Des chats de Sibérie dans le froid des Préalpes
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Des chats de Sibérie dans le froid des Préalpes
région Vendredi 30 décembre 2011 veveyse ÉLEVAGE LES PACCOTS COURT GRANGES Des chats de Sibérie dans le froid des Préalpes MATÉRIEL SCOLAIRE RENOUVELÉ Convoqués en assemblée communale le 19 décembre, 32 citoyens de Granges ont approuvé le budget d’investissement de la commune, d’un montant de 350000 francs, reports compris. Pour 2012, les citoyens ont approuvé les dépenses suivantes: l’achat de matériel didactique pour les écoles de Granges et Attalens (pour un montant de 13760 francs), la réfection du pont de la Biorde (115000 francs) et l’achat d’un véhicule pour le corps des sapeurs-pompiers de la Basse-Veveyse (48500 francs). Le budget de fonctionnement, également accepté à une très large majorité, est de 3,49 millions, avec un excédent de charges de 143000 francs. «Les prévisions ne sont pas très optimistes, car le budget présente un déficit de 4,5%. S’il n’y a pas de rentrées entre 2013 et 2016, le déficit pourrait atteindre 8 ou 10%. Il faudra passer par une hausse d’impôts», explique le syndic François Genoud. Mess. Depuis 2005, Cat Bissegger est l’une des rares éleveuses de chats sibériens. Rencontre avec une femme tombée sous le charme de ces petites boules de poils particulièrement rares. Q u’on ne s’y trompe pas. Si l’accueil à l’élevage est assuré par de solides molosses aboyant à tout rompre, ce sont bel et bien les chats qui sont à l’honneur dans ce petit chalet à l’entrée des Paccots. Et pas n’importe lesquels. Les sibériens. Une race de chats aux poils gris suffisamment longs pour les protéger du froid de leur contrée d’origine. Des chats rares. «Ça ne fait qu’une trentaine d’années qu’ils sont élevés, au contraire d’autres races séculaires», assure Catherine Bissegger, qui se fait appeler Cat depuis plusieurs années puisque ce diminutif est la traduction du mot chat en anglais. LE FLON Des chats sociaux Si cette rareté est l’une des raisons qui ont poussé cette jeune retraitée de 57 ans à se lancer dans un élevage il y a six ans, c’est aussi pour leur caractère qu’elle a choisi les sibériens. «Ce sont des chats présents, sans être collants, qui ont beaucoup d’empathie. Ils sont aussi sociables avec les enfants, ou avec les chiens», résume Cat Bissegger avant d’ajouter, dans un sourire: «et ils ont un poil huileux, qui ne demande pas beaucoup d’entretien, contrairement à d’autres chats de race». S’ils ne demandent pas d’entretien, ils exigent en revanche de l’attention. Et lorsqu’un chaton de deux mois fait tomber une décoration, l’éleveuse soupire: «C’est comme avec les ados, il faut toujours avoir un œil sur eux.» 3 Le Messager Cat Bissegger porte Garance de Nikopol, une petite chatte de trois mois, particulièrement parfaite aux yeux de son éleveuse. Cette surveillance, Cat Bissegger la garantit durant les trois premiers mois de leur vie, âge auquel ils peuvent être donnés. «Les personnes intéressées choisissent le sibérien d’une part pour avoir une race peu connue et particulièrement sociable, mais aussi parce que les sibériens ont un côté hypoallergénique, qui permet à des personnes sensibles de pouvoir quand même posséder un animal de compagnie», précise-t-elle en nuançant que cette caractéristique ne se vérifie pas dans tous les cas. En ouvrant sa chatterie, baptisée Nikopol, en 2005, après avoir travaillé dans le monde de la librairie et de l’édition, Cat Bissegger a fait le choix du naturel. «Je ne cherche pas à modifier la race pour l’améliorer. Je préfère laisser faire la nature, en surveillant tout de même les pedigrees, pour éviter la consanguinité.» Cette stratégie d’élevage a permis à la Veveysanne d’origine de s’adjuger certains titres prestigieux lors de concours félins, notamment un premier titre lors d’une exposition spéciale sibérien en France. «C’est évidem- VK ment une fierté. Mais vous savez, pour les futurs propriétaires des chats, ça n’apporte pas grand-chose d’avoir des titres. Si on fait ces concours, c’est avant tout pour avoir des occasions de rencontre avec les autres éleveurs.» Ce qui est plutôt rare puisque, en Suisse, selon Cat Bissegger, ils ne sont qu’une vingtaine à élever des sibériens. Avec le retour de la neige et du froid, aucun doute que les chatons remercieront leur éleveuse d’avoir choisi Les Paccots pour ouvrir une chatterie dans un cliVictorien Kissling mat… sibérien. NOUVELLE ZONE ARTISANALE Les septante citoyens du Flon présents lors de l’assemblée communale du 13 décembre ont accepté, à une large majorité, les budgets 2012 de leur commune. Les comptes de fonctionnement présentent un total des charges de 3,4 millions, avec un déficit prévu de 98000 francs. Pour ce qui est des investissements, ce budget s’élève à 593000 francs, dont 180000 francs de reports des années précédentes. Une zone artisanale sera aménagée, pour un montant de 290000 francs (190000 francs de parcelles ont déjà trouvé preneurs). Les réfections de l’auberge La Fleur de Lys et de la salle polyvalente sont prévues pour 80000 francs. Un crédit de 100000 francs sera alloué à la réfection de routes et chemins. L’abri de bus provisoire de Bouloz sera transformé pour 37000 francs et un petit parking sera installé aux abords du sentier didactique du Héron pour 10000 francs. En outre, la commune reprendra tous les chemins privés, à condition qu’ils soient remis en état, sur les quatre prochaines années. GASTRONOMIE CHÂTEL-ST-DENIS THÉÂTRE ATTALENS Un vin cuit médaillé d’or Nouveau spectacle Médaille d’or pour Josiane Liaudat. Le 13 décembre, la Châteloise a en effet reçu la distinction Raisiné de l’année au 8e Concours romand des jus de pomme pour son vin cuit «100% poires». Organisé depuis 2004 par le Centre romand de pasteurisation (CRP), le concours des jus de pomme récompense les producteurs selon des critères stricts: les jus doivent provenir de fruits indigènes récoltés dans l’année et ne contenir aucune adjonction de sucre, concentré d’arôme ou autre substance. Les jus sont répartis dans les cinq catégories suivantes: jus de pomme, cocktails de fruits, jus de raisin, raisiné/vin cuit et cidre. Avec sa nouvelle création, «L’coup du lapin», le cabaret d’Oron incarne des personnages emblématiques de notre littérature, qui vont semer la pagaille le 7 janvier à Attalens. «J Pour le plaisir e me suis présentée à ce concours en me disant: ‘’Pourquoi pas moi?’’ Je n’avais jamais fait cela auparavant. En effet, je suis amatrice dans ce domaine, tandis que les autres participants du concours vivent de leur production», explique la médaillée d’or Josiane Liaudat, une Châteloise dont le vin cuit maison a remporté la distinction Raisiné de l’année au 8e Concours romand des jus de pomme. Une nomination surprise Suite à une annonce émanant de l’Institut agricole de Grangeneuve, la Châteloise a envoyé un échantillon de sa production de vin cuit aux organisateurs du concours. «Quand j’ai entamé les démarches pour m’inscrire, je ne connaissais pas leurs exigences», se souvient Josiane Liaudat. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’on lui annonce qu’elle est nominée et sera reçue à Courtemelon (JU) pour la cérémonie des distinctions! Le vin cuit présenté par Josiane Liaudat au concours vient d’une recette traditionnelle «100% poires». Après avoir ramassé les fruits, la famille les emmène au pressoir d’Attalens pour en récolter le jus, qui va cuire dans un chaudron en cuivre de 500 litres, au feu de bois, dans un chalet d’alpage. Le jus doit bouillir, mais, contrairement à une idée répandue, «ne pas être remué». Durant la cuisson (dix-sept heures cette année!), plusieurs personnes se sont relayées pour surveiller le foyer. Lorsque le jus commence à écumer, il faut le cuire à la braise pour éviter de le brûler. «C’est du travail, mais on n’a rien sans rien», dit Josiane Liaudat, qui n’a jamais brûlé un vin cuit. «J’ai commencé à fabriquer du vin cuit dans les années 1980, mais je n’en ai pas produit chaque année. Cela dépend de la récolte des fruits et du temps que j’ai à disposition. Cette «L Josiane Liaudat a appris à faire le vin cuit en observant ses parents année, la production fut d’une huitantaine de litres», explique la nominée. Cette distinction au concours romand serait-elle le début d’un petit commerce lucratif? «L’automne prochain, je vais faire mon vin cuit comme d’habitude, si j’ai suffisamment de fruits. Pour vendre dans les commerces, il faut suivre à la production, tempère Josiane Liaudat. Je vends à la demande et à des habitués. Je ne vis pas du commerce du vin cuit, je le fais pour le plaisir.» Hortense Gianini ’coup du lapin», le nouveau spectacle du cabaret d’Oron, «est né d’une envie de faire sortir de la bibliothèque les héros des livres, ce qui donne lieu à d’improbables rencontres», explique Pierre-André Kissling, l’un des musiciens et comédiens de la troupe. Durant environ une heure quarante, ces personnages vont envahir l’appartement d’un dénommé Henri. «C’est un spectacle tout public, dit Pierre-André Kissling, tout le monde devrait reconnaître cette galerie de personnages, allant d’Arsène Lupin à Martine.» «Avec une bande d’amis, nous avons fondé le cabaret d’Oron en 1989. A l’époque, tout était parti d’une envie de chanter et de monter sur scène. Au fil des années, les spectacles se sont étoffés, mais nous avons toujours refusé de verser dans la revue locale ou la parodie», se souvient Pierre-André Kissling, qui a participé à l’aventure dès ses débuts. Le cabaret d’Oron met un point d’honneur à allier musique et comédie. «Les instrumentistes jouent aussi la comédie, nous y tenons beaucoup», précise-t-il. Actuellement riche de onze membres âgés de 23 à 70 ans, la troupe, qui se définit comme un collectif, participe dans son entier à la création de la pièce et au gros de la mise en scène. Cinq personnes peaufinent l’écriture, tandis qu’un professionnel affine la mise en scène. Les membres du cabaret assurent, outre la musique et la comédie, la conception du décor. Hortense Gianini ■ Spectacle joué à l’auberge de l’Ange, à Attalens, le samedi 7 janvier à 20 h 30. Plus d’infos et réservations sur www.sda-attalens.ch ou au 021 947 50 80. Le cabaret d’Oron permet des rencontres improbables P.B. MAYOR