l`amic diffuse son rapport statistique 2014
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l`amic diffuse son rapport statistique 2014
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Casablanca, le 24 mars 2015 L’AMIC DIFFUSE SON RAPPORT STATISTIQUE 2014 L’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) a organisé une conférence de presse ce mardi 24 mars à 11h00 pour présenter le Rapport 2014 sur le Capital Investissement au Maroc. Cette étude statistique sur l’activité, la croissance et la performance de l’industrie marocaine du capital investissement est réalisée pour la 7ème année consécutive par le Cabinet Grant Thornton sous la houlette de la Commission Etudes & Statistiques de l’AMIC présidée par M. Omar CHIKHAOUI, Président de l’AMIC. Etaient présents à la conférence de presse : M. Omar BENCHEKROUN, Consultant, Grant Thornton Maroc Mme Stéphanie BILLARD, Manager, Grant Thornton Maroc M. Omar CHIKHAOUI, Président, AMIC Mme Françoise GIRAUDON DE DONDER, Déléguée Générale, AMIC Le rapport statistique 2014 de l’AMIC s’inscrit dans un contexte économique international caractérisé par des rythmes inégaux de reprise : lenteurs en Europe, plus de vigueur aux Etats-Unis et ce, malgré la baisse des prix du pétrole. Après trois années de crise entre 2009 et 2011, les montants levés par les fonds de capital investissement au niveau mondial poursuivent leur évolution à la hausse et atteignent 495 Mds USD, soit une évolution de 191% depuis 2011. L’Amérique du Nord concentre 60% de ces levées de fonds et l’Europe 25%. Avec une croissance du PIB de 2,6% en 2014, le Maroc a, quant à lui, connu une croissance ralentie par une mauvaise année agricole, l’atonie du secteur du BTP et la stagnation de son partenaire stratégique européen. Par contre, les perspectives pour 2015 s’annoncent plus favorables avec un taux de croissance qui devrait se situer entre 4,5 et 5%. Avec un taux de pénétration du capital investissement de 0,08% en 2014, le Maroc dépasse l’ensemble des pays de la zone MENA (0,01%) depuis 2013. CARACTERISTIQUES DES SOCIETES DE GESTION ET DES FONDS Le rapport statistique annuel couvre 21 sociétés de gestion gérant 42 fonds (27 actifs et 15 en phase de désinvestissement) et représente ainsi la quasi-totalité de l’industrie marocaine du Capital Investissement. L’effectif moyen des sociétés de gestion s’élève à 5,7 personnes et le secteur compte donc 120 professionnels. Signe d’une maturité croissante, l’indépendance des sociétés de gestion se confirme avec 57% d’entre elles exerçant une gestion discrétionnaire à savoir une gestion où le pouvoir décisionnel repose entièrement sur l’équipe de gestion et non sur les bailleurs de fonds. En valeur, près de 70% des fonds de 3ème génération (créés à partir de 2011) sont totalement indépendants versus 47% pour les fonds de 2ème génération (créés entre 2006 et 2010). Par contre le nombre de fonds captifs est supérieur aux fonds indépendants. La forme juridique des fonds enregistre peu de changement en 2014 : 39% des fonds levés le sont via des véhicules étrangers et 50% via des SA ou SAS. Avec la promulgation de la loi 18-14 relative aux Organismes de Placement Collectif en Capital (OPCC), cette forme juridique, aujourd’hui adoptée par 3 fonds, devrait fortement progresser dans les années à venir. Depuis 2011, plus des 2/3 des fonds sont localisés à l’étranger – notamment à l’île Maurice, au Luxembourg et aux USA – c’est notamment le cas des fonds transrégionaux pour des raisons liées au contrôle des changes et à l’existence d’écosystèmes plus favorables. Le cumul des montants levés à fin 2014 s’élève à plus de 10,23 Mds MAD pour le capital investissement auxquels s’ajoutent 5,49 Mds MAD levés par les fonds d’infrastructure, soit un total de fonds levés de 15,72 Mds MAD par l’ensemble des fonds. Sur la période 20132014, 94% des fonds levés pour le Maroc sont transrégionaux. Après deux années de fortes levées (2,5 Mds MAD) et conformément au cycle de vie des fonds, l’année 2014 a connu des levées plus modestes : 423 MMAD. A ce jour, ce sont donc près de 4 Mds MAD qui sont disponibles pour les PME. Les capitaux levés auprès des organismes de développement internationaux - comme la SFI, la BERD, la BEI et autres – ont fortement augmenté et représentent 60% des fonds de 3 ème génération témoignant de la confiance de ces bailleurs de fonds à l’égard de l’industrie marocaine du capital investissement. Par contre, les montants levés auprès des compagnies d’assurances et banques marocaines se contractent de 18 et 30% pour les fonds de 2ème génération (2006-2010) à 7 et 8% pour la 3ème génération. A fin 2014, 55% des capitaux levés sont donc étrangers. INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENTS Avec près de 700 MMAD investis dans 25 entreprises dont 11 réinvesties, le niveau d’investissement en 2014 est soutenu. En 15 ans, plus de 155 entreprises ont été investies pour un montant global de 5 Mds MAD. La majorité des fonds reste généraliste. Le secteur industriel représente 47% des investissements réalisés depuis 2011 et s’arroge la première place tandis que celui des services et transport arrive en seconde position avec 29% des investissements. Depuis 2011, plus des 3/4 des montants investis sont dédiés à des entreprises en développement. Les opérations de transmission atteignent 16% (versus 25% entre 2006 et 2010) et sont en perte de vitesse en raison des difficultés à mobiliser l’effet de levier ces dernières années. L’amorçage plafonne à 2% depuis 2006. La part des transactions majoritaire a fortement baissé, de 30 à 17%, entre la 2 ème et 3ème génération de fonds ceci s’explique notamment par le recul des opérations de transmission. Depuis 2011, la taille des deals est de plus en plus importante : 36% des transactions dépassent 40 MMAD versus 28% auparavant. Les investissements dans des entreprises au stade de l’amorçage et du risque (de 0 à 20 MMAD), quant à eux, se maintiennent et réalisent un score comparable à ceux enregistrés à l’étranger. En 2014, le ticket moyen investi dans les entreprises est de 43 MMAD (versus 34 MMAD en 2013) et poursuit donc sa progression amorcée en 2011. La diversification géographique des investissements des fonds de 3 ème génération se confirme : la part du Grand Casablanca se contracte au profit notamment des régions de Rabat-Salé, Tanger-Tétouan et Fès-Boulemane. Le Maroc reste la zone prioritaire d’investissement de ces fonds suivi de près par le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Le montant total des sorties effectuées en 2014 s’élève à 99 MMAD en hausse de 23% par rapport à 2013. Cette dynamique devrait se poursuivre dans les 2 années à venir avec le désinvestissement d’une cinquantaine d’entreprises investies avant 2010. La durée moyenne d’investissement est en effet de 5,6 années. Le cumul des désinvestissements depuis 2000 se chiffre quant à lui à 2 Mds MAD soit 41% du montant global investi par les fonds. Malgré une conjoncture difficile et l’atonie de la Bourse, les montants des produits de cessions ne sont pas affectés. Depuis 2011, la majorité des sorties en valeur (44%) sont des cessions industrielles et les cessions à d’autres sociétés de capital investissement augmentent. PERFORMANCE DU SECTEUR DU CAPITAL INVESTISSEMENT Le TRI brut moyen, calculé sur un périmètre de 60 sorties, est de 15% à fin 2014. Le multiple global du secteur est de 2,1 avec un multiple de 1,1 pour l’amorçage/risque et 2,7 pour le développement. IMPACT ECONOMIQUE EST SOCIAL Les taux de croissance annuels moyens (TCAM) du chiffre d’affaires et des effectifs des entreprises investies à fin 2014 sont respectivement de 15,37 % (versus 13,8% en 2013) et 4,2% confirmant l’impact économique positif du capital investissement même dans un contexte économique peu favorable. L’intervention des fonds dans les entreprises crée également une dynamique extrêmement bénéfique en matière sociale notamment par la mise en œuvre d’un plan annuel de formation (66%), d’une charte d’éthique et de valeurs (56%), de la gestion prévisionnelle des emplois, effectifs et compétences (42%) ou encore d’actions environnementales et sociétales. L’impact des fonds est encore plus significatif en matière de gouvernance. Cette dernière s’impose de façon drastique dans les mois qui suivent la prise de participations : 100% des sociétés investies sont auditées, 98% disposent d’outils de reporting, d’indicateurs de performances et de tableaux de bord ainsi que de comités de suivi d’activité et 96% mettent en place une politique de définition et de suivi des budgets. PREVISIONS 2015 La 3ème génération de fonds venant à terme en 2016, les 3/4 des fonds planifient logiquement la sortie de la majorité de leurs entreprises encore en portefeuille dans les 2 années à venir. Et plus des 2/3 des fonds ont prévu la levée de nouveaux capitaux avant la fin 2016. Pour les 5 prochaines années, la tendance aux investissements multisectoriels se confirme avec une légère préfèrence pour le secteur agroalimentaire (15%) et la diversité des zones géographiques envisagées témoigne de politiques d’investissement opportunistes n’excluant aucune région du Maroc. Le secteur du capital investissement est résolument optimiste pour l’année 2015 avec des prévisons d’investissement de 1,4 Mds MAD dont plus d’1 milliards MMAD dédié au capital développement. L’AMIC EN BREF www.amic.org.ma L’Association Marocaine des Investisseurs en Capital regroupe la majorité des structures de Capital Investissement (Capital Risque, Capital Développement, Capital Transmission / LBO, Capital Retournement) installées au Maroc. Actionnaires professionnels, les 21 membres actifs de l’association accompagnent et financent la croissance de 145 entreprises marocaines. L’AMIC compte également 17 membres associés représentant les métiers qui accompagnent et conseillent les investisseurs et les entrepreneurs dans le montage et la gestion de leurs partenariats. L’AMIC est l’unique association professionnelle spécialisée dans le métier du Capital investissement et instituée par la Loi 41-05 relative aux Organismes de Placement en Capital Risque (OPCR). L’adhésion à l’AMIC constitue, pour les sociétés de gestion, une des conditions d’agrément requises par le Conseil déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) pour la gestion d’OPCR. Au-delà de ses missions de déontologie, de contrôle et de développement des pratiques de place, l’AMIC fédère, représente et assure la promotion de la profession du Capital Investissement auprès des investisseurs institutionnels, des entrepreneurs, des leaders d’opinion et des pouvoirs publics tant au niveau national qu’international. Elle contribue ainsi à l’amélioration du financement de l’économie, en particulier à destination des PME, à la stimulation de la croissance et de l’emploi ainsi qu’à la promotion de l’innovation et de l’esprit d’entreprise. CONTACT PRESSE : Françoise Giraudon – Tel : 06 66 38 74 50 – [email protected]