L`adjectif qualificatif épithète, antéposé ou postposé
Transcription
L`adjectif qualificatif épithète, antéposé ou postposé
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE FERHAT ABBAS –SETIF- FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES SOCIALES DEPARTEMENT DES LANGUES ETRANGERES ÉCOLE DOCTORALE DE FRANÇAIS ANTENNE DE SETIF MÉMOIRE DE MAGISTÈRE Option : Sciences du Langage Réalisé par : KHATTAB Nadji THÈME : L’adjectif qualificatif épithète, antéposé ou postposé ? (Approche syntaxique) : Le cas des étudiants de la 4ème année de Licence de Français Université Ferhat Abbas – Sétif – Dirigé par : Dr. ABDELHAMID Samir Membres du jury : Président : Dr. DAKHIA Abdelouaheb Rapporteur : Dr. ABDELHAMID Samir Examinateur : Pr. KHADRAOUI Saïd Examinateur : Dr. BENZAROUAL Tarek -2008- M.C Université de Biskra. M.C Université de Batna. M.C Université de Batna. M.C Université de Batna. REMERCIEMENTS Je remercie Dieu, le Tout-Puissant, qui m’a donné la force et le courage pour poursuivre mes études. Je remercie mon adorable professeur Samir Abdelhamid d'avoir accepté d'encadrer ce mémoire. Sans ses orientations et ses suggestions les plus inestimables, ce mémoire n’aurait jamais pu voir le jour. Je remercie Lehlali Samir pour tous ses commentaires, son aide et ses encouragements, surtout pendant ces derniers jours. Il a également contribué, par ses remarques et suggestions, à améliorer la qualité de ce mémoire ; je lui en suis très reconnaissant. Je remercie vivement mon inoubliable ami et collègue Kheireddine B. pour ses discussions très intéressantes au cours de l’élaboration de cet essai, de ses commentaires sur le contenu. Je lui dis : «bonnes réussites à venir. L’université de Sétif aura besoin de toi, ne la quitte pas ». Un grand merci à tous mes collègues et amis de la première promotion de l’Ecole Doctorale de Français à Sétif pour leurs précieuses aides et orientations. Je suis reconnaissant à mes proches, parents et amis, qui ont su rester à mes côtés pendant toute cette période de formation. ……A vous tous, merci. Dédicace Je dédie ce modeste travail à mes chers parents. TABLE DES MATIERES Pages DEDICACE REMERCIEMENTS SYMBOLES TECHNIQUES 0. INTRODUCTION GÉNÉRALE …………………………………………… 0.1 Motivations du choix ……………………………………………………… 0.2 Objectifs visés……………………………………………………………... 0.3 Problématique et hypothèses de la recherche……………………………… 0.4 Travaux antérieurs ………………………………………………………… 0.5 Annonce du plan …………………………………………………………... 0.6 Corpus, démarche et méthodologie de travail ……………………………... 0.6.1 Le choix du corpus ………………………………………….………… 0.6.2 Démarches et méthodologie de travail ……………………….……….. 0.6.2.1 la démarche syntaxique……………………………………….……... 0.6.2.2 la démarche morphologique ………………………………….……... 0.6.2.3 la démarche sémantique ……………………………………….……. 0.7 Difficultés rencontrées……………………………………………………….. 9 10 10 12 13 15 16 16 17 17 17 18 18 CHAPITRE PREMIER CHAPITRE PREMIER : ELEMENTS DE DEFINITION…………………….. 20 1 Introduction…………………………………………………………………..... 1.1 Grammaire et syntaxe………………………………….…………………… 1.1.1 Vers une définition de « la grammaire » ……………………………….. 1.1.2 La grammaticalité……………………………………….………………. 1.2 La syntaxe……………………………………………..……………………. 1.2.1 définitions …………………….…………………….………………….. 1.2.2 Les différentes opérations syntaxiques………...……………………….. 1.2.2.1 La substitution ou commutation…………………………………….. 1.2.2.2 L’insertion d’éléments………………........…………………………. 1.2.2.3 Le déplacement……………….……………………………………... 1.3 Ordre de mots………………………………………………...……………… 1.4 PARTIES du discours ou catégories de mots…………………..…………… 1.4.1 Définitions……………………………………………………………….. 1.4.1.1 Selon Tesnière…………………………………………….………… 1.4.1.2 Selon Wilmet……………………………………………..…………. 1.5 La qualification……………………………………………………...………. 20 20 20 22 22 22 24 24 25 25 25 27 27 27 28 29 Conclusion………………………………………………………………………… 30 DEUXIEME CHPITRE Chapitre II : AUTOUR DE L’ADJECTIF……………………………………. 32 2 Introduction : …………………………………..…………………….………... 2.1 Identifier une partie de discours ……………………………………..……... 2.2 Adjectif et parties de discours…………………………………………...…... 2.3 Les fonctions d’un adjectif qualificatif……………………………………… 2.3.1 L’attribut………………………………………………………………… 2.3.2 L’épithète………………………………………………………………... 2.3.3 L’apposé …………………………………..…………………………….. 2.4 L’adjectif relationnel…………………………...……………………………. 2.5 De la morphologie adjectivale………………………………………………. 2.5.1 La suffixation adjectivale ………………………………………………. 2.5.1.1 Définition…………………………………..…….………………….. 2.5.1.2 Présentations de quelques suffixes adjectivaux ….…………………. 2.5.2 La préfixation adjectivale …………………………….…………………. 2.5.2.1 Définition………………………………………….………………… 2.5.2.2 Classification des préfixes adjectivaux……………..…..…………… Conclusion …………………………………………………………...…………… 32 32 33 35 35 35 37 38 40 41 41 41 43 43 43 43 TROISIEME CHAPITRE CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS…… 45 3. Introduction …………………………………………………...………………. 45 3.1 PREMIERE PARTIE DU CORPUS : LES PRODUCTIONS ECRITES……… 45 3.1.1 Le public visé…………………………………….……………………… 3.1.2 Pourquoi les productions écrites ?............................................................. 3.1.3 Analyse du corpus …………………………………...………………….. 3.1.3.1 Les productions...…………………………………………………… 3.1.3.2 Méthodologie d’analyse…………………………….………………. 3.1.4 CLASSIFICATION DES ADJECTIFS……………..………..…………. 3.1.4.1 CLASSIFICATION LEXICOLOGIQUE……………….………….. 3.1.4.1.1 Adjectifs primaires……………………………………………… 3.1.4.1.2 Adjectifs dérivés…………………………………..…………… 3.1.4.2 CLASSIFICATION PHONETIQUE…………………..…………… 3.1.4.2.1 Adjectifs monosyllabiques…………………………..…………… 3.1.4.2.2 Adjectifs polysyllabiques…..……………………………………. 3.1.4.3 CLASSIFICATION DISTRIBUTIONNELLE…………...…………. 3.1.4.3.1 Adjectifs antéposés………………………………….….………. 3.1.4.3.2 Adjectifs postposés……………………………………….……. 45 45 46 46 47 48 48 48 49 51 51 51 52 52 52 Synthèse de l’analyse de la première partie du corpus ……………………….. 53 3.2 DEUXIEME PARTIE DU CORPUS : L’ACTIVITE………………….………. 3.2.1 Analyse statistique de l’activité………………………………….……… 3.2.2 Pourquoi telles constructions phrastiques……………………….……… 3.2.3 Dépouillement, analyse et interprétation des résultats…………..……… 54 54 56 56 Synthèse de l’analyse de la deuxième partie du corpus : …………………… 68 Conclusion :………………………………………………………………..……. 69 CONCLUSION GENERALE …………………………………………….…….. 71 ANNEXE TABLEAU RECAPITULATIF DU CORPUS 1 ………………………………… 73 QUELQUES REPONSES D’ETUDIANTS …………………………………..…. Il cherche l'adjectif, s'énerve, inverse la phrase. Où est cet adjectif ? Que fait-il de son temps, de sa nuit et de cet adjectif ? Il ne trouve pas, allume une cigarette, se lève. Revient s'asseoir, aspire nerveusement une bouffée. L'adjectif est parti. Il est seul dans le noir de ses mots." (Valérie Valère, Obsession blanche, Stock, 1981, pp. 24-25) SYMBOLES TECHNIQUES Nous présentons aux lecteurs du présent mémoire quelques symboles relatifs au domaine de la syntaxe. Ils sont régulièrement notés dans cette recherche. N : nom V : verbe Adj : adjectif SN : syntagme nominal Dét : déterminant SV : syntagme verbal Prép préposition SP : syntagme adjectival NA : nom + adjectif = cas de postposition AR : Adjectif relationnel AN : adjectif + nom = cas d’antéposition * : Les constructions phrastiques jugées syntaxiquement ou sémantiquement inacceptables sont précédées d’un astérisque :* La professionnelle critique et littéraire / * il va la machine. ? : Les phrases ou expressions qui sont difficilement acceptables, ou celles que l’on doute fort de leur acceptabilité, sont précédées d’un point d’interrogation (?) INTRODUCTION GÉNÉRALE 0. INTRODUCTION GENERALE : L'apprentissage des langues étrangères consiste en la maîtrise des règles et lois qui régissent leur bon fonctionnement. La grammaire en fait partie intégrante. Toute langue naturelle possède un système grammatical qui la particularise, représenté par les différentes lois syntaxiques, dont la bonne maîtrise mènerait tout locuteur à réussir la pratique discursive. Aussi, serait-il possible de mettre au clair l'utilité primordiale d'étudier et d'exposer un des points qui constituent la grammaire de la langue cible, qui est le français dans notre présente étude. Etant donné que toute pratique discursive (orale et écrite) consiste à acquérir, de façon continuelle, les savoirs grammaticaux, nous avons opté pour la grammaire du français, afin de rendre compte d'un point qui en fait partie. Ne serait-ce alors qu'une poussée de curiosité qui nous a mené à suivre une telle initiative de recherche et à entamer un pareil travail de réflexion : « La personne qui a acquis la connaissance d’une langue a intériorisé un système de règles qui relie les sons et les significations d’une manière particulière. Le linguiste qui construit la grammaire d’une langue ne fait que proposer un système sur ce langage intériorisé »1 La présente recherche s’inscrit dans un profil syntaxique, en faisant appel, dans le but de sa mise à terme, à la morphologie et à la sémantique : elle portera sur une étude syntactico-morpho-sémantique ; ces trois dimensions traitant de la forme 1 CHOMSKY, N., [1970, p. 26] : cité par RIEGEL, M., PELLAT, J-C., & RIOUL, R., Grammaire méthodique du français, Paris : PUF, 1994, p. 17. 9 INTRODUCTION GÉNÉRALE et du placement des adjectifs qualificatifs épithètes en français. Ceci étant, nous avons jeté notre dévolu sur quelques productions écrites d’étudiants du F.L.E à l’université de Sétif. 0.1 MOTIVATIONS DU CHOIX Motivé par la grammaire en tant que champ d’investigation, nous avons tenté de mener un modeste travail sur une notion se rattachant à la discipline syntaxique, l’épithète. Une des raison nous ayant poussé à réfléchir sur un thème pareil serait, d'une part, la remarque d’une carence et d’un désarroi dans l’identification de cette partie de discours, et de l’autre, son utilisation adéquate et appropriée de la part des sujets en question lors des productions écrites. Nous étions également poussé dans une telle perspective afin d'acquérir certains savoirs grammaticaux relatifs, d'une part, au déchiffrage des lois syntaxiques du français -la langue dont nous voulons suivre une formation perpétuelle et solide- et d'autre part, à la bonne maîtrise des démarches d'étude et des méthodologies de travail traitant des points liés aux études avancées de la syntaxe française. Ceci nous permettrait d'aborder autres points dans nos futures études. 0.2 OBJECTIFS VISES Nous essayerons alors, au fil du présent humble travail, de mettre en exergue la notion d’épithète qui, selon GUIRAUD, est conçue telle « une des questions les plus obscures /.../ de notre grammaire »1. 1 GUIRAUD, P., La Grammaire, Paris : PUF, coll. « Que sais-je ? », 1970, p. 109. 10 INTRODUCTION GÉNÉRALE Quant à Michèle Noailly, elle estime que : «[…] presque tous les divers (et nombreux) spécialistes de l’adjectif épithète ont privilégié l’étude de son placement, parce que c’est un des points les plus délicats de la syntaxe du français »1. Ainsi, serait-il nécessaire de mettre en relief et la formation adjectivale (le cas des morphèmes dérivationnels d’affixation adjective) et le sens des épithètes qui pourrait changer en fonction de leur postposition ou antéposition aux noms qualifiés. De ce fait, mettre en évidence la notion d’épithète ainsi que ses contraintes distributionnelles dans un énoncé donné, classifier, selon des règles spécifiques de formation adjectivale, cette partie de discours (d’où le cas de l’affixation) puis émettre des techniques permettant son utilisation appropriée et adéquate seraient les objectifs majeurs de la présente recherche. L’utilité d’une pareille étude serait également de démontrer l’importance de la grammaire dans tout apprentissage d’une langue étrangère, d’où cet apprentissage ne consiste pas seulement à acquérir les lois qui régissent la langue cible (qu’est le français dans la présente recherche), mais autant s’initier à mener une tâche réflexive abordant la morphologie, la sémantique et les aspects phonologiques. Au vu des travaux antérieurs -que nous présenterons plus bas- menés par des grammairiens et linguistes, une vive curiosité nous a incité à non pas y apporter une contribution, mais à effectuer une tentative d'application (essai applicatif) sur les écrits des étudiants du FLE, et dont l'enjeu serait de mettre en évidence la catégorie 1 NOAILLY, Michèle, L’adjectif en français, Paris, Ophrys, 1999, p. 104. 11 INTRODUCTION GÉNÉRALE adjectivale à fonction "épithète", sa morphologie et son placement par rapport au nom qu’elle qualifie. Autrement dit, le grammairien essaie de présenter d’une manière aussi claire que possible les lois régissant une langue naturelle donnée, pour but de faire de la grammaire explicite. "Une langue qui se priverait du pouvoir de la grammaire livrerait ainsi ses énoncés aux interprétations banales et consensuelles fondées sur l'évidence, la routine et le statu quo"1. À la lumière de cette citation, est mis en évidence le pouvoir des études en grammaire, qui doivent avoir une visée scientifique basée sur une critique objective des points de grammaire constituant toute langue donnée. Nous devons alors écarter toute subjectivité abusive en voulant aborder une étude relevant du thème de la grammaire. Le linguiste BENTOLILA ajoute encore : "La grammaire porte et diffuse la pensée scientifique, c'est dans le même élan qu'elle ouvre à la poésie les portes de l'imaginaire" 2 En effet, personne ne peut nier l'importance de la grammaire dans l'émergence de la pensée dite "scientifique", et par extension dans l'apprentissage des langues étrangères. 1 BENTOLILA, Alain, in "Rapport de mission sur l'enseignement de la grammaire", Université Sorbonne (Paris V), 2006, p. 3 2 Ibid., p.5 12 INTRODUCTION GÉNÉRALE 0.3 PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES DE LA RECHERCHE : Les études relevant du thème de la syntaxe sont relativement assez diversifiées. Outre leur manque en quantité, leur qualité reste discutable. Toucher à un pareil point de notre part, précisément le domaine de l'adjectif, nous a poussé dans un premier stade, à remarquer et à analyser, d'un angle différent d'un didacticien, la production écrite des étudiants francophones au sein de l'Institut de français à l'université de Sétif. Ce point de départ a créé chez nous une vive curiosité de rendre compte de leurs productions écrites du côté de l'utilisation des qualifiants qu'ils y font fonctionner. Une telle recherche viserait à répondre à la problématique suivante : Quels seraient les facteurs propices définissant le placement approprié de l’épithète (antéposée ou postposée) chez les étudiants de fin de cycle, apprenants du Français Langue Étrangère ? Deux hypothèses majeures pourraient être émises : 1) Y a-t-il des contraintes distributionnelles de la partie du discours en question autres que celles d’ordre : phonétique : ex. les épithètes monosyllabiques et polysyllabiques. morphologique : ex. les épithètes en -ible, -able, -uble, -if... syntaxique : le cas des substantifs épithètes (ou épithètes substantives). sémantique : ex. Les épithètes chromatiques. qui pourraient mener les étudiants à un usage adéquat et approprié de l’épithète lors d’une production écrite. L’ordre stylistique est exclu de la présente étude, du fait que la créativité littéraire, surtout en poésie, impose ses lois d'écriture et échappe souvent aux lois et aux contraintes de la distribution des mots au sein de l'énoncé. 13 INTRODUCTION GÉNÉRALE 2) La postposition des épithètes chez les apprenants du FLE (dans le cas de notre échantillon), ne serait-ce pas une forme d’interférence syntaxique sachant que jamais l’épithète en arabe se trouve antéposée au nom qu'elle qualifie. 0.4 TRAVAUX ANTÉRIEURS : Nous présenterons dans ce qui suit quelques études et travaux qui nous ont été une véritable source d'inspiration afin de mener à terme le présent travail. Nous avons essayé de consulter les quelques peu de travaux antérieurs visant à part exclusive la catégorie "épithète", sa morphologie et son placement par rapport au nom, et qui fera l'objet de la présente tentative de recherche. Le grand travail qui a pu marqué l'histoire des études grammaticales relevant de cette perspective pourrait être celui du grammairien-linguiste Marc Wilmet, publié en 1980, dans lequel est constaté un honorable essai d'explication et d'analyse des lois déterminant l'ordre approprié de cette catégorie grammaticale dans la chaîne discursive (parlée et écrite). Sa recherche était menée sur un corpus de presque 4000 pages pour l'objectif visé. Nous citons les propos ci-après, extraits de son livre "Grammaire Critique du Français" : "Le dénombrement exhaustif d'un corpus de 4000 pages […] récolte 29 016 adjectifs, 9 738 antéposés et 19 278 postposés (soit 33,56 % de AN et 66,44 de NA), plus une quantité de chiffres malaisément interprétables"1 1 WILMET, Marc, Grammaire critique du français, Paris-Bruxelles : Hachette, 1997, p 215. 14 INTRODUCTION GÉNÉRALE Cela représente alors une véritable orientation expérimentale dans laquelle Wilmet a essayé de mettre en exergue "les facteurs propices à l'ordre AN". Ses statistiques, qui suivent une rigueur clairement constatée auraient défini, pour nous, certaines pistes d'appui voire une véritable orientation pratique. Nous signalons que Marc Wilmet, lui, s'est inspiré, afin de réaliser ce travail sur le placement de l'adjectif, de quelques livres récents de son époque visant la même problématique, entre autres ceux de Mats FORSGREN (1978) qui avait pris l'initiative dans ce qu'il intitule " L'épithète qualificative"1. Ce dernier avait osé, quelques années après, aller au bout en réalisant un travail intitulé " La place de l'adjectif épithète : une solution globale est-elle possible?". M. FORSGREN, dans ce travail, qui serait une reprise de "L'épithète qualificative" avec plus de rigueur scientifique et de statistiques représentatives, résume les points majeurs intervenant pour l'ordre des séquences possibles A+N/ N+A. Vu l'avancement des recherches dans le domaine de la syntaxe française, et plus particulièrement la spécialisation fort constatée chez les syntacticiens actuels dans presque tous les éléments de la phrase, nous avons tenté de consulter et de citer les travaux les plus récents relevant de notre thème. Tout d'abord, nous avons remarqué que les chercheurs proprement dits traitent la catégorie adjective épithète sous les angles syntaxique, sémantique et morphologique. Dans chaque niveau qui pourrait avoir une relation étroite avec l'autre, sont exposés les résultats d'analyse déterminant l’emplacement le l'adjectif par rapport au nom. Plusieurs chercheurs spécialistes de syntaxe du français contemporain se sont penchés sur des points délicats traitant et la forme (la nature) et la fonction grammaticale des composants de la phrase. Nous citons, à titre d’exemple, Denis CREISSELS : "La notion d'adjectif dans une perspective typologique"; Anna SÖRES : "La place de l'adjectif épithète dans les langues : approche typologique" ; Marie-Luce HONESTE : " Approche cognitive de la fonction adjective" ; Aussi, 1 WILMET, M., Grammaire…op. cit. p. 216 15 INTRODUCTION GÉNÉRALE signalons-nous les travaux de Michelle NOAILLY " L'adjectif " ainsi que ceux de Pierre GUIRAUD dans son livre intitulé " La grammaire". Sans nous approprier un jugement quelconque, nous avons remarqué que la majorité des travaux réalisés sont faits par des étrangers à la langue française. Cela expliquerait la difficulté de traiter les points de la grammaire de la langue maternelle. Afin de compléter les chapitres abordés dans le présent mémoire, nous avons tâché de consulter les travaux en questions ; néanmoins, un manque flagrant d'une documentation spécialisée est à déplorer. 0.5 ANNONCE DU PLAN : Après avoir brièvement délimité le cadre et les enjeux de la présente recherche, nous essayons, à ce stade, de présenter, à titre récapitulatif, les chapitres qui la composent. Nous avons mis au clair dans notre introduction l'importance de la grammaire ainsi que les recherches et les études menées dans ce domaine. Vu la nature syntaxique de cette recherche, il fallait toujours partir d’un exemple pratique. C’est pour cette raison que nous avons opté pour une division un peu particulière, mais qui serait, déontologiquement parlant, logique. Trois grands chapitres composent ce mémoire. Le premier, s’intitulant éléments de définitions, délimitera les concepts et les notions utilisés tout au long du mémoire dans le but de faire familiariser le lecteur avec un pareil sujet. Quant au second chapitre, il traitera exclusivement la catégorie adjective d’une manière générale, et celle à fonction « épithète » en particulier. Nous y avons abordé les trois axes d'analyse syntaxique, morphologique et sémantique. Ce dernier axe nous a plus intéressé du fait qu'il touche beaucoup plus à notre problématique traitée, cherchant 16 INTRODUCTION GÉNÉRALE les contraintes distributionnelles propices de l'épithète dans les écrits des étudiants francophones. Quant au troisième et dernier chapitre, ou volet pratique, il analysera minutieusement toutes les données recueillies. Il présentera également les deux critères d'antéposabilité et de postposabilité de la fonction adjectivale épithète. Enfin, une conclusion générale reprenant les points abordés dans le mémoire, proposera quelques réponses à la problématique centrale traitée et présentera quelques perspectives pour des études postérieures envisagées. 0.6 CORPUS, DÉMARCHE ET MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL : 0.6.1 LE CHOIX DU CORPUS : La matière sur laquelle nous nous sommes basé pour effectuer la présente tentative de recherche est un corpus de productions d’étudiants de fin de cycle de formation en F.L.E. Notre choix ne serait pas hasardeux : le public en question aurait acquis une certaine base de techniques discursives qui leur permettent de produire (par écrit plus particulièrement) des énoncés avec moins d’erreurs syntaxiques, orthographiques et même stylistiques. L’un des objectifs que nous visons alors en est la vérification de la mise en contexte de la catégorie adjective épithète sous son angle distributionnel. Pour avoir un plus de représentativité du corpus, nous avons procédé à le soutenir par une activité à destination des étudiants de fin de cycle (Licence de Français), dans laquelle nous leur avons demandé de mieux placer des épithètes dans quelques constructions phrastiques proposées. 0.6.2 DEMARCHES ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL : Aborder un travail en syntaxe du français nous a paru, au premier lieu, une tâche facile. Cependant, nous positionner au sein d'une seule approche nous a posé, 17 INTRODUCTION GÉNÉRALE au fur et à mesure que l’on avance dans le travail, un sérieux problème. Cela nous a recommandé que nous fassions appel aux différentes approches syntaxiques pour l'objectif de bien cerner notre sujet, voire chercher les différentes réponses possibles à notre problématique. En effet, nous nous sommes orienté à suivre trois démarches différentes et en quelques sortes diverses. 0.6.2.1 LA DEMARCHE SYNTAXIQUE. Nous avons annoncé au départ le profil syntaxique de la présente recherche. Celui-ci, avec ses différentes approches structurale, fonctionnelle et même nouvelle, nous a guidé vers une analyse, selon ce niveau, des structures phrastiques dans lesquelles apparaissent les épithètes attestées dans notre corpus. Cela nous a permis de classifier, en nous basant sur les principes de la syntaxe, les contraintes syntaxiques à la fin du travail effectué. 0.6.2.2 LA DÉMARCHE MORPHOLOGIQUE : En remarquant que la syntaxe seule ne peut répondre à notre problématique, nous avons fait appel aux fondements de la morphologie. Le but en étant de révéler la relation qui pourrait exister entre la forme et la position relative du N par rapport à l'A. En d’autres termes, il serait question ici de mettre à nue la relation entre la forme (morphologie) du mot et son placement par rapport au nom à l’intérieur des constructions phrastiques. Nous tentons également de rendre compte dans le présent stade, de l'épithète en tant qu’élément faisant partie d’une catégorie dite, morphologiquement, « adjective ». 18 INTRODUCTION GÉNÉRALE 0.6.2.3 LA DEMARCHE SEMANTIQUE : Un troisième axe d'étude a été suivi pour mettre à terme le présent essai, c'est celui de la sémantique. Dire /ou écrire * un rouge cartable / un cartable rouge est bel et bien si différent. C'est l'aspect sémantique qui doit faire son entrée, afin de rendre compte du sens des épithètes dans les trois paradigmes possibles : AN, NA et AN/NA. Enfin, il nous semble important que nous signalons que les trois démarches sont liées les unes aux autres dans le présent mémoire. 0.7 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES : Au cours de la réalisation du présent mémoire, nous nous sommes confronté à de multiples problèmes. L'un de ces derniers, que nous jugeons le plus gênant, est celui d'un manque sinon une absence flagrante d'une documentation spécialisée traitant l'adjectif qualificatif à part exclusive. Une pareille absence nous a mené à exploiter d'une part les livres de grammaire avec leurs différentes approches, et d'autre part une énorme quantité de documentation électronique diffusée sur Internet. Cette dernière, même si elle reste peu fiable, nous a beaucoup aidé à surmonter le problème en question. Il est à signaler que nous avons aussi rencontré un énorme problème pour collecter le corpus, d'où nous avons fait appel à un tout un travail de sélection très délicat vu les structures stylistiques, syntaxiques et même orthographiques erronées de notre échantillon d'étudiants francophones. Malgré les difficultés rencontrées, nous nous sommes entièrement consacré pour les surmonter et afin d'accomplir notre modeste travail. 19 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION 20 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION ÉLÉMENTS DE DEFINITION : INTRODUCTION : Nous signalons tout d'abord que l'objectif du présent chapitre n'est autre que faire familiariser le lecteur avec la présente recherche, en lui donnant un ensemble de définitions de quelques notions fréquemment utilisés dans le présent travail. L'utilité en est également de déceler quelques ambiguïtés terminologiques relevant du thème de grammaire française et plus particulièrement de la syntaxe et de l’ordre de mots des énoncés. 1.1. GRAMMAIRE ET SYNTAXE : 1.1.1. VERS UNE DEFINITION DE « LA GRAMMAIRE » : Nous voulons ici mettre en exergue la définition de la grammaire, notre champ d'investigation. Donner une définition précise nous a posé d’énormes problèmes. Pour cela, nous donnerons les acceptions de ce concept de « grammaire ». En consultant le Petit Robert, nous avons trouvé les acceptions suivantes : Grammaire n.f 1: 1- Ensemble de règles à suivre pour écrire et parler une langue. 2- Ensembles des structures et des règles qui permettent de produire tous les énoncés appartenant à une langue. 3- Étude systématique des éléments constitutifs d’une langue donnée. Nous pouvons remarquer la ressemblance entre ces trois acceptions quoiqu’elles soient différentes du point de vue des objectifs visés par cette discipline. La première définition a une perspective normative ou perspective. Cela veut dire que l’apprentissage d’une langue naturelle quelconque exige une connaissance suffisante des règles qui régissent son fonctionnement. Alors que les deux dernières l’abordent d’un point de vue linguistique. 1 Le Grand Robert de la Langue Française, (version électronique), 2005. 21 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION Qu'est ce que c’est qu’une grammaire si ce n'est alors : «1- La description complète de la langue. 2- La description des morphèmes grammaticaux et lexicaux, l’étude de leurs formes (flexion) et de leur combinaison. 3- Modèle de la compétence idéale qui établit une certaine relation entre le son et le sens ».1 Ces trois définitions, tirées d’un dictionnaire de spécialité, éclaircissent la notion de la grammaire même en l’abordant de différents angles. « La description » est le point commun entre les deux premières. Certes, le grammairien décrit avec rigueur les unités composantes d’une langue donnée qui sont les mots. Cette discipline s’intéresse ainsi à rendre compte des différentes formes que prend un mot tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’énoncé. La troisième définition vient d’ajouter aux précédentes autres tâches traditionnellement accordées aux grammairiens : la phonétique « son » et la sémantique « sens ». Actuellement, avec l’apparition des sciences du langage et la spécialisation des chercheurs, chaque discipline tend à acquérir une autonomie dans les moyens et les méthodes d’étude. En effet, la grammaire se veut un champ de réflexion qui permet de rendre compte des éléments constituant toute langue naturelle donnée. Son étymon latin grammatica, grec grammatikê, « art de lire et d'écrire les lettres », subst. de l'adj. grammatikos, de gramma, -atos « lettre, caractère d'écriture », de graphein « écrire »2. Nous pourrions déduire une importance de la discipline dite « grammaire », qui aura comme objectifs une contribution pour un meilleur apprentissage des règles gouvernant une langue donnée d’une part, et de l’autre, une certaine maîtrise des structures communicatives orales et écrites. 1 2 Dubois J. et alii., Dictionnaire de Linguistique et des Sciences du Langage, Paris : Larousse, 2000. Le GRAND ROBERT, op. cit. 22 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION 1.1.2. LA GRAMMATICALITE : En abordant la grammaire, il nous serait nécessaire de jeter un coup d’œil sur la notion de « grammaticalité ». Dubois définit la grammaticalité comme « le jugement que l’on porte sur les 1 énoncés d’une langue donnée » . Cela signifiera que les énoncés d’une langue donnée pourraient être acceptables ou non, et ce selon les différentes règles de sa grammaire. Examinons les exemples suivants : 1. Le professeur explique la leçon. 2. * Le professeur la leçon explique. 3. * Le professeur explique leçon la. 4. * Le professeur expliquent la leçon. Seule la phrase 1. est grammaticale : elle est acceptable de point de vue de la grammaire du français. Quant aux autres constructions, chacune d’elle a transgressé une loi quelconque : 2. position du verbe, 3. ordre Dét + Nom, 4. accord Sujet/Verbe (nombre). Dans ce cas, les trois dernières phrases (2, 3 et 4) sont agrammaticales. 1.2. LA SYNTAXE : 1.2.1. DÉFINITIONS : Il s’agit ici de rassembler quelques définitions de la syntaxe. Pour bien définir la présente notion, nous avons essayé de consulter plusieurs dictionnaires de langue et quelques ouvrages de spécialité afin d’en tirer le sens le plus convenable. Le dictionnaire électronique Wiktionnaire donne ces trois définitions du mot « syntaxe »2: 1- Partie de la grammaire qui traite de l’arrangement des mots, de la construction des propositions et des rapports logiques des phrases entre elles. 2- Les règles de construction d’une langue. 3- Les règles d’écriture d’un langage de programmation informatique. 1 Dubois J. et alii., Dictionnaire…op. cit. 2 . http://fr.wiktionary.org/wiki/syntaxe consulté le 13/01/2007. 23 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION Nous pouvons dégager de ces trois définitions l’objectif de la syntaxe : rendre compte des relations existantes entre les unités constitutives d’une langue (naturelle) donnée, ou virtuelle (le langage informatique). Le Grand Robert électronique définit ce mot comme suit : « Ramus, 1572 : « la syntaxe, c'est la seconde partie de la grammaire, qui enseigne le bâtiment des mots entre eux par leurs propriétés »; lat. syntaxis, mot grec suntaxis, de suntassein, suntattein « ranger ensemble », de sun-, et tassein ‘‘ ranger’’ »1 À la lumière de cette citation, nous pouvons déduire le pourquoi de la syntaxe : c’est la discipline qui essaie de clarifier les types de relations qu’entretiennent les mots entre eux à l’intérieur de la phrses. De point de vue linguistique, la syntaxe a pour objet « la génération et l'enchaînement des monèmes dans un énoncé, une phrase, un texte. Elle est l'organisation des paradigmes lexicaux en syntagmes et la structuration de la forme de l'expression (ou du signifiant) par la forme du contenu (ou du signifié) ».2 Greissels D. définit la syntaxe comme suit : « La syntaxe, au sens couramment donné à ce terme en linguistique, étudie les régularités que manifestent les combinaisons d’unités dont le rang est compris entre celui du mot et celui de la phrase »3 Greissel, dans cette définition, attribue les notions de « régularité », de « combinaison » et d’« unités » à la discipline syntaxique. La relation entre ces trois notions se résume dans la nature qu’entretiennent les « unités », qui sont les mots, entre elles pour but de produire une combinaison phrastique. Cette dernière doit être soumise à une « régularité » particulière. 1 Le GRAND ROBERT…op. Cit. 2- Lemelin D., L'archétexte : Oeuvre de chair, p.105 3- Denis Creissels, Cours de syntaxe générale, 2004, p31. 24 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION Quant à la définition suivante, nous l’avons tirée du DICTIONNAIRE DE LINGUISTIQUE ET DES SCIENCES DU LANGAGE, « On appelle syntaxe la partie de la grammaire décrivant les règles par lesquelles se combinent en phrases les unités significatives ; la syntaxe, qui traite des fonctions, se distingue traditionnellement de la morphologie »1. À la lumière de l’ensemble des définitions notées, nous pouvons déduire les principes de la syntaxe ainsi que les différents rapports qu’elle entretient avec les autres sciences du langage, entre autres la morphologie et la sémantique. 1.2.2. LES DIFFERENTES OPERATIONS SYNTAXIQUES : Il nous a été nécessaire de donner un petit rappel sur les principes de l’analyse syntaxique des énoncés. Il s’agira de « procédures, des manipulations utilisées pour segmenter les unités de la phrase et de la proposition et pour les analyser »2. 1.2.2.1. LA SUBSTITUTION ou commutation : Cette opération est définie comme celle « qui permet de remplacer un élément par un autre »3 : nous citons l’exemple suivant : 5. Le joueur lance le ballon. 5.1. Il lance le ballon. 5.2. Le joueur a été expulsé. Dans ces exemples, nous avons pu remplacer Le joueur (5.) par Il (5.1.) et le groupe lance le ballon (5.1) par a été expulsé (5.2). Les deux phrases (5.1) et (5.2) obtenues à partir de la phrase 5 sont toujours acceptables syntaxiquement parlant. 1- Dubois J. et alii, Dictionnaire …Op. cit. p 468. 2 GARDES-TAMINE J., La grammaire : syntaxe, Paris : Armand Collin, 3ème édi., 1998, p. 13. 3 Ibid. 25 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION 1.2.2.2. L’INSERTION D’ÉLÉMENTS : C’est la procédure qui consiste à « insérer des éléments nouveaux à l’intérieur d’une phrase, d’une proposition ou d’un syntagme »1. Examinons les exemples suivants : 5.3. Le joueur lance fortement le ballon. 5.4. * Le joueur fortement lance le ballon. Nous avons inséré l’élément « fortement », qui est un adverbe, à l’intérieur de la phrase 5. Pour que la phrase, dans laquelle un élément a été inséré, soit syntaxiquement acceptable, le choix de la place que doit occuper cet élément ajouté devrait être bien précis. 1.2.2.3 LE DÉPLACEMENT : Il s’agira ici d’un « test qui consiste à essayer de déplacer une unité dans la phrase ou la proposition »2. Gardons le même exemple 5. : 5.5. * Le ballon, le joueur lance. Dans ce cas précis, l’élément Le ballon n’a pas la possibilité d’être déplacé : il n’est pas alors déplaçable. Ceci reprend sommairement les différentes procédures syntaxiques, les plus importantes, qui auront comme objectif de bien comprendre la structure des énoncés du français. 1.3. ORDRE DE MOTS : Nous procédons dans les lignes suivantes à présenter sommairement quelques acceptions de la notion de « l’ordre de mots » en français. Si la syntaxe s’intéresse vise, comme nous l’avons présenté ci-dessus, rendre compte de la nature des relations qu’entretiennent les mots entre eux à l’intérieur de l’énoncé, la notion d’ordre de mots doit être bien éclaircie. 1 2 GARDES-TAMINE J., La grammaire, op. Cit., p. 14 Ibid. 26 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION Selon les syntacticiens, les mots, afin de construire des phrases, entretiennent entre eux « des relations tissant un ordre bien particulier, propre à chaque langue ». En d’autres termes, l’ordre de mots pourrait se comprendre à travers les relations entre les mots à l’intérieur de l’énoncé. Nous illustrons cela par les exemples suivants : 6. Il aime son pays. 6.b * Il aime pays son. 6.c * son il aime pays. Seul l’énoncé (6.) est acceptable, car, de point de vue syntaxique, l’ordre de mots y est respecté : sujet + verbe + Dét + N. Cela reprend la forme cononique de la phrase assertive en français. Autrement dit, les mots peuvent être classés selon leur distribution, c’est-à-dire certains mots occupent une position donnée dans une construction phrastique quelconque : 7. Cet homme : a. chante b. dort c. *médecin d. * intelligent 8. Cet homme est : a. *chante b. *dort c. médecin d. intelligent. La distribution de mots en syntaxe est reprise ici par GREISSELS par la notion de « régularité des combinaisons d’unité »1. Quand un mot occupe une place au sein de l’énoncé, il se contextualise et acquiert alors ce qu’on appelle ordre. Ceci lui permet d’avoir une distribution acceptable en français (7.a et b) (8. c et d), ou inversement (7. c et d) (8.a et b). 1- CREISSELS Denis, Cours de syntaxe…, op. cit. p 38. 27 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION LE GOFFIC résume la notion de l’ordre de mots dans la citation suivante : " Certains constituants ont un placement fixe (…). D'autres peuvent apparaître à différents points de la phrase. Cette liberté est liée au fait qu'ils ne déterminent généralement pas les fonctions décisives de l'énoncé : elle se réduit ou disparaît quand il leur arrive d'être compléments essentiels (Paul est ici) » 1 Nous avons donné, même sommairement, un simple aperçu sur le concept de « l’ordre de mots » pour deux raisons. D’abord, nous nous sommes intéressé au placement de l’épithète par rapport au nom dans le présent mémoire, si bien qu’il s’agira d’un ordre d’une unité syntaxique. Aussi, comprendre cette notion permettra, autant à nous qu’aux lecteurs de cette recherche, d’effectuer des tâches réflexives relevant des autres parties du discours autres que l’adjectif qualificatif en français. 1.4. PARTIES DU DISCOURS OU CATÉGORIES DE MOTS : 1.4.1 Définitions : La grammaire traditionnelle répertorie les mots en deux classes différentes morphologiquement : 1. classes grammaticales qui sont le nom, le verbe, l’adjectif (qualificatif) et l’adverbe. 2. classes lexicales qui reprennent les déterminants, les pronoms, les connecteurs (prépositions et conjonctions) et les interjections. 1.4.1.1 SELON TESNIERE : Nous signalons ici que cette distinction est reprise selon de différentes terminologies. Les mots sont classés par Lucien Tesnières, à titre d’exemple, selon une opposition sémantique en mots pleins / mots vides2. 1 2 LE GOFFIC P., Grammaire de la phrase française, Paris : Hachette Education, 1993. TESNIERE, Lucien, Eléments de syntaxe structurale, Paris : Klincksieck, 1959. 28 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION Mots Pleins Vides 1- verbe 1- les pronoms 2- nom 2- les interjections 3- l’adverbe 3- les connecteurs (les prép. Les conjon.) 4- l’adjectif qualificatif 4- les interjections Tesnières aborde alors les mots selon le critère sémantique qu’ils ont. En d’autres termes, le verbe – ainsi que le nom, l’adverbe, l’adjectif et l’adverbe- peuvent avoir, même hors contexte donné, des valeurs sémantiques. Alors que si nous prenons par exemple la préposition { à }, nous ne pouvons pas l’attribuer un sens sans l’employer dans une phrase quelconque. 1.4.1.2 SELON WILMET : Wilmet (M.) a noté, en nous référant à deux éditions du Bon Usage de M. Grevisse et A. Goosse (la 11ème 1980 et la 12ème 1986), le tableau suivant 1 : Grevisse Goossse Nom Nom Article Déterminant Adjectif Adjectif Pronom Pronom Verbe Verbe Adverbe Adverbe Préposition Préposition Conjonction Conjonction de subordination Conjonction de coordination 1 - Introducteur Interjection Mot-phrase WILMET, Marc: Grammaire… op. cit., p. 50. 29 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION Ce que nous envisageons à travers cette présentation, c’est bien de pouvoir positionner notre objet d’étude, l’adjectif qualificatif. Il parait alors qu’il appartient aux mots pleins. 1.5. LA QUALIFICATION Dans le présent point, nous essayerons de donner une brève récapitulation de la notion de qualification. Pour cette raison, nous avons procédé à faire appel à La Grammaire du sens et de l’expression de P. CHARAUDEAU, d’où nous avons tiré l’essentiel. Patrick CHARAUDEAU définit, dans sa Grammaire du sens et de l'expression, la qualification comme un processus consistant à attribuer des propriétés à des êtres. Elle correspondrait, dans la grammaire traditionnelle, à l'étude de l'adjectif en tant que qualifiant du nom et de l'adverbe en tant que qualifiant du verbe. Les deux exemples suivants expliqueraient bien ces propos : 9. Le grand professeur de linguistique est venu. 10. Il a parfaitement présenté sa communication. grand et parfaitement qualifient respectivement professeur et a présenté. L'objectif de la grammaire de CHARAUDEAU étant : la description des faits du langage du point de vue des intentions du sujet parlant pour exprimer ces faits, ainsi que l'étude des enjeux communicatifs mis en évidence. Pour ensuite, dégager les effets de discours susceptibles d'être engendrés. Somme toute, c'est une entreprise purement sémantique nécessitant une nouvelle conceptualisation des catégories en regard de ces intentions et d'une prise en ligne de compte des différentes réalisations du langage. La qualification étant une mise en dépendance. Ce type d'approche, selon Charaudeau, permettra de neutraliser l'opposition « épithète/ attribut » de la grammaire traditionnelle. En d’autres termes, comment peut-on expliquer le rapprochement des deux fonctions épithète / attribut en lisant les exemples ci-après : 11. Un homme courageux (épithète) 12. Cet homme est courageux (attribut). 30 CHAPITRE PREMIER ÉLÉMENTS DE DÉFINITION CONCLUSION : Ce court chapitre met en exergue quelques notions principales abordées dans le présent mémoire. Il ne s’agit à aucun moment, ici, ni d’un manuel de grammaire qui traite ces notions minutieusement, ni d’un dictionnaire de langue qui en présente leurs différentes acceptions. Par contre, il était question d’une collection de définitions qui pourraient aider le lecteur à mieux suivre les chapitres qui suivent. Nous signalons enfin que la nécessité de donner des définitions précises parait comme une difficulté forte à signaler. 31 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF INTRODUCTION : Nous nous sommes intéressé d’étudier une partie de discours très ancienne. Du fait que nous nous sommes penché sur l’étude de l’adjectif de manière générale et de l’épithète de manière particulière, l’ancienneté de ce point est fortement constatée. Avec toutes leurs catégories, « fondées sur des critères vagues et hétérogènes, les classes de mots se chevauchent et s’entrecroisent »1. 2.1. IDENTIFIER UNE PARTIE DE DISCOURS : Les classes de mots dont parle ci-dessus Bloomfield, « n’empiètent pas seulement les unes sur les autres, mais […] elles sont encore susceptibles d’échanger leurs identités »2 : 1. sourire : verbe 2. sourire : nom masculin. Nous ne pouvons plus identifier, au moyen de la morphologie seulement à titre d’exemple, la catégorie grammaticale du mot « sourire ». Nous devons avoir besoin du contexte syntaxique pour faire ce type de distinction : 3. Il aime sourire. Verbe. 4. Il aime le sourire. Nom. Si nous touchons également à ces différentes classes de mots, nous sommes amené à savoir « qu’elles sont aussi mélangées que les classes sociales »3. Autrement dit, il serait très difficile de faire une distinction absolue entre elles. 1 BLOOMFIELD, 1970. p. 185 cité par GEOS Jean, L’adjectif, Paris : PUF. p. 11 SAPIR E., « La gradation, recherches sémantiques » in Sapir E, Linguistique, Paris : Minuit, 1968, p. 210. 3 BRUNOT F, La Pensée et la Langue : Méthodes, principes et plan d’une théorie nouvelle du langage appliquée au français, Paris : Minuit, 3ème édit., 1953. 2 33 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF Nous présenterons dans le présent mémoire seulement la classe grammaticale d’adjectif à fonction « épithète ». Nous avons jugé utile d’émettre quelques perspectives historiques afin de bien positionner la notion en question à l’intérieur de l’énoncé (syntaxe et sémantique) et hors-énoncé (morphologie). Attribuer des critères morphologiques, sémantiques et syntaxiques à l’adjectif qualificatif épithète présente pour les chercheurs dans ce domaine d’étude d’énormes difficultés. C’est la raison pour laquelle les dictionnaires de langue contiennent encore des définitions floues pour un bon nombre de mots. Nous citons : Logique : n et adj. 1 Creux : 1. Adj …2. N. masc. 2.2. ADJECTIF ET PARTIES DE DISCOURS : Dans ce point, nous tentons de présenter, même assez brièvement, la classe adjectivale diachroniquement, ainsi que les rapports (morphologiques à grande partie) qu’elle entretient avec les autres parties de discours (verbe, nom, adverbe..), avec une légère particularité à le relation Adjectif—Nom qui nous parait la plus importante mais aussi la plus ambiguë. Cela pourrait s’expliquer par ce que cite Jan Goes ci-après : « Ce n’est qu’au XVIII siècle que l’adjectif sort de l’ombre du nom pour acquérir sa place dans la famille des paries de discours »2. L’adjectif dans la tradition gréco-latine est présent chez Platon et Aristote. Platon citait que « le logos » : phrase se forme à partir d’un onoma (nom) et d’un rhéma (verbe)3. Son disciple Aristote évoquait « pour la première fois la notion de verbe »4 et parlait également de qualité, ainsi que d’épithète qu’il définissait comme « un élément surajouté »5. 1 Le Grand Larousse …op. cit (version électronique). GOES J., L’adjectif, op. cit. p.350 3 LALLOT J., « Origines et développements des parties du discours », Langages n°92, les parties du discours, p 11-23. 4 GOES J., L’adjectif, op. cit. p.12. 5 Ibid. 2 34 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF Sont venus après les grammairiens gréco-latins qui établissaient plus clairement la distinction entre Noms et Adjectifs. Ils avaient parlé de la notion de gradation : 5. Un étudiant très compétent / très capable / très intelligent. 6. Il est médecin / Il est * très médecin. Les mots en 5. : compétent, capable et intelligent acceptent tous un modifieur d’intensité très, ce qui leur permet d’être répertoriés sous la classe adjectivale. Par contre, le mot médecin en 6 ne l’accepte pas, il est alors considéré comme Nom. Cela pourrait expliciter un des points de différence entre les deux classes en question. Pour mieux connaître la catégorie adjective, nous avons choisi la définition suivante : « L’adjectif « epithéton » est le nom qui est adjoint (epi…tithéton) aux noms propres et aux appellatifs et qui exprime un éloge ou un blâme »1. Nous avons pu relever une schématisation aussi simple que claire de la notion adjectivale chez les grammairiens latins 2 : Nom Nom propre Adjectif propre Nom commun adjectif (Épithète de nature) Le schéma ci-dessus montre bien que l’adjectif et le nom faisaient tous deux de la classe générale du Nom. Cela expliquerait même partiellement le rapprochement morphologique du nom de la catégorie d’adjectifs. Ce rapprochement, comme le notent un bon nombre de grammairiens, entre les deux catégories de mots, adjectif et nom, le confirme La grammaire du français, et ce à la lumière des propos suivants : « Substantifs et adjectifs appartiennent à deux catégories grammaticales distinctes mais assez proches l’une de l’autre». 1 2 LALLOT J., La grammaire de Denys le Thrace : traduction annotée, Paris : CNRS, 1989, p.117. GOES J., L’adjectif, op. cit. p.121 35 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF 2.3. LES FONCTIONS D’UN ADJECTIF QUALIFICATIF : La tradition grammaticale attribue à tout mot une nature (à l’extérieur d’un énoncé) et une fonction (à l’intérieur de l’énoncé) : le mot n’a ainsi de fonction qu’à l’intérieur d’une phrase donnée. Nous donnons les exemples suivants : 7. Nécessité : N.f. : la nature de ce mot est généralement indiquée par les dictionnaires. 8. « La nécessité peut rendre innocente une action douteuse » (Joseph JOUBERT, Pensées, IX, XX.) Le mot « nécessité », une fois mis en contexte phrastique, acquiert un statut syntaxique qu’on appelle « fonction » : il est, dans cet exemple (8.), sujet. De même, tout adjectif qualificatif peut avoir, une fois mis en contexte, des fonctions différentes. Nous les présenterons ainsi : 2.3.1. L’attribut : Est attribut tout adjectif lié au nom qualifié par une copule, être ou un verbe exprimant l’état, qu’il s’agisse d’un sujet ou d’un complément : 9. Cette étudiante est persévérante. (attribut du sujet) 10. Il trouve ce livre intéressant 1. (attribut du complément livre). « est » et « trouve » sont considérés comme des copules : ce sont des moyens liant les attributs aux nom qu’ils qualifient. 2.3.2. L’épithète : Il s’agit ici de donner, en nous référant la Grammaire du français classique et contemporain, une brève présentation de cette fonction, « épithète ». Nous y trouvons 1 Nous ne nous intéressons pas ici aux ambiguïtés syntaxiques : cette phrase peut se comprendre de deux manières différentes. 36 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF l’information suivante : « l’adjectif épithète se construit directement avec le substantif qu’il détermine »1 L’épithète se lie alors directement à son qualifié, sans aucun intermédiaire. Sa place, notre thème dans le présent mémoire, sera détaillée dans les chapitres qui viennent. Quoiqu’il soit primordial de signaler qu’une épithète puisse se rattacher directement au nom en occupant deux positions AVANT et/ou APRES. Marc Wilmet, dans La détermination nominale, nous cite une définition large de la fonction « épithète ». Pour lui, « l’épithète désigne à proprement parler la fonction déterminative, qui est interprétable en terme de qualification et/ou de caractérisation »2. En nous référant à l’adjectif de JAN GOES, nous présenterons les différentes parties du discours qui peuvent remplir la fonction d’épithète. Une épithète peut en effet être : 1. un adjectif : Ex. La critique littéraire / un grand essor 2. un participe passé ou une forme en –ant : Ex. des ouvrages cités ci-dessus / des livres intéressants 3. un substantif : Ex. un critique célèbre. 4. un adverbe : Ex. un homme bien. 5. une préposition : Ex. une démarche contre. 6. un numéral ordinal ou cardinal : Ex. la deuxième vision de critique littéraire. 7. des adjectifs dits « indéfinis » : Ex. certains auteurs / appréciation quelconque Si l’on procède à établir une comparaison entre les deux premières fonctions d’un adjectif qualificatif (épithète et attribut) sur le plan syntaxique, nous pourrons dégager les 1 WAGNER R-L., PINCHON J. Grammaire du français classique et moderne, Paris : Hachette, rééd.2001, p. 153. 2 WILMET M., La détermination [1986], cité par GOES J., l’Adjectif, Op. Cit. p. 78. 37 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF critères suivants, classés dans le tableau ci-dessous. Nous y mettons au clair l’intermédiaire (copule), le critère distributionnel et le point de l’accord (en genre et en nombre) : Critères 1- intermédiaire (copule) 2- place (distribution) 3- accord 4- nécessaire pour la phrase (le sens) Attribut Épithète + _ Toujours APRES AVANT / APRES + + + _ Tableau 1 : critères distinctifs syntaxiques entre Epithète et Attribut. Sur le plan sémantique, nous citons deux critères. Le premier démontre la nécessité de l’attribut pour compléter le sens de l’énoncé : nous donnons l’exemple : 11. Il est malade. Vs * Il est ? (En effaçant l’attribut malade) 12. Pierre lance de petits cailloux. Vs Pierre lance des cailloux. Nous envisageons, à travers ces deux derniers exemples, le sémantisme phrastique. Nous pouvons clairement remarquer que l’attribut est élément essentiel pour la phrase, alors que l’épithète ne l’est plus : elle est ainsi un élément secondaire, un composant surajouté. 2.3.3. L’apposé : Ce type d’adjectif est appelé également, chez quelques spécialistes de grammaire « épithète détachée ». Il est généralement séparé du nom qu’il qualifie par une virgule (en cas d’antéposition) ou deux virgules (en cas de postposition) : 13. étonnée, elle entra en classe. 14. ce footballeur, très rapide, lance fortement son ballon. Nous signalons qu’à l’oral, même très peu utilisé, l’adjectif qualificatif apposé est marqué par une pause. 38 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF 2.4. L’ADJECTIF RELATIONNEL : Il s’agira dans ce qui suit d’une brève présentation de l’adjectif dit « relationnel ». Son importance est primordiale : les critères syntactico-sémantiques et son placement par rapport au nom. Ce dernier point nous intéressera de plus. Pour bien présenter cette catégorie d’adjectifs, nous nous sommes basé sur deux références grammaticales de base : La Grammaire du français classique et moderne et La Grammaire méthodique du français. Riegel (et alii.) définit les adjectifs relationnels comme suit : «... ils indiquent une relation [...] avec le référent du nom dont ils sont dérivés. Cette relation dépend du sémantisme de leur nom recteur (La race chevaline = la race des chevaux/ une boucherie chevaline = une boucherie où on vend de la viande 1 cheval).» (Nous soulignons). Quand à la Grammaire du français classique et moderne, elle les attribue la définition suivante : « On appelle adjectifs de relation les adjectifs qui sont l’équivalent d’un syntagme nominal (présidentiel = du 2 président, solaire = du soleil). » (Nous soulignons). En comparant ces deux brèves définitions, nous pouvons dégager quelques propriétés relatives à l’adjectif relationnel. La première acception les abordent beaucoup plus de point de vue morpho-sémantique : « le référent », « dérivés ». Alors que la deuxième définition, elle le présente en lui attribuant un critère purement syntaxique : « un syntagme nominal ». De ce fait, il nous serait utile de dire que l’adjectif de relation ne sera reconnu, à l’intérieur d’un énoncé, qu’à travers la combinaison de l’ensemble des critères que nous venons de citer : syntaxiques, morphologiques et sémantiques. 1 2 RIEGEL M., PELLAT, J-C et RIOUL R., Grammaire méthodique du français, Paris : PUF, 5e éd. 1999. WAGNER R-L., PINCHON J., Grammaire du français …Op. cit., p.131. 39 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF Selon ZSUZSANNA GECSEG (L’adjectif relationnel et le complément du nom), les adjectifs relationnels possèdent les particularités suivantes : a) Ils ne peuvent pas avoir une fonction attributive : 13. L’hymne national *L’hymne est national. b) On peut les paraphraser par un GP: 14. L’industrie algérienne = l’industrie de l’Algérie. c) Ils ne sont pas antéposables au nom : 15. Les élections présidentielles *les présidentielles élections d) Ils ne peuvent plus être détachés en apposition : 16. * Municipal, le conseil se réunit trois fois par semaine. e) Ils n’ont pas de spécification de degré: 17. * L'année très scolaire f) On ne peut pas les coordonner avec un qualificatif : 18. * un parc immense et municipal g) Ils peuvent être coordonnés entre eux : 19. Les maladies cardiaques et pulmonaires = [des cœurs et des poumons] h) Ils connaissent parfois un emploi qualificatif: Une écriture très scolaire (= qui ressemble à celle d’un élève) i) Ils se mettent directement après le nom : a. * la crise de Pierre cardiaque b. * une crise particulièrement grave cardiaque j) Ils ne peuvent avoir un complément : * l’exposition [canine de chasse] Nous pouvons alors dégager, à travers cette brève présentation de l’adjectif relationnel, ses particularités syntaxiques. 2.5. DE LA MORPHOLOGIE ADJECTIVALE : Le présent point abordera la catégorie adjectivale de point de vue morphologique. Entamer la morphologie adjectivale suppose que nous disposions des principes de la 40 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF discipline dite « morphologie » pour rendre compte et présenter, même brièvement, les différentes formes rencontrées dans notre corpus d’étude. En effet, toutes les orientations théoriques, que nous allons présenter, nous seraient un moyen efficace pour faire une analyse pratique de l’ensemble des adjectifs attestés dans les productions écrites des étudiants de 4ème année de licence. Par conséquent, la morphologie est un domaine qui s’inscrit dans les sciences du langage ; elle rend compte des unités constitutives des mots (lexèmes). Ces unités, les plus minimales ayant un sens, sont appelées morphème. Il sera question d’essayer beaucoup plus de répondre à une problématique secondaire ayant trait, à la fois, avec le thème que nous traitons dans le présent mémoire – l’étude du placement de l’épithète par rapport à son qualifié- et l’adjectif dérivé en tant qu’un mot de la langue : Adj. dérivé = base (ou racine) + affixe Nous tenterons de répondre à la question suivante : Y a-t-il un lien entre morphologie des adjectifs (plus particulièrement dérivés) et la place qu’ils occupent à l’intérieur du groupe adjectival ? En d’autres termes, peut-on révéler un point quelconque reliant la morphologie des adjectifs dérivés et leur placement par rapport au nom ? Analyser morphologiquement un mot c’est bel et bien rendre compte – comme nous l’avons cité ci-dessus- des éléments qui le constituent. De ce fait, nous allons, dans les lignes qui viennent, mettre au clair les différents affixes adjectivaux, préfixes et suffixes, leurs différentes formes ainsi que leurs sens. 2.5.1 LA SUFFIXATION ADJECTIVALE : Il s’agira, dans ce qui suit, de présenter sommairement les suffixes les plus productifs d’adjectifs en français, rencontrés dans l’ensemble des adjectifs dérivés traités dans la présent mémoire. 41 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF 2.5.1.1. DEFINITION : Selon HUOT (H), on définira la suffixation comme suit : « On désigne sous ce terme de suffixation tout ce qui a trait à la dérivation des mots construits par ajout d’un affixe à la suite de la racine ou du radical »1 Nous pouvons reprendre ces propos dans le schéma suivant : Base + Suffixe Mot construit (mot dérivé) Les suffixes sont classifiés selon plusieurs angles 2 : a) l’origine : latine, française, étrangère b) la catégorie : adjectivaux, nominaux, adverbiaux… c) la productivité et la disponibilité : « -ien », par exemple, forme un nombre assez important d’adjectifs en français par rapport à « -esque ». d) l’ordre alphabétique : ce que font souvent les dictionnaires. 2.5.1.2. PRESENTATION DE QUELQUES SUFFIXES ADJECTIVAUX : Nous voulons dire par suffixe adjectival tout suffixe qui, en s’agglutinant à une base donnée (adjectivale, nominale ou adverbiale), peut produire un adjectif, catégoriellement parlant 3. Pour ce faire, nous avons fait appel à des ouvrages de morphologie pour établir une récapitulation des affixes intervenant pour la formation d’adjectifs. Ainsi, notre choix est centré sur ceux qui sont considérés comme les plus productifs (et/ou les plus fréquents). 1 HUOT Hélène, La morphologie : forme et sens des mots du français, Paris : Armand colin, 2005, p 63. Ibid., p. 64 3 Catégoriellement : en relation avec la catégorie des adjectifs. 2 42 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF De ce fait, le tableau suivant résume les suffixes dont nous parlons ci-dessus : Suffixe adjectival Catégorie de la Exemples base -on Nom Sauvageon -et, -ette Adjectif Propret, pâlot Adjectif Blondin Nom Enfantin Adjectif Faiblard, nullard Verbe Pleurard -aire Nom Littéraire -ique Nom Typique -el, -elle Verbe Cruel -al, -ale Nom Royal, corporel -esque Nom Livresque, romanesque -ain, -aine Nom Républicain -if, -ive Verbe Défensif -if, -ive Nom Permissif Adverbe Tardif Adjectif Positiviste, finaliste, socialiste Nom Automobiliste -ot, -otte -in, -ine -ard, -arde -iste Tableau présentant les différents suffixes adjectivaux. Nous signalons que la présente liste des suffixes adjectivaux pourrait s’enrichir par d’autres suffixes tels que : -oire, -ais (e), … 43 CHAPITRE II : AUTOUR DE L’ADJECTIF 2.5.2. LA PREFIXATION ADJECTIVALE : 2.5.2.1. DEFINITION : Le grand Robert électronique définit le préfixe comme un « Élément de formation de mots ; morphème qui précède le radical »1. En morphologie lexicale, les préfixes sont définis comme : « Des éléments qui s’opèrent sur une base pour construire une signification nouvelle partir de diverses relations de repérage »2 2.5.2.2. CLASSIFICATION DES PREFIXES ADJECTIVAUX : La Grammaire méthodique attribue également un sens à tout préfixe donné. On en dégage : - repérage spatial : anti-chambre, parterre, enterrer - repérage temporel : préhistoire, avant-goût, après-demain - repérage comparatif : isosyllabique - repérage qualificatif : multilingue Conclusion : En guise de conclusion de ce second chapitre, nous pourrions mentionner qu’un rapprochement morphologique entre les deux parties de discours, l’adjectif et le nom, est fort constaté, au point où il serait impossible d’établir une distinction globale et convaincante entre elles. Néanmoins, quelques préfixes et suffixes pourraient indiquer la catégorie du mot (adjectif ou nom). Un autre point est à signaler : l’adjectif relationnel (ou de relation). Ce type d’adjectif se particularise par un nombre de critères syntaxiques et sémantiques qui le font s’opposer au qualificatif. 1 2 Le Grand Robert, Op. Cit. REIGEL M., La grammaire méthodique… Op. cit. p544. 44 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS . 44 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS : INTRODUCTION : Dans le présent volet de notre mémoire, nous essaierons de vérifier l’utilisation (la contextualisation) de l’épithète chez les étudiants en cursus de licence. Nous tenterons, d’une part, de faire une étude analytique de quelques productions écrites en module de « théories de la littérature », d’où notre tâche se fait en relevant les épithètes utilisées par eux dans ces productions, qui subiront après une analyse « hors-contexte » (morphologie) et « en contexte » (syntaxe et sémantique), et de l’autre, de proposer une activité, à destination d’un autre échantillon d’étudiants. L’objectif que nous envisageons d’atteindre ici est la vérification de l’ordre de l’épithète au niveau du placement par rapport au nom qualifié chez les étudiants concernés. 3.1. PREMIERE PARTIE DU CORPUS : LES PRODUCTIONS ECRITES 3.1.1. LE PUBLIC VISE : Nous avons opté, afin de réaliser le présent essai, pour un échantillon d’étudiants de 4ème année Licence de Français à l’université de Sétif. Ce choix, nous l’estimons, n’est pas aléatoire. Des étudiants de 4ème année universitaire français sont censés avoir une certaine maîtrise de la langue étrangère qu’ils apprennent, tant à l’oral qu’à l’écrit. «Une certaine maîtrise » qui va dans le sens de ne pas commettre des erreurs orthographiques et/ou stylistiques qui compliqueront notre analyse plus tard. Quoique les sujets soient différents (les premiers pour les productions, les seconds pour l’activité proposée), ils sont au même niveau d’étude. Nous citons ici que les étudiants en question suivent une formation de F.L.E de quatre ans. 3.1.2. POURQUOI LES PRODUCTIONS ECRITES ? Le but était de vérifier l’utilisation de la partie de discours de l’adjectif à fonction « épithète ». « Vérifier l’utilisation » chez eux signifiera révéler ce qu’ils pensent lors de 45 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS l’emploi au niveau du choix AVANT/APRES le N. Comme il s’agissait d’un module littéraire (théories de la littérature), l’étudiant avait un sujet de dissertation littéraire, où il produisait librement un court texte argumentatif autour d’un thème abordant « la critique littéraire entre grand public et professionnels ». Nous tenterons, en évitant le maximum d’erreurs orthographiques au premier degré que produisent les apprenants de l’échantillon pris pour l’étude, de relever toutes les constructions phrastiques contenant des épithètes. Il est à rappeler ici que les objectifs qui ont été fixés au départ étaient loin d’être des objectifs didactiques. En d’autres termes, nous n’émettrons pas un travail de remédiation pour les productions écrites, mais au contraire, il serait question d’une analyse syntactico-morpho-sémantique de la catégorie « épithète » chez les apprenants du F.L.E en contexte universitaire. Pour bien examiner cela, nous avons aussi fait appel à une activité à leur destination. Nous détaillerons plus bas à quoi cette activité consiste-t-elle, ainsi que les motifs nous ayant poussé à la construire. Il nous a paru, même préalablement, que la représentativité du corpus pris et étudié tient en compte la qualité des productions : avec plus de productions, on pourrait déduire et avoir des résultats plus fiables. La contrainte du temps consacré pour l’élaboration du présent mémoire y est à signaler. 3.1.3. ANALYSE DU CORPUS 3.1.3.1. LES PRODUCTIONS : Comme nous l’avons précédemment signalé, il s’agira ici de faire une présentation générale de la première tranche du corpus ou les productions écrites en module de « théories de la littérature » faites par des étudiants de 4ème année universitaire, filière Français. Écrire, pour la majorité écrasante, dans la présente situation, est une sorte d’obligation. Pour d’autres, une minorité, « écrire » serait une chance pour but d’améliorer leurs niveaux d’étude. Notre observation de ce qu’ils écrivent de point de vue stylistique et 46 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS linguistique illustre ce que nous avons jugé ci-dessus. Autrement dit, nous avons constaté une hétérogénéité au niveau de leur pratique discursive écrite, et plus particulièrement au niveau d’une absence presque totale des épithètes dans les quelques copies sélectionnées. Cela nous a mené à prendre un nombre important de copies (plus d’une centaine) au départ, dans le but d’avoir un critère de représentativité du corpus. Néanmoins, ce n’était plus le cas. Ce nombre de copies a subi tout un travail de sélection : celles qui ne contiennent pas d’épithètes étaient mises à l’écart. Ainsi, sommes-nous arrivé à réduire le réduire le chiffre de copies à 25. Malgré cela, nous ne étions pas convaincu tellement, c’est pour cela que nous avons procédé après à proposer une deuxième tranche de corpus représentant une activité pratique à destination des étudiants de 4ème année, filière Français également. 3.1.3.2 METHODOLOGIE D’ANALYSE : Pour aboutir à des lectures analytiques du placement de l’épithète par rapport au nom, nous avons procédé à collecter un corpus d’écrits des étudiants de 4ème année de licence à l’université de Sétif. Il s’agissait d’une vingtaine de productions dans un contrôle en module de « théories de la littérature ». Nous avons choisi spécifiquement ce module du fait qu’il s’inscrit dans une optique littéraire, où les apprenants ont tendance à enrichir leurs écrits par les adjectifs, notre objet d’étude ciblé. Nous avons tenté de recenser un nombre important de constructions phrastiques comprenant des adjectifs à fonctions « épithètes ». Au premier abord, nous présenterons, dans ce qui suit, les différentes statistiques sur le corpus proprement dit. Puis nous essaierons d’émettre une classification basée sur différents critères. Nous commençons par une classification lexicologique, dans laquelle nous traitons les épithètes dénombrées de point de vue de la discipline qui rend compte des unités constitutives d’un mot, ou lexicologie. Une deuxième classification phonétique a été émise : les adjectifs y sont répertoriés selon la dichotomie COURTS / LONGS ou monosyllabiques / bi ou trisyllabique (ou plus). Enfin, nous clôturons notre classification par un dernier type qui mettra en exergue le critère de la distribution AVANT / APRES des adjectifs recensés. 47 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3.1.4. CLASSIFICATION DES ADJECTIFS : 3.1.4.1 CLASSIFICATION LEXICOLOGIQUE : Nous procèderons dans le présent point à avancer une distinction de l’ensemble des épithètes recensées selon deux classes morphologiquement distinctes. 3.1.4.1.1 Adjectifs primaires : Un adjectif primaire est défini, selon J Goes, de la présente manière : « Les adjectifs primaires sont des adjectifs non-dérivés qui appartiennent au vieux fonds de la langue »1 Dans « l’adjectif et les rapports entre la sémantique et la grammaire » (1963), M. A. BORODINA a essayé d’isoler des adjectifs d’usage très fréquent en les désignant par « adjectifs de formation primaire »2. Nous citons les propos suivants qui résument les caractéristiques générales des adjectifs dits « primaires » : « Les uns possèdent une forme spéciale pour le féminin : bas, blanc, bon, bref, chaud, court, creux, droit, épais […]. Les autres ne distinguent pas le genre dans la prononciation : adjectifs terminés par un « e » muet : âpre, brave, calme, dense, fauve, ferme, fixe […], ou par une voyelle : ami, bleu, gai, joli [..] ou à consonne finale prononcée : amer, cher, dur, net … »3. M. A. BORODINA ajoute aussi un critère important à ce type d’adjectifs : ils sont courts et monosyllabiques (rarement dissyllabiques). Nous sommes arrivé, à travers l’ensemble des critères des adjectifs primaires indiqués ci-dessus, brièvement présentés, à établir la classification PRIMAIRES/DERIVES. 1 GOES J., L’adjectif, op. cit. p. 227 Ibid. 48. 3 Ibid., pp 48-49. 2 48 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3.1.4.1.2 Adjectifs dérivés : En dépouillant notre corpus, nous avons opté pour une deuxième classe, qui s’oppose à la précédente. Il s’agit des adjectifs « dérivés ». Nous intègrerons sous cette catégorie tout adjectif comprenant un affixe, qu’il s’agisse d’un suffixe ou d’un préfixe. Nous avons déjà présenté quelques uns, les plus fréquents, dans le second chapitre de notre mémoire. Présentation et lecture des résultats : Le tableau suivant présente quelques résultats obtenus dans notre corpus : Total d’adjectifs (occurrence) Adjetifs dérivés 2945 1941 Tableau -1- 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 TO TAL Histogramme -1- DERIVES Présentation : sur un nombre de 2945 cas d’adjectifs recensés, nous avons dénombré 1941 adjectifs dérivés. Cela représente un taux de 65,90% du total. Quant au tableau suivant, il représente les taux d’antéposition et de postposition des adjectifs dérivés par rapport au N. Total (dérivés) 1941 Avant le N Après le N 272 1669 Tableau -2- 49 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS Les résultats du tableau -2- sont repris dans l’histogramme 2 : 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 DERIVES AN Histogramme -2- NA Présentation : Cet histogramme met au clair un nombre de 272 adjectifs dérivés postposés, qui ont été rencontrés dans les productions des apprenants. Analyse : Les adjectifs dérivés devraient suivre le N. Même si ce critère reste souvent discutable, les cas recensés chez les sujets concernés démontreraient une certaine difficulté pour eux, afin de mieux placer une épithète dérivée. Quant aux statistiques relatives aux adjectifs primaires (ou non-dérivés), le tableau -2- les récapitule clairement : Total Adj. primaires Avant le N Après le N 2945 1004 577 427 Tableau -33000 2500 2000 1500 2945 1000 1004 500 0 577 Total adje ctifs primaire s Avant le N 427 Aprè s le N Histogramme -3- 50 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS Présentation : sur un total de 1004 adjectifs primaires retenus, nous avons trouvé 577 cas d’antépositions. Un nombre de 427 adjectifs (primaires également) ont été mis Après le N. Lecture analytique : Nous avons vu ci-dessus que les adjectifs dits « primaires » peuvent prendre les deux placements, avant et après le qualifié. Nous ne pouvons pas donner une solution globale définissant un placement précis : des études de cas pourraient y apporter contribution. 3.1.4.2 CLASSIFICATION PHONETIQUE : Nous nous sommes basé, pour but d’établir ce type de classification sur le nombre de syllabes des adjectifs retenus, et ce à l’oral. Nous envisageons si la longueur de l’adjectif joue un rôle déterminant son placement par rapport au nom qualifié. Sont distinguées les deux classes suivantes : 3.1.4.2.1 Adjectifs monosyllabiques : Est adjectif monosyllabique tout adjectif comprenant, à l’oral, une seule syllabe. Nous avons procédé alors à dégager 3.1.4.2.2 Adjectifs polysyllabiques : Ce sont les adjectifs ayant deux ou plus de syllabes à l’oral. Nous avons pu répertorier les statistiques suivantes : Total Adjectifs monosyllabiques 2945 306 Adjectifs polysyllabiques 2639 Tableau -4Présentation : ce tableau représente les occurrences des adjectifs monosyllabiques et polysyllabiques par rapport au total. Total des adj. monosy. Avant le N Après le N 306 235 71 Total des adj. polysy. Avant le N Après le N 2639 681 1958 Tableau -5- 51 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS Lecture du tableau -5-: sur un total de 2945 occurrences recensées, 235 adjectifs (sur 306 adjectifs monosyllabiques) ont pris la place AVANT le N, alors que sur 2639 cas d’adjectifs polysyllabiques, seulement 681 occurrences d’adjectifs se sont antéposées. Analyse : le but attendu à travers ce classement est de voir le taux des deux types d’adjectifs, courts et longs. Nous avons remarqué que, réellement, les adjectifs longs ont tendance à être postposés aux noms qualifiés. Par contre, un adjectif court (le cas des adj. monosyllabiques) aura comme critère distributionnel la position AVANT. 3.1.4.3 CLASSIFICATION DISTRIBUTIONNELLE : Nous terminons notre classification par le présent type. Il s’agit d’une sorte de résumé reprenant les cas précédents. Nous avons pu dégager les deux catégories suivantes : 3.1.4.3.1 Adjectifs antéposés : Ce sont les adjectifs qui ont été placés par les étudiants avant le nom qualifié. Nous n’avons pas tenu compte des erreurs commises, où constructions asyntaxiques pour établir les résultats obtenus, représentées dans le tableau -6- 3.1.4.3.2 Adjectifs postposés : Ce sont les adjectifs qui sont postposés aux noms. Nous résumons les deux cas dans le tableau suivant : Total 2945 Avant le N 916 Après le N 2029 Tableau -6- 52 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 total avant le N Après le N Histogramme -6- Lecture : sur un total de 2945 occurrences attestées, nous avons recensé 916 cas d’antéposition et 2029 cas de postposition. Analyse : une première lecture analytique de ces résultats nous révèlerait le taux excessif de la postposition des adjectifs par rapport à leur postposition. Cela représente approximativement un tiers (1/3). SYNTHESE DE L’ANALYSE DE LA PREMIERE PARTIE DU CORPUS : Ce que nous d’analyser dans cette première tranche de corpus représenterait une ébauche d’un travail mettant au clair quelques facteurs intervenant pour déterminer la place de l’adjectif par rapport au nom. Nous n’en avons pris que trois -pour des raisons de faisabilité- : lexicologique (primaire/dérivé), phonétiques (court/long) et distributionnel (avant/après). Ainsi, sommes-nous arrivé à révéler des taux excessifs de postpositions lors du placement des adjectifs chez le public cité ci-dessus. 53 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3.2. DEUXIEME PARTIE DU CORPUS : L’ACTIVITE : Nous proposons, dans cette deuxième d’analyse, une brève présentation des résultats obtenus d’une activité à destination des apprenants de 4ème années de Licence à l’institut de français. 3.2.1 ANALYSE STATISTIQUE DE L’ACTIVITE : L’activité dont nous avons évoqué le principe plus haut, consiste à vérifier chez le public visé, avec une certaine pertinence et analyse des résultats à travers les différentes statistiques, le placement approprié ou inapproprié de l’adjectif épithète, autrement dit les contraintes distributionnelles relatives aux autres séquences possibles suivantes : Adj + N, N + Adj et/ou Adj/N/Adj. Nous avons produit différentes constructions phrastiques au nombre de onze, après avoir choisi tacitement, pour chacune d’elle, la contrainte qui gouverne une position AVANT, une position APRES, ou les deux cas acceptant les deux positions AVANT et APRES selon le contexte. L’étudiant a été invité à choisir la place de l’épithète Adj N / N Adj ou Adj N Adj. Nous avons mis à sa disposition les phrases suivantes : 1. L’accusé a beau essayer de présenter patte blanche. 2. C’est un facteur déterminant. 3. Le président a discouru pendant de longues heures. 4. Ils ont des appétits insatiables. 5. C’est un discours cornélien. 6. Il pêche dans de l’eau claire. 7. C’est un syndrome difficile à dépister. 8. Lise est une fille très belle/ est une très belle fille. 9. L’armée romaine a été battue. 10. Il a un crayon pointu. 11. Il a fourni de grands efforts. 54 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS Activité : Vous êtes invité(e) à choisir la bonne réponse. Constructions phrastiques Position de l’épithète Avant le N Après le N Cas acceptant les deux positions 1-L’accusé a beau essayer de présenter patte (blanche) 2- C’est un facteur (déterminant) 3-Le président a discouru pendant des heures (longues) 4- Ils ont des appétits (insatiables). 5- C’est un discours (cornélien). 6- Il pêche dans de l’eau (claire) 7- Le sida est un syndrome à dépister (difficile) 8- Lise est une fille (très belle) 9- L’armée a été battue (romaine) 10- Il a un crayon (pointu). 11- Il a fourni des efforts (grands). COMMENTAIRE : L’étudiant choisira la place convenable de l’épithète (mise entre parenthèses à la fin de chaque construction phrastique) en mettant une croix (X) dans la case qui convient. 55 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3.2.2 POURQUOI TELLES CONSTRUCTIONS PHRASTIQUES ? Nous avons mentionné plus haut que dans chaque construction, nous avons fait appel à un type particulier de contrainte : syntaxique, sémantique, morphologique ou autres qui interviennent pour un meilleur placement AVANT/APRES et/ou les deux cas. Il est à signaler que l’épithète est l’élément le plus lié au nom par rapport aux deux autres fonctions que possède un adjectif qualificatif : attribut ou apposé. Cela posait un problème d’ordres beaucoup plus sémantique et stylistique. L’échantillon d’étudiants, au nombre de cent (100), participant à cette activité, était limité par la contrainte du temps consacré pour la remise des réponses : l’étudiant devait remettre la copie, après avoir coché la bonne réponse, dans une durée d’un quart d’heure (15 mn). Cela pourrait éloigner l’étudiant de toute procédure stylistique ou tout effet émotif envers les productions en question. Nous avons estimé nécessaire cette contrainte de temps pour but d’avoir des résultats plus fiables voire représentatifs. 3.2.3. DEPOUILLEMENT, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS : Construction phrastique 1 : 1. l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche. Nous avons obtenu les résultats suivants : Nombres / placement AVANT (R1) APRES (R2) R1 et/ou R2 (R3) Total Nombre (éléments) 22 67 11 100 Pourcentage (%) 22 67 11 100 Tableau-7Nous pouvons rendre plus visibles les résultats obtenus ci-dessus en traçant l’histogramme suivant : 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 Histogramme-7R1 R2 R3 total 56 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 1. Présentation des résultats obtenus : Parmi les 100 réponses attestées, 22 étudiants ont opté pour la première réponse (désormais R1), ou le placement AVANT, ce qui représente 22 % de leur totalité. Tandis que la majorité, au nombre de 67 éléments (67%) a choisi correctement la place de l’adjectif « blanche » ou N+Adj (désormais R2). Les étudiants restants, au taux de 11%, ont estimé que les deux cas sont possibles et acceptables (désormais R3). 2. Analyse et interprétation des résultats : La bonne réponse est évidemment la seconde (R2). Nous avons choisi ici la contrainte des adjectifs chromatiques ou de couleurs, qui prennent toujours la position APRES le nom qualifié, sauf pour un effet poétique ou stylistique. « 33% de réponses erronées » nous mènerait à dire que les étudiants n’ont pas pu faire la remarque sur la contrainte proposée ici. Néanmoins, nous ne cherchons pas, dans le présent cas, les raisons de l’erreur commise ou la démarche à suivre pour y remédier. Construction phrastique 2 : 2. c’est un facteur déterminant. Les résultats obtenus sont les suivants : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 11 73 16 100 Pourcentage (%) 11 73 16 100 Tableau -8- 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total Histogramme-8- 20 0 R1 R2 R3 total 57 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 1. Présentation des résultats : Nous observons à travers le tableau ci-dessus, que la majorité représentant 73% ont répondu correctement en faisant le second choix (R2) : C’est un facteur déterminant. Le taux restant, dépassant l’échelle du quart, 27 % ont fait, deux choix différents répartis comme suit : 11 étudiants pour : * un déterminant facteur. 16 étudiants pour la proposition R3. 2. Lecture analytique des résultats : L’exemple que nous venons de proposer ci-dessus (c’est un facteur déterminant) met au clair le placement d’une épithète de catégorie d’un participe (ou forme adjectivale participiale). Son positionnement par rapport au Nom est le plus souvent APRES, et cela est valable pour le cas d’un participe présent ou passé. Nous citons encore les exemples suivants : - Il a un regard agacé. * Il a un agacé regard. - C’est une étudiante déçue. * c’est une déçue étudiante. Construction phrastique 3 : 3. Le président a discouru pendant de longues heures. Nous avons obtenu les résultats suivants : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 72 14 14 100 Pourcentage (%) 72 14 14 100 Tableau -9- 58 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS L’histogramme -9- ci-dessous reprend les résultats obtenus, répertoriés dans le tableau 9 : 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-9- 1. Présentation des résultats : Presque les trois quarts de nos éléments d’échantillonnage ont opté pour le choix convenable « de longues heures », au taux de 72%. Le quart restant d’étudiants, précisément un pourcentage de 28%, ont partagé la réponse erronée à égalité. 2. Lecture analytique des résultats : Notre choix dans la présente construction phrastique est de mettre le doigt sur un adjectif qualificatif court (mono ou bisyllabique). Le but en est de vérifier chez les apprenants leur placement approprié d’un adjectif représentant une contrainte phonéticomorphologique. L’idée la plus répandue est que, le plus souvent, ces adjectifs (qu’on classifie comme courts) sont postposés. Nous revenons avec plus de détails sur ce point dans le chapitre suivant. Un quart de réponses erronées pourrait nous mener à dire, sans aucun jugement préalable, qu’un désarroi au niveau du placement de l’épithète est à constater chez les étudiants en cursus de licence de F.L.E. Construction phrastique 4 : Nous avons proposé, pour le présent cas, la phrase suivante : 4. Ils ont des appétits insatiables. 59 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS Le tableau suivant résume les résultats obtenus : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 27 45 28 100 Pourcentage (%) 27 45 28 100 Tableau -10- 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-10- 1. Présentation des résultats : Nous observons que 45 éléments optent pour la réponse R2, ou « des appétits insatiables ». Tandis que les autres éléments, au nombre de 55, ont fait des choix erronés (R1et R2). 2. Lecture analytique des résultats : Le taux des réponses erronées a dépassé celui de celles convenables dans la phrase 4, dans laquelle nous avons présenté aux étudiants la catégorie d’adjectifs dérivés, plus particulièrement par suffixation : -able (-ible, -uble). Ce que nous voulons vérifier ici c’est l’hypothèse indiquant le rapport des adjectifs dérivés par l’ajout de différents suffixes : able, -ible, -uble, -if, -aire, -ique…avec leur ordre par rapport au Nom qu’ils qualifient. 60 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS Cela donne, même tacitement, le caractère « long » aux adjectifs sus-cités, d’où l’intérêt de mettre la lumière sur le rapport qui pourrait exister entre la morphologie et la syntaxe qu’on considère comme deux branches distinctes et autonomes. Construction phrastique 5 : On a proposé la phrase suivante : 5. C’est un discours cornélien. Nous résumons les réponses des étudiants dans le tableau ci-dessous (tableau 11). Ce dernier est traduit en histogramme 11. Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 67 10 23 100 Pourcentage (%) 67 10 23 100 Tableau -11- 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-11- 1. Présentation des résultats : La majorité écrasante d’étudiants ou 67% ont choisi incorrectement la première réponse. Seulement un dixième de leur totalité représente la réponse qu’on juge acceptable. Les vingt trois étudiants restants ont préféré dire : * C’est un cornélien discours. 61 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 2. Analyse des résultats obtenus : Parmi les contraintes distributionnelles gouvernant un placement fixe d’une épithète par rapport au N, on cite le type d’adjectif relationnel. Ce type, proprement dit, se place toujours après son qualifié. Nous avons donc voulu, en proposant la construction phrastique 5, éclaircir ce point. La lecture analytique des résultats obtenus renforcerait l’idée d’un certain désarroi des étudiants lors de leur utilisation d’un adjectif relationnelle dans un énoncé. Construction phrastique 6 : Nous avons proposé celle-ci : 6. Il pêche dans de l’eau claire. Les réponses données par les étudiants sont classées comme suit : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 09 82 09 100 Pourcentage (%) 09 82 09 100 Tableau -1210 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-121. Présentation des résultats : Nous avons dénombré 82 réponses indiquant la placement R2 (Il pêche dans de l’eau claire). Cela représente 82% du total. Le 18% des apprenants restants ont partagé égalitairement les deux réponses R1 et R2. 62 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 2. Lecture analytique des résultats : Malgré les résultats plus ou moins satisfaisants (82% de réponses correctes) une portion d’étudiants ont eu quelques difficultés au niveau du choix d’une réponse appropriée. Le présent exemple met en lumière l’une des contraintes sémantiques d’une épithète : c’est celle exprimant une qualité de prestation. Sa position est souvent après le nom qualifié. Construction phrastique 7: L’exemple donné est le suivant : 7. C’est un syndrome difficile à dépister. Les étudiants ont répondu de la telle manière : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 18 63 19 100 Pourcentage (%) 18 63 19 100 Tableau -1310 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-131. Présentation des résultats : Nous avons compté 63 de réponses sur 100 mentionnant le choix R2, ou : C’est un syndrome difficile à dépister. 18 étudiants et 19 ont opté respectivement pour les réponses R1 et R3. 63 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 2. Lecture analytique des résultats : La construction 7. contient une contrainte syntaxique. Cette phrase peut être schématisée de la présente manière : Un syndrome difficile à dépister N + Adj [+ complément d’adjectif] Nous avons voulu ici éclaircir cette contrainte syntaxique, celle de la dépendance : le complément prépositionnel (à dépister) est une extension de l’adjectif qualificatif difficile, il dépend alors de lui. Dans ce cas précis, la place de difficile devra être toujours après. Les deux énoncés suivants sont également inacceptables en français : * C’est un difficile syndrome à dépister. * C’est difficile à dépister syndrome. Construction phrastique 8 : Est proposée la construction suivante : 8. Lise est une très belle fille / Lise est une fille très belle. Nous avons recensé des réponses assez diverses. Elles sont présentées dans le tableau ci-dessous : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 26 10 64 100 Pourcentage (%) 26 10 64 100 Tableau -14- 64 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 10 0 80 R1 60 R2 R3 40 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme -14- 1. Présentation des résultats : Les enquêtés ont opté, d’un pourcentage de 64% pour la réponse acceptant les deux cas. Au moment où 26 apprenants n’ont accepté que le placement avant (AN), les dix qui restent ne voient acceptable de dire que : Lise est une fille très belle. 2. Analyse des résultats : Nous avons voulu ici signaler deux points. Le premier est le jeu d’émotivité qui peut intervenir pour déterminer un placement de l’adjectif belle. Dans Lise est une très belle fille, on insiste beaucoup plus sur la beauté de Lise, d’où le locuteur éprouve une certaine émotivité. Nous signalons que les deux cas sont acceptables. Construction phrastique 9 : On proposera la phrase suivante : 9. L’armée romaine a été battue. Le tableau suivant (9.) reprend les résultats obtenus : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 05 89 06 100 Pourcentage (%) 05 89 06 100 Tableau -1565 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-15- 1. Présentation des résultats : Le tableau ci-dessus (15) représente les résultats suivants : 89% pour l’armée romaine 5% pour * La romaine armée 6% pour le cas acceptant les deux positions. 2. Analyse des résultats : Pourquoi telle proposition de notre part ? Nous voulons y mettre le doigt sur la position qu’occupe un adjectif relationnel par rapport au nom qu’il qualifie. Les résultats obtenus nous montrent clairement qu’une portion d’étudiants confond le placement de ce type d’adjectif par rapport à son qualifié, qui doit le précéder toujours. Construction phrastique 10 : Nous avons proposé cette phrase : 10. Il a un crayon pointu. Nous avons eu comme réponses les suivantes : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 07 76 17 100 Pourcentage (%) 07 76 17 100 Tableau -1666 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-16- A) Présentation des résultats : Les statistiques obtenues sont les suivantes : 7% optant pour * Il a pointu un crayon. 17% optant pour * Il a un pointu (et) crayon pointu. 76% n’ont accepter dire que : Il a un crayon pointu. B) Analyse des résultats : L’exemple qu’on vient de citer expose une autre contrainte sémantique : adjectif indiquant la forme du qualifié. Sa position devrait être toujours APRES. Presque un quart de la totalité n’ont pas fait attention à ce type de contrainte, ils ont répondu alors incorrectement. Construction phrastique 11 : Nous avons proposé aux apprenants la phrase suivante : 11. Il a fourni de grands efforts. Pour le présent exemple, les réponses sont classées ainsi : Nombres / placement R1 R2 R3 Total Nombre (éléments) 94 01 05 100 Pourcentage (%) 94 01 05 100 Tableau -17- 67 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 10 0 80 R1 60 R2 40 R3 total 20 0 R1 R2 R3 total Histogramme-171. Présentation des résultats : Nous avons recensé les présents résultats : Une seule réponse sur cent indiquant le choix R2 ou * Il a fourni des efforts grands. 05 réponses mentionnant le cas acceptant les deux placements. Le restant des réponses, au taux de 94%, indiquant la réponse R1, jugée, seule, acceptable. 2. Lecture analytique : Notre intension dans le présent cas était de reprendre un deuxième cas d’un adjectif relationnel. L’objectif en est de vérifier et de mesurer la conscience de l’étudiant quand il est face à un type pareil d’adjectif (de relation). SYNTHESE DE L’ANALYSE DE LA DEUXIEME PARTIE DU CORPUS : En guise de conclusion pour cette deuxième partie du corpus analysé, nous pourrions dire que les étudiants, à qui nous avons proposé l’activité, ont essayé, tous, de répondre à la question qui leur a été posée : préciser un placement d’un épithète par rapport à son qualifié (avant ou/et après). Leurs choix varient entre appropriés et inappropriés. 68 Chapitre III PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS CONCLUSION : Les deux parties du corpus traité auraient le même objectif : la vérification, chez des apprenants francophone, du placement de l’épithète par rapport à son qualifié. Nous tenons également à signaler que la nature des deux corpus est relativement différente. Pour les productions écrites, le choix est plus libre, où l’étudiant a une certaine liberté pour placer une épithète (avant/après). Par contre, l’activité mettra à la disposition de l’étudiant une certaine orientation de réflexion : une question directe et un moment de réflexion avant de donner une réponse. Nous avons voulu, à travers la lecture et l’interprétation des résultats obtenus, monter que la place d’un adjectif qualificatif épithète par rapport au N ne serait gouvernée par, seulement, des facteurs phonétiques, lexicologiques ou phonétiques. D’autres facteurs (contraintes) pourraient intervenir : sémantiques, stylistiques…etc. 69 CONCLUSION GENERALE CONCLUSION GÉNÉRALE La place de l’adjectif qualificatif épithète par rapport au nom est une question considérablement complexe, de sorte que les grammairiens font de ce problème un thème privilégié de recherche. Nous avons voulu, en entamant une telle tentative de recherche, rendre compte du placement de cette partie de discours par rapport au nom. Les objectifs étaient loin d’être une proposition d’une solution globale ou d’élaborer une contribution à ce que les spécialistes de syntaxe française ont préalablement raffiné. Pour ce faire, nous avons fait appel à trois disciplines différentes : la syntaxe, la morphologie et la sémantique. La place d’une épithète à l’intérieur de l’énoncé ne serait plus gouvernée seulement par des facteurs syntaxiques. D’autres contraintes pourraient y intervenir pour délimiter cette place (distribution), entre autres des facteurs morphologiques (dérivé/non-dérivé), phonétiques (court / long) ou sémantiques (place AVNAT/APRES et effets de sens). Nous sommes alors parti de quelques modèles de distribution pour arriver à vérifier, chez des apprenants en F.L.E, le placement proprement dit. Suivant une démarche analytique, nous avons tenté de mettre en lumière, selon les cas de constructions phrastiques recensés ou proposés (productions écrites et activité proposée), les différentes contraintes distributionnelles gouvernant un placement approprié et adéquat de l’adjectif épithète. Deux hypothèses ont été émises au départ. La première consiste à éclaircir les contraintes dont nous parlons ci-dessus. La seconde cherche à vérifier, chez des apprenants dont le français est langue étrangère, si le taux excessif de la postposition de l’adjectif serait une forme d’une interférence syntaxique : la place de l’épithète en arabe est toujours après (c’est le cas inverse dans les langues germaniques). Néanmoins, nous ne sommes pas parvenu à vérifier cette deuxième hypothèse pour trois fortes raisons : - la représentativité du corpus et la fiabilité des résultats. - Les outils d’analyse mis en œuvre pour la vérification de l’hypothèse. - La tendance de la postposition de l’adjectif en français contemporain. 71 CONCLUSION GENERALE Pour ces raisons, il aurait fallu opter pour d’autres moyens et pistes qui se veulent efficaces afin d’établir une vérification convaincante. Il serait également nécessaire de signaler quelques difficultés rencontrées tout au long de l’élaboration de cet humble essai. Nous les résumons dans les points ci-dessous : a) La représentativité du corpus choisi. b) La fiabilité des résultats obtenus. c) L’absence d’une documentation spécialisée. d) Une terminologie spécifique au domaine d’étude du présent mémoire. Que la présente recherche soit une véritable étape d’apprentissage de maintes techniques de méthodologie de travail en général, plus particulièrement en syntaxe. 72 I- Références bibliographiques : 1- BAYLON, Christian & FABRE, Paul (1978) : Grammaire systématique de la langue française, Nathan, coll. Université, 287 p. 2- CHRAUDEAU, Patrick (1992) : Grammaire du sens et de l’expression. Paris : Hachette. 3- DUBOIS, Jean (1967) : Grammaire Structurale du Français - Le verbe, Paris : Larousse, 218 p. 4- DUBOIS, Jean (1969) : Grammaire Structurale du Français - La phrase et les transformations, Paris : Larousse, 192 p. 5- DUBOIS, Jean & DUBOIS-CHARLIER, Françoise (1970) : Éléments de linguistique française : Syntaxe, Paris : Larousse, 295 p. 6- DUBOIS, Jean (1971) : Introduction à la lexicographie - le dictionnaire, Paris : Larousse, 217 p. 7- Grevisse, Maurice (1988) : Le Bon usage, Louvain: Duculot, 12e édition (revue par A. Goosse). 8- GUIRAUD, P. (1970) : La Grammaire, Paris, P.U.F., coll. « Que sais-je ? ». 9- HERVÉ-D, Béchade (1989) : Syntaxe du français moderne et contemporain, Paris, P.U.F., 334 p. 10- MORTUREUX, Marie Françoise (1997) : La lexicologie entre langue et discours, SEDES, coll. « Campus », 184 p. 11- NOAILLY, Michèle (1999) : L’adjectif en français, Ophrys, 168 p. 12- POTTIER B., (1985), « de l’adjectif », Trad. Li. Li., P.U.F, pp. 301-305 13- SOUTET, Olivier : La syntaxe du français, Paris, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », 124 p. 14- RIEGEL, M (1985) : L'adjectif attribut. P.U.F., Paris. 15- RIEGEL, M., Pellat, J-C., & Rioul, R (1994) : Grammaire méthodique du français, Paris, P.U.F. 16- Tesnière, Lucien (1959) : Eléments de syntaxe structurale. Klincksieck, Paris. 17- WAGNER, R.L. & PINCHON, Jacqueline (1962) : Grammaire du français classique et moderne. Paris : Hachette, 648 p. 18- WILMET, Marc (1997) : Grammaire critique du français, Duculot, Hachette, ParisBruxelles,704 p. II- ARTICLES : 1- Anne Abeillé & Danièle Godard. La position de l’adjectif épithète en français : le poids des mots. In Recherches linguistiques de Vincennes, 1999. 2- IBMS P., (1951), « Remarques sur la fonction épithète », Mélanges Dauzat, Paris, pp. 147166. 3- LALLOT J., (1988), « Origine et développement des parties du discours en Grèce », Langages, n°92, Les parties du discours, pp. 11-23. 4- MARTINET, Hanne (1979) : « Les épithètes en -ant en français contemporain », La Linguistique, Paris : PUF. 5- WILMET, Marc (1981) : « La place de l'épithète qualitative en français contemporain : étude grammaticale et stylistique » : Revue de Linguistique Romane, Lyon. 6- WILMET, Marc (1980) : « Antéposition et postposition de l'épithète qualificative en français contemporain », Travaux de Linguistique 7, Paris-Gembloux : Duculot. DICTIONNAIRES HACHETTE, Dictionnaire Illustré de La Langue Française, Hachette : 2005. LEXIS, Dictionnaire de la Langue Française, Paris : Larousse 1979. LE PETIT ROBERT, Dictionnaire de la Langue Française, Paris : Dictionnaires Le Robert 1993 (version électronique) DUBOIS J, GIACOMO M. et all. : Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, larousse. Dictionnaire de l'Académie française, 9e éd. en cours: vol. 1, A-Enz, éd. Julliard, 1994; vol. 2, 2001. LITTRÉ, Émile, 1863-1877, Dictionnaire de la langue française, Paris, Hachette. Grand Robert de la langue française (D. Morvan, A. Rey dir.), Paris, Le Robert, 3e éd., 2001, 6 vol. Trésor de la langue française, Paris, Klincksieck, puis Gallimard, 1971-1994, 16 vol. (+ Consultation de la version en ligne) GUILBERT, Louis, et alii, 1971-1978, Grand Larousse de la Langue Française, Paris, 7 vol. Petit Robert 1. Dictionnaire de la langue française, Paris, SNL, 1ère éd. 1967. DUBOIS, Jean, et alii, 1967, Dictionnaire du français contemporain, Paris, Larousse. DUBOIS, Jean (dir.), Dictionnaire de la langue française. Lexis, Paris, Larousse, 1ère éd. 1976. REY, Alain (dir.), 1992, Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Le Robert, 2 vol. PRUVOST, Jean (2002) : Les dictionnaires de langue française, Paris, PUF, "Que sais-je" n° 3622. CORPUS 1 : Les productions écrites des constructions comprenant des adjectifs ( en caractère gras souligné) la critique littéraire ...a connu un grand essor l'application de critiques différentes l'éclosion des sciences humaines la critique… universiataire la critiquejournalistique s'applique aux nouveaux livres …s'intéresse aux anciens livres. soit pour leur médiocre qualité les œuvres anciennes …sur la scène littéraire …pour sortir de cette situation délicate …des médias cités auparavant. …à une analyse approfondie. …à une lecture superficielle. …une autre critique …analyse professionnelle …aspect théorique …?essai trop intellectuel et théorique …une définition stable …la construction sociale …d'un moment historique .. …ayant un lien déterminatif …qui a lien déterminé …se veut une analyse approfondie ... lecture superficielle de l'œuvre littéraire …une lecture très importante. _…il existe une autre lecture/ une lecture autre _…son aspect indifférent OCC AN NA Dv Rel / Q Msyll 122 96 58 85 112 98 76 67 54 67 122 8 78 24 63 26 91 81 72 16 84 28 11 19 24 63 24 26 18 4 90 40 2 4 2 54 40 17 40 4 2 19 2 33 22 4 15 2 6 7 3 3 3 2 33 9 22 1 118 6 18 83 108 96 22 27 37 27 118 6 59 22 30 4 87 66 70 10 77 25 8 16 22 30 15 4 17 D P P D D D P P P P D P D D D P D D D P D D D D D D D P D R Q Q R R R R Q Q Q R Q Q Q Q Q R R Q Q R R Q Q Q Q Q Q Q Psyll M Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll M Psyll Psyll Psyll M Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll M Psyll Psyll …..le contexte socio-historique 16 2 …elle peut jouer un grand rôle dans… 96 80 …des techniques empruntées aux sciences humaines 6 0 .…d'une œuvre intitulée … 15 0 la première partie/* la partie première…/ la deuxième partie/*la partie deuxième. 25 22 …une complémentarité interdisciplinaire / disciplinaire 48 3 .…basée sur une véritable idée directrice … 15 1 …une information nouvelle/ une nouvelle information 48 35 …une approche réelle ... 28 12 .…un autre intérêt, différent de 58 40 .…un gigantesque travail d'analyse… 3 1 …une bibliographie sélective…/ * sélective bibliographie 6 1 …l'auteur a suivi une démarche logique… 24 2 …qui peut aboutir à une exposition pragmatique … 6 1 …un avancement théorique… 81 15 …des moyens diversifiés 3 0 ... profonde analyse utilisant 55 12 * sur les plans de la forme, syntaxique, métaphorique [N+A1(relationnel : de + N) + A2+ …An 3 …on parle alors d'une critique socioculturelle, historique et même psychologique 68 6 … il existe alors une grande différence…… 0 0 ...est un fait superficiel / superficielle étude… 63 33 ... critique journalistique [des journalistes] 98 2 …l'ancienne époque/l'époque ancienne/ l'époque la plus ancienne ……… 0 0 …un art différent des autres arts... 58 40 ... éventuelles analyses .../ les analyses éventuelles… 12 7 …une critique différente par… 0 0 …un écrivain connu par… / * un connu écrivain par … 24 6 ...deux niveaux littéraire et professionnel / * les littéraire niveaux et professionnel * les littéraire 0 et professionnel 0 …leur vision sociologique et culturelle ……… 0 0 …la critique professorale et professionnelle..... 13 1 …elle donne les informations nécessaires… 41 3 14 16 6 15 3 45 14 13 16 18 2 5 22 5 66 3 43 62 0 30 96 0 18 5 0 18 0 0 12 38 D P D D D D D P P P D D P D D D P D D D D D P P D P D D D D D R Q Q Q Q R Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q R R Q R R Q Q Q Q Q R R R Q Psyll M Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll M Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll *la lecture seconde …/ la seconde lecture… -…dans des sociétés différentes / dans de différentes sociétés … …une analyse banale / une banale analyse… … des méthodes efficaces / ?des efficaces méthodes…… …telle une tâche facile à accomplir / * une facile tâche à accomplir …elle a deux fonctions fructueuses / deux fructueuses fonctions …. …une certaine précision technique …une certaine précision technique …cette fonction descriptive est donc …? afin d'aider le lecteur simple à … …est une bonne écriture .... …ont un intérêt restreint…… ...un fait durable… ….des savoirs perpétuels / de perpétuels savoirs … ... des champs pluriels … ….la seule technique … ... un projet final ... des objets intéressants …… …comme une véritable consigne pour élaborer… c'est une activité primitive… …dans une édition initiale… …un terrain fertile… …son aspect intellectualisé… total 18 0 7 16 5 12 32 8 10 23 17 5 28 16 5 8 14 45 16 4 11 17 2 2945 8 0 2 6 0 3 16 0 1 17 11 1 1 6 0 0 5 16 11 0 1 1 0 916 10 0 5 10 5 9 16 8 9 6 6 4 27 10 5 8 9 29 5 4 10 16 2 2029 Légende : OCC : Occurrence NA : Nom + Adjectif = postposition AN : Adjectif + Nom = antéposition Dv / D : dérivé P: primaire R: relationnel Q: qualificatif Mnsyll / M : monosyllabique Psyll : polysyllabique P P P P P D P D D P P D D D D P D D D D D P D Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll M M Psyll Psyll Psyll Psyll M Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Psyll Les résultats obtenus : Réponse 1 Constructions phrastiques Position de l’épithète R2 R3 R1 1-L’accusé a beau essayer de présenter patte (blanche) 2- C’est un facteur (déterminant) X X 3-Le président a discouru pendant des heures (longues) X 4- Ils ont des appétits (insatiables). 5- C’est un discours (cornélien). 6- Il pêche dans de l’eau (claire) 7- Le sida est un syndrome à dépister (difficile) 8- Lise est une fille (très belle) 9- L’armée a été battue (romaine) 10- Il a un crayon (pointu). 11- Il a fourni des efforts (grands). X X X X X X X X Réponse 2 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 3 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X a Réponse 4 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 5 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse6 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X b Réponse 7 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 8 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 9 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X c Réponse 10 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 11 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse12 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X d Réponse 13 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 14 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 15 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X e Réponse 16 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 17 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 18 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X f Réponse 19 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 20 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 21 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X g Réponse 22 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 23 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 24 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X h Réponse 25 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 26 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 27 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X i Réponse 28 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 29 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 30 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X j Réponse 31 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 32 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 33 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X k Réponse 34 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 35 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 36 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X l Réponse 37 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 38 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 39 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X m Réponse 40 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 41 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 42 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X n Réponse 43 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 44 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 45 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X o Réponse 46 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 47 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 48 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X p Réponse 49 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 50 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 51 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X q Réponse 52 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 53 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 54 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X r Réponse 55 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 56 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 57 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X s Réponse 58 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 59 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 60 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X t Réponse 61 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 62 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 63 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X u Réponse 64 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 65 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 66 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X v Réponse 67 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 68 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 69 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X w Réponse 70 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 71 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 72 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X x Réponse 73 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 74 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 75 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X y Réponse 76 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 77 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 78 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X z Réponse 79 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 80 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 81 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X aa Réponse 82 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 83 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 84 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X bb Réponse 85 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 86 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 87 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X cc Réponse 88 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 89 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 90 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X dd Réponse 91 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 92 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 93 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X ee Réponse 94 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 95 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 96 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X ff Réponse 97 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 98 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X Réponse 99 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X gg Réponse 100 Constructions phrastiques Position de l’épithète R1 1- l’accusé a beau essayer de présenter patte blanche 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 R2 R3 X X X X X X X X X X X hh