CENTRALE À GAZ ET POLLUTION article tiré de

CENTRALE À GAZ ET POLLUTION
article tiré de la gazette de Brennilis, décembre 2011 page 2
Réponse du collectif Gaspare
Extrait de Wikipedia, l'encyclopédie électronique où chaque publication se fait sous le contrôle de tous :
Gaspare : Ou plutôt sous le contrôle de ceux qui le veulent bien, mais qui n'a pas d'obligation de
validation par une académie des sciences, des arts ou des lettres.
Les CCGT ("combined cycle gas turbine") permettent de réduire de 50 % les émissions de CO2, de diviser par
trois les oxydes d'azote (NOx) et de supprimer les rejets d'oxydes de soufre (SO2) par rapport aux moyens de
production thermique à flamme «classiques».
Gaspare : Certes, mais si l'utilisateur de ce type de centrale à cycle combiné gaz (CCG ou CCGT ou
CCGN) s'en sert durant 5000 à 8000 heures tandis que les turbines à combustion ne servent que 50 à
100 heures, elles pollueront 2 à 3 fois moins à l'heure, mais de 10 à 50 fois plus à l'année. C'est la
différence entre une centrale de pointe qui intervient ponctuellement pendant des périodes courtes
pour sécuriser le réseau, et une centrale de base (8000 heures) ou une centrale de semi-base (4000
heures). Dans la PPI 2009-2020 (programmation pluriannuelle des investissements, voir
www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ppi_elec_2009.pdf ), il est inscrit page 22 : « Pour des
fonctionnements en pointe, les turbines à combustion (TAC) constituent la seule alternative à
l’hydraulique. »
En outre, lorsque la combustion utilise du gaz naturel, cela ne produit ni particules de poussière ni odeurs (...)
Gaspare : FAUX ! Car le site de la mairie de Brennilis lui même annonce qu'une centrale CCG produit
des rejets : émissions comparées TACs et CCG :
http://www.brennilis.com/CCCG/emissionscomparees.pdf
Alors il y a des rejets ou il n'y en n'a pas ? Il faudrait savoir !
L'utilisation du gaz naturel comme carburant dans les CCGT présente donc des avantages notables en termes
de pollution atmosphérique. (...)
Gaspare : FAUX ! Peut-être que cela produira moins de particules qu'avec une turbine classique, mais
toutes les centrales thermiques rejettent des particules, à l'instar des voitures qui, malgré un filtre à air
pour filtrer l'air à l'entrée du moteur, et des pots catalytiques pour filtrer les rejets, contribuent à
l'accroissement de la pollution atmosphérique. Même le groupe ENEL qui avait commencé sa
campagne de pub en annonçant aucun rejet, parle maintenant de quantités peu importantes, à son
avis, ou annonce des quantités chiffrées. C'est cela l'honnêteté! Et il y aura des rejets et il y aura du
dioxyde de soufre (SO2), du dioxyde d'azote (NO2) des protoxydes d'azote (NOx), du monoxyde de
carbone (CO)...
Pour certains partisans de la sortie du nucléaire, les cycles combiné gaz, au côté de l'efficacité énergétique et
des énergies renouvelables, constituent un recours indispensable.
Dominique Voynet, en réponse à une questionnaire du Réseau Sortir du Nucléaire, février 2007 : "La baisse
de la consommation d’électricité grâce à la sobriété et à l’efficacité, la montée en puissance par la production
à partir des énergies renouvelables et la construction de centrales à gaz à cycle combiné à haut rendement indispensable pour la pointe et la demi base et déjà en cours en France - permettront de programmer au fur et
à mesure la sortie du nucléaire."
C'EST EXACTEMENT CE QUE PREVOIT LE PACTE ELECTRIQUE BRETON !
Gaspare : Quelle manipulation ! Quand Dominique Voynet écrit cela en 2007, il n'y a que 2 centrales à
cycle combiné gaz (CCCG) en service (Dunkerque : 2 X 395 MW GDF Suez). En 2010 quand le pacte
électrique breton est rédigé, il y a alors 8 CCCG qui ont substitué les centrales charbon qui devaient
être remplacées (3600MW). Actuellement, nous produisons plus de 5600 MW avec 13 CCCG et nous
dépassons largement la production des centrales charbon et il y a encore 15 CCCG de prévues pour
6400 MW (donc 5600 + 6400 = 12 000 MW qui sont bien supérieurs aux 3600 MW à remplacer!). C'est
déjà 4 fois trop sans même aborder le sujet de la CCCG du Finistère. Si maintenant on regarde le
scénario 2011 de l'institut Négawatt pour une sortie des énergies fossiles et fissiles, nous remarquons
page 20 du dossier de synthèse que dans le scénario référence (Etat), il n'y a pas d'augmentation de la
consommation de gaz entre 2010 et 2050. Au contraire, dans le scénario Négawatt, il y a une baisse
continue de la consommation de gaz entre 2010 et 2050 ! En aucun cas le recours à plus de
consommation de gaz n'est évoqué ! http://www.negawatt.org/scenario-negawatt-2011-p46.html
Bon à savoir aussi: il y a en France de nombreuses centrales électriques fonctionnant depuis plusieurs
années selon le principe du cycle combiné gaz. Dans aucun cas il n'y a été fait état de nuisances
environnementales ou de risques pour la santé dus à des rejets, micro-particules ou autres pluies acides.
Gaspare : Erreur, plusieurs collectifs de médecins, Compiègne, Hambach (102 médecins sur 117),
Verberie, dénoncent le danger de ce type de centrale pour la santé.
http://www.basseautomne.fr/mail14.htm
A noter : le tribunal administratif a rejeté le projet de Verberie cette année en novembre 2011 (3 ans de
luttes et de dossiers !) pour non respect des règles de protection de l'environnement …
Neuf centrales thermiques à gaz fonctionnent actuellement en France sur le modèle de ce qui est proposé
pour le site de Brennilis – à Montoir de Bretagne, Martigues, Fos sur Mer (2 centrales), St Pourçain s/Sioule,
Blénod-lès-Nancy, Dunkerque, Pont sur Sambre et Saint Avold.
LA MUNICIPALITE DE BRENNILIS A PRIS CONTACT AVEC CHACUNE DE CES COMMUNES, pour leur
demander tout candidement quelle était leur expérience, et « notamment pour ce qui est d'éventuelles
nuisances dues à la présence de micro-particules, de pluies acides, ou d'autres phénomènes désagréables
imputables à la centrale qui auraient suscité des plaintes ou des mobilisations sur (leur) territoire après la mise
en service de cet équipement ». Aucune des municipalités ainsi contactées n'a fait état de difficultés ou
problèmes environnementaux dus au fonctionnement des centrales à gaz, ce qui est très loin des descriptions
apocalyptiques que l'on lit ici où là. A noter par ailleurs qu’il est envisagé que les Conseillers communautaires
de la Communauté de communes du Yeun Ellez qui le souhaitent visitent, durant la seconde quinzaine de
janvier, la centrale à gaz de Blénod-lès-Pont à Mousson (près de Nancy) pour mieux se rendre compte de la
réalité de ce type d'équipement.
Gaspare : A noter aussi que les maladies cardiovasculaires, les troubles du système bronchopulmonaire, les asthmes et cancers ne se développent pas en quelques mois mais en quelques
années, en raison des accumulations. Mais qui croire, des professionnels de la santé ou des
communes intéressées qui bénéficient pécuniairement de l’implantation d’une centrale sur leur
territoire ?!!
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