St-Cyr l`Ecole les Elus veulent faire taire les avions le Dimanche.

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St-Cyr l`Ecole les Elus veulent faire taire les avions le Dimanche.
Saint-Cyr-l’École : les élus veulent faire taire les avions le
dimanche
François-Xavier Chauvet | 13 Nov. 2015, 15h40 | MAJ : 13 Nov. 2015, 15h40
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Saint-Cyr-l’école, ce vendredi. Il y a 75 000 rotations d’avions par an à Saint-Cyr, dont une bonne partie le week-end. « Instaurer
une plage de silence le dimanche, ce sera la mort de l’aérodrome » assure Rémy Sourisse, le président du groupement des usagers.
(LP/Laurent Mauron.)
Le torchon brûle entre la municipalité et les usagers de l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole. Les élus - de la majorité de droite comme
de l’opposition - viennent d’adopter une motion réclamant « l’instauration d’une plage de silence le dimanche, de 12 heures à 15
heures. » Une vieille revendication des riverains et de l’opposition PS (http://actualites.leparisien.fr/ps.html), adoptée par des
communes voisines notamment, que Bernard Debain, le maire (LR) s’était jusque-là refusé à relayer.
Le maire est en effet en négociations depuis de longues années avec le Groupement des usagers de l’aérodrome de Saint-Cyr
(GUAS) à propos d’un projet immobilier (http://actualites.leparisien.fr/immobilier.html) qu’il souhaite installer juste à côté des
pistes. Baptisé « Portes de Saint-Cyr », il prévoit la construction de 45 000 m 2 d’espaces de bureaux et d’entrepôts sur 90 ha de
friches.
Camar Finances, le promoteur, qui a déjà acquis 11 500 m2 de terrains, souhaite démarrer les travaux fin 2016. La Direction
générale de l’aviation civile (DGAC) a donné son accord de principe au projet qui « respecte la réglementation aéronautique »
selon le promoteur. Sauf que le GUAS reste hostile au projet et la menace de recours freine forcément les ardeurs du promoteur. «
Ça fait 9 ans que cette affaire traîne : ça suffit ! On va saisir le Préfet (http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fichemetier/prefet.html) pour être entendus et on peut aller jusqu’à demander la fermeture de l’aérodrome s’il le faut » assène Bernard
Debain.
Du côté du GUAS, on évoque « une vengeance du maire ». « On ne peut pas construire à cet endroit, c’est trop dangereux,
rétorque Rémy Sourisse, le président de l’association. Si on laisse faire cette plage de silence, ce sera la mort de l’aérodrome » Et
de rappeler « qu’à l’exception de Toussus-le-Noble en 2011, aucun autre aérodrome de France n’a pris une telle mesure ». «
L’aviation de loisirs se déroule beaucoup le dimanche, notamment la formation qui représente 50 % de l’activité des aéro-clubs et
concerne des habitants de tout l’ouest parisien. »
La décision finale d’instaurer un tel couvre-feu est du ressort de ministère de l’Ecologie. « On verra bien, mais il faudra alors le
faire partout », souffle Rémy Sourisse.

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