L`enjeu de Jérusalem comme capitale

L'enjeu de Jérusalem comme capitale
En 1967, Israël attaque ses voisins de manière préventive pour détruire leur force, c’est la guerre des six
jours. Au cours de celle-ci l’armée israélienne récupère la vieille ville de Jérusalem, auparavant sous
contrôle de l’autorité jordanienne. La partie Est de la ville est réunifiée à la partie Ouest, l’ensemble est
aussitôt proclamé capitale d’Israël. La communauté internationale, dans sa grande majorité, refusera de
reconnaître cette décision car elle viole les accords de 1947, Jérusalem-Est devant posséder un statut
international. C’est pour montrer son désaccord que la France, comme de nombreux autres pays, n’a pas
d’ambassade à Jérusalem, seulement un consulat. Les palestiniens, quant à eux, ont proclamé Jérusalem
comme leur capitale en 1988. Mais sans qu’aucune autorité palestinienne n’y réside.
Pourquoi cette volonté de souveraineté ?
Car en son sein, la vieille ville abrite une esplanade où s’élevait le Temple de Jérusalem, dont la bible fait
référence à de nombreuses reprises, dans l’ancien comme dans le nouveau testament. Détruit en 70 après
Jésus-Christ, il n’a jamais été reconstruit depuis. C’est le premier lieu saint du judaïsme, les juifs viennent
aujourd’hui se recueillir devant le mur occidental de cette esplanade. Au dessus, se dressent à présent deux
mosquées, le Dôme du Rocher, si repérable avec son dôme doré et la mosquée Al-Aqsa. Deux lieux saints
pour l’Islam. Non loin de là, la basilique du Saint-Sépulcre est le lieu saint le plus important des chrétiens.
C’est le contrôle de ces lieux saints qui fait de Jérusalem un symbole. Contrôler le territoire c’est contrôler
l’accès aux lieux saints.
>Pour aller plus loin, lisez Géopolitique de Jérusalem de Frédéric Encel