Crashs aériens. France 2 s`interroge sur la fiabilité de la

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Crashs aériens. France 2 s`interroge sur la fiabilité de la
Crashs aériens. France 2 s'interroge sur la
fiabilité de la Swiftair
C'est une enquête explosive sur les crashs aériens. Diffusée jeudi 4 septembre à
21h20 sur France 2, «Complément d'enquête» revient sur la disparition du Boeing
777 de la Malaysia Airlines, la profession pilote ou encore le crash du vol
Ouagadougou-Alger. Le Maroc est cité dans l'enquête.
n mois et demi après le drame du vol Ouagadougou-Alger, l'émission s'interroge sur la
U
fiabilité de la Swiftair, petite compagnie espagnole qui a sous-traité le vol disparu d'Air
Algérie et qui sous-traite également pour RAM. Les journalistes de l'émission vont
même se retrouver à bord d'un appareil de la Swiftair pour un vol Paris-Tanger pris
avec la RAM...
L'appareil MD-83 de 165 sièges affrété par Air Algérie s'est écrasé le 24 juillet dernier
au Mali, faisant 118 morts. Les causes de l'accident sont toujours mystérieuses. Mais ce
qui est sûr, c'est que la petite compagnie espagnole Swiftair qui assurait la liaison entre
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Ouagadougou et Alger est aujourd'hui dans la tourmente: sa fiabilité est remise en
cause, au moment où les médias espagnols l'accusent d'avoir épuisé ses équipages
avec d'incessantes rotations.
François Nénin et Lionel Pousser, les deux journalistes qui ont réalisé l'émission
d'investigation sont partis en Espagne, en Burkina Faso et au...Maroc.
our commencer, le reportage nous apprend que le surmenage des équipages de
P
Swiftair est monnaie courante. En effet, une semaine avant le crash, un steward avait
alerté la compagnie sur le surmenage de l'équipage. Depuis, le mail a été publié par la
presse espagnole. «Nous avons détecté une fatigue généralisée, physique et
psychologique de toute l'équipe, lors des rotations», lit-on dans ce mail relayé par
l'émission. ontactée par les journalistes de France 2, une source interne de la Swiftair, qui a eu
C
accès au planning de l'équipage, confirme que le rythme de travail est pour le moins
soutenu. Dans la semaine du 10 au 16 juillet, pilotes et stewards ont travaillé 7 jours
d'affilée, enchaînant le plus souvent 4 vols par jour. Le 11 juillet, l'équipage a travaillé 12
heures la même journée. Cela peu paraître beaucoup, mais la réglementation espagnole
l'autorise.
Cela dit, le rythme de travail élevé et la fatigue qu'il engendre ont-ils joué un rôle dans la
catastrophe? L'émission présentée par Nicolas Poincaré tente d'y apporter une réponse.
On apprend également dans ce premier «Complément d'enquête» de la saison que la
compagnie possède une flotte d'appareils un peu vieillissants, loués à d'autres
compagnies. La moyenne d'âge de ses appareils est de 18 ans.
Ainsi, des passagers peuvent se retrouver sans le savoir dans un avion de la
Swiftair. Et c'est justement ce qui va arriver aux journalistes de l'émission, qui ont pris un
vol Paris-Tanger avec Royal Air Maroc. Ils vont se retrouver dans un MD-83, le même
que celui accidenté au Mali. L'avion a 25 ans et appartient à la Swiftair. Le vol se
déroulera bien sûr sans encombre. Néanmoins, l'émission rappelle que parfois, certains
passagers refusent d'embarquer dans les avions de la Swiftair. Contacté par Médias 24, Hakim Challot, directeur de la communication et porte-parole
de la Royal Air Maroc nous confie que le contrat qui lie la compagnie nationale de
transport aérien à Swiftair va s'achever le 12 septembre. « Ce contrat qui concernait la
période de pointe s'étalant de fin juillet à la mi-septembre ne sera pas reconduit »,
assure-t-il.
Du reste, l'émission consacre également une partie à la disparition du Boeing 777 de la
Malaysia Airlines et sur le déclin de la profession pilote.
noter que la partie sur le crash du vol Ouagadougou-Alger démarre à la 26e min.
A
Celle sur Swiftair à la 33e min, et sur la RAM à la 40e. Page 2/3
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