Descriptif 2009-10

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Descriptif 2009-10
BACCALAURÉAT
GÉNÉRAL ET
TECHNOLOGIQUE
SESSION DE JUIN 2010
ÉPREUVES ANTICIPÉES DE FRANÇAIS
ÉPREUVE ORALE
Descriptif des lectures et activités
Classe de Première ES et L
Première ES : séquences 1 à 5 seulement
Première L : toutes les séquences
L'élève,
:
Le professeur, Thibaud Saintin :
Le proviseur, Emmanuel Rivals :
SEQUENCE 1 : STRATÉGIES ARGUMENTATIVES
Objet d'étude : l'argumentation : convaincre, persuader et délibérer.
Perspective d'étude dominante : l’argumentation et ses effets sur le destinataire,
genres et registres.
LECTURES ANALYTIQUES
Groupement de textes : stratégies argumentatives
Problématique : distinguer, au sein de différents genres (essai, fable, conte philosophique)
l'argumentation directe et explicite (conviction) d'une argumentation indirecte (recourant à la fiction
ou à la persuasion).
Argumentation directe (essais) :
1. Montaigne, Les Essais, livre III, Chapitre 6 (Des coches), 1595 : « Quel
dommage qu'une si noble conquête ne soit pas tombée sous l'autorité
d'Alexandre [...] de si horribles hostilités et à des désastres aussi affreux. ».
2. Voltaire, Article Guerre du Dictionnaire Philosophique.
3. Victor Hugo, Préface du Dernier jour d'un condamné.
Argumentation indirecte (fable et conte philosophique) :
4. La Fontaine, Le corbeau voulant imiter l'aigle.
5. Voltaire, Zadig ou la Destinée.
Documents complémentaires :
− Pero Vas de Caminha, Lettre de Pero Vas de Caminha au roi Manuel 1er en
l'an 1500 : une découverte intéressée du Nouveau Monde.
− Bartolomé de Las Casas, Lettre au Conseil des Indes, 1531 : indignation d'un prêtre
contre le prétexte de religion pour couvrir les exactions coloniales.
−
J. de La Bruyère, Les Caractères, "Du souverain et de la République" :
condamnation de la guerre.
−
Charles Perrault, Le Petit Chaperon rouge VS Conte de la mère-grand, version
populaire du conte (conte nivernais, "le bzou") : l'interprétation des faits dans la
moralité : vision partielle des sens possibles du récit.
− Sujet de type bac sur la guerre (La Bruyère, Damilaville, Voltaire, Giraudoux)
Lecture cursive :
Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes.
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SÉQUENCES 2 ET 3 : INCONSTANCES BAROQUES
Objets d’étude :
− le théâtre, texte et représentation.
− un mouvement littéraire et culturel (le Baroque).
Perspectives d’étude : étude de la signification et de la singularité des
textes, de l’histoire littéraire et culturelle, des genres et des registres.
LECTURES ANALYTIQUES – SÉQUENCE 2
Étude d'une oeuvre intégrale : Molière, Dom Juan, 1665.
Problématique : déceler la mise en scène « en creux » au sein même du texte de théâtre, et
comprendre la portée des choix du metteur en scène quant à l'interprétation du personnage.
Extraits :
1. Acte I, scène 2, de « Eh bien ! je te donne la liberté… » jusqu’à « tu feras bien ».
2. Acte II, scène 4 (en entier).
3. Acte III, scène 1, de « Mais laissons là la médecine où vous ne croyez point » jusqu’à
« que vous soyez damné ».
4. Acte IV, scène 6 (en entier).
Étude d’ensemble :
Dom Juan, une pièce baroque ?
LECTURES ANALYTIQUES – SÉQUENCE 3
Groupement de textes : Hélas, le monde est un songe… profitons-en !
Problématique : identifier les caractéristiques principales de l’esthétique baroque, pas
seulement en littérature.
1. Jacques Bénigne Bossuet, 1627-1704, « Sermon pour le jour de Pâques ».
2. Saint-Amant, Les goinfres, dans Œuvres, 1623-1661.
3. Michel Lambert : air à quatre voix Il faut mourir plutost que de changer, publié en
1689.
4. Théophile de Viau : Pyrame et Thisbé. Acte V, Scène 2, 1621.
DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
Mises en scène de Dom Juan:
− Mesguich / Bluwal : comparaison des choix de mise en scène dans les scènes étudiées,
répercussions sur l'interprétation du personnage de Dom Juan.
− Témoignage de Philippe Torreton à propos de sa mise en scène de Dom Juan
(festival de Ramatuelle, 2009).
Contexte : le théâtre et « la vraie vie »
− Extraits du film Molière d'Ariane Mnouchkine → la rue est un théâtre : jeux d'enfants,
dans la rue (farces), théâtre des cérémonies familiales, en famille, scène du carnaval d'Orléans.
− Une définition générique du théâtre par Augusto Boal (préface aux Exercices de
théâtre pour acteurs et non acteurs).
« Le théâtre analyse le réel » (Valère Novarina)
− Exemple de mise en scène moderne de tragédie antique (Agamemnon, mise en
scène de Peter Hall) : le masque écarquillé, une invitation à contempler la mort
habituellement évacuée, et un miroir du spectateur.
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− Jacques Rebotier : Litanie de la vie j'ai rien compris : l'art des décalages, invitant à
reconsidérer les mécaniques et les routines qu'on joue sans s'en rendre compte au quotidien.
− Reportage sur Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac, mis en scène par
Philippe Adrien : contestation des valeurs bourgeoises : le rire et le grotesque contre les
conventions.
Etudes d’images :
− Vanités du début du XVIIe (école française, musée du Louvre).
− Le mythe de Marsyas comme expression de l'esthétique baroque : tableau de Jose
de Ribera + autres représentations du mythe.
− Le grotesque dans l’école flamande : Adriaen Brouwer, Frans Hals, Adriaen Van
Ostade.
− Rembrandt (Adam et Eve, Saskia endormie, Nu féminin...).
Représentations de Pyrame et Thisbé :
− Poussin
− Hondius
Aperçu musical de l'esthétique baroque :
− Du chant grégorien à « l'ars perfecta » de la Renaissance, puis à la musique
baroque :
−
−
−
−
−
Plain-chant : extrait de Messe à la chapelle papale (ensemble Diabolus in Musica) ;
« La quinte juste », épisode de la série comique Kaamelott à propos du « diabolus in
musica » ;
Polyphonies : Johannes Ockeghem, Requiem ; Josquin Desprez, Missa pangue lingua
(Requiem) ;
Naissance du baroque : Monteverdi (Vespro della Beata Vergine) ;
Caractéristiques du baroque : Purcell (analyse de l'air du lamento de Didon dans
Dido & Aeneas) ;
Extraits divers : Lully (danses), Lambert (Airs de cour), Henry Purcell, J.S. Bach,
Rameau...
− ll faut mourir plutôt que de changer, Michel Lambert (Les Arts florissants, dir.
William Christie).
AUTRES ACTIVITÉS PROPOSÉES À LA CLASSE
− Sujets de type baccalauréat.
Lecture cursive :
Eugène Ionesco, La leçon
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SÉQUENCE 4 : LE POETE ET LA VILLE
Objet d’étude : la poésie
Perspectives d’étude : étude de la signification et de la singularité des
textes. Étude des genres et des registres.
LECTURES ANALYTIQUES
Œuvre intégrale :
Baudelaire, Tableaux parisiens
(dans Les Fleurs du mal, édition de 1861).
Problématique : exprimer les tensions entre le sujet, le monde et autrui au sein de la ville.
1.
2.
3.
4.
Le crépuscule du matin.
À une passante.
Les aveugles.
Paysage.
DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
Textes complémentaires :
Parcours poétique : du refus de l'étouffement dans les paroles de la convention à la
recherche de l'inouï, extraits de :
– Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Au lecteur », et Le Spleen de Paris,
« L'Etranger »
– Eric Chevillard : L'autofictif, 2010
– Georges Perec : L'infraordinaire, 1989
– Henri Michaux : La Ralentie, 1937 ; Contre (dans La nuit remue, 1931)
– Francis Ponge, Rhétorique, dans Le Parti pris des choses, 1942
– Valère Novarina, Devant la parole, 1999
– Hubert Lucot, Grands mots d'ordre et petites phrases, 2007
– Jacques Rebotier, « Litanie de la résolution 34 », dans Description de l'omme,
2008
– Paul Valet, Et je dis non, 1965 (extraits du recueil Soleils d'insoumission)
– Henri Michaux, Contre, dans La nuit remue, 1931, et Préface du recueil Epreuves,
exorcismes.
Lecture cursive :
– Guillaume Apollinaire : Zone (dans Alcools, 1920, coll. “Poésie”, Gallimard).
Repérage des principales « entrées » dans le texte.
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SÉQUENCE 5 : « AU ROMAN LE DERNIER MOT »
Objet d’étude : le roman et ses personnages : visions de l'homme et du
monde.
Perspective d’étude : étude des genres, de l’histoire littéraire et culturelle,
de la signification et de la singularité des textes.
LECTURES ANALYTIQUES
Œuvre intégrale : Albert Camus, L'Étranger
Problématique : le roman comme ouverture, par la fiction, d'un espace de réflexion ; le lecteur, face à ses
propres jugements, potentiellement modifié.
1.
2.
3.
4.
5.
Extrait 1 : l'incipit. Première partie, chapitre 1, du début jusqu'à « et faire deux
heures de route ».
Extrait 2 : le bain. Première partie, chapitre 6, de « Pour la première fois peut-être,
j'ai pensé vraiment que j'allais me marier » jusqu'à « J'ai senti ses jambes autour
des miennes et je l'ai désirée ».
Extrait 3 : le meurtre. Première partie, chapitre 6, de « Il était seul » jusqu'à la fin
du chapitre.
Extrait 4 : la plaidoirie de l'avocat. Deuxième partie, chapitre 4, de « L'après-midi,
les grands ventilateurs brassaient toujours l'air épais de la salle » jusqu'à « mon
compliment n'était pas sincère, parce que j'étais trop fatigué ».
Extrait 4 : l'excipit. Deuxième partie, chapitre 5, de « Alors, je ne sais pas
pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi » jusqu'à la fin.
DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
Etudes d’images :
Images du meurtrier : des faits à leur interprétation.
– Opacité du meurtrier (l'invisible inhumain au sein de l'humain) :
– Moulage de tête de meurtrier, 2e quart du XIXe siècle (Musée
Flaubert et d'histoire de la médecine).
– Sculpture de Aimé-Jules Dalou (1838-1902) : Tueur (Musée d'Orsay)
–
Le meurtrier comme mise en scène de la monstruosité :
– Francesco Maria Mazzuola (1503-1540), dit Le Parmesan : Homme
armé d'un sabre tenant un enfant par les pieds, musée du Louvre.
– Presse populaire du XIXe siècle(vers 1845) : Détails exacts,
Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.
– Landru, peinture anonyme, entre 1925 et 1940, Musée des
Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.
–
Le meurtrier comme mise en scène de la culpabilité, et comme preuve de la toutepuissance d'un système de jugement moral ou religieux :
–
Pierre Paul Prud'hon (1758-1823), La Justice et la Vengeance divine
poursuivant le crime (musée de l'Hôtel Sandelin, Saint-Omer) : une
impossible impunité.
–
Fritz Lang, M. le maudit, 1931 : photogramme de la confession de M. le
Maudit pendant son tribunal : la confession du coupable comme affirmation ou
« preuve » du pouvoir de l'instance qui juge.
Autres
– Article de presse : Leslie Kaplan, « Au roman, le dernier mot », Libération du 7
septembre 2000.
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–
Chanson : Alain Souchon, La vie ne vaut rien.
Lectures cursives :
–
Extrait de Crime et Châtiment de Dostoïevski (le meurtre de Raskolnikov : un
autre traitement romanesque du topos du meurtre).
–
Extrait de Bartelby, une histoire de Wall Street de Herman Melville (le rôle
révélateur d'un personnage qui refuse de jouer le jeu).
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SÉQUENCE 6 : LES RÉÉCRITURES
Objet d’étude : les réécritures
Perspective d’étude : étude de l'intertextualité, de la signification et de la
singularité des textes, de l’histoire littéraire et culturelle.
LECTURES ANALYTIQUES
Groupement de textes : réécrire, interpréter
Problématique : distinguer différents types de réécriture, évaluer l'interprétation qu'elles impliquent.
1.
Aragon, « Strophes pour se souvenir », Le Roman inachevé, 1956.
2. Charles Baudelaire, Don Juan aux Enfers, Les Fleurs du mal, 1857.
3.
Lecture comparée de Jean de La Bruyère (Les Caractères, « De quelques usages »,
51, 1688) réécrit par Voltaire (André Destouches à Siam, 1766).
4.
Balzac réécrit par lui-même : lecture comparée de deux extraits reprenant le topos de
l'enterrement (Le père Goriot, 1835, et les Illusions perdues, 1839).
DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES
–
Missak Manouchian, lettre du 21 février 1944.
–
« L'Affiche rouge ».
–
–
Louis Aragon, Un jour, un jour et Les poètes
Interprétation par Jean Ferrat.
Postérité d'une scène mythique : les adieux d'Hector à Andromaque
–
Homère, Iliade, chant VI, vers le IXe siècle av. J.C..
–
Jean Racine, Andromaque, 1667.
–
Roger Martin du Gard, Les Thibault, 1936.
–
Auguste Leroux, Affiche pour le 3e emprunt de la défense
nationale (1914-1918), lithographie en couleur.
Lecture cursive : comparaison des « Antigone » d'Anouilh et de Sophocle (structure
de la pièce).
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SÉQUENCE 7 : ENJEUX DE L'AUTOBIOGRAPHIE
Objet d’étude : l'autobiographie
Perspective d’étude : étude des genres et des registres, de l’histoire
littéraire et culturelle, de la signification et de la singularité des textes.
LECTURES ANALYTIQUES
Etude d'oeuvre intégrale : Nathalie Sarraute, Enfance, 1983.
Problématique : entre tradition et modernité, percevoir les différentes fonctions de l'écriture
autobiographique au sein de la même oeuvre.
Les numéros de pages renvoient à l'édition de poche Folio Poches (n°1684, parution oct. 1985).
1. Extrait 1, incipit : de « — Alors, tu vas vraiment faire ça ? » p. 7 à « tu le fais surgir...
tu m'y plonges... » p. 10.
2. Extrait 2 : de « J'ai beau leur dire, leur expliquer », p. 16 à « aussi liquide qu'une
soupe », p. 18.
3.
Extrait 3 : de « Hors de ce jardin lumineux » p. 25 à « dors, maintenant, c'est fini »
p. 26.
4. Extrait 4 : de « Vous raconterez votre premier chagrin », p 207 à « mais qui
promettaient en se développant de devenir de vraies beautés... » p. 209.
5. Extrait 5 : de « Nous revenons, Véra et moi, de l'avenue d'Orléans » p. 272 à « si je
n'étais pas un enfant... ah, alors là... » p. 275.
DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES
Textes complémentaires : émergence / évolution du pacte autobiographique :
–
–
–
–
Montaigne, « Au lecteur ».
Rousseau, préambule des Confessions + extrait décrivant les « auteurs de [s]es
jours ».
François René de Chateaubriand, comparatif de deux extraits de René et des
Mémoires d'outre-tombe.
Georges Perec, chapitre 2 de W ou le souvenir d'enfance.
Variété des genres intimes
–
–
Approche générique.
Textes divers : Jean Paul Sartre, Les mots ; Stendhal, Journal ; Charles de Gaulle,
Mémoires ; Chloé Delaume, Biographie ; Roman Gary, La Promesse de l'aube ;
Emmanuelle Laborit, Le cri de la mouette
Autour de Nathalie Sarraute :
– Théâtre filmé : Extrait de Pour un oui pour un non, mise en scène par Jacques Lassalle :
l'importance d'un seul mot et des sous-entendus qui l'habitent : approche du tropisme au théâtre.
Extrait de Tropismes.
Lecture cursive : Au choix : Charles Juliet, Lambeaux, ou Georges Perec, W ou le
souvenir d'enfance.
–
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