Utilisation du réel en SVT

Transcription

Utilisation du réel en SVT
Le laboratoire de SVT
Quelques informations utiles issues de textes
officiels
(avec quelques références de textes)
Le laboratoire de Sciences de la Vie et de la Terre comprend à la fois les salles de
préparation, de collection, d’élevage, et toutes les salles de classes spécialisées
renfermant des élevages, des cultures…On peut aussi y ajouter la « mare » voire
l’environnement pédagogique dédié aux SVT.
On peut retrouver l’intégralité des textes cités ici en partie dans les fascicules « lois et
règlements »(RLR) disponibles dans toutes les administrations des EPLE ( Etablissement
public local d’enseignement = collèges, lycées)
Sommaire
1.Missions des personnels
1.1 Professeur responsable du laboratoire de SVT
1.2.Personnel technique de laboratoire (PTL)
2.Sécurité au laboratoire de SVT
2.1.Equipements de sécurité en salle de TP
2.2. Risque biochimique, risque chimique
3.Expérimentation animale et élevages
4.Gestion matérielle du laboratoire
5.Sorties sur le terrain :
1.Missions des personnels :
1.1.Professeur responsable du laboratoire de SVT :
Le professeur responsable du laboratoire de SVT bénéficie d'une heure de décharge.

Il est le représentant des professeurs de SVT auprès du chef d'établissement.

Il est le représentant des professeurs de SVT auprès de l'intendant pour tout ce qui
concerne le fonctionnement du laboratoire, achats, réparations et occupation des salles.

Il doit gérer les crédits alloués au secteur SVT, ceci en accord avec l'intendant

Prévoir et organiser les achats de l'année en cours, après consultation des différents
professeurs :
o
- soit avec les crédits de fonctionnement, soit avec les crédits d'équipement,
o
- parfois préparer des bons de commande pour du petit matériel courant, bons qui devront
ensuite être signés par le service d'intendance.

Programmer les achats nécessaires pour l'année suivante

Les attributions du professeur chargé du laboratoire ne comprennent en aucun cas le
nettoyage et le rangement du matériel utilisé par les collègues.
Relations avec le personnel technique de laboratoire (PTL) :
L'intendant ( ou « gestionnaire ») est le chef du personnel, donc des PTL.
Toutefois le professeur responsable du laboratoire assure le rôle de relais ; on lit dans les
textes qu'il a l'autorité sur le personnel de laboratoire "pour l'exécution de son service ", il joue
donc le rôle d'intermédiaire, c'est à dire :

Il organise le service des personnels ainsi que de leur emploi du temps hebdomadaire
(circulaire du 12 mars 70)

Il donne son avis sur les demandes d'autorisation d'absence de courte durée.
Il doit avoir en main le texte fixant les statuts des différents personnels.
(pour les statuts voir BO.n°38 du 8 oct 92, décret 92-980 du 10 09 92 et sur le BO N° 23 du 4
juin 98 – voir ci-dessous -, la circulaire 98-115 qui précise l' annualisation des services.)

Faire une proposition de notation à la demande du chef d'établissement.

Pendant les congés scolaires l'autorité de l'intendant se substitue à celle du professeur.
Circulaires dans lesquelles il est fait allusion au professeur chargé du laboratoire :
Décret n°50-581 du 25/05/1950 modifié par la circulaire du 26/05/1975
Circulaire du 12 mars 70 83-361 et du 27 sept 83
Attribution de la décharge voir dans le fascicule lois et règlements(RLR)
p802-1 article 8 modifié par le décret 72-640 du 4-07-77.
Voir aussi BO n°22 du 5-06-75, p 1782 et 1783.
1.2.Personnel technique de laboratoire (PTL)
Extrait du B.O n°23 du 4juin 98 (1311)
Les personnels techniques de laboratoire des établissements d'enseignement sont répartis
en quatre corps (…) : agents techniques de laboratoire, aides de laboratoire, aides
techniques de laboratoire(…),techniciens de laboratoire.(…)
La présente circulaire a pour objet de préciser les missions et le rôle propres à chacun de
ces corps et de rappeler selon quelles modalités sont établies leurs obligations de service et
leur notation.
Mission
Les personnels techniques de laboratoire font partie des personnels administratifs
techniques, ouvriers,sociaux, de santé et de service (personnels ATOS) : ils concourent
directement aux missions du service public de l'éducation et contribuent à assurer le
fonctionnement des établissements de l’éducation nationale. Sous la responsabilité du chef
d'établissement, ils participent à la qualité de l’accueil et à la sécurité des élèves.
Les missions dévolues aux personnels des différents corps de la filière laboratoire sont
définies, dans leurs grandes lignes, par les dispositions :
- du décret du 10 septembre 1992 pour les agents techniques, les aides et les aides
techniques,
- du décret du 26 mars 1996 pour les techniciens.
Parallèlement à la mission pédagogique des enseignants, les personnels techniques de
laboratoire participent étroitement dans leur domaine, à l'action éducative par la mise au
point de nouvelles expériences et de nouveaux travaux pratiques et par le rôle de conseil
qu'ils peuvent être amenés à assurer auprès des élèves lors des travaux pratiques, à
l'initiative et sous le contrôle des personnels enseignants. En outre, ils s’assurent que les
conditions de sécurité sont remplies.
* Les agents techniques de laboratoire assistent les professeurs des disciplines
scientifiques pour la préparation des travaux pratiques. Ils assurent le nettoyage et le
rangement du matériel courant et des locaux scientifiques : salles de travaux pratiques,
salles de collections, salles d'élevage et animalerie, salles de préparation et laboratoires,
salles d'enseignement spécialisé.
* Les aides de laboratoire sont chargés d'assister les professeurs des disciplines
scientifiques, dans la préparation des cours et des travaux pratiques. Ils assurent la
maintenance et l'entretien spécialisé des matériels qui se trouvent dans les locaux précités
et des surfaces sur lesquelles sont utilisés ces matériels, lesquelles sont indissociables des
dits matériels pour des raisons de sécurité. Les autres interventions (sols, vitres, tableaux...)
relèvent des personnels d'entretien. Sous l'autorité du chef d'établissement, l’articulation de
ces deux types d'intervention est coordonnée par le gestionnaire qui prend l'avis du
professeur responsable de laboratoire ou du chef de travaux du secteur laboratoire.
En revanche, l'accès de certains locaux (salles de microbiologie et salles de biologie
humaine, notamment) faisant l'objet de restrictions, le nettoyage ne peut donc y être
effectué que par des personnels de la filière laboratoire.
* Les aides techniques de laboratoire collaborent, sous le contrôle du professeur
responsable de laboratoire ou du chef de travaux du secteur laboratoire, à la préparation
des cours et travaux pratiques. Ils peuvent assister les professeurs des disciplines
scientifiques lors des séances de travaux pratiques.
* Les techniciens de laboratoire préparent, sous la direction du professeur responsable de
laboratoire ou du chef de travaux du secteur laboratoire, les expériences et les documents
des cours et travaux pratiques et assistent les professeurs des disciplines scientifiques dans
le déroulement des travaux pratiques. Les techniciens de laboratoire sont responsables du
bon fonctionnement des différents services du laboratoire et assurent l'encadrement des
personnels techniques de laboratoire de catégories C et participent à la formation de ces
derniers.
* En l'absence de poste de technicien dans l'établissement, les aides techniques peuvent,
avec leur accord, se voir confier l'exercice de ce rôle d'encadrement. Le chef
d'établissement peut désigner un personnel de laboratoire - technicien ou aide technique pour siéger au sein de la commission d'hygiène et de sécurité.
(…)
Obligations de service
(…°)Dans le cadre de la circulaire n° 94-223 du 31 août 1994 relative aux obligations de
service des personnels ouvriers et de laboratoire, le professeur responsable de laboratoire
ou le chef de travaux du secteur laboratoire propose, après concertation avec les
professeurs concernés leur emploi du temps au gestionnaire de l’établissement qui l'arrête.
Cet emploi du temps ne sera nécessairement pas uniforme sur l’ensemble de l'année
scolaire afin de prendre en compte les besoins du service (préparation de nouvelles
manipulations de cours ou de travaux pratiques, séances d'évaluation des savoir- faire
expérimentaux d'élèves, inventaire ou rangement du matériel scientifique, ...).
Notation
Les personnels techniques de laboratoire font l'objet d'une proposition de note établie par le
chef d'établissement, après avis du professeur responsable de laboratoire ou du chef des
travaux du secteur laboratoire transmis sous couvert du gestionnaire. La note définitive est
arrêtée par le recteur d'académie pour les agents techniques, les aides et les aides
techniques, et par le ministre pour les techniciens.
1.3. Décharge et Réductions de service en liaison avec le labo
Dans les établissements où n’existe ni professeur attaché au laboratoire (ex-préparateur,
différent du « professeur chargé du laboratoire ») ni agent de service affecté au laboratoire,
le maximum de service des professeurs qui donnent au moins huit heures d’enseignement
en sciences physiques ou en SVT est abaissé d’une heure.
Dans les établissements importants, dont la liste est fixée par décision ministérielle, le
professeur de sciences physiques et de SVT chargé de l’entretien du cabinet et des
collections est considéré comme effectuant à ce titre une heure de service hebdomadaire.
Lorsque l’établissement comporte un laboratoire de sciences physiques et un laboratoire de
sciences naturelles distincts, il en est de même respectivement du professeur de sciences
physiques et du professeur de sciences naturelles chargé de l’entretien et de la surveillance
de ces laboratoires et de leurs collections. Les réductions de service prévues aux deux
alinéas précédents ne peuvent en aucun cas se cumuler.
RECUEIL DES LOIS ET RÈGLEMENTS (RLR)
VOLUME VIII Personnels (111), personnels d’enseignement, de recherche et d’éducation
(enseignement secondaire)
Titres 80 à 85 802-1
CHAPITRE Il
Dispositions particulières à certaines catégories de personnels ou à certaines disciplines
Art. 8 (modifié par le décret n°72-640 du 4 juillet 1972).
2.Sécurité au laboratoire de SVT(d’après C. Le Doussal, Bulletin APBG n°4-1997)
Les règles de sécurité générale applicables aux bâtiments recevant du public et aux
établissements scolaires, ainsi que celles définies par le Code du travail, ne sont pas
rappelées dans ce document.
Les informations qui suivent ont pour objectifs :
-de rappeler au professeur la variété des risques inhérents à notre enseignement : risque
biologique, risque biochimique et chimique, risque électrique ; leur prise en compte est une
nécessité professionnelle
- de sensibiliser l’élève aux problèmes d’hygiène et de sécurité, d’abord à l’école puis à la
maison, sur les précautions à prendre pour opérer avec calme et responsabilité.
Avoir un comportement réfléchi et adapté, respecter certains impératifs, c’est minimiser les
risques d’accidents sur la personne ainsi que les atteintes à l’environnement.
Cette démarche préventive s’intègre pleinement dans notre mission éducative ; le
laboratoire de biologie et de géologie en est un lieu privilégié.
2.1.Equipements de sécurité en salle de TP
Dans chaque salle de TP
trousses de premiers secours : pour soins d’urgence avant transport à l’infirmerie ;
téléphone intérieur et numéros de service d’urgence (chef d’établissement, proviseuradjoint, infirmerie, CPE,...). Une note de service précisera la procédure à suivre en cas
d’accident.
sécurité électrique :
disjoncteur différentiel sensible ;
bouton d’arrêt électrique d’urgence (= “coup de poing ”).
Salle de TP avec manipulations de biochimie, microbiologie, cultures in vitro
vestiaire extérieur ;
affichage des consignes de sécurité et des codes d’étiquetage ;
extincteur (CO2) ;
couverture anti-feu ;
flacon rince œil pour intervention d’urgence :
- une note de service, bien visible, doit prévoir la procédure à suivre ;
- le flacon sera installé à proximité de l’endroit où se rend spontanément un accidenté.
douchette de sécurité : elle peut être utilisée très efficacement comme fontaine oculaire et douche
d’urgence. Cet appareil se raccorde directement sur le réseau d’eau. Le diffuseur relié par un tuyau
souple d’environ un mètre délivre un jet d’eau et des bulles d’air qui n’irritent pas la cornée ;
hotte filtrante (vapeur ou gaz nocifs et/ou corrosifs) : une hotte mobile semble préférable pour éviter
la multiplication des dépenses onéreuses liées à chaque installation ;
absorbants pour liquides renversés ;
protections de sécurité adaptées aux manipulations :
- gants pour produits corrosifs (bases, acides forts, oxydants, puissants),
gants anti-chaleur ou moufles de préhension,
- gants anti-coupure pour travail du verre,
- écrans ou lunettes de protection anti-projections ;
récipient de récupération de produits utilisés (voir “ gestion des déchets ”) ;
récipient de récupération des produits chlorés (voir “ gestion des déchets ”).
A propos du gaz
Soyez vigilants :
à l’étanchéité des robinets à gaz (à vérifier régulièrement avec un pinceau imbibé d’eau
savonneuse) ;
au bon état des tuyaux souples de raccordement ;
vérifiez régulièrement la date de péremption et remplacez un tuyau périmé.
les tuyaux de diamètre extérieur 15 mm à raccord (vissé) ne sont pas·conformes aux
sorties gaz de ville (12 mm) qui équipent actuellement nos établissements, et aux
embouts mécaniques de nos becs Bunsen ;
veiller à ce que chaque nourrice ne soit équipée que d’un unique robinet. Le deuxième
robinet non raccordé à un bec Bunsen, peut se transformer accidentellement en “ torchère
”.
Un équipement minimum en becs Bunsen ou becs Meker est nécessaire pour les
ensemencements en conditions stériles (près d’une flamme) en microbiologie et cultures in
vitro. Pour les autres manipulations, un chauffage électrique, plus souple, permettant de
chauffer sans danger un liquide volatil ou inflammable, doit être privilégié : “ bec électrique ”,
thermoplongeur, chauffe ballon, bain-marie,...
Les brûleurs à cartouche, type “ camping gaz ” sont très vivement déconseillés car leur
renversement accidentel très facile peut être à l’origine d’accidents graves.
Sécurité d’emploi des aquariums équipés de systèmes électriques
Il est recommandé d’alimenter l’aquarium par une ligne spéciale en plaçant un disjoncteur
différentiel de haute sensibilité (10 à 30 mA) le plus près possible de l’aquarium. Des prises
de courant étanches seront placées au-dessus de l’aquarium et seront suffisamment
éloignées.
Il est impératif de couper l’alimentation électrique chaque fois qu’une manipulation est
effectuée à l’intérieur de la cuve.
2.2. Risque biochimique, risque chimique
Comprendre les symboles de risques
Une information systématique est nécessaire. Chaque flacon utilisé par les élèves doit
porter une étiquette avec le symbole du danger. Une affiche générale expliquant ces
symboles doit se trouver dans la salle.
Récupération des produits issus des réactions
Ne rien jeter à l’évier ou à la poubelle
Des récipients permettant la récupération immédiate des déchets toxiques en quantité
dispersée seront disposés dans la salle de TP chaque fois que seront utilisés des produits
chimiques
Substances volatiles inflammables (éthanol par exemple)
-ne jamais chauffer directement ;
-utiliser impérativement un bain-marie, une plaque électrique,...
Substances toxiques
Benzène :Interdiction d’utiliser du benzène dans l’enseignement secondaire, ce qui peut
provoquer des troubles neurologiques, cancérigènes (B.O. n°18 du 17/5/93, NS du
19/05/93) ; il peut être remplacé par le toluène et le xylène (produits moins toxiques, à
manipuler sous hotte et ventilation).
Dichromate de potassium :Les cristaux sont cancérigènes donc à manipuler avec précaution
sous hotte lors de la préparation des solutions.
Mercure
origine possible : bris de thermomètre, baromètre ;
danger important car :
-évaporation facile à température ambiante ; vapeurs invisibles, toxiques et inodores (1
cm3 de mercure liquide peut polluer 100 m3 d’air en se vaporisant),
- pollution des eaux
ramassage : il doit être immédiat avec un pinceau et une pelle de ramassage, un
entonnoir à mercure, ou un collecteur à mercure (éponge à très fine pointe). “ Attention ! ”
car le mercure détériore l’or ;
conservation : dans un récipient fermé en verre.
2.3.Risques biologiques
Hépatites et sida constituent les risques majeurs.
Pour éviter toute contamination par la salive :
 Ne jamais pipeter à la bouche ( risques potentiel des virus des hépatites, risque plus
certain pour les germes banals à transmission oropharyngée) :équiper les pipettes de
poire d’aspiration en caoutchouc,…
 Pas de manip avec salive ou prélèvement de cellules buccales,…
2.3.1. Sang et dérivés (plasma, sérum)
Toute manipulation d’échantillons de sang humain est interdite (sauf en sections
spécialisées, où elle est strictement réglementée, conditions de sécurité maximales,
vaccination contre l’hépatite B,...).
La vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour les élèves de sections spécialisées et
les personnels de l’EN exposés à des risques de contamination.
Les utilisations expérimentales indispensables seront réalisées par les élèves exclusivement
à partir de sang obtenu dans des centres spécialisés et offrant toute garantie d’innocuité ou
à partir de sang de Mammifère.
Convention-cadre sur l’utilisation de sang du 6/4/94 (B.O. n°15 du 14 avril 1994) ;
N.S. n°23-097 du 12 janvier 1993 (B.O. n° 3 du 21 janvier 1993) ; cette note de service
interdit toute manipulation de sang prélevé sur les élèves ;
N.S. n°93-029 du 26 janvier 1993 (B.O. n° 5 du 4 février 1993).
2.3.2. Souches microbiennes
« La réalisation de cultures microbiennes est exclue au collège ( accompagnement des
programmes de 3ème) dans le respect du texte ci-dessous.Il en est de même pour la
réalisation d’antibiogrammes.
Pas de textes relatifs aux ensemencements et cultures en collège et en lycée ; les microorganismes cultivés (Escherichia coli, Bacillus subtilis, bacilles lactiques, Sordaria,
levures,...) sont des agents de classe 1 c’est-à-dire qu’ils ne présentent pas de risques pour
le manipulateur et pour la communauté.
Pour les sections spécialisées, certaines souches microbiennes non pathogènes sont
autorisées.
circulaire du 8/08/73 (B.O. n° 43 du 22/10/1973)
Des ensemencements peuvent être réalisés à partir de :
- sources banales (citrons, écorces, objets divers,...) ;
- sources alimentaires (yaourts, fromages,...).
Afin d’éviter tout risque de contamination et pour sensibiliser les élèves aux problèmes
d’hygiène et de sécurité en collectivité, des précautions élémentaires doivent être prises :
interdiction de repiquage ;
destruction des milieux ensemencés à l’autoclave (type “ cocotte-minute ”) ;
stérilisation des instruments utilisés (eau de Javel,...) ;
lavage des mains à l’eau savonneuse.
2.3.3. Organes des bovins et autres animaux de boucherie :
Les organes des bovins provenant des abattoirs ne sont pas légalement disponibles :
tous les abats de bovins (encéphale avec crâne, yeux, moelle épinière, amygdales, thymus,
rate, intestins) sont des matières à risque spécifié . Ces derniers sont obligatoirement
incinérés après l’abattage de l’animal. La seule dérogation à l’incinération concerne
l’utilisation à des fins de recherche scientifique et, est soumise à examen de dossier et
autorisation spéciale délivrée par le ministère de l’Agriculture.
Aucune interdiction ou réglementation n’existe pour les abats de cheval et de porc
(encéphale, yeux, moelle épinière, cœur,…)
Néanmoins, l’APBG conseille de réfléchir à l’opportunité pédagogique d’une dissection
dans les classes des séries non scientifiques. De plus, dans un objectif d’éducation à la
prévention, l’APBG recommande très vivement, de prendre toute les précautions d’hygiène
et de sécurité « classiques » (utilisation de gants , port de lunettes,…) quand une dissection
–d’organe ou d’animal mort- est estimée pédagogiquement nécessaire.
Arrêté du 17 mars 1992 relatif aux conditions auxquelles doivent satisfaire les abattoirs
d'animaux de boucherie pour la production et la mise sur le marché de viandes fraîches
et déterminant les conditions de l'inspection sanitaire de ces établissements
(JORF du 29 /03/92)
3.Expérimentation animale et élevages
« Au delà de la réglementation, chaque enseignant doit avoir à l’esprit, notamment dans ce
cas qu’il est un éducateur. Il contribue à développer chez ses élèves des attitudes
responsables – une éthique de la responsabilité-, fondée sur des valeurs ( ici le respect de
la vie, donc des êtres vivants), sur la connaissance et sur la raison. Sans prétendre leur
imposer une morale ou une règle de conduite, il les aide à réfléchir aux contradictions, aux
compromis et à leurs limites, entre d’une part la valeur fondamentale du respect de la vie,
d’autre part « la logique du vivant »(qui inclut la zoophagie) et les besoins de la
connaissance. »
(Accompagnement des programmes du cycle central, chapeau I.D., p 93)
3.1 Expérimentation animale :
Contrairement à certaines idées reçues, les dissections n’ont jamais été interdites.
Par contre la vivisection et l’euthanasie d’animaux* sont interdites
*au sens défini ci-dessous dans l’article 2
Décret 87- 848 du 19 octobre 1987 du Ministère de l’Agriculture et de la pêche (relatif aux
expériences pratiquées sur les animaux)
Article 5 – Toute personne qui se livre à des expériences sur les animaux doit être titulaire
d’une autorisation nominative délivrée (………) par le ministère de l’agriculture ou (…… )
sous la direction et le contrôle d’une personne titulaire de cette autorisation.
Article 2 – Ne sont pas considérées comme expériences au sens du présent décret :
Celles qui sont faites sur des animaux invertébrés et sur les formes embryonnaires des
vertébrés ovipares ;
Celles qui consistent en l’observation d’animaux placés dans des conditions n’entraînant
aucune souffrance ; (…)
« La dissection , toujours entendue ici comme dissection d’animaux morts, est licite sur des
Invertébrés et des formes embryonnaires de Vertébrés ovipares. Concernant des animaux
vertébrés, elle pourrait être mise en cause si elle était précédée de leur mise à mort à cette
fin. Aussi s’agissant de Vertébrés, il convient de ne procéder qu’à la dissection d’animaux
trouvés morts ou achetés morts dans le commerce. Mettre à mort des animaux devant les
élèves en vue de leur dissection constituerait aujourd’hui une faute grave. »
(Accompagnement des programmes du cycle central, chapeau I.D., p 93)
BOEN n°28 du 2 septembre 1993 – NS n°93 –260 du 6 août 1993 ( application du décret n°
87 – 848 et de l’arrêté du 19 avril 1988 - page 2351 ).
Ce décret limite très strictement les expériences pratiquées sur les animaux.
« En ce qui concerne l’enseignement, ces expériences sont admises uniquement dans les
classes de premières et de terminales de sciences et technologies de laboratoires biologie –
génie biologique ( anciennes classes F7 - F7’) et dans les classes préparant aux brevets de
technicien supérieur : analyse biologiques, biochimie, biotechnologie. »
« Les professeurs enseignant dans ces classes doivent obtenir une autorisation
d’expérimenter »
3.1 Elevages :
Note de service n 85-179 du 30 avril 1985
Durant la scolarité obligatoire, l'observation d'animaux familiers ou sauvages, dans leur
milieu de vie, est souvent la base d'activités dont l'objet est à la fois la connaissance du
monde vivant, la compréhension des équilibres biologiques et l'éducation au respect de la
vie sous toutes ses formes. Dans les collèges, les programmes de sciences naturelles
prévoient, entre autres, l'étude des comportements alimentaires, des comportements
reproducteurs, de l'interdépendance entre les êtres vivants.
L'observation directe de l'animal, de ses moeurs et de son mode de reproduction est facilitée
par la pratique d'élevages effectués dans la salle d'enseignement. Cette pratique n'est
recommandable que dans la mesure où elle est réalisée dans des conditions satisfaisantes
reproduisant au mieux le milieu de vie naturel. En particulier, l'espace offert (cage,
aquarium, terrarium) devra être suffisant afin de ne pas rendre la captivité pénible. Un
élevage réussi ne se limite pas à la survie des animaux mais il doit aussi aboutir à la
reproduction, suivie de soins maternels. Enfin, quand il s'agit de petits mammifères
(carnivores, rongeurs...), la consultation d'un vétérinaire serait nécessaire en cas de doute
sur l'origine des animaux ou leur état sanitaire.
4.Gestion matérielle du laboratoire:
4.1.La répartition des crédits dans les établissements :
Depuis le 1er janvier 1986, les lycées et les collèges sont devenus des EPLE
(Etablissement Publics Locaux d’Enseignement) : ils ont la personnalité civile et
l’autonomie financière. Cette dernière leur donne le droit de gérer et d’administrer
leur patrimoine propre dans le cadre de la réglementation financière et comptable.
Chaque année, le conseil d’administration de l’EPLE se prononce sur un budget.
Le budget, préparé par le Chef d’établissement et l’Intendant, après avis de la
Commission permanente, est soumis au vote du Conseil d’Administration.
Une fois voté, le budget devient exécutoire et le montant affecté aux dépenses
d’ordre pédagogique devient disponible.
Crédits de fonctionnement :
La répartition des crédits ouverts ( chapitre A des Dépenses de fonctionnement)
entre les différentes disciplines est effectué par le chef d’établissement en
collaboration avec les responsables des disciplines. Les besoins exprimés par les
disciplines sont recensés au cours des différents conseils d’enseignement et lors des
réunions entre les enseignements concernés. Une négociation d’ensemble est
nécessaire pour répartir l’ensemble des crédits entre les disciplines. Il n’existe
aucune réglementation en la matière, ni aucun critère de répartition des crédits
ouverts.
Crédits d’investissement :
Le matériel important ( > 150 € par unité voire moins en fonction du nombre) doit
être acheté dans le cadre de « l’investissement » ( dépenses en capital).
Dans ce but, il faut réaliser un dossier avec liste précise et chiffrée des matériels
nécessaires. On le présentera – ou fera présenter- au Conseil d’Administration.
Rappelons à ce sujet que le professeur de SVT peut demander, dans les délais
prévus, une intervention auprès du Conseil d’Administration, même s’il n’en est pas
membre.
4.2.Equipement du laboratoire
voir liste indicative sur le site SVT de l’Académie de Lyon :
-au collège : http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/fourn/mat_col.html
-au lycée : http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/fourn/loc_svt.html
voir fascicule téléchargeable ministère ( site Eduscol) : collège et lycée
http://www.eduscol.education.fr/D0036/default.htm
4.3.Fournisseurs de matériel pour l’enseignement des SVT
voir liste sur le site SVT de l’Académie de Poitiers
http://www.ac-poitiers.fr/svt/labo/fournis/fourniss.htm
5.Sorties sur le terrain :
dossier complet sur les textes en vigueur, les responsabilités et actions judiciaire, des
exemples de situations concrètes :
A lire absolument avant tout travail sur le terrain hors de l’établissement
www.ac-grenoble.fr/svt/informations.htm
« organiser les sorties pédagogiques en SVT – Responsabilités des enseignants »
(document à télécharger au format .pdf , 116Ko)