Nathalie Marquay-Pernaut

Transcription

Nathalie Marquay-Pernaut
Entre femmes
Nathalie
Marquay-Pernaut
photo : Antoine Elizabé
Miss France
Dauphine de Miss Monde
Comédienne
Mannequin
Pilote
8
Dans un décor de château,
l'hôtel "le Trianon Palace" à Versailles,
ce n'est pas une "Sissi" qui nous a offert quelques heures de
sa trépidante vie, mais une femme moderne, épouse et mère,
sportive, dynamique, engagée, et s'investissant
à fond dans ses passions.
Bref, une femme bien dans son temps !
(Interview réalisée par Laurence Mauléon-Bernier - photos : Antoine Elisabé)
9
photo : Antoine Elyzabé
Nathalie Marquay-Pernaut, on connaît la Miss
France, la comédienne, l’auteur de livres à succès
mais la vraie Nathalie, qui est-ce ?
J’ai la chance d’être une femme qui s’épanouit dans
toutes ses activités, qu'elles soient artistiques,
sportives ou associatives, mais aussi et avant tout une
maman de deux enfants merveilleux, Tom et Lou, et
une épouse heureuse.
J’aime tout ce que j’entreprends et je le fais à fond.
Comment vit-on sa carrière lorsque l’on est mariée à
l’un des plus populaires journalistes de la télévision ?
photo : Antoine Elizabé
J’ai été élue Miss France et j’ai commencé mon
métier de comédienne bien avant d’avoir rencontré
Jean-Pierre. Son statut de personnage public ne m’a
pas forcément ouvert de portes dans le métier, au
contraire même, quelquefois! On avait souvent peur de
m’engager parce que sur TF1, je faisais « trop TF1 » et
sur les autres chaînes je faisais... aussi trop TF1 ! (rire).
Néanmoins, avec mon mari, nous avons la chance de
pouvoir partager des passions communes telles que le
sport auto et l’écriture d’une pièce de théâtre, «Piège
à Matignon», que je joue depuis 3 ans.
10
"Son statut
de personnage public
ne m'a pas ouvert
de portes "
Comment êtes vous tombée dans la marmite du
sport auto?
J’ai toujours adoré les sports, particulièrement les
sports extrêmes, à sensations fortes. J’ai pratiqué
le saut à l’élastique, la plongée et depuis quelques
années le sport auto. C’est Olivier, le fils aîné de JeanPierre, pilote de haut niveau, qui a entraîné son père
au Trophée Andros, et j’ai suivi immédiatement sur
l’invitation de l’organisateur Max Mamers. Ce dernier
m’a prodigué les bons conseils pour appréhender la
conduite si particulière sur glace. J’ai adoré relever le
défi plusieurs années de suite. En arrivant 2ème du
Championnat du Trophée Andros féminin, je peux
avouer être fière d’avoir pu me battre avec des filles
bien plus expérimentées et plus jeunes que moi. Et puis
se faire féliciter par des Alain Prost ou Olivier Panis, ça
n’a pas de prix ! Et je ne vous parle pas du bonheur de
ramener mes coupes à mes enfants, qui les arborent
dans leur chambre. Mais, comme cela ne me suffit
pas, l’été, je dispute la Fun Cup en équipe avec JeanPierre sur des circuits très prestigieux tel que celui du
Paul Ricard ou Magny-Cours. C’est un vrai privilège
de partager une passion en famille. Sans compter mes
participations à des courses de cross-cars : le meilleur
moyen pour se faire un masque de boue et faire des
économies de thalasso (rires) !
Sur un circuit, être une Miss France, ambassadrice
de la beauté, est-ce un avantage ou un fardeau ?
Quand vous avez un casque et que vous portez une
combinaison, on ne vous juge pas sur votre physique
mais uniquement sur vos performances et votre
volonté de relever les challenges
Comment vivez-vous votre passion automobile, en
particulier avec vos enfants ?
Mes enfants sont encore jeunes pour pratiquer le
sport auto. Ils suivent de loin nos courses, mais qui
sait ? Peut-être partageront-ils cela avec nous dans
quelques années. Inutile de vous dire que j’en tremble
déjà rien que d’y penser ! Mais je ne les empêcherai
jamais, si cela leur tient à cœur.
11
"Il n’y a pas plus
prudente et respectueuse
des limitations de vitesse
que moi !"
AutoMoBelle est un magazine auto-moto féminin,
que pensez-vous de la place des femmes dans un
monde encore très/trop masculin ?
Il était temps qu’un tel magazine voie le jour, merci !
C’est un univers qui reste en effet encore assez « viril »,
même si certains championnats s’ouvrent désormais à
la gent féminine. C’est un sport qui est très physique
et les places sont rares mais, avant tout, ce sont les
mentalités qui n’avancent pas très vite. Heureusement
certaines femmes pilotes ont ouvert la voie avec brio
comme Michèle Mouton en rallye, ou Danica Patrick
en Nascar, sans parler de Susie Wolff qui a un pied
dans la F1. Je sais également qu'aux USA, et tout
particulièrement en IndyCar, plusieurs femmes font
désormais des prouesses.
Quelle conductrice êtes-vous quand vous n’êtes
pas sur un circuit ?
Il n’y a pas plus prudente et respectueuse des limitations
de vitesse que moi ! J’ai peur si je suis passagère. Les
routes ne sont pas un terrain de jeu et là, je ne pense
pas me tromper en disant que les femmes sont plus
matures que les hommes !
Quels sont les dates clés de votre carrière ? Quels
sont les moments les plus forts en émotion ?
- 1987 : Mes élections Miss France et 6ème Dauphine
de Miss Monde, qui m’ont permis d’apprendre à être
féminine alors que j’étais un vrai garçon manqué, mais
aussi de faire des voyages magnifiques, et de connaître
le plaisir d’aller à la rencontre des autres.
- 2004 et 2005 : la sortie des mes livres « Ma
bonne étoile » et « Le cancer en face ». Au delà d’être
un exutoire, j’ai pu m’investir réellement auprès des
malades contre le cancer.
- de 2001 à 2009 : Mon rôle de « Monica » dans
« Sous le Soleil », un vrai plaisir de partager ces
moments à Saint-Tropez avec les autres comédiens
de la série.
photo : Antoine Elizabé
- 19 janvier 2010 : mes premiers pas sur les planches
dans une pièce à deux personnages aux côtés d’Alil
Vardar dans « Un couple parfait... enfin presque ». Un
énorme trac, puis un bonheur immense d’être face à un
public. Ces sentiments se répètent encore et toujours
à chaque représentation.
12
- le 2 février 2012 : la première au théâtre du Gymnase
de la pièce « Piège à Matignon » que j’ai co-écrite avec
mon mari et Jean-Claude Islert et dont j’interprète le
rôle principal féminin. .
Et le pire ?
Le pire ? La disparition d’êtres chers , l’annonce de ma
maladie le 5 janvier 1998, et la trahison de certains
que l’on pensait être des « amis » .
Vous êtes la marraine de plusieurs associations de
lutte contre le cancer et maintenant vous êtes,
depuis cette année, l’ambassadrice d’une assurance
préventive qui permet aux femmes de se protéger
financièrement en cas de diagnostic de la maladie.
C'est une première ?
C’est la logique continuité de mon combat contre
le cancer. Lorsque les médecins m’ont annoncé la
guérison de ma leucémie à 31 ans, je me suis sentie
instinctivement investie d’une mission : aider les autres
dans leur combat face à la maladie. Le cancer ne doit
pas être un tabou, et en parler avec son entourage
permet de mieux guérir. Il faut savoir qu’une femme
sur 8 est touchée par un cancer "féminin". On en
guérit de mieux en mieux, mais la maladie entraîne
pertes de revenus et dépenses non remboursées,
contre lesquelles on peut s’assurer aujourd’hui pour
se protéger demain. C’est pourquoi j’ai accepté d’être
l’ambassadrice de SOA*, une assurance vraiment
innovante qui verse un capital dès le diagnostic aux
femmes qui ont souscrit. Cela permet de se concentrer
uniquement sur son rétablissement. En plus, à chaque
souscription, un euro est reversé au Ruban de l’Espoir*,
association que je soutiens dans sa démarche auprès
des femmes. Son action consiste à sensibiliser en
prodiguant des conseils, à inciter à participer au
dépistage organisé, et à informer sur la prise en charge
pendant et après la maladie.
Merci de me permettre de parler de ce sujet qui me
tient à cœur !
Votre meilleur souvenir?
Évidemment, les naissances de mes enfants restent les
moments les plus forts de ma vie.
*(www.soassure.fr)
*(www.rubandelespoir.fr)
13

Documents pareils