banc d`essai. Tribande, simple, passe-partout, il du

test
Quel portable pour Noël ?
Classique, ludique ou high-tech… nous avons testé le nec plus ultra du téléphone mobile.
par nathalie lamoureux
utilants, clinquants, colorés, les fonctionnement est relativement
téléphones mobiles version fin simple : on vise, on prend une photo,
2002 font un tabac. Bien que tape et on l’envoie via le portable lui-même,
à l’œil, ils connaissent un succès inti- en tapant un numéro de téléphone ou
mement lié à leurs fonctionnalités, qui une adresse électronique.
n’ont cessé de se développer. Si, jusqu’à
Comment avons-nous procédé pour
présent, un téléphone servait à corres- nos tests ? Nous avons noté les sept
pondre par la voix et par petits mes- paramètres qui sont essentiels dans
sages écrits (les textos), un mobile d’au- l’évaluation d’un téléphone mobile (voir
jourd’hui intègre de nouveaux outils à la tableau). L’autonomie, tout d’abord. Si
fois ludiques (jeux, images) et utiles
(consultation de services, transmission
de données). Jamais ils n’ont été si puissants et si différents.
Nous avons testé six appareils classiques et quatre téléphones-appareils
photo, nouveauté de cette fin d’année.
Pour ces derniers, deux types de combiné sont disponibles sur le marché :
l’appareil photo intégré au téléphone
(Panasonic, Nokia) et l’appendice, vendu séparément, que l’on greffe sur le
téléphone (Ericsson, Siemens). Leur Motorola C333 Nokia 5210 Sagem myX-5
affiche une autonomie record avec près
de sept heures en communication et de
2 000 prises de vues. Points perfectibles :
les clichés manquent de finesse et la
gamme des couleurs est limitée. Même
remarque pour le Siemens S55, qui affiche une résolution identique. Une différence appréciable, toutefois : il est équipé d’un flash et c’est le moins cher de
sa catégorie. Dommage que la navigation
dans les menus soit parfois difficile.
En fait, pour ce qui est de la fonction photo, rien ne vaut le GD87 de Panasonic, qui décroche la très bonne
note de 16,5/20. Plus facile à utiliser que les modèles à embout, c’est lui
qui offre le meilleur rendu
des couleurs, la plus belle qualité d’écran à cristaux liquides et la plus
belle qualité d’image.
Simple à utiliser également, le 7650 de Nokia se
classe derrière en raison
de sa taille imposante et
du fait qu’il n’est pas tribande, c’est-à-dire qu’il
n’est pas utilisable aux
Etats-Unis ni en Asie.
Panasonic GD87
Pour ceux qui rechi-
recommandé
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par
par
par
par
par
TÉLÉPHONES
Modèles
photos jean-pierre defail
R
les données des constructeurs sont significatives, elles ne reflètent pas l’autonomie réelle. Ces tests sont toujours
réalisés près d’un émetteur afin que le
téléphone consomme le moins d’énergie possible. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de passer des
communications en nous déplaçant jusqu’à ce que le téléphone, au départ
chargé à bloc, finisse par s’éteindre.
Nous avons toujours emprunté le même
trajet : nous sommes partis à pied de
la gare Montparnasse jusqu’au métro
aérien, où nous avons effectué une dizaine d’allers et retours entre la station Sèvres-Lecourbe et Passy, un parcours où le signal évolue en dents de
scie. De Passy, nous avons rejoint la porte de Champerret, où nous avons pris le
PC, un bus circulant autour de Paris et
où, là encore, le réseau est très saccadé.
Pour mesurer l’autonomie des téléphones-appareils photo, nous avons
en outre pris des clichés d’une résolution de 640 x 480 jusqu’à ce que la batterie se décharge.
Autre facteur important que nous
avons pris en compte : la qualité
d’écoute. Elle dépend de la sensibilité
du téléphone, c’est-à-dire de sa capacité à accrocher le signal en limite de couverture, de la qualité du réseau et de
la performance de l’appareil à bien
restituer la voix du correspondant.
Nous avons également tenu compte de
l’encombrement, de l’ergonomie, des
particularités (modem, port infrarouge,
fonction GPRS, personnalisation des coques,
des écrans et des sonneries) et du rapport
qualité/prix.
Mais lequel choisir ?
Tout dépend de vos besoins et de votre budget.
Les bavards et les voyageurs qui veulent
prendre des photos apprécieront l’Ericsson
T68i, auquel nous avons
attribué la meilleure
note (18,5/20) de notre
banc d’essai. Tribande,
simple, passe-partout, il Sony Ericsson T68i
CLASSIQUES
TÉLÉPHONES-APPAREILS
PHOTO
Motorola C333
Nokia 3410
Alcatel
One Touch 512
Nokia 5210
Sagem myX-5
Samsung T100
Siemens S55
Sony
Ericsson T68i
Nokia 7650
Panasonic GD87
75 g
108 g
73 g
92 g
92 g
102 g
114 g
106 g
154 g
103 g
GPRS,
coque
personnalisable
6 jeux,
coque
personnalisable
3 jeux,
composition
de mélodies
Port infrarouge,
chronomètre,
thermomètre
Port infrarouge,
écran
256 couleurs
Modem,
écran
4 096 couleurs
Tribande,
GPRS, écran
de 8 080 pixels
Tribande,
GPRS, écran
de 8 080 pixels
GPRS,
écran
de 36 608 pixels
Tribande,
GPRS, écran
de 23 000 pixels
100 noms
200 noms
250 noms
250 noms
300 noms
500 noms
500 noms
et 9 photos
510 noms
et 10 photos
1 000 noms
et 176 photos
200 noms
et 159 photos
2/2
1/2
2/2
1,5/2
1,5/2
2/2
2/2
2/2
0,5/2
2/2
2/4
3 heures
2/4
3 h 30
2/4
3 h 20
2/4
3 h 30
2/4
3 h 10
1/4 2h 50
(grosse batterie)
3/4 (4 h 10
et 276 photos)
4/4 (7 heures
et 2 000 photos)
3/4 (3 h 30
et 938 photos)
3/4 (3 h 30
et 1 091 photos)
Prise en main
3/3
2/3
3/3
3/3
3/3
1,5/3
2,5/3
2,5/3
2/3
3/3
Sensibilité
1/2
1/2
2/2
1,5/2
2/2
2/2
2/2
2/2
2/2
1,5/2
Son
2/2
1/2
2/2
1,5/2
2/2
1,5/2
2/2
2/2
2/2
1/2
Ergonomie
3/4
4/4
2/4
4/4
4/4
4/4
2/4
3/4
4/4
4/4
Qualité/prix
3/3
1/3
2/3
3/3
2/3
1/3
2/3
2/3
2/3
2/3
Pas cher
Simplicité
Tout petit
Antichoc
Ergonomique
Très chic
Costaud
Simplicité
Facile à manier
Compact
Ecriture
de SMS
laborieuse
Qualité
d’écoute
un peu faible
Menus
guère
intuitifs
Touches
un peu trop
rapprochées
Le capot
peu pratique
à enlever
Tonalité d’appel
et autonomie
faible. Fragile
Menus
un peu compliqués
Joystick
sensible
Imposant
Le moins
Qualité
d’écoute
un peu faible
Prix
150 euros
160 euros
180 euros
195 euros
280 euros
560 euros
600 euros
670 euros
680 euros
749 euros
16/20
12/20
15/20
16,5/20
16,5/20
13/20
15,5/20
18,5/20
15,5/20
16,5/20
Poids
Particularités
Mémoire
interne
Encombrement
Autonomie
Le plus
La note du Point
86 | 20-27 décembre 2002 | le point 1579-1580
gnent à mettre la main à la poche, le
C333 de Motorola a tout d’un grand.
Facile à manier, intuitif, il est équipé,
de surcroît, d'un modem et de la fonction GPRS, une technologie qui offre des
débits de données trois à quatre fois
plus performants que le GSM en vigueur.
Le tout pour 150 euros seulement ! Deux
défauts, toutefois : la batterie intégrée
au téléphone oblige l'utilisateur à
s'adresser au service après-vente,
quand il est nécessaire de la remplacer, et l’écriture de SMS (les textos) est
assez laborieuse.
Des opérateurs incompatibles
Les sportifs et les maladroits trouveront
dans le 5210 de Nokia bien des avantages. Look tout-terrain, moins encombrant que le 3410, il est enrobé d’un revêtement spécial qui protège le mobile
contre les éclaboussures, les chocs et la
poussière. Pour l’avoir fait tomber de
1 mètre de haut sur du béton, du carrelage et après avoir passé des appels
sous une pluie battante, on peut dire
qu’il tient le choc ! Promesse tenue,
donc.
Bonne performance également pour
le Sagem myX-5 (prononcer « my » en anglais). Un peu moins autonome que le
One Touch 512 d’Alcatel, les 5210 et
3410 de Nokia, un peu plus cher aussi,
il jouit d’une interface conviviale bien
pensée et en couleurs. Quant au Samsung T100, le nec plus ultra du raffinement, il brille par ses menus bien agencés, sa navigation fluide, mais se
décharge très vite. Heureusement, il
est livré avec deux batteries.
Enfin, dernier point important à savoir pour les fans de « photo-mobile ».
L’envoi d’un MMS (Multimédia Message
Service), un SMS enrichi d’une image ou
d’un son, est un service payant. Chez
Bouygues, il faut souscrire un forfait
multimédia (6 euros par mois) en complément de la voix classique. Le service est ensuite facturé 0,30 euro par
MMS. Côté SFR, l'envoi d'un MMS coûte 0,45 euro. Chez Orange, le service
est gratuit jusqu’en février 2003. Le hic,
c’est que les réseaux des trois opérateurs ne sont pas compatibles et ils ne
le seront pas avant courant 2003. SFR
contourne le problème en permettant
aux clients de Bouygues et d’Orange qui
reçoivent un MMS de le consulter sur
son site Internet. Mieux vaut peut-être,
à notre avis, attendre que les trois larrons se mettent d’accord, avant de craquer pour de tels engins. D’autant plus
que le parc d’appareils va s’étoffer ■
le point 1579-1580 | 20-27 décembre 2002 | 87