Syrie. Amnesty International demande la libération d`un militant

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Syrie. Amnesty International demande la libération d`un militant
AMNESTY INTERNATIONAL
Déclaration publique
Syrie. Amnesty International demande la libération d'un militant
politique
Amnesty International demande la libération de Faeq Ali Asad Marouf, détracteur de longue date des
autorités syriennes condamné à une peine de trois ans d'emprisonnement le 31 décembre 2007. Sa
condamnation a immédiatement été commuée en une peine de dix-huit mois d'incarcération.
Faeq Ali Asad Marouf (plus connu sous le nom de Faeq al Mir), âgé de soixante-trois ans, est membre du
Comité central du Parti démocratique du peuple, parti politique interdit qui critique les autorités syriennes.
Arrêté le 13 décembre 2006 par les forces de sécurité dans la ville de Tartous, il est maintenu en
détention depuis lors. Son procès s'est ouvert le 29 août 2006 devant le premier tribunal pénal de Damas,
qui l'a déclaré, le 31 décembre 2007, coupable de « diffusion de nouvelles controuvées ou déformées
susceptibles d'affaiblir le moral de la nation », au titre de l'article 286-1 du Code pénal syrien. Cette
condamnation serait liée à un appel téléphonique que Faeq al Mir a passé à Elias Atallah, secrétaire
général du Mouvement démocratique de gauche au Liban et membre de la Coalition du 14 mars, connu
pour ses critiques de la politique menée par les autorités syriennes au Liban. Faeq al Mir aurait
également été accusé de s'être rendu au Liban en 2006 pour présenter ses condoléances à la famille de
George Hawi, ancien secrétaire général du Parti communiste libanais assassiné. Faeq al Mir aurait
contesté les charges retenues contre lui et déclaré qu'il avait téléphoné à Elias Atallah uniquement parce
que celui-ci dirigeait le Mouvement démocratique de gauche au Liban.
Il était également accusé au titre de l'article 287 du Code pénal d'avoir « diffusé à l'étranger des
informations fausses ou exagérées susceptibles de porter atteinte à la réputation ou à la situation
financière de l'État ». Ce chef d'inculpation a été abandonné, à la faveur de la grâce n° 58 en 2006.
En outre, le tribunal ayant décidé d'inclure la période de détention de Faeq al Mir dans sa condamnation,
il devrait être libéré au cours du mois prochain.
Faeq al Mir avait déjà passé dix années derrière les barreaux, de 1989 à 1999, en raison de ses activités
politiques.
Amnesty International le considère comme un prisonnier d'opinion et demande qu'il soit libéré
immédiatement et sans condition.