man`s best friend

Transcription

man`s best friend
http://www.devildead.com
MAN'S BEST FRIEND
MAX, LE MEILLEUR AMI DE L'HOMME
Titre original : MAN'S BEST FRIEND
Autre titre : MAX, LE MEILLEUR AMI DE L'HOMME
Année : 1993
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Ally Sheedy, Lance Henriksen, Robert Costanzo, Fredric Lehne & John Cassini
Réalisateur : John Lafia
Scénario : John Lafia
Musique : Joel Goldsmith
dans ROTTWEILER sous la direction d´un Brian Yuzna que
l´on a connu plus mordant…
Max est un labrador tout ce qu´il y a de sympathique. Sauf
qu´il est en cage et n´est qu´un cobaye de 80 kilos entre les
mains du borné Docteur Jarret (Lance Henriksen)…
Qu´importe car cette vie de chien prend fin le jour où Lori
Tanner, journaliste compétente mais un peu fofolle, le libère et
le ramène chez elle. En canidé fidèle et reconnaissant, Max
ramène dorénavant le journal à sa maîtresse, la protège des
pickpockets, lui tend la serviette lorsqu´elle sort de la douche
et dévore le facteur... Pardon ? Il dévore le facteur ? Oui. Max
a effectivement un petit problème comportemental… En plus
d´être d´une jalousie maladive, le labrador baveux est aussi un
animal génétiquement altéré afin de pouvoir penser, prendre
des initiatives et, au besoin, croquer jusqu´à ce que mort s´en
suive. En l´absence de calmants, les pulsions meurtrières de
Max refont bien vite surface. Le carnage peut alors commencer
et qu´ils soient truands, flics, facteurs ou simples chats, plus
personne n´est à l´abri du toutou génétiquement bidouillé.
C´est en 1993, trois ans après avoir donné une suite fort
honnête aux aventures de Chucky (CHUCKY, LA POUPEE
DE SANG) que John Lafia se voit confié la direction de MAX,
LE MEILLEUR AMI DE L´HOMME. L´objectif est alors de
réaliser un TERMINATOR à la sauce canine comme nous le
rappelle par exemple l´affiche d´époque reprise depuis sur
l´édition DVD Zone 1… Cependant, restrictions budgétaires
obligent, la copie sera bien vite revue à l´économie pour traiter
finalement le cas d´un chien génétiquement modifié aux
agissements bien plus proches de la normale. Que ceux qui
pleurent cet étrange concept d´origine se consolent toutefois :
Le chien-cyborg se verra propulsé en tête d´affiche en 2004
Max est donc, selon le souhait de John Lafia, un chien
commun et attendrissant doté toutefois de gènes le rendant
clairement élitiste. L´animal se voit ainsi pourvu de facultés
pour le moins étranges, héritées du patrimoine d´animaux tels
que le caméléon, le jaguar pour sa vitesse ou le hibou pour son
regard de braise… L´origine des gènes permettant d´uriner de
l´acide reste déjà bien plus obscure mais qu´importe, Max est
un athlète accompli créé par une science toujours plus folle. A
bête d´exception, moyens d´exception. Ainsi ce ne sont pas
moins de six acteurs canins qui devront se succéder pour
interpréter le rôle du labrador sociopathe. A cette meute velue
et baveuse, il faudra bien entendu ajouter une quinzaine
d´animaux ou de têtes de Max factices créées par le génial
Kevin Yagher à qui l´on doit par exemple la poupée envoûtée
de la saga JEU D'ENFANT et les cénobites de HELLRAISER
: BLOODLINE. Ces animatroniques prendront très
efficacement le relais dans la plupart des scènes clé du film,
potentiellement dangereuses ou irréalisables par le commun
des toutous. Du travail d´excellente qualité rendu difficilement
décelable, si ce n´est par la logique…
Ainsi conçu, Max pourra donc se démarquer sans mal de ses
petits camarades honteusement normaux vus dans LES
CHIENS FOUS par exemple. Malgré la volonté réaliste
affichée par le réalisateur, le meilleur ami de l´homme s´en
donne à cœur joie et multiplie les prouesses physiques telles
que grimper aux arbres, bondir au-dessus des voitures ou gober
le chat de Mamies ronchons. A cela vient s´ajouter une
intelligence hors du commun faisant clairement passer
Rintintin pour le dernier de sa classe. N´attendez donc pas de
MAX, LE MEILLEUR AMI DE L´HOMME qu´il vous fasse
douter des bons sentiments de votre caniche nain. Non, nous
sommes bien là en plein film fantastique, volontairement
outrancier et parfois même comique comme le démontre la
scène de «viol» d´un Colley, faisant ouvertement référence à la
désormais célèbre Lassie… Nous tenons là du reste le gros
point faible du film. Celui-ci semble en effet rechigner à jouer
la carte du film d´horreur méchant. Lafia s´obstine à vouloir
faire de son «héros» velu un animal sympathique, attendrissant
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 1 sur 3
et agressif malgré lui. Un concept assez proche en fait du saintbernard enragé de CUJO mais qui, dans le cas de Max, peine à
convaincre le spectateur, perdu qu´il est entre l´envie d´aimer
la bête et le dégoût provoqué par ses agissements.
Constamment désamorcée par l´humour ou des scènes plus
«familiales», l´horreur ne parvient donc jamais réellement à
s´installer, faisant même de Max une victime en de nombreuses
reprises…
visionnage de MAX, LE MEILLEUR AMI DE L´HOMME.
La sensation d´avoir découvert un film hybride, relevant aussi
bien de la comédie familiale (Max tirant la chasse d´eau en est
un bon exemple) que du film de monstre timoré. Ce problème,
nous le retrouverons également dans la production animalière
suivante de John Lafia, THE COLONY, qui laissera les
amateurs de sang sur leur faim et ce malgré un sujet (des
attaques de rats) qui s´y prêtait pourtant bien…
Car ne nous y trompons pas, dans le film de John Lafia, c´est
l´homme plus que le chien qui incarne la bestialité dans toute
sa sauvagerie. Tout d´abord, c´est bien l´homme, en la
personne du professeur Jarret qui conçoit cette aberration, cette
créature synonyme de puissance, pour elle comme pour son
créateur. Qui mieux que Lance Henriksen pouvait insuffler à
cet alter-ego du docteur Frankenstein la hargne et la folie
nécessaire à le rendre détestable ? Car oui, l´homme que l´on a
pu apprécier dans ALIENS ou PUMPKINHEAD trouve ici un
rôle sur mesure, suffisamment malsain
et irascible pour que l´on guette sa fin
avec
une
vraie
impatience…
Scientifique aux méthodes radicales et
aux idéologies douteuses, il n´hésitera
pas une seconde à passer outre la loi,
outre Dame Nature même, pour créer
puis retrouver sa «chose», son
abomination... Il est l´individu par qui
le mal arrive et il est sans aucun doute
le vrai monstre du film. Un monstre
cependant trop outrancier et extrême
dans ses agissements pour que l´on
puisse y croire réellement. Dommage.
Il en sera, du reste, de même pour les
autres «méchants» du film comme cet
homme qui tente de dresser Max au
chalumeau…
MAX est déjà sorti aux Etats-Unis chez New Line mais sans
doublage français ni sous-titrage dans notre langue. Pour
résoudre ce souci linguistique, c´est du côté de la Belgique
qu´il faudra chercher. Universal édite en effet un disque au
format vidéo 16/9eme (1.85) sur lequel nous pouvons trouver
les pistes sonores anglaise (avec sous-titres amovibles) et
française dans un mixage 5.1 toutefois peut convaincant.
L´image acceptable affiche tout de même des tonalités assez
ternes surtout si on compare avec le transfert du DVD
américain largement plus coloré. En
terme de bonus, nous devrons nous
contenter d´une simple bande annonce
d´époque… Un DVD au contenu bien
trop léger donc mais qu´il vous sera
possible de dégotter pour un prix très
honnête.
Le film se montre tout aussi
caricatural avec le personnage de Lori
Tanner, gentille à la limite de l´idiote,
qui ne prendra conscience des
agissements de son chien qu´une fois
les dernières 20 minutes de métrage
sérieusement
entamées…
Cette
journaliste quelque peu délurée
interprétée
par
Ally
Sheedy
(WARGAMES, FEAR ou SHORT
CIRCUIT dans lequel elle adoptait
déjà un bidule qui s'était échappé),
libèrera donc le fauve, attendrie par sa
masse de poils et son regard tendre de
labrador rusé. Elle le ramènera chez elle et situera donc
l´action dans un cottage typiquement Américain, un havre de
paix trop beau pour être honnête, un contexte a priori idyllique
qui devrait devenir bien vite le lieu d´un carnage… Sauf que
sur ce point encore et comme cela a déjà été dit, MAX est un
film particulièrement timide, avare en sauvagerie et en attaques
«chocs».
MAX n´est donc pas le film que
l´on était en droit d´attendre du
réalisateur de CHUCKY, POUPEE
DE SANG. Le cul entre deux niches,
ce sympathique labrador peine à
flairer sa voie et lorgne bien trop
souvent du côté de la comédie type
BEETHOVEN
pour
satisfaire
l´amateur d´animaux teigneux. Ce
dernier préfèrera sans doute se tourner
vers les productions antérieures plus
agressives comme CUJO, THE PACK
(de Robert Clouse) ou encore le
téléfilm TRAPPED…
Xavier Desbarats
Reconnaissons toutefois que l´humour fait parfois mouche,
qu´il est agréable de suivre les agissements du canidé
bondissant et que le rythme général du film est assez soutenu.
Les effets spéciaux sont donc de très bonne qualité et à ce titre,
certaines scènes comme celle du chat resteront sans aucun
doute dans les annales. Notons enfin que la bande originale
composée par Joel Goldsmith sait se faire discrète mais
agréable…
C´est donc sur un sentiment plutôt mitigé que se termine le
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 2 sur 3
Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Universal
Zone : 2 - Belgique
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 83 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 5.1),
Francais (Dolby Digital 5.1)
Sous-titrage(s) : English, Francais, Dutch
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bande-annonce
Les textes contenus dans ce document sont la propriété de DeVil Dead ( www.devildead.com - [email protected] )
Page 3 sur 3

Documents pareils