Châtillon : la clinique psychiatrique devrait ouvrir ses portes en 2017
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Châtillon : la clinique psychiatrique devrait ouvrir ses portes en 2017
4 LA TRIBUNE REPUBLICAINE BELLEGARDE Jeudi 4 février 2016 Châtillon : la clinique psychiatrique devrait ouvrir ses portes en 2017 En mars 2014, l’ARS (Agence régionale de santé) RhôneAlpes avait validé l’implantation d’un établissement de santé spécialisé dans les troubles psychosomatiques et psychiatriques pour adultes à Vouvray. Un dossier à relier au contrat local de santé (CLS) signé par la Ville de Bellegarde en 2015. Le permis de construire a été validé en décembre dernier. Les travaux devraient débuter à la mi-2016, pour une ouverture prévue en 2017. Qui porte le projet ? Deux psychiatres lyonnais, Frédéric Lefebvre et Laurent Morasz, déjà à l’origine de plusieurs établissements du même type dans le nord de la France. Pour le projet de Châtillon, les deux médecins sont accompagnés par un réseau de cliniques indépendantes appelé Clinipsy. Sur quel emplacement ? La parcelle de 45 000 m 2 jouxte sur deux côtés la rue de Ségiat à Châtillon-en-Michaille, dans la zone du PAE (parc d’activités économiques) de Vouvray. Le terrain sera situé au-dessus du rond-point de la gendarmerie, en contrebas du projet de village des marques. L’établissement sera desservi par l’aménagement d’une rue communale sur l’emplacement du chemin d’exploitation du Ségniat depuis un giratoire dont le réaménagement est programmé sur la RD 101, avenue du Maréchal-Leclerc. Pour quel projet ? Sur une surface au sol d’envi- ENTRE 80 ET 100 EMPLOIS CRÉÉS - Outre la prise en charge d’une centaine de patients en permanence, la clinique permettra aux habitants du secteur de bénéficier de consultations en psychiatrie et psychologie. - Avec le personnel soignant, une centaine d’emplois seront créés sur place, dont 5 à 6 postes de psychiatre, qui consulteront en externe, un jour par semaine. Mais aussi des infirmiers, des médecins spécialisés, des ergothérapeutes... - 10 millions d’euros : le coût total du projet. âgées souffrant de troubles anxionévrotiques pourront également être prises en charge. La future clinique psychiatrique travaillera de concert avec le centre psychothérapique de l'Ain qui compte un centre médico-psychologique pour adultes et un hôpital de jour à Bellegarde. Elle accueillera des patients du pays bellegardien, du Pays de Gex, mais aussi de Haute-Savoie. ron 8 000 m2, la clinique psychiatrique privée s’organisera sur cinq niveaux. Au sous-sol, les locaux techniques des installations d’hydrothérapie médicale. Au rez-de-chaussée, un plateau technique de thérapies corporelles dont l’hydrothérapie médicale, des locaux de vie collective dont un restaurant, un pôle administratif, des locaux logistiques (cuisines, pharmacie, linge, atelier, vestiaires, déchets, etc) et des locaux techniques (chaufferie, local de traitement d’eau, etc). hôpital de jour de 20 places, 44 lits d’hospitalisation conventionnelle, un accueil et une admission générale. Au deuxième étage, 44 lits d’hospitalisation conventionnelle et 6 lits d’hospitalisation de nuit. Au troisième étage, un secteur de garde composé d’un appartement, de 3 chambres de garde, d’une salle réservée au personnel. Plus un secteur « en jachère » destiné à recevoir 40 lits d’hospitalisation par la suite. Au quatrième étage, un secteur de garde avec 2 chambres. « En première intention, la clinique comportera Combien de lits ? 114 lits et places, capacité qui pourra Au premier étage, un pôle de être étendue à 154 lits et places » , 8 consultations psychiatriques, un précisent les investisseurs. Un hôpital organisé en « V » Pour quels patients ? Le fonctionnement des services d’hospitalisation en « V » permet la surveillance des circulations depuis un poste de surveillance unique par étage de 44 à 50 chambres. « Le fruit d’un travail élaboré et corrigé en continu depuis plusieurs années avec Clinipsy, expérimenté sur des projets déjà réalisés » , indiquent les porteurs du projet. Le bâtiment s’étendra au total sur 100 mètres de long et sur 17 mètres de haut. Il sera divisé en quatre bâtisses se présentant en pignon, suivies d’une bâtisse plus modeste orientée sur la rue. L’établissement sera spécialisé dans la prise en charge de courte durée, « pour des pathologies qui concernent un grand nombre de patients, à l’exception des schizophrénies lourdes et des troubles psychotiques sévères » , selon Philippe Guétat, délégué départemental de l’ARS. On y soignera les dépressions, les burn out (syndrome d’épuisement professionnel), les troubles liés à la nutrition type boulimie ou anorexie, les troubles bipolaires, mais aussi les phobies, angoisses, troubles de l’anxiété, du sommeil, les conduites suicidaires, addictives… Une dizaine de personnes Parc et aire multisport Le projet prévoit la réalisation d’un grand parc avec de la pelouse, un parcours santé composé de chemins en béton, des bancs pour s’asseoir. « Pour des raisons de sécurité, il n’est pas prévu de plantation d’arbres à haute tige, ni de bosquets hauts, afin d’éviter les risques de pendaison ou de créer des masques à la surveillance », est-il détaillé dans un document de présentation. Bien qu’il s’agisse d’une hospitalisation ouverte, le terrain sera clôturé, « afin de permettre une surveillance des patients et un contrôle des visiteurs ». Un terrain multisport ainsi qu’un parking d’une centaine de places seront également construits. JULIEN CHAMPCLOS Philippe Guétat, délégué départemental de l’ARS (Agence régionale de santé), se félicite de cette « création d’établissement ex nihilo pour le territoire de Bellegarde », la qualifiant d’« exceptionnelle. C’est la seule création d’un établissement hospitalier dans la région Rhône-Alpes depuis 50 ans ». AI0104.