ParisDixSept n°115

Transcription

ParisDixSept n°115
EXPOSITION LOUIS-RENÉ BERGE
P22
L’OMBRE INTÉRIEURE
N°115PARISDIXSEPT
JOURNAL D’INFORMATION DE LA MAIRIE DU 17 E ARRONDISSEMENT WWW.MAIRIE17.PARIS.FR BIMESTRIEL NUMÉRO 115 - NOV. - DÉC. 2015 · GRATUIT
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015
P3.ÉDITORIAL
P5.PAROLES D’HABITANTS/RÉPONSES D’ÉLUS
P6.UN MOIS DANS LE 17e
P10.PLANS DE CIRCULATION
P12.ZONE TOURISTIQUE DANS LE 17e
P22.EXPOSITION LOUIS-RENE BERGE
P25.FESTIVAL PARIS COURTS DEVANT
P29.LE 2e TUNNELIER PRÊT À CREUSER
P31.DISPOSITIF VIDEOPROTECTION
P39.AGENDA
P43.BRÈVESDIXSEPT
DATES
À RETENIR
ÉDITO
Exposition « L’Ombre intérieure », Louis-René Berge,
graveur-buriniste, membre de l’Institut. Entrée libre
(voir p. 22-23).
Mairie du 17e – 16/20, rue des Batignolles.
q Lundi 30 novembre, à 19h.
Conseil d’arrondissement du 17e. Séance publique.
Mairie du 17e.
qVendredi 4 décembre, à 11h.
Journée nationale d’hommage aux « Morts pour la
France » pendant la Guerre d’Algérie et les Combats
du Maroc et de la Tunisie entre 1952 et 1962.
Cérémonie au monument aux morts.
Mairie du 17e.
q Jeudi 10 décembre, à 19h30.
Concert « La Note bleue » par Denis Pascal, piano,
et Marie-Christine Barrault, récitante, dans le cadre
des Jeudis du Classique.
Mairie du 17e.
q Jeudi 17 décembre, à 19h30.
Concert anniversaire de Christophe Boulier, violon et
orchestre. Au programme : Borodine, Ornstein, Delerue,
Tchaïkovsky, Swerts, John Williams. Entrée libre (voir p. 24).
Mairie du 17e.
q Samedi 19 décembre, de 10h à 18h.
Fête d’Amnesty International – Groupe Paris Batignolles.
Conférence sur les activités d’Amnesty International.
Brocante, artisanat, livres, gourmandises, buvette.
Entrée libre.
Mairie du 17e.
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PARISDIXSEPT
MENSUEL D’INFORMATION
DE LA MAIRIE DU 17E ARRONDISSEMENT
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : HUBERT JAMAULT
RÉDACTRICE EN CHEF : JOËLLE RACARY
RÉDACTION : LUCIEN MAILLARD
ÉDITION & RÉGIE PUBLICITAIRE
178, QUAI LOUIS-BLÉRIOT - 75016 PARIS
TÉL. : 01 53 92 09 00
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PHOTOS DE COUVERTURE ET INTÉRIEUR :
Philippe Muraro - Fotolia - F. Larebière - François Séjourné RATP - Denis Sutton - D.R. - Myriam Ramel-www.lumieredujour Jean-Claude Forget - Brigitte Eymann - Felipe Canales L. Maillard - Corinne Héraud - Jean-Luc Atteleyn
IMPRESSION : MORAULT – IMPRIMÉ EN FRANCE
PAPIERS ISSUS DE FORÊTS GÉRÉES DURABLEMENT.
TIRAGE : 80 000 EXEMPLAIRES
DÉPÔT LÉGAL 4E TRIMESTRE 2015
La rédaction décline toute responsabilité pour les documents qui lui ont été remis.
© F.LAREBIÈRE
q Du 20 novembre 2015 au 29 janvier 2016.
ATTENTATS
DE PARIS :
FLUCTUAT NEC
MERGITUR
Les barbares islamistes ont frappé ce que nous avons de plus cher : notre
jeunesse ; et à travers elle, le mode de vie qui est le nôtre. Les terroristes
veulent nous briser. Ils veulent anéantir la démocratie.
Mais ils n’y parviendront pas. La France ne cèdera jamais. Nous nous
battrons comme nous l’avons toujours fait pour notre liberté. Cette liberté
qui est notre ADN. Cette liberté sans laquelle rien n’est possible. Nous le
devons aux victimes et à leurs familles. Nous le devons à tous les Français.
L’unité nationale est de mise. Notre Nation est un bloc solide qui attend
une réponse à la hauteur de ce que nous venons de subir. L’état d’urgence
est un préalable à l’action rapide et résolue des forces de sécurité.
L’adaptation de notre État de droit est également une nécessité.
Plus solides à l’intérieur de nos frontières, nous pourrons déployer
plus efficacement encore notre puissance de feu à l’étranger.
Notre sécurité quotidienne est donc la priorité. J’ai demandé à la maire de
Paris et au préfet de Police de renforcer la sécurité aux abords des écoles
et des crèches. Le déploiement de policiers et militaires supplémentaires
doit permettre une surveillance accrue aux heures d’entrée et de sortie.
J’ai également rappelé ma volonté d’un plan de vidéoprotection à la hauteur
de la situation. J’ai identifié dans le 17e une cinquantaine de lieux qui
méritent un équipement, en plus des 14 nouvelles caméras déjà prévues.
J’ai enfin souhaité que le budget de la Ville de Paris soit revu à l’aune des
priorités sécuritaires qui sont les nôtres. J’attends de la maire de Paris
qu’elle rende des arbitrages budgétaires en ce sens ; quitte à revoir à la
baisse certaines dépenses moins urgentes.
L’État doit agir. La mairie de Paris également. Mais rien n’est possible sans
notre vigilance à tous.
Bien sincèrement.
BRIGITTE KUSTER
Maire du 17e arrondissement
www.brigittekuster.fr
N°115 PARISDIXSEPT 3
PAROLES D’HABITANTS/RÉPONSES D’ÉLUS
QUESTION D’HABITANT
Qu’avez-vous prévu pour illuminer
nos rues à Noël ?
Gabriel Q. avenue de Clichy.
RÉPONSE D’ÉLU
© FRANÇOIS SÉJOURNÉ
Pleins feux sur
les illuminations de Noël !
Ce sont les associations
de commerçants qui
sont à l’origine des
illuminations. Qu’elles en
soient d’ailleurs remerciées
puisqu’elles participent à
l’embellissement de nos
rues.
Ces associations sollicitent
les commerçants afin de les inciter à participer
à cette animation populaire et les soutenir
financièrement. Elles prennent en charge la
location ou l’achat des décorations, leur installation
et le paiement de l’électricité.
La mairie de Paris intervient en apportant une aide
financière à ces initiatives à hauteur de 30 % du
devis total et exclusivement aux projets respectueux
de l’environnement (faible consommation
d’énergie). Pour information, les illuminations
sont actives de 18h à 2h du matin, afin d’éviter
toute pollution lumineuse.
Nous sommes avec Brigitte Kuster à nouveau intervenus lors du dernier conseil d’arrondissement du
17e pour regretter la baisse constante des subventions
accordées par la mairie de Paris aux associations
ainsi que sur les délais de règlement. En effet, les
subventions de l’année 2014 n’ont été votées qu’en
septembre 2015 et ne seront réglées qu’en fin d’année
2015. Cela a pour effet de fragiliser la trésorerie des
associations de commerçants, voire à les dissuader
d’illuminer leur rue.
Nous considérons que les illuminations de fin
d’année constituent un atout commercial majeur
et un facteur d’attractivité pour nos quartiers, pour
le plus grand plaisir des riverains, des Parisiens et
des touristes.
Élections
régionales
Un scrutin politique important vous attend en cette fin d’année.
Il s’agit des élections régionales. Un scrutin à deux tours qui se
déroule les dimanche 6 et 13 décembre prochains pour élire les
209 élus qui composent le Conseil de votre région, l’Île-de-France,
pour une durée de six ans.
Pour mémoire, les principales compétences de la Région Île-deFrance sont le développement économique, social, culturel et
scientifique, l’accès et l’amélioration de l’habitat, l’aménagement
des territoires, la construction et la gestion des équipements
type collèges, mais également les transports et la mobilité
interurbaine. Les 63 bureaux de vote du 17e arrondissement
ouvriront de 8h à 20h.
q En savoir plus : Service Élections de la mairie du 17e
Tél. 01.44.69.17.30 – [email protected]).
Initiative
Le Repas de solidarité. Du lundi 30 novembre 2015 au
vendredi 11 mars 2016, la mairie du 17e se mobilise pour
offrir un repas chaud aux plus démunis, dans le hall
d’accueil, de 18h à 19h15 (du lundi au vendredi, hors jours
fériés). Ces convives sont toujours bien accueillis par
les bénévoles qui leur servent une soupe, un sandwich,
un produit laitier, un fruit ou une compote, dans une
ambiance conviviale.
Au-delà des équipes de la mairie du 17e, les partenaires
sont CLASS17, le Lions Club Arc de Triomphe,
le Lions Club Paris Monceau-Grande Armée,
l’Association Générale des Familles 17-18 (AGF17-18),
l’Accueil des Villes Françaises 17 (AVF17).
q Mairie du 17e - 16/20, rue des Batignolles.
UTILE !
Don du sang. Afin de satisfaire les besoins et les
anticiper pour fournir de nouveaux stocks dans
les jours et semaines à venir, l’Etablissement
français du sang lance un appel aux donneurs.
q Pour connaître le lieu de collecte de sang le plus proche de
chez vous, et tout savoir sur les conditions pour donner son
sang : www.dondusang.net
Philippe GUERRE
Adjoint au maire chargé
du Commerce et de l’Artisanat
N°115 PARISDIXSEPT 5
UN MOIS DANS LE 17E
Ce qui s’est passé dans votre arrondissement. Les mois
de septembre et d’octobre ont été marqués par l’hommage aux victimes des attentats,
la commémoration de l’Armistice de 1918, la conférence de soutien aux Chrétiens
d’Orient,l’inauguration de la rue Georges Picquart, l’inauguration de l’exposition Métiers
d’Art, Mode & Design des Ateliers de Paris, la visite de terrain à la Porte de Clichy, le Forum de
l’Entreprenariat, la visite de la nouvelle école Gilbert-Cesbron, les Jeunes Talents du 17e avec
Emeuric Gleizes, la réunion annuelle des huit conseils de quartier, le concert de la chanteuse
Stone offert aux seniors, la visite technique du cimetière des Batignolles, le match de foot en
soutien à la candidature de Paris aux JO de 2024.
EMPLOI
DÉMOCRATIE LOCALE
Conseils de quartier
© F. SÉJOURNÉ
© D.R.
ENTREPRENDRE
Forum de l’entrepreneuriat à la mairie du 17e avec
l’association 100 000 Entrepreneurs et une soixantaine
de lycéens, en présence de l’adjoint à l’Attractivité
économique, Benjamin Mallo.
Réunion annuelle des membres des bureaux des
huit conseils de quartier du 17e, en présence des
délégués du maire. L’occasion de faire la synthèse
des actions de l’année écoulée et de dresser les
perspectives de celle à venir.
SÉCURITÉ
© F. SÉJOURNÉ
© F. SÉJOURNÉ
PORTE DE CLICHY
NOUVEAUTÉ
Visite de terrain à la Porte de Clichy pour faire notamment
le point sur les difficultés liées à la présence de mendiants
- dont de nombreux enfants très jeunes - à proximité des
accès et sorties du périphérique. Des mesures ont été prises
par le commissaire du 17e afin d’endiguer le phénomène.
6 PARISDIXSEPT N°115
Jeunes Talents du 17e
Concert du compositeur-interprète Emeuric Gleizes
à l’occasion du lancement de l’opération «Les Jeunes
Talents du 17e» qui propose aux artistes prometteurs de
l’arrondissement de se produire gratuitement à la mairie.
UN MOIS DANS LE 17E
HOMMAGE
SOUTIEN
Chrétiens d’Orient
© F. SÉJOURNÉ
© F. SÉJOURNÉ
ATTENTATS À PARIS
Brigitte Kuster et l’ensemble des élus du 17e ont rendu
hommage aux victimes des attentats du 13 novembre,
en présence des fonctionnaires et des habitants du
17e rassemblés pour observer une minute de silence.
Conférence de soutien aux chrétiens d’Orient, en présence de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre
d’Orient, du député Bernard Debré et de Patrick Karam,
président de l’association La Chredo-Coordination, à
l’occasion du lancement des Grands-Rendez-Vous du
17e voulus par Brigitte Kuster.
MÉMOIRE
ARMISTICE
1918
Commémoration du 11-Novembre au Lycée
© D.R.
Carnot, en présence de l’adjoint Christophe
Ledran, puis à la mairie du 17e avec près
d’une centaine d’élèves venus des écoles
Legendre, Laugier, Reims, ainsi que de
l’école Juive Moderne.
ÉCOLE
© D.R.
Visite et déjeuner
Visite de la nouvelle école Gilbert-Cesbron avec la maire de Paris, Anne
Hidalgo, suivie d’un déjeuner à la cantine, en présence de Brigitte Kuster,
d’Alix Bougeret, conseillère de Paris en charge des Affaires scolaires, et
Cécile Frattaroli, conseillère d’arrondissement.
N°115 PARISDIXSEPT 7
UN MOIS DANS LE 17E
SENIORS
INITIATIVE
© F. SÉJOURNÉ
Paris 2024
Match de foot en soutien à la candidature de
Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques
de 2024, à l’initiative des associations Pouchet
Sports et Actions Jeunes, en présence de
nombreux élus.
Concert de la chanteuse Stone lors d’un après-midi
dansant offert aux seniors par le centre d’action
sociale du 17e.
ÉVÈNEMENTS
Rue Georges Picquart
© F. SÉJOURNÉ
EXPOSITION
MÉTIERS D’ART,
MODE & DESIGN
Inauguration par Brigitte Kuster avec Catherine
Dumas, conseillère de Paris et Bertrand Lavaud,
adjoint à la Culture, de l’exposition consacrée au
design et aux nouveaux créateurs, organisée avec les
Ateliers de Paris, que dirige Françoise Seince.
© D.R.
© D.R.
APRÈS-MIDI DANSANT
La rue Georges Picquart, du nom de l’officier
qui fit innocenter le capitaine Dreyfus, a été
officiellement inaugurée en présence du
ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, de la
maire de Paris Anne Hidalgo, du Grand Rabbin
de France Haïm Korsia, de nombreux élus du
17e et des élèves du collège Saussure.
VISITE
Cimetière des Batignolles
Visite technique du cimetière des Batignolles afin de valider le projet de végétalisation et de
réimplantation des arbres qui ont dû être coupés lors des travaux de la rue Pierre-Rebière, en présence
de Jérôme Dubus, conseiller de Paris, et Marlène Roméo, conseillère d’arrondissement.
N°115
N°112 PARISDIXSEPT 9
CIRCULATION
Plans de circulation
LA PORTE
DE CLICHY ET
LA PORTE
D’ASNIÈRES
SENS DESSUS
DESSOUS
L
Les travaux du tramway T3, Porte
de Clichy et Porte d’Asnières, ont et
auront durablement d’importantes
répercussions sur la circulation dans
ces secteurs, déjà affectés par des
embarras chroniques. Concrètement,
les plans de circulations ont été
modifiés à partir de la Porte d’Asnières
et de la Porte de Clichy. Le sens de
la circulation va être inversé rue de Saussure,
du boulevard Berthier au boulevard Pereire.
À partir de la Porte de Clichy, l’avenue de Clichy
a été provisoirement mise en sens unique du
boulevard Bessières à la rue Cardinet jusqu’en
janvier prochain, au minimum.
THROMBOSE
Les habitants de ces quartiers du 17e arrondissement
subissent, en attendant les bienfaits que les
transports propres leur procureront un jour, des
désagréments quotidiens et déplorent l’aggravation
de la pollution. Les difficultés de circulation,
constatées depuis plusieurs mois boulevard
Berthier et avenue de Clichy, se sont intensifiées
depuis la fermeture du tunnel souterrain de la Porte
d’Asnières et du passage des véhicules, sur une ou
plusieurs voies de circulation sur la rampe Berthier.
Par ailleurs, un phénomène accidentogène nous
inquiète particulièrement : la circulation des deux
10 PARISDIXSEPT N°115
© P. MURARO
Les travaux importants entrepris
pour l’aménagement, Porte de Clichy et
Porte d’Asnières, du tramway T3 entraînent
des modifications des sens de la circulation qui
doivent inciter tous les usagers à la vigilance.
9 Carrefour Porte d’Asnières devenu dangereux aux heures de pointe.
roues motorisés sur les trottoirs du boulevard Berthier,
du côté du collège Boris-Vian. Les conducteurs de ces
scooters et autres motos ne ralentissent même pas à
la proximité des Hauts-de-Malesherbes ou du collège.
Nous avons alerté à plusieurs reprises le commissariat
pour que ces infractions soient sanctionnées, ainsi que
avenue de Clichy où l’on constate malheureusement un
nombre important de deux roues motorisés roulant sur
les trottoirs. Pour parachever le tableau, cette thrombose
est aggravée par le chantier CPCU pour la chaufferie de
Levallois et le comblement des trémies.
LA MAIRIE DU 17e VIGILANTE
De nombreux riverains ont légitimement exprimé leur
mécontentement et fait un certain nombre de requêtes
afin d’être mieux informés de tous ces bouleversements,
notamment par des panneaux d’informations clairs et
lisibles et par la nomination d’un médiateur de la Mission
Tramway pour recueillir les observations des riverains,
des usagers, et leur répondre de manière concrète. « Dans
ces secteurs déjà saturés, la place Wagram, la rue Cardinet,
la rue Pouchet, la rue Jouffroy-d’Abbans la rue JulietteLamber et le boulevard Pereire deviennent impraticables
à certaines heures. Nous voulons privilégier l’information,
CIRCULATION
© P. MURARO
d’Asnières vers la rue Marguerite-Long) puisque l’autre
chemin (boulevard Malesherbes, rue de Saussure, boulevard
Berthier) est encore pire. Je rappelle qu’il s’agit d’enfants en
bas âge, qui empruntent chaque jour, deux fois par jour, un
carrefour devenu extrêmement dangereux depuis la rentrée
parce que l’organisation et la sécurité dans les travaux est
inexistante, rien n’est encadré. C’est un scandale. »
La mairie du 17e entend bien donner la parole aux
habitants et demander instamment à la Ville de Paris
d’organiser une concertation autour de la mise en sens
unique de circulation de l’avenue de Clichy et de l’avenue
de Saint-Ouen, actuellement à l’étude, notamment pour
faciliter la circulation du tramway lors de sa mise en
circulation. Pour Brigitte Kuster, le périmètre d’intérêt
de la Mission Tramway est trop réduit : « Nos craintes
en matière de circulation portent sur un périmètre bien plus
élargi qui sort du domaine de compétence de la Mission.
Ses effets collatéraux ont été minorés. »
9 Carrefour Rue de Saussure/Bd Berthier.
souligne Brigitte Kuster, à la fois dans ParisDixSept, et
sur le site de la mairie d’arrondissement (www.mairie17.
paris.fr) pour essayer de limiter cette saturation de la
circulation automobile. Nous sommes intervenus auprès
de la Mission Tramway afin que les impératifs techniques
rendant nécessaires l’inversion de la rue de Saussure
soient clairement expliqués dans une lettre aux riverains. »
Pour Anne Peyricot, adjointe au maire chargée de
l’Espace public et des Transports, la mairie exerce son
droit de suite et son devoir de vigilance. « Nous sommes
tous mobilisés sur ce dossier sensible : Geoffroy Boulard, le
premier adjoint et les trois délégués des CCQ touchés par
ce grand chambardement, c’est-à-dire Christophe Ledran
pour Pereire-Malesherbes, Jean-Didier Berthault, pour
Champerret-Berthier, et Cédric Lecomte-Swetchine pour
Batignolles-Cardinet. Nous nous inquiétons vraiment des
conséquences induites par les reports de circulation. Nous
voudrions être certains que l’arrivée effective du T3, et
la perspective heureuse d’une nouvelle desserte de ces
quartiers, contribuera à une régulation des flux. Durant
la longue période de travaux, nous exerçons une vigilance
quotidienne, par exemple en demandant en urgence le
rétablissement des barrières de sécurité qui avaient été retirées
par la Mission Tramway devant le collège Boris-Vian. Nous
transmettons par ailleurs toutes les suggestions des habitants
à la Mission Tramway, en les encourageant à faire de même ».
En tant qu’élus d’arrondissement, à défaut d’être pilotes
du chantier du tramway (la mission T3 est pilotée par la
Ville de Paris), nous sommes les porte-voix des riverains,
nous veillons à la sécurité et à la bonne information des
usagers pendant les travaux.
Consultation publique : le dossier d’objectifs et
caractéristiques est consultable au bureau des Affaires
générales par toute personne en faisant la demande
à l’accueil jusqu’au 8 janvier 2016 inclus, aux heures
d’ouverture de la mairie du 17e.
qM
airie du 17e – 16/20, rue des Batignolles
Bureau des Affaires générales - Rez-de-chaussée.
© RATP - DENIS SUTTON
NÉCESSITÉ DE CONCERTATION
Les situations dangereuses se multiplient tous les jours
pour les piétons. Ainsi, une maman a écrit au maire pour
déplorer l’absence de la police aux heures correspondant
à la fermeture de la crèche, entre 17h30 et 18h30. Pourtant,
comme le raconte cette maman, le chemin est toujours
périlleux : « J’ai trois enfants dont un seul en poussette.
Chaque soir sur la route en me frayant un chemin entre
les pots d’échappement et les pare-brise, avec la poussette
et un enfant accroché de chaque côté. Et je suis loin d’être
la seule à emprunter ce chemin (face à la pharmacie Porte
PROLONGEMENT
DU TRAMWAY T3 OUEST,
DE LA PORTE D’ASNIÈRES
JUSQU’À LA PORTE MAILLOT
N°115 PARISDIXSEPT 11
TOURISME
De la porte Maillot à Wagram
Une zone touristique internationale
dans le 17e
L’arrondissement bénéficie désormais d’une « zone touristique internationale » qui couvre
le périmètre délimité par l’avenue de la Grande Armée, la Porte Maillot, l’avenue des Ternes
et l’avenue de Wagram. Dans cette zone, les commerces pourront ouvrir le dimanche et le soir
jusqu’à minuit. C’est grâce à l’intervention de Brigitte Kuster auprès du ministre de l’Economie
que ce dispositif commercial important, entre Étoile et Maillot, a pu voir le jour.
P
our Brigitte Kuster, maire du 17e, la
création de cette zone touristique
internationale – ZTI en jargon
ministériel - est l’aboutissement de
sa persévérance. Jusqu’à une date
récente, l’arrondissement n’était
même pas pris en compte dans les
plans du ministère de l’Economie.
À plusieurs reprises, Brigitte
Kuster avait saisi le ministre Emmanuel
Macron afin de le convaincre de créer une zone
touristique internationale dans ce secteur à fort
potentiel touristique, dont la Porte Maillot, avec
ses hôtels de prestige et son Palais des Congrès,
constitue le véritable fer de lance. « Je me suis
réjouie, explique-t-elle, d’avoir été entendue par le
ministre et entendue, surtout, jusqu’au bout de ma
démonstration. Le 15 septembre, la ZTI n’incluait pas
l’avenue de Wagram. C’était un contresens majeur
au regard de l’attractivité commerciale de l’avenue. »
Un dialogue constructif entre la mairie du 17e
et le cabinet d’Emmanuel Macron fit évoluer
favorablement la carte initiale du ministère
et permit d’y intégrer l’avenue de Wagram,
du n°1 au n°49, de l’Etoile à la place des Ternes.
« Il m’a semblé, souligne Brigitte Kuster, qu’exclure
les commerçants de l’avenue de Wagram de la zone
touristique les exposait à des distorsions de concurrence
et menaçait, à terme, leur activité. »
Dans son livre « «Madame le ou la maire ? Appelezmoi Brigitte ? », paru en février de l’an dernier,
Brigitte Kuster attirait l’attention des Parisiens
sur la perte d’attractivité de la capitale : « En 2012,
la capitale a été classée par KPMG à la dixième place
en termes d’attractivité – en recul de quatre places
par rapport à 2011 -, très loin de Londres, Shanghai
12 PARISDIXSEPT N°115
© F. SÉJOURNÉ
LES ENJEUX DE L’ATTRACTIVITÉ DE PARIS
9 L’avenue des Ternes Paris 17e
© P. MURARO
TOURISME
qB
oulevard Gouvion Saint-Cyr :
et même Moscou. En valeur absolue, Paris a perdu 120 000
emplois au cours des douze dernières années. ». Convaincue de l’importance d’un jour chômé commun et de la
nécessité d’un temps de repos consacré à la vie familiale,
à la culture ou au sport – où la consommation n’interfère pas –, Brigitte Kuster soulignait qu’elle n’était pas
favorable à la remise en cause générale du principe :
« Je reconnais dans le même temps qu’il est parfaitement
absurde de fermer les magasins le dimanche dans une ville
aussi touristique que Paris. » Brigitte Kuster jugeait « trop
restreints » les périmètres touristiques tombant sous le
coup de la loi Maillé de 2009. Elle considérait qu’il fallait
créer de nouvelles zones touristiques dans « les espaces
à très forte densité commerciale », en citant notamment la
Porte Maillot. En rappelant toutefois qu’il fallait veiller
absolument « à ce que le libre choix des salariés soit respecté ».
Le périmètre défini par le ministère de l’Economie dans
le 17e correspond exactement aux souhaits énoncés
par Brigitte Kuster.
• Côté impair : du 71 au 99
• Côté pair : du 54 au 78
q La totalité du Centre commercial Palais Maillot
qA
venue de la Grande Armée :
• Côté impair : du 1 au 87
• Côté pair : du 2 au 78
qA
venue de Wagram :
• Du 1 au 49.
Le périmètre de la zone
touristique internationale
qA
venue des Ternes :
qP
lace du Général Koenig :
• Côté impair : du 1 au 3
• Côté pair : du 2 au 12
© P. MURARO
• Côté impair : du 1 à 103
• Côté impair : du 2 au 108
N°115 PARISDIXSEPT 13
BUDGET PARTICIPATIF
Résultat du budget participatif
FLAGRANTE ABSENCE
DE MOBILISATION
Pour la 1ère fois, les Parisiens ont pu choisir et voter des projets
qui concernaient directement leur arrondissement. L’an dernier,
seuls des projets à dimension parisienne ont fait l’objet d’une
consultation dans le cadre du budget participatif. Une 1ère expérience
locale globalement satisfaisante, mais qui nécessite tout de même de nombreuses améliorations.
5
9 projets présentés par des
habitants et associations du
17e ont été soumis au vote
en septembre. 28 d’entre eux ont
été retenus à l’issue du scrutin. Un
budget conséquent de 3,1 millions
d’euros leur est alloué, dont la moitié
provient du budget de la mairie du
17e et l’autre de la mairie de Paris.
Sur le plan de la mobilisation, le
bilan de cette 1ère édition du budget
participatif d’arrondissement
est donc positif. Brigitte Kuster a
d’ailleurs salué l’implication des
conseils de quartier qui sont pour
beaucoup dans ce succès.
Mais là où le bât blesse, c’est la
prédominance de projets à caractère
essentiellement ludique et par essence
éloignés des priorités des Parisiens.
La végétalisation de l’espace public
ou encore l’expression artistique dans
la rue ne sont certes pas à négliger,
mais est-ce vraiment de cela dont les
Parisiens ont le plus besoin ?
RESPONSABILISER
LES PARISIENS
Ce décalage tient sans doute à un
défaut de communication de la
part de la mairie de Paris qui n’a
pas suffisamment insisté sur la
responsabilité des habitants dans
l’élaboration du budget. Beaucoup
n’ont pas perçu qu’il s’agissait d’un
exercice au service de l’ensemble
des habitants, et non d’une sorte de
cadeau budgétaire destiné à financer
des projets catégoriels ou futiles.
Les citoyens doivent savoir qu’ils
se voient confier une part non
négligeable – 30 % - du budget
d’investissement de la mairie du 17e.
Un budget d’ordinaire employé pour
le financement d’opérations utiles au
plus grand nombre (réfection des
voiries, entretien des écoles et des
crèches, etc.) Cet argent doit donc
être utilisé à bon escient, ce qui n’a en
l’occurrence pas toujours été le cas.
Cet écueil devra absolument être
corrigé l’année prochaine, sans quoi
il pourrait être envisagé de réduire la
part de l’enveloppe qu’elle alloue au
budget participatif.
Voilà, néanmoins, quelques-uns des
plus beaux projets retenus :
•A
grandir les réfectoires des écoles
Pereire ;
•R
énover le terrain de rugby MaxRousié ;
• Aménager une aire de sport urbain
aux abords du centre sportif
Courcelles ;
• Mettre en valeur le parvis de
l’Eglise Saint-Joseph ;
•C
réer un jardin pédagogique pour
la résidence des Ternes.
Brigitte Kuster a demandé aux
différents services municipaux
chargés de mettre en œuvre les
projets d’affiner leurs estimations
budgétaires et d’étudier précisément
la faisabilité de chacun d’eux. Cette
phase devrait s’achever d’ici à la fin
de l’année. Les premières réalisations
verront le jour immédiatement après.
N°115 PARISDIXSEPT 15
ÉCOLOGIE/QUALITÉ DE VIE
La Récolte
ou le goût des
saisons retrouvées
Qui aurait dit qu’une épicerie vertueuse
deviendrait un jour le symbole du
développement durable ? À « La Récolte »,
boulevard des Batignolles, on ne consomme
plus. On apprend à déguster.
Dans la convivialité. Au fil des saisons.
C’
est à ces signes qu’on voit que
l’arrondissement bouge… « La
Récolte », concept innovant de
magasin alimentaire, est installée
depuis plus d’un an au coin du
boulevard des Batignolles et de la
rue Darcet, juste en face de l’hôtel
Bertha où, le 11 décembre 1922, Georges Simenon,
débarqué de Liège, s’installa pour conquérir Paris.
« Lauréat du Paris Durable 2015, après une année
d’activité, « La Récolte » a tenu ses promesses : servir
des légumes et des fruits de saison, des viandes, des
poissons et des fromages provenant de professionnels
labellisés ‘bio’», souligne Philippe Guerre, adjoint au
maire du 17e chargé du Commerce et de l’Artisanat.
« La Récolte », qui s’approvisionne auprès de plus
de quatre-vingt producteurs français, garantit le
frais et le bio en circuits courts. Mathieu Mulliez,
son fondateur, a agi en consommateur avisé : « Après
mes études, j’ai toujours voulu porter des initiatives
dans le domaine des énergies renouvelables, comme
la méthanisation. Passionné par l’agriculture, j’ai
étudié les circuits de distribution. Le déclic a été
le film « Le Monde selon Monsanto ». Je me suis
intéressé à la biodynamie. A moins d’aller sur des
sites d’AMAP, il n’y avait pas de produit sécurisé.
Acheter un panier dans une AMAP, ça implique
d’anticiper. C’est compliqué. J’ai mouliné tout ça et
j’ai conclu que ça passait par un magasin. J’ai trouvé
des producteurs qui correspondaient à mes attentes
de cultures réellement durables. »
PAS DE MARKETING, DE LA TRAÇABILITÉ
Entouré d’une équipe de huit personnes, Mathieu
Mulliez rejette l’idée même du marketing en
matière de légumes et des fruits : « La saisonnalité
commande. À « La Récolte », les produits sont
valorisés en fonction des saisons. Nous avons une petite
cuisine, au centre du magasin, où nous préparons ces
produits afin de partager nos recettes de saisons ! »
L’objectif, c’est de proposer des idées simples de
16 PARISDIXSEPT N°115
repas, sains et savoureux. Ou des plats à emporter.
« Quelques principes nous guident : manger du bon, bien
rémunérer nos producteurs pour les fidéliser, s’appuyer sur des
circuits courts et nous assurer, aussi, que les semences – pour
la farine de blé, par exemple, ou le riz de Camargue – sont
produites par notre fournisseur. » Simenon, dont l’expression
favorite était « tout est vrai, tout a été vécu », n’aurait pas bêché
ce voisinage gastronomique… Il lui aurait rappelé les plats
mitonnés de Louise Maigret.
q 18, boulevard des Batignolles promotionparisdurable.fr
Conférence de la bibliothèque
des Batignolles, jeudi
19 novembre, à 19h30
MANGER ÉCOLOGIQUE !
Dans le cadre de COP21, la bibliothèque des Batignolles consacre,
le 19 novembre, son ‘Jeudi de l’Actualité’ à la mutation du monde
agricole vers une nourriture plus saine, fondée sur des pratiques
agronomiques respectueuses des ressources naturelles, des
paysages et du bien-être des animaux. Vincent Tardieu, auteur
de ‘Manger écologique’ et de ‘Vive l’agro-révolution française’ décrira
cette évolution accélérée par la crise du modèle productiviste et les
alertes sanitaires. Il éclairera les pistes actuellement explorées : la
biodynamie et l’agriculture raisonnée. Il expliquera aussi qu’il est
possible désormais de préserver l’environnement en produisant
des aliments de qualité, pour le plus grand nombre, sans dénaturer
les terres et appauvrir les plus démunis. Une rencontre utile pour
comprendre les enjeux de la COP21.
q Jeudi 19 novembre - 19h30, salle des mariages
de la mairie du 17e. En présence de la librairie Zéro Entrée libre sur réservation : bibliothèque.
[email protected] - Tél. 01 44 69 18 27.
MÉTIERS D’EXCELLENCE
Acteurs de l’excellence dans le 17e
RUE BAYEN, FRÉDÉRIC SIMONIN,
LE CUEILLEUR D’ÉTOILES
À l’initiative de Brigitte Kuster, maire du 17e, et de Catherine Dumas, ancienne sénatrice
et conseillère de Paris en charge des Métiers d’Art et d’Excellence, Parisdixsept inaugure
une rubrique consacrée à ceux, dans l’arrondissement, qui s’engagent – dans l’artisanat,
la restauration, les métiers d’art – à faire rayonner le 17e par leur savoir-faire. À tout chercheur,
tout honneur. Frédéric Simonin, jeune chef cueilleur d’étoiles depuis plus de vingt ans, incarne,
au 25, rue Bayen, une vertu très française : le panache.
U
9 Frédéric Simonin, jeune chef
Restaurant 25, rue Bayen.
© Myriam Ramel-www lumieredujour
n homme cordial, souriant,
à la poignée de main solide.
Bâti en combattant, Frédéric
Simonin a décroché ses étoiles
du Michelin et les distinctions
gastronomiques comme le général
Bonaparte, à Toulon et en Italie,
menait ses troupes : la bannière au
vent ! Établi dans le 17e arrondissement
depuis 2010, au 25, rue Bayen, au coin
de la rue Villebois-Mareuil, il a brûlé
les étapes en montant au feu très tôt.
Adolescent, il rêvait d’entrer dans
la Légion étrangère. « Pour le baroud,
dit-il. Je suis gaulliste. » Trop jeune
pour s’engager alors, cet admirateur
de son père officier avait appris
quelques rudiments de cuisine
à l’internat militaire de la RocheGuyon. En attendant d’entrer dans
l’armée, il devient apprenti chez
Roland Pariset, à Saint-Brieuc, au
‘Monde des Chimères’. « Un homme
avec de belles valeurs morales », précise
Frédéric Simonin. Muni de son CAP,
deux ans plus tard, et des valeurs
transmises par Roland Pariset, il
devient à 16 ans meilleur apprenti de
Bretagne. À 17 ans, en 1993, il intègre
le Pavillon Le Doyen et l’équipage
de l’effervescente Ghislaine Arabian,
puis entame sa fulgurante ascension :
pendant quatre ans Le Meurice,
auprès de Marc Marchand, Taillevent,
le George V avec Philippe Legendre
où il gravit tous les échelons, de
premier commis, demi-chef de partie
à chef de cuisine. Second dans le
nouveau restaurant de Ghislaine
Arabian, il en devient le chef, en 2002.
Son restaurant, rebaptisé le Seize au
Seize, il obtient sa première étoile au
Michelin à 27 ans. Il accumule alors
les honneurs du métier : prix spécial
du jury des critiques gastronomiques
en 2003, élu ‘Jeune chef de l’année’
par le guide Pudlowski, en 2004,
il devient le chef de ‘La Table de
Joël Robuchon’ la même année où il
gagne successivement deux étoiles
au Michelin. À Londres, chef exécutif
des restaurants Joël Robuchon, il
réédite cet exploit en quelques mois.
En 2010, dix mois seulement
après l’ouverture de son propre
restaurant rue Bayen, une nouvelle
étoile du firmament Michelin
couronne ses rêves qui n’avaient
rien de chimériques… « J’aime le 17e
arrondissement, s’enthousiasme-t-il.
C’est un bel arrondissement plein de
ressources qu’il faut mettre en valeur.
La cuisine évolue selon notre parcours.
Je voyage beaucoup en Asie, au Japon,
en Thaïlande. Je lis beaucoup. » Son
patriotisme culinaire, c’est l’amour
des saisons : « Nous avons des ceps
magnifiques ». Son art tient à cet
équilibre de saveurs subtiles et
franches, à cette trinité de goûts
exaltés en parfaite équité : un cep,
un œuf mollet, un lit de persil, une
réduction de foie gras avec une
émulsion de parmesan et un écho de
porto, des Saint-Jacques rehaussées
par des ceps tranchées comme des
pommes dans une émulsion d’oignons
de Roscoff… La dégustation, grâce au
talent de Frédéric Simonin, devient
un exercice d’intelligence sur soi.
Une méditation. Il nous réapprend
à goûter les saveurs authentiques
comme au premier jour… Il est vrai
qu’il a de la branche. C’est l’arrière
petit-neveu d’Albert Simonin,
gourmet impénitent capable de bâtir
un chapitre de ‘Touchez pas au Grisbi’
autour d’une émotion de table :
« La soupe de poisson de Marinette, une
recette caraïbe qu’elle avait apprise dans
ses voyages, on pouvait pas imaginer
meilleur comme dynamite veloutée ».
Dynamite veloutée, nom de code de
Frédéric Simonin ?
N°115 PARISDIXSEPT 17
ENVIRONNEMENT / ÉCOLOGIE
La restauration scolaire dans le 17e
Le plus sûr chemin vers le
développement durable et la COP21
B
© P. MURARO
Chaque jour de la semaine scolaire, le personnel de la Caisse des École du 17e offre un
repas équilibré – comportant 20 % de produits bio – à 10 000 enfants. Dans ce domaine,
l’arrondissement fut précurseur et devança l’évolution actuelle vers les produits labellisés et
les sources d’approvisionnement de proximité. À ce titre, la responsable de la Caisse des Écoles
témoignera de son expérience originale devant les délégations de la COP21 réunies au Bourget,
les 9 et 10 décembre prochains.
9 La semaine du Goût au restaurant scolaire de l’école Bessières.
rigitte Kuster a fait de l’écologie et
de l’environnement sa priorité. La
restauration scolaire est l’un des
aspects majeurs de cette ambition :
« Nos repas sont composés avec soin
par une nutritionniste certifiée,
et la part du bio atteint 20 % de
nos approvisionnements. Les plats
sont confectionnés au plus près des
écoles, dans nos six centres cuiseurs afin de garantir
la fraîcheur des produits. » La Caisse des Écoles
privilégie les légumes et les fruits de saison dans
les repas qu’elle sert quotidiennement aux enfants,
même l’été pour les centres aérés. Elle travaille avec
les producteurs régionaux pour limiter l’impact
environnemental des livraisons. La Caisse des
18 PARISDIXSEPT N°115
Écoles est régulièrement citée en exemple à Paris pour le
sérieux de sa gestion financière et la qualité, la diversité
de ses repas. La charte d’engagement avec l’association
BleuBlancCoeur, signée par Alix Bougeret, conseillère
de Paris chargée des Affaires scolaires, lors du dernier
Salon de l’Agriculture, entérine cette politique d’exigence
et de transparence.
LES CRITÈRES DE CHOIX RIGOUREUX
Chaque catégorie de denrées, achetée dans le cadre d’appels
d’offres européens, est déclinée en culture conventionnelle
et en agriculture biologique. Les critères de qualité
gustative, nutritionnelle, environnementale et sanitaire,
sont intégrés dans les cahiers des charges de la Caisse des
Écoles. Les OGM sont bannis ainsi que les poissons pêchés
en eaux profondes. « Un quart des aliments sont labellisés bio,
ENVIRONNEMENT / ÉCOLOGIE
planète » afin de sensibiliser les enfants à l’impact de l’alimentation
sur l’environnement. ». Le couronnement du travail accompli
par tous ceux qui sont associés à la restauration scolaire
dans le 17e arrondissement, c’est la présence de la Caisse des
Ecoles, les 9 et 10 décembre, à la COP 21, au Bourget, où Sylvie
Dauriat exposera cette expérience pionnière pour presque
toute la planète : « Je montrerai que notre règle repose sur une
double exigence : un approvisionnement de qualité et la cuisine
comme à la maison ». Un sacre !
Label Rouge, BleuBlancCoeur, MSC et 50 % proviennent de
producteurs de proximité, dans un rayon inférieur à 250 km,
explique Sylvie Dauriat, directrice de la Caisse des Écoles
et de la Restauration scolaire. Nous faisons également venir
la viande – le poulet, le porc ou le bœuf, du grand ouest. Ce que
nous recherchons toujours, c’est la promotion de la biodiversité :
le choix des races pour la viande bovine ou l’introduction
des graines de lin, de lupin et de luzerne dans l’alimentation
porcine. »
Les personnels de la Caisse des Écoles portent aussi
une grande attention à la limitation des emballages.
C’est un ensemble de gestes ou d’initiatives expliquées
et développées sur le site internet dédié à la restauration
scolaire dans l’arrondissement : www.cde17.fr afin de
communiquer toutes les informations aux parents d’élèves.
LA CONSÉCRATION DE LA COP21
Chaque jour, le menu est affiché en page d’accueil. Des
recettes inspirées par les produits de saison sont proposées.
L’origine des approvisionnements est également précisée :
les volailles viennent de Bretagne, des Pays de la Loire ou du
Poitou-Charentes, le porc– labellisé BleuBlancCoeur – est
élevé en Bretagne et le bœuf en Normandie. Les charcuteries
sont préparées dans la Sarthe et en Bretagne, les laitages AB
originaires de Saint-Malo, les fromages frais et la crème du
Cotentin. En saison, les pommes et les poires sont cueillies
en Île-de-France, dans le Loiret, dans l’Oise ou le Loir-etCher. Le pain et les viennoiseries sont façonnés et cuits selon
les techniques artisanales, à partir de farine issues des blés
d’Île-de-France. « Le site est un support pour l’éducation à l’alimentation saine et pour la lutte contre le gaspillage, souligne Alix
Bougeret. Du 30 novembre au 11 décembre, nous allons mettre en
valeur cet engagement. Nous avons conçu des menus « bons pour la
© D.R.
© P. MURARO
Les « food trucks »
UNE SOLUTION
PLÉBISCITÉE POUR LE
DÉJEUNER… SUR LE POUCE
L’engouement pour les food
trucks a gagné l’esplanade
Cardinet. Neuf ‘food trucks’,
sélectionnés avec soin,
s’installeront, par rotation, du
lundi au dimanche, de 11h à 15h
et de 18h à 22h – sauf le jeudi
matin. « C’est un phénomène de
mode pour les uns et une véritable
demande pour les autres, commente Philippe Guerre, adjoint
au maire chargé du Commerce. Les ‘food trucks’ aux noms si
alléchants proposent, rue Cardinet, des saveurs du monde entier :
‘Super Fringale’, ‘MT Delights, ‘La Cabane de Cape Cod’, ‘Deli
Comptoir’, ‘LGDORL’, ‘Crous Paris’, ‘Sabroso’ ,’ StreetFood et
Terroirs’ et « Mes Bocaux », le foodtruck de Marc Veyrat…
Oui, le Marc Veyrat de Manigod, le grand chef haut-savoyard…
Avec lui, le food truck a gagné ses lettres de noblesse. »
Familles à énergie positive
Le bon exemple
L’an dernier, plus de 120 familles ont participé au ‘Défi
Familles à énergie positive’, organisé par l’Agence Parisienne
du Climat. C’est peu, mais c’est un début encourageant. Pour
ces familles, le défi s’est traduit par une économie de 160
euros sur leur facture. Aussi, l’Agence parisienne du climat
invite les Parisiens à s’associer à la cinquième édition de ce
défi. Le principe est simple : il suffit de former une équipe
pouvant réunir jusqu’à 12 familles, dans une copropriété, un
quartier, une association ou une famille et de rivaliser de vertu
écologique ! Chaque équipe doit relever le défi d’atteindre 8 %
d’économie. La récompense de ces réflexes malins, comme
le changement des robinets, la baisse du chauffage ou le
dégivrage régulier du frigo ? Des économies sensibles sur la
facture du chauffage et le sentiment d’avoir bien agi.
q Inscription sur http://www.apc-paris.com
N°115 PARISDIXSEPT 19
ENVIRONNEMENT / TRANSPORTS
Le parc Martin-Luther-King
LE JARDIN LE PLUS
INNOVANT D’EUROPE
Le parc Clichy-Batignolles – Martin Luther-King, dessiné par la paysagiste Jacqueline Osty,
a reçu à Hambourg le 1er prix européen des jardins nouveaux les plus innovants.
L
© JEAN-CLAUDE FORGET
e Réseau européen du Patrimoine
des Jardins a été créé, en 2003, afin
de valoriser les jardins gérés selon
un modèle durable et de stimuler les
échanges entre leurs concepteurs.
Cette association internationale
fait aussi découvrir le patrimoine
européen des jardins nouveaux à
travers des itinéraires spécifiques.
Depuis 2010, le Réseau décerne les « European
Garden Awards » qui distinguent chaque année
un jardin dans trois catégories : le développement
d’un parc historique (Hanovre, cette année), le
lauréat du prix spécial de la fondation Schloss
9 Le Parc Martin Luther King marque fortement les saisons
par le choix des essences
20 PARISDIXSEPT N°115
© JEAN-CLAUDE FORGET
9 La splendeur de l’automne du Parc Martin Luther King
Dyck (Weinheim pour cette édition) et, enfin, le concept
contemporain de parc ou de jardin le plus innovant.
Dans cette catégorie, le parc Martin Luther-King était
finaliste avec un jardin italien de San Giovanni d’Asso
et l’Étar de Alcantara, à Lisbonne. Le nouveau parc des
Batignolles, dessiné par la paysagiste, Jacqueline Osty ,
s’est naturellement imposé auprès d’un jury qui a salué
un « parfait exemple de parc public contemporain, avec une
attention particulière attachée aux usages et à l’appropriation
par ceux qui s’y rendent, ainsi qu’une prise de conscience
aigüe des enjeux écologiques et un bon niveau de conception.
(…) Ce qui rend ce parc attractif, c’est la variété des espaces
et des activités. »
Le jury de Hambourg a été particulièrement sensible au
principe des saisons qui a guidé Jacqueline Osty dans son
choix des essences et des végétaux, ainsi qu’à la présence
du jardin partagé. Actuellement, dans la splendeur de
l’automne, jamais le parc Martin-Luther-King n’a autant
mérité son titre de jardin le plus innovant d’Europe.
ENVIRONNEMENT / TRANSPORTS
Zones à 30 km/h : prudence !
Mégots : la calamité de la capitale
Cinq zones à 30 km/h ont été créées dans le 17 , précisément
dans les quartiers résidentiels Poncelet, Brochant, autour de
la mairie, à la Jonquière et rue Davy, ainsi qu’avenue de Clichy
et rue Legendre. Les trottoirs y sont généralement étroits.
Hélas ! Comme le souligne Anne Peyricot, adjointe chargée
de l’Espace public et des Transports, « ce dispositif mis en place
depuis des années est malheureusement peu respecté et mal connu
des habitants ». Elle revient sur l’utilité de cette mesure : « La
limitation de vitesse à 30 km/h permet de réduire considérablement
le risque d’accidents et de diminuer les nuisances sonores ainsi que
la pollution. Si les véhicules respectaient cette réglementation, nous
n’aurions pas à installer des ralentisseurs. Je le répète : respectons les
zones 30 km/h. »
Depuis le début de l’année, 37 % des voies, à Paris, notamment
aux abords des écoles, sont limitées à 30 km/h. Et c’est dans
ces zones que les cyclistes peuvent rouler à contresens. De
plus, ils ne sont pas tenus, depuis le mois de septembre, de
marquer les feux rouges tout droit ou pour tourner à droite…
La prudence s’impose.
e
© F. SÉJOURNÉ
Fumeurs, sachez qu’il est interdit, par un décret du 29 juin
dernier, de fumer dans les aires de jeux collectifs des parcs
et jardins municipaux. Les indélicats seront frappés d’une
amende de 38 euros. Pis, s’ils jettent leur mégot par terre
dans l’espace public, comme l’ensemble des Parisiens,
ils seront passibles d’une contravention de 68 euros.
Chaque année, 350 tonnes de mégots sont ramassés par
les agents de la Propreté. Les passants peuvent signaler sur
leurs smartphones toutes les anomalies – des concentrations
de mégots, les déchets de chantier et les graffitis - constatées
sur l’espace public grâce à l’application mobile « DansMaRue »
est lancée le 27 juin 2013 par la Ville de Paris. Elle est vue
comme un dispositif de gestion des anomalies constatées
sur l’espace public parisien (malpropreté, graffitis, etc...).
Du miel rue Pierre-Rebière
Rue Pierre-Rebière, derrière le cimetière des Batignolles, la régie de quartier Passerelles 17 a installé un rucher ‘né de la volonté des
habitants du quartier’. Ce site convivial de découverte de la nature urbaine et d’apprentissage est dédié à la mémoire d’un homme
qui fut très apprécié p ar les riverains : le gardien Patrick Painvin… Painvin et le miel de l’amitié…
N°115 PARISDIXSEPT 21
CULTURE
Exposition, du 20 novembre au 29 janvier
« L’OMBRE INTÉRIEURE », SOUS
LE BURIN DE LOUIS-RENÉ BERGE
lumière tamisée d’un écran blanc, ses plaques de cuivre.
Sur le mur de sa chambre, un râtelier où sont rangés ses
burins, de toutes tailles. Figure en bonne place son épée
de l’Académie des Beaux-Arts où il fut reçu, en 2005,
à l’initiative du maître graveur Jean-Marie Granier. Le
pommeau de son épée est constitué d’un de ses burins.
« J’ai assez rapidement senti qu’il était un compagnon avec qui
on pouvait dialoguer, mais sur un certain ton », confiait-il à
propos du burin. « Sa voix est impérative, exigeante, mais
elle peut être à l’écoute de ce qui lui tient tête, et qui même
l’entraîne quelquefois là où elle n’irait pas forcément. » LouisRené Berge se définissait comme ‘graveur buriniste’. « Le
burin est mon outil mais il n’est pas mon maître », assurait-il.
© Brigitte Eymann
UN ATELIER RUE BERZÉLIUS
« Il avait un atelier rue Berzélius, explique sa veuve, Mme
Berge, avec une presse où il faisait ses tirages. Mon père,
Georges Noyon, était graveur-géographe. Il retouchait les
cartes d’état-major après la Première Guerre mondiale.
Mon mari dessinait beaucoup quand je l’ai connu. Il avait
alors une petite entreprise et il montrait ses dessins à mon
L
9 Louis-René Berge, membre de la Section Gravure de l’Académie
des Beaux Arts
ouis-René Berge était grand et se tenait
bien droit, ce qui lui permettait de
regarder les choses de haut. Ou peutêtre les regardait-il du haut de son
balcon », écrivait, il y a plus d’un
an, le graveur Maxime Préaud,
Conservateur général honoraire des
Bibliothèques, chargé de la Réserve
du département des Estampes et de
la Photographie. Jamais image n’a été plus juste
pour définir l’art de René-Louis Berge, artiste
autodidacte qui prit, au début des années soixante,
les chemins buissonniers de la création sous les
conseils du peintre Jacques Villon, le frère aîné de
Marcel Duchamp. Le regard de René-Louis Berge,
décédé en 2013, à l’âge de 86 ans, surplombait,
dominait et saisissait les ombres.
Tout près du boulevard Pereire, sa famille veille
encore sur sa planche à dessin où il gravait, sous la
22 PARISDIXSEPT N°115
“
Louis-René Berge était grand
et se tenait bien droit, ce qui
lui permettait de regarder les
choses de haut.
Maxime Préaud
”
père. Il essaya ainsi ses burins dans notre maison de famille,
à Urville-Nacqueville dans le Cotentin. Et c’est là que mon
père lui a dit : ‘Vous avez un don ! Vous devriez l’exploiter’.
Il a commencé à graver et, pour des raisons professionnelles,
s’est consacré à ses affaires, s’est interrompu pendant dix
ans et n’a repris la gravure qu’au début des années 1970. »
Humaniste, lecteur impénitent et peu disert, LouisRené Berge abordait la gravure comme une ascèse, une
sorte d’éloge de la solitude et de célébration du goût
de l’ombre. Il explorait « les choses derrière les choses »,
comme l’écrivait Prévert, et fixait l’image des êtres
furtifs qui trouvent la paix, comme les chartreux sous
CULTURE
à claire-voie (dirai-je à clairvoyance ?) : fenêtres, barreaux,
volets stores vénitiens, barricades ou balustrades, clôtures de
piquets, barbelés, résilles, toiles d’araignées. Et à y réfléchir,
s’agit-il d’enfermement ou de protection ? Contre les ombres
du dehors ? »
Des orfèvres de la Renaissance, Louis-René Berge détenait
le don le plus précieux : celui du geste sûr qui transfigure
la matière : « Ne plus considérer le cuivre comme une matrice
mais comme l’œuvre majeure à voir – et non le papier – ou
aussi le papier, mais d’abord le cuivre qui représente la ‘charge’
de travail de l’artiste. »
Une courte histoire du burin
Conférence de Maxime Préaud,
le vendredi 15 janvier à 15h30
© D.R.
Ne manquez pas le parler vrai de Maxime Préaud,
conservateur général honoraire chargé de la Réserve du
département des Estampes et de la Photographie de la
Bibliothèque nationale de France.. Venez écouter ce grand
érudit qui veille sur 50 000 pièces de la Bibliothèque nationale
de France, graveur lui-même et amoureux des artistes qui,
dit-il, « travaillent à l’ancienne ». « Voir le travail des autres,
parle, boire des coups ensemble, c’est très stimulant. »
q Mairie du 17e - 16/20, rue des Batignolles Paris 17e
Entrée libre. www.gravure-berge.fr
© D.R.
LES OMBRES DU DEHORS
Il dessinait sans cesse, chez lui, partout, n’écoutant que
son imagination, indique sa fille Sophie. Il s’appuyait
aussi, avant de se laisser porter par l’imaginaire, sur
des objets du quotidien - des chaises, des barrières,
des échelles, des bancs - que des passants hiératiques
dominaient de leur ombre étirée. Lydia Harambourg
parle même, à propos de la netteté de ses estampes,
d’une abstraction janséniste. Ses gravures, quel qu’en
soit le sujet, forment un tout indissociable comme les
stations, les étapes d’une démarche spirituelle continue,
extraordinairement cohérente et maîtrisée. Non sans
malice, Maxime Préaud a parfaitement dépeint les images
récurrentes de l’œuvre gravé de Louis-René Berge :
« Tous les symboles de l’enfermement, mais un enfermement
© D.R.
leur capuche, sous de grandes ombres portées, dans le
silence. Il aimait à citer la phrase de Merleau-Ponty :
« Voir c’est toujours plus qu’on ne croit ».
« Il voulait lutter contre quelque chose de dur, raconte
Mme Berge. La gravure sur cuivre, ça ne pardonne pas.
Il n’y a pas de repentir. Il méditait longtemps devant sa
plaque de cuivre avant de saisir le burin. Le nombre d’estampes
qu’il tirait dépendait de l’œuvre. Il était venu à la gravure après
des collages exposés à la galerie André Biren, rue Jacob. »
N°115 PARISDIXSEPT 23
CULTURE / CINÉMA
Courts Devant, l’édition 2015,
du 10 au 20 décembre
Les petits ‘courts’ font les grands films
Du 10 au 20 décembre prochains, le festival international de courts métrages ‘Courts Devant’,
né dans le 17e, sème et essaime à travers Paris et l’Île de France. C’est le rendez-vous des jeunes
cinéastes du monde entier : 200 films projetés et une trentaine de rencontres professionnelles
entre scénaristes, metteurs en scène et producteurs.
L
e court métrage ne se distingue d’un long métrage
que par sa durée inférieure à vingt minutes. A part
cette règle, il embrasse tous les genres : la fiction,
l’animation ou le documentaire. Selon l’historien et
philosophe du cinéma Gilbert Cohen-Séat, « quel que soit le
contenu d’un film — ou sa nature — on appelle «courts métrages »
les films dont la longueur est inférieure à 900 m (moins de 33
minutes, moins de 3 bobines, en 35 mm) ». Bien plus qu’un
tremplin vers les grands studios, les productions plus
coûteuses, le court métrage est une école de rigueur, de
concision et d’écriture, l’antichambre du cinéma nouveau.
Surtout depuis l’usage du numérique, comme l’a magistralement démontré Alain Cavalier. Woody Allen l’avait
prophétisé : « Hollywood ? C’est une usine où l’on fabrique dixsept films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage. »
Nathalie Kouper, l’âme du festival ‘Courts Devant’, rappelle
qu’il s’agit d’un forum unique pour le public, où les jeunes
cinéastes partagent leurs enthousiasmes dans une atmosphère de convivialité et d’échanges : « Nous privilégions
l’éclectisme et la diversité. Nous montrons le meilleur des courts
métrages nationaux et internationaux, dans des conditions
optimales. Si le Cinéma des Cinéastes – dans l’arrondissement –
reste le navire amiral du festival, Paris Cours Devant s’étend le
long de la ligne 2 du métro, soit dix lieux, dix jours, de multiples
événements, des tables-rondes et des cartes blanches. »
UNIVERSEL ET CONVIVIAL
120 courts métrages seront présentés en compétition
officielle et 80 hors compétition. C’est la principale
opportunité, dans l’année, pour découvrir dans
d’excellentes conditions de projection, des réalisateurs
exclus des grands circuits commerciaux : de jeunes
cinéastes français – la relève ! - et tous les films que
les exploitants traitent avec une timidité coupable.
Connaissez- vous le nouveau cinéma autrichien, néo
zélandais, portugais, danois, belge, espagnol, israélien,
finlandais, suisse, italien, australien, brésilien et
ukrainien et khirghize ? Pas plus, certainement, que
le cinéma de la République Dominicaine… Les web
séries seront également mises en valeur ainsi que les
projets transmédia qui se multiplient de plus en plus.
En ouverture, le 10 décembre un ciné concert inédit
sera donné. Chaque matin, autour d’un café dont George
Clooney s’est fait le VRP, les cinéphiles pourront ouvrir
des débats avec les équipes des films présentés.
« Courts Devant », cette année, rend hommage au
cinéma italien « Ma vie, mes lectures, tout ce qui me
concerne tourne autour du cinéma, affirmait Sergio Leone,
baroudeur génial du cinéma populaire. Donc pour moi, le
cinéma c’est la vie et vice-versa. » Pour Antonioni, c’était
échapper au laminoir du conformisme intellectuel :
« Je sens qu’il y a quelque chose que nous devons absolument
faire : défendre l’intelligence au coeur du réel. Et non
pas adhérer à la paresse mentale et au conformisme de
la plupart. » C’est la recette de la réussite durable de
« Courts Devant ».
q En savoir plus : www.courtsdevant
N°115 PARISDIXSEPT 25
MUSIQUE
Jeudis du Classique : deux événements exceptionnels
L
a musique, c’est la fête
de l’esprit et, souvent, la
nostalgie des emportements
amoureux évanouis. Autour de ces
bonheurs paradoxaux, mélancoliques,
le pianiste Denis Pascal, coutumier du
Diapason d’Or et professeur au CNSM
de Paris, et l’immense comédienne
Marie-Christine Barrault, ont conçu
une soirée qui nous entraîne de
l’austère chartreuse de Valldemossa
à la douceur bucolique de Nohant.
Jeudi 10 décembre, par la grâce des
deux interprètes, Chopin sera entouré
de ses amis et de son amour, George
Sand, dont il partagea, les éclats, les
tourments et les élans de tendresse
pendant neuf ans. Dans le répertoire
choisi par Denis Pascal, tous les
sentiments si divinement exprimés
par Frédéric Chopin seront exaltés :
les mazurkas, les études, les ballades,
la valse, les sonates et la Polonaise
qu’il portait en écharpe, tandis que
les Polonais de la Grande Emigration,
s’étaient réfugiés, tel le barde épique
Minkiewizc, aux Batignolles… Pour
financer l’École Polonaise alors située
boulevard des Batignolles, Chopin
avait accepté, fait exceptionnel, de
jouer à Saint-Cloud, devant LouisPhilippe, la famille d’Orléans et
la cour de la Monarchie de Juillet.
Delacroix, Liszt et Mendelssohn
étaient ses amis, ses confidents.
« Dans la ‘Note bleue’, explique
Denis Pascal, George Sand voyait
« l’azur de la nuit transparente ».
© FELIPE CANALES
9 Christophe Boulier
Décembre, à la mairie du 17e, sera marqué par deux concerts exceptionnels dans
le cadre des Jeudis du Classique. Le premier rend hommage à Frédéric Chopin et
à George Sand. La romancière avait inventé « la note bleue » pour décrire l’émotion
qu’éveillait la musique romantique de Chopin. Le pianiste Denis Pascal et la
comédienne Marie-Christine Barrault, jeudi 10 décembre, font revivre les feux de
cette passion. Le violoniste Christophe Boulier, professeur au conservatoire ClaudeDebussy, en venant fêter ses cinquante ans à la Mairie avec de nombreux musiciens,
le 17 décembre, se souviendra sans doute, qu’à sept ans il interpréta le Concerto en
sol majeur de Mozart, avec l’orchestre de l’ORTF, sur la scène de Pleyel…
© D.R.
© D.R.
LA NOTE BLEUE DE CHOPIN ET CHRISTOPHE
BOULIER DU CÔTÉ DE LA FORCE !
9 Denis Pascal
À l’hôtel Lambert, les arpèges et le
rubato conduisaient Chopin jusqu’à
la « note bleue » qui s’élevait dans le
salon du prince Adam Czartorysk.
Alexandre Dumas fils, ami de George
Sand – qu’il considérait comme une
mère -, remit à l’auteur de ‘La Mare
au Diable’, en 1869, au cours d’un
souper en présence de Flaubert et
de son père, alors habitant du 17e, les
lettres qu’elle avait écrites à Chopin
et qu’il avait retrouvées par hasard à
la frontière polonaise…
DE BORODINE À
JOHN WILLIAMS :
CHRISTOPHE BOULIER
Pour ses cinquante ans et, au moins
quarante-cinq ans de passion
musicale, Christophe Boulier, l’un
des familiers de la mairie du 17e, a
décidé de fêter aussi, le 17 décembre,
ses vingt ans d’enseignement au
conservatoire Claude-Debussy.
Cette soirée, à laquelle participeront
les amis musiciens de ce violoniste
talentueux, honorera Borodine - Les
9 Marie-Christine Barrault
danses polovtsiennes - , Léo Orstein,
Alexi Machavariani - le concerto
pour violon - , Georges Delerue - 100
000 dollars au soleil et Les chouans -,
Tchaikovsky - Fantasia -, Piet Swerts,
et la musique composée par John
Williams, dans une transcription de
Régis Boulier, pour la saga ‘Star Wars’.
De cette ‘Guerre des Étoiles’ éphémère
et festive, il ne fait pas de doute
que Christophe Boulier, émissaire
du côté lumineux de la Force – la
force fraternelle de la musique – dira
aux élèves intimidés ce qu’Obi-Wan
disait à Luke : « Laissez-vous guider
par votre intuition ».
Les Jeudis ou les Jedis du Classique ?
q Concert « La Note bleue », Denis
Pascal, piano/Marie-Christine
Barrault, récitante - 10 décembre,
à 19h30 - Mairie du 17e. Entrée
libre dans la mesure des places
disponibles.
q Concert Christophe Boulier,
violon - jeudi 17 décembre, à 19h30 Mairie du 17 e - 16/20, rue des
Batignolles - Entrée libre.
N°115 PARISDIXSEPT 27
TRANSPORTS
Prolongement de la ligne 14
LE DEUXIÈME TUNNELIER
PRÊT À CREUSER
© F. SÉJOURNÉ
Après la mise en place, début septembre, du premier tunnelier baptisé Magaly - à une vingtaine de
mètres sous la station Pont-Cardinet, le deuxième tunnelier a été monté, à Saint-Ouen, le 16 octobre.
D
eux tunneliers ont été montés
pour prolonger la ligne 14, entre
la gare Saint-Lazare et la mairie
de Saint-Ouen. Le premier tunnelier
a été baptisé Magaly, du prénom d’un
agent de la ligne, le 9 septembre dernier,
très officiellement, en présence d’Anne
Hidalgo, Jean-Paul Huchon, Brigitte
Kuster, Annick Lepetit. Il entame la
partie du tunnel comprise entre la gare
Saint-Lazare et Clichy-la-Garenne.
Le groupement d’entreprises retenu
pour ce défi technique associe Eiffage
TP-Razel Bec, Herrenknecht (pour
la conception et la construction du
tunnelier) et Bonna Sabla (fabrication
des voussoirs). Un tunnelier, c’est
une machine de 1 400 tonnes dont les
mensurations sont impressionnantes :
96 m de longueur et 8,92 m de diamètre.
Sans compter le train suiveur qui
achemine les voussoirs et évacue les
déblais. Ces derniers jours, Magaly a
commencé à creuser, au rythme de 12
mètres par jour, vingt-quatre heures
sur vingt-quatre et sept jours sur sept.
Chargé du tronçon sud, à partir de
Pont Cardinet, Magaly devrait arriver au
printemps 2016. Le tunnelier sera alors
démonté afin d’être remis en service
vers Clichy.
DEUX TUNNELIERS AU LIEU
D’UN SEUL
Le second tunnelier a été acheminé pièce
par pièce par convois exceptionnels à
l’autre extrémité de la ligne prolongée.
Il est en cours de montage place du
Capitaine-Glarner à Saint-Ouen. La
roue de coupe a été descendue et assemblée le 15 octobre dans la boîte du
futur ouvrage annexe, point de départ
de ce deuxième tronçon de tunnel entre
Saint-Ouen et Saint-Denis. Le tunnelier,
après son montage, sera mis en route,
en décembre.
La machine réalisera un tunnel
circulaire profond à deux voies de 7,75
mètres de diamètre intérieur sur une
longueur de 1 709 mètres entre la future
station Clichy-Saint-Ouen et la rue
Marcel-Cachin sur la commune de SaintDenis. Elle réalisera également le tunnel
de raccordement au site de maintenance
et de remisage, d’une longueur totale
de 501 m environ, sur la ZAC des
Docks de Saint-Ouen, jadis créés par
d’autres bâtisseurs visionnaires : les
frères Pereire. Ce lot a été attribué au
groupement Bouygues TP-Soletanche
Bachy France-Soletanche Bahy TunnelCSM Bessac. Philippe Moyal, le chef du
projet du prolongement de la ligne 14, a
expliqué le choix des deux tunneliers
qui n’était pas acquis, au départ : « Nous
avions prévu de creuser le tunnel d’un seul
tenant en partant de Saint-Ouen jusqu’à
Saint-Lazare. Finalement, nous avons
retenu ce dispositif pour des problèmes
d’acquisitions foncières et de dévoiement
des réseaux très nombreux à Clichy SaintOuen et mairie de Saint-Ouen. » Cette
option permet de gagner un an sur le
chantier et de diminuer les risques de
retard supplémentaire. Des retards déjà
considérables puisqu’à peine débutés,
les travaux accusaient un retard de deux
ans. Un manquement de la RATP à
ses engagements que Brigitte Kuster a
d’ailleurs dénoncé à travers une pétition
qui a recueilli près de 4 000 signatures.
La fin de ces travaux, dont le coût s’élève
à 1,38 milliard d’euros HT, est fixée à
2019. Ils sont pris en charge par la
Société du Grand Paris (55 %), la Ville
de Paris (20 %), la région Île-de-France
(13 %), les départements des Hautsde-Seine et de la Seine Saint-Denis
(3 % chacun). 6 % du budget, notamment
pour la remise à niveau des stations de
la ligne 14, depuis Olympiades, restent
à boucler…
N°115 PARISDIXSEPT 29
SÉCURITÉ
Sécurité publique
L’insuffisance du dispositif de vidéo-protection
Au Conseil de Paris, les 30 septembre et 1er octobre, Brigitte Kuster et Frédéric Péchenard,
conseiller de Paris en charge de la Sécurité dans le 17e, ont demandé une extension sensible du
dispositif de vidéo-protection dans l’arrondissement. Ils réclament 48 caméras supplémentaires.
Les attentats du 13 novembre ont bien sûr renforcé leur détermination.
La Mairie de Paris avait proposé,
devant ces préoccupations légitimes
de la population, d’installer seulement 14 équipements nouveaux
dans le 17e et 160 pour l’ensemble
de la capitale. Ce qu’elle suggère,
c’est le renfort de surveillance du
dispositif existant, le traitement
particulier des sites sensibles et
l’équipement ex nihilo des secteurs
d’aménagement et des constructions
neuves signalées. Pour le renfort en
vidéo-protection sur l’espace public
existant, Brigitte Kuster et Frédéric
Péchenard ont établi une liste de 48
placements prioritaires, notamment
face au 214 bd Pereire, rue Bayen, rue
© F. SÉJOURNÉ
S
oulignant que le 17e arrondissement était particulièrement
sous-doté dans le cadre du plan
initial « 1 000 caméras » et face à la
menace terroriste qui pèse, Brigitte
Kuster, a rappelé, devant le Conseil
de Paris, que des secteurs entiers ne
sont pas couverts, même sur ce que
les spécialistes appellent communément des « axes de fuite majeurs »,
comme l’avenue de Wagram. Cette
observation avait été renforcée par sa
visite du centre de commandement
des sapeurs-pompiers de Paris. « J’ai
pu, a-t-elle déclaré, constater leur haute
utilité pour les services d’urgence en cas
d’accident sur la voie publique. » Le
maire du 17e a répété que la généralisation de la vidéo-protection répond
à une attente forte de la population.
Régulièrement, elle est sollicitée par
les habitants qui réclament davantage
de caméras à proximité de leur domicile, des lieux qu’ils fréquentent ou de
ceux où ils ont constaté des situations
délictueuses, voire menaçantes pour
leur sécurité.
Pierre Demours, carrefour Jouffroy
d’Abbans/avenue de Villiers, passage
Cardinet, rue des Tapisseries, rue de
la Jonquière, place Richard Baret,
rue de la Jonquière et rue Hélène.
PARIS À LA TRAÎNE
Comme l’a expliqué Frédéric
Péchenard, conseiller de Paris
chargé de la Sécurité dans le 17e,
le dispositif de vidéo-protection a
prouvé ses qualités pour élucider
les faits criminels et délictueux, soit
10 000 cas concernés, et faciliter
l’intervention des services de
secours : « Malgré le plan « 1 000
caméras », Paris est insuffisamment
dotée par rapport à d’autres grandes
villes françaises : une caméra pour
2077 habitants contre une pour 1077 à
Strasbourg. Londres devance de très loin
Paris puisque Scotland Yard dispose de
75 000 caméras. Les propositions de
la mairie de Paris ne couvrent même
pas les sites actuellement recensés dans
l’opération « Vigipirate sentinelle ».
Pour Frédéric Péchenard, la vidéoprotection n’est pas la panacée :
« Des caméras ne remplaceront jamais
la présence des forces de l’ordre sur le
terrain. Mais il faut que la couverture
du territoire soit suffisamment resserrée.
Sinon, on déplace le problème d’un
endroit à l’autre. C’est ce qui a trop
souvent cours à Paris. Avec Brigitte
Kuster et le concours des élus en charge
des conseils de quartier, nous avons
proposé que 28 nouvelles caméras – au
lieu des 14 envisagées – soient installées
partout où le manque d’équipement
est criant et que vingt autre caméras
surveillent les sites sensibles gardés par
les forces armées. »
Le coût supplémentaire de ces
aménagements souhaités par
l’ensemble de la population ne
dépasserait pas 3,036 millions
d’euros. Ce qui correspond à la
moitié du coût de préemption d’un
immeuble occupé ! Une goutte d’eau
dans le budget de la mairie de Paris.
Une priorité pour les Parisiens.
N°115 PARISDIXSEPT 31
CULTURE / PATRIMOINE
La Salle Cortot d’humeur ludique
LE CENTRE DE MUSIQUE
DE CHAMBRE DE PARIS
Depuis la réouverture de la Salle Cortot dans sa beauté originelle, le 5 octobre dernier,
un vent nouveau souffle sur la salle de concert qui accueille désormais en résidence, à partir
du 21 novembre, le ‘Centre de Musique de Chambre de Paris’.
© D.R.
Cela se traduira par deux programmes par soirée : le premier, à
20 heures, de 30’ à 45’, est assuré par des ensembles choisis par
le Centre de musique de chambre de Paris ; le second, à partir de
21 heures 30, qui dure une heure, est donné par la troupe du Centre
de musique de Paris. Entre les deux concerts, le public découvre
une œuvre brève qui vient d’être composée. » La soirée repose sur
l’association, scénarisée et mise en scène, d’une œuvre-clé –
‘La nuit transfigurée’ de Schönberg - et d’autres expressions
d’inspiration nocturne : West Side Story, le quatuor à cordes
de Dutilleux, Brahms, Schumann et une lettre de George
Sand à Chopin.
L’autre géniale idée du Centre de musique de chambre
de Paris, c’est d’organiser, le dimanche matin, une fois
par mois, à 10 heures 30, une véritable célébration
de Jean-Sébastien Bach : « Bach and Breakfast ».
Isn’t clever ? Les visiteurs du dimanche matin partageront
le thé ou le café, les croissants et la partition d’une cantate de
Bach. À 11 heures, le public répétera le choral du jour. Une
demi-heure plus tard, accompagné par les musiciens, comme
au karaoké, le public chantera le texte du choral surtitré. C’est
le chemin le plus court pour rejoindre l’idéal du maître de
chapelle : « Une harmonie agréable célébrant les permis. »
9 Ouverture du Centre de Musique de Chambre de Paris
à partir du 21 novembre
L
a Salle Cortot connaît, depuis son embellissement,
cet été, une véritable cure de jouvence. Si elle garde
ses rendez-vous enchanteurs, ses concerts du soir
et ses concerts de midi et demi, où les jeunes talents de
l’Ecole Normale de Musique de Paris peuvent s’exprimer,
elle accueille désormais en résidence une initiative originale
portée par le violoncelliste Jérôme Pernoo, qui vient
d’ouvrir une classe de perfectionnement dans la précieuse
institution musicale du boulevard Malesherbes. Auteur
d’un livre sur la transmission de la musique – L’ Amateur -,
il s’est fixé deux défis : la création du Centre de Musique de
Chambre de Paris et le partage de sa passion à travers des
concerts ludiques, allègres, sans amidon et sans collet monté.
Pendant trois mois, jusqu’à la fin mars, trois soirs par semaine
et un dimanche matin chaque mois, la troupe (au sens du
théâtre !) de musiciens et de jeunes solistes brillants, offrira une
programmation « claire et systématique », selon ses promoteurs,
de concerts d’une durée de 45 minutes à une heure.
En décembre, à 20 h, le trio en si bémol pour piano et cordes D. 898,
op.99 ; à 21h30, « La Nuit transfigurée » de Schönberg, dernière œuvre
tonale du compositeur viennois, ami de Freud. Les 3 ,4, 5, 10, 11, 12, 17,
18, 19 décembre. En janvier, le trio pour piano et cordes opus 70 N° 1
de Beethoven à 20h et Souvenir de Florence de Tchaikovsky, à 21h30.
En février : Schubert. En mars : Mozart et Poulenc.
q Salle Cortot - 78, rue Cardinet
www.centredemusiquedechambre.paris
© F. SÉJOURNÉ
OUVERTURE À LA COMPOSITION
CONTEMPORAINE
Musique de chambre veut dire, ici, qu’il s’agit du répertoire
allant du trio au quintette. « Tous les musiciens sortent du
Conservatoire, précise Thibaut Prioul, la cheville ouvrière de
ce projet. On repère ces artistes en devenir et on les invite au Centre.
En savoir plus :
N°115 PARISDIXSEPT 33
THÉÂTRE
Studio Hébertot
« LE JOURNAL DE
MA NOUVELLE OREILLE » :
S’ENTENDRE ENFIN
q Studio Hébertot
78 bis, boulevard des Batignolles
Tél. 01 42 93 13 04
www.studiohebertot.com
34 PARISDIXSEPT N°115
MOINS 2
Jusqu’au 3 janvier
à l’Odéon/Ateliers
Berthier
Pinocchio Carlo Collodi/
Joël Pommerat
Joël Pommerat a fait de la marionnette
inventée par Carlo Collodi – texte
fondateur des enfances italiennes –
la fable du mensonge et de la vérité.
Joël Pommerat exprime à travers les
aventures de Pinocchio la question que
se pose chaque enfant : peut-on devenir
grand tout en restant libre ? « Chez notre
vaillant petit pantin, répond Pommerat,
la fierté – l’aspiration à être reconnu
pour quelqu’un de valeur, et qui est digne
d’exister – n’est pas le moins impérieux des
besoins ».
q En savoir plus :
theatre-odeon.eu
Tél. : 04 44 85 40 40.
Deux hommes se réveillent dans
une salle de réanimation. Ils ne se
connaissent que depuis quelques
instants, mais ils ont cette idée folle de
fuguer de l’hôpital pour entreprendre
une promenade des plus insolites,
ponctuée de péripéties aussi cocasses,
décalées que surprenantes…
Comédie écrite et mise en scène par
Samuel Benchetrit, avec Guy Bedos,
Philippe Magnan, Audrey Looten et
Manuel Durand.
q Théâtre Hébertot - Jusqu’au
6 décembre, du mardi au samedi
à 19h, le dimanche à 15h
78 bis, boulevard des Batignolles.
75017 Paris - L’offre Pass17 : 30 €
eu lieu de 48 € en 1ère cat.
q Contact (tel /mail): Location :
01 43 87 23 23 - En savoir plus
(URL) : http://theatrehebertot.com
© D.R.
C’
est le spectacle le plus
singulier de ces dernières
années, envoûtant, par son
humanité tendre. Zabou Breitman, qui
a mis en scène Isabelle Fruchart dans
son propre rôle, a défini le caractère
unique de ce théâtre généreux : « droit,
simple, sans pathos ni fioritures, réduisant
à l’infime la distance entre le personnage et
la personne. Drôle et touchant ? » Isabelle
Fruchart a vécu, à partir de l’âge de
quatorze ans, l’expérience de la surdité
progressive. D’abord, elle ne comprenait
plus les chansons à la radio et les cours
de ses profs. Ce défaut ‘d’entendement’,
parfois, comme les rébus surréalistes,
étaient une source de fous rires : « C’était
si drôle qu’ils étaient persuadés que je
faisais le clown pour me faire remarquer. »
Diagnostiqué à 26 ans avec une
diminution de sa capacité auditive de
70 %, elle s’appareilla onze ans plus
tard. Pendant toutes ces années,
elle s’égara dans les ‘malentendus’
et s’installa dans une sorte de monde
parallèle où elle comprenait ce qu’on ne
lui disait pas. Elle vivait en lisière des
sons. Comme le dit Zabou Breitman,
elle maîtrisait « l’art de l’accommodement,
de l’évitement pour ne pas se confronter
à son handicap, mot qu’elle refusa avec
force de nombreuses années. » Un jour,
elle entendit sa propre voix : « Une voix
parle et c’est la mienne. J’entends ma voix.»
Zabou Bretiman a su bâtir un spectacle
sensible, burlesque, parfois, comme
les quiproquos d’Isabelle Fruchart et
les insolences de Charlie Chaplin. On
aurait pu appeler ce spectacle musical
« les lumières de l’ouïe ».
THÉÂTRE
Turbulences
Les chapiteaux de l’harmonie
U
ne bonne nouvelle : la
convention d’occupation
des Chapiteaux Turbulents,
boulevard de Reims, a été prolongée.
Philippe Duban, le directeur de
Turbulences, a exprimé sa gratitude
à Brigitte Kuster et à l’ensemble des
élus du 17e qui, au Conseil de Paris, ont
soutenu le maintien de leur présence
dans le 17e arrondissement. L’une des
récentes Fêtes du Livre, à la mairie
du 17e, avait d’ailleurs été organisée
au profit de cette association qui
s’appuie sur le théâtre, la musique,
les arts plastiques et la formation
numérique pour intégrer des jeunes
adultes souffrant de troubles de
la communication, notamment
l’autisme et les troubles apparentés.
Les ateliers pluridisciplinaires des
Chapiteaux Turbulents couvrent
un éventail très vaste : le chant
polyphonique, le taï-chi, la capoeira,
les percussions brésiliennes, le
théâtre et la danse. Ils permettent
à l’ensemble des participants une
ouverture sur l’économie de la
cité et favorisent les rencontres
fécondes entre les artistes, les
praticiens du secteur social, les
dirigeants des grandes entreprises
- comme Cap Gemini associé aux
manifestations des Turbulents
- et les professionnels du milieu
artistique. Plus simplement, la vie
quotidienne des ‘passagers’ des
Chapiteaux Turbulents se partage
entre l’apprentissage d’un métier restauration ou PAO -, l’expression
artistique et la conception de
spectacles. Les deux chapiteaux
accueillent un Établissement et
Service d’Aide par le Travail et une
Section d’Adaptation Spécialisée
afin de proposer un travail ou une
formation professionnelle adaptée
à ces personnes en situation de
handicap.
L’ÉMOTION DE L’HARMONIE
Un livre-objet, bientôt édité aux
Turbulences Editions ! rassemblera
les fulgurances poétiques de ces
orpailleurs qui redonnent aux motspépites leurs carats et l’émotion
lumineuse qui irrigue leurs quêtes
théâtrales. Le 24 novembre, dans le
cadre du festival « Rien sur nous sans
nous », les Turbulents présenteront
un spectacle magnifiquement abouti,
mis en scène par Laetitia Rancelli et
guidé musicalement par Gilles Wolff,
qui associe le trapèze, l’improvisation
musicale, la danse et la gravité
dramatique. Les mots, incarnés par
les Turbulents, reprennent sens
grâce à la fluidité d’une chorégraphie
de gestes, d’élans, et à une musique
hypnotique, intense, où triomphe la
probité des artistes. Cette célébration
de la légèreté explore notre instinct
de l’harmonie. Peu d’entreprises
théâtrales sont fondées, aujourd’hui,
sur ce socle de probité et de loyauté.
Comme l’a magistralement écrit Julia
Kristeva à propos des ‘singuliers’,
comme elle les appelle, il s’agit, aux
Chapiteaux Turbulents, d’amour,
d’humour et de gaîté, « d’une alchimie
joyeuse, cet éclat de rire qui explose la
douleur ».
« À la solidarité intégratrice avec les
défaillants, il importe de substituer
l’amour des singuliers», dit ce grand
écrivain et psychanalyste, alliée
fidèle des Turbulents. Boulevard de
Reims, Philippe Duban et Fabienne
Lavanchy, la coordinatrice des
activités, donnent raison à Spinoza :
« Ce que peut le corps, personne jusqu’à
présent ne l’a encore déterminé… »
e Répétition du spectacle « Eclats de vie », sous le chapiteau, dans le cadre du Festival
« Rien sur nous sans nous », en présence de Philippe Duban.
© L. MAILLARD
© L. MAILLARD
Au 12 boulevard de Reims, une enclave de la bienveillance n’est jamais atteinte par le pessimisme de la
cité : les Chapiteaux Turbulents où de jeunes adultes – qu’on dit autistes parce qu’ils ont fait un pas de
côté et qu’ils contemplent le monde sans biais – s’orientent vers des métiers et apprivoisent leur talent
foisonnant. Ils préparent leur nouvelle création : « Éclats de vie ». Un manifeste d’amour universel.
N°115 PARISDIXSEPT 35
DÉMOCRATIE/LIBRES OPINIONS
La vie locale
LIBRES OPINIONS
Majorité municipale
LES MAUVAIS COMPTES DE MADAME HIDALGO
Sobriété ! Tel est désormais le maître-mot à l’Hôtel de Ville.
Fini les dépenses somptuaires des deux mandatures de
Bertrand DELANOË, désormais la rigueur est de mise.
Mais on ne sort pas de 14 années d’explosion des dépenses
par la simple magie du verbe. Et, contrairement à ce que
dit Madame Hidalgo, il n’y a aucune sobriété budgétaire
dans ses choix. En réalité, rien n’a changé et Paris s’enfonce
encore un peu plus dans la triple peine : plus de dépenses
publiques ; plus d’impôts ; plus d’endettement.
Plus de dépenses publiques
De 2002 à 2014, les charges de fonctionnement de la Ville
ont augmenté de 65 %. Parmi celles-ci, les dépenses de
personnel ont cru de 45 % avec 52 000 agents en 2014 contre
40 000 en 2002, auquel s’ajoute un taux d’absentéisme
considérable (11 % pour un coût de 160 M€). En 2014, 1ère
année du mandat d’Anne Hidalgo, ces dépenses ont encore
augmenté de 4,7 %. Quant au « train de vie » de la Ville, il ne
diminue absolument pas : 821 millions en 2014 contre 823 en
2013. Qui peut parler sérieusement de sobriété ?
Plus d’impôts et de taxes
Incapable de réduire les charges courantes, Madame
Hidalgo augmente d’une manière pernicieuse les impôts et
les taxes qui pèsent sur les Parisiens, tout en déclarant le
contraire.
Non contente, avec son prédécesseur, d’avoir encaissé un
supplément de recettes fiscales provenant des entreprises de
300 millions d’euros entre 2011 et 2014, dont on se demande
bien d’ailleurs à quoi elles ont été affectées, le cocktail
fiscal pour 2016 s’annonce à haute teneur : augmentation
des droits de mutation, augmentation de la taxe de séjour ;
taxe sur les résidences secondaires après l’augmentation
sans précédent en 2015 des droits de stationnement et des
tarifs des cantines, des conservatoires et des équipements
sportifs.
Plus de dettes
Étant incapable de maîtriser les dépenses de fonctionnement,
Madame Hidalgo va devoir financer son très ambitieux
programme d’investissement pour un recours massif à
l’endettement.
La dette de Paris a triplé en 14 ans pour atteindre aujourd’hui
4 milliards d’euros. Aucune autre ville d’une importance
équivalente n’a connu une telle progression. Mais le pire
est à venir : pour respecter son programme, la Maire
actuelle devra emprunter entre 500 et 700 millions d’euros
supplémentaires par an soit un quasi doublement de la dette
d’ici 2020 ! La dette par habitant attendrait donc 3 600 €,
nettement supérieure à celle de Lyon et quasi identique à
celle de Marseille, cancre de la classe.
Décidément, à Paris comme en France, sobriété et socialisme
ne font pas bon ménage !
Jérôme Dubus
Conseiller de Paris du 17e « Les Républicains »
Les élus de gauche du 17e
L’ÉCO-QUARTIER CLICHY-BATIGNOLLES PLUS QUE JAMAIS D’ACTUALITÉ
À l’aune de la conférence de Paris sur le climat, la construction
dans notre arrondissement de l’éco-quartier Clichy-Batignolles
est particulièrement d’actualité. Son émergence n’est pas seulement une chance, mais bien le résultat d’un engagement politique visionnaire porté, dès 2005, par Bertrand Delanoë et Anne
Hidalgo. Certains ne voulaient pas y croire, aujourd’hui tous
sont unanimes : le quartier Clichy Batignolles est une très belle
réalisation. Le parc Martin Luther-King est, avec le Palais de
Justice, la pièce maitresse du projet. Dans ce nouveau quartier, la
végétation n’est pas anecdotique, elle est un élément fondamen-
tal. Nous sommes partis du parc, pour construire les immeubles
autour. Les habitations peu gourmandes en énergie abritent un
système de collecte pneumatique des déchets. Plus besoin de
camion benne, les déchets placés dans une borne sont directement conduits au centre de tri grâce à un système d’aspiration.
Et ce n’est pas tout, à Clichy-Batignolles on utilise la géothermie
pour se chauffer et le photovoltaïque pour s’éclairer. Pour en
savoir plus, rendez-vous la maison du projet, 155, rue Cardinet.
Annick Lepetit, Patrick Klugman, Isabelle Gachet,
Gauthier Vantieghem, Agnès Pannier
N°115 PARISDIXSEPT 37
AGENDA
Martin Palmeri
Ballet
LA DAME AUX CAMÉLIAS
© JEAN-LUC ATTELEYN
MISATANGO
q Du 26 au 29 novembre
Espace Champerret,
M° Porte de Champerret
Concert
PRO MUSICIS
En direct du Théâtre du Bolchoï
de Moscou. Inspirée du roman
d’Alexandre Dumas fils, dansée sur
une partition de Frédéric Chopin,
cette nouvelle production du Bolchoï
donne un nouveau souffle au chef
d’œuvre du chorégraphe américain
John Neumeier. L’œuvre d’Alexandre
Dumas, La Dame aux Camélias
raconte l’amour d’un jeune bourgeois,
Armand Duval, pour une courtisane, Marguerite Gautier, dans le
demi-monde parisien chic. La fin
pathétique de l’héroïne, abandonnée
et sans ressources conclut l’histoire
racontée par le pauvre Armand.
Au programme de ce concert
« Partage de la Musique » qu’interpréteront deux musiciennes de
talent, distinguées par Pro Musicis :
Jane Peters, violon, lauréate du
Prix international Pro Musicis et
Dana Ciocarlie, piano, lauréate
Pro Musicis : Heinrich Biber, W.A.
Mozart, Jacques Lenot, César
Franck, Guillaume Lekeu.
q 23 novembre, à 20h - Salle Cortot
78, rue Cardinet .
Coup de Cœur
8 PHOTOGRAPHES
q 6 décembre, à 16h - Club de l’Étoile
14, rue Troyon - Tél. 01 43 80 73 69
Art Contemporain
Rendez-vous incontournable de
l’art contemporain dans toute sa
diversité, le salon macparis, grâce à
une sélection rigoureuse renouvelée
chaque année, a révélé des centaines
de talents tout en attirant un public
d’amateurs, de professionnels de
plus en plus nombreux. 123 artistes
plasticiens (peintres, photographes,
sculpteurs, dessinateurs, plasticiens)
et 10 réalisateurs de vidéos ou de
courts métrages accueillent pendant
quatre jours le public sur leur stand.
Cette année, macparis propose à
de jeunes créateurs de moins de
30 ans des espaces de plus petites
dimensions à moindre coût.
© CORINNE HÉRAUD
MACPARIS
Fidèle aux
artistes
qu’elle
soutient,
la Galerie
Courcelles
consacre
une belle
exposition
« Coup de
cœur » à
huit photographes
talentueux à redécouvrir : Maëlle
de Coux, Gaspard Noël, Corinne
Héraud, Laetitia Lesaffre, Vulù,
Brno Del Zou, Baptiste Léonne,
Michel Ajerstejn.
q Du 24 novembre au
16 janvier, du mardi au vendredi
110, boulevard de Courcelles
Tél. 06 63 66 29 95.
Le Chœur Varenne, ensemble parisien
renommé de 70 choristes dirigé par
Caroline de Beaudrap , interprétera la
Misatango écrite par le compositeur
argentin, Martin Palmeri, jouée
récemment au Carnegie Hall de New
York. Il accompagnera lui-même
l’œuvre au piano. L’orchestre, constitué
de deux violons, d’un alto, d’un
violoncelle, d’une contrebasse, d’un
piano et d’un bandonéon - instrument
emblématique du tango, apporte un
rythme inhabituel, à la fois dansant et
envoûtant. Ce concert est organisé au
bénéfice de l’association SOS Amitié.
q 24 et 25 novembre, à 20h45
Saint-François de Sales
15/17, rue Ampère - M° Wagram
L’Heure du Conte
PETITE POUCETTE
Adaptation poétique et lyrique du
conte d’Andersen par Marie-Reine
Wallet, organisé par la bibliothèque des
Batignolles pour les enfants (à partir
de 4 ans). De nombreuses aventures
attendent Petite Poucette, née dans le
cœur d’une fleur magnifique que le
vilain crapaud enlève pour l’offrir à son
fils... D’autres péripéties l’attendent au
milieu d’animaux, parfois gentils, parfois
hostiles. Mais tout se termine bien.
q 9 décembre, à 16 h - Mairie du 17e
Entrée libre sur réservation :
[email protected]
Tél. 01 44 69 18 27.
Aux Épinettes
RENDEZ-VOUS
D’ARTISTES
À l’occasion de sa fête de quartier
Les Lumières des Épinettes qui
aura lieu le 19 décembre de 17h à
20h, Passerelles 17, le Centre social
CEFIA et l’Assoce » lancent un appel
aux artistes plasticiens, chanteurs,
groupes de musique des Epinettes et
du 17e. Ils les invitent à faire partager
leur talent, à investir la scène et les
espaces installés place Navier.
q Contact : [email protected]
Tél. : 06 26 23 92 26.
N°115 PARISDIXSEPT 39
AGENDA
Théâtre - Cours de théâtre pour
adultes, avec la compagnie Le Sillon
les lundis, mardis et mercredis,
de 20h à 20h30 à 22h30 (En savoir
plus : https://compagnielesillon.
wordpress.com
En librairie
TOUT TOUT
SUR LES TOUTOUS
q Espace Brémontier
5, rue Brémontier - Tél. 01 42 27 20 78
www.espacebremontier.org
décembre, à 15h30, en l’église SainteOdile. Au programme : Mozart,
Haydn, Mendelssohn, interprété
par Fabien Aubé et Benjamin Woh,
direction ; Marcus Price, piano.
Libre Participation.
À l’occasion de la sortie de l’album
« Tout tout sur les toutous », la nouvelle
librairie du Square organise une petite
exposition des dessins préparatoires
de l’auteure, Dorothée de Monfreid,
jusqu’au 28 novembre. Dédicace le
28 novembre, de 11h à 13h.
Découvrez les trois nouveaux ateliers
pour les tout-petits : atelier de lecture
(gratuit) pour les 9 mois-2 ans ;
création autour du conte (payant)
pour les 3-6 ans ; atelier autour du
jardin pour les 6-8 ans (payant). Un
lieu chaleureux de créatif à découvrir.
q Librairie du square
61, rue des Batignolles Paris 17e
Tél. 09 86 23 44 91
[email protected]
Jeune public
L’Européen
JARRY
q Église Sainte-Odile
2, avenue Stéphane Mallarmé Paris 17e
M° Porte de Champerret.
Vivharmonie
CONCERT DE SOUTIEN
L’Ensemble orchestral Vivharmonie
donnera un concert de Noël en
soutien aux actions de La Cimade,
sous la direction de François Tois.
Au programme : Vivaldi, Corelli,
Bach, Mozart.
q Dimanche 20 décembre, à 17h
Temple des Batignolles - 44, boulevard
des Batignolles - Tél. : 06 15 43 64 58
www.vivharmonie.fr
À la croisée du stand-up et de la galerie
de personnages, Jarry propose un
spectacle fou et atypique. Bien au-delà
du one-man-show attendu.
q Jusqu’au 2 janvier - L’Européen
5, rue Biot - Tél. : 01 43 87 97 13
www.leuropeen.info
Disque
collection
Espace Brémontier de
SALON DU 86 CIDISC
ÉVÉNEMENTS
e
COLETTE VIVIER
• Samedi 21 et 28 novembre, de 11h à
12h : « Heure du conte » avec une
sélection d’histoires concoctée par
les bibliothécaires pour les petits
et les grands. A partir de 18 mois.
• P o u r l e s a d u l t e s : s a m e d i
21 novembre, à 10h30 « Bibliothé »
– Le rendez-vous mensuel des
bibliothécaires avec le public pour
partager vos lectures autour d’un
petit-déjeuner.
q Bibliothèque Colette-Vivier
6, rue Fourneyron - Tél. 01 42 28 69 94.
Sainte-Odile
CONCERT DE NOËL
Le Chœur Maurice Ravel de Levallois
invite les amateurs de chants de Noël
traditionnels à un concert dimanche 13
Autour d’un livre – Invité : Didier
Perréol pour son livre « Entreprendre
pour un nouveau monde, la réussite
autrement » (24 novembre, de 12h30 à
13h45) ; Café littéraire avec Christine
Culerier « Nouvelles » de Virginia Woolf
(26 novembre et 17 décembre, à 20h30.
Pour les collectionneurs de disques
anciens et de collection, 130 exposants professionnels ou amateurs font
salon à l’Espace Champerret. Deux
jours pour chiner les disques que
vous ne trouverez nulle part ailleurs :
éditions épuisées, vinyles, disques d’or,
blu-ray, photos, magazines, partitions.
Mini-concerts gratuits, séances de dédicaces, interviews de collectionneurs.
q 16 et 17 janvier 2016 - Espace
Champerret - Porte de Champerret
Place Ostreicher Entrée gratuite.
N°115 PARISDIXSEPT 41
BRÈVESDIXSEPT
Rencontrez-nous
des Sapeurs-Pompiers de Paris en
activité mais aussi de permettre aux
enfants mineurs des veuves et des
retraités de bénéficier de séjours dans
ses établissements familiaux. Grâce à
cette collecte de fonds, l’Association
pour le Développement des Œuvres
Sociales des Sapeurs-Pompiers
de Paris peut ainsi offrir 5 000
jouets aux enfants ; soutenir leurs
400 blessés ou brûlés et distribuer
des colis aux pompiers hospitalisés.
CONTRE LES VIOLENCES
FAITES AUX FEMMES
À l’occasion de la semaine de la
lutte contre les violences faites aux
femmes, un accueil est organisé
dans le hall d’accueil de la mairie
du 17e, les 24, 25 et 26 novembre, de
10h à 16h. Des référents violences
conjugales du 17e sont présents
sur place pour informer, orienter
et permettre aux personnes
en difficulté de bénéficier d’un
entretien individuel.
Les services concernés par cette
opération : la DASES (Direction
sociale de l’Enfance et de la Santé),
le service social départemental
polyvalent (SSDP), le centre de
planification Curnonsky, l’Espace
Parisien pour l’Insertion (EPI) et la
maison d’accueil Eglantine. Ouvert
à tous.
q 24, 25 et 26 novembre
Mairie du 17e
16/20, rue des Batignolles.
Art philatélique
© F. SÉJOURNÉ
65e GRANDS PRIX
rue de Courcelles, Antoine de Fabel,
président) ; avenue des Ternes
association des commerçants de
l’avenue des Ternes (Diane de SaintAlban, présidente) ; rue de Lévis
association des commerçants du
village de Lévis (Philippe Roche,
président) ; rue Saint-Ferdinand
association des commerçants
du village Saint-Ferdinand
(Carole Bernouaiche, présidente).
Solidarité
POMPIERS DE PARIS
Illuminations
de Noël
QUARTIERS EN FÊTE
En novembre, coup d’envoi des
illuminations de Noël dans le
17 e. Plusieurs associations de
commerçants ont installé leurs
décors de Noël et du Nouvel
An dans différentes rues de
l’arrondissement : rue de Courcelles
(association des commerçants de la
Jusqu’à la fin
du mois de
décembre,
les pompiers
de la caserne
Boursault
sollicitent la
générosité
des habitants
en sillonnant
les rues de l’arrondissement pour
leur proposer leur calendrier de la
Nouvelle Année. La recette de cette
vente sert à porter assistance aux
familles et aux membres du corps
Le jury des Grands Prix de
l’Art philatélique, réuni sous la
présidence de François Farcigny,
a démontré encore, avec cette 65e
édition, la vitalité créatrice des
dessinateurs et des graveurs qui
oeuvrent à la création des beaux
timbres. Le Grand Prix de l’art
philatélique pour les TOM et
les collectivités territoriales et
Andorre a été décerné au bloc de
Saint-Pierre et Miquelon, « Voyage
inaugural de l’Hermione », dessiné
par Joël Lemaine et gravé par Louis
Boursier. Le Grand Prix de l’Art
philatélique étranger a été décerné
au Canada pour l’original bloc
« Les Dinosaures » impression
avec gaufrage en relief et effet 3D,
oeuvre de trois artistes : Andrew
Pero, Julius Csotonyi et Judy Arndt.
Le Grand Prix de l’Art philatélique
Français a été décerné au timbre
« Hôtel de Ville de Paris », dessiné
et gravé par Yves Beaujard, et à la
« Basilique Saint-Denis », dessiné
et gravé par Claude Andréotto.
Surnommé le « Goncourt de la
philatélie », le Grand Prix de
l’Art philatélique n’usurpe pas sa
réputation.
N°115 PARISDIXSEPT 43
BRÈVESDIXSEPT
Jardin
d’Acclimatation
Il était une fois
aux Batignolles
Palais des
Congrès
Cette année, le
Jardin d’Acclimatation offre
aux enfants
la magie des
vitrines d’antan.
Pour la première fois, il
propose à ses
visiteurs cinq
semaines de
fêtes dans tout le parc pour célébrer
la féerie de Noël : parcours enchanté
d’illuminations, grande patinoire dans
un décor de sapins, village de Noël
avec ses chalets en bois et une jolie
surprise, puisque le Père Noël viendra, en personne, accompagné de ses
rennes. À la tombée du jour, parcours
d’illuminations, immenses sapins
décorés de guirlandes lumineuses,
oiseaux géants scintillants, arche
phosphorescente, marché de Noël.
q Du 28 novembre 2015 au
3 janvier 2016, de 10h à 20h
Ouvert le jour de Noël et du
Nouvel An. Jardin d’Acclimatation
Bois de Boulogne
M° Porte Maillot puis petit train.
Tél. 01 40 67 90 85
www.jardindacclimatation.fr
C’est dans un
univers de
contes et légendes que
les habitants
sont invités
à participer
aux Journées
d’Amitié les
21, 22 et 23
novembre
organisées par Sainte-Marie des
Batignolles. Vendredi 21 à 17h,
la comédienne Anne Marbeau partagera son amour pour les contes avec
les jeunes. À 20h, après le défilé de
mode, « Planchettes batignollaises »
en musique avec l’évocation par l’historien, Lucien Maillard, du destin de
personnages quasi légendaires ayant
vécu aux Batignolles. Durant tout le
week-end, une foule d’idées cadeaux
à découvrir (brocante, foire aux
vêtements, librairie, décorations
de Noël, stand gourmets). Dédicace,
salon de thé, loto.
q Salle paroissiale de SainteMarie des Batignolles - 75 bis
rue Truffaut/98, rue Truffaut.
Brocante
Le dimanche
6 décembre,
M é c é n a t
Chirurgie
Cardiaque
organise un
grand Marché
de Noël au
Palais
des
Congrès. Dans
un cadre festif,
les marques partenaires offrent
des produits vendus à des prix
très attractifs au profit des enfants
cardiaques. Ce grand Marché de
Noël a permis, depuis 2001, de sauver
64 enfants atteints de malformations
cardiaques. Au programme de cette
journée : de nombreux stands de
vente, mais aussi des animations
pour petits et grands : arbre de Noël,
exposition photo, tombola et loisirs
pour les enfants. Une fête organisée
en partenariat avec VIPARIS, où
se mêlent bonnes affaires et geste
solidaire, dans une ambiance
chaleureuse et conviviale.
q De 10h à 18h
Palais des Congrès Paris
M° Porte Maillot. Parking.
www.mecenat-cardiaque.org/
evenement-marche-de-noel
AVEC ST-NICO-BUCOLO…
FÉERIE DE NOËL
SAINT-FERDINAND
Rendez-vous samedi 28 novembre,
de 9h à 19h, et dimanche 29 novembre,
de 10h à 18h, à la 8e brocante de
Saint-Ferdinand des Ternes, organisée
au bénéfice de la paroisse des
Chrétiens d’Orient et de l’association
« les Jeunes des Ternes ». Pour les
chineurs et amateurs d’objets anciens,
ce grand marché propose de la
vaisselle, des antiquités, des objets de
décoration, des meubles, des bijoux,
mais également des objets utiles et
de puériculture. Bourse aux talents.
Salon de thé et petite restauration.
q Paroisse Saint-Ferdinand
des Ternes - 27, rue d’Armaillé
En savoir plus :
[email protected]
JOURNÉES D’AMITIÉ
Les amitiés
Samedi 5 et dimanche 6 décembre, la
paroisse Saint-Joseph des Épinettes
organise des Journées d’amitié et invite
les habitants à un week-end convivial
et ludique. Au programme : des jeux
pour les enfants, des contes de Noël
samedi, à 15h30, un loto dimanche de
14h30 à 16h30. Pour les gourmands,
un salon de thé sucré et salé à toute
heure, mais aussi un buffet exotique.
Petit marché de Noël pour trouver
des idées de cadeaux pour les fêtes
(miels, confitures, vins, fleurs, jouets,
livres, collections).
q Crypte de Saint-Joseph des
Épinettes – 40, rue Pouchet /
59, cité des Fleurs
Tél. 01 53 06 91 11
www.stjosephdesepinettes.org
GRAND MARCHÉ DE NOËL
Logements
ASSOCIATION
D’INSERTION
Les associations Sainte-Geneviève
Saint-François de Sales et SaintFerdinand des Ternes cherchent à
louer appartements de deux/trois
pièces dans le 17e ou arrondissements
limitrophes. Ces associations, qui
accompagnent de façon très suivie les
familles hébergées, sont signataires
des baux, paient les loyers et offrent
toutes garanties de maintien et de
restitution des lieux.
q Contacts : Antoine Coutière –
[email protected]
Tél. 06 99 22 02 83
Xavier Marchal - [email protected]
Tél. 06 61 97 33 88.
N°115 PARISDIXSEPT 45
SERVICES 17
Mairie du 17e arrondissement
Le Maire
ADMINISTRATIFS
SERVICES
Élus
Brigitte KUSTER (Les Républicains) Maire du 17e arrondissement Les conseillers de Paris • Majorité municipale
Bernard DEBRÉ (Les Républicains) Député de Paris, 4e circonscription
Geoffroy BOULARD (Les Républicains)
Premier Adjoint,
Délégué CCQ* La Fourche/Guy-Môquet Catherine DUMAS (Les Républicains)
Métiers d’Art et d’Excellence,
Déléguée CCQ Courcelles -Wagram Tél. 01 44 69 17 08
Frédéric PÉCHENARD (Les Républicains) Sécurité, Délégué CCQ Legendre - Lévis
Tél. 01 44 69 17 05
Valérie NAHMIAS (UDI) Déléguée CCQ* Ternes - Maillot
Tél. 01 44 69 17 08
Jean-Didier BERTHAULT (Les Républicains) Délégué CCQ* Champeret - Berthier
Tél. 01 44 69 17 08
Alix BOUGERET (Les Républicains)
Affaires scolaires
Tél. 01 44 69 17 10
Jérôme DUBUS (Les Républicains)
Finances, Délégué CCQ* Epinettes-Bessières
Tél. 01 44 69 17 08
Olga JOHNSON (UDI)
Cohésion citoyenne et Egalité des chances Tél. 01 44 69 13 47
Tél. 01 44 69 17 08
Tél. 01 44 69 17 08
Métro : Rome ou Place Clichy.
Les adjoints au maire • Majorité municipale
Murielle GORDON-SCHOR (Les Républicains) Mémoire, Patrimoine, Monde combattant Christophe LEDRAN (Les Républicains)
Affaires sociales et Lutte contre l’Exclusion,
Délégué CCQ* Pereire-Malesherbes
Agnès TOURY (Société civile) Logement
Jean-François RÉMOND (Les Républicains) Développement durable, Espaces verts, Santé et Handicap
Tél. 01 44 69 17 05
Anne PEYRICOT (Les Républicains) Espace public et Transports
SNCF : Gare “Pont Cardinet”.
HORAIRES D’OUVERTURE
• Lundi, mardi, mercredi, vendredi de 8h30 à 17h
sans interruption
• Jeudi de 8h30 à 19h30
• Samedi de 9h à 12h30 (perm. d’état civil pour célébration
des mariages, déclarations de naissance et décès).
ACCUEIL DU PUBLIC
• Rez-de-chaussée, hall d’accueil Tél. : 01 44 69 17 00
Tél. 01 44 69 13 11/16 41
Hélène JACQUEMONT (Les Républicains) Solidarité, Lien social et intergénérationnel
Culture
Autobus :
• 66 (Opéra – Clichy Victor Hugo) arrêt “Mairie du 17e”
• 30 (Gare de l’Est – Trocadéro) arrêt “Turin-Batignolles”
• 31 (Gare de l’Est – Étoile) arrêt “Batignolles-Marchandises”.
Tél. 01 44 69 13 44
Tél. 01 44 69 13 13
Bertrand LAVAUD (Les Républicains) 18, rue des Batignolles
75840 Paris Cedex 17
Tél. : 01 44 69 17 17
Tél. 01 44 69 13 47
Tél. 01 44 69 16 45/17 14
Tél. 01 44 69 16 41
ANTENNE DE POLICE
Ascenseur C – 4e étage
Horaires : du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30
(sans interruption). Jeudi, de 8h30 à 19h (sans interruption).
Fermée le samedi. Demande de carte d’identité et passeport
sur rendez-vous uniquement – www.prefecturedepolice.fr
UNITÉ DE POLICE DE QUARTIER
(Ternes-Monceau) 3, avenue Gourgaud. Tél. : 01 44 15 83 10
Hugues CHARPENTIER (Les Républicains) Jeunesse et Sports
Tél. 01 44 69 13 11
COMMISSARIAT CENTRAL
Aline BESSIS (Les Républicains) Petite Enfance
Tél. 01 44 69 17 13
19/21, rue Truffaut. Tél. : 01 44 90 37 17
Benjamin MALLO (Les Républicains) Vie associative, Economie et Emploi
Philippe GUERRE (Les Républicains) Commerce et Artisanat
Tél. 01 44 69 13 11/17 10
Tél. 01 44 69 13 11
Cédric LECOMTE-SWETCHINE (Modem) Urbanisme - Délégué CCQ Batignolles - Cardinet
*
Tél. 01 44 69 17 08
Les conseillers d’arrondissement • Majorité municipale
TRIBUNAL D’INSTANCE
Du lundi au vendredi de 9h à 13h. Salle d’audience R. de Ch.
dans la cour porte E. Greffe et juges – Escalier A – 1er étage.
Tél. : 01 45 22 74 97 – [email protected].
CAISSE DES ÉCOLES DU 17E
Reçoit de 8h30 à 15h. Escalier C – 3e étage. Tél. : 01 43 87 31 09.
Khedidja BENTAALLAH (Les Républicains)
CENTRE D’ACTION SOCIALE
Jean Louis VINCENT (Les Républicains)
(17e section). Accueil : Escalier B – 2e étage
Du lundi au vendredi : de 8h30 à 17h. Tél. : 01 44 69 19 50.
Carline LUBIN-NOËL (UDI)
LOGEMENT ET HABITAT
Hubert de SEGONZAC (Les Républicains)
Géraldine ROUAH-ZANGRILLI (Les Républicains)
Inscription au fichier des demandeurs de la Ville de Paris :
se présenter munis des pièces nécessaires, afin de constituer
le dossier. Du lundi au vendredi : de 8h30 à 17h (sans
interruption). Jeudi : de 8h30 à 19h30 (sans interruption).
Tél. : 01 44 69 17 54 ou 55.
Marlène ROMÉO (Les Républicains)
BIBLIOTHÈQUE DES BATIGNOLLES
Les conseillers de Paris • Opposition municipale
Accueil : Escalier B – 3e étage – Porte 312 – Tél. : 01 44 69 18 30
Mardi et mercredi : 10h - 19h ; jeudi et vendredi : 13h à 19h ;
samedi : 10h - 12h.
Cécile FRATTAROLI (Les Républicains)
Olivier BOUET (Les Républicains)
Annick LEPETIT (PS) Députée de Paris 3e circonscription
Patrick KLUGMAN (PS)
Adjoint au maire de Paris
Tél. : 01 46 27 78 32
Tél. 01 42 76 51 40
Les conseillers d’arrondissement • Opposition municipale
Isabelle GACHET (PS) Tél. 01 42 76 51 40
Gauthier VANTIEGHEM (PS) Tél. 01 42 76 51 40
Agnès PANNIER (PS) Pauline DELPECH (EELV) Permanences de l’opposition municipale : sur rendez-vous * CCQ : Conseil Consultatif de Quartier
46 PARISDIXSEPT N°115
Tél. : 01 42 76 51 40
EMPLOI 17
Pour un rendez-vous de suivi individualisé et d’accompagnement
vers l’emploi. Contact : Philippe Bonnard. Prise de rendez-vous
auprès de l’accueil de la mairie ou au 01 44 69 17 00.
ÉCRIVAINS PUBLICS
Prendre rendez-vous le vendredi à 8h30 pour la semaine
suivante les Lundi-mardi-mercredi – Tél. 01 44 69 17 00.
PROPRETÉ DU 17E 01 45 61 57 17.
ENCOMBRANTS 01 45 61 57 17.
GRAFFITIS 39 75 ou faire une demande sur Internet :
www.paris.fr – graffiti – formulaire en ligne.
DÉCHETTERIE 01 40 37 15 90.

Documents pareils