7bis - Contribution du Cap Vert à la publication Femmes et

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7bis - Contribution du Cap Vert à la publication Femmes et
PEREIRA DE BAROS Arminda
Rapport sur femmes et énergie au Cap Vert pour PREDAS-CILSS
Octobre 2006
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Énergies domestiques
Les Capverdiennes préfèrent le gaz butane
Au Cap-Vert, le plus sahélien de tous les pays membres du Comité InterEtats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), l’utilisation du
gaz butane gagne de plus en plus d’ampleur au détriment du bois de chauffe
lequel tout en étant l'énergie utilisée dans la plupart des îles de l’archipel
pour cuire la nourriture la plus ancienne est surtout utilisée en milieux
rurales et dans les périphéries des centres urbains. Toutefois, le nombre de
femmes et de familles préférant cette nouvelle source d'énergie ne cesse
de croître.
Bien qu’un tiers de la population Capverdienne soit considéré pauvre, le
processus du développement mis en œuvre lors des premières années de
l'indépendance en 1975 a entraîné une réduction naturelle de l'usage du
bois de chauffe, notamment dans les foyers il est entrain d’être
graduellement substituée par le gaz butane.
Contrairement à la tendance observée dans les années quatre-vingts, le
nombre de foyers utilisant le gaz (GPL) comme principale source d'énergie a
considérablement augmenté ces 10 dernières années suivant cette période
malgré une hausse de la population enregistrée dans les zones urbaines.
Toutefois, cela ne veut pas dire qu’au Cap-Vert l’on utilise point le bois de
chauffe. Le document intitulé "Stratégie Nationale pour les Énergies
Renouvelables au Cap-Vert" prouve cela. Santiago, la plus grande île du pays
et où se trouve la capitale du pays, l’usage du bois de chauffe a atteint
69,9%, à São Vicente et Santo Antão 10,4% et 9% respectivement. En
milieu rural, le bois de chauffe est l’énergie privilégiée de la plupart des
familles Capverdiennes: 61% à Santiago, 16,6% à Santo Antão et 15,5% à
Fogo.
Dans le passé, le pétrole était le carburant plus recherché. A São Vicente,
une île éminemment urbaine, elle atteignait 52,5% et à Santiago 67%
notamment en milieu rural. La fréquence de familles cherchant d’ autres
types de combustible a été faible et cela a été observé dans les principaux
centres urbains - Praia, São Vicente et Sal, un comportement tout a fait
inverse à la tendance observée dans tout l’archipel vis-à-vis de ce produit
de moins en moins utilisé.
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GPL pour durer
D’après la même source entre 1980 et 1990, la consommation annuelle
percapita de GPL a connu une hausse de 330% due en grande partie à aux
infrastructures de la décharge et stockage du gaz en gros, dans l'île de
Santiago et aussi au début de la commercialisation du produit dans des
bouteilles de 3 kg.
Boa Vista, São Nicolau et Sal sont les îles à forte consommation du bois de
chauffe en opposition à Maio qui pourtant détient la plus grande forêt du
pays et par conséquent plus de disponibilité en bois de chauffe.
C’est pour cette raison que le Recensement Général de la Population et de
l’habitat effectué en 2000 qualifie l'introduction du gaz comme étant l’un
des gains les plus importants pour les familles Capverdiennes après
l'indépendance, car depuis lors, presque deux tiers des foyers Capverdiens
en utilisent dans la cuisson des repas.
L'Institut National de Statistiques reconnaît, en revanche, qu’il y a encore
une menace de la flore nationale qui plane car depuis le début de ce
millénaire, presque qu’un tiers des foyers en utilise encore le bois de
chauffe pour la préparation des repas. Tantôt, cette proportion risque
d’augmenter face à la hausse du prix du gaz butane enregistré ces trois a
quatre dernières années.
La bouteille de gaz de 3 kg qui coûtait 270 Escudos est passée à 290 et,
actuellement coûte 395 Escudos. Celle de 6 kg qui coûtait 570 Escudos
était passé à 645 Escudos est actuellement vendu à 830 Escudos. La
bouteille de 12 kg qui coûte à présent 1.810 Escudos, se vendait il y a
quelques mois à 1.675 après être passé à 1..500 Escudos Capverdiens.
Les gens se plaignent du manque de pouvoir d'achat et nombreux pensent
revenir à l’utilisation du bois de chauffe, dont la coupe souvent faite
clandestinement et dans les zones interdites représente un risque pour la
flore Capverdienne; mais cela n’a pas contribué à la baisse de l’utilisation du
gaz.
Les données recueillies auprès des entreprises de distribution confirment
les données du Recensement fait en 2000 et qui indiquaient qu’il y a un
niveau important et une croissance de l'usage de cette nouvelle source
d'énergie, principalement dans la capitale du pays où environ 91 familles sur
100 utilisent principalement le gaz pour la cuisson des aliments. Ce fait
contribue ainsi à l'amélioration de la qualité de vie des populations,
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particulièrement les femmes et filles responsables de foyers.
D’après ces entreprises, l'industrialisation est l’autre facteur qui a
contribué à l’inutilisation du bois de chauffe et il est déjà très difficile d’en
avoir rare des fours ou boulangeries qui s’en approvisionne, malgré le faite
que nombreuses personnes défendent que les repas préparés bois soient
plus délicieux, une habitude qui menace considérablement la fragile flore
nationale.
Comme il est su, celle-ci a été secourue avec beaucoup de difficultés et
grâce à l'appui des institutions et de la société civile, le pays a pu mettre en
place durant des décennies un plan de plantation d'espèces arboricoles et
des arbustes, dans les bassins les plus dégradés, en plus de la plantation de
haies vives dans les surfaces à vocation agricole, visant à renforcer les
autres mesures de protection des sols, établir un système efficace de
contrôle de l'érosion en vue d’améliorer la productivité et la conservation
des sols.
Ce programme a été accompagné par des mesures visant la libéralisation de
la consommation du gaz butane en milieu rural et par l'introduction et la
divulgation de l'usage de réchaud à gaz (le bois de chauffe) amélioré, dans
les années quatre-vingts en vue d’obtenir une meilleure utilisation de
l'énergie provenant du combustible à base du bois, ainsi que la production
de charbon a partir de quelques espèces, notamment le prosopis juliflora.
Préservation de l’environnement
Vers la fin de l’année 2000, le Cap-Vert enregistrait une superficie
arborisée dépassant les 80 000 ha, soit environ 20% du territoire national,
ce qui représente 20 000 ha au dessus de ce qui avait été initialement
prévu.
Toutes fois, cela ne donne à personne le droit de détruire les zones
reboisées ni l’autorisation de coupe de bois de façon anarchique, même s’il
s’agit des propriétés privées. Aux propriétaires dont les surfaces en régime
pluvial contiennent les arbres sont à peine autorisés de tailler, avec une
machette, une hache ou une scie. Même là encore, la coupe ne peut se faire
que dans la période s’étendant de mars à juin.
Dans les zones irriguées, la coupe est autorisée juste à l’entrée des
propriétés avec le but de nettoyer les terrains pour les cultures, mais tout
doit être fait sous la surveillance des gardiens forestiers, surtout dans les
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parcelles de l’état, où les personnes n’ont l’autorisation que pour couper les
branches et quelques bois pour les besoins domestiques, du moment qu’elles
ne violent point les règlements établis par le Ministère de l’environnement.
Le respect pour un écosystème national fragile constitue par ce biais l’une
des majeures batailles du pays où une faiblesse dans l’exploitation des
potentialités de l’énergie du bois et le niveau de pauvreté des principaux
utilisateurs de cette ressource sont et seront toujours les ennemies
importants dans la massification que l’on se veut du gaz et a 100% dans
toutes les îles et municipalités.
A cela s’ajoute les prix du gaz toujours élevés dans le marche international,
l’inefficacité de la mise en œuvre de la loi qui régie les activités forestières
et le fait que les défenseurs du contrôle de l’exploitation et du commerce
du bois soient un peu plus de 600 gardiens forestiers et une dizaine de
policiers en exercice et dans l’ensemble de l’archipel.
Dans l’effort d’engager la société dans la conservation de l’environnement,
l’investissement dans la gestion participative et décentralisée, suite aux
expériences de succès dans diverses îles, où les familles ont embrassé le
développement des activités agro- forestières, grâce aux bénéfices dans
les ouvrages de conservation des sols et de l’eau obtenus et aussi
l’exploitation du bois pour la production de charbon.
Malheureusement, l’engagement des associations communautaires est
entrain de s’affaiblir au file des années, cela est dû à la faible préparation
des associations et l’intérêt de gérer les ressources forestières, malgré le
fonctionnement déficient de celles-ci à la fin des projets.
Le bois n’est guère une source de gains
Ribeirão Chiqueiro, un village du la municipalité de São Domingos, est l’un
des peu endroits dans tout le Cap-Vert où l’on trouve encore des fagots de
bois au bord de la route pour qui veut en acheter. Par contre, cela est illégal
et à plusieurs reprise on assiste a la confiscation des produits par la police
locale.
Tantôt, les femmes qui se dédient à la coupe du bois sont poursuivies par les
gardiens dans la forêt afin d’empêcher que ces dernières n’approchent les
acacia cette activité où elles ne coupent pas seulement les branches comme
elles déclarent, ce que la lois interdit.
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En s’adaptant toujours a ce que l’on peu trouver dans les périmètres où l’on
en pratique encore la coupe, Angelina Freire, qui habite la zone, est une
femme qui en est parvenu a une récompense provenant du bois.
Depuis quatre jusqu’alors, elle vit de la coupe et vente de bois et de fagots
qu’elle ramasse un peu dans toute la municipalité et cela parce qu’elle est
sans emploi.
Elle n’a point l’appui du père de ses sept fils qui vit loin et qui a constitué
une autre famille à Praia ; elle ne reçoit que de l’aide provenant du fils aîné
qui a aussi déjà sa propre maison et cette aide ne suffit pas pour nourrir
tous les enfants qu’elle a. Les six fils qui sont à l’école de Sao Domingos ne
peuvent l’aider que dans la coupe du bois les week-ends.
Elle est aussi de l’avis que le bois de chauffe est toujours peu et que la
taille dans les terrains de l’Etat ne peut pas être fait toute l’année. D’après
elle, les trois mois par an autorisés ne sont pas suffisants pour le gagnepain de tous les jours. Elle argumente en disant que le reste de l’année elle
fait la coupe sans autorisation dans les forêts/périmètres publics dans
toutes les localités proches. Elle vend le bois pour gagner 100 Escudos par
fagot à ceux qui vont vers l’intérieur de l’île par la voie du littoral.
Angelina est consciente que le pays dispose de peu de ressources
environnementales et que la coupe du bois ne devrait pas se faire toujours,
tout le temps, car cela affecte beaucoup les peu d’arbres existants. Nous
devons vivre de quelconque manière affirme-t-elle pour rappeler qu’il n’en
reste point d’alternative, car elle a une famille à soutenir.
Angelina croit aussi qu’elle fait quelque pour aider « je ne fais la coupe
qu’avec la machette et quelques fois avec la hache, mais je n’ai jamais utilisé
la scie. Je ne retire qu’une branche par ci et l’autre par là. Je ne fais jamais
la taille et non plus, je n’en coupe qu’un bout de bois par arbre ».
Je ne pratique cette activité que pour me débrouiller et avoir quelques
sous, confesse t-elle, en affirmant que ce qu’elle reçoit de la vente du bois
ne suffit que pour le riz, l’huile et un peu de mais, raison pour laquelle, elle
pense déjà à une autre manière de gagner sa vie. Elle croit être devenue
plus pauvre depuis qu’elle a commencé à travailler avec le bois, du fait que
plus personne ne vient en acheter : les réchauds sont aujourd’hui à gaz et
électriques, c’est pour cela nous n’avons plus de client sûrs, garantit-elle.
Angelina souhaite avoir accès à un crédit pour pouvoir développer une
activité dans le domaine de l’élevage « si ma vie allait mieux dit-elle, moi
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aussi, j’aurais plus de ressources pour mes besoins et de ceux de ma famille.
Je laisserai sans doute d’utiliser le bois pour cuire avec le gaz, vu que la
depuis quelques année la fumée lui fait mal : des vertiges et des problèmes
de vues, mes enfants aussi, car ils sont souvent enrhumés.
Il se peu que la vie d’Angelina change dans l’avenir. Dans ces mois de pluie,
juin à octobre, elle ne va pas dans la forêt, parce qu’elle se dédie à
l’Agriculture exclusivement. Elle s’occupe des semailles dans ses terrains et
prend le reste des jours pour aider d’autres agriculteurs dans le
désherbage espérant toujours que cette année il va pleuvoir.
S’il en était ainsi, je ne reviendrais plus au bois, sinon ma famille et moi
aurions la nourriture de pauvres ; je pourrai vendre quelques produits pour
acheter autres choses je pourrai acheter un animal pour élever, si Dieu le
veut, complète t-elle.
La consommation du gaz augmente au jour le jour
A Pedra Badejo, une petite ville de la municipalité de Santa Cruz, situe
également à l’intérieur de l’île de Santiago, nous sommes parti voir Irene
Miranda Tavares, un agent de revente de gaz butane et propriétaire d’une
boutique où elle travaille avec l’aide de sa fille, car le mari est diabétique et
le reste des enfants étudie.
Elle vent le gaz il y a cinq ans et la livraison se fait sur les lieux à la charge
de l’entreprise distributrice qui la ravitaille trois fois par semaine. Son gain
consiste dans les commissions qu’elle reçoit de la vente des bouteilles de
trois, six et douze Kilogrammes.
Il suffit de dire qu’en grande partie je reçois 30 Escudos par bouteille
vendue, dit Irene, pour soutenir qu’il ne s’agit pas d’une activité rentable
comme telle; mais au moins, j’aide à ce qu’il y ait toujours
l’approvisionnement du gaz dans la petite ville et que les gens ayant de
l’argent puissent en acheter.
Cette vendeuse de gaz butane dit cela à cause des hausses vérifiées il y a
quelques mois, après les deux hausses antérieures et qui ont eu lieu ces
deux dernières années.
Elle éclaire disant également qu’à Pedra Badejo, la consommation continue à
augmenter ce qui veut dire que d’avantage nous sommes entrain de nous
éloigner du bois et tout cela parce qu’avec le gaz tout se fait rapidement et
il nous reste beaucoup de temps pour faire autres choses. Ce qui est très
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important, car aujourd’hui plus personne ne reste debout: les hommes, les
femmes voir les enfants aussi travaillent pour soutenir le foyer et c’est
difficile que quand la nuit tombe, en revenant à la maison se mettre à
monter le réchaud sur le sol, allumer le feu et attendre que la nourriture
s’apprête.
D’après Irene, il y a des pauvres qui ne peuvent pas acheter une bouteille de
gaz, mais elle croit que les gens surtout les femmes devraient faire un
effort pour acheter le gaz. Même le bois n’est pas moins cher, il est parfois
difficile d’en avoir tandis que le gaz allège la vie de celui qui en utilise : on
prépare plus vite et avec propreté et sans fumée, ce qui est agréable,
surtout pour les filles qui investissent dans leur apparence et beauté avec
beaucoup d’effort.
Sur que les familles sont déjà convaincues des avantages qu’offre le gaz, je
crois que les gens qui utilisent le gaz sont de moins en moins dans Pedra
Badejo. Aujourd’hui les maisons sont bien construites et nous n’allons pas
mettre la fumée du bois à l’intérieur pour en salir et noircir les cuisines
déjà bien faites.
Pour ces raisons et bien d’autres, Irene fait la publicité d gaz qu’elle vend.
Pas d’une manière traditionnelle mais les affiches et les annonces collés sur
les mures dans les rues, en dehors de la boutique et fait en métal où se
trouve le cadenas comme ça se fait dans le reste du pays.
Cette pratique n’annule point la publicité qu’elle fait dans le comptoir de sa
boutique, premièrement auprès des femmes qui se plaignent des difficultés
de gagner quelque chose pour leur foyer. Irene en a pu avoir de client au fil
du temps. Elle vend ses stocks rapidement, les clients ne cessent
d’augmenter et nombreux viennent des zones lointaines de sa municipalité
seul pour acheter du gaz dans sa boutique.
Lors des fêtes locales, il est toujours difficile, parce que la marchandise a
une demande importante. Très souvent, j’en ai eu honte de mes clients
habituels qui avaient du mal à croire que le stock soit vidé aussi vite.
C’est la raison pour laquelle je ne me lasse point de dire que le prix pourrait
baisser un peu s’il était possible bien sur, pour que plus de gens puissent
avoir accès a cette énergie domestique qui aiderait toutes les familles à
mieux vivre avec un bénéfice pour les plus âgés et les enfants qui en
demande plus d’attention. Avec du gaz ils pourront prendre de bain avec de
l’eau chaude et avoir un repas chaud le long de la journée.
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La seconde préoccupation d’Irene est que les gens fassent un effort
d’économiser davantage pour pouvoir acheter le gaz dont ils ont besoin, en
aidant tout le monde à avoir plus de confort et de santé. D’ailleurs, c’est ce
qu’elle a fait depuis les années qu’elle utilisait aussi le bois pour
confectionner ses repas, car elle devrait d’abord le chercher, ce qui n’était
toujours pas facile car cela lui prenait beaucoup de temps.
Mais cela a eu lieu il y a bien longtemps de cela, parce qu’Irene a put vaincre
dans la vie, en étant aujourd’hui entrain de jouir de tout le confort dans une
maison à étage construite par elle-même où elle a réservé un espace pour
utiliser le bois et le charbon, uniquement lors des occasions très spéciales.
La vie est devenue plus facile
A Praia, l’utilisation du gaz est tendanciellement en hausse ?, malgré
l’existence de quelques zones arborisées où l’on continu de trouver le bois.
Nous sommes entrain de parler de la zone de Taiti, le futur poumon vert de
la ville, une propriété privée en dessous de la Capitale, où l’on aperçoit, à
plusieurs reprises des femmes et des enfants ramasser des morceaux de
bois à longueur de journée.
Il s’agit d’une zone commerciale par excellence et où se situe le plus grand
marché du pays, étant pour cela peu habitée ; mais cela n’a point empêché
Madame Leonela Fonseca Teixeira de Sousa, l’une des héritières d’être un
agent de revente du gaz butane. Un produit qu’elle fait la promotion auprès
des vendeuses qui sont ses grands clients et qui normalement ne rentrent
chez elles que tardivement.
Agée de 80 ans, Madame Nela, telle qu’elle est connue de tous, est aussi
l’une de celles qui ont utilisé le bois et le charbon anterieurement et
continue à offrir le bois dans sa propriété à des femmes ayant beaucoup
d’enfants qui lui frappent à la porte demandant de l’aide parce qu’elles ne
peuvent pas acheter le gaz.
Veuve et mère de cinq enfants, desquels trois sont émigrants, Dona Nela
est depuis 30 ans une défenseuse fidèle du gaz. De son point de vue, sa vie
est devenue plus aisée, principalement parce qu’étant vieille et aussi parce
qu’elle n’a jamais laissé à sa bonne lui faire à manger. Le gaz est plus propre
et est mieux pour la santé notamment pour les voies respiratoires qui
négativement affectées par la fumée du bois brûlé.
D’autre part elle se souvient que par rapport au passé le temps qu’elle perd
dans la cuisine est inférieur, ce qui l’a permis d’être disponible pour autres
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tâches domestiques comme coudre, broder, voir la TV, lire, ce qu’elle
apprécie beaucoup voir même commander un travail hors de la maison.
Cependant elle reconnaît que des milliers de femmes n’ont pas la même
chance qu’elle et qu’il en a nombreuses qui ne peuvent avoir une cuisine hors
de la maison comme auparavant, ce qui aide à disperser la fumée pour
qu’elle ne rentre pas dans la maison en plus de ne pas avoir à supporter la
hausse des prix du gaz.
Toutes fois, Dona Nela est optimiste et pense que chaque famille devrait
faire un effort pour acheter le gaz au lieu d’utiliser le bois parce que cela
aide énormément la femme qui doit déjà être une esclave de la cuisine où
elle passe la plupart de la journée. Premièrement, faire le petit déjeuner
pour toute la famille, presque toujours de nombreux membres, ensuite le
déjeuner et plus tard le dîner qui prenait beaucoup de temps, parce que
tous s’alimentaient de la cachupa qui prend plus de temps au bois pour cuire
convenablement.
C’est seulement ainsi que nous pourrons parler d’un confort pour les familles
de Praia et du Cap-Vert, défend Dona Nela, convaincue que les enfants
seront certainement les premiers bénéficiaires qui vont éviter l’inhalation
de la fumée. Ainsi donc, nous croyons que le gouvernement devait baisser le
prix des bouteilles pour que tous puissent acheter le gaz conclut-elle.
Le prix doit baisser
Dans la banlieue trouver le bois pour l’utilisation domestique devient
difficile du fait que le ramassage est de plus en plus contrôlée par les
gardiens.
Adelaida Borges Furtado est une femme de 46 ans, elle vit dans la Zone
quatre de Pensamento, un quartier périphérique de la ville de Praia il y a
presque deux décennies provenant d’Assomada, Municipalité de S. Catarina
où la consommation du bois est la plus importante du pays.
Elle est venue pour chercher une vie meilleure et où elle a rencontré son
compagnon avec qui elle vit et qui est le père de 6 de ses 7 fils, gardant
avec elle aussi une personne sans abris, dont la mère est décédée.
Celle-ci et son mari travaillent quand il est possible comme des apprentis
dans la construction civile et c’est pour cela que c’est Adelaida qui supporte
les charges de son foyer. Depuis 17 ans, elle est employée domestique d’une
entrepreneur dans le secteur du commerce des vêtements et celle-ci lui
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traite comme un membre de sa famille car elle l’aide à éduquer les enfants
en faisant plusieurs devoirs, depuis les denrées alimentaires jusqu’au
matériel didactique pour les enfants qui ont tous l’age d’aller a l’école.
Les cinq mil Escudos mensuels qu’elle reçoit ne suffisent pas pour tous les
besoins de la famille, ce qui l’entraîne a faire d’autres types de travaux :
vendre de faire la lessive chez les gens, économisant tout ce qu’elle peut et
en préparant avec le bois qu’elle retire du périmètre forestier près de chez
elle, durant l’année.
Ce n’est pas qu’elle ne préfère pas le gaz, justifie Adelaida. Elle ne l’achète
que de temps en temps, car la plus petite bouteille (pesant 3 kg) devient
plus chère et elle dure a peine quelques jours pour une famille nombreuse.
L’achat, confesse t-elle, dure plus de trois mois, car elle ne suffit que pour
préparer le petit déjeuner car le temps n’est pas toujours suffisant,
surtout dans les jours qu’elle doit accompagner son employeur pour aller
vendre des habits à l’intérieur de l’île.
Durant la période hivernale, Adelaida n’a rien à faire. Le bois devient rare
et n’apparaît que de temps en temps et elle est obligée d’utiliser le gaz.
Dans le cas contraire, elle prépare tout de repas avec le fagot de prosopis
juliflora qu’elle rassemble pendant la saison sèche. Ça ne cause pas la fumée,
ce qui n’est déjà bon parce que souvent ce sont les enfants qui font la
cuisine et ainsi le toute reste plus simple.
Elle admet, toutefois que la paillote en tonneau, une espèce de cuisine
construite auprès de la maison, ne possède pas les meilleures conditions
d’hygiène et d’aération, du fait de sa pauvreté: elle n’est pas dans la maison
et la fumée, qui Sali beaucoup, n’envahi pas tout ce que nous avons dans la
salle de visite et dans les chambres comme ça se passait avant de faire cet
espace.
Elle a la foi qu’un jour sa vie ira mieux pour qu’elle puisse définitivement
laisser d’utiliser le bois et passe à préparer seulement avec le gaz, ce qu’elle
peut faire à l’intérieur de la maison, raison pour laquelle il est plus aisé et
propre en plus de l’économie du temps que cela entraîne.
Elle est d’ailleurs au courant qu’il est interdit de prendre le bois sans
autorisation et n’importe comment. « Je ne fais jamais la taille ou la coupe
des branches ou des arbres et il y a des gardiens dans les zones de récolte
qui me connaissent et qui savent que je n’y vais jamais avec la machette. Je
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ne ramasse que ce qui se trouve au sol, depuis que le personnel de la forêt
fait la taille avec des tracteurs.
Cette situation peut durer, dit cette femme consciente que pour les
pauvres, le prix du gaz freine son utilisation. « Il n y a pas de travail, les
enfants ont besoins de beaucoup de choses aujourd’hui parce qu’ils sont a
l’école et il est difficile pour une famille avec 7 enfants, huit ou dix
personnes pouvoir acheter tout ce dont elle a besoin.
L’une des solutions est d’après elle, que l’état baisse les prix du gaz.”Si je
pouvais acheter le gaz au même prix qu’auparavant, il est clair que je
laisserai d’utiliser le bois. Cas contraire, je vais continuer a préparer avec le
bois, mais je prendrais toujours le soin d’utiliser les bois secs qui font moins
de fumée, garantit-elle.
L’autre possibilité, serait de revenir aux réchauds améliore qui étaient plus
commodes et permettaient aux femmes et aux filles de cuisiner avec plus
de confort.”Vaut mieux continuer avec trois pierres du réchaud
traditionnel, qui donnait même des maux de dos de rester longtemps courbé
pour attiser le feu, ajoute-t-elle.
Pour un futur meilleur
Avant, au Cap-Vert, il était commun d’avoir des gens qui vivaient du
ramassage de bois pour la vente, mais aujourd’hui il devient difficile a une
famille de vivre des recettes de cette activité.
Les sécheresses prolongées dans l’archipel ont provoqué la rareté des
ressources en biomasse. Les ressources en bois provenant exclusivement
périmètres boisés après l’indépendance, pour combattre la dégradation des
sols et faciliter la rétention des eaux de pluies.
Le nombre de famille utilisant le bois est en baisse. Le gaz a révolutionné la
vie de la femme, en augmentant le temps disponible mis à profit pour
d’autres activités et avec moins de risque pour sa santé, contrairement à
l’affectation néfaste des voies respiratoires principalement des femmes et
des enfants due a la fumée.
En revanche, c’est le consommateur qui souffre l’effet des difficultés
internes du aux problèmes de distribution, quand il doit attendre l’arrivée
du bateau pendant des jours pour pouvoir acheter le gaz dans les zones les
plus reculées des îles où la capacité de stockage est clairement insuffisante
pour couvrir la demande du produit.
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La stratégie Nationale pour les énergies domestiques au Cap-Vert élaborée
en mars 2005, annonce que toutes les actions en matière de politique
énergétique doivent contribuer pour combattre la pauvreté dans laquelle
vivent plus de 120 mil capverdiens, la plupart desquelles sont des femmes
qui méritent des conditions de vie meilleures pour pouvoir donner à leur
enfants d’autres alternatives pour qu’ils ne soient pas obligés de continuer à
utiliser inadéquatement la forme incorrect, les peu de ressources
environnementales d’un pays sec et dévasté par la sécheresse et la
désertification durant des décennies.
Les pouvoirs publics doivent centraliser leur attention dans la création de
conditions pour que les femmes surtout les plus pauvres (lesquelles
assument traditionnellement le foyer étant dans la plupart des cas chefs de
famille) puissent avoir accès aux ressources économiques pour pouvoir
satisfaire leur besoins comme par exemple, acheter le gaz au lieu de faire
recours au bois.
La gestion de l’environnement doit pour cela apparaître comme une priorité
dans l’agenda politique nationale de manière intègre pour l’amélioration de la
qualité de vie des populations locales, il est urgent de mettre en œuvre des
models de développement équitables et plus participatifs.
Cela signifie que tous: hommes, femmes et enfants doivent être appelés à
participer dans le processus d’évaluation et de reconnaissance que la
situation des produits du bois est précaire et qu’il va falloir définir des
priorités et prendre des décisions sur un futur meilleur pour le Cap-Vert qui
implique la responsabilité de contribuer à la gestion et partage efficiente
et effective des ressources environnementales d’une façon juste et
durable.
La mobilisation de la société en vu du changement de comportement est un
autre défi pour empêcher la surexploitation des ressources existantes et
d’éviter l’engagement des objectifs annonces pour la forêt en même temps
qu’on investi dans les activités éducatives et de sensibilisation pour le
retour aux réchauds améliorés aux îles du Cap-vert.
Ces préoccupations apparaissent dans leur majorité dans la lettre de
[politique de Développement des énergies Domestiques sal Cap-Vert,
élaborée en juillet 2005, qui envisage comme objectif central la politique
énergétique nationale garantir la satisfaction des besoins de la population
et de l’économie du pays, rendant l’énergie disponible non pas seulement en
quantité suffisante mais aussi à des coûts accessibles.
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Le confort pour les Capverdiens dans toutes les îles est le but de cette
politique qui se propose comme priorité la sécurité dans l’approvisionnement
à travers une diversification des sources énergétique, par le biais de la
valorisation des ressources renouvelables autochtone et à la création et
maintenance des réserves stratégiques.
Autrement dit, la préservation de l’environnement ne sera possible que par
la réduction/mitigation des impacts négatifs pour la santé et pour
l’environnement associe à l’offre et a la consommation de l’énergie, sans
oublier le besoin d’un Etat mettant en œuvre un nouveau système de prix
pour le gaz ou de subventionner les produits les plus utilisés.
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