enquête publique - Ville de Marseille
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ENQUÊTE PUBLIQUE (du 23 juillet au 31 août 2012) Aménagement de l’ensemble des espaces publics du quartier d’ARENC dans le cadre de la ZAC Cité de la Méditerranée de MARSEILLE (2ème) _____________ Maître d’ouvrage Établissement Public Euroméditerranée Les Docks – 10 Place de la Joliette 13567 MARSEILLE Cedex 02 _________ CONCLUSIONS et AVIS du COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (titulaire) Jean-Claude COSTA (suppléant) Le 29 septembre 2012 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 S O M M A I R E I – OBJET de l’ENQUÊTE .......................................................................................................... 1 II – CONSIDÉR ATIONS GÉNÉR ALES III – Le DOSSIER ................................................. .................................................................................................................................. 1 1 III – La PUBLICITÉ ............................................................................................................................... 2 IV – Les OBJECTIFS du PROJET .............................................................................................. 2 V – Le CONTEXTE LÉGISLATIF ET RÈGLEMENTAIRE ............................................. 3 VI – L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE ................................................................... 3 VII – QUELQUES POINTS ÉMERGENTS ............................................................................ 3 VII.1 – Programme d’ensemble ......................................................................................................... 4 VII.2 – Les inondations ......................................................................................................................... 4 VII.3 – Le bruit et la poussière .............................................................................................. 4 VIII – LA CIRCULATION ............................................................................................................... 5 IX – LE STATIONNEMENT ......................................................................................................... 6 X – Le TRANSPORT EN COMMUN .................................................................................... 7 XI – Le TRAITEMENT PAYSAGER ..................................................................................... 7 XII – LES OBSERVATIONS DU PUBLIQUE ......................................................................... 7 XIII – CONCLUSIONS et AVIS ...................................................................................................... 8 Tableau comparatif situation future des voies ........................................................................ in fine Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 I – OBJET de l’ENQUÊTE ar décision de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Marseille, en date du 26 juin 2012, j’ai été désigné en vue de procéder à l’enquête publique ayant pour objet le « projet d’aménagement de l’ensemble des espaces publics du quartier d’ARENC » dans le cadre de la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) de la cité de la Méditerranée (CIMED). P J’ai ensuite été nommé par arrêté de Monsieur le Préfet des Bouches du Rhône, Préfet de la Région Provence, Alpes, Côte d’Azur, en date du 2 juillet 2012, pour conduire cette enquête sur le territoire de la commune de Marseille, du 23 juillet au 31 août 2012. Parallèlement et conformément à la nouvelle réglementation, entrée en vigueur au 1er juin 2012, Monsieur Jean-Claude COSTA a également été désigné et nommé Commissaire Enquêteur suppléant, dans le cadre de cette enquête dont il s’est tenu informé en permanence, à toutes fins utiles. II – CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Le présent document, complémentaire d’un premier rapport sur le déroulement de l’enquête et l’analyse des différents éléments figurant au dossier, me permettent d’établir, in fine, des conclusions et un avis motivés sur le projet d’aménagement des espaces publics de ce quartier. Cette enquête publique est déroulée de manière satisfaisante, dans les conditions prévues par les textes en vigueur et selon les instructions reçues de Monsieur le Préfet des Bouches du Rhône. Il semble évident que ce programme de travaux d’infrastructure, échelonné sur un période assez longue (voire des années), soit devenu indispensable pour répondre aux attentes évidentes d’un secteur en devenir, milieu urbain très actif jusque là mais quelque peu négligé. III – Le DOSSIER Toutes les pièces originales du dossier ont été mises à la disposition du public durant 40 jours calendaires. Quelques ajustements ont été apportés pour une bonne information du public et pour le bon déroulement de cette enquête. J’ai apprécié l’excellente collaboration du maitre d’ouvrage, dont l’efficacité a été à la mesure de mes attentes. Les dix pièces listées et cotées par mes soins (voir le premier rapport), ont fait l’objet d’une bienveillante et efficace attention de la part du personnel municipal (Accueil de la Direction du Développement Urbain - 40 rue Fauchier à Marseille), qui en avait la charge. Les documents du dossier d’enquête, sans avoir une forme rigoureuse, contenaient tous les renseignements nécessaires exigées par la réglementation, afin d’assurer une bonne perception des informations attendues par le public sur ce projet d’aménagement des espaces publics. Ce dernier projet qui concerne exclusivement le quartier d’ARENC, n’a pas fait l’objet d’une concertation mais a bénéficié accessoirement, en tant qu’entité, de celle organisée pour la Cité de la Méditerranée qui s’est déroulée en avril/juin 2005 et qui a été largement médiatisée. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 1 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 IV - La PUBLICITÉ L’avis d’enquête a fait l’objet d’une publication dans deux journaux régionaux (La Provence et La Marseillaise), diffusés dans le département des Bouches du Rhône, quinze jours au moins avant le début de l’enquête et rappelé dans les huit premiers jours de celle-ci. Répondant aux nouvelles dispositions réglementaires, l’avis d’enquête a également été publié sur le site internet de la Préfecture des Bouches du Rhône et celui de la Mairie de Marseille. Par ailleurs et en application de nouvelles directives (Arrêté du 24 avril 2012), cet avis d’enquête, au format A2, écrit en noir sur fond jaune, a été affichée en différents points (15) du quartier d’ARENC concernés par ce projet. J’ai moi-même constaté ces affiches « type sauvages », qui enveloppaient des lampadaires, des poteaux et autres supports (sauf une, sur surface plane), mais qui perdaient ainsi de leur efficience en raison de ce procédés. V - Les OBJECTIFS du PROJET La vision globale des grandes lignes du projet d'aménagement des espaces publics et les enjeux environnementaux, définissent les mesures précises qui privilégient le quartier d’ARENC pour sa valorisation dans le contexte de la ZAC de la Cité de la Méditerranée qui est en pleine mutation. Les travaux répondent a une nécessité structurelle des aménagements des espaces publics du quartier d’ARENC, avec pour objectifs, comme précisé dans le dossier, d’accentuer le rayonnement de la métropole marseillaise et améliorer la vie dans l’ensemble de la ZAC CIMED, et plus particulièrement le parc habité de ce quartier. Les programmes ambitieux sur l’ensemble de la ZAC, sur un périmètre de 480 ha, dont les objectifs sont : d’accueillir 10.000 habitants supplémentaires ; de créer entre 15.000 et 20.000 emplois ; de créer 1,2 millions de m² de planchers neufs ; 600.000 m² de bureaux - 400.000 m² de logements - 200.000 m² de commerces/équipements publics, de réhabiliter 6000 logements ; de créer et aménager 20 hectares d’espaces publics ; de restructurer les infrastructures de transit ; de renforcer le développement économique et de diversifier les secteurs d’activité. Cependant, rappelons que le secteur d’étude est circonscrit dans un périmètre qui recouvre une superficie de près de 23 ha au total, sur 1 km de long et près de 250 m de large en moyenne. Il est délimité par les voies suivantes : le boulevard de Paris, àl’Ouest ; l’avenue Salengro, à l’Est ; la rue d’Anthoine, au Nord ; le boulevard Camille Pelletan, au Sud/Est rue Clary, au Sud/Ouest. La surface à aménager est d’environ 10,05 ha, sur 4 voies Nord-Sud et 7 voies Est-Ouest. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 2 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 VI - CONTEXTE LÉGISLATIF ET RÈGLEMENTAIRE Je rappelle que l’on se trouve à la démarcation de la réforme de nouvelles règles concernant les dispositions du Code de l’environnement. En effet, l’étude d’impact et l’enquête publique ont été substantiellement modifiées par la loi du 12 juillet 2010, dite Grenelle 2, et ses deux décrets d’application du 29 décembre 2011 avec prise d’effet au 1er juin 2012. Cet aspect législatif est développé dans mon premier rapport sur le déroulement de l’enquête. Le dossier final, soumis à enquête publique, a été déposé le 4 juin 2012 auprès de l’autorité compétente (Préfecture des Bouches du Rhône). Élaboré en novembre 2011, l’étude d’impact a été transmise le 20 décembre 2011 à l’Autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CDEGDD Réceptionné le 12 janvier 2012), pour examen et avis délibéré de cette formation. VII - L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE L’Autorité environnementale (Ae) est donc intervenue sur ce dossier, pour avis délibéré au titre de ses prérogatives définies par le décret du 29 décembre 2011 (n°2011–2019), portant réforme des études d'impact des projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements. Cet avis ne porte pas sur l’opportunité du projet mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. C’est d’ailleurs après avoir pris connaissance : - de l’avis du préfet des Bouches-du-Rhône au titre de ses attributions en matière d’environnement ; - de l’avis en date du 15 février 2012 du service territorial de l’architecture et du patrimoine des Bouches-du-Rhône ; - de la position de la Direction Régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Provence – Alpes – Côte d’Azur et le ministère de la santé ; que l’Autorité environnementale (Ae), après avoir entendu le rapporteur le 11 avril 2012, a donné collégialement un avis délibéré, et transmis immédiatement le dossier au maitre d’ouvrage pour amendement. Ces recommandations ont d’ailleurs fait l’objet d’un examen détaillé dans mon premier rapport lesquelles ont bien été prises en compte par le maître d’ouvrage et suivies d’effets par des corrections et des compléments d’information apportés au dossier. VIII - QUELQUES POINTS ÉMERGENTS Les faiblesses substantielles relevées par l’Ae, à savoir la description des impacts du programme d’ensemble, les inondations et le bruit ont été repris dans le dossier par le maitre d’ouvrage et complétés dans l’étude d’impact et que je souligne ci-après. A noter que, compte tenu de l’importance des travaux prévus, l'étude d'impact comprend une appréciation globale de l'ensemble du programme dont le projet concourt à sa réalisation échelonnée dans le temps, réduisant ainsi les effets temporaires des impacts sur l’environnement et plus particulièrement dans une zone partiellement habitée. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 3 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 VIII.1 - Programme d’ensemble Il est vrai qu’au sein de l’Opération d’Intérêt National Euroméditerranée et de la ZAC CIMED, le projet d’aménagement des espaces publics du quartier d’Arenc (Parc habité), se situe en interface avec différents projets, prévus au programme sous différentes maitrise d’ouvrage (dans ou hors ZAC CIMED) Le parc habité d’Arenc, programmé dans le cadre de la ZAC CIMED, comprend l’aménagement des espaces publics et voiries qui fait essentiellement l’objet du présent dossier, mais reste en relation assez directe avec l’aménagement des ilots bâtis. Il s’étend entre la Rue d'Antoine, le boulevard de Paris, l'avenue Roger Salengro et l'avenue Camille Pelletan où les programmes immobiliers du Parc habité d’ARENC, devrait favoriser l’émergence de quelques 1.500 logements neufs : Logements en accession à la propriété, logements sociaux, résidence étudiante, établissement pour personnes âgées (EHPAD). Enfin, un pôle hospitalier de 500 lits (Fondation Ambroise Paré) actuellement en voie d’achèvement est intégré dans le périmètre du parc habité. VIII.2 - Les inondations Le fonctionnement global actuel du secteur sera conservé, avec collecte des eaux de ruissellement dans un réseau, et surverse en mer au niveau des darses du GPMM en cas de forte pluie. Les superficies imperméabilisées étant globalement conservées, les volumes et débits résultants resteront sensiblement identiques. Cependant, la création de bassins de rétention, de 3.000 m3 pour l’un (angle rue de Ruffi - Bd. Mirabeau) et de 15.400 m3 pour l’autre (ancien tunnel ferroviaire de Lajout - sous la rue Guinot) va apporter une amélioration substantielle des risque d’inondation. De plus, la zone critique que représente la rue d’Anthoine sera améliorée avec l’aménagement du ruisseau des Aygalades qui longe cette voie, par un recalibrage et le cadre ouvert sur toute sa longueur. Une intéressante étude hydraulique démontre qu’il n’était pas possible de résoudre la totalité des problèmes d’inondation du secteur avec la mise en œuvre de bassins dans des conditions techniques et économiques raisonnables. Il ressort toutefois que le projet d’aménagement des voiries du quartier d’ARENC, ne va pas engendrer d’augmentation des débits d’eau pluviale par rapport à la situation actuelle. Les risques potentiels d’inondation ne peuvent en aucun cas être aggravés mais circonscrits dans les limites maximales des crues centennales. VIII.3 - Le bruit et la poussière (Les travaux) Le bruit et la poussière sont des nuisances essentiellement liés à la phase des travaux d’aménagement et de terrassements sur le site. Ils sont cependant temporaires et limités dans l’espace. Des mesures de réductions seront mises en place selon des dispositions réglementaires mais également par un programme de travail adapté notamment pour les travaux aux abords d’établissements sensibles (École, hôpital, crèche) qui feront l’objet d’une surveillance accrue. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 4 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 Cependant, certaines phases des travaux pourront atteindre des seuils importants dans les secteurs des rues Clary – Peyssonnel – Ruffi et l’avenue Salengro. Les entreprises de travaux devront être particulièrement sensibilisées sur ces nuisances. Ces pollutions et les nuisances engendrées pendant les travaux (le bruit, l'air, les eaux de ruissèlement, la circulation des poids lourds etc...),pour inévitables qu’elles soient, notamment vis-àvis de la population exposée, peuvent faire l’objet d’attention particulière du maitre d’œuvre sous la forme par exemple « d’un cahier des prescriptions spéciales relatives à l’environnement » qui pourrait être annexé au dossier de consultation des entreprises. Ce cahier pourrait, au-delà des prescriptions réglementaires, préciser et détailler les mesures techniques à prendre pendant la période du chantier pour supprimer ou réduire ses effets temporaires ou permanents. IX - LA CIRCULATION Le dossier précise que la requalification de voies existantes n’est pas de nature à engendrer intrinsèquement des trafics supplémentaires. Cependant, les programmes connexes sont de nature à augmenter fortement le nombre d’emploi et de résidents, et donc d’augmenter le nombre de déplacement sur le secteur. Il est également vrai qu’une circulation en augmentation mais raisonnée dans un trame circulatoire pertinente sur l’ensemble de la ZAC et des alentours, permet d’assurer un trafic plus fluide.. Les modifications des rues, leurs sens et leur aménagement, notamment rue d’Anthoine, accompagnées d’une diminution des vitesses de 50 à 30 km/h au cœur même du parc habité (dans les rues de Ruffi – Peyssonnel – Urbain V – Chanterac – Mires et Clary), sera de nature à dissuader les automobilistes en transit, d’emprunter ces voies de desserte interne. Les rues Urbain V et d’Anthoine verront logiquement leur capacité d’écoulement du trafic diminuée. Il s’agit d’assurer un usage coordonné de tous les modes de déplacements, notamment par une affectation appropriée de la voirie. Le tableau synoptique joint, in fine du présent document, expose ces aspects pour une meilleure appréhension de ces objectifs. Il est évident, que les aménagements de traversées piétonnes devront être particulièrement soignés, afin de garantir la sécurité en assurant la bonne visibilité des automobilistes. C’est le cas en particulier des traversées piétonnes au niveau du futur pôle d’échange Arenc, et à proximité des arrêts de bus qui feront l’objet d’un traitement particulier pour en assurer la sécurité. Quant aux aménagements cyclables, toutes les voies en zone 30 km/h sont parfaitement utilisables dans les deux sens, sauf la partie Nord de la rue de Ruffi. Lorsque cela est rendu possible par la configuration topographique, des pistes cyclables sont alors aménagées sur les trottoirs, comme la rue d’Anthoine, le boulevard Mirabeau et une portion du boulevard de Paris. La bande de roulement devra être de qualité et le marquage au sol très lisible. En définitif, L’offre cyclable sera donc très supérieure à la situation actuelle, où elle est quasi inexistante. Les conditions de circulation seront sécurisées en permettant la séparation nette des flux routier/cycle/Arrêt bus/piétons par des aménagements physiques, plantations ou marquage au sol. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 5 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 Sur le boulevard de Paris les travaux du prolongement du tramway réduise la chaussée à trois voies, entre les rues d’Anthoine et Chanterac. C’est avec juste raison que le projet propose de conserver ces trois voies de circulation jusqu’à la rue Clary, d’aménager sur l’espace gagné une bande continue de stationnement et une piste cyclable en sens inverse de la circulation. Cette piste, simple ou double, présente l’avantage de ne pas être dans la circulation (voie montante en zone 50km/h) ni sur la voie des bus. Elle est également séparée de l’allée piétonne par l’alignement d’arbres existants. Ce qui répond parfaitement à l’utilisation rationnelle de ces espaces. Enfin, et pour qu’il y ait une véritable attractivité et donc la « compétitivité » avec les voitures, les espaces réservés (voies piétonnes, pistes cyclables et voies de bus séparées) seront clairement délimitées afin de permettre leur usage en toute sécurité surtout dans des circonstances de circulation sur la chaussée et sur les trottoirs. X - LE STATIONNEMENT Le stationnement des véhicules automobiles est reconnu comme un levier indispensable de politique urbaine en matière de transport. C’est en effet le fait d’avoir, ou non, une place réservée qui détermine le choix modal de l’usager qui envahie souvent l’espace public. Le principe du stationnement dans le parc habité d’ARENC, partie intégrante de la ZAC de la Cité de la Méditerranée, en reprend les prescriptions. Ainsi, l’objectif du stationnement des voitures sera de le réduire au minimum sur voirie puisque les besoins seront intégrés dans les programmes privés (bureaux, logements et équipements), selon des critères établis en fonction des surfaces hors Œuvre Nettes (SHON). Quant au stationnement des vélos et des deux roues, ainsi que les aires de livraison associées aux programmes le nécessitant, devront être intégrés aux aménagements des espaces publics. Ce projet d’aménagement prévoit : Du stationnement longitudinal pour les automobiles, le plus souvent devant ou entre les arbres ; Du stationnement pour vélos sur trottoir, zone signalée et équipée d’arceaux ; Du stationnement pour deux-roues motorisées (scooters, mobylettes et motocyclettes) sur des emplacements signalés sur la bande de stationnement automobile (en général de part et d’autre d’un poteau d’éclairage public) ; Du stationnement réservé aux GIG-GIC. Les aménagements appropriés de ces voies diminueront le stationnement des véhicules automobiles de façon judicieuse. Ils auront pour effet d’éviter le stationnement « anarchique » par des dispositifs adaptés (barrières, potelets, borne semi- automatiques et arceaux à containers) qui provoque des situations d’insécurité. En définitif, l’association des trois volets, stationnement, circulation et déplacements doux (Cyclistes et piétons), ne peuvent être dissociés pour maintenir un équilibre que seul le projet d’aménagement des espaces publics est en mesure de favoriser. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 6 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 XI - Le TRANSPORT EN COMMUN Dans l’ensemble, la circulation des bus se verra améliorée par la création de voies dédiées supplémentaires sur le secteur (rue d’Anthoine et boulevard de Paris). Cela permettra au service de transport en commun d’être plus performant, en liaison avec l’arrivée du tram prévu sur le quartier. Un pôle d’échange multimodal, près du bd de Paris et au niveau du terminus d’ARENC du tram, actuellement à l’étude, permettra à terme de combiner les transports TER, autocar, tram et bus urbain. Indirectement concerné, le service de transports en commun sera alors étudié selon les nouveaux besoins. En particulier, les fréquences et l’implantation des arrêts de bus seront étudiées par les services concernés de l’organisation du réseau de transport en commun. A cet égard, le dossier comportait un tracé erroné de la ligne de BUS qui devait circuler en sens unique sur la rue de Ruffi jusqu’à la rue Guinot. Cette erreur a été corrigée en cours d’enquête par le gestionnaire du réseau de transport qui a modifié le circuit en empruntant le boulevard Mirabeau pour rejoindre le boulevard de Paris. XII - Le TRAITEMENT PAYSAGER J’ai noté que Le programme définit deux principes de plantations, permettant la hiérarchisation des voies et l’identification du quartier « parc habité » en tant que cité jardin. Toutes les voies vont bénéficier de plantations d’arbres où c’est géométriquement possible, généralement entre chaussée et trottoir, sur la bande de stationnement automobile/moto ou vélo. Les arbres en place et en bon état sanitaire seront maintenus et le choix définitif des essences plantées sera déterminé au cours de l’élaboration du projet, en concertation avec les services chargés de l’entretien. On peut donc observer que malgré une augmentation du trafic sa fluidité n’augmentera pas les effets négatifs des diverses nuisances notamment sur le plan sonore et la qualité de l’air. D’ailleurs la végétation arbustive abondante prévue le long des voies de circulation réduira les effets écologiques de la pollution atmosphérique. De plus, la large place réservée à la végétalisation des voies publique du quartier d’ARENC, représente un impact fort sur la trame urbaine et le bâti, encourageant ainsi les promoteurs des programmes de construction, à poursuivre leurs efforts dans cette voie. XIII - LES OBSERVATIONS DU PUBLIQUE Peu nombreux, le public n’a pas été sensibilisé par cette enquête publique et malgré un relatif intérêt de quatre personnes, une seule est revenue déposer ses observations. Il s’agit de Madame BERNADINE qui demeure dans le quartier même d’ARENC. Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 7 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 En réponse aux observations de cette dernière, le maitre d’ouvrage précise qu’aucun canal passant sous son immeuble n’a été identifié sur les plans des réseaux publics gérés par la ville de Marseille et la CUMPM. Il pourrait s’agir d’un ancien canal abandonné et désaffecté, ou un réseau privé lié aux anciennes activités industrielles et portuaires du secteur. A priori et pour l’heure, cette situation ne semble pas avoir créé de trouble de voisinage. Madame BERNADINE a souligné l’absence dans le dossier, de poubelle « escamotables » susceptibles d’être installées dans le quartier. Cet aspect devrait être satisfait par la suite compte tenu du caractère résidentiel du futur « parc habité » . Quant aux stationnements illicites qu’elle déplore également, un certain nombre de dispositifs vont être mis en place pour empêcher ces incivilités. Par ailleurs, s’agissant de la zone piétonnière passant sur l’ilot 7, aucun terrain privé n’est impacté comme dénoncé par Madame BERNADINE, car le maitre d’ouvrage en possède la maitrise foncière totale. Enfin, Je déplore le manque de participation des organisations associatives (Conseil de quartier, CICA ou autres), très souvent sensibilisées en de telles circonstances mais qui ne se sont pas manifestées au cours de cette enquête publique. XIV - CONCLUSIONS et AVIS Le présent document, en corollaire des différentes phases sur le déroulement de cette enquête publique, a fait l’objet d’un premier rapport rédigé séparément pour être joint à ce dossier. Considérant qu’il devenait primordial de valoriser le quartier d’ARENC, intégré dans un ensemble urbain structurant (ZAC de la CIMED), déjà en pleine mutation et déclaré d’intérêt national ; Attendu qu’il était nécessaire d’améliorer les voies de circulation routière, les pistes cyclables, les allées piétonnes et le stationnement au bénéfice d’une qualité de vie pour les populations riveraines et locales et pour un quartier en devenir de « parc habité » permettant aux résidents un cadre de vie amélioré ; Considérant que ce projet tend à optimiser le trafic automobile par une réorganisation du stationnement (facteur important de gestion des déplacements), le développement des transports collectifs (Bus et tramway) et de l’usage des modes alternatifs (vélo, marche à pied) ; Considérant par ailleurs que la réglementation en vigueur qui connait une récente réforme depuis le 1er juin dernier, la publicité et le déroulement de l'enquête, ont été strictement respectés sur tous les plans ; Vu l'étude du dossier soumis à enquête publique, l'analyse des pièces et leur examen critique et les entretiens avec le maître d'ouvrage ; Vu la réflexion sur le projet et ses conséquences, à laquelle je me suis livré, et les éléments d’appréciation contenus dans mon premier rapport « déroulement de l’enquête » ; Vu que l’étude d’impact du dossier a été complétée, modifiée et qu’elle répond aux recommandations de l’Autorité environnementale, parfois même au-delà des exigences réglementaires, mais au bénéfice d’une recherche de prestations de qualités dans le cadre d’un environnement notamment humain ; Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 8 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 Considérant enfin que l’aménagement des espaces publics est déterminant dans un environnement urbain comme étant l’élément essentiel d’une bonne cohésion sociale ; J’estime donc fortement justifiée la demande formulée par l’Établissement Public Euroméditerranée et j’émets en ma qualité de Commissaire Enquêteur, un AVIS FAVORABLE au projet d’aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC, situé dans la ZAC de la Cité de la Méditerranée, sur le territoire de la ville de Marseille. Fait à Marignane, le 29 septembre 2012 Le Commissaire Enquêteur Guy BERENGER Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant) 9 Conclusions et avis du Commissaire Enquêteur Réf. TA E12000095/13 Enquête publique du 23 juillet au 31 août 2012 Aménagement des espaces publics du quartier d’ARENC 13003 Marseille - Maître d’ouvrage EUROMÉDITERRANÉE Commissaires Enquêteurs Guy BERENGER (Titulaire) et Jean-Claude COSTA (Suppléant)