Raisin de table - Chambre d`Agriculture du Gard
Transcription
Raisin de table - Chambre d`Agriculture du Gard
Fiche Technique Production Développée en Languedoc-Roussillon Filière Arboriculture Septembre 2008 Raisin de table Rédigée par : Alain SORBIER Chambre d’Agriculture de l’Hérault Potentiel des marchés Production Principaux pays producteurs Les deux plus gros pays producteurs en tonnage (Chine et Turrquie) ne sont pas leaders sur le marché mondial du produit frais, en raison d’une forte auto consommation ou d’un débouché particulier (fruits secs, industrie agroalimentaire). Les principaux concurrents de la France sur son marché intérieur sont l’Italie (2/3 des importations), l’Espagne (14%) et l’Afrique du Sud (6%). Le marché mondial est dominé par des variétés à gros grain et à fort rendement. Des variétés traditionnelles sont également produites en masse et des variétés apyrènes (sans pépins) voient un développement rapide. Production en France La production française commercialisée en 2006 s’établit à 62 000 tonnes. Le niveau moyen des exportations s’établit à 18 500 tonnes en 2005, alors que le volume importé est d’environ 145 000 tonnes. La production française couvre moins d’un quart de la consommation intérieure (BRM, Douanes). En Languedoc-Roussillon, ancien grand bassin de production au niveau national, le raisin de table est en déclin régulier depuis plusieurs décennies. Le Languedoc-Roussillon se caractérise par une forte précocité qui le positionne en début de calendrier de récolte pour toutes les variétés cultivées en France Production, à retenir… Production mondiale (BRM, 2006) : - 1e Chine : 6,2 M tonnes - 2e Turquie : 1,8 M tonnes - 3e Italie : 1,6 M tonnes - 9e Espagne : 0,3 M tonnes - 16e France : 0,062 M tonnes Bassin de production français : - Sud Est - 41 400 tonnes - AOC Muscat du Ventoux - Sud Ouest - 16 000 tonnes - AOC Chasselas de Moissac En Languedoc-Roussillon : - 3 900 tonnes pour 1 000 ha en 2006 - 3 variétés principales : Chasselas, Muscat de Hambourg, Alphonse Lavallée (hors serre). Les producteurs peuvent donc, en théorie, bénéficier de prix attractifs en début de campagne, mais subissent ensuite une baisse des cours consécutive à l’arrivée sur le marché de productions étrangères à partir de la miaoût. Ils sont parfois également victimes de l’encombrement du marché par d’autres espèces fruitières type « fruits d’été ». La période actuellement couverte par la production régionale commence la dernière semaine de juillet et s’étend jusqu’à la mi-septembre. L’une des principales caractéristiques de cette culture en région est d’être majoritairement pratiquée par des vignerons, au contraire des deux grands bassins de production Français où les producteurs sont le plus souvent des arboriculteurs. De ce fait, la récolte du raisin de table - production annexe de la Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 1 Parte 2 : Fiche Raisin de table vigne de cuve en Languedoc-Roussillon – y est souvent concurrencée puis interrompue par le début des vendanges. La région s’est donc en partie spécialisée sur des variétés précoces ou de première partie de saison, et surtout sur des variétés à double fin, tout en jouant sur la précocité de ses terroirs afin d’enchaîner les vendanges sur le raisin de table. Cette dualité vin/raisin est, d’une part, à l’origine d’un manque de couverture d’une partie de la saison, mais également d’un manque de spécialisation des producteurs qui ont tendance à reporter leurs efforts sur la vigne de cuve, beaucoup plus mécanisable, quand le marché n’est pas porteur. Organisation commerciale La filière est déstructurée ; aucune Organisation de Producteurs (OP) n’étant dédiée au raisin de table en LanguedocRoussillon. Trois expéditeurs travaillent toujours sur la moyenne vallée de l’Hérault. Certains producteurs Gardois peuvent apporter à des OP spécialisées du Vaucluse. Dans l’Aude, les ventes ne se font qu’en circuit court. La commercialisation directe est fréquemment pratiquée par des producteurs, que ce soit pour certains en marché de gros (Châteaurenard), en négoce, sur le circuit de Grandes et Moyennes Surfaces, ou plus fréquemment en circuits courts pour des tonnages moins importants. Prix Comme pour toutes les spéculations fruitières, les prix sont sujets à de rapides et fortes variations sur la campagne, en liaison avec le volume de la production mondiale, les conditions de l’arrivée sur le marché des productions concurrentes (notamment Italia produit en Italie, principal concurrent du Languedoc-Roussillon) mais également d’autres productions fruitières (fruits d’été). Les campagnes alternent donc avec des résultats commerciaux inégaux. Du fait de l’inorganisation de la filière et de l’importance des circuits courts non documentés, il est très difficile d’établir des éléments de prix fiables. Le prix moyen à l’expédition sur 20052006 varie entre 0,50 et 0,70 € HT/kg (Hérault). En région, il est issu d’une forte variation entre le Muscat de Hambourg précoce (maximum 1.5 €/kg) et l’écroulement des cours consécutif à l’arrivée sur le marché de l’Italia italien à partir de la mi-août. L’apport à la cuve pour les double fins (raisin de table et/ou de cuve) est rémunéré au prix plancher du vin de tables. Synthèse Le raisin de table bénéficie d’une bonne image auprès du consommateur et sa consommation est en augmentation constante au niveau national. Son marché est toutefois dominé en France par des importations de masse à bas prix (type Italia), par des productions haut de gamme associées aux deux AOC Françaises et par des productions de contre-saison en développement (hémisphère sud). Ce marché est extrêmement concurrentiel et sujet à des crises conjoncturelles. La possibilité de viser les circuits courts est un avantage certain pour les petits producteurs, et des débouchés existent toujours pour les productions plus importantes. Dans les deux cas, cette production demande spécialisation et technicité afin de se positionner sur des créneaux de qualité rémunérateurs. A ce titre par exemple, l’homologation récente d’une variété apyrène intéressante (centennial seedless), produisant entre Chasselas et Lival, est une opportunité certaine au niveau régional. Sur le long terme, la restructuration de la filière est toutefois indispensable. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 2 Parte 2 : Fiche Raisin de table Impact environnemental Impact des intrants Ils sont similaires à ceux liés à la viticulture (fongicides, insecticides, fumure). Les traitements phytosanitaires appliqués en végétation sont raisonnés de façon à limiter au maximum le nombre d’interventions. Leur nombre est donc variable selon les situations et les campagnes : Fongicides Insecticides Acaricides Minimum Maximum 7 14 0 5 0 1 Soient en général 7 à 20 apports d’intrants et phytosanitaires maximum, en 7 à 12 applications. Toutefois, la précocité de la production en région limite encore ces interventions pour les variétés les plus précoces. Par ailleurs, la recherche de résidus étant plus facile sur le raisin que dans le vin (produit transformé), les producteurs sont d’autant plus tenus de respecter les bonnes pratiques agricoles. Enfin, certains produits phytosanitaires sont inutilisables sur raisin, en raison des risques de brûlure ou de marquage sur la pellicule très sensible de ce fruit (également sensible aux dégâts d’oiseaux). La fumure de fond avant plantation est une correction dépendant de l’analyse de sol pratiquée. La fumure d’entretien doit également être raisonnée en fonction des disponibilités du sol, du type de verger et des objectifs commerciaux. Elle peut être appliquée au sol en une intervention ou par fertirrigation, des applications foliaires pouvant compléter ces apports. Exemple fréquent : les apports annuels sont souvent de 40 à 60 mm/an, en 2 à 3 apports. L’excès d’eau est toutefois préjudiciable à la qualité du produit et aux conditions de travail (trop forte vigueur, entassements de végétation, plus forte sensibilité phytosanitaire). Impact sur les paysages Similaire à celui de la vigne. La culture en lyre apporte de l’originalité dans un vignoble fréquemment uniforme, et la présence de haies brise-vent autour de la parcelle peut générer un effet de cloisonnement appréciable. La culture en terrasse limite la déprise agricole sur des terres difficilement valorisables par certaines cultures. Impact sur la biodiversité Peu d’impact, si ce n’est par les haies quand elles existent (refuge pour la faune) et par l’enherbement naturel s’il est pratiqué. Synthèse L’impact environnemental global du raisin de table est pour l’instant négligeable en Languedoc Roussillon du fait de la faiblesse des surfaces et de leur dilution dans la zone viticole. Son intérêt principal réside dans la limitation de la déprise agricole, l’originalité de son aspect cultural dans un océan de vignes uniformes et le maintien de diverses variétés de vitis vinifera. Impact sur la ressource en eau Besoins en eau : 400 à 600 mm réguliers sur la campagne. L’irrigation est souhaitable entre la floraison et la véraison pour l’obtention d’une production régulière et de qualité. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 3 Parte 2 : Fiche Raisin de table Contraintes techniques agronomiques et Calendrier de production Mars / Avril Plantation Type de sols Pas de condition stricte dans la majorité des cas. Les conditions d’implantation rejoignent celles, plus générales, de la vigne. Nov à Février Mars / Avril Taille Fertilisation Désherbage Mai à Juillet Traitement Palissage Irrigation Les caractéristiques du sol (fertilité, profondeur, ressources hydriques) doivent être évaluées par des profils de sol et une analyse de terre afin d’évaluer la vigueur conférée au futur verger. Les sols bien exposés et peu vigorisants favorisent une production précoce et de qualité. Août / Sept Récolte Les principaux facteurs limitants sont la sécheresse (zones sans irrigation), l’excès d’eau et les zones gélives. Topographie Pas de condition particulière, mais une adaptation de chaque parcelle à un objectif commercial particulier. Ex : plateau ou terrasse bien exposés au sud + terres légères pour variétés précoces et/ou colorant difficilement ; plaines et bas de pentes pour une production plus importante de milieu ou de fin de saison à coloration plus facile. Le vent pouvant être préjudiciable à la qualité du produit (bris de sarment, dégâts sur grappes), il est souhaitable de planter en zone abritée des vents dominants ou d’utiliser des haies brisevent. Adaptation au climat D’une façon générale, très bonne adaptation au climat local. Eviter les zones gélives. Implantation de la production Même si de nombreuses parcelles traditionnelles de ce type subsistent, la conduite en gobelet est maintenant abandonnée pour les plantations nouvelles. Le choix important du système de conduite doit être effectué entre le plan vertical et la lyre, principaux systèmes de conduite utilisés en France. La plantation en plan vertical est similaire à celle de la vigne de cuve conventionnelle et opte pour des densités de 2,5 à 2,25 m d’écartement inter-rang et de 1,20 à 1 m sur le rang, soit des densités réelles (hors 10% de tournières) allant de 3 à 4 000 pieds/ha. La conduite en lyre (ou en « V » du fait du double palissage ouvert) suppose une densité inférieure de plantation mais également le dédoublement de chaque pied pour permettre une double taille. (écartements de 3,5 à 2,5m, distances sur le rang de 1,5 à 1,2 m, soit des densités réelles de 1 700 à 3 000 pieds/ha, et une équivalence en production de 3 400 à 6 000 pieds/ha). Ce type de conduite demande une technicité particulière, des investissements plus importants, une irrigation obligatoire et retarde la vraie production à la quatrième année. En contrepartie, il autorise des rendements plus importants, facilite certaines opérations (notamment la récolte) par la meilleure accessibilité du raisin et surtout améliore la qualité du produit pour des raisons de meilleur ensoleillement et position des grappes. Dans tous les cas, il est souhaitable de procéder à une analyse de terre et de procéder à un examen de profils de sol avant plantation. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 4 Parte 2 : Fiche Raisin de table Conduite de la production Comme toute production fruitière, la conduite du raisin de table implique une succession d’opérations saisonnières, mais concentre trois pics d’activité principaux : De novembre à février : la taille hivernale De mai à juillet : opérations en vert, lourdes et concentrées (ébourgeonnage, égrappage, effeuillage, palissage, écimage) qui se conjuguent avec une protection phytosanitaire qui doit être sans faille (critères encore plus stricts que pour la vigne de cuve, cadences d’au maximum 14 jours dans certaines situations) De fin juillet à septembre : la récolte, principal poste de main d’œuvre avec la taille, doit impérativement être réalisée le matin ou en soirée afin d’éviter l’échaudage. Les dates dépendent des variétés, mais également de l’état de la demande (la possession d’un local frigorifique donne à ce niveau une certaine souplesse). Irrigation Bien que la production soit possible en sec sur des sols non limitants, les apports de 40 à 60 mm fréquemment appliqués représentent une disponibilité de 4 à 600 m3 entre la fin du printemps et l’été, avec des apports moyens de 2mm/jour/ha, soit 20 m3/ha/jour. L’irrigation est actuellement un facteur quasiment indispensable au développement d’un verger moderne. Contrainte de main d’oeuvre Principal facteur limitant de cette production, la main d’œuvre intervient de façon importante dans les charges de production, d’autant que le personnel doit être formé à certaines opérations particulières (taille, récolte). Main d’œuvre à l’hectare pour une plantation en année N (Chambre d’Agriculture du Vaucluse) : N+1 N+2 Total 3 ans 199 h 123 h 142 h 464 h* 355 h 105 h 123 h 583 h N Plan Vertical Lyre Main d’œuvre à l’hectare et par an pour la conduite et la récolte (CA 84) : Total conduite Récolte TOTAL annuel Plan V qualitatif 270 h 225 h 495 h ( 9 t/ha) Lyre qualitative 350 h 702h (14 t/ha) 352 h Lyre productive 500 h 852 h (20 t/ha) ère * 1 faible récolte en 3è année en plan vertical : 130 h, soit un total réel de 594 h sur 3 ans en PV. Remarque : Il convient de relativiser cette évaluation de main d’œuvre qui doit être considérée comme un maximum en LanguedocRoussillon. Plusieurs opérations en vert sont susceptibles d’être limitées en fonction du niveau qualitatif recherché, de la variété et de la productivité de la parcelle. Par ailleurs, la récolte de l’intégralité de la production d’une parcelle n’est pas obligatoire (temps de récolte moyen : de 30 à 40 kg/heure/UTH en plan vertical). Les temps de récolte au kg augmentent de la lyre au plan vertical et de celui-ci au gobelet. Les écarts de tri (déchets) augmentent dans le même sens. Contrainte foncière Contrainte dépendant de la main d’œuvre et du matériel cultural disponibles. Un petit producteur commercialisant directement peut exploiter une parcelle de 30 à 50 ares plantée en plusieurs variétés échelonnées sans recours important à la mécanisation et à une main d’œuvre saisonnière pour la récolte. Ces contraintes interviennent pour des surfaces plus importantes (de 1 à 3 hectares fréquemment) et/ou des plantations mono-variétales. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 5 Parte 2 : Fiche Raisin de table Par contre, l’accessibilité de la parcelle doit impérativement être aisée pour faciliter la récolte et le transport du produit (fourrières larges, chemins d’accès carrossables). La parcelle doit également se situer si possible en zone irriguée. Mécanisation Matériel similaire à la viticulture, hormis récolte (petit matériel, véhicule utilitaire). Local frigorifique utile. Sensibilité au précédent vigne Comme tous les vitis vinifera, le raisin de table peut être atteint par différents virus (court-noué, enroulement) pouvant avoir infecté la vigne précédente et qui limitent la productivité tout en rendant le produit non commercialisable. La plantation sur un sol ayant porté une vigne virosée est donc déconseillée en l’absence d’une désinfection du sol (onéreuse) ou d’un repos du sol de 7 à 10 ans. En cas de présence de pourridié sur la vigne précédente, la plantation est à proscrire définitivement du fait de la difficulté d’éradication de ce parasite mortel dans le sol. L’épuisement d’un sol doit être évalué par l’analyse avant toute correction éventuelle. Le stock d’éléments minéraux est en effet souvent suffisant dans le cas d’un précédent vigne et des amendements organiques sont souvent plus utiles qu’une fumure de fond. Dispositif réglementaire auquel la production est soumise Les plantations des variétés strictement classées comme raisin de table sont libres (variétés monofin, exemples : ora, prima, centennial seedless, carla, ribol…). Les plantations de variétés dites à double fin (raisin de table et/ou de cuve) ne peuvent être réalisées qu’avec des droits de plantation viticoles en portefeuille. Les principales variétés (Muscat de Hambourg, Cardinal, Chasselas, Alphonse Lavallée, Danlas et Lival) sont par exemple présents dans l’Hérault. En général, elles sont autorisées en raisin de cuve (A). Elles peuvent en conséquence être vinifiées ou donner droit à la prime pour l’élaboration de jus de raisin, à condition de ne pas dépasser 35 hl/ha. La réglementation est toutefois susceptible d’une modification rapide dans le cadre de l’adoption de la nouvelle OCM. Comme pour d’autres productions fruitières, les exploitations adhérant à une OP reconnue peuvent bénéficier d’aides à la rénovation variétale et à certains investissements. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 6 Parte 2 : Fiche Raisin de table Risque financier et intérêt économique pour l’exploitant Résultats économiques et facteurs de risque En régime de croisière, les rendements attendus peuvent être de 9 à 11 tonnes/ha en plan vertical et de 14 à 20 tonnes/ha en lyre. Aux risques phytosanitaires s’ajoute les possibilités d’accidents climatiques en tant que premier facteur de risque pour la production, que ce soit en qualité ou en quantité. La marge brute est extrêmement variable selon la variété, la productivité, la qualité du produit, la date de mise en marché et le circuit commercial ; d’où une forte contrainte technique pour maîtriser le volume, la qualité et la disponibilité de sa production. Les cours en circuit long fluctuent non seulement d’une année sur l’autre, mais également tout au long d’une même campagne. Le circuit court qui est une opportunité intéressante mais non évaluable dans le Languedoc-Roussillon demande un temps supplémentaire important de démarchage commercial, de logistique des livraisons et de présence éventuelle en points de ventes. Il impose également une palette variétale souvent plus importante et donc un étalement supérieur des temps de travaux ainsi qu’une technicité importante. Remarque : la possibilité d’apport à la cuve en double fin pour les exploitations viticoles a pour conséquence qu’une partie importante du verger régional est toujours constituée de parcelles inadaptées à une réelle spécialisation fruitière (conduite en gobelet fréquente, densités inadaptées, défaut d’irrigation) et qui ne sont récoltées pour la table que lorsque le marché est porteur. Leur système de conduite, s’il demande des investissements inférieurs à celui des vergers spécialisés, influe négativement sur les rendements surtout la qualité du produit (état sanitaire, régularité, frais de récolte supérieurs). L’investissement dans un verger doit donc viser à l’optimisation du rendement agronomique tout en assurant une qualité de produit irréprochable, et implique donc une spécialisation fruitière. Besoins de trésorerie Pour une plantation en plan vertical (2,5 x 1,2 m), l’investissement est de l’ordre de 27 000 €/ha dont 3 200 € de plants et 5 300 € de palissage. Pour une plantation en compter 31 500 €/ha, plants et 12 500 € d’irrigation (Chambre Vaucluse, 2006). lyre (3 x 1,2 m), dont 2 600 € de de palissage et d’Agriculture de Le verger rentre faiblement en production en 3ème année pour le plan vertical, en 4ème pour la lyre et ne commence à produire franchement que l’année suivante. Risque financier lié aux investissements En considérant le matériel cultural comme similaire à celui de la vigne de cuve, les seuls matériels de conduite spécifiques sont liés à la récolte (ciseaux, brouettes, véhicule utilitaire type fourgonnette). Le palissage en lyre interdit la récolte mécanique en cas d’apport à la cuve d’une variété double fin. A noter : arracher de la vigne à cuve pour mettre en place un atelier « viticole fruitier » plus coûteux semble, à première vue, une stratégie plutôt incertaine. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 7 Parte 2 : Fiche Raisin de table Personnes ressources Chambres d’Agriculture : Nicolas SOURD, conseiller agricole - Chambre d’Agriculture de l’Aude - ZA de Sautes a Trebes CARCASSONNE cedex 9 Gilles SUBE, conseiller agricole - Mas de l’Agriculture BP 48078 30 932 Nîmes Cedex9 Alain SORBIER, conseiller agricole - Mas de Saporta CS 10010 34 875 Lattes Cedex Stations d’expérimentation : Nicolas JEGOUIC, responsable raisin de table à la station expérimentale de La Tapy (Domaine Expérimental La Tapy – 84200 Carpentras-Serres) Daniel LAVIGNE, responsable raisin de table à la station du CEFEL de Moissac (CEFEL – 49 chemin des Rives – 82000 Montauban) Organisations professionnelles et interprofessionnelles : Didier FAYOLLET – Contact Raisin de Table – BRM - Comité Économique Agricole du Bassin Rhône Méditerranée - Bâtiment U — MIN 84000 AVIGNON - Nâturopole — Bâtiment C 66350 TOULOUGES - www.brmfl.com Administration : Laurent MAYOUX, réglementation - VINIFLHOR - 22 rue de Claret 34070 Montpellier www.viniflhor.fr Bibliographie Livre « Le raisin de table », CTIFL, 1993 Brochure « Mise en place d’une lyre », La Tapy Brochure « Les nouvelles variétés de raisin de table », La Tapy Brochure « Risques de brûlure et de marquage sur raisin de table par les produits phytosanitaires », La Tapy Brochure « La pourriture acide sur raisin de table », La Tapy Brochure « Présentation des variétés précoces de raisin de table », annuel, La Tapy Brochure « Présentation des variétés de saison et tardives de raisin de table », annuel, La Tapy Brochure « Protection phytosanitaire du raisin de table », La Tapy Brochure « Le dessèchement de la rafle sur raisin de table », C. Reynaud, La Tapy Brochure « Les opérations en vert sur le raisin de table », La Tapy Brochures « L’eau fertile (irrigation) », 1993-2005, Région Paca Dépliant « Raisins et variétés »,Interfel Article « L’effeuillage précoce en raisin de table », L’arboriculture fruitère N° 527 Article « Bilan de la journée effeuillage», Vaucluse agricole, 16/07/04 Article « L’irrigation sur raisin de table », Vaucluse Agricole, 27/05/05 Article « Les clefs d’une longue conservation », Vaucluse Agricole, 11/08/06 Circulaire DGPEI/SDCPV/2006-4057, Ministère de l’Agriculture / Viniflhor, financement de certaines dépenses de rénovation du verger Comptes rendus « Bilan de campagne », annuels, BRM Section Raisin Compte rendus « Programme régional expérimentation en raisin de table », annuels, La Tapy « Guide de protection raisonnée raisin de table », BRM « Guide des vignobles Rhône Méditerranée », Supplément annuel aux bulletins d’informations techniques, Chambres d’Agriculture LR et Paca Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 8 Partie 2 : Fiche Raisin de table