40 ans. Déjà ? Seulement
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40 ans. Déjà ? Seulement ! « 40 ans. Déjà ? Seulement !» Dossier de presse 1 40 ans. Déjà ? Seulement ! Sommaire Communiqué de presse Avant-propos Présentation de l’exposition Parcours de l’exposition Autour de l’exposition « Masques aux 5 coins du Monde » La technologie 3D s’invite au musée Publications Renseignements pratiques Annexes : L’histoire du bâtiment L’histoire du site La constitution des collections Plan des expositions 2 40 ans. Déjà ? Seulement ! COMMUNIQUE DE PRESSE 40 ans. Déjà ? Seulement ! Le Musée international du Carnaval et du Masque fête ses 40 ans Dans le cadre de son quarantième anniversaire, le Musée international du Carnaval et du Masque présente, à partir du 28 novembre, une exposition retraçant 40 années d’expositions et de collections. Cette exposition s’organise en 3 chapitres, une partie introductive sur l’histoire du bâtiment, une ligne du temps au fil de laquelle photos d’événements, d’affiches et coupures de presse relatent quarante ans de vie et enfin, l’histoire des collections au travers de quarante photos « particulières » de masques. Une publication réalisée en collaboration avec Frédéric Ansion complète cette exposition. Outre l’histoire du musée, cet ouvrage propose également un article agrémenté de photographies sur les acquisitions du musée, mais aussi des photographies inédites du Carnaval de Binche. En parallèle, le musée ouvrira la nouvelle section « Masques aux 5 coins du Monde ». Cette section est un aperçu des pièces les plus représentatives et caractéristiques d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique et d’Europe. Elles le sont tant par leurs formes, leurs matières que leurs fonctions. Après plusieurs expositions d’envergure sur les traditions européennes, le musée se devait de ramener l’extra-européen. C’est pourquoi, cette section se tiendra de façon permanente. Avec l’exposition « Masques aux 5 coins du Monde », soucieux d’une culture accessible à tous, en 2016, avec la firme française Tri-D, le musée a pour projet d’introduire la technologie 3D. Affaire à suivre …. Renseignements pratiques Musée international du Carnaval et du Masque de Binche Rue Saint Moustier, 10 7130 Binche Responsable presse : Sandrine Baron Tél. : 064/23.89.21 Fax : 064/34.14.30 E-mail : [email protected] Collaboratrice scientifique : Clémence Mathieu Tél. : 064/23.89.31 Fax : 064/34.14.30 Email : [email protected] Scénographie : Olivier Desart Tél. : 064/23.89.32 Fax : 064/34.14.30 E-mail : [email protected] 3 40 ans. Déjà ? Seulement ! Avant-propos Le Musée international du Carnaval et du Masque à Binche a toujours reconnu les traditions carnavalesques comme des phénomènes éminemment contemporains et vivants. Et c’est bien naturel. Comment aurait-il pu en être autrement puisque Binche, berceau d’une tradition ancestrale, est justement une ville où chacun vit le carnaval dans sa vie quotidienne et son identité. Parce qu’il est un maillon de cette longue chaîne de fêtes de fin d’hiver, le carnaval de Binche a initié la création de notre première collection européenne dès la fin des années 60. Depuis lors, et ce depuis près de 40 ans, les fondateurs, conservateurs et directeurs successifs n’ont eu de cesse de préserver des témoignages de nombreuses fêtes masquées et carnavalesques en Europe et dans le monde. C’est donc avec beaucoup de plaisir et de fierté que nous avons préparé l’exposition « 40 ans. Déjà ? Seulement !» et l’exposition permanente « Masques aux 5 coins du Monde ». Depuis 40 ans, nos préoccupations sont restées les mêmes : inviter à la pluralité des regards, être un lieu de partage et d’échanges, de questionnement sur l’identité et l’avenir des cultures masquées. En un mot, nous voulons être un musée d’ethnologie comparée ouvert sur le monde d’aujourd’hui et soucieux du monde de demain car notre préoccupation reste d’entretenir la mémoire collective, de rassembler les témoignages et d’éduquer les jeunes générations à l’importance et à la force engendrée par les traditions vivantes. Jean-Pierre Jaumot Président de l’ASBL MICM Christel Deliège Directrice 4 40 ans. Déjà ? Seulement ! « 40 ans. Déjà ? Seulement ! » Du 28 novembre 2015 au 1er mai 2016 Présentation de l’exposition Depuis près de 40 ans, les fondateurs, conservateurs et directeurs successifs n’ont eu de cesse de préserver des témoignages de nombreuses fêtes masquées et carnavalesques en Europe et dans le monde. Cette exposition « 40 ans. Déjà ? Seulement ! » est une occasion de montrer au public le travail accompli depuis la création de la première collection européenne dont l’origine fut le Carnaval de Binche. Parcours de l’exposition - L’histoire du bâtiment Quelques photos anciennes invitent le visiteur à se plonger dans le passé d’un bâtiment, qui fut lieu de vie, lieu d’enseignement et enfin musée. Le visiteur découvrira également les transformations qu’a subies le bâtiment au cours des années. - L’histoire de l’institution Cette section retrace l’histoire de l’institution au fil d’une ligne du temps constituée de 40 affiches d’exposition, de photos d’événements, et de coupures de presse. - L’histoire des collections Sachant qu’aujourd’hui, le musée possède environ 30.000 objets (masques, costumes, marionnettes, accessoires et instruments de musique), présenter 40 années d’acquisition est difficile voire impossible. Dès lors, le choix a été fait de réaliser 40 photos « particulières » de masques pour amener le visiteur à porter un autre regard sur le masque grâce à une approche artistique du photographe. Autour de l’exposition Publication : « 40 ans. Déjà ? Seulement ! » Une publication réalisée en collaboration avec Frédéric Ansion. Cet ouvrage est la consécration de 4 décennies de travail. Pour la première fois publiées en un seul recueil, 40 affiches d’exposition, 40 chefs-d’œuvre de la collection du musée, 40 archives inédites du carnaval de Binche ainsi que des événements forts qui ont marqué l’histoire de notre musée. Nbre de page : 88 Prix de vente : 12,50€ 5 40 ans. Déjà ? Seulement ! « Masques aux 5 coins du Monde » Après plusieurs expositions d’envergure sur les traditions européennes, le musée se devait de ramener l’extra-européen. C’est pourquoi, cette section se tiendra de façon permanente. « Masques aux 5 coins du Monde » est un aperçu des pièces les plus représentatives et caractéristiques d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique et d’Europe. Après une partie introductive sur l’universalité et la diversité du masque, son origine, ses formes, fonctions et matières, le visiteur débarque en Afrique : Nigéria, Burkina, Cameroun, Congo, Zambie, … des pays où les masques se caractérisent par leur fonction d’intermédiaire entre d’une part, les forces vitales de la nature et les entités invisibles et d’autre part, les êtres humains mais les cérémonies masquées les plus importantes sont certainement celles liées au cycle de la vie et au cycle des saisons. De l’Afrique à l’Asie où les masques sont principalement mis en scène au cours de pièces de théâtre et de danses. Une visite, donc, au cœur du théâtre traditionnel, de marionnettes ou d’ombres dans lesquels très souvent, le masque joue un rôle d’exorcisme. A la conquête de l’Amérique. L’histoire des masques en Amérique commence bien avant l’arrivée des Conquistadors et des colons européens. L’usage du masque sera différent que vous soyez en Amérique du nord, centrale ou du Sud. En Amérique du Nord, les rites agraires et propitiatoires sont particulièrement importants, de même que les notions de totémisme et chamanisme. Au centre et au Sud, hormis pour l’Amazonie où le masque a développé un usage plus rituel, le masque est principalement utilisé dans le cadre de danses et représente des êtres malfaisants, irrévérencieux, en marge de la société chrétienne. Entre l’Asie et l’Amérique, l’Océanie. Sur ce continent, les masques ne sont presque exclusivement utilisés qu’en Mélanésie, en route donc pour un voyage dans les îles : Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Irlande, Vanuatu et Nouvelle-Calédonie,… Retour en Europe. Les traditions masquées européennes révèlent une richesse insoupçonnable. Présent dans les traditions européennes depuis le Paléolithique, le masque marque souvent la fin de l’hiver et le début du printemps. Enfin, l’exposition se clôture par un parallèle entre différents types de masques, révélant ainsi des similitudes de formes d’un continent à l’autre et démontrant la dimension universelle de ceux-ci. 6 40 ans. Déjà ? Seulement ! La technologie 3D s’invite au musée Avec l’exposition « Masques aux 5 coins du Monde », soucieux d’une culture accessible à tous, avec la firme tri-D, le musée a pour projet d’introduire la technologie 3D. tri-D tri-D est une agence créative et innovante spécialisée dans les technologies de numérisation 3D, d'impression 3D et de fabrication numérique. tri-D conçoit de nouvelles expériences (ré)créatives et interactives, mêlant le virtuel au monde physique pour libérer la créativité de ses publics dans le domaine de l’éducation, de l’entreprise et de la culture. tri-D intègre des solutions créatives en lien avec l'écosystème de la 3D sur son territoire : fabricants et distributeurs d'imprimantes 3D, imprimeurs 3D et fournisseurs de services en scan 3D, agence de design, Fablabs, ... tri-D, la Troisième Révolution des Idées est constituée d’une équipe d’artisans 2.0, alchimistes des idées en projets tangibles, au service d'une économie créative et durable. L’entreprise tri-D est portée par 3 entrepreneurs passionnés par l'entrepreneuriat social, le développement durable, les nouvelles technologies du numérique dont l'impression 3D : Thomas Delbergue & Antoine Fouache, Créateurs de possibles et Chris Delepierre, Entrepreneur du changement. L’ambition de l’entreprise est d'entreprendre des projets créatifs porteurs de sens à l'aide des technologies du numérique et de la 3D. Son souhait est de créer de nouveaux modèles de croissance durables et prendre part à la Troisième Révolution Industrielle ou plutôt à la Troisième Révolution des Idées ! tri-D développe également des projets de social business dont l’enjeu est de mettre l’innovation technologique au service de l’innovation sociale tel que le projet Toucher pour Voir dont l’objectif est d’aider les personnes déficientes visuelles à mieux se représenter le monde qui les entoure par la fabrication d’objets tactiles accessibles pour tous à l’école ou dans les musées. tri-D s'est donné comme mission de rendre accessible et de valoriser l'art, la culture et le patrimoine grâce aux technologies numériques désormais accessibles notamment d'impression 3D. Le projet ‘Toucher pour Visiter’ explore la création de nouveaux outils de médiation sur-mesure permettant d’inventer de nouvelles expériences sensorielles inédites de découverte d’un musée. On peut ainsi inventer un « musée hors les murs » : mallette pédagogique portable pour une utilisation à l’extérieur du musée ou un « musée dans le noir » : découverte des sculptures d’un musée à l’aveugle par le toucher. Les œuvres sont également visualisables en 3D sur Internet voire même téléchargeables et imprimables en 3D à l’autre bout du monde pour une plus large démocratisation et accessibilité de l’art. 7 40 ans. Déjà ? Seulement ! C’est quoi l’impression 3D ? L’impression 3D ou la fabrication additive est un ensemble de procédés permettant de fabriquer, couche par couche, par ajout de matière, un objet physique à partir d'un modèle numérique 3D. L'impression 3D et plus largement les nouvelles technologies de fabrication numérique reliées à Internet sont des technologies désormais accessibles et créatrices de nouveaux possibles qui appellent à transformer notre vision du monde et à en façonner un nouveau. Ses champs d’application sont multiples et la seule limite de cette technologie devient notre imagination à trouver de nouveaux produits innovants et de nouveaux usages porteurs de sens. L’impression 3D est un outil qui rend créatif son utilisateur et lui redonne un pouvoir créateur de création d’objets physiques en matérialisant rapidement ses idées (empowerment). Dans un contexte culturel, la 3D et l’impression 3D permettent de créer de nouvelles expériences interactives et différentiantes en renouvelant la médiation et peuvent être un prétexte à introduire une culture digitale dans le musée. On peut ainsi proposer aux visiteurs de créer leur propre objet au sein même du musée et en lien avec sa thématique puis ‘repartir avec un bout du musée chez soi’. Le numérique impacte le comportement du visiteur en recherche de plus d’implication, d’interaction et de personnalisation. L’intégration d’une imprimante 3D peut contribuer à transformer une visite en véritable expérience créative et interactive en faisant une passerelle entre le monde numérique et le monde physique. Les reproductions en miniature par impression 3D serviront pour les groupes de personnes déficientes visuelles mais également pour tout à chacun et notamment les enfants : ce sera permission de toucher ! tri‐D, La Troisième Révolution des Idées Chris Delepierre Entrepreneur du changement chez tri‐D ☎ :(+33) (0)6.26.33.09.67 @ : [email protected] 8 40 ans. Déjà ? Seulement ! Publications Dernières publications éditées par le musée : De la Dissimulation au Dévoilement : le motif du masque dans le Symbolisme 1880-1915. Ria A. Holscher Cette publication est issue d’une recherche réalisée par Ria A. Holscher dans le cadre de son mémoire de fin d’études en histoire de l’art à l’Université Libre d’Amsterdam en 2009. Cette étude sur le masque dans le Symbolisme, qui se concentre sur la problématique de la dissimulation et du dévoilement, consiste en un jeu avec différents niveaux d’analyse. La réalité intérieure de l’humain avec tous ses rêves, désirs et peurs doit justement ne pas être dissimulée, mais dévoilée. Ouvrage bilingue FR - NL 128 pages Prix de vente : 20€ Des masques cultuels au masque muséifié. Marc Coulibaly Cet ouvrage tiré de la thèse de doctorat de Marc Coulibaly relate et compare ses expériences des masques bwaba (Burkina Faso) en tant qu’initié, anthropologue, organisateur de festival et d’expositions sur le sujet. 383 pages Prix de vente : 20€ 9 40 ans. Déjà ? Seulement ! Renseignements pratiques Musée international du Carnaval et du Masque Rue Saint Moustier, 10 7130 Binche www.museedumasque.be Contact presse : Sandrine Baron Tél. : 064/23.89.21 Fax : 064/34.14.30 E-mail : [email protected] Horaires : Le musée est ouvert du mardi au vendredi de 9h30 à 17h00, le samedi et le dimanche de 10h30 à 17h00 (billetterie 16h30). Fermé le lundi, le mercredi des Cendres (10 février 2016), le 1er novembre et du 22 décembre 2015 au 4 janvier 2016 inclus. Ouvert durant les trois Jours gras: 07, 08 et 09 février 2016. Réservations : Tél. : 064/33.57.41 – 064/23.89.29 Email : [email protected] Thèmes pour les visites guidées : 1. Le Carnaval de Binche ; 2. Un musée à quoi ça sert ? Découverte de la section pédagogique (fonctions d’un musée, universalité du masque et coulisses du carnaval de Binche) ; 3. Masques aux 5 coins du Monde 4. Du 28 novembre 2015 au 1er mai 2016, exposition anniversaire «40 ans. Déjà ? Seulement ! ». Tarifs : INDIVIDUELS PRIX D’ENTREE GROUPES (20 personnes minimum) Adultes Etudiants & 3ème âge Enfants ( 12 ans) Adultes Scolaires ( 18 ans) 8€ 7€ 3,50 € 7€ 3€ Gratuité d’entrée tous les premiers dimanches du mois (tout public) et pour les établissements scolaires reconnus par la Fédération Wallonie Bruxelles. Pour la « galerie binchoise », audio guide gratuit en français, anglais et néerlandais. 10 40 ans. Déjà ? Seulement ! PRIX DES VISITES GUIDEES (par groupe de 20 personnes) ADULTES SCOLAIRES Visite thématique (1 heure 15) 35 € 25 € Visite en dehors l’horaire d’ouverture habituel 40 € 40 € Visites guidées – uniquement sur réservation en français, néerlandais, anglais, allemand, italien, espagnol (selon disponibilité). ANIMATIONS – avec le soutien de la DGAC Atelier lecture vivante (45 min) 2€/enfant (maximum 20/groupe) Moins de 12 enfants : forfait de 25 € Pour les classes de maternelle Atelier créatif (1h30) 5€ / enfant (minimum 15 – maximum 20/groupe) – Moins de 15 enfants : forfait de 75 €. Pour les classes de primaire La présence du professeur est indispensable pendant les animations. Stages organisés durant les vacances de Pâques, en juillet et août pour les enfants de 6 à 14 ans. Organisation d’anniversaires pour les enfants à partir de 6 ans (1ère année primaire) Durée : 2h30 – forfait de 100€ pour min. 10 enfants –8€ par enfant supplémentaire – maximum 15 enfants/anniversaire. Services : animatrice – masque – photo – gâteau + une boisson – carton d’invitation à retirer au musée Infos : cellule pédagogique – animations Martine ANTOINE, responsable : 064/23.89.38 [email protected] Tessy GREGOIRE, animatrice : 064/23.89.27 [email protected] 11 40 ans. Déjà ? Seulement ! Annexes 12 40 ans. Déjà ? Seulement ! L’histoire du site Le site occupé par le Musée international du Carnaval et du Masque correspond à ce qui fut au 16e siècle, l’Ostel du comte Philippe II de Lalaing, chevalier de la Toison d’Or (1537-1582). Cet Ostel fut acquis par un Binchois, Jehan du Quesne, chanoine en l’église cathédrale NotreDame de Cambrai, afin d’y fonder, en 1570, un collège d’enseignement secondaire. Après plus d’un siècle d’existence, l’institution fut confiée, en 1727, à une congrégation religieuse enseignante, les Augustins. Ceux-ci s’attelèrent à la réorganisation de l’école et à la rénovation des bâtiments. Le bâtiment principal fut reconstruit en 1738 et comporte trois étages articulés autour d’un escalier en pierre bleue. En 1778, une aile fut ajoutée à l’édifice principal. C’est sur cette aile que se trouve l’entrée principale actuelle du musée. Au rez-de-chaussée se trouve une ancienne chapelle, qui sera intégrée plus tard dans la salle de gymnastique de l’athénée de Binche, et qui est utilisée actuellement comme auditorium et salle de projection du musée. Abandonnée par la congrégation en 1794, l’école rouvrit ses portes en 1802 en qualité de collège communal, puis, à partir de 1881, d’école moyenne pour garçons. Promu en 1946 au rang d’athénée royal, l’établissement scolaire fut progressivement transféré à la périphérie de la ville à partir de 1956. Le bâtiment fut classé par la Commission royale des Monuments et des Sites le 3 mars 1965. La Ville de Binche décida de donner à ce bel ensemble architectural une fonction muséale et d’y créer le Musée international du Carnaval et du Masque. Celui-ci ouvrit ses portes au public en juin 1975. 13 40 ans. Déjà ? Seulement ! L’histoire de l’institution La première idée de création d’un musée du carnaval à Binche apparut en 1947. La conception du musée s’est alors dessinée avec l’appui du Ministère de la Culture, de la Commission royale belge de Folklore, organisme dont le patronage fut relativement important, ainsi que de l’administration communale. Plusieurs expositions et événements préliminaires à l’ouverture du musée eurent lieu afin de sensibiliser le public et la population binchoise. En 1962, une exposition sur « Le carnaval en Wallonie » se tint au théâtre communal. Cette manifestation fut organisée par la Ville de Binche associée à la Fédération du Tourisme et au Centre culturel de la Province de Hainaut. L’exposition coïncidait avec le 25ème anniversaire de la Commission royale belge de Folklore qui parraina l’événement et en profita pour tenir un congrès international. Le succès rencontré par cette exposition conforta l’administration dans le projet de la création d’un musée international. La délibération du conseil communal du 27 novembre 1963 décida de la création d’un musée, l’initiative étant patronnée par Samuel Glotz, qui sera directeur jusqu’en 1981. Après cette manifestation, de nombreux budgets furent votés en faveur de l’acquisition de collections pour le futur musée binchois. Dix années avant son ouverture officielle, les acquisitions se succédèrent, permettant de réunir un fonds local et européen important, ainsi que des embryons de collections d’Amérique, d’Asie et d’Afrique. Les pièces européennes réunies servirent de base à l’élaboration de l’exposition d’ouverture du musée sur les traditions européennes en 1975, avec le concours du Conseil de l’Europe et de l’Unesco. Cette exposition fut organisée sous le haut patronage de S.M. le roi Baudouin par le Ministère de la Culture française, la Province de Hainaut et la Ville de Binche. On profita de cette manifestation pour inaugurer officiellement l’ouverture du Musée international du Carnaval et du Masque le 13 juin 1975. A la mise à la retraite du fondateur du musée, la direction fut confiée en novembre 1981 à Michel Revelard qui géra l’institution durant 26 années, de 1981 à 2006. Dès son arrivée au musée, il s’attela à l’organisation des inventaires, des prospections et des enquêtes, afin de compléter les collections de masques européens et extra-européens. Aujourd’hui, dans ce même esprit de détermination, Christel Deliège, qui succéda à Michel Revelard en novembre 2006, dirige le Musée international du Carnaval et du Masque. Le Musée international du Carnaval et du Masque poursuit depuis maintenant quarante années son aventure. Il peut continuer à écrire l’Histoire, son histoire. 14 40 ans. Déjà ? Seulement ! La constitution des collections Si le musée a ouvert ses portes en 1975, son histoire, y compris l’acquisition de collections, commença bien avant cette date. Grâce à la première exposition sur « Le carnaval en Wallonie », organisée par Samuel Glotz en 1962, au théâtre communal, des dons et des acquisitions furent déjà réalisés, dont un grand nombre de costumes et de masques provenant de Binche, de la Région du Centre et de Wallonie. Ce champ d’acquisition fut rapidement élargi à l’Europe, grâce à de nombreuses acquisitions faites de 1965 à 1975, puis étendu à l’Amérique, à l’Asie et à l’Afrique dès les années 1970. On remarque donc le formidable dynamisme dont fit preuve Samuel Glotz dans sa politique d’acquisition. Il fut suivi par son excellent successeur, Michel Revelard. Directeur de l’institution de 1981 à 2006, il continua sur la trajectoire dessinée par Samuel Glotz. Dès son entrée en fonction, il se consacra à l’agrandissement des collections de masques européens et extra-européens. Assez limitée encore en 1982, la collection africaine fut progressivement étoffée de pièces qui permirent de représenter la diversité des rituels masqués pratiqués en Afrique. C’est également Michel Revelard qui constitua l’essentiel des collections d’Océanie et d’Amérique du Nord, en acquérant de nombreuses pièces à partir de 1983. Christel Deliège a succédé à Michel Revelard en novembre 2006 à la tête de l’institution. Depuis lors, elle poursuit la lignée tracée par ses prédécesseurs en ce qui concerne les recherches, les acquisitions et les inventaires. Les nouvelles acquisitions ont permis de compléter les diverses collections du musée, de manière uniforme et en comblant le plus possible les manques au niveau de la représentativité des traditions masquées. La politique d’acquisition et ses principes Le Musée international du Carnaval et du Masque peut aujourd’hui se targuer de posséder à son inventaire plus de 10 000 numéros, correspondant à des masques ou des ensembles masques-costumes, soit près de 30 000 objets (qui incluent des masques, des costumes, des marionnettes, des accessoires, des instruments de musique) auxquels s’ajoutent des affiches, des journaux, des documents iconographiques et sonores, des films, des œuvres d’art etc. La collecte et la conservation des pièces, de même que leur étude scientifique, leur présentation et leur diffusion auprès du public ont toujours été les objectifs principaux du musée qui, à travers ses activités, participe à mettre en valeur et approfondir les connaissances du patrimoine culturel immatériel. Les quarante années qui séparent la création du musée d’aujourd’hui ont été marquées par une collecte sans cesse renouvelée des témoignages des nombreuses fêtes masquées au niveau international afin de constituer un fonds ethnologique unique en son genre dans le monde. 15 40 ans. Déjà ? Seulement ! Si une double approche caractérise le musée - le point de vue matériel avec les pièces de collection, et le point de vue immatériel avec les traditions masquées que ces pièces représentent - c’est bien parce que les deux approches sont indispensables pour comprendre, étudier et présenter ce patrimoine culturel immatériel. La politique d’acquisition du musée a toujours été guidée par une réflexion sur l’authenticité des pièces, afin de pouvoir être en accord parfait avec les règles de l’ICOM. Sont privilégiés les costumes complets, qui ont été portés par la population d’origine, accompagnés d’une documentation détaillée (origines connues et justifiées), qui ne provoquent pas un manque chez la population d’origine, illustrant ainsi la tradition dans un état précisément daté et qui est cédé en toute liberté au musée. Les démarches du musée pour réaliser de nouvelles acquisitions s’accompagnent généralement de visites et recherches de terrain, ainsi que d’entretiens et de la récolte de témoignages oraux, effectués par l’équipe du musée ou par l’intermédiaire d’un chercheur, qui permettent de documenter l’objet dans son contexte d’origine (films, photographies). Il faut également mentionner des achats faits en fonction des propositions de particuliers ou de professionnels, ainsi que les dons, émanant de particuliers ou d’associations locales en charge de l’organisation des fêtes et rituels masqués. Dans tous les cas, l’esprit de respect mutuel est prédominant avec les communautés, les groupes et les individus qui sont à l’origine de la production des traditions masquées étudiées. 16