Terrain des Angles à Oloron-Sainte
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Terrain des Angles à Oloron-Sainte
2002 Le terrain des Angles va s’agrandir sur l’aire de passage qui sera déplacée division Habitat Urbanisme Europe Commune d’Oloron-Sainte-Marie Les points de discussion : ● Les blocs sanitaires privatifs ont été conçus comme des équipements collectifs destinés à une clientèle de passage. S’il est souhaitable que ces constructions soient solides et faciles à entretenir, faut-il nécessairement Un terrain de passage pour une dizaine de caravanes qu’elles soient aussi spartiates et peu «appropriables» (toilettes à la turque, ciment brut, pas de lavabo ni d’étagères dans le local douche) alors qu’elles sont destinées à être utilisées par une seule famille et que les gens du voyage sont habitués à l’équipement soigné des caravanes ? Une zone d’habitat semi-permanent d’une dizaine d’emplacements individuels 93 6 ● L’aménagement du site est rationnel, les coûts de réali- RD sation et d’entretien ont été optimisés, mais n’est-il pas dommage que la dimension qualité de vie pour les familles ait été strictement limitée à l’amélioration du confort technique ? (recherche d’un site intercommunal) Décision prise de réaliser une pièce à vivre sur chaque emplacement HABITAT PERMANENT DES GENS DU VOYAGE TERRAIN DES ANGLES EMPLACEMENTS POUR CARAVANES AVEC BLOCS SANITAIRES CABANONS AUTO-CONSTRUITS OLORON-SAINTE-MARIE (64) REDACTION SEPTEMBRE 1999 ● Le faible investissement dans la construction des cabanons est-il lié au statut éphémère de ces constructions appelées à être remplacées par « la » pièce à vivre ou à une spécificité culturelle des familles du voyage de ce site ? La DSD et la DDE restent très mobilisées sur la poursuite de l’aménagement de ce terrain. L’implication plus soutenue de la Ville dans la gestion courante des installations leur donne bon espoir de mener le projet jusqu’au bout. La réalisation des pièces à vivre, très attendues par les habitants, devrait être l’occasion d’aborder une démarche plus qualitative sur le site. blocs sanitaires individuels jumelés Une dizaine d’emplacements vue générale du camp pour caravanes avec blocs sanitaires individuels et cabanons auto-construits direction régionale de l'Équipement Aquitaine Centre d'Études Techniques de l'Équipement du Sud-Ouest Historique Le site comprend désormais deux secteurs : Les points forts du projet : En 1980, la réalisation de VRD et la construction d’un local sanitaire collectif, financé par le FAS, avaient permis une première amélioration des conditions de vie des familles du voyage installées sur le terrain de passage des Angles. Dix ans plus tard, la mésentente entre les deux groupes familiaux présents sur le site a entraîné la dégradation des installations auto-gérées par les familles et le départ de l’un des groupes. ● Un terrain de passage pour une dizaine de caravanes, qui ne fait pas l’objet de la présente fiche, équipé sommairement d’un point d’eau et d’un w.c. ● L’indéniable amélioration de la qualité de vie pour les habitants apportée par l’équipement de chacun des emplacements. ● Une zone d’habitat semi-permanent d’une dizaine d’emplacements individuels loués complétée par une aire de ferraillage commune avec accès indépendant. ● La mise en place, en concertation avec les acteurs concernés, d’une procédure efficace de réglement des loyers et des redevances eau et électricité. Les services sociaux du Conseil Général (DSD) et la DDE des Pyrénées Atlantiques (service Habitat) vont attirer l’attention de la Ville sur les conditions de vie très difficiles des familles restées sur place. Ils s’appuieront sur le PACT du Béarn puis sur la subdivision d’Oloron de la DDE pour mettre au point le montage technique et financier du réaménagement du terrain qui devra prendre en compte l’attitude très réservée de la ville sur le plan de son engagement financier. La création d’un lotissement avec accession à la propriété d’un petit chalet pour chacune des familles, envisagée dans un premier temps, a été abandonnée par crainte d’une évolution incontrôlable du site. Les montants des factures sont prélevés directement sur le compte des familles, immédiatement après le versement du RMI, par le Trésor Public pour les emplacements et l’eau, par EDF pour l’électricité. Les versements sont ajustés à la réalité des consommations en fin d’année. Depuis, il n’y a plus aucun problème d’impayé : les familles tiennent à maintenir les avantages du confort apporté. Les emplacements de la zone d’habitat semi-permanent s’ouvrent de part et d’autre d’une voie centrale. Ils sont séparés les uns des autres par un grillage. Chaque emplacement dispose d’un bloc sanitaire individuel regroupant un w.c. et un local douche donnant sur un porche équipé d’un bac à laver. Un chauffe-bain au gaz butane, des points lumineux, des prises de 16 et 32 A, un compteur électrique individuel complètent cet aménagement. ● Un statut juridique pour les habitants : locataire d’un emplacement. Peu après les travaux, six familles ralliées au statut de locataire ont demandé et obtenu l’attribution d’un logement classique. Trois d’entres-elles sont cependant revenues faute de pouvoir assumer l’ensemble des coûts liés à cette nouvelle installation. Les 3 départs effectifs n’ont pas libéré d’emplacements pour de nouveaux arrivants, mais permis des décohabitations (les parents sont partis, les jeunes couples sont restés sur place). Le projet prévoyait la construction d’une pièce à vivre en complément du bloc sanitaire mais cette partie du programme a été différée (montage financier difficile). En attendant, la plupart des familles ont réalisé elles-mêmes des cabanons à partir de matériaux récupérés. Autour du chalet de l’Eglise Evangélique implantée depuis de nombreuses années sur le site, la rue s’élargit en placette. chalets entièrement construits en matériaux de récupération ● Le suivi régulier récent de la gestion du site par la municipalité. A l’entrée du terrain, les boîtes aux lettres affichent symboliquement la sédentarisation des familles. Les points faibles : ● Localisation des blocs sanitaires individuels à l’entrée des lots et en bord de voirie peu satisfaisante : destinée à marquer clairement les limites entre espaces collectifs et espaces privatifs, elle donne une image dure du site et ne répond pas au souhait des gens du voyage d’une implantation discrète des toilettes. cour privative d’un chalet et caravane ● Aménagement minimal, exclusivement minéral, des espaces collectifs. ● Regroupement sur le même site d’un terrain de passage et d’un terrain pour sédentaires : ce choix, porteur de conflits potentiels, a été imposé par la Ville. L’aire de ferraillage jugée de taille insuffisante par les habitants est actuellement en cours d’agrandissement. INVESTISSEMENTS valeur 1993 Terrains accueil sédentaires et passage MONTAGE FINANCIER 908 700 F Charges de construction 10 blocs sanitaires individuels 1 bloc sanitaire collectif (terrain de passage) ● charpente, maçonnerie : ● électricité : ● eau chaude sanitaire gaz : 633 000 F Charge foncière et aménagement ● voirie : ● signalétique : 228 700 F 222 400 F 6 300 F Honoraires et annonces 408 000 F 110 000 F 115 000 F 47 000 F Subventions Etat 42 % du montant TTC des travaux ● Terrain pour sédentaires : Au titre des «100 millions de F» du «Plan Logement», dans le cadre du PDI, sur la base du montant estimé des travaux TTC soit 650 000 F x 50 % ● Terrain de passage : Sur la base du montant estimé des travaux HT soit 168 634 F (200 000 F TTC) x 35 % 384 000 F Subventions Département 26 % du montant TTC des travaux ● Terrain pour sédentaires : 20 000 F/ emplacement au titre du RMI dans le cadre du PDI soit ● Terrain de passage : Sur la base du montant estimé des travaux HT 168 634 F x 20 % 233 700 F Ville d’Oloron Ste-Marie 32 % du montant TTC des travaux 291 000 F 325 000 F 59 000 F 200 000 F 33 700 F DEPENSES MENSUELLES DES FAMILLES LIEES A L’OCCUPATION D’UN EMPLACEMENT (moyenne) : 510 F Location emplacement : Charge eau Charge électricité Gaz butane (estimé) 100 110 250 50 F F F F auxquels il faut ajouter les mensualités de remboursement d’emprunt, les frais d’assurance et d’entretien d’au moins une caravane. FRAIS A LA CHARGE DES COLLECTIVITES : (pour mémoire) Une fois par semaine un agent municipal accompagne l’assistante sociale de la DSD sur place pour s’assurer du bon fonctionnement des installations (il n’y a pas de gestionnaire résident). Contacts Ville d’Oloron Service Comptabilité M. GARCELON 05 59 39 99 99 DSD des Pyrénées-Atlantiques Mme BONNAT 05 59 10 00 70 DDE des Pyrénées-Atlantiques Service Habitat M. JULIEN 05 59 80 86 92 Subdivision d’Oloron M. BORDENAVE 05 59 39 44 11