Une pizza aux grillons, ça te dit

L’ACTU DU JOUR
FRANCE
PLaNète
avril 2013
2511
octobre
2011
Le mot du jo
ur :
entomopha
gie
Une pizza aux grillons, ça te dit ?
En Asie ou en Amérique du Sud, les hommes mangent des insectes depuis toujours. En
Europe, en général, l’idée même de manger les larves ou des sauterelles fait grimacer de
dégoût. Pourtant, une entreprise française vient de se lancer dans la production d’insectes
destinés à l’alimentation. 1jour1actu a rencontré son directeur Cédric Auriol qui n’hésite pas à
dire : « Demain, les insectes nourriront la planète ! »
Sur cette photo, tu peux voir une personne en train d’avaler des larves d’insectes.
Elever et manger des insectes est une solution pour nourrir l’ensemble de la
population mondiale. (© AFP PHOTO / REMY GABALDA)
L’@ctu du jour
En seulement deux petits siècles, la population mondiale est passée
de 1 milliard à 7 milliards. Un phénomène qui n’est pas près de
s’arrêter. Mais comment nourrir toutes ces personnes ?
On sait déjà que, d’ici à 2015, il faudra fournir deux fois plus de
viande et de poisson pour satisfaire les besoins en protéines des
Terriens. Or, il y a de moins en moins de poissons en raison d’une
pêche excessive, et la production de viande coûte cher. Un troupeau
de bovins demande des soins, de la nourriture et aussi beaucoup
d’espace… Alors que faire ?
Un biscuit aux grillons ?
C’EST Où ?
Paris
Toulouse
La société Micronutris propose une solution. Mettre des insectes dans
nos assiettes pour remplacer la viande ou le poisson, comme le font
déjà plus de 2 milliards d’êtres humains sur la Terre.
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L’ACTU DU JOUR
11 avril2011
2013
PLAnète25 octobre
FRANCE
Manger des grillons, des criquets ou des vers de farine présente en
effet plusieurs avantages. D’abord le choix : il existe plus de 1 000
espèces comestibles. Ensuite la valeur nutritive : 40 grammes de
grillons frais sont aussi nourrissant qu’un steak de 100 grammes !
De plus, ils sont très riches en fer et en vitamines. Enfin, il faut peu
de moyens : pas besoin de champs, de bottes de paille, d’étables, de
clôtures... Et en plus, manger des insectes est moins polluant qu’une
cuisse de poulet ! Sais-tu notamment que les porcs, les vaches, les
moutons produisent plus de gaz à effet de serre que les voitures et
les avions ?
POURQUOI
EN PARLE-t-on ?
Bientôt entomophage...
Parce qu’une entreprise
toulousaine a décidé
de se spécialiser dans
l’élevage et la vente
d’insectes destinés à
l’alimentation humaine.
Cette activité est
présentée comme
écologique.
Toutes ces raisons ont conduit la société Micronutris à tout miser
sur l’élevage des petites bêtes à destination de l’alimentation.
« L’entomophagie représente une solution pour que tout le monde
mange à sa faim », résume le directeur Cédric Auriol.
le quiz du jour
Des barres de céréales à base de poudre d’insectes seront bientôt
mises en vente, de même que des chocolats aux grillons et vers de
farine. À quand, la tourte aux sauterelles ou la fricassée de chenilles ?
Le DICO du jour
Protéine : Substance nourrissante contenue dans la viande, le poisson,
les œufs. Les protéines sont indispensables à l’organisme. Ce mot vient
du grec « prôtos » qui signifie « premier ».
L’effet de serre est un phénomène naturel, nécessaire, qui permet de
réguler le réchauffement de notre planète pour que nous puissions y
vivre. Il forme une sorte d’enveloppe gazeuse : l’atmosphère.
Le mot du jour
1. Combien existe-til d’espèces d’insectes
comestibles ?
Plus de 100.
Plus de 1 000.
Plus de 10 000.
2. Quelle préparation à base
d’insectes Cédric Auriol a-t-il
mis au point ?
Une omelette aux
sauterelles.
Un clafoutis aux scorpions.
Une barre de céréales à la
poudre d’insectes.
3. En deux siècles, la
population mondiale est
passée de :
1 milliard à 7 milliards.
1 milliard à 4 milliards.
1 milliard à 2 milliards.
L’entomophagie, c’est se nourrir d’insectes. Ce mot a pour origine deux termes grecs « entomon » (insectes) et « phagein »
(manger). L’homme est entomophage depuis la nuit des temps.
Aujourd’hui encore, des milliards d’hommes consomment des
insectes… parfois sans le savoir. Ainsi, nous ingurgitons 500
grammes d’insectes en moyenne par an, dissimulés dans les
fruits, les confitures de framboise ou le pain.
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