Grande Loge Féminine de France

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Grande Loge Féminine de France
GRANDE
LOGE
FÉMININE
DE FRANCE
DOSSIER
DE PRESSE
• Présentation
• Une histoire inscrite dans la tradition maçonnique
• La promotion de valeurs de progrès
• L’expression de la parole des femmes
• Une méthode de travail
• L’engagement dans la cité
Contact presse :
Marie Jeanne PREZIOSI - GLFF
60 rue Vitruve 75020 PARIS
Tel. : 01 43 71 05 74
Fax : 01 43 71 78 28
email : [email protected]
Présentation de la G.L.F.F.
Association sans but lucratif, régie par la loi de juillet 1901, La grande Loge Féminine
de France est la première obédience maçonnique féminine mondiale et réunit des
femmes de tous âges, de tous horizons et de toutes cultures.
Elle est dirigée par un conseil d'administration de 33 membres, élus à l'assemblée
générale annuelle. La présidente, ou Grande Maîtresse, est également élue à cette
même assemblée.
La Grande Maîtresse pour 2001-2002 est Marie-France PICART.
La GLFF compte aujourd’hui plus de 10500 membres travaillant dans 340 loges.
• En France, elle est présente dans 87 départements dont 4 départements
d’Outremer , la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion, ainsi que
dans les territoires d’Outremer de Tahiti et de Nouvelle Calédonie.
• En Europe, dans 6 pays : le Luxembourg, l’Espagne, l’Allemagne, la Hongrie, la
Pologne et la République Tchèque.
• En Afrique, dans 7 pays : l’Ile Maurice, le Togo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le
Gabon, le Congo et le Bénin.
Enfin, outre atlantique, il a y 2 loges au Vénézuela, et 1 loge au Québec.
Créée par, et pour des femmes, elle veut offrir un espace privilégié de réflexion et
d’échanges et d’expression de la parole des femmes.
Son but est de contribuer le plus efficacement possible à la promotion de valeurs de
progrès de l’humanité et de la société , à l’édification d’un monde meilleur, plus juste
et plus éclairé. Elle pose comme principe premier que le progrès général passe
obligatoirement par le progrès de l’individu et que donc, son devoir en tant
qu’institution est de mettre à la disposition de ses membres tous les moyens pouvant
contribuer à leur amélioration personnelle, notamment son expérience collective, sa
méthode de travail, dans le respect de la liberté de chacune, sans imposer ni
dogme ni théorie.
La Grande Loge Féminine de France ne prétend détenir aucun secret , aucun savoir
particulier : « je n ‘enseigne pas, j’éveille. », disent les frontons maçonniques. Elle
sollicite l'engagement des femmes qui la rejoignent afin que, par le progrès
personnel, chacune puisse assumer pleinement son rôle vis-à-vis d'elle même, vis à
vis des autres, vis à vis de la société.
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Une histoire inscrite dans la tradition maçonnique
C’est en 1723, que sont rédigées les Constitutions fondatrices de la Franc-maçonnerie
moderne.
L'ambition qui y est affirmée est celle de dépasser les antagonismes religieux qui avaient
déchiré les pays en posant des principes de liberté de conscience et de tolérance et la
capacité de l’être humain à se transformer, et à transformer le monde.
Bien que progressistes pour l'époque, ces constitutions ne faisaient aucune place aux
femmes. L’histoire de la franc-maçonnerie féminine s’inscrit, comme celle de l’ensemble des
femmes, dans une démarche d’indépendance et d’autonomie et leur accession à la
démarche maçonnique a représenté une grande aventure de plus de deux siècles.
Dès 1774, des loges féminines, appelées loges d’adoption, existent sous l’égide de loges
masculines du Grand Orient de France. A la Révolution, comme les loges masculines, elles
disparaissent.
Au début du 19 ème siècle, alors que la Franc-Maçonnerie masculine connaît un nouvel essor,
le Code Napoléon , qui fait de la femme une éternelle mineure, a son corollaire maçonnique.
Il faudra attendre la fin du siècle pour que se pose à nouveau la question de l’entrée des
femmes à part entière en Franc-maçonnerie, sous l’influence de militantes s’imposant sur le
plan moral et intellectuel, telles Flora Tristan, Louise Michel…
En 1882, Maria Deraismes est initiée dans une loge masculine, qui fonde, avec d’autres
maçons, l’obédience mixte du Droit Humain en 1893.
Dès le début du 20ème siècle, la Grande Loge de France, obédience masculine, œuvre à la
réactivation des loges d’adoption. La première loge ainsi créée est « Le Libre Examen » qui
deviendra la loge n°1 de la GLFF.
Malgré le conflit mondial du début du 20ème siècle qui en ralentit la progression, la Francmaçonnerie féminine s'affirme. En 1935, les loges d’adoption sont au nombre de neuf et les
maçonnes travaillent ardemment à la conquête de leur autonomie.
Mais la guerre encore, celle de 1939, en retarde la réalisation. En ces temps troublés les
franc-maçons sont, avec d'autres, pris pour cible et se replient dans la clandestinité.
Ainsi, en 1944, à la libération, seules quatre loges parviennent à se reconstituer. Elles créent
une dynamique qui aboutit, en 1945, à l’indépendance des loges d’adoption et à la création
de l’Union Maçonnique Féminine de France.
C’est en septembre 1952, que l’Union Maçonnique Féminine de France se donne le titre de
Grande Loge Féminine de France.
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La promotion de valeurs de progrès
La Franc-maçonnerie est à la fois :
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Un ordre initiatique auquel on adhère de sa pleine liberté,
une alliance universelle fondée sur la solidarité,
une école de vie qui s’appuie sur les valeurs de liberté, de respect de l’autre et de
soi-même, de tolérance,
un engagement dans la Cité pour un idéal de dignité humaine, de justice, de
démocratie.
Dans sa recherche spirituelle, la Franc-maçonnerie ne fait appel à aucune mystique,
à aucune révélation. Affirmant le principe de liberté de conscience, elle respecte les
croyances mais n'en n'exige aucune. Elle est l’art de se construire pour mieux
construire la société, avec des règles et des devoirs de bâtisseur.
Par sa démarche philosophique humaniste et laïque, elle entend dépasser les
clivages, refuser les exclusives pour être le "centre de l'union".
La GLFF a fait sienne la devise de la République française « Liberté, Egalité,
Fraternité ».
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L’expression de la parole des femmes
Pourquoi avoir choisi de travailler en loges exclusivement féminines ?
Spécificité féminine ne signifie ni un repli, ni une défiance par rapport à un travail
partagé avec des hommes, ce qui n'aurait aucun sens dans une société où la mixité
est de règle, mais ce choix répond à la nécessité de trouver un temps et un espace
de réflexion et de parole qui nous soient propres et qui nous permettent de prendre
pleinement conscience de notre identité féminine et de notre responsabilité dans
l’accomplissement de notre rôle de femme dans le monde.
Nous croyons que, comme le disait Rostand, « Si tu refuses ton propre combat, on
fera de toi le combattant d'une cause qui n'est pas la tienne ».
Toutefois, profondément attachées aux principes d'ouverture et de non exclusive qui
sont la pierre angulaire de la Franc-maçonnerie adogmatique, nous recevons dans
nos Loges tout Franc-maçon ou toute Franc-maçonne d'une autre obédience
souhaitant partager nos travaux .
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Une méthode de travail
Le pivot de la démarche maçonnique est le travail en Loge, cette assemblée de
maçonnes se réunissant régulièrement pour réfléchir et échanger sur des sujets
divers en utilisant, de façon privilégiée, le symbolisme comme instrument de
progression personnelle et de construction collective. La méthode maçonnique fait
en effet sienne la devise de Socrate "Connais-toi toi -même et tu connaîtras le
monde et les dieux".
C'est une école d'écoute, d'exercice de la liberté, d'enrichissement par les
différences, une méthode de questionnement et de doute où l’on ne trouve pas
forcément de réponses aux questions mais où l'on apprend plutôt à remettre en
question certaines réponses.
Il ne s'agit pas en effet d’imposer un système quelconque, mais d'apporter sa
contribution au perfectionnement de l'être humain et de la société.
C’est le vécu, jour après jour, dans la recherche permanente au sein des loges qui
conditionne le rapport de la franc-maçonne avec elle-même, avec son groupe, puis
avec la Cité.
Travailler, à l'intérieur de nos loges, pour porter,
à l'extérieur, nos idées et nos valeurs.
Penser le monde pour pouvoir plus efficacement le construire.
Avec l'héritage du passé , être des architectes de l’avenir.
Tel est l'idéal des Francs-maçonnes de la Grande Loge Féminine de France.
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L’engagement dans la cité
Au XXIème siècle, les maçonnes de la GLFF portent une double responsabilité :
celle de transmettre un héritage mais également de participer au combat pour bâtir
une société plus consciente, plus fraternelle, plus juste. Elles sont tout
particulièrement attentives à ce qui concerne la promotion des femmes, le respect de
leurs droits et de leur dignité.
Si les travaux de réflexion en loges portent sur des sujets relatifs à la tradition
maçonnique, ils explorent également le champ du social. Citons par exemple, parmi
les sujets mis chaque année à l’étude des loges :
• 1949 : « Notre civilisation est-elle en décadence ? »
• 1952 : « Enseignement et laïcité »
• 1975 : « Femmes : mythes à détruire, réalité à construire »
• 1984 : «Avons-nous créé une société d'assistés ? »
• 1992 : «Rôle et engagement de la femme dans la Cité et dans le monde»
• 1998 : « Enseigner un enfant, ce n’est pas remplir un vase, mais allumer un feu »
• 2001 : «Laïcité
Au delà de la responsabilité de chaque maçonne, de défendre par des prises de
position dans son environnement, les valeurs de tolérance, d’équité, de justice, de
respect de l’autre auxquelles elle est attachée, la GLFF s’exprime, notamment dans
des émissions de radio, sur France Culture, le troisième dimanche de chaque mois
ainsi que dans des colloques, sur des sujets dont les enjeux sont fondamentaux pour
les femmes :
• 1974 : « Conception et avortement : la parole est aux femmes » (organisé
conjointement avec le G.O.D.F.).
• 1993 : « Rôle et engagement de la femme dans la cité et dans le monde
• 2000 : « Femmes d’Europe et d’ailleurs : ensemble, pensons le monde. »
• 2001: « La dignité humaine", colloque co-organisé par 5 obédiences
maçonniques
Ces réflexions collectives trouvent leur prolongement par l'action dans la cité et la
GLFF s'est engagée également de façon active dans des débats citoyens : lois sur la
contraception et l'IVG, parité, laïcité, bioéthique,... ainsi que dans des actions de
solidarité pour les victimes de guerres, de catastrophes naturelles, soutien à des
associations humanitaires,....
Elle peut prendre position par des communiqués de presse et en participant à des
manifestations lorsque les droits des femmes sont bafoués ou les principes
fondamentaux de la République remis en cause.
Tout récemment encore, elle a été partie prenante des actions de soutien aux
femmes afghanes et à la manifestation de septembre 2001.
Pour respecter la diversité des points de vue des femmes de la GLFF, qui font la
richesse de l’obédience, et pour se prémunir de tout risque d’instrumentalisation,
l’association s'interdit tout lien avec des organisations politiques.
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