15 février 45

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15 février 45
15 février 1945 (1)
70
ème
ANNIVERSAIRE
de la Libération
WŒLFLING
Missel
Bois de Bliesbruck
255e RI
Gare
Garde-barrière
B
A
Pfaffenthal
Bat.1
G
F
71e R.I.
g
ber
loss
ch
le S
Brandelfingerhof
Bat.2
D
Ferme
de Moronville
Ferme
Bellevue
E
C
375
114e R.I.
WOELFLING
Bat.3
n
lietze
le Sch
Bat.1
F
C
Rodenwald
Bat.2
B
A
Extrait de l’ouvrage «WITH THE 114th INTO THE E.T.O. France – Germany – Austria» :
A 5h45, le 71e et le 324e Régiments s’élancent comme prévu et font une progression ininterrompue
sur le flanc droit. A 6h15, le 114e Régiment entre en action.
Si le 1er Bataillon progresse de façon satisfaisante sur la gauche, des problèmes apparaissent dans
le secteur du 2nd Bataillon. Une section de la Cie F y mène l’attaque avec pour objectif de prendre la
ferme Bellevue. Puis arrive la Cie G suivie de la Cie E chargée de contourner la ferme Bellevue sur la
gauche pour aller tenir les bois au nord.
Les Allemands sont tout d’abord surpris, mais se ressaisissent très vite et occupent leurs positions
de défense. Le secteur entier est truffé de mines anti-personnelles et anti-chars ; les tirs de mortiers,
d’artillerie et de nebelwerfer avaient déjà été neutralisés sur l’axe de l’attaque.
La Cie G réussit à faire passer une section de l’autre côté de la voie ferrée avant que l’ennemi ne
comprenne ce qui se passe. Bientôt, il s’en rend compte, se ressaisit et commence une manœuvre
d’encerclement de la 1ère section de la Cie G qui subit maintenant un tir dense d’armes légères depuis
le flanc de la voie ferrée et qui les coupe complètement de la compagnie.
Sur les quelques hommes capables d’essayer de retraverser la voie ferrée, peu arrivent de l’autre
côté. Dans l’action qui s’ensuit, la Cie G subit les plus lourdes pertes qu’elle n’a jamais connues depuis
qu’elle est en opération.
Comme on pouvait s’y attendre, la bataille augmente en intensité. Les unités sur les flancs sont bloquées. Tous les regards sont tournés vers la Cie G qui alors n’a plus d’officiers, peu de chefs de section, et a perdu de nombreux hommes indispensables. Le premier sergent Henry J. ROONEY rassemble ce qui reste de la Cie G dans les bois. Un officier de la Cie E, située sur le flanc droit, le lieutenant
Léo MAU, est envoyé pour prendre le commandement de la Cie G. La compagnie reprend à nouveau
l’attaque, sans ses officiers d’origine et sans la majorité de sa première section.
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WŒLFLING
La Cie E sur la droite de la Cie G, tente de pivoter pour protéger son flanc gauche, si bien que la Cie G
est à même de progresser vers le lieu où sa première section est tombée dans une embuscade.
La Cie E, subit maintenant un intense barrage d’artillerie et de mortiers, est harcelée par des tirs de
mitrailleuse et temporairement stoppée. Un appui blindé est demandé, mais les chars ne peuvent intervenir.
L’assaut du 1er Bataillon
A une centaine de mètres derrière les lignes, la Cie D a mis ses mortiers lourds en batterie. Les points
importants sont repérés pour destruction. Au moment de l’assaut, la Cie B prend vers la droite, la Cie
C à gauche, la Cie A est retranchée en réserve.
En alternant feu et mouvement, le premier bataillon pousse en avant de l’autre côté de la voie ferrée
durement défendue. Quelques obus au phosphore blanc expédiés sur l’ennemi le long de la voie ferrée favorisent la manœuvre. Les hommes s’élancent dans les bois. Dans le secteur de la Cie C, il y a
une gare férocement défendue par les Allemands. Un lieutenant s’y engouffre et capture un officier et
huit soldats ennemis. L’attaque se poursuit avec les compagnies d’assaut qui se heurtent à une douzaine d’emplacements et d’abris fortifiés.
Du côté des fermes, la route de Rimling étant enfin déminée, la Cie F est capable d’avancer et de
prendre la Ferme Bellevue. Puis, de là, elle pourra s’attaquer au Brandelfingerhof.
A 9h15, le commandant général, ordonne au bataillon de réserve du 71e Reg. de basculer du nord du
Brandelfingerhof vers l’ouest pour soulager la situation du 2nd Bataillon du 114e.
A 12h55, la situation est stabilisée. Le 71e Régiment est sur les hauteurs du Schlossberg. Les objectifs sont atteints et la ligne de front réduite. Les prisonniers sont regroupés et dirigés vers Woelfling.
Sur le champs de bataille, c’est une vision d’apocalypse : çà et là une meule de foin ou un arbre et, à
côté, des armes, des jambes ou d’autres parties de corps de soldats allemands. Et partout des barbelés et des marquages indiquant la présence de mines. Les routes constituent les seuls endroits sûrs
à emprunter parce qu‘elles ont été nettoyées, mais ce serait un véritable suicide que de s’aventurer
au-delà de celles-ci.
A 15h00, le 3e Bataillon (sans la Cie I) resté au repos à Gros-Réderching, reçoit l’ordre de relever le
1er Bataillon du 71e Rég..
Le même jour, à 19h30, le 2nd Bat. retourne comme réserve régimentaire à Woelfling, laissant le Cie
E renforcée pour occuper les fermes du Brandelfingerhoff et de Bellevue.
Le régiment continue d’organiser et de renforcer ses positions durant la nuit, complétant sa ligne de
feu avec les unités adjacentes.
Il y a encore quelques tirs sporadiques de mortiers et d’artillerie sur les positions, mais à part cela, il
n’y aura pas d’activité ennemie, jusque tôt dans la matinée suivante.

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