IMPRESSIONS… Durabilit éé dess tirages

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IMPRESSIONS… Durabilit éé dess tirages
EPFL - ENAC - LIV
Informatique et Dessin
Ba 3+4
IMPRESSIONS…
Durabilité des tirages
Documentation "Informatique et dessin"
EPFL - Section Architecture - Ba 3+4
Michel Herzen
Jérôme Zufferey
Chargé de cours EPFL/ENAC/LIV
Assistant EPFL/ENAC/LIV
Collaborateur auxiliaire EPFL/ENAC/ENAC/IT
v050900
Michel Herzen
Chargé de cours EPFL/ENAC/LIV
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Jérôme Zufferey
Assistant EPFL/ENAC/LIV
Collaborateur auxiliaire EPFL/ENAC/ENAC-IT
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IMPRESSIONS
Essais de durabilité des tirages
Lorsque la disquette 3.5" a remplacé l'ancêtre souple (floppy) de 5"1/4 on nous a vanté
l'indestructibilité du support rigide et protégé. On avait oublié que le procédé d'enregistrement demeurait
magnétique et que si le format et la protection plastique du support permettait de le glisser dans la poche,
un simple téléphone mobile logé au même endroit suffisait à le rendre illisible...
Arrive le cd-rom, procédé de gravage (sur une feuille de quelques centièmes de millimètre collée sur un support
en plexiglas...) La mort du disque vinyle et de la cassette audio. Certes, cette dernière, par le procédé
d'enregistrement magnétique, vieillissait aussi mal que les cassettes vidéo VHS. Par contre, si quelques
rayures maladroites font sauter la pointe diamantée lors de la lecture d'un 33 tours, une petite marque mal
placée sur le support "garanti éternel" qu'est le "Compact Disc" suffit à le rendre inutilisable. Les traces de
doigts font tout autant de dégâts et, dernière nouvelle, plus la vitesse de gravure est rapide (et superficielle),
moins la durabilité de l'enregistrement est garantie. Ère du consommable vite consommé...
De la capacité de stockage du cd et du dvd, on en arrive évidemment aux images numériques.
Succès indiscutable, résultat immédiat par rapport à la photographie sur film argentique, pas de délais de
développement, possibilités de retouches infinies... On ne pense plus une photo en espérant que le résultat
corresponde à nos attentes, on "shoot" et on trie. "Comme les grands reporters" argumenteront les
vendeurs, qui vidaient dix films à vitesse motorisée sur un événement et de nos jours remplissent une carte
mémoire en quelques secondes avant de la transmettre à l'agence de presse à la vitesse lumière d'une
communication satellite. Instantanés expédiés instantanément et imprimés aussitôt... Mass médias et
médias en masse. Le nombre d'images dont on dispose est infini et sans précédent, de même que la qualité
de celles-ci. Personne ne s'étonne de voir des reportages "webcam" pixellisés (ça fait très "live" dans l'action en
Irak) et personne ne s'offusque de trouver des illustrations de plus en plus médiocres dans les journaux.
Pas grave, on zappe.
On ne fait plus "clic-clac" partout, avec ou sans moteur, son inimitable et en voie d'oubli sauf peutêtre pour l'oiseau Lyre d'Australie aux capacités sonores extraordinaires, on "clic" et on "print" sur la
petite imprimante jet d'encre si bon marché à l'achat et si chère au tirage étant donné le coût des millilitres
d'encres (ou plutôt de peinture à l'eau).
Michel Herzen
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Jérôme Zufferey
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En effet, si les vieux tirages noir-blancs du XIXème siècle tournent au jaune ou au sépia, si les
premières photos couleurs prennent de curieuses tonalités, les tirages disparaissent aussi vite qu'ils ont été
produits, à la façon de ce malheureux vietnamien découvrant la photo de son passeport blanche après un
tirages avec les moyens du bord dans "La Déchirure" (The killing fields). Si les tirages héliographiques des
plans tournent au bleu ou au jaune, les oeuvres des étudiants diplômant passent au gris-vert le temps de
l'exposition de leurs travaux et, bien que de nombreux constructeurs nous garantissent de plus en plus de
papiers (facile) ou d'encres (moins facile) capables de résister des centaines d'années (je testerai l'encre Epson prise
dans de la résine le siècle prochain) à l'usure du temps à un prix compétitif (avec un tirage argentique de haute
qualité?) nos belles images s'érodent, et vite.
Ironie de notre époque de "zapping" et de consommation enfin, la photo numérique nous offrant
des résultats immédiats demande elle aussi un certain temps de développement. En effet, conscients de la
faible durée de vie des tirages sur imprimante jet d'encre (et très conscients des bonnes affaires commerciales), les
laboratoires recommandent maintenant de leur confier les images numériques à imprimer, sur des
supports plus "pros", de qualité "photo" et, on n'en doute pas, d'une durabilité également digne de
l'argentique... À voir!
Certes, il existe des technologies "professionnelles" plus résistantes (sublimation thermique, impression
presse avec des pigments de bonne qualité, etc.) mais qu'en est-il des tirages courants, utilisés par le commun des
mortels à la maison ou dans son entreprise?
Belle opportunité, on dispose de quelque matériel à l'EPFL. Si on connaît maintenant la triste
réputation de durée de vie des tirages sur encre, il est fort intéressant de comparer quelques technologies
(je n'ai hélas pas sous la main de matériel à sublimation). En effet, Je trouve dans les parages une imprimante
laser couleur, plusieurs imprimantes jet d'encre, un traceur jet d'encre également et, plus rare, une
imprimante à encre solide (nommée aussi cire). Quelques essais s'imposent et, afin d'avoir un premier aperçu
de l'érosion des images, j'ai décidé d'imprimer la même photo sur chaque machine dont je disposais puis
de l'exposer aux rigueurs solaires durant un mois; tantôt en appartement, tantôt sur le balcon (ça accélère la
dégradation) ou dernière une vitre. Une image cachée dans album dure certes plus longtemps, mais le
processus demeure le même. Enfin, pour le plaisir, je n'ai pas résisté au plaisir de soumettre les images à la
pluie (ce que l'on fait rarement avec les photos de mère-grand, je le conviens!)
Mais, dernier petit problème majeur, comment restituer le résultat dans ce document électronique
lui même imprimé sur une seule machine? Bien que les tirages aient à nouveau été effectué avant la
rédaction de ce texte, j'ai tenté de scanner (avec le même scanner) les images "avant/après" mais je ne suis pas
sûr que les nuances soient clairement perceptibles dans le présent document. Je décrirai donc de manière
détaillée la perception visuelle des résultats. Quant à l'image originale, tirage argentique, elle a été
numérisée avec un scanner à négatifs Nikon Coolscan IV.
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Avant de commencer, citons le matériel dont nous disposons, mentionnant également que j'ai
conservé un tirage test à l'abri de la lumière, imprimé dans nos bureaux sur une imprimante jet d'encre
Epson Stylus 3000.
Réf. Imprimante
1
Epson Stylus Photo 750
Technologie
Papier utilisé
encre, piezzo
photo, glacé
Remarque
modèle réputé pour sa qualité
photographique
2
HP Officejet 7140xi
encre, bubblejet
photo, glacé
modèle à usage
Bureautique,
multifonctions (fax, scanner)
3
HP Designjet 500PS
encre, bubblejet
papier couché
traceur A0 milieu de gamme,
production de plans (affichés...)
4
Samsung Color Laser 500
laser couleur
papier normal
imprimante laser Bureautique
au coût très abordable
5
Tektronix Xerox Phaser 860
encre solide (cire)
papier normal
Imprimante Bureautique
6
Tektronix Xerox Phaser 860
encre solide (cire)
papier "spécial"
Imprimante Bureautique
L'image de référence est donc le scan d'un négatif 24x36mm. L'image complète est l'illustration cidessous mais, pour apporter une meilleure lecture du résultat et afin de ne pas excéder le lecteur par des
auto-portraits du rédacteur, il a été choisi de recadrer l'image sur deux la zone gauche particulièrement
sensible et contrastée.
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Comme on peut le constater sur cette image de base (prise dans les rizières de la région de Vercelli, en
Italie, un jour pluvieux mais non brumeux), la lumière est assez douce. Ciel grisâtre légèrement bleuté, pas
d'ombre directe ou d'illumination forte mais un subtil dégradé de verts et de rouges. Déjà le scan (et ce que
je vois à l'écran) diffère quelque peu de la réalité, la tenue vestimentaire originale étant blanche et orange
dans les mêmes tons que la célèbre compagnie aérienne. Mais le but n'est pas de faire ici une analyse
colorimétrique mais d'examiner l'évolution des tirages dans le temps.
Il a donc été choisi d'effectuer la comparaison sur l'échantillon ci-dessous ainsi que d'une partie
zoomée de ce dernier:
Illustration originale
Sur chaque page, nous présenterons en premier le tirage tel qu'il est apparu le jour de l'impression
puis le même document ayant subi les affres du temps et du soleil pendant un petit mois.
Pour chaque type d'impression, nous donnerons une brève description de ce qui est perçu sur
papier -sachant que le présent document peut différer des résultats "réels"- et de qui est apparu à nos yeux
étonnés après avoir fait vieillir prématurément les documents.
Enfin, en guise de conclusion nous livrerons quelques impressions sur les résultats obtenus par cet
tentatives utilisant les trois technologies que nous avons mentionnées ci-dessus: le jet d'encre, le laser et
l'encre solide.
Trêve de commentaires, regardons les images.
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Epson Stylus Photo 750 - tirage sur papier glacé qualité photo
Tirage original.
Image très proche du document original. Epson reste fidèle à sa réputation quant à la qualité de son
interprétation des couleurs, surtout (et uniquement) sur papier de qualité, même si l'image est légèrement
plus claire que le modèle apparu à l'écran.
Tirage après un mois.
Le résultat parle de lui-même. Désastre. Alors que le tirage "frais" est remarquable, l'érosion de
l'image est impressionnante: déssaturation des tons, disparition rapide des tons foncés et particulièrement
du cyan, le vert lumineux passe au jaunâtre et le gris-bleu du ciel devient rosé.
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HP Officejet 7140xi - tirage sur papier glacé qualité photo
Tirage original.
Image assez du document original bien qu'un peu plus terne. Contrairement aux idées reçues,
Hewlett Packard ne donne pas dans le fluo (sur-contrasté) dans les modèles multifonctions grand public
mais demeure assez doux. Par contre, les tons froids sont un peu trop dominants (magenta-cyan...)
Tirage après un mois.
Relativement bonne surprise, l'érosion de l'image se fait beaucoup plus lentement, bien qu'elle
prenne la même direction qu'avec l'imprimante précédente: Déssaturation lente, teinte passant au jaune,
ceci dans un délais beaucoup moins spectaculaire. Je me ferai un plaisir de poursuivre l'expérience avec ce
tirage, curieux de savoir si on aboutit au même résultat qu'Epson après quelques mois.
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HP Designjet 500PS - tirage sur papier couché (typique pour des plans)
Tirage original.
Phénomène hélas caractéristique des traceurs HP, un étalonnage plus que discutable: Soit ça tire
dans les tons verts, soit ça prend une dominante violacée. Sur le Designjet 500PS, c'est le magenta qui
semble dominer. Avec quelques réglages cependant, on est très proches du résultat obtenu avec la "petite"
imprimante du même constructeur.
Tirage après un mois.
Que dire pour éviter les clichés de mauvais goûts et une vulgarité douteuse? C'est laid, très laid!
Totalement déssaturé, verdâtre-jaunâtre délavé, même le noir est en voie de disparition. Et dire que dans
tout concours on affiche des plans quelques semaines... Cela me fait penser à ces tristes affiches parant les
vitrines de quelque commerçant n'ayant ni le temps ni la volonté ni le bon goût de mettre tant soi peu en
valeur son activité, laissant moisir les mêmes objets un ou deux ans durant.
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Samsung Color Laser 500 - tirage sur papier normal
Tirage original.
Il s'agit d'une imprimante laser à usage privé et Bureautique au prix défiant presque tous les
concurrents, environ cinq cent francs. Donc, ce n'est pas une machine à imprimer des reproductions d'art.
C'est contrasté, très contrasté et très rouge. Ma chemise est digne du drapeau de l'ancienne Union
Soviétique et le visage du rédacteur (coupé par décence ici) ressemble au portrait d'un homard.
Tirage après un mois.
Une image trop saturée au départ s'améliore donc avec le temps, puisqu'elle se déssature! Plus
sérieusement, le tirage se dégrade aussi vers le jaune mais très lentement. Il semble en effet que la poudre
laser "fixée" sur le papier soit plus résistante. Je commence cependant à me demander si les pigments cyan
sont si chers pour être si régulièrement les premiers à disparaître...
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Tektronix Xerox Phaser 860 - tirage sur papier normal
Tirage original.
Surprise étonnante avec l'encre solide, soit la cire. Le procédé est évidemment moins fin que la pose
de gouttelettes d'encre et la trame est au moins aussi présente que sur un tirage laser "standard". La cire
fond, ne l'oublions pas, et résiste mal au passage dans un téléfax thermique... Mais la qualité est
convenable, pour un modèle avant tout Bureautique. Un tirage sur papier "spécial" s'impose...
Tirage après un mois.
La déssaturation est également inévitable, bien que curieusement plus marquée lors du passage au
scanner que sur le tirage. Mais la perte de couleurs se fait de manière plus uniforme. Point de dominante
jaune ou rouge excessivement marquée (l'image de départ est il est vrai assez terne) mais une dégradation lente et
régulière.
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Tektronix Xerox Phaser 860 - tirage sur papier "spécial" (glacé) Xerox
Tirage original.
Technologie peu courante, un second tirage sur papier "spécial" (glacé) du constructeur s'impose. Le
résultat est surprenant pour deux raisons. D'une part, les valeurs colorimétriques sont très proches de
l'image originale, d'autre part, et le résultat ci-dessus est par là même très trompeur, l'image supporte très
mal le scanner! Effet de trame ou reflets de la cire? Les tons de l'illustration sont très différents de ceux du
tirage. Toutefois, les pixels sont très visibles et l'image est globalement plus terne.
Tirage après un mois.
Même perte très légère et dans tous les tons que sur le tirage sur papier normal. Mais là encore,
l'image est étonnamment trahie par le scanner qui accentue l'érosion. On constate cependant que, même à
vitesse plus lente, ce sont les tons chauds qui se mettent à "fondre" en premier.
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Jérôme Zufferey
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Conclure... Il s'agit d'un aperçu mais il soulève tant d'interrogations: Qu'en est-il d'un tirage sur
sublimation? Que donnerait la même photo soumise au plein soleil avec un tirage effectué en laboratoire?
Quel résultat attendre des garanties de longue durée que prétendent certains constructeurs (papier spéciaux
et d'encre prise dans une résine); quel facteur est déterminant? La technologie, le papier, les pigments?
Il semble évident que la technologie du jet d'encre soit la plus fragile. Il s'agit en effet de poser de
l'encre, de la peinture à l'eau, sur du papier. Ce dernier est un élément également capital: plus l'imprimante
est "orientée" photographie, plus le tirage sur papier "ordinaire" est mauvais! Il faut au moins utiliser un
papier couché (l'encre pénètre dans la première couche de papier) ou en général du papier photo (pour faire ressortir
la brillance). Mais quel que soit le support utilisé, la qualité des pigments est sans doute primordiale. J'ai
également tenté des tirages sur d'autres papier ou un laminage, les couleurs passent rapidement et le soleil
est sans pitié.
L'encre solide semble plus résistante. En effet, la cire est cette fois déposée à chaud sur le papier et
la qualité de ce dernier modifie peu les résultats. Là encore, Les pigments disparaissent progressivement
mais semblent de qualité égale.
Le laser enfin utilise un procédé proche de la cire par le fait que le toner (la poudre) est déposé à
chaud et fixé sur le papier dont la qualité n'est également pas primordiale. Si le tramage était
particulièrement marqué et la qualité colorimétrique très discutable avec le modèle "bas de gamme" dont
nous disposions, le procédé semble offrir également une assez bonne résistance à l'usure du temps, bien
que la question des pigments demeure.
Pour faire le tour des technologies et compléter la comparaison sans rechercher à massacrer la
durabilité des tirages numériques, il nous faudra encore poursuivre le test avec une impression utilisant la
technologie de la sublimation, un tirage numériqu de bonne qualité fourni par un laboratoire et
évidemment un "classique" agrandissement argentique. Les tirages sont déjà en développement!
Le sujet restant ouvert, je ne peux l'achever ici et, ayant évoqué
quelque crustacé rougeâtre précédemment, ne peux m'empêcher en
concluant avec quelques images plus ou moins dégradées de l'auteur!
J. Zufferey - Septembre 2005
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Annexe de l'auteur.
Tirages originaux
Tirages après un mois.
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...
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Annexe un peu honteuse!
Comme je l'ai suggéré au début de ce document, j'ai envisagé de soumettre les images non-
seulement aux souffrances solaires mais également aux climats parfois pluvieux de nos latitudes (après tout,
qui n'a jamais renversé un vers d'eau sur un précieux portrait?)
Cependant, et par respect pour le matériel, j'ai considéré quelque peu indélicat de scanner les tirages
humides, décolorés et quelque peu salissants.
Par pur plaisir d'une recherche parfois fantaisiste, je me contenterai donc de résumer sous forme
d'un tableau les résultats obtenus suite à cette brève mais édifiante expérience.
Le même auteur - Septembre 2005
Averse (brumisateur)
Réparation (on essuie)
Epson Stylus Photo 750
Le papier reste plat;
On essuie énergiquement*1;
encre, piezzo
l'encre reste fixée;
l'encre reste fixe et l'image est
papier photo glacé
l'eau pénètre lentement.
presque intacte.
HP Officejet 7140xi
Le papier reste plat;
On essuie énergiquement;
encre, bubblejet
l'encre reste fixée;
l'encre se détache par endroit;
papier photo glacé
l'eau pénètre à peine.
pas de taches mais des "trous".
HP Designjet 500PS
Le papier gondole;
On essuie en douceur*2;
encre, bubblejet
l'encre reste fixée;
l'encre résiste (sauf si on frotte);
papier couché
le papier couché pompe l'eau.
papier gondolé, image sauvée.
Samsung Color Laser 500
Le papier s'enroule;
On essuie doucement*3;
laser couleur
l'encre reste fixée;
le toner reste fixe, le papier est
papier normal
le papier absorbe l'eau.
un peu gondolé.
Tektronix Xerox Phaser 860
Le papier s'enroule aux angles;
On essuie doucement;
encre solide (cire)
l'encre reste fixée;
la cire reste fixe; le papier est un
papier normal
le papier absorbe l'eau
peu gondolé, quelques marques.
Tektronix Xerox Phaser 860
Le papier reste plat;
On essuie énergiquement;
encre solide (cire)
l'encre reste fixée;
la cire ne bouge pas et le papier
papier "spécial"
gouttes d'eau en surface.
un peu humide sèche.
Réf. Imprimante
1
2
3
4
5
6
*1
Le papier glacé mouillé supporte relativement bien un tissu doux
*2
Le papier couché mouillé supporte un tissu doux si l'on frotte en douceur.
*3
Si on frotte trop fort, on détruit le papier ordinaire (mais pas les couleurs!)
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