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Rapport de l’UNESCO sur la science 2010
Etat des lieux de la science dans le monde
AFRIQUE: VUE D’ENSEMBLE
Le chapitre sur l’Afrique subsaharienne dans le Rapport de l’UNESCO sur la science 2010
montre qu’un nombre croissant de pays africains prennent des initiatives pour renforcer leur
capacité en S&T dans le cadre de leurs stratégies de lutte contre la pauvreté. Pour la seule
année 2008, quatorze pays ont fait appel à l’aide de l’UNESCO pour analyser leur politique
scientifique 1.
Bien que le PIB par habitant ait augmenté dans la plupart des pays africains entre 2002 et
2008, il reste faible à l’échelle mondiale, ce qui a un impact sur les investissements en matière
de STI. En outre, la dépense intérieure brut en recherche et développement (DIRD) attire
moins les fonds publics que les secteurs militaire, sanitaire ou éducatif. L’Afrique du Sud est
le seul pays d’Afrique subsaharienne dont le volume de R&D frôle la barre des 1 % du PIB
(0,93 % en 2007). Sur le continent africain, seule la Tunisie a franchi la barre des 1% (1,02%
en 2007), le niveau d’investissement recommandé par l’Union africaine lors de son sommet
de janvier 2007.
A cause du niveau modeste du financement de la recherche et du développement (R&D) en
Afrique subsaharienne, l’essentiel du budget alloué à la recherche sert à payer les salaires des
chercheurs et universitaires, ainsi que des bourses d’étudiants, ce qui laisse peu pour la
recherche en tant que telle.
L’Afrique du Sud domine dans le domaine des publications scientifiques ; elle compte pour
46,4 % de la part du sous-continent, loin devant les deux pays suivants les plus prolifiques, le
Nigéria (11,4 %) et le Kenya (6,6 %). Il est à noter que le nombre d’articles recensés dans le
SCI a progressé pour tous les pays d’Afrique subsaharienne, même si seulement dix-sept
d’entre eux parvenaient à totaliser plus de cent articles dans cette base de données en 2008.
Parmi les facteurs qui contribuent à l’isolement des scientifiques africains figure la barrière de
la communication érigée par le manque d’infrastructure en télécommunications et l’accès
limité à Internet.
Le faible taux d’alphabétisation et la piètre qualité de l’éducation sont deux problèmes
majeurs, bien que les taux d’alphabétisation et de scolarisation aient augmenté ces dix
dernières années. L’Union africaine s’est attelée à ce problème en publiant un Plan d’action
pour la deuxième Décennie de l’éducation pour l’Afrique en 2006.
La fuite des cerveaux est un autre problème grave : au moins un tiers des chercheurs africains
vivaient et travaillaient à l’étranger en 2009. Un nombre croissant de pays s’attaquent au
problème en augmentant le salaire des universitaires et en adoptant d’autres mesures
incitatives. Le Cameroun a ainsi utilisé une partie de l’annulation de sa dette afin de créer
1
Bénin, Botswana, Burundi, Côte d’Ivoire, Madagascar, Malawi, Maroc, République centrafricaine, République
démocratique du Congo, Sénégal, Swaziland, Togo, Zambie, Zimbabwe
début 2009 un fonds permanent grâce auquel il a triplé les salaires des universitaires du jour
au lendemain. Le nombre d’universitaires semble avoir déjà augmenté d’environ un
tiers et le volume d’articles scientifiques produits par les universités d’État aurait augmenté en
conséquence.
Il y a une demande croissante d’éducation supérieure en Afrique. Par exemple, le nombre
d’étudiants inscrits à l’université au Bénin devrait passé de 60 000 en 2006 à 160 000 d’ici à
2015. Au Cameroun, le nombre d’étudiants a augmenté de 90 000 en 2000 à 150 000 en 2010.
Au Botswana, le gouvernement s’est engagé à répondre à la demande croissante d’éducation
supérieure et, en parallèle, limiter la perte des cerveaux par la création de l’Université
internationale du Botswana en sciences et technologie. L’université mettra l’accent sur le
génie, la préparation à des métiers de l’industrie minière, la géologie et les sciences
fondamentales. Un parc de recherche scientifique est prévu dans un deuxième temps.
L’université doit ouvrir ses portes aux étudiants en aôut 2012. (Voir
http://www.biust.ac.bw/faqs.html).
Récemment, des Universités africaines en sciences et technologies ont vu le jour à Abuja
(Nigéria) et à Arusha (Tanzanie). Il est prévu qu’elles fassent partie d’un Réseau pan-africaine
d’instituts en sciences et technologie qui doit s’étendre dans les années à venir, dans le cadre
d’un projet du Nelson Mandela Foundation.
Le souci de développer des économies du savoir et des économies vertes sur fond de
changement climatique gagne l’Afrique. Ainsi, les énergies renouvelables figurent parmi les
13 domaines identifiés par la Nigeria Vision 20:20, ainsi que la biotechnologie, l’espace, les
nanotechnologies et les nouveaux matériaux ; un des neuf objectifs stratégiques de la Nigeria
Vision 20:20 est de développer des matériaux alternatifs aux produits du pétrole. L’Afrique du
Sud, quant à elle, a adopté un plan pour favoriser l’innovation (Innovation towards a
Knowledge-based Economy, 2008-2018) qui met l’accent sur cinq domaines : les
biotechnologies et l’industrie pharmaceutique ; la science et la technologie spatiales ; la
sécurité énergétique ; la science du changement climatique ; et la dynamique sociale et
humaine. Autre exemple : en 2009, le Soudan a ouvert sa première usine de biocarburants, en
collaboration avec la société brésilienne Dedini. Un deuxième projet impliquant le Soudan et
l’Égypte pour un coût de 150 million de dollars des Etats Unis s’attèle à développer des
biocarburants de deuxième génération, autrement dit qui utilisent des déchets agricoles plutôt
que des plantes comestibles.
Plutôt que de compter sur des investissements consentis par des entreprises pharmaceutiques
multinationales, certains gouvernements africains financent eux-mêmes le développement des
biotechnologies, par le biais des « start-ups » et des partenariats avec des fondations et des
agences des Nations Unies, ou entre universités et laboratoires publics et privés à l’étranger.
Ces pays comprennent l’Afrique du Sud, le Burkina Fao, le Kenya, le Nigéria et l’Ouganda.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), par exemple, verse 30 millions de dollars des
Etats Unis tous les ans dans la recherche et la mise sur le marché de produits issus de la
biotechnologies, dans le cadre du Réseau africain pour l’innovation en matière de drogues et
de diagnostique, réseau que l’OMS a contribué à créer. L’Institut de recherche agricole du
Kenya a conduit des expériences sur le sol national afin de tester la résistance d’un maïs
modifié aux insectes, en collaboration avec la Fondation Syngenta et le Centre international
de recherche sur le maïs et le blé (CIMMYT) au Mexique.
En 2003, le Nigéria est devenu les troisième pays après l’Afrique du Sud et l’Egypte à
s’envoler pour l’espace, suite au lancement d’un micro-satellite de télédétection en orbite
basse, Nigéria Sat-1, avec l’aide de la Fédération de Russie. NigComSat-1 a suivi en 2007, en
collaboration avec le China Great Wall Industry Corporation, afin d’offrir de meilleures
télécommunications à l’Afrique. L’Afrique du Sud a inauguré le Grand téléscope de l’Afrique
austral en novembre 2005, finance par un consortium impliquant l’Afrique du Sud, les Etats
Unis, l’Allemagne, l’Inde, la Pologne, le Royaume Uni et la Nouvelle Zélande. L’Afrique du
Sud possède une Agence spatiale nationale depuis 2009.
Certains pays développent des parcs scientifiques afin de donner une impulsion à l’innovation
par le biais d’un renforcement des liens entre université et industrie. Parmi eux, on compte
l’Egypte, le Kenya, le Maroc et le Nigéria.
En 2010, il y avait 16 académies des sciences en Afrique, les deux plus récentes étant celles
de l’Ethiopie (2010) et du Mozambique (2009). En 1998, l’Afrique ne comptait que six
académies des sciences.
Cinq ans après l’adoption du Plan d’action consolidé pour la science et la technologie en
Afrique (CPA), qui couvre la période 2008-2013, la recherche a progressé dans le domaine
des biosciences et des sciences de l’eau, et la sortie de la première série de statistiques
panafricaines de R&D a été publiée en 2010.
Certains milieux ont cependant exprimé leurs préoccupations quant au rythme des progrès. Le
CPA est censé fonctionner comme un cadre permettant de canaliser davantage de fonds
pour les S&T à travers le continent, mais cinq ans plus tard, le mécanisme envisagé à cette fin
tarde à voir le jour.
FAITS ET CHIFFRES SUR L’AFRIQUE TIRÉS DU RAPPORT DE L’UNESCO SUR
LA SCIENCE 2010
OBJECTIFS NATIONAUX
Le Nigeria prévoit de rattraper les vingt premières économies mondiales d’ici 2020 en
atteignant un taux de DIRD comparable à celui des vingt économies les plus développées
(Nigeria Vision 20:20).
Lors du Sommet de l’Union africaine en janvier 2007, le Président Paul Kagame du Rwanda a
annoncé son attention d’augmenter à 3% du PIB l’investissement de son pays en R&D d’ici à
2012. Une telle augmentation placerait le Rwanda au-dessus de la plupart des pays
développés pour cet indicateur. Les Etats Unis, par exemple, consacre 2,7 du PIB à la DIRD,
et l’Allemagne 2,5%.
Un plan d’action en faveur de la recherché et de l’innovation couvrant la période 2010-2013 a
été adopté par la République du Congo en 2009. Il réitère l’objectif de consacrer 1% du PIB à
la DIRD.
En 2007, l’Afrique du Sud a adopté un plan décennal pour favoriser l’innovation (Innovation
towards a Knowledge-based Economy, 2008-2018) qui met l’accent sur cinq domaines : les
biotechnologies et l’industrie pharmaceutique ; la science et la technologie spatiales ; la
sécurité énergétique ; la science du changement climatique ; et la dynamique sociale et
humaine.
En 2010, plusieurs pays étaient en train de formuler une politique nationale en matière de
science, technologie et innovation (STI) avec l’appui de l’UNESCO, y compris le Bénin, la
République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo
and le Nigéria. Le Mali s’appuyait sur la Commission économique des Nations Unies pour
l’Afrique (UNECA) pour le développement d’une politique nationale mettant l’accent sur
l’innovation.
APPORT A LA R&D : tendances en dépense intérieure brute en recherche et
développement (DIRD)
En 2007, le monde a consacré 1,7% du PIB à la DIRD, soit le même pourcentage que cinq ans
auparavant.
Entre 2002 et 2007, la DIRD dans le monde a augmenté d’environ 45% (de 790,3 milliards à
1 145,7 milliards de dollars). Sur la même période, le PIB mondial augmentait de 43% (de
46 272,6 à 66 293,7 (en parité de pouvoir d’achat du dollar à prix constants).
Les parts mondiales du PIB et de la DIRD ont toutes chuté entre 2002 et 2007 pour la
« Triade » (Etats-Unis, Japon, Union européenne).
Impulsée principalement par la Chine, l’Inde et la République de Corée, la part mondiale de
l’Asie en matière de DIRD est passée de 27% à 32% entre 2002 et 2007, et ce en bonne partie
au détriment de la Triade. La part mondiale de l’Afrique est restée stable, à 0,9% (La part
mondiale de l’Afrique du Sud était de 0,4%).
Parmi les pays qui ont connu l’augmentation la plus rapide de la part de la DIRD par rapport
au PIB entre 2002 et 2007, on peut citer la Tunisie (92% entre 2001 et 2005), la Chine (51%),
l’Afrique du Sud (39%) et la Turquie (34%).
En 2007, le ratio DIRD/PIB de la Chine était de 1,4%, celui du Brésil 1,1%, celui de l’Inde
0,8% et celui de la Turquie 0,7%.
En Afrique, seules la Tunisie (0.53% du PIB en 2001 and 1.02% en 2005) et l’Afrique du Sud
(0.73% of GDP en 2001 et 0.93% en 2007) ont augmenté leur ratio DIRD/PIB de manière
significative ces dernières années. Toutefois, des données relatives à la DIRD sont
indisponibles pour de nombreux pays africains.
L’Afrique subsaharienne a contribué trois fois plus au PIB mondial qu’à la DIRD mondiale
en 2007 (2,2% contre 0,6%). Il s’agit d’une amélioration modeste par rapport à 2002 (2,1%
contre 0,5%).
Il existe de fortes variations au sein même des pays dans la répartition de la R&D. Aux EtatsUnis par exemple, dix Etats sur les cinquante que compte le pays ont contribué à 59% de la
DIRD en 2005, la Californie représentant à elle seule environ un cinquième du total. Au
Brésil, 40% de la DIRD est dépensée dans la région de Sẵo Paolo. En Afrique du Sud, trois
des neuf provinces concentrent les quatre cinquièmes de la DIRD, la province de Gauteng en
concentrant 51% à elle seule.
Un cinquième des dépenses gouvernementales en matière de R&D de l’Afrique du Sud
bénéficient aux sciences de l’ingénierie (20.9%), suivi des sciences médicales et de santé
(15.1%), des TICs (14.0%) et des sciences et technologies appliquées (11.0%), des sciences
sociales (9.4%) et des sciences agricoles (6.9%). Cette situation contraste avec l’accent mis
sur la recherche agricole dans d’autres pays subsahariens.
APPORT DE LA R&D : les tendances concernant les chercheurs
En 2007, la Chine, les Etats-Unis et l’Union européenne représentaient chacun environ 20%
du nombre mondial de chercheurs.
Pris ensemble, les Cinq Grands (la Triade Etats-Unis-Japon-UE, plus la Chine et la Fédération
de Russie, soit 35% de la population mondiale) représentaient 77% des chercheurs en 2007.
Le pourcentage des chercheurs est passé de 30% à 38% dans le monde en développement
entre 2002 et 2007, la Chine étant à l’origine des deux tiers de cette croissance.
Si le nombre de chercheurs a progressé pratiquement partout, le vivier de la recherche a cru
particulièrement rapidement dans les pays suivants : Brésil (de 72.000 à 125.000), Chine (de
810.500 à 1,4 million), République de Corée (de 142.000 à 222.000) et Turquie (de 24.000 à
50.000).
En Afrique subsaharienne, le nombre de chercheurs est passé de 45.000 à 60.000 entre 2002
et 2007. Bien qu’en terme de pourcentage, la place de cette région soit demeurée stable à
0,8%, la densité de chercheurs est passée de 67 à 79 par million d’habitants.
En Afrique du Sud, le nombre de chercheurs par million d’habitants est passé de 311 à 393
entre 2001 et 2007. Ce chiffre est inférieur (en 2007) à ceux pour d’autres économies
émergentes comme le Brésil (657) et la Chine (1071) mais supérieur au chiffre pour l’Inde
(137 en 2005). La moyenne mondiale en 2007 était de 1081 chercheurs par million
d’habitants.
La majorité des chercheurs africains se trouvent au nord du Sahara. En Tunisie, le nombre par
million d’habitants aurait même augmenté de 50% entre 2002 et 2006, de 1030 à 1588
chercheurs. Ce chiffre est à comparer avec 170 en Algérie (2005), 647 au Maroc (2006) et
617 en Égypte (2007).
Au sud du Sahara, les chiffres les plus récents concernant le nombre de chercheurs par million
d’habitants sont les suivants : 132 au Cap Vert (2002), 66 en Côte d’Ivoire (2005), 21 en
Éthiopia (2007), 10 au Lesotho (2004), 50 au Madagascar (2007), 42 au Mali (2006), 16 au
Mozambique (2006), 276 au Sénégal (2007), 157 aux Seychelles (2009) et 34 au Togo (2007).
LA PRODUCTION DE LA R&D : tendances en matière de publications et de brevets
Entre 2002 et 2008, le nombre de publications enregistrées à l’Index de citation de la science
de Thomson Reuters (SCI) – a progressé de 34,5% – de 733.305 à 986.099. (A noter, le SCI
tend à favoriser les publications en anglais.)
Entre 2002 et 2008, certaines des plus importantes hausses en publications enregistrées dans
la SCI se sont produites en Chine (de 38,206 à 104,968), au Brésil (de 11,201 à 26,482), en
Inde (de 18,911 à 36,621), en République de Corée (de 17,072 à 32,781), en Turquie (de
8,608 à 17,787) et en Iran (de 2,102 à 10,894).
Bien que le nombre de publications enregistrées par la SCI ait augmenté dans tous les pays de
l’Afrique subsaharienne entre 2002 et 2008, seuls 17 pays comptaient plus de 100 papiers
indexés dans cette base de données de 2008. Deux pays seulement comptaient plus de 1000
publications dans cette base de données en 2008 : le Nigéria (1,869) et l’Afrique du Sud
(5,248).
En Afrique du Nord, les chiffres étaient : Égypte (3,963), Tunisie (2,026), Algérie (1,289) et
Maroc (1,167).
En termes de spécialisation scientifique, l’Afrique excelle en biologie. À titre de comparaison,
dans les pays du BRIC, le Brésil a publié le plus dans le domaine des sciences de la vie en
2008, le Fédération de Russie dans les domaines de la physique, des mathématiques, des
sciences de la Terre et de l’espace, l’Inde en chimie et la Chine en physique, chimie,
mathématiques, ingénierie et technologie.
Les États-Unis d’Amérique comptent toujours davantage d’articles scientifiques enregistrés à
la SCI que n’importe quel autre pays mais leur part mondiale a chuté entre 2002 et 2008 de
30,9% à 27,7%. La part japonaise a elle aussi baissé de façon conséquente (de 10,0% à 7,6%),
tout comme celle de l’Union européenne (de 39,6% à 36,5%). La part mondiale des
économies de l’OCDE a, de façon générale, baissé durant cette période de 84,0% à 76,4%.
La production de la connaissance privée reste concentrée en Amérique du Nord, Asie et
Europe, le reste du monde ne justifiant que de 2% de toutes les demandes de brevet posées
auprès des bureaux de brevets des États-Unis, de l’Europe et du Japon en 2006.
ACCÈS À INTERNET
Internet est devenu un vecteur majeur pour la transmission du savoir. Le nombre d’utilisateurs
d’Internet est passé de 38% à 63% dans les pays développés entre 2002 et 2008 et de 5% à
17% dans ceux en voie de développement. La moyenne pour l’Afrique sub-Saharienne était
de 6%.
En 2007, certains des plus hauts taux de connectivité de l’Afrique subsaharienne ont été
enregistrés au Zimbabwe (10,12% de la population), au Soudan (9,08%), en Afrique du Sud
(8,16%), au Kenya (7,99%), au Cap Vert (6,98%), au Nigéria (6,75%) et au Sénégal (6,62%).
L’Afrique du Nord avait des taux plus élevés, bien que l’année de référence ici ait été 2009 :
Algérie (13,5%), Egypte (20,0%), Maroc (32,2%) et Tunisie (34,1%).
VULGARISATION DE LA SCIENCE
Des 2400 centres scientifiques et musées scientifiques mondiaux, seuls 23 sont situés en
Afrique. De ceux-ci, 17 sont en Afrique du Sud, le reste étant situés au Botswana, en Égypte,
en Maurice et en Tunisie.
RECOMMANDATIONS DU RAPPORT
Les auteurs du chapitre concernant l’Afrique dans le Rapport de l’UNESCO sur la science
2010 formulent les recommandations suivantes :
1) Chaque pays devrait élaborer une politique scientifique nationale fondée sur les
besoins technologiques et industriels de la société, en collaboration avec les hautes
personnalités scientifiques locales.
2) La politique scientifique nationale doit être intégrée au plan de développement de la
nation.
3) Le gouvernement doit procurer un financement adéquat et stable pour la mise en œuvre de la
politique scientifique nationale, qui devrait viser à consacrer à la R&D au moins 1 % du PIB, de
façon à générer et soutenir les travaux de recherche endogènes.
4) Afin de combattre la fuite des cerveaux et de garantir une masse critique d’experts hautement
qualifiés en S&T, plusieurs institutions de recherche et de formation de niveau mondial devraient
être créées dans des domaines critiques tels que la sécurité alimentaire, la fourniture d’énergie,
les maladies tropicales, l’érosion du sol, la qualité de l’eau, la déforestation et la désertification.
D’autres institutions de recherche et de formation doivent également être créées conjointement
par des donateurs et les gouvernements dans des domaines clés situés aux frontières de la science,
tels que la biologie moléculaire, la biotechnologie, l’informatique, les nanotechnologies et les
nouveaux matériaux.
5) Afin d’établir des ponts entre le domaine universitaire et l’industrie, de petites unités de
recherche et de formation devraient être constituées et renforcées au sein des universités dans les
technologies de pointe appliquées à l’industrie, telles que le laser, la fibre optique, les matériaux
composites, les produits pharmaceutiques, etc.
6) Chaque pays africain devrait s’efforcer de former d’ici 2025 au moins 1 000 scientifiques
africains par million de population. La création d’écoles et de classes préparatoires nationales ou
régionales d’élite regroupant des élèves exceptionnellement doués devrait être envisagée.
Une approche plus concrète (apprentissage par la pratique, avec expérimentation) devrait être
adoptée pour l’enseignement de la science aux niveaux secondaire et supérieur, de préférence à
la méthode actuelle d’apprentissage par cœur.
7) Avec la montée en puissance de la science dans les pays africains, il deviendra important de
faire en sorte que la population comprenne ce que le développement fondé sur la science signifie
pour elle et comment la science peut contribuer à soulager la pauvreté. A cette fin, chaque pays
africain devrait créer au moins un centre ou un musée scientifique à l’intention du grand public.
***
Les tableaux et graphiques qui suivent sont tous tirés du
Rapport de l’UNESCO sur la science 2010 (version anglaise du rapport)