La Lettre du Bénin - n°3

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La Lettre du Bénin - n°3
Publication mensuelle de l’Ambassade de France au Bénin – n° 3 / Novembre 2013
Sommaire
A la Une – p 2
L’actualité en images – p 3
Actualités – p 4 à 6
Programme de l’Institut Français – p 7
Bloc-notes et agenda – p 8
Aucun pays ne saurait prétendre au développement
économique et social tant que sa population demeure
exposée à la maladie et à la mort, faute de soins. Si des
progrès importants ont été enregistrés dans la lutte
contre les grandes pandémies, beaucoup reste à faire,
notamment en Afrique. Avec plus de 800 millions
d’euros annuels d’aide publique dans le secteur de la
santé, la France est un partenaire majeur de ce
secteur.
contre le paludisme destiné aux femmes enceintes.
Parmi les autres actions engagées, figurent le
développement d’un système de télémédecine avec
l’appui du Centre national d’études spatiales (CNES),
l’appui financier à l’équipement des urgences du CNHU
et à la mise en place du SAMU à Cotonou, ou encore
l’installation
de
32
médecins
généralistes
communautaires dans le nord du Bénin avec l’appui de
l’ONG française Santé Plus et l’ONG béninoise AIMS.
Le Bénin est l’un des pays cible de l’aide française
dans le secteur de la santé : plus de 9 millions d’euros
y ont été engagés en 2013 prioritairement en faveur
de la santé materno-infantile et dans la lutte
contre le sida, le paludisme et la
tuberculose.
Sida, paludisme et tuberculose : un engagement
global par le canal des financements multilatéraux : la
France est le deuxième contributeur du Fonds Mondial
de lutte contre le sida, le paludisme et la
tuberculose. La part de la contribution
française qui revient au Bénin est estimée à 2
millions d’euros par an, à laquelle s’ajoute la
contribution aux programmes « Alliance
Globale pour les Vaccins et l’Immunisation »
(GAVI) pour 1,7 millions d’euros.
Une
coopération entre hôpitaux béninois et
hôpitaux français est également très active
avec l’appui du réseau « Ensemble pour une Solidarité
Thérapeutique Hospitalière En Réseau » (ESTHER).
Au Bénin, plus de 1300 femmes meurent
chaque année des complications liées à
leur grossesse. La plupart de ces décès, liés
aux suites de l’accouchement, sont pourtant
évitables. Le même constat tragique peut
être fait en matière de mortalité infantile,
où la moitié des décès sont liés à des maladies
curables. Dans le cadre des engagements pris au
sommet du G8 de Muskoka (Canada) en 2010, la
France octroie au Bénin 20 millions d’euros sur cinq
ans (2012-2016) : 10 millions euros par le canal de trois
agences des Nations Unies (Unicef, FNUAP, OMS) et 10
millions
euros
via l’Agence
Française
de
Développement. Ces financements concourent à la
promotion de la planification familiale, à l’amélioration
de l’offre de soins obstétricaux et néonatals, à la
formation d’agents de santé communautaires et à la
prise en charge des pathologies responsables de la
mortalité infantile (paludisme, diarrhée, pneumonie).
Deux laboratoires de recherche, le Centre de lutte
intégrée contre le paludisme (CLIP) et le Centre
d’Etude et de Recherche sur la Paludisme Associé à la
Grossesse et à l’Enfance (CERPAGE) sont également
soutenus par l’Institut de Recherche et de
Développement (IRD). Ils associent chercheurs
béninois et français dans la recherche d’un vaccin
Enfin, la société civile est un acteur important en
matière de santé. La visite que j’ai effectuée dans les
locaux de l’ONG CéRADIS, soutenue par la France,
m’en a convaincue. CéRADIS anime un centre d’appels
téléphoniques qui permet aux jeunes béninois de
dialoguer avec des personnes formées sur les
questions qu’ils se posent en matière de sexualité et
de sida. Elle développe également des observatoires
« citoyens » chargés de veiller à la régularité de
l’approvisionnement des centres de santé en
médicaments et de lancer des alertes en cas de besoin.
La santé est affaire de passion, de compétence et
d’engagement. J’ai pu le réaliser au cours du mois
écoulé qui m’a conduit à rencontrer les acteurs de
terrain à Cotonou et à Pobé. L’Ambassade poursuivra
ses efforts à leurs côtés.
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L’action de la France au Bénin en matière de santé
La visite de Madame Corinne Brunon-Meunier, directrice adjointe de la direction du
développement et des biens publics mondiaux et de Madame Mathilde de Calan,
chargée de mission dans cette même direction, du 7 au 9 octobre 2013 est l’occasion de faire le point sur les actions de
la France au Bénin en matière de santé. La délégation de l’Ambassade, menée par l’Ambassadrice, Madame KusterMénager, accompagnée du Docteur Alain Prual, Conseiller régional en coopération santé, s’est intéressée plus
particulièrement à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), 4, 5 et 6. Ces objectifs ont pour
cible respectivement de réduire la mortalité infantile et post-infantile (OMD 4), améliorer la santé maternelle et assurer
l’éducation primaire pour tous (OMD 5) et enfin de combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies (en
particulier la tuberculose) (OMD 6).
La venue de la délégation parisienne s’inscrit dans le cadre de deux réunions importantes qui se sont tenues à Cotonou.
En effet, les 7 et 8 octobre a eu lieu une réunion technique de concertation des partenaires techniques et financiers pour
l’accélération de l’atteinte des OMD 4 et 5. Une seconde réunion, un atelier régional consacré à l’harmonisation de la
formation des sages-femmes dans les pays francophones, a réuni 13 pays de la région CEDEAO du 9 au 12 octobre. Si ces
deux événements ont été respectivement organisés par le ministère de la santé du Bénin et l’Organisation ouestafricaine de la santé (OOAS), une place de choix a été réservée à la France. Les représentants français ont été les seuls
partenaires bilatéraux invités à prononcer des discours officiels, aux côtés des représentants des agences des NationsUnies et des autorités sanitaires du pays. Madame Kuster-Ménager a pu ainsi faire le point sur les actions déjà menées et
les engagements de la France en matière de santé. Madame Dorothée Kinde-Gazard, Ministre de la Santé du Bénin, a
pour sa part salué le rôle joué par la France au Bénin et a accompagné la délégation dans les différentes visites de
terrain.
Le directeur Afrique et Moyen-Orient du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, présent à
Cotonou à cette période, s’est également réjoui du rôle de la France au sein de cette organisation, tant au niveau
international qu’au Bénin. Le directeur a annoncé la signature avec le Bénin de nouvelles subventions de lutte contre le
VIH pour un montant de 68,8 millions de dollars US.
L’ambassadrice et son équipe ont effectué différentes visites de terrain qui
ont permis de compléter le point de situation sur la coopération en matière
de santé. Les visites de 2 maternités, celle des hôpitaux de zone de Pobé
(100 km de Cotonou) et celle de Sourou-Léré dans un quartier populaire de
Cotonou, a permis de mesurer à la fois l’engagement des personnels de
santé mais aussi tous les progrès encore à accomplir pour réduire de façon
effective et mesurable la mortalité maternelle, la mortalité néonatale et la
mortalité infanto-juvénile. La délégation française a retenu au cours de ses
discussions et rencontres que l’amélioration de la formation de base, des
sages-femmes en particulier, était indispensable mais pas suffisante. Elles
doivent être affectées dans les maternités sur tout le territoire national afin
de servir, dans un souci d’équité, toutes les populations mais aussi y rester
et y servir avec enthousiasme, compassion et respect des femmes et de
leurs familles, dans un environnement professionnel qui leur permette de travailler dans de bonnes conditions. A
Sourou-Léré, la délégation s’est également rendue au centre de prise en charge des patients vivants avec le VIH et au
service de pédiatrie où sont suivis les nouveau-nés de mères séropositives. Les discussions avec les personnels de santé
ont été extrêmement enrichissantes.
Madame l’Ambassadrice et Madame
Corinne Brunon-Meunier avec deux sagesfemmes
L’accélération de l’atteinte de l’OMD 4 est en cours : le Bénin a mis en œuvre, notamment avec l’appui de l’UNICEF et de
l’OMS, une stratégie avancée de prise en charge communautaire dont la délégation a pu observer la réalité à Pobé.
L’Ambassadrice et son équipe ont réalisé à quel point le système de santé est un système extraordinairement complexe
dont tous les piliers doivent être fonctionnels pour que, in fine, les parturientes (femmes en train d’accoucher) et les
patients soient pris en charge efficacement. Les visites effectuées au cours de ces 3 jours n’ont fait que renforcer la
conviction que les fonds importants que la France consacre à l’atteinte des OMD 4, 5 et 6 sont justifiés et nécessaires. La
délégation française est rassurée par la volonté politique très forte du gouvernement d’accélérer les 3 OMD santé et
pense que les différents partenaires, avec une bonne coordination du Ministère de la Santé, peuvent accélérer l’atteinte
des OMD santé au Bénin.
Un dernier exemple contribue à construire une perspective positive : la visite du CERPAGE. De nombreux et brillants
chercheurs béninois ont été ou sont en cours de formation et pourront assurer à terme la relève. Leurs travaux
scientifiques sur la lutte contre le paludisme ont une renommée internationale.
La Lettre du Bénin
2
2 octobre - L’Ambassadrice de France, accompagnée de
Monsieur Régis Koetschet, délégué pour les relations
avec la société civile et les partenaires du ministère des
Affaires étrangères, a rencontré l’équipe de la Maison de la
Société civile à Cotonou et a visité le Centre Songhaï de PortoNovo.
Pour en savoir plus : http://www.ambafrance-bj.org/Visite-deM-Regis-Koetschet
16 octobre – Madame Kuster-Ménager reçoit
Monsieur Benjamin Roger, 1er prix du Grand prix VIE
Afrique de l’Ouest 2013
17 octobre – L’Ambassadrice est invitée par l’association
des parents d’élèves et la proviseur de l’EFE Montaigne à
visiter l’établissement et le chantier de réaménagement.
Plus de photos : http://www.efemontaigne-cotonou.com/
22 octobre – Madame l’Ambassadrice participe à la remise des
prix de la 4ème édition du concours de posters scientifiques
francophones à l’ISBA de Cotonou.
Pour aller plus loin : http://www.ambafrance-bj.org/Des-posterspour-mettre-en-valeur
La Lettre du Bénin
3
Coopération de sécurité intérieure :
Cérémonie de fin de stage au CPPJ
En ce jeudi 17 octobre, ce sont 20 policiers et gendarmes issus de 14
pays d’Afrique qui terminent leur cursus de formation de technicien
en identification criminelle (TIC) après 6 semaines intenses de cours,
de travaux pratiques, de mises en situation mais aussi des
indispensables contrôles qui sanctionnent et garantissent les niveaux
de compétence. Madame l’Ambassadrice a participé à la cérémonie
de remise de diplôme de ce 22ème stage « TIC », accompagnée du
Colonel Alain Gourio, Attaché de sécurité intérieure.
Avec cette qualification, les nouveaux diplômés auront la lourde responsabilité d’effectuer des constations sur
les scènes de crime qui pourront revêtir des caractères plus ou moins complexes. Pour autant, en toute
circonstance, il leur appartiendra de procéder à ces opérations de façon particulièrement professionnelle,
minutieuse et rigoureuse car, comme cela leur a été enseigné, les premières constations sont capitales à la
manifestation de la vérité et conditionnent bien souvent la réussite des enquêtes.
De retour dans leurs pays, les stagiaires mettront en application les enseignements qui leur ont été dispensés.
L’Ambassadrice a précisé aux policiers et gendarmes diplômés qu’ils seront les ambassadeurs du CPPJ au sein
de leurs formations d’appartenance et surtout qu’ils devront servir de formateurs relais auprès de leurs
camarades en leur transmettant leurs connaissances. Les stagiaires peuvent être fiers : fiers d’avoir été choisis
par leurs pays pour suivre ce stage, fiers également du niveau qu’ils ont désormais atteint grâce au travail et à
leur engagement tout au long de la formation.
Madame Kuster-Ménager a tenu à féliciter l’encadrement du CPPJ (instructeurs et administratifs) pour le
travail accompli, remercier le commandant de l’école mais aussi et surtout le directeur générale de la
gendarmerie, qui ont permis, parfois dans des conditions difficiles, d’assurer la bonne conduite de ce stage et
de réserver le meilleur accueil possible aux stagiaires.
Le Centre de Perfectionnement de Police Judiciaire (CPPJ)
École nationale à vocation régionale (ENVR) créée en 1999, le CPPJ est soutenu par la France qui y est très attachée.
Placé sous l’autorité du directeur général de la gendarmerie nationale du Bénin, ce centre est unique en son genre en
Afrique et n’a cessé de grandir et d’acquérir une stature internationale qui en fait une école de référence et un pôle
d’excellence en matière de police judiciaire.
Depuis son ouverture, ce sont quelque 3095 gendarmes et policiers qui y ont été formés à l’occasion de stage de haut
niveau. L’offre de formations, notamment dans ses volets consacrés à la lutte contre la criminalité organisée, les
questions de droit, de sécurité et de maintien de la paix, répond pleinement aux attentes des différentes instances
internationales et est conforme à la charte de la CEDEAO et de l’OGA.
Les formations dispensées sont aussi le fruit de l’expression des instances africaines de pouvoir disposer d’un
enseignement commun pour toutes les forces de sécurité susceptibles d’être engagées dans des opérations de
maintien de la paix et de pouvoir s’appuyer sur une approche technique et opérationnelle identique, s’affranchissant
des particularismes locaux et des systèmes judiciaires propres à chaque pays. Pour autant, le contenu même de
l’enseignement qui y est délivré contribue au renforcement des capacités personnelles des stagiaires dans leur
domaine de compétence.
Actuellement, le directeur des études du CPPJ est le Lieutenant-colonel de gendarmerie Pierre Fernandez.
La Lettre du Bénin
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Coopération de défense :
Escale de l’aviso « Premier Maître L’Her »
En escale à Cotonou du 23 au 28 octobre 2013, le patrouilleur de haute
mer « Premier Maître L’HER » a contribué à parfaire les savoir-faire
opérationnels des forces navales béninoises, résolument tournées vers
l’action de l’état en mer.
Motivation et excellent état d’esprit ont prévalu au cours des périodes
de formation et d’entraînement avec l’équipage du bâtiment français.
Volontaires et désireux de progresser à chaque exercice commun, les
marins béninois ont aussi tenu à montrer à leurs homologues les
nouvelles compétences acquises ces derniers mois notamment dans le
domaine très exigeant de la plongée sous-marine.
Partage de connaissances et professionnalisme dans l’exécution de
chaque action ont également été unanimement reconnus par le
partenaire français lors de l’exercice de visite mené sur le Premier Maître
L’Her. Cet entrainement hautement technique a démontré une fois
encore la réelle motivation des forces navales à assumer leurs responsabilités dans la Stratégie Nationale de Sécurité
Maritime.
L’équipe de plongeurs béninois et leurs
homologues
français,
entourés
du
Commandant du « Premier Maître L’HER »
Venant ponctuer cette période d’entrainement à quai, le patrouilleur « Couffo », le sémaphore de Cotonou et le centre
de commandement des opérations maritimes étaient en action toute une journée pour détecter, classifier et interroger
tout navire suspect transitant dans leur zone de responsabilité.
Véritable exercice de synthèse, cet important déploiement de moyens humains et matériels a permis la mise en œuvre
réelle de l’ensemble des senseurs contribuant à la sécurisation de l’espace maritime béninois et à la sûreté des
approches du port de Cotonou.
Agence française de développement - Santé :
Appui au financement du Réseau Ouest Africain des Laboratoires d’Analyses Biologiques
(RESAOLAB+)
L’Agence française de développement (AFD) a participé, le lundi 21 octobre 2013, au lancement officiel des activités de
ce programme régional sous le haut parrainage de Mme le Professeur Dorothée Gazard, ministre de la Santé, en
présence de Benoit Miribel, Directeur général de la Fondation Mérieux.
Ce programme est mis en place à travers un cofinancement de l’AFD (06 millions d’euros sur 7 pays), de la Fondation
Mérieux (qui assure la maîtrise d’ouvrage), de la Fondation Stavros Niarchos et de la Coopération Monégasque, pour un
montant total de 8 millions d’euros. La Banque islamique de développement pourrait également cofinancer ce projet.
Un système de laboratoires de biologie fournissant des services de qualité est une condition sine qua none d’un système
de santé efficace ; il contribue à l’amélioration de la qualité, de l’accessibilité aux diagnostics biologiques, permettant
une meilleure gestion des patients et la réduction des coûts de prise en charge.
Le RESAOLAB+ est le premier programme régional de santé publique ciblant ce secteur orphelin, négligé tant des
gouvernements que des bailleurs traditionnels. Il contribue à accompagner les directions des laboratoires vers une
meilleure gouvernance et de meilleures performances.
Ce programme, qui est à dans sa deuxième phase, pour une durée de 03 ans, sera mis en œuvre au Bénin, au Burkina
Faso, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo. Il permet de venir en appui aux financements multilatéraux et
bilatéraux apportés grâce par la France dans les pays concernés.
Le lancement de ce programme s’est poursuivi par le premier de Comité de Pilotage International (22-24 octobre) qui a
réuni les participants de tous les pays concernés par le réseau et permis l’élaboration des plans d’action et de formation.
L’OOAS présente durant les 4 jours de cette rencontre a ainsi témoigné de son intérêt pour ce projet singulier et laissé
présager de sa prochaine implication dans la formalisation et l’appui vers l’autonomisation du réseau qui se mettra en
place.
La Lettre du Bénin
5
Coopération universitaire :
Appui au centre universitaire d’Aplahoué
Dans le cadre de l’appui de la coopération française à l’enseignement supérieur
béninois, une formation et un atelier de validation des offres de formation ont été
organisés à Aplahoué du 7 au 11 octobre 2013.
Afin de soutenir l’extension de la carte universitaire béninoise et de renforcer la
pertinence des formations proposées, la coopération française a décidé d’apporter un
soutien qualitatif à plusieurs centres universitaires. Le centre universitaire d’Aplahoué
(département du Couffo) héberge une Faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH) qui propose, depuis
décembre 2012, des formations dans les domaines des Sciences de l’Homme et du Langage d’une part et des Langues,
Lettres et Arts d’autre part, en prenant appui sur les langues et les cultures nationales.
Une formation, assurée par Mme Céline Peigné, Maître de conférences en didactique des langues étrangères et du FLE à
l’Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines, a été proposée du 7 au 9 octobre aux assistants de la FLASH
Aplahoué et à des doctorants. Elle a porté notamment sur les pratiques pédagogiques, les stratégies d’enseignement
ainsi que l’évaluation des besoins des étudiants.
Un atelier de validation des offres de formation des licences professionnelles s’est ensuite déroulé les 10 et 11 octobre.
Cet atelier a réuni une trentaine de participants : enseignants-chercheurs de la FLASH-Aplahoué, enseignants-chercheurs
de l’Université d’Abomey-Calavi, personnes ressources (représentant du Conseil national de l’éducation, acteurs du
monde professionnel). Les échanges ont notamment permis d’identifier les profils d’entrée et les débouchés de chaque
offre de formation ainsi que de discuter et d’amender les curricula de ces différentes offres de formation.
Institut Français du Bénin :
Nuit Blanche de Cotonou
Le lancement des festivités du cinquantenaire de l’Institut Français de Cotonou a débuté le 05
octobre par la première édition de la « Nuit Blanche ».
Pour cette première manifestation du cinquantenaire, les artistes plasticiens avaient décidé
d’honorer à leur manière ces cinquante ans d’existence en proposant une exposition collective
intitulée « Hommage » occupant tous les espaces de l’IFB et faisant référence au quotidien
des Béninois revisité par leurs créations. Madame l’Ambassadrice a inauguré cette exposition
qui réunit des œuvres de Romuald Hazoumé, Dominique Zinkpé, Aston, Gérard Quénum,
Simoné, Tchif et Charly d’Almeida, artistes dont la notoriété dépasse depuis longtemps les
frontières du Bénin. Ce groupe a tenu à mettre en lumière leur attachement, leur confiance à
une structure qui a peut-être représentée pour eux, une étape dans leur carrière, mais qui a
été surtout un lieu accueillant où ils ont reçu leurs premières émotions esthétiques, musicales
ou théâtrales et où ils ont également découvert de nouvelles pratiques artistiques qu’ils ont
pour certains d’entre eux rapidement adoptées. D’autres performances et spectacles ont également ponctué la soirée :
peintures murales, danse, théâtre, spectacle de cirque… Le ton avait été donné par Romuald Hazoumé, célèbre
plasticien béninois qui, s’exprimant au nom des artistes présents, a remercié la France pour avoir toujours mis à la
disposition des artistes un lieu d’expression ouvert et éclectique.
Le succès de cette première « Nuit Blanche » par un format innovant a confirmé l’intérêt du public béninois et en
particulier de la jeunesse pour l’art contemporain : environ 1500
personnes ont participé à cet événement original et la couverture
médiatique a été plus importante qu’elle ne l’est habituellement pour
une manifestation culturelle
Le lien entretenu entre l’IFB et le public béninois est, cinquante ans après
les indépendances, un lien essentiel et profond car cette structure a su
évoluer, ne pas se limiter à la simple diffusion culturelle mais élargir
considérablement ses missions pour devenir un lieu ouvert d’accès à la
culture et aux nouvelles pratiques artistiques émergentes.
La Lettre du Bénin
6
Samedi 16 novembre
20h30 | THEATRE DE VERDURE | 2 000 Fcfa adh
/ 4 000 Fcfa non adh
Danse : La Beauté du Diable, Solo de Koffi Kôkô
Jeudi 14 novembre
20h30 | THEATRE DE VERDURE | 2 000 Fcfa adh
/ 4 000 Fcfa non adh
Concert : Kouyate - Neerman
Kouyaté sans Neerman,
c’est Lansiné Kouyaté.
Griot de Paris, virtuose
du balafon, musicien
précoce et prodige dans
l’Orchestre National du
Mali
avant
d’accompagner
des
stars telles que Salif
Keita, Mory Kanté,
Omar Sosa... Neerman
sans Kouyaté, c’est
David Neerman, vibraphoniste, instrument à la
fois clavier et percussions trimballé dans les
projets les plus divers (jazz, world, electro, aux
côtés d’Anthony Joseph, Alice Lewis, Krystle
Warren...).
Kouyaté-Neerman, c’est plus que la juxtaposition
de deux hommes, deux cultures. Quand ils
commencent à jouer ensemble il y a huit ans, Ils
savent que leurs instruments sont de lointains
cousins. Au fond du vibraphone sonne un balafon.
Le dialogue instrumental se nourrit donc du
terreau mandingue et jazz. Mais il puise
également aux influences de dub, d’éthio jazz, de
Gainsbourg ou des BO de films en cours. Des
influences comme des reflets scintillants, des
échos subliminaux d’une musique mouvante,
libre, contemporaine. Avec Antoine Simoni à la
contrebasse et David Aknin à la batterie, le
résultat déjoue toutes les attentes, comble les
puristes du jazz, enchante les fous de musique
africaine et ébahit tous ceux portés vers des sons
plus électriques (hip-hop, rock, jungle, psyche). De
la grande musique.
www.myspace.com/kouyateneerman
La pièce parle du
paradoxe de la vie,
le diable, celui
dont
tout
le
monde a peur
mais que tout le
monde porte en
lui. Forcément où dieu existe, doit exister aussi
son contraire, le diable.
Koffi Kôkô se questionne sur cette dualité qui est
pour lui humaine et universelle, comme le sont
d’autres, comme le jour et la nuit.
Venant d’une culture où dieu et diable sont
considérés comme étant une même personne, il
se questionne sur la perception judéo-chrétienne
qui sépare les deux.
Samedi 23 novembre
20h30 | THEATRE DE VERDURE | 2 000 Fcfa adh
/ 3 000 Fcfa non adh
Concert : Hommage à GG vickey & Gnonnas
Pedro
Retrouvez-nous ce samedi 23 novembre, pour
saluer la mémoire de deux icônes de la musique
béninoise, G.G. Vickey et Gnonnas Pedro,
interprétés par Dag Jack et Gill Gnonnas,
accompagnés par le talentueux groupe Black
Santiago.
Le répertoire de GG Vikey est une mine
d’inspiration pour la nouvelle génération de
chanteurs et musiciens béninois. Certains
morceaux sont devenus des classiques, objets de
reprises et de réadaptations par des artistes d’ici
et d’ailleurs tel que les Poly Rythmo, Angélique
Kidjo, les H2O...
Symbole de la persévérance, de l’énergie, de
l’enthousiasme et de la bonne humeur, Gnonnas
Pedro, le virtuose de la guitare laisse derrière lui
un héritage riche que nous vous invitons à venir
redécouvrir. Féru de la musique Agbadja
traditionnelle, chanteur polyglotte, auteur de
seize 33 tours, dix 45 tours et cinq CD, l’histoire
retiendra de lui qu’il fut un artiste surdoué et
exceptionnel.
Retrouvez le programme complet des activités
de
l’Institut
Français
du
Bénin :
http://issuu.com/programme_ifb/docs/program
me_50ans?e=9527854/5168213
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Actualité diplomatique : visite d’Etat du Président François
Hollande en République d’Afrique du Sud
Le Président de la République François Hollande a effectué une visite
d’Etat en Afrique du Sud du 14 au 15 octobre à l’invitation de son
homologue sud-africain Monsieur le Président Jacob Zuma.
Cette visite avait trois objectifs principaux : le renouvellement d’un
partenariat politique dans le cadre d’un dialogue régulier, franco-sudafricain, le développement des échanges et des investissements des
entreprises françaises et sudafricaines et la coopération en matière de
développement (signature de plusieurs accords de partenariats).
François Hollande a par ailleurs visité différents monuments
symboliques dans le parcours de Nelson Mandela.
Pour aller plus loin : http://www.elysee.fr/communiques-depresse/article/visite-d-etat-en-republique-d-afrique-du-sud/
Rapport du Sénat « L’Afrique est notre avenir » :
Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin et Jeanny Lorgeoux, sénateur de Loire-et-Cher, tous les deux
membres de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, ont
rendu un rapport d’information sur la présence française en Afrique. Ils plaident en faveur d’une
véritable stratégie française pour l’Afrique.
« A l'issue de 8 mois de travail, un diagnostic complet, détaillé, des mutations en cours en Afrique
subsaharienne et des relations de la France avec les pays qui la composent a été établi. Ce rapport
définit 10 priorités et 70 mesures pour relancer les relations de la France avec les pays africains dans un
partenariat d'égal à égal, fondé sur des intérêts communs, dans les domaines économiques, culturels,
de défense et de développement. »
La page consacrée au rapport sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/notice-rapport/2013/r13-104notice.html
Jeudi 28 novembre – Ouverture de la 2ème édition du festival Cotonou Couleurs Jazz :
Du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre : conférence et concerts à l’Institut Français et à Gochily
Plage (dans ce second lieu : concerts gratuits avec consommation obligatoire).
Angélique Kidjo est la marraine d’exception du festival.
L’ouverture officielle du festival est à 19h00 jeudi 28 novembre
6 – 7 décembre – Sommet pour la paix et la sécurité en Afrique :
Le Président de la République François Hollande convie les chefs d’Etat et de gouvernement du continent
africain à Paris pour un sommet consacré à la sécurité. 42 Etats sur les 54 que compte le continent devraient
être représentés ; 37 chefs d’Etat et de gouvernement ont annoncé leur participation.
Si vous souhaitez vous abonner à La Lettre du Bénin, envoyez votre adresse mail à [email protected]
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