MG01 Compact Disc

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MG01 Compact Disc
MG01
Compact Disc
Support de stockage non magnétique.
Speurt Guillaume
Kaczmarek Richard
« L'innovation consiste à appliquer une découverte à la sphère de la production, qu'il
s'agisse de l'agriculture, de l'industrie ou des services. Ainsi, l'invention de la lampe à
incandescence par l'Américain Thomas Edison, en 1878, donna lieu à la production
industrielle de l'ampoule électrique par l'entrepreneur néerlandais Anton Philips. On
peut distinguer les innovations qui portent sur les produits et les innovations de
procédé, qui sont relatives aux facteurs de production – comme l'amélioration des
biens d'équipement et l'organisation du travail humain.
Les innovations de produit sont de trois types. Un premier type consiste à fabriquer
un produit entièrement nouveau : par exemple, la télévision lors de son lancement
sur le marché, après la Seconde Guerre mondiale. Un autre type d'innovation tient à
la nouveauté du produit par rapport à un usage déjà existant : c'est le cas du disque
compact remplaçant le disque vinyle … »
Définition extraite du dictionnaire Larousse.
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Sommaire :
Présentation :
Les prémices :
Technologie :
Composition d’un CD :
Fonctionnement :
Codage des informations* :
Les clefs du succès :
Un support de confiance :
Descendance :
Evolution à venir :
Ce qui peut nuire au CD :
Standards :
Sources :
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Présentation :
Le disque compact (Compact Disc ou encore CD) a été inventé par Sony et Philips - qui
en sont les concepteurs et détenteurs de brevet - en 1981 afin de constituer un
support audio compact de haute qualité permettant un accès direct aux pistes
numériques. Il a été officiellement lancé en octobre 1982. En 1984, les spécifications
du Compact Disc ont été étendues avec l'édition du Yellow Book afin de lui permettre
de stocker des données numériques.
Le disque compact (Compact Disc ou encore CD) est un disque optique utilisé pour
stocker des données sous forme numérique qui est la propriété des compagnies Sony
et Philips. Ce terme est devenu générique pour désigner ce support en matière
plastique de 12cm de diamètre contenant des données stockées sous forme
numérique et nous est familier aujourd’hui. Un trou circulaire de 15 mm de diamètre
en son milieu permet de le centrer sur la platine de lecture.
Au fil des années ce support a connu de nombreuses évolutions et a su s’imposer face
aux innombrables formats concurrents de l’époque tout en supplantant les
technologies existantes.
Son histoire remonte à 1979 lorsque les firmes décidèrent de collaborer pour imposer
un standard. Le projet prévoyait que « les platines lasers seraient équipées des puces
électroniques les plus puissantes jamais commercialisées pour un produit grand
public ».
*Yellow book : Il a été mis au point en 1984 afin de décrire le format physique des CD
de données (CD-ROM pour Compact Disc - Read Only Memory). Il comprend deux
modes : CD-ROM Mode 1 : Correction d’erreur et CD-ROM Mode 2 : Multimédia.
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Les prémices :
Les études pour enregistrer un film sur disque et le lire avec la facilité d'un microsillon
datent de 1960, par exemple avec le lecteur vidéodisque de RCA, qui utilisait un
support type microsillon et une tête de lecture capacitive. Il fut rapidement
abandonné en raison de la faible qualité d'image et de l'usure rapide du disque.
Les premiers développements en technologie optique datent de 1965, conjointement
chez Philips et Thomson-CSF qui prirent les premiers brevets de lecture optique. Ces
études amenèrent à un premier produit grand public chez Philips, et aux premières
mémoires de masse informatiques à disque optique chez Thomson-CSF.
Le Laservision fut le premier système de disque vidéo, commercialisé pour la
première fois par Philips et MCA en 1972. La disponibilité du Laservision dans le
commerce date de 1978, à peu près en même temps que le magnétoscope.
Dans les années 1980, le format a été amélioré et est devenu le CD-Vidéo (CDV). Le
son est passé en numérique 44,1 kHz 16 bits, comme le CD audio. Deux autres tailles
de disques sont sorties : des 20 cm et des 12 cm. Ces derniers, de la même taille
qu'un CD audio comportent une partie lisible par un simple lecteur CD et
suffisamment de place pour 5 à 8 minutes de vidéo, c'est-à-dire assez pour un clip.
À la fin des années 1980, le CD-Vidéo a été renommé Laserdisc, sans pour autant
subir la moindre évolution technologique. Aux USA, de nombreux disques gravés en
NTSC ont été dotés d'une bande son Dolby-AC3 adaptée aux systèmes home cinéma
5.1. Les autres disques, en particulier ceux en PAL, ne disposent que d'un son Dolby
Surround (2.1) permettant une restitution en Dolby Pro-Logic (faux 5.1).
Ce support est de meilleure qualité visuelle et sonore que son concurrent
contemporain, la cassette VHS (vidéo analogique) mais contrairement à cette
dernière, le LaserDisc ne permet pas à un particulier d'effectuer d'enregistrement. Il
dispose de plusieurs canaux pour le son (analogique et numérique) et offre la
possibilité de naviguer à l'aide de chapitres. L'accès à ces chapitres se fait de manière
quasi instantanée, à la manière des CD audio.
Cette possibilité d'accès automatique a aussi entraîné l'apparition de nouveaux types
de jeux, le plus connu étant Dragon's Lair.
Un autre avantage des Laserdisc par rapport à la VHS est sa tête de lecture optique et
non magnétique, sa durée de vie s'en trouve ainsi augmentée. Même après plusieurs
années, la qualité reste identique.
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Mais ce format n'était pas sans inconvénients à l'époque de son essor commercial, le
premier étant, en France en particulier, son prix. Un film sur support LaserDisc coûtait
en moyenne dans les 250 francs (environ 38 €), et le lecteur dans les 3 000 francs
(environ 457 €).
Un autre inconvénient concerne la capacité de stockage qui est de 30 minutes par
face en CAV et 60 minutes par face en CLV (voir ci-dessous). Cette durée entraîne
généralement un changement de face. Les lecteurs les plus perfectionnés intégraient
une fonction de changement automatique de face qui provoquait une coupure de
quelques secondes. Seuls quelques lecteurs de dernière génération intègrent un
système permettant de s'affranchir de ce délai.
La taille des disques était aussi un inconvénient (à peu près la taille d'un 33 tours)
ainsi que leur poids, relativement important mais conserve, avec les disques audio, la
qualité d'une pochette de grande taille souvent double.
Tous les lecteurs ne permettent pas de lire également les CD audio. En effet, les
disques n'étant pas conçus de la même façon, il est nécessaire d'employer une
lentille dédiée à cet usage, montée sur son propre mécanisme. Certains lecteurs sont
néanmoins dotés d'un système optique unique pour lire CD et LD (par exemple
Philips CVD-486 ou Pioneer CLD-D515).
Le Laserdisc a pendant longtemps été reconnu comme le support de choix pour la
diffusion de films avec une qualité d'image et de son pour cinéphiles. Cependant, la
faible capacité de stockage du Laserdisc nécessitant, suivant les modèles (autoreverse ou non), de le retourner au milieu du film, et son encombrement important,
ne lui ont pas permis de connaître un succès massif. Il a été détrôné par le DVD
depuis la fin des années 1990 quand ceux-ci ont atteint une qualité acceptable de
l'image sans traces de décompactage à la lecture.
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Technologie :
Les disques compacts sont constitués d’une galette de polycarbonate de 1,2
millimètre d’épaisseur recouvert d’une fine couche d’aluminium* protégée par un
film de laque. Ce film peut aussi être imprimé pour illustrer le disque. Les techniques
d’impression sont l’offset et la sérigraphie. Les différentes couches sont déposées par
la machine sous l'état liquide sur le pourtour du centre du disque et réparties sur la
surface par la force centrifuge, afin de garantir une répartition uniforme.
Les informations sur un CD standard sont codées sur une piste d’alvéoles en spirale
moulée dans le polycarbonate. Chaque alvéole mesure environ entre 125 nm et 500
nm de large et varie entre 833 nm et 3,5 µm en longueur. L’espace entre les pistes est
de 1,6 µm. Pour se donner une idée des dimensions, si le disque était mis à l’échelle
d’un stade de foot, un alvéole aurait la taille d’un grain de sable. La spirale commence
au centre du disque pour se terminer en périphérie, ce qui autorise plusieurs tailles
de disques.
Un CD est lu par une diode laser de 780 nm de longueur d’onde à travers la couche
de polycarbonate (diamètre du spot : 1,04 µm). La différence de profondeur entre un
alvéole (creux) et la surface plane (bosse) est d’un quart la longueur d’onde du laser,
ce qui permet d’avoir un déphasage d’une demi-longueur d’onde entre une réflexion
du laser dans un alvéole et sur la surface plane. L’interférence destructive causée par
cette réflexion réduit l’intensité de la lumière réfléchie dans un alvéole comparée à
une réflexion sur la surface plane. En mesurant cette intensité avec une photodiode,
on est capable de lire les données sur le disque.
Les creux et les bosses ne représentent pas les 0 et les 1 des informations binaires.
C’est le passage d’un creux à une bosse ou d’une bosse à un creux qui indique un 1.
S’il n’y a pas de passage bosse-creux, alors il s’agit d’un 0. On appelle cela un front.
Ensuite, ces données passent à la moulinette EFM (Eight-to-Fourteen Modulation)
utilisée lors du codage les données audionumériques en données numériques pour
CD audio, pour finalement obtenir les données audionumériques brutes.
*Au début, c’était d’une couche d’or et c’est encore le cas actuellement sur les
disques à longue durée de vie
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Composition d’un CD :
Le CD est constitué d'un substrat en matière plastique (polycarbonate) et d'une fine
pellicule métallique réfléchissante (or 24 carat ou alliage d'argent). La couche
réfléchissante est recouverte d'une laque anti-UV en acrylique créant un film
protecteur pour les données. Enfin, une couche supplémentaire peut être ajoutée
afin d'obtenir une face supérieure imprimée.
La couche réfléchissante possède de petites alvéoles. Ainsi lorsque le laser traverse le
substrat de polycarbonate, la lumière est réfléchie sur la couche réfléchissante, sauf
lorsque le laser passe sur une alvéole, c'est ce qui permet de coder l'information.
Cette information est stockée sur 22188 pistes gravées en spirales (il s'agit en réalité
d'une seule piste concentrique).
Les CD achetés dans le commerce sont pressés, c'est-à-dire que les alvéoles sont
réalisées grâce à du plastique injecté dans un moule contenant le motif inverse. Une
couche métallique est ensuite coulée sur le substrat en polycarbonate, et cette
couche métallique est elle-même prise sous une couche protectrice.
Les CD vierges par contre (CD-R) possèdent une couche supplémentaire (située entre
le substrat et la couche métallique) composée d'un colorant organique (en anglais
dye) pouvant être marqué (le terme brûler est souvent utilisé) par un laser de forte
puissance (10 fois celle nécessaire pour la lecture). C'est donc la couche de colorant
qui permet d'absorber ou non le faisceau de lumière émis par le laser.
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Fonctionnement :
La tête de lecture est composée d'un laser (Light Amplification by Stimulated
Emission of Radiation) émettant un faisceau lumineux et d'une cellule
photoélectrique chargée de capter le rayon réfléchi. Le laser utilisé par les lecteurs de
CD est un laser infrarouge (possédant une longueur d'onde de 780 nm) car il est
compact et peu coûteux. Une lentille située à proximité du CD focalise le faisceau
laser sur les alvéoles.
Un miroir semi réfléchissant permet à la lumière réfléchie d'atteindre la cellule
photoélectrique, comme expliqué sur le dessin suivant :
Un chariot est chargé de déplacer le miroir de façon à permettre à la tête de lecture
d'accéder à l'intégralité du CD-ROM.
On distingue généralement deux modes de fonctionnement pour la lecture de CD :
La lecture à vitesse linéaire constante (notée CLV soit constant linear velocity). Il
s'agit du mode de fonctionnement des premiers lecteurs de CD-ROM, basé sur le
fonctionnement des lecteurs de CD audio ou bien même des vieux tourne-disques.
Lorsqu'un disque tourne, la vitesse des pistes situées au centre est moins importante
que celle des pistes situées sur l'extérieur, ainsi il est nécessaire d'adapter la vitesse
de lecture (donc la vitesse de rotation du disque) en fonction de la position radiale de
la tête de lecture. Avec ce procédé la densité d'information est la même sur tout le
support, il y a donc un gain de capacité. Les lecteurs de CD audio possèdent une
vitesse linéaire comprise entre 1.2 et 1.4 m/s.
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25/12/2008
La lecture à vitesse de rotation angulaire constante (notée CAV pour constant angular
velocity) consiste à ajuster la densité des informations selon l'endroit où elles se
trouvent afin d'obtenir le même débit à vitesse de rotation égale en n'importe quel
point du disque. Cela crée donc une faible densité de données à la périphérie du
disque et une forte densité en son centre.
La vitesse de lecture du lecteur de CD-ROM correspondait à l'origine à la vitesse de
lecture d'un CD audio, c'est-à-dire un débit de 150 ko/s. Cette vitesse a par la suite
été prise comme référence et notée 1x. Les générations suivantes de lecteurs de CDROM ont été caractérisées par des multiples de cette valeur.
Le tableau suivant donne les équivalences entre les multiples de 1x et le débit :
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Debit
Temps de réponse
1x
150 ko/s
400 à 600 ms
2x
300 ko/s
200 à 400 ms
3x
450 ko/s
180 à 240 ms
4x
600 ko/s
150 à 220 ms
6x
900 ko/s
140 à 200 ms
8x
1200 ko/s
120 à 180 ms
10x
1500 ko/s
100 à 160 ms
12x
1800 ko/s
90 à 150 ms
16x
2400 ko/s
80 à 120 ms
20x
3000 ko/s
75 à 100 ms
24x
3600 ko/s
70 à 90 ms
32x
4500 ko/s
70 à 90 ms
40x
6000 ko/s
60 à 80 ms
52x
7800 ko/s
60 à 80 ms
Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Codage des informations* :
La piste physique est en fait constituée d'alvéoles d'une profondeur de 0,168µm,
d'une largeur de 0,67µm et de longueur variable. Les pistes physiques sont écartées
entre elles d'une distance d'environ 1.6µm. On nomme creux (en anglais pit) le fond
de l'alvéole et on nomme plat (en anglais land) les espaces entre les alvéoles.
Le laser utilisé pour lire les CD a une longueur d'onde de 780 nm dans l'air. Or l'indice
de réfraction du polycarbonate étant égal à 1.55, la longueur d'onde du laser dans le
polycarbonate vaut 780 / 1.55 = 503nm = 0.5µm.
La profondeur de l'alvéole correspond donc à un quart de la longueur d'onde du
faisceau laser, si bien que l'onde se réfléchissant dans le creux parcourt une moitié de
longueur d'onde de plus (un quart à l'aller plus un quart au retour) que celle se
réfléchissant sur le plat.
De cette façon, lorsque le laser passe au niveau d'une alvéole, l'onde et sa réflexion
sont déphasées d'une demi-longueur d'onde et s'annulent (interférences
destructrices), tout se passe alors comme si aucune lumière n'était réfléchie. Le
passage d'un creux à un plat provoque une chute de signal, représentant un bit.
* C’est le même principe qui s’applique au DVD, sauf des alvéoles plus petites et un
faisceau plus petit.
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
C'est la longueur de l'alvéole qui permet de définir l'information. La taille d'un bit sur
le CD, notée "T", est normalisé et correspond à la distance parcourue par le faisceau
lumineux en 231.4 nanosecondes, soit 0.278µm à la vitesse standard minimale de 1.2
m/s.
D'après le standard EFM (Eight-to-Fourteen Modulation), utilisé pour le stockage
d'information sur un CD, il doit toujours y avoir au minimum deux bits à 0 entre deux
bits consécutifs à 1 et il ne peut y avoir plus de 10 bits consécutifs à zéro entre deux
bits à 1 pour éviter les erreurs. C'est pourquoi la longueur d'une alvéole (ou d'un plat)
correspond au minimum à la longueur nécessaire pour stocker la valeur OO1 (3T,
c'est-à-dire 0.833µm) et au maximum à la longueur correspondant à la valeur
00000000001 (11T, soit 3.054µm).
Formats concurrents :
DAT.
Autres concurrents :
HVD, qui stocke les données dans un hologramme numérique ;
VMD, successeur de l’EVD, une technologie chinoise de disque optique en réponse au
coût des licences DVD ;
DMD, la technologie succédant au Disque fluorescent multicouches ;
FVD (Forward Versatile Disc ou Disque polyvalent "d’avant-garde"), une technologie
Taïwanaise utilisant le laser rouge.
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25/12/2008
Les clefs du succès :
Si ses qualités techniques n’étaient plus à démontrer, il faudra reconnaître qu’à ses
débuts le CD était réservé à une élite.
Les premiers albums disponibles furent Une symphonie alpestre d’Herbert von
Karajan avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin et The Visitors du groupe ABBA.
La percé du CD est progressive. Un temps réservé aux mélomanes grâce à son rendu
sonore supérieur, son catalogue s’enrichira de nombreux albums, avec notamment
Brothers in Arms, du groupe Dire Straits, qui se vendra à plus d’un million
d’exemplaire et aura permis de vraiment démocratiser le CD comme support musical.
C’est à partir de 1986 que les platines classiques se vendent moins que les nouvelles
platines lasers, et 2 ans plus tard le disque vinyle subira la loi du CD.
En France, comme ailleurs, pour assoir sa domination le CD bénéficiera d’une
politique de diminution des coûts. Ainsi fleurissent dans les réseaux de grandes
distributions des collections très bon marché proposées par des Label Indépendant
(Les majors du disque ne voulant pas encore brader leur catalogue).
C’est donc au label NTI et l’éditeur indépendant Christian Brunet que revient la
popularisation du disque. Ils proposeront en effet pour le groupe commercial
Carrefour la première collection musicale : 10 CD pour moins de 90 francs, et ce dès
1991. Ce fût un succès. Romance du classique s’écoulera à plus de 2,5 millions
d’exemplaire en moins d’un mois pendant les fêtes de fins d’année. Parallèlement
aux produits, les ventes de lecteurs de CD feront un bon en France.
Le CD a connu un large succès et s’est rapidement substitué aux disques vinyle
comme support musical, notamment grâce aux qualités suivantes :
Ses dimensions tout d’abord, avec une épaisseur de 1,2mm et un diamètre de
120mm (Ou 80mm) lui confèrent une portabilité que n’avait pas le disque vinyle.
Vient ensuite l’absence d’usure permise par la lecture optique qui évite l’altération
du support par frottement (ex : diamant). Cela permet d’avoir une écoute identique
sans détérioration dans le temps.
Un rapport signal/bruit très supérieur à celui des vinyles et cassettes.
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Possibilité d’accéder à n’importe quelle piste d’un album de façon directe sans
manipulations (Retournement de cassette, du disque.)
Ce support se rependra très vite également dans le milieu de l’informatique pour ces
mêmes qualités.
Surtout, la quantité d’information inscriptible sur une face d’un CD est de 660Mo soit
l’équivalent de 400 disquettes ! Avec l’inflation des besoins de capacité, le CD libérera
les développeurs et permettra un développement des logiciels et jeux de l’industrie
informatique.
Il est à noté que ce disque de plastique ses imposé grâce à sa grande flexibilité. Le CD
à donné suite à un grand nombre de descendant répondant aux besoins d’industrie,
et d’utilisation spécifique. (Jeux, films informatique).
Les CD-R (CD vierges à graver) ont les mêmes dimensions, et peuvent être utilisés
pour stocker des données Red Book*. Ces disques permettent à une personne
lambda de graver ses données chez elle (Vidéo, photos...) à moindre coût.
Il existe les CD-ROM** PC qui sont conçus pour une utilisation avec un graveur dans
un PC, et les CD-ROM Audio qui sont conçus pour les enregistreurs de maison (qui ne
peuvent pas lire les CD-ROM PC). Ils sont d’ailleurs plus chers car ils contiennent un
pourcentage pour les droits d’auteurs qui sont reversés à la SACEM en France ou la
SABAM en Belgique.
*Red Book : Appellation commune du Livre Rouge qui définit le standard Audio pour
le CD, tel que les 44,1 kHz de fréquence d’échantillonnage et 16 bits de résolution
**Le terme cédérom est la francisation officielle par l’Académie française de CDROM, qui provient simplement de la lecture phonétique de ce sigle d’origine anglaise.
Depuis lors (1996), cédérom et cd-rom en minuscule sont considérés comme des
noms communs en français, et prennent donc un s au pluriel.
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Un support de confiance :
On a récemment vu apparaitre de nouveau format de disque optique destiné à
prendre la relève du DVD à l’heure du multimédia ‘’Haute Définition’’.
C’est ainsi que le Blu-ray Disc et le DVD HD se sont affronter pour tenter de s’imposer
comme le nouveau standard, avec pour chacun d’entre eux le soutient de groupe
industriel comprenant les plus grandes entreprises et les principaux acteurs de la
scène technologique/informatique d’aujourd’hui. Ainsi, on retrouve parmi les
défenseurs du BD Sony et Toshiba, NEC et Microsoft pour le DVD HD.
Chacun de ces formats à ces particularités : le BD bénéficie d’un bien plus grande
capacité de stockage (25 Go en simple couche), mais reste cher à produire car
nécessite une technologie nouvelle (Innovation radical). A contrario, le HD DVD
(15Go) utilise l’essentiel de la technologie DVD : utilisation des même chaine de
montage (Innovation incrémentale) ce qui permet de limité les coûts. Sa capacité
reste néanmoins en deçà de celle du BD.
Avant le progrès de TDK (Entreprise s’alliant a Sony pour améliorer le BD), le
consommateur était bien embêté car les deux supports étant incompatibles entre
eux d’un point de vue de lecture, il aurait fallu acheter un lecteur BD et un lecteur HD
DVD pour pouvoir regarder les films des uns ou des autres. La première solution
envisagée était de destiner le Blu-ray au stockage informatique et le HD DVD aux
films. Cette solution était calquée sur un problème similaire ayant opposé le VHS au
Betamax. Ce dernier était d’une qualité supérieure à celle du VHS, mais sa capacité
d’enregistrement était moindre. Davantage de fabricants se sont ralliés au format
inventé par JVC : le VHS a donc été destinée au marché grand public et le Betamax à
une utilisation professionnelle dans sa version Betacam. Par analogie à cette époque,
Sony et TDK nous permettent donc d’avoir un VHS qui a la qualité du Beta !
Le fait que Toshiba est choisi de ne développer que des platines pour le format
concurrent accentue ce que l’on constate depuis quelque temps : Le HD DVD ne
trouve pas sont public et l’industrie cinématographique (Warner Bros, Wal Mart)
demande de grande capacité de stockage pour les films HD jette son dévolue sur le
BD. Le succès de la console du japonais Sony, la PlayStation 3 équipé d’un lecteur BD,
premier lecteur abordable pour le grand public* a définitivement enterré le HD DVD.
*Cette politique permet à Sony de diffuser largement ses lecteurs et devrait lui
permettre de faire de sa technologie le format de référence. A l’image du DVD avec la
PlayStation 2, première platine DVD grand public (Xmillion d’exemplaire).
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Descendance :
Voici donc les disques normalisé qui se cachent derrière le terme générique de
« CD » :
Première génération :
LaserDisc*
CD audio / CD-Rom
SACD (Super Audio CD)
CD-I (CD Interactif développé par Philips : Flop commercial)
PCD (Photo CD)
CDV (CD Vidéo) ou VCD
SVCD (Super Vidéo CD)
CD-R (CD enregistrable)
CD-RW (CD réinscriptible)
CD+G
Seconde génération :
DVD
DVD-R /DVD-R DL
DVD+R / DVD+R DL
DVD-RW/DVD-RW DL
DVD+RW / DVD+RW DL
DVD-RAM
Troisième génération :
HD DVD
HD DVD-R
BD (Blue-Ray Disc)
BD-R / BD-RE
*Le LaserDisc a été développé par Philips et à servi de base au CD actuel. De
spécification semblable (Hormis son diamètre de 300mm) c’est en quelque sorte un
coup d’essai. Il poursuit une existence discrète dans le milieu de la cinématographie.
A savoir : Il existe toujours une rétrocompatibilité entre les générations.
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Evolution à venir :
-
Disque en verre
Disque inrayable
CD + DVD
Technologie de protection renforcée
L’introduction de TDK au sein de la fondation Blu-ray, annoncée le 19 mars 2004, fut
accompagnée d’un grand nombre d’indications pouvant améliorer de façon
significative l’avenir du disque Blu-ray. La technologie de protection renforcée de TDK
permettrait aux disques Blu-ray de mieux résister aux rayures, et leur permettrait
d’être nettoyés des empreintes de doigts avec un simple tissu, procédé qui laisse des
micro-rayures sur un CD ou un DVD normal.
Médias optiques futurs
Selon l’opinion de nombreux chercheurs (y compris ceux de la fondation Blu-ray), le
disque Blu-ray représente sûrement la dernière des technologies basées sur un
support plastique et avec un laser visible. Les ondes violettes et ultraviolettes plus
courtes sont absorbées fortement par le plastique utilisé dans la fabrication des
disques, et il serait difficile de fabriquer à faible coût des lentilles de qualité
supérieure. La lumière absorbée par le disque ne pourrait pas être lue par la lentille.
De plus, la plupart des plastiques s’altèrent sous les rayons ultraviolets, changeant de
couleur et se fragilisant. Un système ultraviolet détruirait le plastique utilisé. Les
technologies futures prévoient plutôt l’utilisation de plaques de verre (qui
n’absorbent pas les ultraviolets autant que le plastique), des lasers ultraviolets et/ou
des médias fluorescents multicouches.
Des disques stockant les informations en 3 dimensions au moyen d'un procédé
holographique constituent l'évolution la plus probable de ce type de support. Le
format le plus avancé dans ce domaine est sans nul doute l’Holographic Versatile Disc
(HVD - en français disque holographique polyvalent) ; mis au point conjointement par
les sociétés InPhase et Cypress, la capacité de stockage pourrait atteindre 3,9 To. Il
est prévu de commercialiser un premier modèle d'une capacité de 1,6 To vers 2010.
Une autre technologie, développée par le LETI et appelée Super-Résolution, pourrait
apparaître vers 2010-2012. La capacité serait portée à 75, voire 100 Go par couche,
cette performance étant obtenue en abaissant la longueur d'onde du faisceau laser à
205 nm.
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Compact Disc est une marque déposée par la firme néerlandaise Koninklijke Philips
Electronics N.V. et cette dernière refuse l’utilisation du terme déposé pour tout
disque audio protégé contre la copie.
L'entreprise française Digital Valley, qui avait déjà mis au point le disque double face
CD et DVD, distingue encore, en annonçant avoir trouvé le moyen d'immuniser les CD
et DVD contre les rayures. L'astuce réside dans l'application d'une couche de
protection différente, brevetée sous le nom de « Media Coat » (« manteau pour
média »). Ce revêtement devrait être impossible à rayer. Cette surface de lecture
Media Coat devrait de plus être imprimable !
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Kaczmarek– Speurt
25/12/2008
Ce qui peut nuire au CD :
Expansion d’internet :
- logiciel et musique vendu par internet
- Peer to Peer
- regain de forme du disque vinyle (CD + DRM)
Les échanges de fichiers musicaux sur les réseaux Peer to Peer, comme Kazaa ou
eMule, sont rendus responsables de la réduction des ventes de musique enregistrée
depuis la fin des années 1990.
Au début de l’année 1999, Shawn Fanning, un étudiant américain âgé de 18 ans,
commence à développer « Napster », un logiciel d’échange de fichiers MP3. Shawn
Fanning met son programme en libre accès et le succès est immédiat. Après deux ans
d’existence, le logiciel d’échange compte 60 millions d’utilisateurs dans le monde.
D’autres logiciels d’échange de fichiers se substituent alors rapidement à Napster.
Dû à ce phénomène, les ventes de musique ont fortement baissé. Entre 1999 et 2003,
aux Etats-Unis, les ventes ont chuté de 26 % environ. En France, sur la même période,
les ventes ont baissé de 3 %.
La société américaine NPD, spécialisée dans l’observation des réseaux P2P, indique
que 655 millions de fichiers musicaux ont été échangés en avril 2003 sur les réseaux
P2P donc les échanges musicaux sur les réseaux P2P représenteraient environ un
tiers du marché mondial en volume.
Les années 1920 voient la radio se développer très rapidement aux Etats-Unis, la
diffusion de musique gratuite à la radio est perçue comme une menace. Cette crainte
est accentuée par la baisse des ventes.
L’année 2008 est marquée par une chute des ventes de CD toujours pas compensée
par la croissance des ventes numériques, ainsi que par un regain symbolique des
ventes de vinyle. En prenant en compte la vente de chansons à l'unité sur internet, le
recul atteint encore 8,5% (535,4 millions contre 584,9 millions d'unités).
Les ventes de CD, qui représentent 80% du chiffre d'affaires du secteur, ont baissé de
près de 20%. Il y a une croissance de 32% des ventes numériques d'albums : une
hausse symboliquement marquée par la hausse des ventes de morceaux sur les
plates-formes i Tunes et Amazon. La musique est désormais vendue au titre ou un
abonnement mensuel donne accès à l’intégralité du catalogue pendant la durée de
l’abonnement. Une autre caractéristique de ce nouveau marché de la musique
numérique est que la concurrence s’exerce au niveau du prix ou de la qualité de
service mais aussi de la technologie.
Enfin, les 33 tours ont connu un retour en grâce, avec 1,88 millions d'albums vendus,
contre moins d'un million l'année précédente.
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25/12/2008
Standards :
Il existe de nombreux standards décrivant la façon selon laquelle les informations
doivent être stockées sur un disque compact, selon l'usage que l'on désire en faire.
Ces standards sont référencés dans des documents appelés books* (en français
livres) auxquels une couleur a été affectée :

Red book (livre rouge appelé aussi RedBook audio) : Développé en 1980 par
Sony et Philips, il décrit le format physique d'un CD et l'encodage des CD audio
(notés parfois CD-DA pour Compact Disc - Digital Audio). Il définit ainsi une
fréquence d'échantillonnage de 44.1 kHz et une résolution de 16 bits en stéréo
pour l'enregistrement des données audio.
 Yellow book (livre jaune) : il a été mis au point en 1984 afin de décrire le
format physique des CD de données (CD-ROM pour Compact Disc - Read Only
Memory). Il comprend deux modes :
-
-
CD-ROM Mode 1, utilisé pour stocker des données avec un mode de correction
d'erreurs (ECC, pour Error Correction Code) permettant d'éviter les pertes de
données dues à une détérioration du support
CD-ROM Mode 2, permettant de stocker des données graphiques, vidéo ou
audio compressées. Pour pouvoir lire ce type de CD-ROM un lecteur doit être
compatible Mode 2.
 Green book (livre vert) : format physique des CD-I (CD Interactifs de Philips)
 Orange book (livre orange) : format physique des CD inscriptibles. Il se décline
en trois parties :
-
Partie I : le format des CD-MO (disques magnéto-optiques)
Partie II : le format des CD-WO (Write Once, désormais notés CD-R)
Partie III : le format des CD-RW (CD ReWritable ou CD réinscriptibles)
 White book (livre blanc) : format physique des CD vidéo (VCD ou VideoCD)
 Blue book (livre bleu) : format physique des CD extra (CD-XA)
*L’ensemble de ces livres est appelé Raimbow Book (Livre Arc-en-ciel)
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Sources :
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www.wikipedia.com
www.commentcamarche.net
www.pcimpact.com
Etude du CAIRN
Article de N. Belaidi (Du CD au DVD)
Magazine MOS n° 159 – Décembre 1997-Janvier 1998 – Article Terastor
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