Morne-à-l`Eau La Commune de Morne à l`Eau se trouve en Grande

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Morne-à-l`Eau La Commune de Morne à l`Eau se trouve en Grande
Morne-à-l’Eau
La Commune de Morne à l’Eau se trouve en Grande Terre. Elle est
internationalement connue pour son cimetière atypique, fait de damiers blancs et
noirs, qui attire chaque année beaucoup de curieux, surtout à la période de la
Toussaint où il se pare de milliers de bougie.
La ville s’étend tant sur les terres que sur la mangrove. Cette dernière est
d’ailleurs très riche et le Vieux Bourg est le point de départ vers toutes les
expéditions vers la Grand Cul de Sac Marin.
Autrefois tournée vers la culture de la canne, l’élevage et la culture vivrière, la
commune met à présent en avant sa biodiversité et son patrimoine culturel.
Habitants Repères Géographiques Repères Historiques Le saviez‐vous ? A propos de Morne à l’Eau Il y avait 17043 habitants Mornaliens et Mornaliennesen 2008 Cette commune du Nord de la Grande Terre est bordée par les communes du Moule, de Petit Canal et des Abymes. Elle a pour coordonnées : 16° 21° 00° Nord 61° 31° 00° Ouest Il est dit que le bourg de la commune accueillait un marché où les esclaves d'habitations et les affranchis venaient vendre chaque dimanche les produits vivriers qu'ils cultivaient sur les maigres terres allouées par les maîtres La commune est réputée pour ses crabes, que l’on peut trouver en abondance, surtout vers la période de Pâques. L’un d’eux est particulièrement étrange, le crabe « c’est ma faute » ou « sémafot », qui a une pince plus grosse que l’autre qu’il ne cesse de cogner contre lui. Fiche Ressource Enseignant Le Canal : exemple du canal des Rotours Qu’est‐ce qu’un canal ? Un canal est un cours d'eau artificiel, navigable ou non. Les canaux sont généralement d'eaux douces, mais le canal de Corinthe ou le canal de Suez, qui ne quittent pas le niveau de la mer, sont salés. Il peut s'agir d'une structure entièrement artificielle, ou d'un fleuve ou d'une rivière canalisé sur tout ou partie de son cours. L'Homme modifie alors les caractéristiques géométriques et hydrauliques d'un cours d'eau, par curages, creusements, rectifications, élargissement (ex : pour " mise à grand gabarit "). La canalisation des grands fleuves (Rhin, Rhône) a été accompagnée de comblements de méandres ou de " chevelus " pour "canaliser l'eau" dans un cours principal contraint. On a généralement cherché à rendre ce dernier plus rectiligne pour faciliter la navigation. Dès le moyen âge l'aménagement des berges a cherché à faciliter la traction et l'accostage. La création d'écluses, voire d'ascenseurs à bateaux, de ponts‐canaux ou de passages en tunnels ont encore facilité la circulation, ainsi que des gares d'eau et des points de virement des bateaux. Pour lutter contre la dégradation des berges par le " batillage " causé par la vitesse des péniches et bateaux à moteurs, de nombreux canaux ont des berges de béton ou de palplanches métalliques. Un canal peut aussi avoir d'autres finalités que la navigation, comme l'irrigation (canal d'irrigation) ou le drainage. A la fin du XXe siècle, un tourisme de plaisance a pris de l'importance sur certains canaux. Les enjeux et atouts liés aux canaux s'expliquent par leur histoire. Outils de gestion de l'eau : Les premiers canaux ont souvent aussi été des canaux de drainage et/ou d'irrigation, en plus de leur vocation de transport de biens, animaux et/ou personnes (ex : Canal de Neuffossé qui là où il est constitué de l'Aa canalisée draine le réseau des watringues). Les antiques canaux mésopotamiens ou cambodgiens, canal du midi en France étaient d'abord ou aussi des canaux d'irrigation. Canaux de l'industrie : Les canaux permettant de transporter à bas prix les lourds minerais et de nombreux matériaux dont le charbon, ont attiré de nombreuses industries lourdes (métalurgie, carbochimie, verreries, papeteries, etc au 19ème et 20ème siècles, ce qui explique le haut degré de pollution de leurs sédiments et de certains terrains de dépôts de ces sédiments (Ainsi, 14 % du poids du sédiment stocké sur le terrain de dépôt d'Auby dans le nord de la France est constitué de plomb pur, mais on y trouve aussi de l'arsenic, du cadmium, du zinc et d'autres toxiques. Le sol est si pollué que sur une partie du dépôt rien ne pousse depuis 20 ans. Ces sédiments viennent de la Gare d'eau de Courcelles‐lès‐Lens, près de l'ancien émissaire de l'Usine Pennaroya, devenue Métaleurop‐Nord.). D'autres dépôts ne contenant que des terres issues du creusement sont propres et sont devenus de véritables refuges pour la biodiversité. Enjeux stratégiques : Parce qu'ils étaient des axes vitaux et que d'eux dépendaient de nombreuses industries, les canaux ont été des cibles et enjeux stratégiques durant la Première et la Guerre mondiale. Près des écluses et anciennes usines ou à proximité des ponts qui les traversent, ils peuvent encore abriter des munitions non explosées, et à leurs abords, les séquelles de guerre ont été particulièrement importantes, notamment en zone rouge (. Les grands projets, très coûteux (ex, en France : Canal Seine‐Nord, Canal Rhin‐Rhône) sont périodiquement évoqués, étudiés ou relancés. Les Romains avaient déjà envisagé une liaison Rhin‐Rhône par la Moselle. De même, Charlemagne avait déjà un projet de canal Rhin‐Main‐Danube vers 793, mais dont les premiers travaux, selon Mercator, ont rapidement été interrompus en raison d'effondrement de berges et du manque de moyen de pompage de l'eau, et surtout par le fait que l'on n'avait pas encore inventé l'écluse à sas pour s'affranchir des dénivelés. Il reste des vestiges bien visibles, appelés "Fosses Carolines" à Graben dans la région de Nuremberg. Les canaux et les ports fluviaux ont retrouvé de leur activité et de leur intérêt avec de nouvelles péniches de transport de containers et un début de relance du transport multimodal. La notion de développement durable n'est pas étrangère à ce renouveau du transport fluvial : une tonne transportée par bateau consomme 5 fois moins de gazole que par camion pour la même distance, et la pollution est donc en rapport. Canaux et environnement Les canaux sont d'importants facteurs de fragmentation écopaysagère ; un animal peut difficilement les franchir, en raison notamment de l'artificialisation de leurs berges en certains secteurs. S'il tombe à l'eau, il meurt généralement noyé. Des efforts ont été faits pour concevoir des structures permettant de remonter sur la berge, mais, outre que certaines de ces structures présentent un danger pour les bateaux, aucune mesure compensatoire de type écoduc n'a en Europe tenté de restaurer une connectivité écologique coupée par un canal. Il existe cependant des passages en canaux souterrains qui n'ont pas fragmenté le paysage. Il existe aussi des passages inférieurs, et bien sûr de très nombreux ponts, qui permettent ces transhumances des animaux. Les canaux sont trop pollués pour des poissons migrateurs tels que les salmonidés, mais ils constituent cependant pour les anguilles ou certains poissons (et même exceptionnellement pour le castor), des corridors biologiques, bien que de médiocre qualité, à la différence de leurs berges et abords souvent écologiquement très intéressants. En connectant physiquement et biologiquement des bassins versants normalement isolés les uns des autres, ils ont contribué à l'appauvrissement de la biodiversité au profit de la diffusion d'espèces invasives, dont par exemple la moule zébrée, le rat musqué, le Ragondin, le silure, la jussie, la renouée du Japon. Dans le monde, plusieurs organismes responsables de la gestion des canaux ou berges, cherchent à augmenter leur potentialités pour la biodiversité, par une gestion différentiée, écologique (ex : abandon des pesticides, utilisation de moutons pour la tonte des chemins de halage), et diverses techniques de renaturation et de génie écologique. Le canal est un paysage Cependant, et ce n'est pas le moindre argument en faveur des canaux et du transport en général, une tonne transportée par eau consomme cinq fois moins de gazole que par camion pour la même distance. De plus, les très grandes capacités de transport qu'offre la voie d'eau contribuent grandement à limiter l'engorgement routier des villes. Nous devons par exemple la construction du Stade de France et de la Bibliothèque Mitterrand à la proximité respective du Canal Saint‐Denis et de la Seine. Enfin, s'il est tout de même assez rare de voir nicher des hérons et martins‐pêcheurs au bord des autoroutes et des voies ferrées, c'est une vision tout à fait courante le long des canaux ! Le dessinateur satirique Reiser, écologiste parmi les écologistes, disait : "Vivre à côté d'une nationale, c'est l'enfer. Une voie ferrée, on s'y habitue. UN CANAL, C'EST UN PAYSAGE !" Altimétrie et différents types de canaux de navigation Les canaux sont divisés en "biefs", plus ou moins longs selon le relief, qui sont séparés par des écluses permettant aux péniches et bateaux de changer d'altitude. En Bourgogne, dans l'Yonne, les sept écluses de Rogny permettaient de franchir une hauteur de 24 m, les chalands passant d'une écluse dans l'autre. On distingue plusieurs sortes de canaux : 1. La dérivation. C'est un canal assez court généralement qui permet de court‐circuiter des méandres d'une rivière navigable. L'Yonne, la Seine dans son haut cours, la Saône sont ainsi équipées de quelques dérivations. 2. L'embranchement. Lui aussi est un canal court. Il est en cul‐de‐sac et permet de relier une ville importante à la voie d'eau la plus proche. Epinal, Vermenton ou Vouziers sont ainsi desservies par des embranchements. Selon la configuration du terrain, un embranchement est alimenté par la voie d'eau qu'il rejoint, ou bien au contraire par une rivière en son point amont. Dans ce dernier cas, il peut servir de rigole alimentaire pour le canal principal. 3. Le canal latéral. Comme son nom l'indique, il longe une rivière et remplace la navigation sur celle‐ci. Il est alimenté en son origine amont par cette rivière généralement, puis en différents points de son parcours par des ponctions sur les affluents de cette rivière. Il est en quelque sorte une dérivation dont la longueur peut dépasser 200 km. Exemples : le canal Latéral à la Loire, le canal Latéral à l'Aisne... 4. Le canal de jonction par dérivation. Ce type de canal joint deux rivières appartenant à deux bassins ou sous‐bassins différents lorsque le relief qui les sépare est faible. Il part d'un point haut de la rivière A en descendant très peu et en accompagnant une courbe de niveau jusqu'au point où cette courbe passe sur le versant de l'autre rivière. Éventuellement, on peut avoir recours à un passage en tranchée pour réduire la distance. À partir de là, le canal descend rapidement vers la rivière B. La partie sud du Canal de Saint‐Quentin (ou "canal de Picardie") et le Canal de la Sauldre appartiennent à ce type de canal. 5. Le canal de jonction à bief de partage. Un tel canal joint lui aussi deux rivières différentes, mais en franchissant le relief qui les sépare de la même façon qu'une route franchit un col de montagne. Le bief le plus haut est appelé bief de partage (il croise la ligne de partage des bassins des deux rivières) et doit nécessairement être constamment alimenté en eau sous peine de s'assécher un peu à chaque éclusage. Cela nécessite, dans les collines avoisinantes, de créer tout un réseau de rigoles et d'étangs‐réservoirs plus hauts que le bief de partage pour l'alimenter. Sur le canal de Nantes à Brest, au bief d'Hilvern, une "rigole" de 64 km de long pour une distance à vol d'oiseau de moins de 20 km permet de recueillir de l'eau de l'Oust pour alimenter le canal, en ayant serpenté le long des courbes de niveau. Le prototype mondial de ce type de canaux est le Canal de Briare qui, depuis 1642, joint la Loire à la Seine, via le Loing. Les canaux de jonction à bief de partage ont été construits bien avant les canaux latéraux, dans le but de connecter au maximum les rivières entre elles. Les canaux de Bourgogne, du Nivernais, du Midi, de l'Aisne à la Marne, de la Marne au Rhin, etc. sont de ce type. 6. Le canal maritime. Ce type de canal peut être lui‐même de trois types. A. Le premier est un canal qui permet la jonction du port d'une ville proche de la mer avec celle‐ci. Il s'apparente donc à l'embranchement. Le Canal de Caen à la mer et celui de Carentan sont de ce type. B. Le second type de canal maritime est latéral à un estuaire interdit aux bateaux fluviaux, ou impraticable du fait de son ensablement. Il s'apparente donc à une dérivation. Le Canal de Tancarville en est le plus célèbre exemple dans notre pays. C. Le dernier type de canal maritime joint deux mers entre elles. Il peut être complètement de niveau comme le Canal de Suez ou le Canal de Corinthe, ou bien à bief de partage, comme le Canal de Panama alimenté en son sommet par le Lac Gatun. Le canal, un ouvrage prométhéen Le canal est une rivière artificielle que l'Homme se construit pour pallier aux manques de la Nature pour ses besoins de transports et d'irrigation. Construire ainsi de toutes pièces une rivière est une démarche tout à fait prométhéenne qui place l'Homme à l'égal d'un dieu créateur. Il s'agit de dompter, de maîtriser, d'apprivoiser l'élément naturel le plus capricieux et le plus vital qui soit : l'eau. De grands travaux de construction (terrassement, étanchéité, maçonnerie) ont été nécessaires pour construire les différents canaux, depuis le canal proprement dit avec ses écluses, ses ponts‐canaux, ses aqueducs, ses tunnels, ses déversoirs, etc. jusqu'aux ports et autre dispositifs hydrauliques. Les premiers datent du Moyen Âge, avec des hollandais spécialistes qui essaimèrent leur savoir‐faire dans toute l'Europe, bien vite suivis par les Italiens. Les écluses maintiennent un mouillage minimum et permettent aux bateaux de circuler à contre‐ courant sans effort. En contrepartie la pente hydraulique d'un bief est pratiquement nulle, ce qui nécessite des opérations de dragage périodiques pour éviter l'envasement. Source www.techno‐science.net En Guadeloupe : Le canal des Rotours C’est à l’initiative du Baron Jean‐Julien AngotdesRotours, Gouverneur de la Guadeloupe, que le Canal des Rotours est percé en 1827 afin de permettre à la colonie de mieux ravitailler la France en sucre. C’est la raison pour laquelle il porte son nom. Le canal fut creusé par des esclaves et des hommes libres sous le lit du canal de Ravine des Coudes. Il relie la commune au Grand Cul‐de‐Sac Marin sur 5 Km. Dès la création du canal, la ville va s’organiser autour de lui d’autant plus que des sucreries vont voir le jour à ses abords. Lorsque l’Usine Centrale de Blanchet est créée en 1869, le canal trouve son entière utilité car il va servir à l’acheminement de la canne vers l’usine. Le creusement du canal a entrainé le déplacement du bourg de Morne‐à‐l’Eau, du littoral vers l’intérieur de terres favorisant ainsi le développement de la zone jusqu’au milieu du 20ème siècle. Les chalands affectés au transport du sucre ont emprunté le canal jusqu’en 1979, jusqu’à ce que l’usine de Blanchet stoppe son activité. Aujourd’hui encore, aux abords du canal, on trouve une mangrove particulièrement riche, composée de palétuviers et de prairies qui vont jusqu’à l’embouchure du canal, ouverte sur le Grand Cul de Sac Marin. Autrefois, on pouvait voir des lamantins dans cette mangrove qui s’étend sur plusieurs kilomètres entre Anse Bertrand et Sainte Rose. Depuis 1987, la zone est classée « réserve naturelle » et aujourd’hui, elle est inscrite au patrimoine mondial. Sources www.cg971.fr http://www.feteducrabe.com/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=54
Fiche Elève 1 Les voies fluviales navigables Question 1 : Recherche dans ton dictionnaire la définition du mot « écluse » : Question 2 : D’après cette définition, comment expliques‐tu qu’il n’y ait pas d’écluse sur le canal des Rotours ? Fiche enseignant 1 Les voies fluviales navigables Question 1 : Recherche dans ton dictionnaire la définition du mot « écluse » : Exemple de définition : Ouvrage de maçonnerie permettant de régulariser le cours d’eau et de le rendre navigable aux endroits ou le canal change de niveau. Des portes et des vannes permettent de créer un sas dans lequel on va pouvoir réguler le niveau de l’eau et faire passer les embarcations d’un bief à l’autre. Question 2 : D’après cette définition, comment expliques‐tu qu’il n’y ait pas d’écluse sur le canal des Rotours ? Le canal a été creusé sur un relief de plaine très plat, il n’y avait donc aucune raison de construire une écluse ! Fiche Ressource Enseignant Morne à l’eau : Entre Crabe et Lambi… Le Crabe :
Crabe : nom masculin (mot normand, du moyen néerlandais crabbe) Crustacé décapode dont l'abdomen est très réduit et replié sous l'avant du corps et dont les deux pattes antérieures sont conformées en pinces bien développées. Définition du Larousse 2011 Le crabe est un animal omnivore ; c’est‐à‐dire qu’il mange de tout. Il est également très vorace. Sa nourriture est constituée d’algues, de coquillages mais également de détritus. Malgré sa démarche un peu étrange qui le fait passer pour un animal un peu gauche, le crabe est très habile. Il sait ouvrir les coquillages avec ses pinces. Son appétit est impressionnant : il peut dévorer jusqu’à 50 jeunes huîtres par jour et peut même s'attaquer à des petites tortues de mers qui viennent d'éclore et qui se trainent sur la plage pour rejoindre la mer On estime qu’il y a près de 3 500 espèces de crabes différentes à travers le monde. Chacune de ces espèces peut se subdiviser en différentes variétés de crabes qui peuvent avoir des tailles, des formes et des caractéristiques biologiques différentes. Certains crabes, comme les araignées de mer, peuvent avoir une carapace triangulaire et pointue. On dit que ces crabes sont « oxyrhynques». D’autres crabes, plus massifs, comme le tourteau, ont une carapace hexagonale ou quadrangulaire. On les appelle les« brachyrhynques ». Les crabes verts aussi appelés crabes enragés, sont ceux que l’on retrouve le plus communément sur les côtes guadeloupéennes. On peut les observer sur les plages à marée basse. En Guadeloupe, on trouve également le crabe violoniste appelé aussi crabe « sémafot » car l’une des deux pinces du mâle est très grosse par rapport à l’autre et qu’il la cogne contre lui‐même comme pour se désigner coupable. Mais il existe également d'autres espèces de crabes qui ont, eux, des habitats particuliers : le crabe des moules vit à l'intérieur des coquilles de moules ; le crabe chinois est une espèce d'eau douce, qui vit dans les rivières d'Europe ; le crabe terrestre vit à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres ; le crabe‐coco, lui, vit entièrement dans les cocotiers et se nourrit de la chair de la noix de coco. Les crabes sont menacés par le réchauffement. La protection du crabe, une préoccupation mondiale. Le réchauffement planétaire pourrait bien sonner le glas pour plusieurs espèces de crabe, d'après une étude publiée en 2003 dans la revue Science par un chercheur en biologie marine de l'Université Stanford. Pour les besoins de cette étude, des crabes appartenant à quatre espèces différentes ont été placés en observation dans des aquariums où la température de l'eau était réglée de façon à correspondre à celle de leur milieu naturel. Puis, on l'a élevée graduellement jusqu'à ce que les battements de cœur des crabes, contrôlés par des senseurs, s'arrêtent, signe qu'ils étaient morts. Ce qui a permis d'établir les températures au‐delà desquelles, selon les espèces, ces animaux ne peuvent survivre. D'après ce chercheur, les résultats indiquent que si la température globale augmente de 4 °F à 6 °F, tel que l'anticipent certains experts, la survie des crabes des espèces étudiées (dont deux vivent dans les eaux bordant l'Oregon et deux dans le golfe de la Californie) sera réellement menacée, ce qui aura, bien sûr, une incidence sur toute la chaîne alimentaire. Des études antérieures ont permis de conclure qu'au moins une espèce de crabe vivant dans les eaux bordant la côte nord‐ouest de l'Amérique du Nord a disparu de son habitat, tandis que d'autres espèces se sont déplacées vers le nord, la température de l'eau étant désormais trop élevée. Ces effets négatifs sur les populations de crabe s'ajoutent à ceux de la pollution par les substances chimiques, du développement urbain ou industriel des régions côtières, de la surpêche ou de la pêche illégale, des prises accessoires (jeunes crabes ou femelles dont la pêche est interdite, mais qui se retrouvent accidentellement dans les filets ou les cages) et de la perturbation de leurs habitats par les divers engins de pêche qui ratissent les fonds marins. Toutefois, les populations de certaines espèces semblent en très bonne santé, particulièrement dans les endroits où la réglementation sur les pêches et la gestion des stocks sont bien menées. C'est le cas notamment du crabe de Dungeness et du crabe des neiges (particulièrement celui qui est pêché sur la côte Atlantique du Canada). Parmi les espèces moins protégées, mais dont le statut n'est pas présentement menacé, on compte le crabe nordique et le crabe royal (à l'exception de celui qui provient de Russie, où les stocks sont menacés). Les justifications de la protection du crabe sont : • La demande croissante de ces crustacés, sur le marché local (le crabe de terre en particulier.), qui entraîne leur capture anarchique, et le non respect du cycle de reproduction. • Un milieu de vie continuellement détruit, en particulier les zones de mangrove, les plages, et autres zones lacustres. Ces causes entrainent une raréfaction des différentes espèces, qui fuient les milieux hostiles. On peut limiter ces effets si nous apprenons à connaître les différentes espèces, respectons leur cycle de développement, si nous évitons la capture des jeunes crabes et si nous respectons les zones d’interdiction telle la réserve du Grand‐Cul‐de‐Sac marin. En 1670, le Père Du TERTRE, parlait de providence à propos des crabes tant il y en avait. De même, il disait à propos du lamantin et des tortues: “On ne saurait croire combien de lamantins, de tortues et de poissons se plaisent autour des filets. Il semble que la grande mer s’en épuise pour les remplir... On en tire tous les jours quantité, et il s’en tirera jusqu’à la fin du monde sans les épuiser” Pourtant, aujourd’hui, seulement trois siècles plus tard, on voit de moins en moins de crabes. Les différentes espèces sont menacées de disparition. Les tortues sont en voie de disparition, et les lamantins ont complètement disparu de nos eaux. Le Lambi : Le lambi vit sur des fonds sableux et des herbiers marins dans toute la région Caraïbe. Dans de nombreux pays, on le trouve dans des Zones naturelles protégées mais il est toujours capturé par des braconniers. Cependant, il est possible de les pêcher dans certaines zones et à certaines périodes. En Guadeloupe, il est interdit de le pêcher entre février et octobre. A Saint Martin et Saint Barthélémy, cette interdiction ne s’applique que de Mai à Août. Les lambis pondent des œufs. Le mâle féconde la femelle et cette dernière va pondre environ 400 000 œuf microscopiques qui vont être protégés dans un tube jusqu’à ce qu’ils deviennent des embryons. Les femelles peuvent pondre près de 8 fois par an. Le lambi est un invertébré. Sa coquille, il l’acquière dès sa naissance et cette dernière grandit avec lui. A l’abri dans leur tube, les embryons grandissent, commençant à fabriquer leur coquille. Puis, au stade de larve, le lambi sort du tube et va se réfugier dans le plancton pour pouvoir se développer. A ce moment, la coquille est transparente. Petit à petit, le lambi se transforme ; sa carapace se solidifie, des pics commencent à y apparaître, il peut ramper et sauter au fond de l’eau et son alimentation se diversifie. Il grandit lentement. En effet, le développement de l’œuf à l’adulte prend 4 ans. Le lambi est un animal herbivore. Il est pacifique et n’attaque pas les autres animaux. Le lambi est très apprécié pour sa chair mais on se sert également de sa coquille pour faire de la musique, pour décorer les maisons (ou les tombes) ou pour faire des bijoux Sources http://www.feteducrabe.com/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=54 http://reservenaturellestbarth.com Fiche Elève 2 Le Lambi (…) Le lambi construit sa coquille qui devient de plus en plus grande au fur et à mesure que son corps grossit. Il atteint sa taille adulte au bout de trois ans environ. A ce moment, sa coquille forme une large lèvre aplatie. Cette nouvelle lèvre est le signe que le lambi a fini de grandir et qu’il sera bientôt capable de se reproduire. Elle va s’épaissir au fur et à mesure que le lambi vieillit : le lambis peuvent vivre jusqu’à six ans. Les lambis adultes s’accouplent, et la femelle pond ses œufs durant les mois les plus chauds de l’année. Les jeunes lambis peuvent être mangés par des poissons, des crabes, des poulpes…mais plus encore que tous ces animaux, l’homme est le plus grand ennemi des lambis. Autrefois, les pêcheurs attrapaient autant de lambis qu’ils voulaient, mais actuellement, il est de plus en plus difficile de trouver des lambis. En effet de plus en plus de pêcheur pêchent de plus en plus de lambis chaque année, et maintenant, les lambis qui restent dans la mer ne sont plus assez nombreux pour remplacer chaque année ceux qui sont pêchés. Si on ne laisse pas assez de lambis dans la mer pour qu’ils puissent s’accoupler et se reproduire, les lambis vont disparaître des Caraïbes. Source D’après un document de K. ORR, adapté par L. Frenkiel, CNDP Question 1 Combien d’années peuvent vivre les lambis ? Question 2 Qui sont les prédateurs du lambi ? Question 3 Pourquoi les lambis risquent‐ils de disparaître des Caraïbes ? Question 4 Dans la culture créole, la conque de lambi était souvent utilisée. Trouves quelques exemples de ces utilisations. Fiche Enseignant 2 Le Lambi (…) Le lambi construit sa coquille qui devient de plus en plus grande au fur et à mesure que son corps grossit. Il atteint sa taille adulte au bout de trois ans environ. A ce moment, sa coquille forme une large lèvre aplatie. Cette nouvelle lèvre est le signe que le lambi a fini de grandir et qu’il sera bientôt capable de se reproduire. Elle va s’épaissir au fur et à mesure que le lambi vieillit : le lambi peuvent vivre jusqu’à six ans. Les lambis adultes s’accouplent, et la femelle pond ses œufs durant les mois les plus chauds de l’année. Les jeunes lambis peuvent être mangés par des poissons, des crabes, des poulpes…mais plus encore que tous ces animaux, l’homme est le plus grand ennemi des lambis. Autrefois, les pêcheurs attrapaient autant de lambis qu’ils voulaient, mais actuellement, il est de plus en plus difficile de trouver des lambis. En effet de plus en plus de pêcheur pêchent de plus en plus de lambis chaque année, et maintenant, les lambis qui restent dans la mer ne sont plus assez nombreux pour remplacer chaque année ceux qui sont pêchés. Si on ne laisse pas assez de lambis dans la mer pour qu’ils puissent s’accoupler et se reproduire, les lambis vont disparaître des Caraïbes. Source D’après un document de K. ORR, adapté par L. Frenkiel, CNDP Question 1 Combien d’années peuvent vivre les lambis ? Le lambi peut vivre jusqu’à 6 ans Question 2 Qui sont les prédateurs du lambi ? Les poissons, les crabes, les poulpes et les humains sont les prédateurs du lambi. Question 3 Pourquoi les lambis risquent‐ils de disparaître des Caraïbes ? Les lambis risquent de disparaître des Caraïbes à cause de sa pêche excessive. Question 4 Dans la culture créole, la conque de lambi était souvent utilisée. Trouve quelques exemples de ces utilisations. Autrefois, on utilisait les conques de lambis pour annoncer des évènements comme des combats ou des décès. Aujourd’hui il sert parfois à sonner le retour à terre des marins.