Tourisme nature : sport et bien-être, l`alliance parfaite.

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Tourisme nature : sport et bien-être, l`alliance parfaite.
Tourisme nature : sport et bien-être, l’alliance parfaite.
A ceux qui aiment se frotter aux embruns, à la houle et à l’iode de la façade atlantique, le surf et
le kite surf offrent un paradis de la glisse qui concentre ses meilleurs spots entre des lieux dont
les noms résonnent comme un chant de sirène à l’oreille des fondus de surf : Essaouira,
Moulay Bouzertoun à 25km au nord d’Essaouira, ou encore la plage de Sidi Kaouki à 30km au
sud, celle Mirleft ensuite en descendant au sud d’Agadir, puis la divine Dakhla, assoupie entre
océan et désert, et qui est devenue depuis 4 ans une étape incontournable de la Kiteboarding
World Cup. Entre le 19 et le 24 mars 2013, plus de 70 raiders venus des 4 coins du globe s’y
sont affrontés sur le wave et le freestyle, les deux principales étapes de la compétition.
Rappelons à ce sujet que le wave, ou la compétition sur les vagues, est une étape dans le
circuit spécial «vagues», qui a son classement officiel mondial, et que le freestyle est une
compétition de figures libres.
Un pays où il fait bon surfer…
Si Dakhla mérite bien son surnom de Mecque du surf, c’est qu’elle offre de plus un paysage
unique fait de mer et de dunes bordant une lagune de près de 250 km². Un paysage totalement
vierge sur plus de 660 km de côtes pour toute la région Oued Ed-Dahab-Lagouira…
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L’eau de la baie reste tout au long de l’année à une température qui ne dépasse pas les 25°C,
et comme elle est située à une trentaine de kilomètres au nord du Tropique du Cancer, -tout
comme La Havane, Canton ou Hawaï-, Dakhla offre un climat tropical propice aux vacances…
Ce microclimat doux et tempéré toute l’année, elle le doit notamment à l’influence des alizés,
des courants marins et sahariens à l’Est. En bref, Dakhla réunit sans peine les conditions
idéales pour surfer, nager, ou tout simplement buller dans un paysage aux horizons ouverts en
donnant à tous l’occasion de pouvoir bénéficier du grand ensoleillement du Sud marocain…
Autre wave spot marocain fameux également, celui de Moulay Bouzerktoun à 25 km au Nord
d’Essaouira. Présent de Mai à octobre, soit tout l’été, le vent souffle, selon les spécia side-shore
tribord avec notamment un pic aux mois de juillet et d’Aout. Il y souffle une à deux forces de
plus qu’à Essaouira, et se renforce au fil de la journée jusqu’à atteindre facilement 7 beaufort.
C’est également durant l’été qu’il est idéal de s’initier au waveriding car les vagues sont moins
importantes que pendant l’hiver. 5 écoles de sports nautiques accueillent environ 3000 touristes
annuellement, et le tourisme est rapidement devenu le second pourvoyeur de revenus de la
région après la traditionnelle activité de la pêche. La pêche est une activité reine à Dakhla.
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Elle se décline en surfcasting ou au gros. Les plongeurs découvrent aussi un milieu intact aux
antipodes des spots surchargés et trop fréquentés. L’attrait de ce véritable paradis, c’est qu’il a
été durant de longues années préservé. C’est dans ce sens que la région va devenir un parc
national qui compte protéger les espèces menacées comme les phoques moines.
Autre spot mythique pour les passionnés de ce sport 100% nature, c’est celle de Mehdia, qui a
vu le surf marocain naître dans les années 60, il y a de cela une bonne cinquantaine d’années.
C’est véritablement le berceau du surf au Maroc. En deux mots, voilà un sport arrivé en effet
par le biais des militaires français basés non loin de là, dans la ville de Kenitra où le Maréchal
Lyautey avait installé en 1912 un port militaire et un port de commerce, puis en 1928 une base
d’hydravions.
Devenue franco-américaine, cette base avait vu l’installation de centaines de GI’s et de
militaires français, et c'est Claude Berard, un pompier civil employé à la base, qui apporta ainsi
au Maroc la première planche, alors que le surf commençait tout juste d’être découvert au pays
basque. Une planche qu’il partagera avec Henri Coggia, Pierre Chalaud et Aboud Kabbour dit
“Mamoune“, l’un des maîtres nageurs de la plage. Ce n’est que progressivement que les
premiers touristes surfeurs débarquèrent ensuite. Et parmi eux, de nombreux Australiens fuyant
leur pays et l’enrôlement pour la guerre du Vietnam et qui s’adonnaient à ce sport. Certains
d’entre eux resteront d’ailleurs des années à Mehdia… Dans les années 70, le développement
du tourisme permit à une seconde génération d’émerger, en donnant à de jeunes marocains la
possibilité de s’y illustrer. C’est la génération de Boumediene Omari, -alias Boum-Boum puisque
tel était son surnom de l’époque-, l’actuel gérant de l’école de surf de Mehdia, l’Atlantic Mehdia
Surfing.
L’esprit du surf : un tourisme éthique…
Surfer, comme la plupart des adeptes de ce sport le disent, c’est un sport qui permet de
demeurer en lien avec une nature authentique, et d’aller autrement à la découverte du pays.
Dans le contexte authentique et sauvage de la lagune de Dakhla, ou dans les villages de
pêcheurs comme celui d’Imessouane ou de Sidi Kaouki, les petits hôtels et riads sympathiques
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ont fleuri en un rien de temps : pas moins de 138 lieux d’hébergements possibles à proximité de
Sidi Kaouki… Mais il n’en reste pas moins que l’esprit même du surf engage malgré tout à
vouloir pratiquer un tourisme d’une autre nature en cherchant à intégrer harmonieusement son
mode de vie dans son environnement…
Il suffit de voir quels futurs projets se trouvent actuellement en gestation : la station
éco-touristique de Graret Fartet, au sud de la Dune blanche (à près de 55 km de Dakhla), avec
une première tranche qui prévoit pas moins de 5.000 lits, et une deuxième station du même
type établie, Porto Rico, qui répartira sur 200 ha ses écovillages autour d’une marina de 120
anneaux. Deux projets phares axés autour du thème balnéaire sportif et écologique, avec à la
clef, l’ouverture d’un écomusée.
l’avenir du plan Azur
Le plan Azur a pris beaucoup de retard, c’est une chose connue de tous ! Mais depuis septembre 2012
Le chef de gouvernement a insisté sur la volonté du gouvernement de mettre en œuvre avec célérité le
Le taux d’avancement des travaux de réalisation de la station Lixus se situerait de 60 à 70% pour la pr
Les 6 stations balnéaires intégrées du plan Azur
L’offre balnéaire du tourisme marocain doit, à finalisation du projet, se répartir sur six stations touristique
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Mazagan
Mogador
Taghazout
Plage Blanche
Saidia
sur la côte méditerranéenne est destinée à recev
Lixus
(Larache) au sud de Tanger sera une station liée
(El Jadida) est un resort haut de gamme « Atlantis » (One & Only), (ouver
(Essaouira) est un consortium Accor haut de gamme (hôtellerie et immob
au nord d’Agadir est un concept resort haut de gamme avec la création d
à 200 kilomètres au sud d’Agadir bénéficiera d’un milieu écologique très p
C’est ce modèle de tourisme-là que les associations locales revendiquent, conscientes des
dégâts collatéraux qu’entraîne le tourisme, axé autour de l’animation mais beaucoup moins
regardant sur les questions d’environnement ou la qualité du développement local qu’il peut
favoriser comme dénaturer.
Au berceau du surf marocain, à Mehdia, le 24 septembre dernier, le Roi Mohammed VI a lancé
les travaux de construction d’une toute nouvelle station touristique. S’étalant sur une superficie
de 23 hectares, la station sera dotée d’hôtels et de bungalows d’une capacité totale de 5580
lits, d’un camping aux normes internationales, d’un aqua-parc, de terrains de sport, club
nautique, restaurants, commerces, mosquée et d’administrations. « C’est clair que cette
nouvelle station va être bénéfique pour tout le monde ici. Elle va créer des emplois, on va avoir
de meilleures routes et des réseaux d’assainissement. Mais ce qu’on exige c’est que les
normes de construction soient respectées. On sait tous qu’au Maroc lorsqu’un projet est lancé,
ça devient au final un tout autre projet. On ne veut pas de hauts buildings sur nos plages
comme ceux qui existent actuellement à la Costa del Sol et qui dénaturent les plages
espagnoles. On nous a promis des bâtiments à rez-de-chaussée et une station d’épuration»,
insiste Boumediene Omari, fondateur d’une école de surf à Mehdia et membre de l’association
Eco Mehdia dont la mission est de veiller à la propreté des plages, et conscient des erreurs
commises dans le passé avec l’oubli de la station d’épuration du complexe balnéaire de Saïdia.
A Dakhla, il existe une autre façon de profiter de la nature en bivouaquant dans les dunes, dan
des surf camps, -des espèces de sites aménagés pour vivre des expériences uniques sur le
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sable, à la belle étoile. Une expérience magique qui permet à chacun de se réveiller dans un
décor de rêve… et de poursuivre l’aventure pour ceux qui le souhaitent avec les nomades du
désert, en combinant des excursions en 4X4 à l’intérieur du désert.
Le type d’habitat privilégié dans le cadre de ce tourisme nature varie de l’éco-village de
Porto-Rico, conçu comme un ensemble d’unités résidentielles disséminées au sein d’un large
espace naturel, à la formule du camping écologique dans la région, du côté de El Argoub,
Aousserd et Bir Guandouz ou des gites d’étape localisés dans ces mêmes sites et offrant
l’expérience d’un contact direct avec la nature et avec la population locale. Sans compter les
bivouacs de luxe dans le désert, où la “khaïma”, tente majestueuse des Sahraouis, protège du
vent et de la chaleur, et autorégule les températures qui varient fortement entre la nuit et le jour.
Dakhla : du tourisme sportif à l’option luxe du tourisme bien-être.
En prévision pour la période 2015-2020, l’éco-resort extrême de Graret Fartet, situé dans la
commune de El Argoub sur un terrain domanial de 600ha, constituera une station écologique
nouvelle génération amenée à accueillir 2000 touristes. Pour rendre hommage à la nature et
préserver l’équilibre naturel de cette région si longtemps préservée, 4 milliards seront
déboursés par le secteur privé pour lancer le projet.
C’est que le 8 juin 2013, la région Oued Ed Dahab Lagouira a enfin signé son Contrat
programme Régional en marge du 8ème forum régional du tourisme, en positionnant clairement
les 5,2 milliards de dhs d’enveloppe globale d’investissements à venir sur ces 2 niches
principales : celle du tourisme sportif, associé à la niche luxe, basée sur la combinaison
mer-désert, pour valoriser à travers le développement d’éco-resorts le patrimoine balnéaire et
naturel. A noter que, contrairement aux programme des 6 stations balnéaires du Plan Azur où
l’Etat est venu à la rescousse du secteur privé, l’intégralité de ces investissements sera ici pris
en charge par le secteur privé, qui croit profondément dans le potentiel de cette région à
développer un tourisme nature de qualité.
La région de l’Oued Ed Dahab Louirga offre à ce titre un condensé de la façon dont au Maroc le
sport et le bien-être se conjuguent harmonieusement pour exploiter au mieux les ressources
inépuisables qu’offre le pays. Et le Sud, en général. Le surf, sport nature, se trouve
naturellement relié au yoga dans la formule combinée mise en place par le Yoga et Surf Paradis
Blanc, situé à Agadir, un concept original et unique au Maroc. Bordé d'une plage de 5 km de
long, à l'intérieur d'une oasis, Paradis Plage réserve deux pavillons entourant un bassin de lotus
aux cours de yoga, sous la direction de professeurs expérimentés pour procurer aux touristes
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présents le bien-être qu’ils sont venus rechercher.
C’est ce que prône également le Dakhla Dream Lodge and Spa, qui combine de la même façon
bien-être thérapeutique et sports nautiques… Il suffit par ailleurs de constater l’incroyable
augmentation de spas intégrés dans l’hôtellerie classique pour le vérifier et qui mettent à
l’honneur tous les produits traditionnels marocains, -dans le cadre du Hammam, le ghassoul, ou
l’huile d’argan pour les massages. Moulay Yacoub et ses bains de boue, Tinfou, Merzouga et la
vallée du Drâa pour ses bains de sable, ou, autre point fort de la région de Dakhla, les douches
d’eau sulfureuse à 38° C de la source thermale d’Asmaa, réputée excellente pour la peau, les
troubles respiratoires et les os, complètent le tableau du tourisme bien-être auquel aspirent les
touristes stressés par le mode de vue urbain d’aujourd’hui. De 2014 à 2017, 29 millions de dhs
doivent ainsi être investis à la fois pour la création d’un spa autour des produits du terroir de
haut standing à Dakhla et pour une station de cure thermale sur le site de Tawarta.
Ce tourisme sportif et nature, Dakhla en est l’âme. Il se voit aujourd’hui, un peu partout, à
Mehdia, à Plage Blanche, à Essaouira avec le Modagor resort, ou à El Jadida avec le Mazagan
Beach, peu à peu concurrencé et parasité par les critères d’un tourisme de luxe. Mais le
développement des options prises en matière de développement durable réajustent aujourd’hui
la tendance et cherchent à valoriser cette image d’un tourisme proche de valeurs authentiques
et respectueux d’un environnement qu’il est important de préserver.
Le Maroc a amplement saisi l’importance de cette opportunité, et tente de la promouvoir
activement…Dans la région Oued Ed Dahab Lagouira, où se situe Dakhla, c’est 114 000
touristes que l’on attend à l’horizon 2020. Des touristes « nouvelle génération » amenés à tester
les stations écologiques « nouvelle génération », à l’instar de celle de Graret Fartet…
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