Sommaire - GLOBE Network

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Juin 2016 | Numéro 21
MEMBERS NEWS
Restons informés !
Réunion du Groupe de travail TB
Le groupe de travail Tuberculose s’est réuni à Lyon les 13 et
14 janvier dernier. Les représentants des membres GABRIEL
du Bangladesh, France, Haïti, et Ukraine et un expert en
tuberculose étaient présents. L’objectif de cette réunion était
1) de réfléchir sur les thématiques d’intérêt identifiées lors de
la réunion du réseau GABRIEL en 2014 (outils de diagnostic,
épidémiologiques, biomarqueurs, essais cliniques), ayant un
impact sur les patients tuberculeux ou sur les systèmes de
santé et 2) de proposer des projets collaboratifs et de mettre
en place un plan d’action. Parmi les sujets discutés citons 2
propositions : une première sur l’évaluation de la cartouche
GeneXpert RIF/TB Ultra en cours de développement : celleci pourrait complémenter les laboratoires de microscopie (en
effet la sensibilité du test serait améliorée grâce à l’utilisation
de la séquence d’insertion IS6110 comme cible), et une
deuxième sur l’opportunité d’évaluer des biomarqueurs de
l’hôte pour détecter l’évolution de la tuberculose de l’état
de latence vers le stade maladie, ou pour suivre l’efficacité
du traitement. Le plan d’action mis en place a été diffusé au
sein des membres du réseau impliqués dans des activités
TB. Il sera discuté et revu lors d’une session dédiée lors du
prochain meeting GABRIEL à Vientiane en juillet 2016. En
marge de ce plan, Oksana Ocheretina propose à tous les
membres qui le souhaitent, de faire un stage d’observation
au laboratoire TB des centres GHESKIO à Port-au-Prince,
Haïti, afin de partager l’expérience acquise par le laboratoire
en termes d’organisation et de bonnes pratiques.
Sommaire
■■ Réunion du Groupe de travail
TB
■■ Virus du papillome humain
(VPH) et cancer du col de
l’utérus à Madagascar:
COFAC-Col, un projet en
réseau
■■ Deux prix d’excellence
remportés par le CML pour
ses travaux sur l’étiologie des
virus respiratoires en Chine
■■ Combattre le choléra en Haïti ■■ Outil de diagnostic des
fièvres entériques
■■ Approche pathogénétique
pour le traitement de la
tuberculose pulmonaire
multi-résistante
■■ Publications des membres
GABRIEL depuis Décembre
2015
Jean-Luc Berland, Laboratoire des Pathogènes Emergents,
Fondation Mérieux (France)
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Juin 2016 | Numéro 21
Virus du papillome humain (VPH) et
cancer du col de l’utérus à Madagascar :
COFAC-Col, un projet en réseau
Le cancer du col de l’utérus est une des
principales causes de décès par cancer
dans le monde chez les femmes. On
compte près de 266.000 décès et 528.000
nouveaux cas déclarés en 2012. Dans
les pays en développement, notamment
les pays d’Afrique sub-saharienne, près
de 231.000 décès ont été signalés cette
année. En janvier 2015, le Consortium
africain de Recherche sur le Contrôle du
Cancer du Col de l’utérus (COFAC-Col) a
été lancé à Dakar (Sénégal) par cinq pays
africains francophones (Cameroun, Gabon,
Côte d’Ivoire, Madagascar et Sénégal).
L’Institut national du Cancer de France,
agissant comme catalyseur, soutient
financièrement les activités de recherche
de ce réseau, tandis que l’Institut de
Cancérologie de Lorraine (France) assure
le soutien technique. L’objectif principal de
COFAC-Col est de fournir un modèle de
travail qui permettra de mettre en œuvre
des protocoles de recherche normalisés
de haute qualité dans les cinq pays et de
promouvoir le partage des connaissances.
Les objectifs spécifiques sont 1) d’identifier
la nature des génotypes de HPV associés
aux lésions intraépithéliales de néoplasie
de haut grade et les cancers invasifs et 2)
d’estimer la prévalence de chaque génotype
impliqué dans les cancers du col de l’utérus,
dont HPV16 et 18. Pour chaque pays, le
nombre de cas nécessaire à inclure est d’au
moins 369. L’étude implique la participation
de pathologistes, de cliniciens / oncologues,
virologues et épidémiologistes. La fin de
l’étude est prévue pour décembre 2016.
En ce qui concerne Madagascar, le diagnostic
pathologique des lésions cancéreuses est
effectué par l’UPFR de Cytologie, d’Anatomie
et de Cytologie Pathologie de l’Hôpital
Ampefiloha, Antananarivo, et l’identification
des génotypes du VPH est effectuée par
le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux
de Madagascar, suivant des protocoles
normalisés et bien définis.
Enfin, cette étude devra (a) fournir des
données épidémiologiques qui permettront
d’évaluer le vaccin contre le VPH en cours
d’utilisation dans chaque pays et (b) de
promouvoir le développement d’un réseau
professionnel, afin d’optimiser les ressources
et les compétences et de normaliser les
procédures de gestion du cancer du col de
l’utérus.
Mala Rakoto-Andrianarivelo, Laboratoire
Rodolphe Mérieux, Centre d’Infectiologie
Charles Mérieux, Université d’Antananarivo
(Madagascar),
Tsitohery
Francine
Andriamampionona, Service de Pathologie,
UH Tambohobe, Franarantsoa (Madagascar),
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Juin 2016 | Numéro 21
Nantenaina
Randrianjafisamindrakotroka,
UPFR
of
Cytology,
Anatomy
and
Cytology Pathology, Ampefiloha Hospital,
Antananarivo (Madagascar)
Deux prix d’excellence remportés par le
CML pour ses travaux sur l’étiologie des
virus respiratoires en Chine
Le Laboratoire Christophe Mérieux (CML) a
remporté le 1er Grand Prix de Technologie
et de Science de l’Association de la
Médecine préventive de Chine, ainsi que le
2e Grand Prix de Technologie et de Science
du Ministère de l’Education chinois, pour
ses travaux de recherche menés en 2015
sur l’étiologie des virus respiratoires majeurs
récemment découverts. Ces prix sont les
premiers à être attribués dans le cadre
d’enquêtes approfondies sur l’étiologie des
infections virales respiratoires en Chine.
A l’échelle mondiale, les infections virales
respiratoires représentent une des causes
majeures de mortalité et de morbidité.
Cependant, le contrôle et la prévention de
ces infections sont entravés par le manque
de données fondamentales sur la nature,
la distribution et l’épidémiologie de ces
maladies. C’est donc grâce au financement
de la Fondation Mérieux et de l’Etat chinois
que le CML a pu mettre en place un réseau
d’hôpitaux sentinelles avec des sites
couvrant le territoire chinois et qui depuis 10
ans, effectue le recrutement de patients et les
prélèvements d’échantillons. Le CML a réussi
à caractériser la distribution spatio-temporelle
des virus respiratoires communs chez les
enfants et les adultes atteints d’infections
respiratoires aiguës. Ce laboratoire a été le
premier à annoncer l’épidémie en Chine de
virus respiratoires récemment identifiés ou
ré-émergents, tels que le rhinovirus C, saffold
cardiovirus 1-3, bocavirus 3, coxsackievirus
A21, l’entérovirus (EV) D68, EV-104 et
EV117. Les caractéristiques moléculaires,
épidémiologiques,
phylodynamiques
et
séro-épidémiologiques
des
virus
respiratoires émergents majeurs, dont
le métapneumovirus humain, EV-D68, le
coronavirus humain et le virus parainfluenza
humain ont également été décrites. Les
essais moléculaires développés par le CML
pour diagnostiquer les infections multi-virales
ont été largement utilisés par le réseau de
surveillance en Chine et ont contribué à la
réponse aux épidémies du syndrome piedsmains-bouche, la fièvre aphteuse, la grippe
pandémique A H1N1, la grippe aviaire
H7N9, etc. Une banque d’échantillons a été
mise en place pour permettre la réalisation
d’essais cliniques sur les nouveaux virus
respiratoires. Le CML est l’auteur d’environ
50 articles déjà publiés sur ces thèmes de
recherche.
En Chine, ces prix d’excellence en science
et technologie, financés par des institutions
académiques et par l’Etat, sont destinés à
encourager la mise en œuvre de projets de
recherche de grande qualité. En 2015, seuls
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deux 1ers Grands Prix de Technologie et
de Science de l’Association de la Médecine
préventive ont été décernés parmi les huit
postulants. Ces deux prix récompensent les
efforts accomplis et le rôle de premier plan
du CML dans ce domaine de la recherche
en Chine.
Jianwei Wang et Lili Ren, Laboratoire
Christophe Mérieux, Chine
Combattre le choléra en Haïti
En 2010, le choléra est apparu pour la
première fois en Haïti au lendemain du
tremblement de terre. Aujourd’hui, six ans
plus tard, avec plus de 800.000 cas et
9.000 décès, l’épidémie fait encore rage,
en dépit des tentatives pour améliorer
l’approvisionnement en eau et les conditions
sanitaires. Différentes stratégies ont été
développées pour lutter contre la maladie.
L’été dernier, le centre de traitement de
choléra GHESKIO, structure architecturale
innovante construite par MASS Design
Group, a ouvert ses portes avec la mission
de compléter les infrastructures de santé
publique de Haïti. Ce bâtiment a été conçu
de manière à fournir une lumière naturelle et
une ventilation pour une meilleure circulation
de l’air, et un système de traitement des eaux
usées pour éviter d’autres recontaminations.
De nouveaux vaccins se sont montrés
prometteurs pour la prévention de la
maladie. Des études récemment menées par
GHESKIO en 2012 sur un large site à Portau-Prince (70.000 habitants) ont démontré
l’efficacité des vaccins dans l’éradication
du choléra. Ces résultats encourageants
pourraient déclencher l’utilisation future
de ces vaccins dans d’autres contextes
d’épidémie. En effet, le vaccin oral contre
le choléra (OCV) a démontré une efficacité
qui avoisine les 97,5%. Cependant,
d’importantes questions de recherche
demeurent, y compris celles concernant
la durée de la protection, l’efficacité d’une
dose par rapport à deux dans les zones non
endémiques (une étude récente a montré
qu’une dose était efficace) et l’impact de
l’immunité de groupe.
Jean William Pape, Les centres GHESKIO,
Haïti
Outil de diagnostic des fièvres entériques
Les fièvres entériques sont des maladies
infectieuses graves qui résultent de
l’ingestion d’eau ou d’aliments ayant subi une
contamination fécale d’origine humaine par
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les bactéries du genre Salmonella (sérovar
Typhi ou moins fréquemment Paratyphi A, B
ou C). En l’absence de traitement, elles sont
associées à une mortalité et une morbidité
importante dans le monde entier, en
particulier dans les pays en développement à
faibles ressources où l’hygiène est précaire.
Les données d’incidence de la maladie sur
les populations sont rares et pas assez
fiables du fait du manque de spécificité et/
ou de sensibilité des tests de diagnostic de
référence (hémoculture et sérodiagnostic
de Widal Felix). Afin de pallier ce déficit, la
Fondation Mérieux, en collaboration avec
l’Institut Pasteur en France, le Child Health
Research Foundation (CHRF) au Bangladesh
et la société Fast-Track Diagnostics au
Luxembourg, a développé, grâce à un
financement de la Fondation Bill et Melinda
Gates (BMGF), une méthode adaptée aux
études de surveillance et d’épidémiologie
des fièvres entériques.
Ce test, qui combine une étape de préenrichissement de l’échantillon sanguin
en milieu biliaire couplée à une détection
moléculaire multiplexe en temps réel des
pathogènes (S. Typhi et S. Paratyphi A),
a été évalué au Dhaka Shishu Hospital
(Bangladesh) sur des enfants souffrant de
fièvres (>38.5°C) et suspectés d’être atteints
de fièvre typhoïde. Les résultats indiquent que
notre test présente une sensibilité supérieure
à celle de l’hémoculture (93.6% VS 61.7%)
sans perte de spécificité. Néanmoins,
l’utilisation de 5ml de sang est un frein à
l’utilisation de cette méthode en pédiatrie,
spécialement avec les enfants de moins de
2 ans. Aussi, une nouvelle évaluation avec
3ml de sang a été réalisée sur une cohorte
plus large (plus de 700 échantillons) de
patients de tout âge recrutés à l’hôpital ou
dans la communauté. Ce travail, réalisé en
collaboration avec le CHRF et l’International
Centre for Diarrhoeal Disease Research au
Bangladesh (icddr,b), a confirmé les résultats
obtenus préalablement et validé l’utilisation
de 3ml d’échantillon pour notre application.
Cependant, de nombreuses études tendent
à montrer une forte augmentation des
fièvres Paratyphoïde dans diverses parties
du monde, particulièrement en Asie et en
Afrique. Un nouveau financement de BMGF
va ainsi nous permettre d’étendre l’évaluation
de notre test à trois pays africains (Ghana,
Malawi et Burkina Faso).
L’ensemble des données générées nous
permettra de soutenir l’utilisation de ce
test de diagnostic pour fournir un outil de
surveillance fiable ou vérifier l’efficacité des
vaccins afin d’aider à la mise en place de
mesures nécessaires au contrôle de la
maladie.
Stéphane Pouzol et Valentina Picot,
Laboratoire des Pathogènes Emergents,
Fondation Mérieux (France)
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Approche pathogénétique pour le
traitement de la tuberculose pulmonaire
multi-résistante
L’objectif de notre recherche actuelle consiste
à augmenter l’efficacité de la chimiothérapie
multi-agents contre la tuberculose (TB)
pulmonaire destructrice multi-résistante et
d’accroître la tolérance de ce traitement chez
les patients. Un total de 250 patients adultes
atteints de TB pulmonaire destructrice multirésistante a été examiné avant et après cette
thérapie. Nous avons mesuré les niveaux
de cytokines pro- et anti-inflammatoires : la
présence de TNF-αétait 38,3 fois supérieure,
celle de IL-6 24,6 fois supérieure, de IL-2 2,5
fois supérieure, et de IL-10 7,1 supérieure.
Nous avons évalué les composantes
essentielles des troubles végétatifs, dont une
activité élevée de composants sympathiques
du système nerveux autonome (manifestée
par une augmentation du rythme cardiaque
1,2 fois supérieure et une amplitude de
mode 1,5 fois supérieure), une baisse de
l’activité parasympathique (une diminution
des écarts de l’ordre de 1,5 fois et une
diminution du mode de l’ordre de 1,2) et,
enfin, une augmentation de l’ordre de 3,7
de l’indice de tension du système nerveux
autonome. Cette étude a également mis en
évidence un niveau élevé de stress oxydatif
et de l’intoxication endogène secondaire
(augmentation 1,2 fois supérieure des
protéines modifiées par oxydation spontanée
(OMP)) et un statut antioxydant diminué
(augmentation 1,7 fois supérieure du niveau
d’OMP métallo-induites).
neuro-végétatifs chez les patients atteints de
TB pulmonaire destructrice multi-résistante,
nous a permis d’identifier les mécanismes
pathogéniques de progression de la maladie
en terme de gravité, associés à des niveaux
élevés de marqueurs de cytokines sériques.
Nous avons également mesuré l’intensité du
stress oxydatif et de la sympathicotonie, et
nous avons défini le traitement pathogénique
complémentaire requis pour corriger ces
altérations (prescription de Glutamylcystéinyl-glycine disodique pour la réponse
immunitaire, de Mebicar comme agent
anxiolytique et de Propionate dihydrate
comme cytoprotecteur). La réparation
des altérations immunologiques, des
dysfonctionnements neuro-végétatifs et des
modifications de l’oxydation des protéines
par le peroxyde, associés à une intoxication
endogène secondaire (éliminée par le
traitement pathogénique complémentaire de
la TB pulmonaire destructrice multi-résistante
par les médicaments mentionnés ci-dessus)
conduit à une amélioration de l’efficacité
du traitement de l’ordre de 23,1%. Une
plus grande tolérance à la chimiothérapie
préventive par agent multiple a été observée
par la diminution / suppression des réactions
secondaires causées par les antituberculeux
administré 2,9 fois de moins.
Olena
Raznatovska
et
Olga
Konakova,
Zaporozhye State Medical University, Ukraine
Une étude des altérations immunologiques,
biochimiques et des dysfonctionnements
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Juin 2016 | Numéro 21
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Denholm JT, Dominguez SR, Duarte PA, Dubnov-Raz
G,Echavarria M, Fanella S, Fraser J, Gao Z, Gérardin
P, Giannella M, Gubbels S, Herberg J, Higuera Iglesias
AL, Hoeger PH, Hoffmann M, Hu X, Islam QT,Jiménez
MF, Kandeel A, Keijzers G, Khalili H, Khandaker G,
Knight M, Kusznierz G, Kuzman I, Kwan AM, Lahlou
Amine I, Langenegger E, Lankarani KB, Leo YS, Linko
R, Liu P, Madanat F, Manabe T, Mayo-Montero E,
McGeer A, Memish ZA, Metan G, Mikić D, Mohn KG,
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Juin 2016 | Numéro 21
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Descombes P, Charton F, Bourdin G2, McCallin
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