Logement étudiant : tous nos conseils pour trouver la meilleure

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Logement étudiant : tous nos conseils pour trouver la meilleure
Logement étudiant :
tous nos conseils
pour trouver
la meilleure solution
Sommaire
• Résidences étudiantes publiques
face aux privées
• Locations privées : bien vivre la colocation
• Estimer son budget en tenant compte
des aides pour étudiant
• Les 12 mesures de l’état pour un meilleur
parc de logements étudiants
Logement étudiant :
tous nos conseils pour trouver
la meilleure solution
A peine le temps de fêter le précieux sésame, qu’il faut déjà replonger
dans le stress ! Pas question de s’enfermer pour réviser cette fois-ci,
c’est sur le terrain qu’il va falloir se battre pour trouver un logement
pour l’année universitaire. Pour beaucoup, l’opération est d’autant
plus difficile qu’une fois les résultats du BAC publiés, ils ne savent
pas encore où ils vont aller. Pourtant, c’est bien dès début juillet, voire
même avant, qu’il faut commencer à chercher pour ne pas se retrouver
à la rue.
Le parc des logements destinés aux étudiants n’a en effet pas suivi
l’évolution du nombre de bacheliers qui entament des études
supérieures chaque année. Résultat, l’accession à une chambre
du CROUS est difficile, même pour ceux qui ceux qui remplissent
les conditions. Reste alors les solutions privées : résidences universitaires, appartement meublés ou non… mais là encore, l’offre étant
inférieure à la demande, c’est souvent un véritable parcours du
combattant qu’il faut entreprendre pour trouver un logement à un
prix abordable.
L’enjeu est de taille ! Pour beaucoup, les études supérieures riment
avec le départ du cocon familial et l’apprentissage de l’indépendance.
Certains commencent même une vie de couple. D’autres doivent
déménager vers des villes universitaires inconnues, se retrouvant
ainsi isolés sans amis et loin de leur famille.
A travers ce dossier, nous vous proposons un tour d’horizon pour vous
aider à trouver la solution la plus adaptée à votre situation familiale
et financière. Vous trouverez également des conseils pour obtenir
des aides ou encore réussir votre collocation, modèle de plus en plus
plébiscité par les étudiants car il permet de combiner logement de
qualité et coût abordable.
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Répartition des étudiants par types de logement en 2010-2011
En 2011, 654 578 élèves étaient inscrits au BAC alors que la France
ne compte que 340 000 logements spécialement dédiés aux étudiants.
La pénurie est d’autant plus importante que le nombre de bacheliers
ne cesse d’augmenter (6% de plus entre 2010 et 2011).
Résultat, selon l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), de plus en
plus d’étudiants restent chez les parents, faute de pouvoir se payer
un logement, et ce parfois au détriment du choix de leurs études.
Il faut attendre 21 ans pour que la part des étudiants qui ne logent
plus chez un parent devienne enfin majoritaire.
Source: « La vie Etudiante – Repère », édition 2011 édité par l’Observatoire de la vie étudiante
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Résidences étudiantes
publiques face aux privées
Prix imbattables ! C’est l’avantage incontestable des résidences
universitaires, aussi appelées cités U, gérées par le CROUS (centres
régionaux des œuvres universitaires et scolaires). Présentes dans les
grandes villes universitaires, elles proposent des chambres
de 9 m ² à 140 euros et des studios à 300 euros par mois environ.
Généralement situées près des lieux des cours, elles présentent
aussi des avantages pour les étudiants fraichement arrivés dans une
nouvelle ville. Le partage d’espaces de vie (cuisine, salle de loisir,
etc.) favorise en effet la convivialité. Rien d’étonnant dès lors qu’elles
soient très prisées mais malheureusement pas les plus répandues :
avec environ 160 000 chambres et studios en cité U pour 2,2 millions
d’étudiants (source syndicat étudiant UNEF), le CROUS loge moins
de 9% des étudiants en France !
Des solutions privées, cautionnées par le
CROUS
Face à l’insuffisance de son parc, le CROUS a cherché à proposer
des alternatives aux étudiants qui n’entrent pas dans les conditions
d’acceptation en cité U et qui n’ont pas les moyens de s’offrir une
résidence privée. L’organisme a en effet passé des accords avec
les offices de HML et des bailleurs privés, ces derniers s’engageant à
respecter des plafonds de loyers. Pratique, la formule permet d’avoir
accès à des appartements de plusieurs pièces à un coût plus abordable
que sur le marché privé. Le CROUS apporte même son soutien en
facilitant les démarches en matière de garantie de risques locatifs.
Seul inconvénient des HLM pointé par l’UNEF : les logements sont
généralement loin des villes et des campus.
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Et les foyers privés?
L’offre des foyers étudiants est très variable. Il s’agit en effet
d’établissements pas toujours mixtes, parfois d’obédiences religieuses,
spécialisés dans une catégorie d’étudiants (élèves en prépa par
exemple) ou favorisant les mélanges… Les prix varient donc d’un foyer
à l’autre mais il faut compter en moyenne entre 300 et 400 euros pour
une place dans une chambre qui n’est pas toujours individuelle.
Enfin, les foyers de jeunes travailleurs (FJT) sont réservés aux salariés
(CDD ou CDI). Les étudiants exerçant une activité professionnelle y
sont généralement acceptés. Il faut compter entre 300 et 500 euros
en moyenne pour, respectivement, une chambre et un studio.
Avantage des foyers : comme les cités U, les foyers favorisent la
convivialité avec des salles communes (cuisines, loisirs, etc.).
Conditions d’accès aux logements des cités U
Les logements gérés par le CROUS sont prioritairement attribués aux étudiants
boursiers, dont la famille dispose de faibles ressources. Les critères prennent en
compte les revenus de l’étudiant et de ses parents, la composition de la famille,
l’éloignement géographique du domicile familial et les résultats universitaires.
Les demandes doivent être effectuées avant le 30 avril, sans attendre les résultats
du BAC, sous forme d’un Dossier Social Etudiant (DSE). La notification (admission
ou rejet) intervient fin juin.
Plus d’info : www.cnous.fr
Un Label pour un meilleur logement étudiant
Un rapport de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) souligne que les étudiants sont les premières
cibles des arnaques au logement : clauses abusifs, résidences insalubres, etc.
Le CROUS a donc décidé de mettre en place un label pour les logements des
bailleurs privés. Il sera établi sur la base d’un questionnaire d’auto-évaluation
rempli par le bailleur et vérifié par les étudiants locataires et des visites
organisées par le CROUS. En parallèle, l’organisme prévoit la création d’un fond
de garantie pour les bailleurs labellisés afin d’éviter les défauts de paiement et
l’obligation pour les étudiants de produire une caution solidaire.
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Locations privées :
bien vivre la colocation
Dans un sondage publié en juillet 2011 par le site de la communauté
étudiante française, mediaetudiant.fr, la collocation apparait comme
la forme de logement la plus recherchée par les étudiants pour
la rentrée : 41% des étudiants interrogés envisagent en effet une
collocation, contre 25% pour un appartement classique, 25% pour la
résidence étudiante et enfin 9% pour l’internat.
De fait, la collocation résout bien des problèmes. Elle donne en effet
accès à un parc plus large d’appartements puisque les étudiant
étendent leur recherche à des deux ou trois pièces et même parfois
plus selon le nombre de colocataires. De plus, le partage d’un loyer,
et de tous les frais connexes, permet de rester dans un budget
raisonnable tout en envisageant des appartements plus confortables
et bien situés. Enfin, la cohabitation peut être source de convivialité… à
condition de bien choisir ses colocataires !
Eviter les pièges de la colocation
Tous les tempéraments ne sont en effet pas compatibles.
Si vous cherchez un colocataire, passez une annonce en joignant un
descriptif de l’appartement et indiquez clairement le profil recherché :
fumeur ou pas, étudiant, etc. Spécialisé dans le domaine, le site
www.appartager.com peut vous aider dans la rédaction de l’annonce,
que vous cherchiez ou offriez une colocation. Une fois les candidats
sélectionnés, prenez le temps de les rencontrer et de les connaitre,
l’objectif étant moins de trouver quelqu’un qui vous ressemble que
quelqu’un avec qui vous pourrez vivre. Etablissez des règles de vie en
les formalisant, pourquoi pas, sous forme de contrat écrit : répartition
des charges, dépenses, jouissance des lieux, rythmes de vie et respect
du sommeil, etc. Ne négligez pas la tenue des comptes : le paiement
du loyer et des charges est la première source de discorde entre
colocataires. Enfin, des débriefings réguliers permettent d’éviter que
de petits problèmes dégénèrent en catastrophe, la communication
étant le meilleur allié des colocataires !
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Le logement intergénérationnel
Autre forme de colocation, le logement intergénérationnel est assez
récent et peut parfaitement convenir à certains étudiants, surtout
s’ils rencontrent des difficultés pour payer un loyer. Le principe est
assez simple : des personnes âgées, disposant d’une chambre libre,
la louent à des étudiants moyennant des services. En règle générale,
il s’agit de menus travaux comme descendre les poubelles, faire des
courses ou plus simplement apporter un peu de convivialité aux
seniors en rompant leur solitude. Là encore, il est apportant de
s’assurer que les profils des colocataires sont compatibles.
L’association Logement Intergénérationnel travaille dans ce sens :
elle s’attarde sur le profil recherché par les séniors et leurs attentes
afin de mettre les meilleurs profils en présence. Vous pouvez faire
directement une demande de logement de ce type sur leur site :
www.logementintergeneration.org
Présenter un bon dossier de collocation
Par principe, si vous êtes plus de deux, ne présentez pas un dossier avez tous les
colocataires. Les bailleurs privés sont assez réticents dès qu’il s’agit de louer à
plusieurs personnes, cela multiplie d’autant les risques. Sélectionnez parmi les
colocataires ceux qui ont le meilleur dossier financier et ne présentez que ceux-là.
Quelques conseils pour sélectionner votre colocataire
- Age : une trop grande différence d’âge induit des rythmes de vie trop différents.
- Occupations : les priorités d’un salarié différent de celle d’un étudiant. Horaires
décalés, noctambules, fêtards, etc. peuvent devenir des sources de problèmes.
- Revenus : une trop grande différence financière peut engendrer des décalages
de vie trop importants.
- Partage des tâches : assurez-vous dès le départ qu’il accepter de participer à
toutes les tâches.
- Passions/loisirs : certains loisirs peuvent devenir rapidement encombrants.
Assurez –vous que votre colocataire ne va pas jouer de la batterie toute la nuit.
- Tabac/alcool : fixez des règles claires avant même de sélectionner un colocataire.
Sources : Sondage de mediaetudiant.fr : http://www.mediaetudiant.fr/vie-etudiante/semaine-du-logement-sondage-5274.php
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Estimer son budget
en tenant compte des aides
pour étudiant
Un logement, c’est bien entendu à loyer à payer mais pas seulement !
Avant de vous engager, additionnez toutes les dépenses engendrées
par un logement, en déduisant les aides dont vous pouvez bénéficier
afin d’estimer votre budget au plus juste. Tour d’horizon des charges
et des aides…
Les charges
Eau, consommation des parties communes (ascenseur, éclairage,
etc.), maintenance (chaudière, ménage, jardins...) et taxes liées
notamment à l’enlèvement des ordures… sont des prestations
rarement incluses dans le montant du loyer que vous devrez
néanmoins payer en supplément tous les mois ou trimestres. Plus
l’immeuble sera haut de gamme, plus les charges seront élevées.
Renseignez-vous auprès du bailleur ou de la copropriété pour inclure
le montant dans votre loyer.
Taxe d’habitation
Impôt local qui varie en fonction de la surface de votre logement,
la taxe d’habitation est également à votre charge et se paie une fois
par an, en décembre. Le montant varie d’une ville à l’autre, voire
même d’un quartier à l’autre. Renseignez-vous auprès du précédent
locataire si possible, les bailleurs ayant tendance à amenuiser la
somme. A noter qu’en Cité U, la taxe d’habitation n’est pas applicable.
Assurance habitation
Depuis 1989 (loi Quillot), tout locataire est tenu d’assurer son logement.
Là encore le montant varie selon la taille de l’appartement.
Une assurance peut être payée pour l’année ou mensuellement, à
voir avec votre assureur. Un locataire de meublé peut en être dispensé
mais c’est alors sa responsabilité civile qui est engagée en cas de
sinistre. Autant dire qu’il vaut mieux s’assurer.
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Obtenir des aides
La CAF peut octroyer des aides sous forme d’APL (Aide Personnelle
au Logement) ou d’ALS (Allocation de Logement Social) pour vous
aider à alléger la facture du budget logement. La première, APL, est
destinée aux étudiants français, résidant dans un logement conventionné et titulaires de leur bail (il ne doit donc pas être signé par les
parents),
à condition que le propriétaire de l’appartement ne soit pas de la
famille et de ne pas dépasser les plafonds de revenus de la CAF.
Une personne seule bénéficiant du SMIC, par exemple, n’a pas droit
à l’APL. L’ALS, pour sa part, est l’aide la plus souvent attribuée aux
étudiants. Elle ne peut être versée que si le logement n’est pas
conventionné. Contrairement à l’APL qui est directement versée au
bailleur, l’ALS est en principe donnée au locataire.
Là encore, l’étudiant doit remplir des conditions de plafond de
ressources, être propriétaire du bail et l’appartement ne doit pas
appartenir à des parents. Enfin, les deux aides ne sont pas cumulables.
Autre point important, un étudiant peut bénéficier de l’APL tout en
restant rattaché au foyer fiscal de ses parents, ces derniers pouvant
ainsi continuer à bénéficier de la demi-part fiscale que représente
leur enfant.
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Calculer son aide au logement
Avant d’établir un budget, vous avez la possibilité de faire des simulations sur le
site de la CAF en indiquant le montant du loyer que vous aimeriez payer afin d’obtenir une idée de l’aide dont vous pourriez bénéficier. Un onglet spécifiquement
dédiés aux étudiants permet par ailleurs d’obtenir des informations et même de
remplir son dossier de demande d’aide directement en ligne. Pour en savoir plus,
rendez-vous sur le site de la CAF.
www.caf.fr
Des différences significatives de budget par région
Sur son site, letudiant.fr publie un tableau assez révélateur le coût moyen du
logement dans 30 grandes villes universitaires françaises. On savait Paris très
cher en matière d’appartements et de fait, comparé certaines ville, le prix d’un
loyer pour une même surface est triplé voire même quadruplé parfois. Mais
certaines villes comme Marseille, Grenoble, Montpellier ou encore Toulon, sans
tomber dans les excès parisiens, pratiquent des prix au mètre carré légèrement
plus élevés que la moyenne nationale qui est aux alentours des 9,50/10 euros par
m². Pour en savoir plus : Cité U et parc privé : les loyers dans 30 grandes villes
www.letudiant.fr
Plus d’info :
Aides au logement : www.adele.org
Assurance locative : www.commentcamarche.net
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Les 12 mesures de l’état
pour un meilleur parc
de logements étudiants
A l’occasion de la conférence nationale sur le logement étudiant qui
s’est tenue à Paris en avril dernier, la ministre de l’enseignement
supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a annoncé qu’elle
voulait doubler le nombre d’appartements dédiés aux étudiants d’ici
2020. Si l’objectif est atteint, le parc serait alors de 680 000 logements.
En complément, Valérie Pécresse a présenté une série de 12 mesures
axées autour de la construction, la rénovation ou encore des aides
apportées aux étudiant afin d’améliorer la situation.
Revue de détail :
1. Un tableau de bord pour recenser et suivre l’offre de logements
étudiants et mesurer les progrès chaque année.
2. Un portail unique proposé par le CROUS qui centralisera les offres
par région du CROUS et d’autres bailleurs.
3. Organisation de forums en juillet dans chaque site universitaire où
les étudiants pourront avoir accès aux offres privées et publiques.
4. Développement des logements modulaires, tels que les conteneurs
du Havre.
5. 10% des nouvelles constructions de logements sociaux réservées
aux étudiants et aux apprentis, mise place de schémas directeurs
pour le logement étudiant dans chaque agglomération universitaire
afin de trouver des terrains disponibles et appropriés. Participation
des villes concernées.
6. Création de 3000 places dans les résidences pour la réussite des
étudiants boursiers et maintien de l’effort de l’état sur la durée en
mobilisant les investissements d’avenir en faveur du logement très
social.
7. Encouragement de la colocation et du logement intergénérationnel
en développant l’intermédiation.
8. Création d’un label par le CROUS pour les logements dans le parc
privé accueillant des étudiants.
9. Mise en place d’une caution CROUS pour les étudiants dont les
parents ne peuvent pas se porter caution.
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10. Accompagnement tout au long de l’année des étudiants en
difficulté dans le parc privé, via les universités, en lien avec les
agences départementales sur l’information sur le logement, et à
l’aide de brochures d’information.
11. Renforcement de la lutte contre les pratiques frauduleuses :
campagne d’information, action de la Direction Générale de la
Concurrence, Consommation et de la Répression des Fraudes
(DGCCRF), moralisation du marché.
12. Lutte contre les loyers excessifs en protégeant les étudiants
locataires de logements de micro-surfaces
Plus d’info :
Discours de la conférence du 5 avril 2011 de Valérie Pécresse annonçant les
mesures : www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
Portail étudiant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche :
www.etudiant.gouv.fr
Guide « Vous êtes jeunes – Vous cherchez un logement à louer », édité par le
ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement
et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche :
www.developpement-durable.gouv.fr
Marei Varandat- Uni-éditions juillet 2011
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Marei Varandat- Uni-éditions juillet 2011