LES ENFANTS ET LA GUERRE

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LES ENFANTS ET LA GUERRE
LES ENFANTS ET LA GUERRE
Malgré tous les efforts de l’UNICEF et des autres organisations, les enfants subissent encore de
nos jours, les conséquences directes et indirectes des guerres.
Pourtant, des normes, des lois et des conventions existent et reconnaissent à l’enfant le droit
d’être protégé dans les conflits armés.
Mais les guerres font de plus en plus de victimes parmi les civiles, ceux ci deviennent des cibles et
parfois des boucliers.
Il existe à l’heure actuelle plus de 30 conflits sur la planète et 35 millions de personnes sont des
réfugiés dont 50% des enfants.
FAITS :
- Conséquences directes des guerres :
• 2 millions d’enfants sont morts entre 1990 et 2000
• 6 millions d’enfants sont handicapés ou sérieusement blessés
• 22 millions de personnes sont des réfugiés (50% sont des enfants)
• 300 000 enfants sont enrôlés dans des armées
• 250 millions de mines antipersonnel sont disséminées dans plus de 100 pays
• Des millions d’enfants sont traumatisés.
• Durant la première guerre mondiale, le pourcentage de victimes civiles était de 5 à
10 % et de 90 à 95 % pour les militaires. Lors des conflits au Rwanda, au
Cambodge ou au Liban les pourcentages ont été inversés (90% de victimes civiles
et 10 % de militaires)
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Conséquences indirectes :
• destruction des infrastructures et services de base (écoles, centres de santé…)
• blocage de l’arrivée des secours d’urgence
• obstacle aux campagnes de vaccination
• menaces sur la sécurité alimentaire
• conséquences dramatiques des embargos sur les enfants.
ACTIONS UNICEF
Même en temps de guerre, l’UNICEF met tout en œuvre pour que les enfants aient accès aux
soins de santé, à l’éducation et à tous les services de base. Il doit opérer sur plusieurs fronts.
• Dans les camps de réfugiés, il assure la distribution de tonnes de matériels et secours
d’urgence : médicaments, vaccins, suppléments nutritionnels, couvertures, vêtements,
tentes…(Rwanda, Afghanistan, Irak, Libéria…).
• Il doit veiller à ce que les enfants ne se retrouvent pas seuls et au Rwanda par exemple, il
a développé un programme utilisant la photo pour réunifier des familles séparées par la
guerre, au Libéria des programmes de réunification des familles séparées sont mis en
place ainsi que des centres d’accueil pour les enfants seuls.
• Il négocie avec toutes les parties pour obtenir des « journées de tranquillité » ou « corridors
de la paix » où les enfants sont secourus et vaccinés (El Salvador, Afghanistan,
République du Congo, Ouganda, Soudan, Irak).
• Il aménage des espaces de jeux dans les camps de réfugiés (Kosovo, Libéria, RD Congo)
permettant aux enfants de continuer à vivre normalement.
• Il distribue du matériel éducatif d’urgence « l’école dans la boîte » grâce auquel
l’enseignant peut donner des cours (Afghanistan, Irak, Libéria…).
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L’UNICEF est aussi conscient des blessures morales provoquées par les guerres et
développe à l’attention des enfants des programmes psychosociaux adaptés (Rwanda,
Colombie, Mozambique, Bosnie, Kosovo, Liban, Afghanistan, Irak, Libéria…).
Au Liban, l’UNICEF avait développé un programme d’éducation à la paix afin d’apprendre
aux enfants à se respecter mutuellement en dépit de leurs différences religieuses. Cette
expérience a été renouvelée dans d’autres points chauds de la planète : Rwanda, Burundi,
Sri Lanka, Colombie, Palestine…
En 1995, l’UNICEF a rédigé un « ordre du jour contre la guerre » en 10 points, destiné à
protéger les enfants des conséquences des conflits armés.
Ces points sont les suivants : prévention, protection des femmes et des fillettes, enfants soldats,
mines antipersonnel, crime de guerre, enfant zone de paix, sanctions, aide d’urgence,
reconstruction, éducation à la paix.
En février 2002, un protocole facultatif à la Convention internationale relative aux droits de
l’enfant, concernant la participation des enfants à des conflits armés, a été voté à l’ONU.
A ce jour, 111 pays l’on signé et 54 pays dont les Etats unis qui se sont engager à modifier leur
législation nationale afin de se conformer aux normes du traité, l’on ratifié.
Le protocole bannit la conscription obligatoire des jeunes de moins de 18 ans dans les forces
armées, gouvernementales ou non. Il renforce les normes antérieures en mettant les Etats dans
l’obligation de s’assurer que les membres de leurs forces armées âgés de moins de 18 ans ne
prennent pas directement part aux combats.
Engagements de l’UNICEF France
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Afghanistan : 1 587 22 euros concernant des secours d’urgence et un appui aux
programmes de scolarisation des enfants (2001).
En Erythrée en 2001, l’UNICEF France a débloqué 570 000 euros pour venir en aide aux
réfugiés des camps érythréens déplacés à la suite des fortes tensions entre l’Ethiopie et
l’Erythrée. Construction de 40 salles de classe, fournitures de 100 tentes/écoles, équipement
scolaire (chaises, tables, cahiers…) et l’impression de livres pour scolariser les enfants vivant
dans les camps.
Liban : soutien financier de 85 000 euros pour un programme de déminage dans le sud du
pays.
Irak : 800 000 euros en produits alimentaires (biscuits protéïnés et lait
thérapeutique)(2002)
Côte d’Ivoire : 150 000 euros concernant des secours d’urgence (2003)
Libéria : 50 000 euros pour la prise en charge des enfants séparés (2003)
Algérie : l’UNICEF France a financé en 2003 à hauteur de 224 710 euros, un programme
de soutien psychologique destiné à des enfants traumatisés par des actes de terrorisme
commis dans ce pays. La région concernée est celle appelée « plaine de la Mitidja ».
UNICEF/France/CDD/2003