Chine Afrique

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Chine Afrique
Christian MENOUNGA
Tema-RMS
Etude indépendante
Sujet : La relation entre la chine et le
continent africain.
SOMMAIRE :
1) Introduction (observations).
2) Vers un néocolonialisme chinois…
-a) Une influence de plus en plus grande :
-Sur le plan militaire
-Sur le plan économique et social
-b) Une influence qui se fait au dépend de la France en
Afrique : Cas de la France en Afrique.
3) Des échanges accrus entre les 2 acteurs et leurs limites :
-a) Des échanges sino-africains gagnants-gagnants…
-b) Des échanges qui profitent plus à la Chine.
4) Perspectives :
Concurrence de plus en plus rude avec d’autres pays : Cas de
l’Inde, de la France, et des Etats-Unis.
5) Conclusion.
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1) Introduction :
Les relations entre la Chine et bon nombre de pays africains sont anciennes.
Cependant, depuis quelques années, la Chine a su profiter de la perte d’influence
de certaines anciennes puissances coloniales pour s’affirmer comme étant un
nouvel interlocuteur franc face aux pays africains affichant un retard de
développement malgré la coopération avec les anciennes puissances coloniales.
L’influence de la Chine se fait de plus en plus sentir dans des domaines aussi
variés que stratégiques : domaine militaire, domaine économique, domaine
énergétique, domaine commercial, intérêt politique mutuel. L’Afrique est pour la
Chine un nouveau client qui contient aussi un réservoir important de ressources
qui devraient, après exploitation, être bénéfiques aux deux parties. Hélas, la
Chine est parfois accusée de pillage, de non transfert de compétences, de non
respect des conventions du travail, d’exploitation des personnes et de tirer profit
du plus gros des bénéfices. L’Afrique connait, il faut le reconnaitre, une
accélération de son développement grâce aux efforts de la Chine qui donne aux
africains un accès aux infrastructures par exemple. Cependant, la Chine doit faire
face à de nouveaux concurrents et au retour des anciennes puissances coloniales
qui, en plus de leurs aides à l’Afrique, font du transfert de compétences et sont
plus regardants sur les progrès démocratiques qui sont un gage de stabilité et
d’assurance pour des investissements futurs.
Après avoir détaillé la relation entre l’Afrique et la Chine et montré comment elle
tend à s’étendre, nous allons étudier comment les autres puissances perdent de
l’influence, comment l’intensification des échanges a fait naitre l’idée d’un néocolonialisme chinois. Cette étude nous permettra aussi de démontrer les limites
et les bienfaits de cette coopération et quels sont les Pays qui à terme pourraient
rééquilibrer cette influence de la Chine !??
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2) Vers un néocolonialisme chinois…
a) Une influence de plus en plus grande :
La Chine est l’une des puissances mondiales les plus présentes sur le
continent africain. Elle essaie de rivaliser avec d’autres puissances anciennes
ou montantes pour participer à la fois au développement de l’Afrique et tirer
un bon profit de cette coopération, dans plusieurs domaines. Elle s’investit
beaucoup dans l’aide au développement, la coopération militaire et les
promesses pour s’assurer d’un appui et d’une confiance sans faille du
continent Africain.
Sur le plan militaire :
La Chine consolide ses liens anciens avec certains pays et multiplie des
contrats de coopération militaire depuis les années 1990. Elle dispose de
l’amitié et du soutien de pays tels que le Zimbabwe, le Soudan, la République
Démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, l’Angola. Elle assure la
fourniture d’armes à certains pays en délicatesse avec le reste de la planète,
assure la formation militaire dans des pays en guerre (Angola lors de la guerre
entre le Président Dos Santos et son opposant Jonas Savimbi). La République
Populaire de Chine essaie de se poser en rival des Etats-Unis et de la France
en vendant du matériel militaire aux pays faisant partie du « pré-carré
françafricain » : Sénégal, Congo Brazzaville, Tchad, République Démocratique
du Congo.
Cette coopération et cette étroitesse des relations entre la Chine et l’Afrique
résultent du faite que la Chine n’est pas très regardante sur le respect ou non
des droits de l’homme dans certains pays africains. Sur ce point la, la Chine se
différencie des autres pays riches et en profite pour conserver les meilleures
relations avec des pays et des gouvernants qualifiés « d’infréquentables ».
Cette coopération militaire peut aussi se traduire sur le plan diplomatique par
un soutien sans faille des pays Africains lors des grandes rencontres
internationales, soutien qui se fait au détriment des pays comme la France qui
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disposait toujours de réserve de voix provenant des pays africains,
notamment lors des débats à l’ONU. Elle peut ainsi se permettre d’assurer
une protection diplomatique à de nombreux pays africains en délicatesse
avec la communauté internationale, notamment le Soudan et le Zimbabwe,
au grand mépris des efforts diplomatiques qui sont faits par l’occident pour
mettre fin aux atrocités commises dans ces deux pays riches en ressources
naturelles.
La Chine dispose d’une place enviable auprès des pays Africains, enviable
notamment par les pays occidentaux qui ont laissé des souvenirs parfois
douloureux, hormis leurs passés coloniaux. La Chine pourrait d’ici peu devenir
le premier partenaire commercial du continent Africain, loin devant la France
et les Etats-Unis, tant les échanges sino-africains ne cessent de croitre.
Sur le plan économique et social :
Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont en constante
augmentation. Ils étaient de l’ordre de « 39,7 milliards de dollars en 2005 »
et ont atteint environ « 70 milliards de dollars en 2007 ». Entre 2007 et 2008,
ces échanges ont progressé de l’ordre de « 45% ». Les chinois aident l’Afrique
à sortir du sous-développement en multipliant leurs assistances sans imposer
de condition au préalable. L’Afrique peut bénéficier ainsi de nouvelles
infrastructures tout en aidant la Chine à s’assurer une balance commerciale
excédentaire et à soutenir durablement sa croissance économique. Nous
sommes donc dans une relation « gagnant-gagnant » dans laquelle chaque
partir trouve son compte. La Chine est officiellement représenté en Afrique
par « 750.000 » Chinois qui y vivent et y travaillent. Le montant du commerce
bilatéral entre la Chine et l’Afrique était de l’ordre de « 106,84 milliards de
dollars » en 2008. La Chine fournit surtout des produits prêts à l’emploi, des
« produits finis ». Ces échanges de produits finis représentent « 51% » des
échanges entre les deux parties. La Chine est dorénavant le « 2ième partenaire
commercial de l’Afrique après l’Union Européenne ». Ses principaux
partenaires commerciaux sur le continent sont l’Angola, l’Afrique du Sud, le
Nigéria, la République Démocratique du Congo et le Soudan. La Chine
parvient aussi à lever des fonds inestimables pour aider l’Afrique à s’en sortir,
elle mène des projets de développement à long terme dans de nombreux
pays d’Afrique : Palais des sports au Cameroun, Routes et Ponts au Mali, etc…
Une des promesses de la Chine à l’Afrique est de « doubler son aide dès
2009, de fournir 3 milliards de dollars de prêt à taux préférentiel et 2
milliards de crédits d’achat préférentiels au cours des trois prochaines
années et d’annuler la dette de certains pays pauvres grâce à des prêts
gouvernementaux ». Les échanges entre la Chine et l’Afrique sur le plan
économique concernent surtout les produits électroménagers, les produits
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mécaniques, technologiques. Cependant, parmi les produits en provenance
d’Afrique, la plus grande partie des importations faites par la Chine est issue
des « produits primaires : pétrole, minerais de manganèse, coton, etc… ».
Ces importations représentent environ « 80% » des échanges de l’Afrique
vers la Chine.
Nous allons prendre le cas d’un pays d’Afrique dont la coopération avec la
Chine se porte bien : Le Cameroun.
Cas du Cameroun :
La relation entre le Cameroun et la Chine se porte parfaitement bien, en
témoignent les visites d’Etat qu’ont effectué respectivement le Président Biya
en Chine et le Président Hu Jintao au Cameroun. La coopération chinoise au
Cameroun se manifeste par le développement d’infrastructures et un soutien
sans faille à la politique de santé du Cameroun. La Chine a réalisé le barrage
hydro-électrique de Lagdo, au Cameroun
, construit
de nombreux hôpitaux
, envoyé des
médecins pour assister les locaux, construit le Palais des Congrès de Yaoundé,
le nouveau palais des sports de Yaoundé qui devra bientôt être suivi par la
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reconstruction de l’ancien stade de football de la ville de Douala, la
construction de centres linguistique chinois, de laboratoires.
La République Populaire de Chine se permet aussi d’offrir des bourses
d’études à certains étudiants Camerounais souhaitant aller étudier en Chine.
Le gouvernement chinois assiste aussi l’Etat Camerounais sur le plan militaire
avec la formation d’officiers Camerounais.
Le volume des échanges entre les 2 pays a connu une intensification depuis
2005, avec une croissance d’environ « 101% ». La Chine s’intéresse aussi aux
ressources énergétiques et pétrolières dont le monopole de l’exploitation
revient pour l’instant aux entreprises américaines pour l’électricité (Aes
Sirocco) et françaises Total pour le pétrole.
Nous avons donc, avec le cas du Cameroun, un exemple de coopération
multiforme qui permet de développer un partenariat ou chacun des deux
pays trouve son compte. L’influence de la Chine en Afrique se fait cependant
aux dépends d’autres Etats qui perdent des parts de marché et de l’influence
sur le continent Africain.
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b) Une influence qui se fait au dépend de la France, en Afrique :
L’entrée de la Chine sur le continent africain a considérablement modifié les
rapports de force entre les puissances mondiales et démontré la fin d’une
mainmise totale de l’occident sur l’Afrique. Cette mainmise de l’occident en
Afrique se faisait par l’intermédiaire d’accords parfois tacites entre les
gouvernants postcoloniaux et les anciennes puissances coloniales, accords qui
permettaient aux anciennes puissances coloniales de restreindre ou de limiter
l’accès au marché africain à d’autres puissances, d’assurer une longévité au
pouvoir à certains dirigeants et de bénéficier du soutien sans faille des pays
africains lors des votes au sein des instances internationales. La perte
d’influence de l’occident est aussi le résultat de la non-éligibilité de certains
pays africains aux concours financiers du FMI et de la Banque Mondiale, de
certaines institutions européennes et d’un soutien financier massif de la
Chine qui ne pose pas beaucoup de questions.
Cependant, cette influence de l’occident sur l’Afrique a été mise peu à peu à
mal grâce à l’arrivée tonitruante de la Chine, arrivée qui s’est faite à l’aide
d’investissements massifs, de plan d’actions visant à sortir du sousdéveloppement un continent ayant des régions entières sinistrées. La Chine a
investit des milliards de dollars, y compris dans des pays en délicatesse avec le
reste de la communauté internationale. La Chine a proposé un partenariat
gagnant-gagnant avec les pays africains. Elle a investi dans des domaines
porteurs tels que les technologies, l’import-export, la santé, les
infrastructures, le pétrole, les mines, l’énergie.
Elle a aussi réussi à remporter des contrats de privatisation d’entreprises
africaines face à des concurrents parmi les plus puissants du monde. Elle s’est
imposée face à l’Europe en ne tenant pas compte des contraintes politiques
internes aux pays africains, en faisant des prêts aux pays africains en
contrepartie de contrats d’exploitation. La Chine s’est alliée avec de
nombreux pays, beaucoup plus par contraintes économiques que pour des
raisons politiques, ce qui lui vaut en retour un franc succès diplomatique
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auprès de ces pays qui, en retour, espèrent un soutien massif de la Chine lors
des grandes discussions internationales.
C’est notamment le cas avec le Soudan, pays en proie à une guerre tribale, qui
bénéficie du soutien de la Chine envers et contre tous, mais qui en
contrepartie assurent « 7% de son pétrole à la Chine ». Le Soudan dispose
d’un détachement de l’armée chinoise qui protège les infrastructures
pétrolières (dont les investissements ont été de l’ordre de « 3 milliards de
dollars »).
La Chine étend aussi son influence en Afrique en développant des accords de
coopération avec les pays africains dans les secteurs de l’éducation, de la
formation, de la culture. Elle assure la formation et la scolarisation de
nombreux étudiants et aide certains Etats dans leurs politiques de santé
publique en envoyant de nombreux médecins dans « 47 pays africains
notamment ».
Les échanges entre l’Afrique et la Chine ont permis à l’Afrique d’avoir un taux
moyen de croissance supérieur à 5% depuis 2005. De nombreux accords sont
signés, notamment dans le but d’annuler la dette de certains pays, de classer
certains pays comme étant prioritaires dans l’aide au développement, d’aider
certains pays au niveau des droits de douane sur certains produits.
Tous ces échanges avec la Chine ont contribué à diminuer l’influence
occidentale sur l’Afrique. L’occident reste cependant très influente sur le plan
politique en apportant un soutien parfois abusif à de nombreux Présidents et
dignitaires de régimes douteux.
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Elle disposerait d’officines qui permettent de maintenir en poste de
nombreux dictateurs corrompus et qui usent et abusent de la manipulation
électorale pour se maintenir au pouvoir. Cependant, elle perd de nombreux
contrats importants sur le plan économique. La France par exemple a perdu
son contrat de concession sur la privatisation de la société d’électricité du
Sénégal et du Cameroun. Elle a perdu l’appel d’offre sur la construction de
stades au Cameroun, ne dispose pas de l’entière exploitation des ressources
pétrolières du Nigéria, et bien d’autres exemples. Elle se positionne beaucoup
plus sur l’aide au développement en direction des pays africains à travers des
fonds provenant d’association comme « UNITAID » qui œuvre, grâce à des
taxes prélevés sur les billets d’avion, dans l’achat de médicaments pour lutter
contre les pandémies qui sévissent sur le continent africain (Sida, paludisme,
tuberculose). Cette perte d’influence de l’occident est du aussi à sa
propension à s’ingérer dans les affaires internes des pays africains, à
participer aux combinaisons politiques et aux résultats désastreux qui ont été
imposées en Afrique par l’intermédiaire du FMI et de la Banque Mondiale, des
politiques économiques qui se sont révélées couteuses et désastreuses pour
une bonne partie du continent.
Cette influence de plus en plus importante de la Chine entraine aussi le
mécontentement de l’ami Américain qui perd, lui aussi, des contrats
d’exploitation, notamment dans l’industrie du pétrole et de pierres précieuses
et des voix précieuses au sein des instances internationales.
Malgré l’importance des échanges entre la Chine et l’Afrique, et
l’accroissement constant de ces échanges, nous allons voir que cette relation
« gagnant-gagnant » peut avoir des limites.
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3) Des échanges accrus entre les 2 acteurs :
a) Des échanges sino-africains gagnants-gagnants….
Les échanges entre la Chine et l’Afrique se portent bien. La relation entre les 2
parties leur est respectivement bénéfique. La Chine reçoit de l’Afrique
presque « 80% de son bois
, 20% de minerais, du
tabac, du pétrole, du coton ». L’Afrique en retour bénéficie du savoir faire de
la Chine dans des domaines variés. L’Afrique est bénéficiaire dans le domaine
des technologies, du développement des infrastructures, de la main-d’œuvre
chinoise, etc.. Entre 2007 et 2008, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont
augmenté d’environ « 45,1% ». Les exportations chinoises en direction de
l’Afrique représentent « 50,84 milliards de dollars en 2007 », ce qui constitue
une augmentation de « 36,3% par rapport à l’année précédente ». Elle
exporte aussi vers l’Afrique beaucoup de produits finis tels que des machines,
des appareils électroniques, des produits technologiquement prêts à l’emploi,
du textile, des armes, de l’acier. Les exportations de produits électroniques
ont connu une hausse de « 50,5% entre 2007 et 2008 et ont coûté environ
25,91 milliards de dollars ». La prise de risque de la Chine en Afrique, y
compris dans des pays dangereux s’est avérée payante. La Chine participe
ainsi au développement de l’Afrique promouvant la construction de grands
ouvrages avec un coût inférieur de 50% par rapport à celui des occidentaux,
ce qui est très bénéfique pour l’Afrique.
Les importations de la Chine aussi ont connu une certaine envolée, malgré la
flambée du cours des matières premières. Les importations de la Chine
reposent essentiellement sur le pétrole en provenance de l’Angola et du
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Soudan
. Ces importations ont connu une augmentation
de l’ordre de « 54% par rapport à l’année 2006 ». Cette augmentation des
importations de la Chine se fait aussi au bénéfice des pays africains qui en
retour reçoivent un franc soutien diplomatique (Cf. cas du Soudan à l’ONU),
bénéficient de la construction d’infrastructures pour l’exploitation de leurs
richesses. La Chine importe aussi beaucoup de minerais de fer, importations
qui se sont relevées en hausse de « 22,5% en volume et de 92,9% en valeur
par rapport à l’année 2006 ». Selon un rapport de la Banque Mondiale,
l’Afrique « exporte à présent 27% de ses produits vers l’Asie, contre 14% en
l’an 2000 ». Nous pouvons donc constater que les échanges avec la Chine
sont en constante augmentation. L’Afrique tire profit de cette coopération qui
s’avère moins couteuse que celle qui est proposée par les occidentaux, mais
elle conserve aussi son autonomie politique et ne souffre généralement
d’aucune
ingérence
dans
ses
affaires
intérieures
.
En Chine, « 30% du pétrole » est issu de l’Afrique. Elle dispose d’un accès aux
richesses naturelles de l’Afrique en contrepartie de crédits en dollars, de
constructions d’infrastructures, etc. Elle offre aux pays africains la possibilité
de faire des emprunts à taux faibles sans tenir compte des exigences et des
conditionnalités des institutions financières internationales. Elle ne pose pas
de conditions lors de ses prêts aux pays africains, contrairement à la Banque
Mondiale et au FMI, et elle octroie à certains pays bien plus que la somme qui
est octroyée par les institutions financières mondiales à toute l’Afrique. La
Chine a maintenu ses aides et investissements en direction de l’Afrique,
malgré la crise économique qui a conduit beaucoup de pays occidentaux à
réduire leurs aides. Elle dispose donc d’un capital de sympathie, multiplie les
accords de coopération, les « accords bilatéraux » avec 48 pays d’Afrique.
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Son aide au développement en direction de l’Afrique a augmenté de l’ordre
de « 200% pour la seule année 2009 », par rapport à 2006. Elle a mis sur pied
un fond spécial d’investissement en partenariat avec les pays Africains. Ce
fond dispose de la somme record « d’un milliard de dollars » pour
encourager les sociétés chinoises à entreprendre en Afrique. Ce fond a déjà
investi la somme record de « 400 millions de dollars pour la seule année
2008 » dans 20 projets d’investissements.
Cette présence chinoise en Afrique entraine la satisfaction des gouvernants
africains qui se sont retrouvés à Pékin (Beijing) lors d’un sommet Chine-
Afrique
. La satisfaction des dirigeants
africains est encore plus grande car contrairement aux pays occidentaux, la
Chine ne conditionne pas son aide par rapport aux progrès démocratiques, à
la lutte contre la corruption et à bien d’autres choses….. Tant de choses qui
pourront nous aider à montrer dans cette étude les limites de cette
coopération qui peut s’avérer parfois beaucoup plus bénéfiques pour les
Chinois.
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b) Des échanges qui profitent plus à la Chine :
Après avoir étudié le bon côté de la relation entre la Chine et l’Afrique, nous
allons voir que cette relation qui participe au progrès à long terme de
l’Afrique se fait parfois au détriment de certaines règles démocratiques de
bonne gouvernance. La Chine peut, après réflexion et recherches, avoir plus
de bénéfices grâce à cette coopération, comparée à l’Afrique. Nous allons
étudier en 2 sous parties les nuances que nous pouvons apporter à cette
relation qui est loin d’être parfaite.
Sur le Plan économique et commercial :
La Chine tire profit de l’Afrique. Sur le plan commercial et économique, elle
nourrit un appétit croissant pour les richesses naturelles de l’Afrique. Elle a
développé un commerce économique et un ensemble d’échanges qui se font
uniquement entre Pays du Sud. Le commerce avec l’Afrique permet à la
Chine de renflouer ses caisses d’Etat, notamment sa balance commerciale qui
est de plus en plus excédentaire. Cependant, l’Afrique en retour ne bénéficie
pas d’un transfert de main d’œuvre, d’un transfert de technologie qui lui
permettrait d’assurer par elle-même son développement. La Chine importe
sa main d’œuvre en Afrique, ce qui n’aide pas ce continent à résoudre
partiellement son problème de chômage. L’Afrique achète aussi beaucoup de
produits de bases tels que le riz, produits dont le prix augmente de « 10% »
tous les ans, depuis quelques années. Elle contribue donc parfois au
surendettement de pays africains qui n’ont pour autres choix que de faire du
troc avec la Chine, concernant leurs matières premières. Les pays africains
profitent aussi de la non-vigilance de la Chine pour utiliser les crédits qui
leurs sont faits à des fins inavouées. La Chine propose aussi parfois aux pays
africains des produits à faibles coûts, de mauvaise qualité et interdits dans les
pays occidentaux. En dernier lieu, nous devons aussi souligner le revers de
cette coopération qui se fait au niveau de l’immigration des Chinois en
Afrique car beaucoup de Chinois viennent en Afrique clandestinement, au
motif de réaliser des travaux ou développer des infrastructures, et y restent
sans titre de séjour, développant de petits réseaux de commerces, parfois
dans l’illégalité.
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Cette coopération à aussi des répercussions sur le plan diplomatique, avec
des nombreux aléas et points négatifs.
Plan diplomatique:
L’Afrique bénéficie du soutien de la Chine dans les grandes organisations
internationales et lors des manifestations mondiales. La Chine utilise l’Afrique
pour satisfaire ses besoins économiques et tirer profit des richesses
naturelles, limiter l’influence de l’occident dans certains pays-clés et contenir
la volonté hégémonique de certains pays occidentaux. La Chine a toujours
été très présente sur le continent africain. Depuis les années 1970, elle
soutient des régimes en délicatesse avec le reste de la communauté
internationale, sort certains d’entre eux de leur isolement diplomatique,
vend des armes à des pays sous embargo, mène une diplomatie qui lui sera
d’abord bénéfique et privilégie les relations sans incursion dans la vie
politique interne des pays africains. La protection accordée par la Chine à
certains pays en délicatesse avec la communauté internationale n’aide pas
forcément ces derniers à effectuer des progrès dans le domaine de la
démocratie et de la bonne gouvernance. Le Soudan continue par exemple ses
exactions sur les populations du Darfour malgré les avertissements répétés
de la communauté internationale, mais ce pays bénéficie du soutien
inconditionnel de la Chine qui dispose de quelques soldats postés prêts des
installations pétrolières. Elle entretient aussi des relations qui permettent à
d’autres pays de maintenir l’opacité sur la gestion de certaines de leurs
ressources : C’est le cas de l’Angola qui a refusé de céder aux injonctions des
institutions financières internationales et qui, en contrepartie du soutien de
la Chine, lui assure son pétrole.
Tout cet apport de la Chine aux pays africains lui assure non seulement une
certaine aura positive sur le continent mais aussi un accès direct aux
ressources qui permettent à la Chine d’assurer son développement et son
approvisionnement en énergie. Cette reconnaissance de l’Afrique vis-à-vis de
la Chine a aussi permis à cette dernière d’étendre son influence au détriment
de Taiwan, notamment en Afrique du Sud, ce qui fut un succès pour la Chine.
L’Afrique bénéficie du soutien de la Chine en faveur d’un « élargissement des
sièges aux Pays Africains au sein du conseil de sécurité de l’ONU » et de son
assistance militaire notamment lors d’investissements chinois dans certains
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pays africains. Cependant, la Chine n’aide pas l’Afrique à résoudre ses
problèmes internes, à faire des progrès sur le plan de la démocratie, à
assurer un accès aux libertés fondamentales, à mettre un terme à certains
« génocides ».
Nous pouvons donc cette partie en disant que l’apport de la Chine sur le
continent africain permet de palier le retard de l’Afrique sur le plan de son
propre développement. Cependant, la Chine n’aide pas l’Afrique à progresser
sur le plan de la morale publique, de la probité dans la gestion des affaires,
de la bonne gouvernance. Elle n’entraine pas l’Afrique dans un processus
d’acquisition de nouvelles compétences et ne met pas en place une stratégie
de transfert de compétences afin que l’Afrique puisse s’auto-développer.
Cette stratégie chinoise lui est plus bénéfique car l’Afrique échange souvent
ses ressources naturelles en contrepartie de contrats d’approvisionnements
en produits souvent défectueux (technologies,..). Ce retard va tenter d’être
comblé par certains pays qui proposeront un partenariat plus équitable avec
l’Afrique, même si certains de ces pays sont en perte d’influence ou on du
mal à accéder au marché africain.
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4) Perspectives :
Les perspectives bilatérales entre la Chine et le continent Africain sont bonnes et
l’Afrique profite beaucoup du décollage économique de « l’Empire du Milieu ».
Cependant, la coopération avec la Chine doit faire face à l’apparition de nouveaux
acteurs ou au redéploiement stratégique d’anciennes puissances telles que la
France et les Etats-Unis qui souhaitent conserver eux aussi une certaine main
mise sur ce continent doté de richesses naturelles, notamment par le biais
d’industriels occidentaux souvent proches des pouvoirs en place. C’est ainsi que
depuis l’avènement au pouvoir du Président Nicolas SARKOZY en France, ce
dernier s’active avec ferveur dans de nombreux pays du continent pour retrouver
une place de choix dans les relations économiques, malgré des hommes d’affaires
dont les attitudes ont parfois été dénoncées par les salariés africains.
La Chine doit aussi faire face à l’arrivée de son grand voisin asiatique qui n’est
autre que l’Inde, pays qui comme la Chine, est un des nouveaux acteurs
économiques et technologiques de premier plan sur la scène mondiale. L’Inde
s’intéresse aussi aux richesses naturelles de l’Afrique, notamment les richesses
hydrauliques et pétrolières. L’Inde et la Chine mène donc une bataille qui
s’annonce rude pour les deux géants, tant l’un et l’autre regorgent d’atouts
pouvant attirer les gouvernants africains vers l’un ou l’autre des géants
asiatiques.
Contrairement à la Chine, ces pays n’apportent pas à l’Afrique un développement
économique. Ils aident aussi ce continent à sortir de son marasme démocratique
et à respecter les critères de bonne gouvernance. D’autres apportent à l’Afrique
un transfert de technologies qui pourraient permettre à l’Afrique de s’autodévelopper dans le futur. Nous allons ainsi commencer par prendre le cas de la
relation entre l’Inde et l’Afrique pour montrer les perspectives de coopération
futures sur le continent africain.
La relation entre l’Inde et le continent Africain :
Le partenariat de ce pays avec le continent africain se fait surtout dans des
domaines faisant appel aux technologies ou à l’industrie : « santé, science,
agriculture,
alimentaire,
médicaments
génériques,
formation
et
industrialisation ». Ces deux parties du monde collaborent ensemble depuis des
années, mais cette coopération qui se renforce de plus en plus, se fait de manière
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plus discrète, comparée à la diplomatie « tapageuse » des autres pays comme la
France ou la Chine. L’Inde collabore principalement avec des pays ayant un soussol riche en énergie et pouvant lui assurer une fourniture constante en énergie
pour satisfaire ses besoins domestiques et industriels étant donné qu’elle est une
puissance économique et industrielle qui use de beaucoup d’énergie pour se
hisser au rang de puissance mondiale. Elle tire aussi profit de richesses beaucoup
plus primaires qui seront par la suite transformées et consommées directement
en Inde : Il peut s’agir du « coton et même d’aliments » (qui seront par la suite
épicés selon les saveurs locales propres à l’Inde).
La relation entre ces deux parties du monde est donc à peu près semblable à celle
de l’Asie, sauf que la concurrence se fait au niveau du profit tiré par l’Afrique de
cette coopération. L’Afrique, contrairement à sa relation avec la Chine, ne
bénéficie pas seulement de la construction d’infrastructures modernes. Elle
bénéficie en plus d’un transfert d’informations qui vont lui permettent de se
développer, d’un transfert de technologies qui pourraient lui permettre à terme
de se situer au même niveau que certains pays émergents, de la formation de ses
étudiants et cadres qui effectuent des séjours en Inde dans des domaines précis.
L’Inde produit une bonne quantité des « médicaments antirétroviraux » qui sont
en vente sur le continent africain. Ces médicaments aident à lutter contre la
pandémie de Sida qui sévit sur le continent africain. Ce géant asiatique met en
réseau bon nombre de ses hôpitaux et médecins avec des africains pour aider au
partage des connaissances et à l’acquisition de méthodes nouvelles dans le
traitement de certaines maladies et participer à l’effort de recherche et
développement qui prévaut actuellement dans bon nombre de pays d’Afrique.
Les autres différence entre la Chine et l’Inde sont le fait que les investissements
chinois sont réalisés directement par le gouvernement de la République de Chine,
contrairement a l’Inde dont ce sont les acteurs privés qui investissent leur argent
à leurs risques et périls, les Indiens embauchent généralement du personnel local
lors de leur arrivée dans un pays africain contrairement à la Chine qui emmène
ses propres employés : Il y a donc un développement humain sur le plan
professionnel des employés africains qui peuvent saisir ces occasions indiennes
pour se spécialiser et acquérir de nouvelles compétences. Ces embauches aident
aussi les gouvernements africains à lutter contre le problème de chômage qui
sévit dans bon nombre de pays, malgré la croissance moyenne du continent qui
se situe autour de 5%, en dépit de la crise économique et financière mondiale.
Nous pouvons dire que la relation entre la Chine, l’Inde et l’Afrique s’inscrit dans
une volonté africaine de tourner la page du moins partiellement, des
coopérations économiques avec les pays occidentaux, coopérations qui se sont
souvent révélées désastreuses pour les pays qui en ont bénéficié et dont les
populations gardent de mauvais souvenir. C’est donc le développement d’un
partenariat « Sud/Sud » qui tend à aider l’Afrique à sortir de la misère. L’Inde
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représente donc un véritable challenge pour la Chine, mais pourra avec cette
dernière, aider l’Afrique à se libérer des exigences occidentales au profit de son
développement mais parfois au détriment de méthodes de bonne gouvernance
fiables.
Enfin, nous allons étudier simultanément les cas de la France et des Etats-Unis,
leurs relations avec les pays africains, et les perspectives futures.
L’influence toujours actuelle de la France et des Etats-Unis en Afrique :
L’influence de ces 2 grands Etats occidentaux date d’une époque lointaine.
La France, ancienne super puissance coloniale sur le continent jouit d’un accès
direct aux principaux chefs d’Etats du continent.
Elle entretient de bonnes relations avec bon nombre de Présidents qu’elle a par
ailleurs soutenus lors de leurs accessions au pouvoir. La France dispose d’une
grande base diplomatique sur le continent africain, avec notamment de
nombreux consulats et ambassades, de nombreux coopérants qui travaillent
souvent dans des ministères dits sensibles et qui veillent au grain à l’application
des clauses secrètes conclues entre certains pays africains et la France au
lendemain des Indépendances dans les années 1960. Beaucoup de ces accords
sont à connotations économiques et accordent souvent l’exclusivité à la France
qui ne dispose ainsi d’aucun concurrent dans certains secteurs potentiellement
porteurs.
Cependant, depuis quelques d’années, l’influence de la France tend a s’amoindrir
tant elle a déçu par son interventionnisme dans les affaires intérieures de
certains Etats, tant elle a imposé des conditions économiques désastreuses pour
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le continent (dévaluation de la monnaie, politiques de la Banque Mondiale et du
FMI soutenues par la France) et tant elle a soutenu et continue à soutenir des
régimes politiques parfois à la limite du non-droit. Elle a aussi perdu bon nombre
de parts de marché malgré le népotisme de certains de ses industriels qui usaient
de corruption pour gagner certains contrats africains (Cas de Vincent Bolloré et le
contrat de dragage du port autonome de Douala au Cameroun
),
tout cela qui s’est avéré désastreux, tandis que les chinois remportaient des
contrats et réalisaient des édifices qui aideront l’Afrique à sortir du sousdéveloppement. Cependant, la France, depuis l’élection de Nicolas SARKOZY,
effectue un retour tonitruant en allégeant la dette de nombreux pays (Celle du
Gabon a été allégée de « 15% » dès l’élection de Nicolas SARKOZY), en
modernisant les clauses militaires qui la liaient aux pays africains, en proposant
de nouveaux partenariats avec les pays africains prometteurs et en aidant les
populations africaines à rentrer chez eux par le biais d’aides financières. Elle
propose une aide au développement de l’Afrique en débloquant des fonds qui
serviront à bâtir des infrastructures avec uniquement l’emploi de la maind’œuvre locale. La France essaie donc de rattraper son retard pris sur la Chine
dans des secteurs stratégiques, même si elle demeure le principal partenaire
commercial de l’Afrique, loin devant la Chine, mais avec des perspectives qui
pourraient s’assombrir si le gouvernement en place n’avait pas pris les mesures
adéquates pour contrecarrer la Chine.
Les Etats-Unis conditionnent en général leurs aides en fonction des progrès
démocratique d’un pays. Ils œuvrent beaucoup dans la lutte contre la corruption
qui pour eux est un « gage de loyauté envers l’Etat ». Leurs politiques
économiques souvent dictées par les institutions financières internationales, et
ont provoqué le courroux des africains qui voient en eux un perpétuel désir
d’hégémonie sans fin. Les Etats-Unis se concentrent beaucoup plus sur les
richesses à caractère énergétique, mais sont aussi en bonne position lors des
échanges commerciaux avec la Chine. Elle est donc un bon partenaire qui
conditionne beaucoup et qui prend beaucoup en compte les problèmes de
mauvaise gouvernance. Elle est, au même niveau que la France, un des
partenaires privilégiés de l’Afrique. C’est donc un allié fiable qui peut parfois se
révéler être assez intransigeant lorsque ses intérêts sont menacés ou lorsque les
droits humains ne sont pas respectés.
Nous avons donc un continent africain qui fait face à l’assaut de pays étrangers
qui œuvrent, chacun à sa manière, pour aider l’Afrique à sortir du sousPage 20 de 24
développement et qui renflouent leurs caisses afin de rentabiliser leurs balances
commerciales. Chaque pays conditionne son aide en fonction de ses propres
critères, d’autres ne posent pas de conditions.
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Conclusion :
Le continent Africain possède un ensemble de richesses qui devraient servir à
développer tous les pays qui forment cet espace. L’Afrique a longtemps souffert
d’un déficit démocratique, d’un sous-développement croissant et de politiques
qui n’étaient pas adaptés à la situation locale.
Malgré l’influence encore grande des anciennes puissances coloniales sur le
continent, l’Afrique essaie tant bien que mal de s’émanciper en sortant du « joug
néocolonial » et de s’éloigner des contraintes imposées par les gouvernants
occidentaux. C’est ainsi qu’elle a au fil du temps développé des relations
nouvelles avec de nouveaux pays pour la plupart « émergents » qui, en plus de
leur proximité en tant que « pays du Sud », aident l’Afrique dans des domaines
aussi nombreux que variés à sortir de son marasme industriel et financier et y
implantent des structures qui aident le continent tout entier à tirer profit de ses
richesses, du moins partiellement.
La relation avec la Chine est le symbole même du nouvel axe de coopération qui
se développe sur tout le continent, avec une priorité donnée à une coopération
ou chaque partie serait gagnante, du moins partiellement, car chacune de ses
nouvelles coopérations a des limites qui essaient d’être comblées par d’autres
acteurs. C’est ainsi qu’après la Chine, l’Inde a renouvelé ses partenariats sur le
continent Africain en axant sa coopération sur un transfert de connaissances qui
seront bénéfiques pour l’Afrique tant elle devra elle-même s’auto-construire dans
un futur proche. L’Afrique doit aussi faire face à la réapparition des anciennes
puissances telles que la France qui, depuis l’accession de Nicolas SARKOZY au
pouvoir, essaie de rompre avec son « ingérence » habituelle dans les affaires
internes et préfère se consacrer aux relations bilatérales économiques, en dépit
de la mauvaise image de certains industriels Français sur le continent.
Nous avons donc un continent en pleine mutation tant dans les alliances
géostratégiques que dans son développement propre. Les mentalités évoluent,
les pensées, les besoins et les changements commencent à se faire voir.
Nous pouvons donc conclure que le rôle de la Chine sur le continent africain va de
plus en plus s’accentuer, mais elle devra faire face à l’arrivée de nouveaux pays et
au redéploiement des anciennes puissances coloniales qui souhaitent avoir une
part de plus en plus grandes dans la coopération avec l’Afrique, malgré le fait que
la coopération entre l’occident et l’Afrique s’est toujours bien déroulée.
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Liens et annexes utilisés :
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DK:21052279~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html
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