Photo : les compacts font de la résistance
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Photo : les compacts font de la résistance
VENDREDI 20 ET SAMEDI 21 AVRIL 2012 LES ECHOS NOTRE SÉLECTION LES ÉCHOS WEEK-END 13 LE DVD MUSICAL LE BLU-RAY LE JEU VIDÉO With the wild crowd live in Athens de The B-52’S Hugo Cabret de Martin Scorsese Pandora’s Tower de Nintendo (Wii) Le film fantastique du grand cinéaste yankee est autant un conte pour enfants qu’une ode émue au cinéma. Scorsese rendant hommage à Méliès... c’est tout bon en haute définition Blu-Ray. Douze tours à explorer, des énigmes à résoudre, des monstres vindicatifs… A vous d’agir (et vite !) pour délivrer votre princesse. Une vraie réussite. blogs.lesechos.fr/jeux-video Le groupe de rock cosmique de retour dans sa ville natale de Géorgie, trente-quatre ans après son premier concert. Toutes les planètes en fusion – en DVD et Blu-Ray. Photo : les compacts font de la résistance Bousculés par le succès des smartphones, les fabricants d’appareils compact tentent de trouver la riposte. Avec des recettes très différentes. SONY ET PANASONIC JOUENT LE SUPER ZOOM High-tech Avec un smartphone, mieux vaut rester près de son sujet. Le zoom optique est encore – pour combien de temps ? – un domaine réservé aux « vrais » appareils photo. Même les petits boîtiers se sont mis aux grandes focales. Exemple avec les derniers modèles de Sony et Panasonic, qui proposent tous deux un zoom 20 x performant. Autre point commun : le GPS, pratique pour retrouver ensuite ses photos en fonction du lieu de prise de vue. Parmi les différences : un écran tactile et des vidéos un peu meilleures chez Panasonic, une plus grande réactivité et un capteur plus puissant chez Sony. Sony HX20V, 18 millions de pixels, zoom 20 x (éq. 25-5.000 mm),420 euros Enrayer la chute Pour les constructeurs, confrontés à des ventes en fort recul sur ce segment (– 25 % l’an dernier en valeur pour les compacts à plus de 100 euros, selon GfK), la réponse prend différentes formes. D’un côté, les prix baissent (on trouve désormais des appareils de marque à partir de 75 euros). De l’autre, les innovations foisonnent pour tenter de se distinguer. La tendance est aux forts zooms, un domaine longtemps réservé aux gros boîtiers et où, pour l’instant, compacité oblige, les téléphones ne peuvent riposter. D’autres, Samsung en tête, misent sur des boîtiers connectés à Internet en Wi-Fi pour envoyer les clichés au bout du monde. La dernière approche, illustrée par Canon et Fujifilm dans notre sélection, est d’aller jouer dans la cour des grands. Face à des reflex jugés trop techniques, à des bridge trop volumineux et peu sexy, et à des compacts à objectif interchangeable qui peuvent dérouter, les deux japonais proposent des boîtiers haut de gamme à objectif fixe dont la qualité d’image et de fabrication impressionne – mais qui, dans les deux cas… ne sont plus si compacts ! BENOÎT GEORGES CANON VISE LES REFLEX Panasonic Lumix TZ30, 14 millions de pixels, zoom 20 x (éq. 24-4.800 mm), 369 euros Un appareil compact aussi performant qu’un reflex : c’est quasiment la promesse de Canon avec le G1X, son nouveau modèle haut de gamme. A défaut d’arborer un look avant-gardiste, le boîtier noir, en acier, dégage une impression de solidité. Son large capteur EOS (18,7 x 14 mm), presque aussi grand que celui d’un reflex, s’avère remarquable, notamment en basse lumière. Parmi ses autres points forts : l’écran arrière orientable, le viseur optique ou le mode rafale (jusqu’à 4,5 images/seconde). En vidéo, il propose du Full HD (1080 p) à 24 images par seconde, et bénéficie d’un stabilisateur à 4 vitesses. En revanche, on peut lui reprocher un poids (535 grammes) et un encombrement hors norme pour cette catégorie. Canon G1X, 14,2 millions de pixels, zoom 4x (éq. 28-112 mm), 699 euros TTC SAMSUNG PARIE SUR LE WI-FI Puisque les smartphones prennent des clichés, pourquoi ne pas connecter les appareils photo à Internet ? Après quelques essais peu concluants, notamment chez Kodak, le coréen Samsung tente l’expérience avec 3 compacts dotés du Wi-Fi – dont le WB150F, que nous avons pu essayer. Plus besoin de câble pour envoyer les photos par mail, les poster sur Facebook ou Twitter, ou encore les stocker sur PC ou dans le « cloud ». L’idée est séduisante et la connexion fonctionne, mais sur un écran non tactile, l’entrée de texte (pour les codes d’accès, les adresses ou les messages) est assez fastidieuse. Samsung WB150F, 14,2 millions de pixels, zoom 18x, 219 euros FUJIFILM EN MODE RÉTRO Pour se différencier, le japonais Fujifilm évite la surenchère des zooms ou des pixels : il mise sur un look vintage, qui n’est pas sans rappeler les vieux Leica, associé à une excellente qualité de fabrication. Le résultat ne passe pas inaperçu, et s’avère aussi agréable qu’original. Son zoom, par exemple, se pilote en jouant sur la bague de l’objectif et fait office d’interrupteur. C’est aussi l’un des rares compacts à offrir un viseur optique. Le capteur, associé à un objectif lumineux, se révèle performant même en basse lumière. En revanche, la vidéo n’est pas son point fort. Fujifilm X10, 12 millions de pixels, zoom 4x (éq. 28-112 mm), 530 euros Un couteau pas comme les autres Aidé du designer Cédric Ragot, Richard Mazelier, fils et petit-fils de coutelier, entreprend un tour de France des couteaux. Point de départ : l’Aveyron, qui a inspiré ses premières lames. Q pas avoir dénaturé en les alourdissant les dessins de Cédric Ragot. L’écueil, classique, a été ici évité grâce notamment au choix d’une technique d’injection du métal pour les manches. « La pièce finie est la copie conforme du dessin 3D », dit-il. De son côté, Cédric Ragot se félicite de participer « à l’aventure de la création d’une marque » qu’il compte bien accompagner dans la durée avec, comme prochaine étape de leur tour de france, la Corse et ses couteaux de berger. Matériaux originaux DR ue faire dans la vie quand on est natif de Thiers ? Des couteaux, pardi. Agacé de voir le (riche) patrimoine coutelier français trop souvent réduit aux Laguiole et autres Opinel, Richard Mazelier a entrepris de le revisiter. Ce restaurateur reconverti–ilamisengérancesesbistrots parisiens – reprend ainsi le flambeau familial. Sur le modèle de la relance des Forges de Laguiole (à laquelle s’était associé son père), largement assise sur le design de Philippe Starck, Richard a embarqué dans son projet Cédric Ragot, valeur montante de la discipline. Plus que cela même, puisque ce talent confirmé et éclectique à son actif plusieurs collaborations avec des acteurs aussi différents que Roche Bobois, Cappellini, Swarovski ou Rosenthal. A la manière des éditeurs de mobilier, la toute nouvelle société Henri Mazelier (hommage au grand-père, lui aussi coutelier) a l’intentiondecréerdescouteauxqui seront tous fabriqués à Thiers par l’un des derniers grands de la profession, la Générale de Découpage. Richard Mazelier et Cédric Ragot ont commencé leur tour de France avec 3 modèles de table d’inspiration aveyronnaise, reconnaissable à La ligne allégée et presque abstraite de l’Autre Couteau lui donne un air asiatique, que vient renforcer son fourreau de protection. Design Showroom Henri Mazelier 23, rue aux Ours, 75003 Paris Tél. 01.44.61.91.71 Prix à partir de 188 euros. Disponible à partir de mai chez : Up, 14, rue Froissart, 75003 Paris Zero One One, 2, rue de Marengo, 75001 Paris la courbure et la pointe effilée de leur lame. Un fermant dont la mitre comporte une mouche stylisée, 3 tailles de lames à couper le fromage et cet Autre Couteau – c’est son nom – dont la ligne allégée et comme abstraite lui donne un air asiatique. Illusion renforcée par son fourreau de protection, qui le fait ressembler à un éventail refermé ou à un joli coupe-papier. La fonctionnalité n’est pas oubliée puisque, posé près de l’assiette, ce fourreau fait office de porte-couteau. Richard Mazelier est content de ce premier essai et surtout fier de ne Le design n’est pas le seul élément constitutif de la modernité de la marque Henri Mazelier. Le choix des matières compte aussi. Exemple : pour la fabrication du manche du couteau à lame fermante, le Micarta, un composite à base de papier, lin et fibre de carbone couramment utilisé dans l’automobile, l’isolation électrique et la coutellerie japonaise. Et cet autre composite quasi inconnu en France, le Paper Stone, made in USA, à base de résine et papier recyclé. Résistant à chaleur et à l’eau (on s’en sert sur les toits), il a aussi été choisi pour les planches à fromages vendues par la marque, car il n’abîme pas les lames. VALÉRIE LEBOUCQ STYLE PAR VALÉRIE LEBOUCQ Out of Africa L’Afrique inspire. Et plus seulement des bons sentiments. Dans lamode,latendance« tribale »du printemps puise dans le répertoire ultracoloré des « wax » africains, par exemple les petites jupes de Stella Forest ou le p a nt a l o n imprimé (must absolu de l’été 2012) de ba&sh. Adepte depuis toujours des bijoux « ethniques », Césarée réinterprète avec ses colliers les grands « pectoraux » massaï. Chez la créatrice de mode italienne Alber ta Fer retti (photo), les couleurs primaires de certains vêtements, et surtout des sacs rebrodés de perles de verre, rappellent l‘artisanat du Cameroun.Quant au cabas tressé de Balenciaga, il arbore l’arc-en-ciel du drapeau d’Afrique du Sud. La déco n’est pas en reste. Le designer de Dakar Ousmane M’Bayes’estfaitconnaîtregrâceà son mobilier en fer récupéré. Dans la même veine As’Art faitlepont,depuisplusde vingt ans, entre clients occidentaux et artisans africains passés maîtres dans l’art de la récupération – du papier mâché notamment dont sont fabriqués les forts jolis bols exposés au Bon Marché à Paris. M ê m e l’agroalimentaire s’y met. A partir du Togo, les fondateurs de Fruit Art cherchent à conjuguer développement et environnement. Produites et transformées sur place, leurs préparations de fruits tropicaux vendues sous la marque Maloe sont disponibles dans les épiceries fines et chez Monoprix. DR Y a-t-il une vie après le smartphone ? Pour les fabricants d’appareils photo numériques, la question mérite d’être posée. Car les téléphones mobiles rivalisent sérieusement avec les appareils compact : à quoi bon dépenser 100 ou 200 euros pour un petit boîtier photo quand votre téléphone embarque un capteur de 8 millions de pixels (chez Apple ou Samsung par exemple), voire 12 millions (chez Sony) ? D’autant que le smartphone, même si ses clichés n’atteignent tout à fait pas la qualité d’un véritable appareil, a sur lui un avantage d’usage : il est toujours présent dans notre poche.