La Houve

Transcription

La Houve
ÉDITORIAL
Le Siège de La Houve restera, dans l’histoire du
charbon français, associé à la fin de l’exploitation
charbonnière souterraine de notre pays. A travers les
pages qui vont suivre, chacun retrouvera en filigrane
les grandes lignes de cette aventure industrielle
jalonnée de réussite et d’aléas, successivement condamnée puis relancée,
mais toujours digne et fière jusqu’à cette fin programmée.
La Houve a toujours été une exploitation très spécifique et assez
indépendante des autres unités lorraines. Avec son gisement en plateures,
avec ses hommes « mineurs-paysans », son goût pour la modernité qui l’a
placée souvent en tête pour les innovations, elle formait, dit-on, une sorte
de « République ». Cela ne doit pas surprendre car il en fut ainsi pour
d’autres bassins miniers qui, pour les mêmes raisons, avaient adopté un
style et des modes d’exploitations spécifiques. Pour eux aussi, le charbon
s’est arrêté. Parfois depuis longtemps. La page s’est déjà tournée et
d’autres activités, d’autres modes de vie ont pris le relais.
Charbonnages de France s’est battu aussi pour cela. C’est ce qui en fait
également une entreprise atypique : tout en optimisant leur production et
gérant la fonte de leurs effectifs, CdF et les Houillères de bassin ont œuvré
avec obstination pour la réindustrialisation et la reconversion des régions
minières.
Creutzwald avec La Houve est sur ce point exemplaire. Dès les années 70,
puis 80, de nouvelles zones d’activités et de nouvelles entreprises furent
développées avec succès. Elles ont pris le relais de la mine depuis si
longtemps qu’aujourd’hui, 23 avril 2004, l’arrêt de La Houve, si émouvant
et symbolique qu’il soit, n’est un traumatisme pour personne : c’est le signe
que notre mission a été menée comme il le fallait. Il reste à CdF à travailler
jusqu’en 2008 à la mise en sécurité et la restauration des sites
d’exploitation pour d’autres activités. Il en sera ainsi de La Houve où
plusieurs études montrent que les relais de l’après mine sont déjà en place.
Depuis le puits Marie foncé en 1895 jusqu’à aujourd’hui, 109 ans se sont
écoulés. Quatre générations de mineurs se sont succédées. Leurs enfants
ne seront pas moins valeureux que les anciens au courage et à la
solidarité légendaires, pour relever les défis de l’avenir.
Glück auf La Houve et à Creutzwald, ainsi qu’à toutes les régions minières.
SOMMAIRE
pages
Editorial
1
Repères historiques,
les dates clés
2 et 3
De l’origine
jusqu’à la nationalisation
4à7
La Houve,
terre de forêts et de charbon
De la nationalisation
à la fermeture
8 et 9
10, 11, 16 et 17
Bassin Houiller Lorrain,
la grande épopée
13 à 15
Bassin Houiller,
une fermeture préparée
12
Carte de l’exploitation
charbonnière en France
18 et 19
Derniers moments à La Houve
20 à 23
Creutzwald et son avenir
24 à 26
Philippe de LADOUCETTE
Président de Charbonnages de France
1
REPÈRES HISTORIQUES
L’énergie des Hommes,
source du développement industriel à Creutzwald
1607
Le temps des verreries
Creutzwald, cité du fer
Les frères de Condé fondent la
première verrerie qui donnera
naissance au village de Lacroix en
1618 .
L’activité sidérurgique prend le relais
du verre. Deux hauts-fourneaux sont
implantés et une première concession
permet d’exploiter le minerai de fer.
1810
1749
Naissance de Creutzwald
Les trois communes : La Houve, Lacroix et
Wilhelmsbronn fusionnent.
1871
1854
Découverte du charbon à
Creutzwald
• A partir de 1823, les recherches de houille
commencent. Le Conseil Général de la Moselle
finance le premier sondage à la ferme du
Glockenhof.
• Les travaux de sondage se
poursuivent entre Forbach et
Creutzwald. Les premiers forages
confirment la présence de charbon
dans la vallée de Lauterbach.
• Le 21 juillet 1854, la houille est découverte à 213 mètres de profondeur.
La Prusse annexe la
Moselle.
L’exploitation minière
se développe
• 1882 : Inauguration le 1er mai de la
ligne de chemin de fer de Béning à
Hargarten.
1895
Le charbon ouvre
une nouvelle ère
industrielle
1919
Le Warndt, par le traité de
Versailles, redevient français
• L’exploitation charbonnière s’intensifie et de
nombreux travaux et investissements sont entrepris.
• La Centrale de La Houve distribue son énergie électrique sur tout l’Est de la France et
rayonne jusqu’en Suisse.
• En 1931, la Société des Mines de La Houve concède sa concession à la Société Sarreet-Moselle. C’est l’épanouissement du siège 1.
• Création de la Société des Mines de La
Houve. Le 1er avril 1895, l’abbé
STENGER bénit le 1er coup de pioche
du puits Marie du siège 1.
• Construction en 1900 des premières cités pour accueillir les mineurs.
• Création en 1907 de la Centrale électrique de La Houve.
• 1908 : Fonçage du puits 3 du nouveau siège 2.
1946
Nationalisation des
mines de charbon.
Naissance des
Houillères du Bassin de Lorraine
1994
Annonce
d’une fin programmée
et signature du Pacte
Charbonnier National
• Nouveaux investissements, modernisation et développement massif de l’exploitation.
La France décréte la “bataille du charbon“.
• 1955 : L’exploitation du siège 1 est arrêtée, le personnel
rejoint le siège 2 qui se développe.
• Lancement du 1er plan de réindustrialisation à Creutzwald dans les années
1960
• Aménagement de la première zone industrielle “ Guerra-Tarcy Fatima “.
• En 1968, création par la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier)
d’une des trois zones de réindustrialisation en Lorraine. Miro Meccano et Grundig
s’y installent.
• Ses diversifications donnent un nouvel élan et une dimension internationale à
Creutzwald.
2004
Le 23 avril, les mineurs lorrains tournent une grande
page de l’histoire charbonnière
La Houve, dernier siège du Bassin Houiller Lorrain et Français en
activité, arrête son exploitation.
Les chevalements du siège 2
Les puits 3 (en rouge) et 4 du siège 2
de La Houve sont foncés en 1908 et
1923. Les deux puits de la dernière
Unité d’Exploitation de France sont utilisés
pour le service et l’aérage.
Creutzwald - La Houve :
terre de forêts, de charbon
et d’énergie
Le lavoir du siège 2
HISTOIRE
Le lavoir du siège 2 est arrêté en 1985.
Ses bâtiments sont démolis en 2003.
Mine de La Houve - Siège 1
L’Histoire du charbon à Creutzwald commence en
1895 avec le fonçage du premier puits Marie.
En 1900, le puits Jules est creusé. En 1907, une usine
d’électricité est implantée. Elle consomme sur place
le charbon non commercialisable et fournit l’énergie
du siège. Fermée en 1953, la Société Alsacienne
Lorraine d’Electricité (SALEC) a largement contribué
au prestige industriel de la ville. L’extraction des puits
1 et 2 est arrêtée en 1955. Le siège 1 est fermé en
1988, ses friches industrielles accueillent aujourd’hui
une zone industrielle.
A la croisée des chemins, Creutzwald a, tout au long des siècles, puisé son énergie dans son
environnement. Son passé industriel riche, son esprit d’indépendance et sa tenacité
stimuleront le développement de l’industrie du charbon. Les installations et les traces de 150
années de prospections et d’extraction charbonnière marqueront pour longtemps le paysage, le
cadre urbain et le caractère des habitants de cette cité.
La machine
d’extraction
du puits 3
Le puits Ouest
Ce puits, creusé en 1987, est implanté sur le territoire de
la commune de Bisten-en-Lorraine. C’est le chevalement
le plus à l’ouest et le dernier construit dans le Bassin
Houiller Lorrain. C’est un puits d’aérage qui extrait l’air du
vaste réseau de galeries de La Houve.
Sur le terril sont entreposés des milliers
de mètres cubes de pierres du fond.
Le puits Barrois
Foncé en 1935, ce puits d’extraction, de service et
d’aérage est fermé en 1988. Son chevalement est
démonté en 1989 et l’ancien bâtiment abritant la
cage est démoli en février 2004.
Le carreau du siège 2
Quotidiennement, les hommes du jour fournissent au
fond les approvisionnements nécessaires à
l’exploitation charbonnière. Dans les années 1990,
chaque jour, près de 100 berlines descendaient entre
250 et 300 tonnes de matériel. On y remontait
également plus de 600 tonnes de pierre.
La salle des pendus
C’est le vestiaire des mineurs. C’est là que
les mineurs suspendent leurs vêtements et
leurs affaires de toilettes.
La lampisterie
Le passage du mineur à la lampisterie est incontournable.
C’est là qu’il prend sa lampe frontale, son appareil
respiratoire, les appareils de mesure de grisou et décroche
son jeton attestant de sa présence au fond. C’est également
le lieu où le lampiste entretient et vérifie l’équipement du
mineur, garant de sa sécurité au fond de la mine.
La cité
minière
Le puits De Vernejoul et son lavoir
Ce puits d’extraction et d’aérage est foncé en 1954.
Sa profondeur est de 570 m. L’exploitation s’étant
déplacée vers le sud, un nouveau lavoir et un skip
(conteneur à charbon) sont mis en service en 1986.
8
Les maisons
des mineurs
sont implantées
aux portes
de la mine.
Vue du siège 2
Le carreau, les installations de surface, le terril et les bassins
à schlamms représentent une superficie de 106 hectares.
Le bassin à schlamms
Les fines poussières de charbon, recueillies dans les bassins de décantation des lavoirs, constituent un produit boueux appelé schlamms. Sur
le site de La Houve, il reste six bassins contenant entre 200 000 m3 et
300 000 m3 de schlamms. Ces boues disposant d’un potentiel énergétique, sont valorisées à la centrale thermique Emile Huchet.
Le puits 5
Ce puits, destiné à l’aérage et au remblayage, est foncé
en 1923. Noyé en 1927, ce puits est équipé depuis 1930
d’une station de pompage. Il sert de forage d’eau pour
la ville de Creutzwald.
9
HISTOIRE
A la fin de la seconde guerre mondiale, les besoins
en énergie sont indispensables à la reconstruction
économique du pays. Pour cela, il faut moderniser
et rééquiper les mines afin d’accroître la production
nationale. Devant l’ampleur de cette tâche et ses
conséquences financières, l’Assemblée Nationale
vote à main levée la nationalisation des houillères.
De la nationalisation
à la fermeture
Le «statut du mineur»
Cet événement intervient dans un climat exceptionnel et propice à la
production. Le Général de Gaulle, décrète
la mobilisation des mineurs et lance la
bataille du charbon. Le mineur devient le
premier ouvrier de France.
La loi du 17 mai 1946 crée un
organisme central, «Charbonnages de
France», chargé de la coordination des
différentes Houillères de Bassin. Cette
réorganisation économique a également
pour but la création d’un statut unique pour
toute la corporation «le statut du mineur».
Le 1er juillet, les compagnies
lorraines de Sarre et
Moselle, Petite-Rosselle,
Faulquemont et Folschviller
sont regroupées en une
seule entreprise nationalisée :
Les Houillères du Bassin de
Lorraine. Désormais avec l’aide
des subsides publics et l’apport
de capitaux et matériel
essentiellement américains, un
important
programme
de
modernisation et développement
des installations minières de
Creutzwald est mis en place.
Une période faste jusqu’en 1960
Toute l’extraction de La Houve est
concentrée sur le puits 4 du siège 2 avec
ses skips de grande capacité entraînés par
une nouvelle machine d’extraction
électrique. Au fond, des trains lourds,
constitués par des berlines de 12 m3
entraînés par des locomotives de 300 CV
transportent jusqu’à 200 tonnes de
charbon à 35 km/h sur les voies métriques.
Grâce au grand roulage, équipement ultramoderne, les points les plus éloignés
distants du puits de 4 à 5 km sont
rapidement et économiquement
desservis. Le puits Barrois, équipé
Le siège 2 de La Houve vers 1960.
10
d’une nouvelle extraction en 1949, est
ravalé de 1953 à 1956. Au jour, un
nouveau lavoir, à liqueur dense, est
construit sur le carreau du puits 4. Il
remplace toutes les vieilles installations de
traitement des sièges 1 et 2. Le fonçage du
puits De Vernejoul, commencé en 1954,
est terminé en 1958. Il est relié au puits 4
par une galerie de 4 km et permet de
déplacer l’exploitation au Sud
du gisement.
Adopté par l’Assemblée Nationale
en février et promulgué
en juin 1946, dans le
contexte de la «bataille
du charbon», le statut du
mineur vise à encourager les vocations pour
répondre à l’augmentation de la production.
Ce statut permet de
compenser la pénibilité et les risques du
métier ; il garantit la
sécurité sociale, la
gratuité du chauffage et du transport
jusqu’au lieu de travail,
l’octroi d’un logement gratuit (qui
concerne aussi les retraités et les veuves) ou le versement d’une indemnité
compensatrice. Il régit aussi les nombreuses primes et garantit une retraite
intéressante ainsi que des congés supplémentaires.
Les mineurs se voient également
attribuer des cartes d’alimentation plus
substantiellement dotées que celles
destinées aux autres catégories de la
population.
Depuis sa création en 1946, le
statut du mineur a été plusieurs
fois modifié.
La voie métrique, les nouvelles locomotives
et berlines de 12 m3 et l’informatisation du
dispatching renforcent les moyens
d’extraction de La Houve.
CONTEXTE NATIONAL
L’épopée du grand roulage
Pendant que les autres unités du bassin
houiller remplacent progressivement leur roulage traditionnel par des convoyeurs à bande,
le siège de La Houve choisit de moderniser
son roulage. Les champs d’exploitation sont
éloignés de plusieurs kilomètres des puits
d’extraction. Cette contrainte impose la mise
en œuvre d’une nouvelle solution. Inspiré des
techniques de la SNCF, le grand roulage sur
voie métrique est lancé dès 1955. Les installations et équipements ultramodernes, uniques
1945
dans les mines de France, améliorent considérablement les performances de transport du
charbon au fond.
Plus tard, le savoir-faire et l’expérience
acquise des hommes du grand roulage seront
utilisés pour la construction du tunnel sous la
Manche.
Chantier de
creusement
au charbon
avec
couloirs
oscillants
vers 1950.
Opération
de
sondage
et
purgeage
dans une
taille.
Mineur aux
commandes
d’une haveuse
vers 1950.
La “ bataille du charbon “ est lancée ;
intervention du Général De Gaulle à
Béthune ; le 22 juillet à Waziers, appel de
Maurice Thorez aux mineurs.
1949
Premier signe avant-coureur de la crise
du charbon, la mévente impose trois
jours de chômage technique en Lorraine.
1952
La CECA (Communauté Européenne du
Charbon et de l’Acier) est officiellement
mise en place le 10 août à Luxembourg.
1958 : Une année record
Le rendement triple en vingt-cinq ans et la
production passe de 46,6 millions en 1945
à 58,9 millions en 1958. Cependant se profile déjà le spectre de la récession. Le
gouvernement demande à Charbonnages
de France une étude tendant à la réduction
de 10 % de sa capacité de production et à
la fermeture des unités déficitaires.
La part du charbon dans les besoins énergétiques diminue avec la montée en
puissance des énergies nouvelles. De 98 %
en 1913 elle passe à moins de 50 % en
1960.
1963
Haveuse dans un chantier du
secteur Barrois en 1960.
1970 : La Houve menacée de fermeture
Les conditions techniques et économiques
de l’époque ainsi qu’une politique de
concentration de la production conduisent à la
mise en exploitation du champ de Falck situé
entre 6 et 10 km au Nord des puits 3 et 4.
Démarré en 1965, ce champ permet, après
une période de mise au point des méthodes et
du matériel, de réaliser des productions
journalières d’un très haut niveau dans des
longues tailles rabattantes à foudroyage avec
havage intégral et soutènement marchant. De
1968 à 1973, la récession s’aggrave et les
programmes de production sont réduits d’une
année à l’autre. Ainsi, en 1968, dans le cadre
du VIème plan, André Bettencourt prévoit, pour
le bassin lorrain, une baisse de
20% de l’extraction. En contre
partie, la mécanisation des
travaux et la concentration de la
Le premier essai de soutènement
marchant est réalisé en 1962 en
veine E du secteur Barrois avec des
Piles à caisson Güllick.
production du siège sur un nombre très réduit
de chantiers entraînent un bond spectaculaire
du rendement fond qui passe de 3,4 tonnes à
6 tonnes par homme et par poste entre 1969
et 1974. Ces résultats remarquables incitent La
Houve à déposer, en 1975, un projet de
production prévoyant 7 000 t/jour sur deux
tailles afin d’assurer la pérennité du siège
condamné par le plan Bettencourt. Ce projet
est rejeté par le ministère. Mais les crises
pétrolières remettent la politique énergétique
nationale en cause. Le 17 décembre 1976, les
HBL obtiennent l’autorisation de prolonger
l’exploitation de La Houve avec un niveau de
production de 7 000 t/j.
Grande grève des mineurs en mars et
avril ; elle se prolonge 35 jours. Ils sont
2000 à manifester dans la capitale,
accueillis avec enthousiasme par les
Parisiens, pour ce qui sera le dernier
grand mouvement social des mineurs.
1966
Charbonnages de France entreprend une
politique de reconversion industrielle de
ses bassins et crée la SOFIREM pour la
réindustrialisation des régions minières.
1968
Les “événements” de mai 68 arrêtent à
nouveau l’activité des mines. En décembre le plan Bettencourt prévoit de
ramener la production nationale à 25
millions de tonnes en 1975. Le recul de
la production pose le problème crucial
du maintien des emplois dans les bassins
miniers, d’autant que la mine est souvent
le seul travail disponible à cette époque
dans ces régions.
Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 laissent entrevoir un sursis pour le charbon.
11
HISTOIRE
De nouveaux investissements pour assurer
l’avenir du siège
En 1975, le siège exploite des
panneaux en aval-pendage de l’étage 500,
situés dans le champ Sud traditionnel entre
le puits 4 et le champ De Vernejoul. Fin
1976, des travaux sont entrepris pour
pénétrer le secteur, situé au sud de la faille
de Diesen. En juin 1981, dans ce secteur, La
Houve démarre en veine Albert la première
taille de plus de 3 m d’ouverture. Suite aux
bons résultats obtenus, les Pouvoirs Publics
autorisent, en 1981, un programme
En 1981, La Houve démarre en veine Albert, la première taille de plus de 3 mètres
d’ouverture. C’est la taille de tous les records et La Houve dépasse pour la 1ere fois
les 2 Mt de charbon par an.
d’investissements de 320 MF pour
moderniser les installations et construire un
nouvel ensemble d’extraction et de
traitement du charbon, sur le site du puits
De Vernejoul, à 3,5 km au sud du Siège. Le
puits De Vernejoul, déjà utilisé comme
retour d’air, devient ainsi un puits
d’extraction équipé d’un skip de 30 tonnes.
Il permet également le transport du
matériel lourd et encombrant. Le nouveau
lavoir de De Vernejoul, d’une capacité de
650 tonnes brutes par heure, soit environ
8 500 tonnes nettes par jour est mis en
service en 1985.
Le lavoir de De Vernejoul.
Le champ Sud est très éloigné du siège 2,
ces grandes distances pèsent sur les
performances du siège.
En 1980, le projet “La Houve 10 500
tonnes par jour” est présenté. Le puits de
De Vernejoul devient un puits d’extraction
équipé d’un skip de 30 tonnes, d’un
broyeur et d’un convoyeur à bande pour
acheminer le charbon vers la centrale.
Mais suite aux excellents résultats de
1981, un projet plus ambitieux est adopté
avec la construction d’un nouveau lavoir.
On y regroupe ce qui se fait de mieux :
lavage avec drew-boy, traitement des fines
avec bac à pulsations nouvelle génération,
transport des schlamms par carboduc et
La Houve est à l’origine de nombreuses
innovations technologiques. La dernière en
date est la haveuse “Electra 2000”.
automatisation de l’ensemble du process
de lavage. Toutes les informations sur la
marche des appareils sont centralisées
dans une salle de contrôle où les
synoptiques muraux ont cédé la place aux
écrans de contrôle. Des appareils de
mesure en continu de la qualité des
produits sont également installés.
Ces équipements de pointe, joints au
sérieux et à la compétence du personnel
garantissent à La Houve une production de
grande qualité et permettent la mise en
oeuvre d’une politique d’Assurance Qualité.
La fin du charbon arrête le lavoir, après
presque 20 années de service.
L’embellie passagère des années 1974
à 1983 est rapidement battue en brèche
par l’évolution du marché mondial de
l’énergie et la baisse importante du prix du
pétrole, accentuée par la chute du dollar.
L’arrêt de l’embauche est annoncé en 1984.
La fonte des effectifs atteint des
proportions telles que 10 000 mineurs
quittent les HBL entre 1984 et 1991. Le
En 1984, le puits De Vernejoul est
équipé d’un nouveau chevalement et
d’un skip de 30 tonnes il devient le
puits d’extraction de La Houve.
Puits Ouest en cours de creusement
en 1987.
marché impose de meilleurs rendements et
des coûts de production moindres. La
mécanisation s’intensifie. L’exploitation des
veines devient plus sélective.
Le maintien de la production à près de 2 Mt par an et le déplacement de l’exploitation
vers l’Ouest posent encore une fois le problème de l’aérage des chantiers. Le fonçage
d’un nouveau puits d’aérage est entrepris en octobre 1987, c’est le puits Ouest à Bisten
en Lorraine. Son ventilateur est mis en service en Août 1990. Le 21 mai 1991, en veine
Albert du secteur 3, la haveuse « Electra 2000 » réalise sa première passe.
16
1984 - 2004 : un arrêt programmé
et préparé pendant vingt ans
Mais toutes ces mesures ne suffisent pas,
et le “Pacte Charbonnier” fixe l’arrêt de
l’exploitation à l’horizon 2005.
Indispensable au bon fonctionnement de
l’entreprise, la mobilité interne du personnel
est fortement encouragée. Elle devient une
nécessité et prend en compte l’avenir des plus
jeunes en leur donnant les chances de
poursuivre leur carrière dans une activité
pouvant dépasser l’arrêt de l’extraction. De
nombreux mineurs de fond remontent ainsi à
la surface pour prendre des emplois du jour.
CONTEXTE NATIONAL
1974
Premier plan de relance de l’exploitation
dans le Nord-Pas-De-Calais et en Lorraine.
1981
La gauche arrive au pouvoir et le gouvernement de Pierre MAUROY décide la
relance de l’activité charbonnière. Mais ce
répit de courte durée ne fera que retarder
l’échéance d’une fin programmée.
1983
Deux années de creusement se sont
achevées avec le dernier percement de
la voie de base des Mines de La Houve.
François MITTERAND annonce la reconversion du bassin du Nord-Pas-De-Calais.
Les mineurs du siège 2 de La Houve ont
démarré la dernière taille (Albert 7-1)
de France en novembre 2002.
Le Pacte Charbonnier
Les Pouvoirs Publics ont approuvé les dispositions du Pacte Charbonnier National signé le
20 octobre 1994 entre Charbonnages de France et cinq organisations syndicales.
En regard de l’arrêt de l’extraction charbonnière fixé en 2005, le volet social garantit de larges possibilités de départ en mesure d’âge et favorise la mobilité géographique et professionnelle. La formation et l’avenir professionnel des agents les plus jeunes, qui ne pourront pas bénéficier d’un départ en retraite ou en congé charbonnier de fin de carrière (CCFC), sont des objectifs prioritaires. A ce jour 7345 agents ont profité de cette mesure.
Il confirme le rôle assuré par l’entreprise en Moselle-Est pour l’industrialisation et le développement de l’emploi.
1990
Le siège du 10 d’Oignies, dernier puits en
activité dans le Nord, arrête sa production.
Après 270 années d’exploitation et 2,4
milliards de tonnes extraites.
1994
Signature en octobre du “Pacte Charbonnier“
qui prévoit l’arrêt de l’exploitation minière en
France à l’horizon 2005.
1995
La Houve fête ses cent ans.
Le 8 avril 2004, tous les mineurs de La
Houve posent pour une ultime photo.
1997
Fermeture de l’UE Simon à Forbach et fin
de l’exploitation à l’est du bassin de
Lorraine.
2003
Arrêt de l’exploitation de l’UE Merlebach et
fin de l’exportation au centre du bassin.
Début 1999, l’Unité d’Exploitation La Houve
démarre l’exploitation du secteur 7, situé au sud
du champ De Vernejoul. En 2001, elle
concentre toute son activité sur ce seul secteur.
La Houve se donne les moyens de mener
l’exploitation charbonnière dans les meilleures
conditions de sécurité et de production jusqu’au
terme de l’exploitation.
Avec la remontée des dernières tonnes de houille de la veine
Albert le 8 Avril 2004 s’est achevé la grande épopée
du charbon lorrain mais également celle du
charbon français. La cérémonie du 23 avril sera
l’ultime hommage que rendra le pays au travail et
au courage de générations de mineurs français.
17
Panorama
et chiffres clés
EFFECTIF MOYEN OUVRIERS MINIERS FOND
Nombre d’ouvriers miniers
26000
24000
22000
20000
18000
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
428
1 316
1 237
5 640
1 442
11 870
1 039
10 559
1 769
20 898
3 043
25 447
8 219
13 456
LA HOUVE
1957
1964
1974
1984
1994
H.B.L.
LA HOUVE
H.B.L.
LA HOUVE
H.B.L.
LA HOUVE
H.B.L.
LA HOUVE
H.B.L.
LA HOUVE
H.B.L.
1945
LA HOUVE
H.B.L.
1938
2003
Date
H.B.L.
680 000 t
1 730 000 t
LA HOUVE
1994
H.B.L.
2 066 000 t
6 347 000 t
LA HOUVE
1984
H.B.L.
1 723 903 t
10 882 794 t
LA HOUVE
1974
H.B.L.
1 307 193 t
9 066 276 t
LA HOUVE
1964
H.B.L.
1 292 294 t
15 627 969 t
LA HOUVE
1957
H.B.L.
1 428 421 t
14 297 171 t
LA HOUVE
1945
H.B.L.
376 623 t
2 244 051 t
1938
H.B.L.
LA HOUVE
H.B.L.
979 342 t
6 739 210 t
LA HOUVE
LA HOUVE
Millions de tonnes
PRODUCTION NETTE TOTALE
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Joseph BERTRAND
Louis COLLARD
Pierre SEYVE
Louis IMBERDIS
Gilbert MATHIEU
Jean CIAVATTI
Didier CARIVEN
Roger JOURDAN
Christian GOUILLOUX
François BERTRAND
Roger COSQUER
Pierre DESIDERI
Alain PETRY
Christian NAUD
Matthieu SUTTER
1937 - 1947
1947 - 1952
1953 - 1955
1956 - 1961
1961 - 1965
1965 - 1970
1970 - 1975
1976 - 1981
1981 - 1988
1988 - 1992
1992 - 1996
1996 - 1998
1998 - 2002
2002 - 2003
2003
HOUILLÈRES DU BASSIN
DE LORRAINE
DIRECTEURS GÉNÉRAUX
BASSIN
Date
H.B.L.
À LA TÊTE DES MINES DE LA
HOUVE SE SONT SUCCÉDÉS
2003
Michel DUHAMEAUX
Pierre SIGNARD
Jean LORIMY
Jean LAGABRIELLE
Robert COEUILLET
Eugène MAURIN
Joseph BERNARD
Roger JOURDAN
François BERTRAND
Alain ROLLET
1947 - 1957
1957 - 1964
1964 - 1970
1970 - 1975
1975 - 1981
1981 - 1983
1983 - 1987
1987 - 1994
1995 - 2001
2001 - 2004
HOUILLÈRES DU BASSIN
DE LORRAINE
PRÉSIDENTS
Jean DERRIEUX
Pierre DREYFUS
Olaf LECARPENTIER
Louis ARMAND
Maurice HALF
Jean RUNEL
Jean BRENAS
Philippe LOISEAU
Thierry KLINGER
Bernard JULLY
Philippe de LADOUCETTE
1947 - 1950
1950 - 1955
1955 - 1959
1959 - 1964
1964 - 1974
1974 - 1982
1982 - 1990
1990 - 1993
1993 - 1996
1996 - 2002
2002
La réhabilitation prend le relais de l’exploitation
En 1946, les HBL héritent de 12 sièges d’exploitation, de 8 centrales électriques, de 2 cokeries, de nombreuses carrières,
d’un important réseau ferré et de plusieurs milliers de logements. Depuis le démarrage de l’épopée du charbon dans le
Bassin Houiller Lorrain, 58 puits ont été creusés et autant de chevalements dressés. Aujourd’hui, il en existe encore 24.
Dès 1990, les Houillères du Bassin de Lorraine ont engagé les travaux de réhabilitation et de mise en sécurité de l’ensemble
de leurs sites industriels afin de restituer : à l’Etat dans les meilleurs délais les concessions qui couvrent toute la MoselleEst et aux communes les anciennes mines et installations minières, les carrières et terrils, tous ces espaces pour accueillir
de nouvelles activités.
Depuis le 1er mars 2004, dans le cadre de la simplification des structures de Charbonnages de France, l’entreprise HBL a
été dissoute, pour se fondre dans l’EPIC unique “Charbonnages de France”.
12
1960
La puissance du charbon
Le respect de l’environnement
Lens
Douai Valenciennes
FreymingMerlebach
Rueil
1960
Descendus : 18,7 millions de m3 de remblai
Utilisés : 14 587 tonnes d’explosifs
Effectués : 31 561 000 tirs
Creusés : 1 186 km de galeries dont 967 au
charbon et 219 au rocher
Posés : 95 678 boulons de soutènement
Consommés : 1 529 millions de dm3 de bois
Evacués : 140 millions de m3 d’eau
Forbach
HOUILLÈRES
DU BASSIN
DE LORRAINE
1960
CHARBONNAGES
DE FRANCE
NORD-PAS-DE-CALAIS
CETTE ANNÉE LÀ...
LES HOMMES
216 000 actifs
HOUILLÈRES
DE BASSIN BLANZY
DU CENTRE
ET DU MIDI
AUVERGNE
HBNPC : 123 000
HBL : 43 000
HBCM : 50 000
Montceau-les-Mines
31 323 000 postes fond
15 255 000 postes jour dont 21 720 en
découvertes
Clermont-Ferrand
St Etienne
Decazeville
La Mûre
DAUPHINÉ
Alès
AQUITAINE
Carmaux
Graissessac
CÉVENNES
Meyreuil
PROVENCE
Gardanne
1960
LOIRE
LES PRODUCTIONS
Charbon : 57 millions de tonnes
HBNPC : 18,9 Mt
HBL : 14,7 Mt
HBCM : 13,4 Mt
Profondeur d’exploitation moyenne : 498 m
Coke : 7,4 millions de tonnes
Le terril de
Simon après
engazonnement
à Schœneck.
Agglomération : 4,5 millions de
tonnes de boulets
Électricité : 8 848 millions
de kWh
La carrière de Merlebach en cours de réhabilitation.
18
Un passé industriel : 2,4 milliards de
tonnes extraites
7 usines à boulets, 14 centrales
électriques,
Le désamiantage des centrales
54 stations de relevage des eaux
L’aménagement des fosses
La réhabilitation : 235 M€
depuis 1990
92 M€ encore prévus (cokerie de
La mise en sécurité
28 accès ciel ouverts par plan
924 fronts de taille soit 78 km de
longueur
4 207 km de galeries
709 km d’appareils de desserte
continue et convoyeurs
2 959 km de canalisations d’air
comprimé
1 806 transformateurs électriques
10 355 coffrets électriques de chantier
4 179 km de câbles électriques
LES HOMMES
5 840 actifs
CdF-NPC : 104
HBL : 3 715
HBCM : 764
Production de coke :
1,005 million de tonnes
Production d’électricité :
8 451 GWh
L’aménagement culturel de certains sites
Drocourt incluse)
Des réalisations caractéristiques :
traitement du site d’Oignies, dépollution
de la cokerie d’Auby, mise en sécurité et
déconstruction de la cokerie de
Drocourt, gestion du gaz de mine.
Lens
Douai Valenciennes
FreymingMerlebach
CHARBONNAGES
DE FRANCE
NORD-PAS-DE-CALAIS
Rueil
2003
2003
1960
349 puits en service
Production de charbon :
1,739 million de tonnes
Les fermetures des puits
ET AUSSI
LES INFRASTRUCTURES
LES PRODUCTIONS
Le traitement et la dépollution des sites
Le démantèlement et la dépollution des
cokeries
852 puits, 326 terrils, 13 cokeries,
19 centrales électriques
16 cokeries
9 usines d’agglomération
3 910 km de voies ferrées
168 800 logements
130 chevaux
10 ânes
2003
LA RÉHABILITATION
C’EST :
2003
DANS LE NORD ET LE
PAS-DE-CALAIS
EN LORRAINE
Forbach
HOUILLÈRES
DU BASSIN
DE LORRAINE
HOUILLÈRES
DE BASSIN BLANZY
DU CENTRE
ET DU MIDI
AUVERGNE
Un passé industriel : 800 millions de
tonnes extraites depuis 1860
Montceau-les-Mines
St Etienne
58 puits, 7 terrils, 2 cokeries, 2
centrales électriques, 10 stations
de relevage des eaux
Clermont-Ferrand
La Mûre
LOIRE
Septembre 2003 : fermeture du siège
minier de Merlebach
Avril 2004 : fermeture du siège minier
de La Houve, cession de la cokerie de
Carling
La réhabilitation :
122 M€ depuis 1990
348 M€ encore prévus (y compris le
pompage pour protéger les mines de la
Sarre)
Des réalisations caractéristiques :
mise en sécurité des puits de Cuvelette
Sud, Simon 2 et Merlebach Nord, des
carrières de Merlebach et Simon,
aménagement de l’Eurozone de
Forbach, démolition des installations de
Simon 3...
Decazeville
DAUPHINÉ
Alès
AQUITAINE
Meyreuil
Carmaux
Graissessac
CÉVENNES
2003
1960
7 553 marteaux perforateurs
24 667 marteaux piqueurs
5 453 perforatrices portatives
233 haveuses
118 rabots
95 haveuses chargeuses
811 becs pelleteurs
821 pelles mécaniques
620 pompes d’exhaure
617 207 étançons métalliques
174 450 lampes d’éclairage
654 compresseurs d’air
204 000 berlines en service
1 736 locomotives au fond
2003
LES MATÉRIELS
2003
1960
CHARBONNAGES DE FRANCE
PROVENCE
Gardanne
DANS LE CENTRE ET LE MIDI
Un passé industriel : 1,5 milliard de tonnes extraites
1 800 puits, 400 terrils, 2 cokeries, 3 usines à boulets,
12 centrales électriques, 2 stations de relevage des eaux
La réhabilitation :
333 M€ depuis 1990
82 M€ encore prévus
Des réalisations caractéristiques : réhabilitation des découvertes de
Decazeville et de Mercoirol dans le Gard, désamiantage des centrales de Lucy 2 à
Blanzy et du Fesc dans le Gard...
Rond-point d’accès à l’Eurozone sur l’ancien
parc à bois du siège Simon à Forbach.
19
Vers le futur
Au sortir de la forêt, une
communauté de communes
entreprenante, tournée
vers l’avenir !
Depuis son origine, la communauté de communes puise
l’énergie dans le développement de ses industries. Du verre au
fer, de la houille à l’industrie automobile, en passant par les
nouvelles technologies, le commerce, l’artisanat et les services,
de tout temps, les hommes et les femmes de ce territoire
ont fait preuve d’une faculté d’adaptation étonnante.
Tous se sont déjà engagés ! Et sont résolument
décidés à construire et à façonner leur ville de
demain.
Les événements du passé, la mine et le charbon ont forgé
leur capacité à rebondir. La réalité des marchés commerciaux a
entraîné, dès 1960, CREUTZWALD vers son premier plan de
réindustrialisation : une chance pour préparer l’après mine avec
une première vague de diversification économique. L’expansion
de ce territoire au cœur de la forêt est en marche. L’industrie
minière a participé activement au développement de la ville.
Aujourd’hui, les Charbonnages de France mettent fin à
l’exploitation du charbon à La Houve, dernière unité
d’exploitation de Lorraine et de France.
Cet arrêt préparé, accompagné et géré depuis
longtemps, achève un cycle industriel, celui
du charbon. Pour la ville de Creutzwald et
la communauté, la fin de la mine n’est pas un
traumatisme, car l’avenir est déjà là !
24
Vers le futur
Une communauté active
où il fait bon vivre
Avec ses 10 hectares d'eau et les 12
hectares d'espaces verts, le lac de
Creutzwald est propice à de
nombreuses activités (promenades,
sports, détente,...).
Le cadre de vie et les infrastructures
évoluent sans cesse. Cette volonté permanente de changement donne aujourd'hui
un nouveau visage à ce secteur. Ces investissements sont bénéfiques pour le
bien-être de ses habitants, mais aussi pour
toute une région. L'environnement est
exceptionnel. La forêt du Warndt, le lac et
ses multiples équipements de loisirs, utilisés par plus de cent associations font de
Creutzwald une ville énergique et épanouie.
La salle Baltus-Le-Lorrain, inaugurée
en 2002, est un lieu de rencontres
festives, culturelles ou sportives.
Le centre ville est
un endroit où il
fait bon y flâner !
Jacuzzi, rivière aquatique, plage
solaire, tour de plongée,...
Le stade nautique, qui a accueilli plus
de 120 000 personnes est l'une des
réalisations les plus attractive.
La formation des jeunes, une priorité pour la ville
Creutzwald concentre de nombreux efforts dans le domaine éducatif, résolument
tournée vers l'Europe. Avec la création de classes bilingues en maternelle et primaire, elle
développe sa volonté d'enrichir sa position transfrontalière déjà stratégique et bénéfique.
La ville accueille 3 lycées et dispose
de filières en plasturgie et post DUT. De
nombreuses infrastructures sont créées
pour les jeunes. 2 nouveaux gymnases
vont être construits et complèteront les
équipements déjà existants.
L'ambition de Creutzwald est de soutenir la formation de toutes les
compétences nécessaires au développement économique. Pour cette ville active
et vivante, le bilinguisme est un atout supplémentaire pour les investisseurs.
La proximité de la
frontière et les classes
bilingues permettent de
fréquents échanges
franco-allemands, un
atout de réussite pour
la jeunesse.
25
Vers le futur
6800 emplois dans la
communauté de
communes en 2004 !
Les Ateliers Catherine Masson conçoivent et
fabriquent des produits pour la cosmétique de
luxe. Près de 33 salariés y travaillent, presque
exclusivement des femmes...
Installé depuis les années 70 à Creutzwald,
l'équipementier automobile Johnson Control’s
emploie 429 personnes !
La communauté de communes du
Warndt encourage l'esprit d'initiative.
Impliquée dès les années 60 dans le
premier plan de réindustrialisation des
bassins miniers, elle a su rebondir et
mobiliser ses forces. Elle a soutenu et
favorisé l'implantation de nombreuses
entreprises. Le potentiel emploi est
supérieur en nombre à sa population
active.
Le tissu économique diversifié,
avec ses 6800 emplois en 2004, s'appuie sur les multiples compétences
des hommes et des femmes de la
communauté. Les zones industrielles
accueillent de nombreuses entreprises
innovantes.
Aujourd'hui la communauté dispose d'un nouveau potentiel de
croissance avec la reconversion
des sites de Charbonnages de
France libérés de toute exploitation.
Les projets de zones d'activités, à
l’image de l’axe transfrontalier
Saarlouis/Saint-Avold donnent une
nouvelle dimension à l'attractivité de ce
secteur.
Charculor fabrique et commercialise des
produits régionaux de charcuterie ;
l'entreprise
emploie 88
personnes et
diffuse plus de
12 tonnes de
produit par
jour.
La transformation de tubes en acier et
plastique pour automobiles : c'est le
métier des 106 salariés de ITT.
Le projet Transfrontalier sur l’axe Saint-Avold
- Sarrelouis.
TMD, fabricant de plaquettes de freins pour
véhicule de tourisme ; le professionnalisme
des 250 salariés est exporté en europe
mais aussi au Brésil !
Employant 38 salariés, la société OECM est
spécialisée dans la fabrication et la distribution
d’outils coupants pour l’industrie.
La reconversion des anciens sites offre de
nouvelles opportunités
Charbonnages de France, important
propriétaire foncier sur la commune, est
engagé :
- dans un vaste programme de réhabilitation des anciens sites miniers,
- dans la prévention et la protection
de l'environnement.
Aujourd'hui, les terrains du siège 1
des mines de La Houve et du puits
Barrois sont en partie reconvertis en
zones d'activités. Demain l'emprise
foncière du siège 2 et des installations De
Vernejoul seront en totalité réhabilitées.
26
Ces reconversions appuyées par l'Agence pour l'expansion économique de
la Moselle-Est (AGEME), donnent de
nouvelles perspectives économiques à
notre région. Ces actions permettent d'ores et déjà d'envisager la création de
nouvelles zones industrielles, artisanales
ou logistiques ; et favorisent l'implantation de nouvelles entreprises.
Toutes ces opportunités représentent des atouts forts pour le
développement de l'attractivité du
territoire de Creutzwald.
CHARBONNAGES DE FRANCE EN 1960 : LA PUISSANCE
Lille
NORD PAS-DE-CALAIS
Cette année là...
Les hommes
Descendus : 18,7 millions de m3 de remblai
LORRAINE
Utlisées : 14 587 tonnes d'explosifs
Metz
Effectués : 31 561 000 tirs
Paris
Creusés : 1 186 km de galeries dont :
967 au charbon et 219 au rocher
HBNPC : 122 803
HBL
: 43 323
HBCM
: 50 667
31 323 000 postes fond
BLANZY
Posés : 95 678 boulons de souténement
216 793 agents
15 255 000 postes jour
Consommés : 1 529 dm3 de bois
dont 21 720 en découvertes
Evacués : 140 millions de m3 d'eau
AUVERGNE
LOIRE
Lyon
Grenoble
St-Etienne
CENTRE MIDI
Les productions
Charbon : 57 millions de tonnes
Les infrastructures
AQUITAINE
HBNPC : 28,9 Mt
HBL
PROVENCE
: 14,7 Mt
HBCM : 13,4 Mt
Profondeur d'exploitation moyenne : 498 m
Coke : 7,4 millions de tonnes
Agglomération : 4,5 millions de tonnes
Electricité : 8 848 millions de kWh
DAUPHINE
Marseille
Toulouse
CEVENNES
349 puits en service
28 fendues
19 centrales électriques
16 cokeries
10 usines d'agglomération
3 910 km de voies ferrées
168 800 logements
Mars 2004
Des fermetures progressives et programmées
HBNPC
HBL
HBCM
1966
Decazeville fond (Aveyron)
1967
Plichon (Blanzy)
1968
9 d'Henin Lietard, 5 de Bully, St Mark
1969
5 de Bruay
1970
Sessevalle, 2 d'Hénin Liétard
1971
Delloye, 6 de Liévin
1972
La Grange, Vieux Condé, 13 de Noeux
1973
10 de l'Escarpelle, 21 d'Hénin Liétard
1974
Auchel (Bruay)
Saint Louis (Blanzy)
Saint Amédée (Blanzy)
Sainte Fontaine
Couriot (Loire)
Faulquemont
Saint Florent Panissière (Cévennes)
Decize (Blanzy)
1976
Agache, 18 de Lens
1977
Saint Eloy la Bouble (Auvergne)
1978
Gayant
1979
6 de Bruay
1980
Sabatier
Ricard (Cévennes) Brassac (Auvergne)
Folschviller
1983
Montrambert-Varenne (Loire)
1984
Barrois
1985
19 de Lens
1986
Les Oules (Cévennes)
Sainte Fontaine (réouvert en 1976)
1987
3 de Courrières
1988
Ledoux
1989
Arenberg
1990
9 de l'Escarpelle, 10 d'Oignies
Messeix (Auvergne)
1992
Darcy fond (Blanzy)
1993
1997
Aumance fond (Auvergne), Découverte
(Loire), Découverte Hérault (Cévennes)
Forbach
La Mure (Dauphiné), Découverte de
Carmaux (Tarn)
Regrt. Vouters+Reumaux = Merlebach
Découverte (Blanzy)
Vouters Dressants
Découvertes : La grand Combe
(Cévennes), Aumance (Auvergne),
Decazeville (Aveyron)
2003
Merlebach
Gardanne (Provence)
2004
La Houve
2000
2001
Souligné : Arrêt définitif de la production sur une région minière
180
170
Coût de revient et valorisation de la houille (en € /tonne)
160
150
140
130
A partir de 1985, la valorisation baisse avec les cours des énergies.
Les progrés techniques stabilisent le coût de revient de 80 à 95
120
110
100
90
Coût de revient
80
Valorisation
70
60
50
40
30
20
10
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1978
1976
1974
1972
1970
1968
1966
1964
1962
1960
0
PRODUCTION ET CONSOMMATION DE CHARBON (en Mt)
90
80
70
60
Consommation apparente nationale de CMS **
50
Production nationale primaire de Charbon *
40
30
Importation de CMS **
20
10
* Charbon = houille + lignite
* * CMS = houille, lignite, produits récupérés, coke et agglomérés
0
2001
2002
1999
1997
1995
1993
1991
1989
1987
1985
1983
1981
1979
1977
1975
1973
1971
1969
1967
1965
1963
1961
1959
1957
1955
1953
1951
1949
1947
550
Evolution de la production française d'électricité
500
450
400
350
TWh
300
250
200
Nucléaire
Hydraulique
150
100
Fuel + Gaz
50
Charbon importé
2002
2000
1995
1990
1985
1975
1970
1965
1960
1955
1950
1980
Charbon CdF
0
Effectifs des 3 bassins à fin de période
400000
358 241
350000
92 443
250000
Centre-Midi
287 031
300000
45 643
78 560
245 723
Lorraine
239 899
Nord Pas-de-Calais
216 793
62 603
200000
60 324
38 698
43 404
150000
50 667
184 356
38 946
46 548
43 323
37 731
220 155
27 839
91 509
169 773
100000
130 526
27 828
139 716
133 027
22 973
122 803
50000
19 028
107 679
74 859
49 508
84 839
16 652
23 893
44 294
60 931
10 949
50 978
23 922
23 431
26 060
9 214
18 333
22 494
4 472
14 715
15 427
3 081
12 346
3 307
7 837
1 454
6 383
4 265*
652
3 613
0
1947
1950
1955
1958
1960
1965
1969
1973
1975
1980
1984
1990
1994
2000
2003
* non compris les 104 agents inscrits à l'EPIC CdF
Effectifs inscrits 3 bassins à fin de période.
Production nette Fond + Découvertes (kt).
(kt)
400000
60 000
350000
50 000
300000
40 000
250000
Production
30 000
200000
Effectifs
20 000
150000
100000
10 000
50000
0
0
1947
1950
1955
1959
1960
1965
1969
1973
1975
1980
1983
1985
1990
1994
2000
2003
Production nette Fond + Découvertes (kt)
(kt)
58 897
60 000
Ensemble des bassins
Ensemble des bassins
50 000
Nord Pas-de-Calais
42 189
Lorraine
40 000
Centre-Midi
Nord Pas-de-Calais
30 000
28 858
20 000
18 889
14 971
15 068
10 000
13 906
Centre-Midi
18 180
Lorraine
10 883
9 394
8 959
4 797
1 739
2 500
0
1947
1950
1955
1958
1960
1965
1969
1973
1975
1980
1984
1990
1994
2000
2003
8000
Rendemement fond / Taux de fréquence des accidents
7000
6000
En 50 ans le rendement fond a été multiplié par 5
et le fréquence accidents divisée par 10
5000
4000
Rendement Fond ( en kg/hp )
Taux de fréquence des accidents ( au million de postes )
3000
2000
1000
0
1954 1956 1958 1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002
Le Groupe Charbonnages de France en 2003
Ensemble Groupe CdF
CA consolidé : 872,5 millions d'Euros
EPIC Charbonnages
de France
Exploitation souterraine : 1,739 million de tonnes
Principalement à Merlebach (fermé en octobre 2003)
et à La Houve (fermé en avril 2004)
Production d'électricité : 8 451 GWh
(y compris NPC)
Centrale
d'Hornaing
CA : 4,5 millions d'Euros
(contribution au chiffre d'affaires consolidé)
Douai
CA social : 8,3 millions d'euros
Production de coke : 1,005 million de tonnes
(Cokerie de carling cédée le 1/4/2004)
Sites en réhabilitation
Merlebach
10 496 inscrits dont 4 870 dipensés d'activité
=> 5 626 agents employés (en fin d'année)
Activités électriques (Groupe SNET)
Rueil
**
Centrale
Emile Huchet
Paris
CA : 668,5 millions d'Euros
1,730 million de tonnes
(contribution au chiffre d'affaires consolidé)
** arrêt siège de Merlebach octobre : 2003
** arrêt siège de La Houve : avril 2004
Centrale
Lucy
Aumance
Blanzy
1,005 million de tonnes
3 613 agents actifs (en fin d'année)
dont 86 détachés à la SNET
St Etienne
Dauphiné
Autres filiales
CA : 2 millions d'Euros
(contribution au chiffre d'affaires consolidé)
FILIANOR
SOFIREM- FINORPA : Industrialisation
81 agents inscrits
(pour les filiales consolidées par intégration globale)
(dissout le 29 février 2004)
CA : 181,8 millions d'Euros
CA social : 268,2 millions d'euros
(Cession en cours de 35% de CdF à Endesa)
1 176 agents inscrits dont 395 à Bialystok (Pologne)
+ 191 agents détachés des EPIC
EPIC Houillères
du Bassin de Lorraine
(contribution au chiffre d'affaires consolidé)
Actionnariat : 51,25% CdF, 30% Endesa, 18,75% EDF
Vente d'électricité : 14 617 GWh
Production d'électricité SNET : 8 451 GWh
Puissance installée en France : 2 474 Mwe
Puissance installée à l'étranger : 832 Mwe
104 agents inscrits (en fin d'année)
dont : 25 au service NPC
5 détachés à la SNET
Aveyron
Tarn
Gard
EPIC Houillères de Bassin
du Centre et du Midi
(dissout le 29 février 2004)
CA : 15,7 millions d'Euros
Centrale de *
Provence Provence
(contribution au chiffre d'affaires consolidé)
CA social : 28,1 millions d'Euros
0,009 million de tonnes
* arrêt mine de Provence 1er février 2003
652 agents inscrits (en fin d'année)
dont 100 détachés à la SNET
Service communication : 04/2004
CHARBONNAGES DE FRANCE EN 1960 : LA PUISSANCE
Lille
NORD PAS-DE-CALAIS
Cette année là...
Les hommes
Descendus : 18,7 millions de m3 de remblai
LORRAINE
Utlisées : 14 587 tonnes d'explosifs
Metz
Effectués : 31 561 000 tirs
Paris
Creusés : 1 186 km de galeries dont :
967 au charbon et 219 au rocher
HBNPC : 122 803
HBL
: 43 323
HBCM
: 50 667
31 323 000 postes fond
BLANZY
Posés : 95 678 boulons de souténement
216 793 agents
15 255 000 postes jour
Consommés : 1 529 dm3 de bois
dont 21 720 en découvertes
Evacués : 140 millions de m3 d'eau
AUVERGNE
LOIRE
Lyon
Grenoble
St-Etienne
CENTRE MIDI
Les productions
Charbon : 57 millions de tonnes
Les infrastructures
AQUITAINE
HBNPC : 28,9 Mt
HBL
PROVENCE
: 14,7 Mt
HBCM : 13,4 Mt
Profondeur d'exploitation moyenne : 498 m
Coke : 7,4 millions de tonnes
Agglomération : 4,5 millions de tonnes
Electricité : 8 848 millions de kWh
DAUPHINE
Marseille
Toulouse
CEVENNES
349 puits en service
28 fendues
19 centrales électriques
16 cokeries
10 usines d'agglomération
3 910 km de voies ferrées
168 800 logements
Mars 2004