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« La bicyclette, Jacques Réda » : proposition de plan à détailler et à compléter
Comment le poète révèle-t-il la beauté cachée de cet objet ordinaire ?
Comment l’écriture poétique métamorphose-t-elle la bicyclette, objet ordinaire ?
I. Un poème qui ressemble au récit d’une scène urbaine ordinaire
1) Un cadre spatio-temporel en apparence réaliste et banal
- Un univers familier, décrit avec des mots simples. Seul le terme « corridor » apporte une touche
d’originalité (on attendrait « couloir » ?)
- Une progression chronologique linéaire : du matin au soir. Impression de récit, plus que de poésie.
- Une description assez précise (vers 1-5) et longue qui met en valeur la découverte de l’objet, mais
le regard est comme brouillé, flou. Jeux d’ombres et lumière.
Bilan : malgré l’apparent réalisme et la banalité de cette mise en scène…(à compléter)
2) Des personnages que l’on devine
- « On » : il y a un observateur qui semble rapporter ce qu’il voit. Son identité demeure mystérieuse.
Hypothèse : le poète, le lecteur ?
- Nombreux verbes de perception qui renforcent la présence de l’observateur, mais qui ne lèvent pas tout à
fait le mystère sur son identité.
- Regard subjectif : description méliorative de la bicyclette.
Bilan : la présence d’un observateur renforce la dimension réaliste et quasiment narrative du poème mais…
(à compléter)
3) Le récit des actions de la bicyclette
Adverbe « soudain » (vers 1) placé à la fin du premier vers. Effet d’attente, de surprise.
- Verbes d’actions
- Effet provoqué par les enjambements (quand un groupe de mots est coupé à la fin d’un vers et que la suite
se trouve au vers suivant se poursuit sur plusieurs vers) → impression de vitesse
Bilan : la bicyclette est en mouvement, ce qui est ordinaire et banal, mais…(à compléter)
II. Les métamorphoses de l’objet ordinaire
1) La confusion des espaces, des éléments et des époques
- Associations feu (soleil) et eau : « gouttes d’or », « torrent de soleil », « déverser à flots »
- Choix d’un vocabulaire un peu désuet « bicyclette » vs «vélo », plus commun, plus moderne.
- L’apparition de la campagne dans la ville
Bilan : le poète brouille les repères du cadre en apparence réaliste car … (à compléter)
2) La métaphore animale : une métamorphose « en direct »
- vers 7 à 8 : plusieurs éléments de cette métamorphose sont comme distillés progressivement : « grand
vélo noir », « touche à peine », « grâce », « bête », « éveil » et l’aboutissement, sous la forme d’une
affirmation : « c'est un oiseau. » On peut parler ici d’une métaphore filée.
- Le lieu (jardin) aussi l’objet d’une métamorphose : vers 10-11
Bilan : l’écriture poétique suscite le sentiment que sous les yeux du lecteur, …(à compléter)
3) Au-delà de la métamorphose animale…
- Personnification : « vibre », « elle entend »
- Elle devient une créature magique, voire mythologique (?) : les deux dernier vers pourraient évoquer
Pégase ou le char céleste de Phaéton.
- Importance des derniers mots : « deux astres en fusion. » De quelle fusion parle le poète ? Serait-ce une
manière d’évoquer le travail du poète, qui opère une « fusion » des mots dans laquelle les époques, les
éléments se mélangent et qui transforme un objet ordinaire ?…
Bilan : la fin du poème apporte un paroxysme dans la métamorphose, en effet… (à compléter)