Lithiase urinaire et grossesse
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Lithiase urinaire et grossesse
ARTICLE DE REVUE Progrès en Urologie (1993), 3, 937-943 Lithiase urinaire et grossesse Paul MERIA, Maurice ANIDJAR, Jean-François HERMIEU, Laurent BOCCON-GIBOD Service d'Urologie, Hôpital Bichat, Paris stratégie diagnostique et thérapeutique des calculs urinaires symptomatiques. RESUME L a l ith iase u rin aire s e manife ste c hez l es femmes enceintes avec une fréquence de 1 sur 1500. Le diagnostic peut être rendu difficile par les conditions anatomophysiologiques propres à la grossesse. L‘échographie n’est pas toujours suffisante pour localiser le calcul et peut être complétée par une urographie intraveineuse qui n’est pas contre-indiquée chez la femme enceinte. Dans plus de la moitié des cas les calculs s’éliminent spontanément lors d’un traitement conservateur. L’urologue peut être amené à intervenir pour les calculs compliqués : la dérivation interne ou externe des urines est gén érale ment s uff is ante p ou r temp oris er jusqu’a la fin de la gross es se. La lithotritie extra-corporelle étant contre-indiquée chez la femme enceinte, certains préconisent une urétéroscopie ou une néphrolithotomie percutanée lorsqu’un traitement radical s’avère nécessaire. Le traiteme nt chiru rgi cal est d’i ndication exceptionnelle. L’urologue aura pour objectif d’obtenir la confirmation du diagnosti c de calcul avant d’entreprendre un traitement si possible conservateur afin de minimiser le risque materno-foetal. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES La grossess e n’influe pas sur l’incidence de la lithiase urinaire qui est la même que dans la population féminine non gestante et se situe autour de 1 pour 1500 grossesses dans les pays industrialisés[1, 5, 7, 12, 21]. S TOTHERS évalue même cette fréquence en légère augmentation depuis le début des années 1980, ce qu‘il attribue à la supplémentation calcique prescrite aux femmes enceintes de façon quasi-systématique [23] . Plus de la moitié des patientes sont multipares [7,12,18] et 50 à 80% d’entre elles ont atteint le troisi ème tri mest re de ges tat ion [8,10,12,23] lorsque leur calcul devient symptomatique. Dans 24 à 33% des cas il existe des antécédents de calculs urinaires [1, 5, 7, 11, 23]. Mots clés : Progrès en Urologie (1993), 3, 937-943. Il n’y a pas de côté prédominant de la lithiase de l’avis de tous les auteurs. Les complications urologiques de la grossesse se résument le plus souvent à des bactériuries asymptomatiques, néanmoins dans certains cas le pronostic foetal et maternel peut être mis en jeu par une infection ou une obstruction du haut-appareil. La colique néphrétique est une des causes les plus fréquentes de douleur abdominale non gynécologique [5, 23] chez la femme enceinte mais la lithiase n’en est pas la seule cause. PHYSIOPATHOLOGIE Il existe une dilatation urétéropyélocalicielle “physiologique” qui apparaît dès la dixième semaine d’aménorrhée et qui s’accentue progressivement pour être présente chez 56 à 90% des patientes Manuscrit reçu le 28 août 1993 Ad res se p ou r co rres po nd an ce : D r. Paul M eria, Serv ice d'Urologie, Hôpital Bichat, 46, rue Henri Huchard, 75018 Paris. La grossesse s’accompagne de modifications anatomiques et physiologiques qui compl iquent la 937 ayant dépass é les 20 semaines d’aménorrhée [1, 12,14,1 7, 22, 23]. L’imprégnation progestative provoque une hypotonie de la musculature urétérale qui s’associe à un mécanisme de compression par l’utérus gravide et la veine ovarienne droite, ce qui explique la prédominance droite de la dilatation [1, 14, 17, 19]. Elle régresse après l’accouchement et disparaît au bout d’un à deux mois [22]. La grossesse s’accompagne d’une hypercalciurie d’origine digestive par hyper-absorption calcique due à la sécrétion placentaire de 1,25 dihydroxicholécalciférol. La calciurie est ainsi deux à trois fois plus élevée chez la femme enceinte [7, 9, 11]. De même, il existe une élévation de la clérance urinaire de l’acide urique [7, 9] alors que la phosphaturie est comparable à celle de la femme non gestante [7]. Il est probable que des facteurs l imitants de la lithogénèse interviennent et s’opposent aux conditions anatomo-physiologiques favorables [1, 9, 11], ce qui expl ique que l’i ncidence de la li thi ase n’augmente pas pendant la grossesse. Tout au plus la dilatation du haut-appareil favoriset-elle les complications infectieuses des calculs et leur éventuelle migrat ion, part iculi èrement au cours du troisième trimestre [l1]. En effet les calculs sont le plus souvent découverts lors de leur mi gr ati on dans l a porti on j uxt a-vés ic ale de l’uretère [18, 22]. Il n’y a pas de spécificité constitutionnelle des calculs lors de la grossesse [8, 10, 13]; néanmoins, certains mettent l’accent sur l’infection à germes uréasiques responsable selon eux d’une augmentation relative de la fréquence des calculs de struvite [1, 5, 23]. Ainsi, A UBERT [l], sur quatorze calculs analysés a noté si x foi s la prés ence de s truvit e chez si x femmes infectées par protéus, alors que S TOTHERS [23], sur vingt-trois calculs analysés, a constaté 26% de struvite contre 12% attendus. PROBLEMES DIAGNOSTIQUES La di latat ion phys iol ogique des uretères peut s’accompagner d'aut hentiques coliques néphrétiques alithiasiques [10, 17, 22, 23] : dans la série Tableau 1. Signes cliniques des calculs urinaires lors de la grossesse (d'après 1, 5, 8, 18, 23). Douleur du flanc 88 à 100% Menace d'accouchement prématuré 40 à 67% Douleur abdominale 46 à 56% Nausées, vomissements 33% Dysurie 20 à 67% Hématurie macroscopique 13 à 36% Hématurie microscopique 75 à 100% Infection urinaire haute ou basse 22 à 58% de S TO T H E R S, 23 de s 80 pat ient es ence inte s admises pour colique néphrétique n’avaient aucun calcul [23]. Le diagnostic de colique néphrétique peut être luimême très difficile et STOTHERS évalue à 28% le taux d’erreurs diagnosti ques : les princi pal es causes d’erreur sont la topographie atypique de la douleur [23] et la modification des rapports anatomiques notamment avec l’appendice et le côlon [4]. Ceci explique que le diagnostic d’appendicite est porté par erreur dans 10% des cas [18]. L’hématurie microscopique est présente chez 75 à 100% des patientes [8, 10, 23] et STOTHERS [23] considère qu’en s on absence le diagnost ic de colique néphrétique doit être remis en cause. De même, la lithiase urinaire est révélée dans 22 à 58% des cas par une complication infectieuse [1, 8, 23] alors qu’habituellement le taux d’infection urinaire symptomatique est inférieur à 10% pendant la grossesse [5, 6]. Ceci impose de rechercher un cal cul en prés ence de tout e i nfection uri naire répondant mal au traitement. Les calculs symptomatiques peuvent aussi être responsables d’accouchements prématurés [12 ,21] (Tableau 1). Ainsi, même si le diagnostic de colique néphrétique simple ou fébrile es t évoqué, son origine lithiasique n’est pas toujours facile à prouver. La radiographie d’abdomen sans préparation est un examen facilement pris en défaut à caus e des superpositions osseuses du foetus et du caractère radiotransparent de 10% des calculs [1, 22]. 938 L'échographie, qui est systématiquement réalisée du fait de son innocuité, est diversement évaluée par les auteurs. HENDRICKS [10] estime que deux fois sur trois elle est suffisante pour porter le diagnos tic de colique néphrétique lithiasique mais STOTHERS [23], sur une série de 57 calculs, évalue sa sensibilité diagnostique à seulement 34% alors que sa spécificité est malgré tout de 86%. Le risque de foeto-toxicité radique survient surtout lors du premier trimestre de grossesse, voire des huit à dix premières semaines [1, 12, 22], ce qui correspond heureusement à la période ou les manifestations lithiasiques sont rares. En effet, 74 à 95% des patientes qui nécessitent une UIV ont atteint les deuxième et troisième trimestres de gestation [8, 23]. Le risque théorique d’hypothyroïdie néonatale par passage transplacentaire d’iode n’a pas été dém ontré [22] et les accidents radiques signalés sont le plus souvent de caractère mineur tels d’éventuels angi omes cut anés [l]. L’ a u t r e risque radique est le retard mental, mais il nécessite des doses élevées [22]. Il est généralement facile de mettre en évidence un calcul rénal ou un calcul urétéral obstructif haut [22], mais même si la dilatation est présente il est nettement moins évident de différencier la simple dilatation ”physiologique” d’une dilatation urétérale sur obstacle lithiasique bas situé. L’absence de dilatation n’élimine pas un calcul [22]. La dose radique foetotoxique a été diversement évaluée mais il est admis que la limite se situe entre 2 et 5 rads [1, 4, 7, 10], or une UIV de quatre à six clichés délivre de 0,5 à 1,2 rads [7, 8, 10, 13, 18]. De même, une minute de radioscopie au bloc opératoire délivre environ 200 millirads [7]. Ainsi, chez les patientes ayant reçu une dose radique d’UIV simplifiée le taux de malformation foetale n’est pas plus élevé que dans la population générale [1, 7, 12, 23]. MAC NEILY [14] propose l’utilisation de l’écho-doppler couleur : sur une série de 105 échographies réalisées chez des patientes entre 20 et 40 semaines d’aménorrhée dépourvues de calculs, il note une dilatation pyélocalicielle dans 5 6% des cas, plus fréquente et plus accentuée à droite mais rarement de grade élevé. Trois fois sur quatre l’uretère dilaté peut alors être visualisé jusq u’au croisement des vaisseaux iliaques mais jamais plus bas [1 4]. En comparaison, chez des patientes ayant un obstacle lithiasique, MAC NEILY met en évidence une dilatation de grade plus élevé et intéressant aussi l’uretère pelvien [14] : la présence de ces deux signes indirects doit faire réalis er un e UIV et leur absen ce s’opp ose au diagn osti c de coliq ue néph rétiq ue lithiasique [14]. L’autre avantage du doppler couleur est de visualiser l’éjaculation urétérale d ont l’absence est en faveu r d’un syndro me obstructif [14, 22]. L’attitude généralement admise est donc de faire une UIV simplifiée dont le protocole varie d’un auteur à l’autre en centrant cependant les clichés sur le côté atteint [22] . DENSTEDT [7] propose de faire trois clichés d’UIV: en cas de retard de sécrétion à 20 minutes il est l’un des seuls à y adjoindre une urétéro-pyélographie rétrograde systématique en prenant soin de protéger l’hémi-abdomen controlatéral avec un cache plombé [7, 22]. Cet examen est suivi d’une montée de sonde urétérale si cela est techniquement réalisable. L’UIV est un examen plus fiable que l’échographie pour apprécier le degré d'obstruction et visualiser un calcul bas-situé [23]. Ses indications relèvent donc des échecs de l’échographie. L’utilisation de l’imagerie par réson ance mag nétique (IRM) avec séquence rapide de type RARE est actuellement à l’étu de [22]. Cet ex amen n'est pas contre-indiqué lors des deux derniers trimestres de gro ssesse et permet une visualisation en trois plans du haut-appareil en précisant le siège et l'importance de la dilatation ainsi que le caractère intra ou extra-luminal de l'obstacle [22]. La nature lithiasique de l'obstacle est néanmoins difficile à prouver car les calculs ne produisent pas de signal [22]. Certains [10, 23] la proposent en présence de toute colique néphrétique dont la nature n’a pu être mise en évidence par l’échographie seule [10, 23]. AUBERT et R ODRIGUEZ [1, 21] élargissent les indications de l’UIV : septicém ie dont on suspecte l’origine urinaire, hématurie, gros rein douloureux, calcul radio-opaque à l ’ASP et t oute col ique néphrétique même typique. Il est cependant probable que l'IRM va occuper une place de plus en plus importante par rapport à l'UIV. D’autres sont cependant opposés à la réalisation de cet examen [17, 20, 26]. BAKKE et RITTENBERG préconisent plutôt l’utilisa- 939 tion d’un urétéroscope rigide [2 ] ou souple [20] à des fins diagnostiques et éventuellement thérapeutiques [2, 20]. Les arguments majeurs sont la réduction de l’irradiation materno-foetale, surtout lors du premier trimestre, et la réalisation possible d’u ne urétéroscopie souple sous anesthésie locale [20]. PROBLEMES THERAPEUTIQUES Le diagnostic étant posé, le traitement médical à bas e d’antalgiques, d’antispasmodiques et éventuellement d’antibiotiques est le plus souvent suffisant: 55 à 86% des calculs s’éliminent ainsi au cours de la grossesse ou lors du post-partum immédiat [3, 7, 8, 10,12, 18] contre environ 30% seulement des calculs symptomatiques dans la population générale [16]. La majorité des patientes ne nécessite rien d’autre qu’un traitement conservateur et une étroite surveillance urologique et obstétricale [18, 23]. Il faut alors réaliser un ECBU toutes les deux semaines et une échographie mensuelle. Dans 30% des cas , un geste urologique s ’avère cependant nécessaire avant la fin de la grossesse [7, 23]. Les indications d’un traitement invas if sont d’ordre urologique, obstétrical ou mixtes [7, 8, 10, 11, 12, 19, 21] : Persis tance d’un doute concernant la nature lithiasique d’une colique néphrétique; Pers is tance de la douleur malgré le traitement médical; Accentuation de la dilatation du haut-appareil, retard de sécrétion; Surinfection du haut-appareil; Rein unique ou altération de la fonction rénale; Menace d’accouchement prématuré résistant aux tocolytiques. Les objectifs du traitement sont de calmer la douleur et de préserver le foetus et la fonction rénale de la mère. La lithotritie extra-corporelle (LEC) est absolument contre-indiquée chez la femme enceinte en raison du risque foetal potentiel occasionné par les ondes de choc [7, 11, 12 ]. L’effet tératogène n’a pas été montré chez l’animal mais des cas d’avortement 940 ont été rapportés après LEC chez des patientes en début de grossesse [25]. L‘attitude la plus répandue consiste donc à réaliser une dérivation des urines en reportant le traitement du calcul au post-partum. Actuellement la montée de sonde urétérale est proposée en première intention par de nom breux auteurs [8, 10, 12, 13, 15, 17, 26), cette manoeuvre étant le plus souvent effectuée sans anesthésie ou sous anes thésie rachi dienne [10], en utilisant le moins possible la radioscopie et en contrôlant en permanence le ryt hme cardiaque foeta l [23]. N'GUEBOU [17] procède à la montée de sonde sous cont rôle échographique du rein sans utilis er de repérage radioscopique. Plus récemment, W OLF [26] a proposé l’utilisation en parallèle d’une sonde d’échographie endoluminale flexible de diamètre 6,2 F pour suivre la progression de la sonde urétérale jusqu’aux cavités rénales. L’objectif est donc de laisser une sonde de type JJ ou double queue de cochon jusqu’a la fin de la grossesse. Il est nécessaire d’y adjoindre une antibioprophylaxie [23]. L’hypercalciurie et l’hyperuricurie physiologiques provoquent très vite une incrustation des sondes qui peut être aggravée par la présence de germes uréasiques [7, 9, 10, 21, 23]. Malgré des mesures préventives (hyperdiurèse, antibiotiques, diminution des apports calciques) il est nécessaire de procéder au changement de sonde toutes les quatre à six semaines environ [7, 9, 10, 11, 12, 13, 21] sous peine de ne plus pouvoir en faire l’ablation endoscopique [21]. La tolérance des endoprothèses urétérales est généralement satisfaisante et il a été montré que leur présence ne modifiait pas le déroulement de la grossesse et le mode d’accouchement [23]. DENSTEDT [7] préfère dériver les urines par néphrostomie percutanée de façon systématique et provisoire lors des 22 premières semaines d’aménorrhée: les avantages théoriques de cette méthode seraient sa réali sati on sous anest hés ie locale, avec un contrôle échographique, s ans aucune irradiation [7,19]. Après la 22ème semaine d’aménorrhée la NPC est remplacée par une sonde JJ afin d’améliorer le confort de la patiente [7]. La dérivation percutanée des urines est également indiquée chez les patientes ayant une surinfection du haut-appareil quel que soit le stade de la grossesse [7, 11]. KAVOUSSI préconise un changement de sonde de néphrostomie toutes les six semaines en raison du même risque d’incrustation [11]. Dans les très rares cas où le drainage est insuffisant , où la douleur persi ste, où l’infect ion ne régresse pas on peut être amené à tenter l’ablation du calcul : certains proposent alors de réaliser une néphrolithotomie percutanée lorsque les calculs sont pyélocaliciels [11]. Cette option augmente le risque radique et peut s’avérer techniquement très difficile chez une femme enceinte [7]. Elle impose également une anesthésie générale dont les risques materno-foetaux semblent cependant bien maîtrisés à l’heure actuelle [11]. L‘urétéroscopie est utilisée systématiquement en première intention par quelques auteurs qui considèrent que l’utérus gravide ne complique pas la manoeuvre et ne fait pas courir plus de risque de perforation urétérale [2, 20, 24]. L’extraction des calculs est ainsi réalisée par une sonde à panier. BAKKE propose même la fragmentation des calculs par les ultrasons malgré le risque foetal potentiel de cette méthode [2]. La place de l’urétéroscopie reste cependant à définir et il est probable qu’elle ne doit être proposée que pour les calculs très bas situés [7, 10] et lorsque l’utérus est encore peu volumineux. à découvrir des calculs asymptomatiques et à les traiter pour en prévenir les complications gravidiques [21]. La récente étude de V IEWEG [25] a encore montré que la lithotritie extra-corporelle n’avait pas d’incidence sur la fertilité des femmes en âge de procréer et qu’elle n’augmentait pas le taux de fausses couches spontanées lors des grossesses ultérieures. REFERENCES 1. AUBERT J., DORE B., M ORE AU P., G IRAUD J .R. : Grossesse et lithiase du haut-appareil : aspects cliniques et conduite thérapeutique. J. Gyn. Obst. Biol. Reprod., 1985, 14, 77-84. 2. BAKKE A., ULVIK N.M. : Ureterorenoscopy in pregnancy. Scand. J. Urol. Nephrol., suppl., 1988, 110, 243-244. 3. CASS A.S., SMITH C.S., GLEICH P. : Management of urinary calculi in pregnancy. Urology, 1986, 28, 370-372. 4. CHAMBON J.P. : Les urgences abdominales non gynécologiques pendant la grossesse. J. Chir., 1987, 124, 551-555. 5 . CO E F. L . , PA RK S J . H . , L I ND H E IM ER M . D . : Nephrolithiasis during pregnancy. New Engl. J. Med., 1978, 298, 324-326. 6. COLAU J.C. : Pyélonéphrites gravidiques. Rev. Prat., 1993, 9, 1091-1095. 7. DENSDEDT J.D., RAZVI H. : Management of urinary calculi during pregnancy. J. Urol., 1992, 148, 1072-1075. 8. DRAGO J.R., ROHNER T.J., CHEZ R.A. : Management of urinary calculi in pregnancy. Urology, 1982, 20, 578-581. Les indications de la chirurgie à ciel ouvert relèvent des échecs des aut res t rait ements , ce qui représente environ une douzaine de cas publiés au cours des dix dernières années [23]. 9. GOL DFA RB R. A., NE ERHUT G. J. , L EDE RED E . : Management of acute hydronephrosis of pregnancy by ureteral stenting : risk of stone formation. J. Urol., 1989, 141, 921-922. La pyonéphrose est exceptionnelle et constitue une indication de néphrectomie en urgence [1]. 10. HENDRICKS S.A., ROSS S.O., KRIEGER H.N. : An algorithm for diagnosis and therapy of management and complications of urolithias is during pregnancy. Surg. Gyn. Obst., 1991, 172, 49-54. CONCLUSION 11. KAVOUSSI L.R., ALBALA D.M., BASLER J.WX., APTE S., CLAYMAN R. : Percutaneous management of urolithiasis during pregnancy. J. Urol., 1992, 148, 1069-1071. Les calculs urinaires, malgré leur complaisance à l’élimination spontanée lors de la grossesse, peuvent poser de sérieux problèmes à l’urologue. La stratégie à adopter fait encore l’objet de controverses notamment sur le plan thérapeutique. Afin de diminuer l’incidence de la lithiase urinaire chez la femme enceinte il semble raisonnable de procéder à un dépis tage des calculs chez les jeunes femmes ayant des antécédants de lithiase et désirant une grossesse. Cette attitude pourrait conduire 12. KROOVAND L.R. : Stones in pregnancy and in children. J. Urol., 1992, 148, 1076-1078. 13. LOUGHL IN K.R., BAIL EY R.B. : Intern al s tents fo r con serv ative management of ureteral calcu li du ring pregnancy. New Engl. J. Med., 1986, 315, 1647-1649. 14. M ac NEILY A. E., GOLDENBERG S.I., ALLEN G. J., AJZEN S., COOPERBERG P. : Sonographic visualisation of the ureter in pregnancy. J. Urol., 1991, 146, 298-301. 15. M AGGIOL O L.F., L OCKHART J .L., WASMER J. M. : 941 Palliative treatment of obstructing stone during pregnancy. Urol., 1987, 29, 402-403. ZUSAMMENFASSUNG Harnsteinleiden in der Schwangerschaft. 16. MERIA P. : Le traitement des calculs de l'uretère en 1993. Thèse médecine, Paris, 1993. Harnsteinle ide n manifestiert sic h bei sc hwangere n Frauen mit einer Frequenz von 1 : 1500. Die Diagnostik kann aufgrund der pathophysiologisc hen Verhältnisse be i d e r Sc h w an g e rs c ha f t s c h w ie r ig s e i n. D i e Ultraschallunte rsuchung ist nicht immer ausreichend zur Steinlokalisation und kann durch eine intravenöse Urographie komplettiert werden, die bei der schjwange ren Frau nicht kontraindiziert ist. Be i mehr als der Hälfte der Fälle wird das Konkrement im Rahmen einer k o n s e rv ativ en Behandlung spontan eliminiert . D e r U rologe ist mitunter gezwungen, be i kompliziert e n Konkrementen zu intervenieren. Eine innere oder äusse re Harnableitung ist in der Regel Ausreichend, um die Zeit bis zum Ende der Schwangerschaft zu überbrücken. Eine extrakorporale Stossw ellenlithotripsie ist bei der schwangeren Frau kontraindiziert, einige betone n den Stellenwert einer Ureteroskopie oder einer perkutanen Nephrolithotomie im Falle einer operativen Behandlung. Die offen-operative Therapie ist nur selten notwendig. 17. N'GUEBOU F., FLAM T., THIOUNN N., PEYRET C. , BISET J.F., ADJ IM AN S S., ZE RBIB M. et al. : Dérivation urinaire par endoprothèse pendant la grossesse. J. Urol. (Paris), 1993, 99, 8-10. 18. O'REAGAN S., LABERGE I., HOMSY Y. : Urolithiasis in pregnancy. Eur. Urol., 1984, 10, 40-42. 19 . QU INN A. D. , KU SUDA L ., AMA R A.D ., D AS S. : Percutaneous neph ro stomy for management o f h ydronephrosis of pregnancy. J. Urol., 1988, 139, 1037-1038. 20. RITTENBERG M.H., BAGLEY D.H. : Ureteroscopic diagnosis and treatment of urinary calculi during pregnancy. Urology, 1988, 32, 427-428. 21. RODRIGUEZ P.N., KLEIN A.S. : Management of urolithiasis during pregnancy. Surg. Gyn. Obst., 1988, 166, 103-106. 22. ROY C., SAUSSINE C., CAMPOS M. : Technique d'exploration d es voies u rinaires chez la femme en ceinte. Ann. Urol., 1993, 27, 69-78. 23. STOTHERS L., LEE L.M. : Renal colic in p regnancy. J. Urol., 1992, 148, 1383-1387. ____________________ RESUMEN 24. VEST J.M., WARDEN S. : Ureteroscopic stone manipulation during pregnancy. Urology, 1990, 35, 250-252. Litiasis urinaria y embarazo. 25. VIEWEG J., WEBER H.M., MILLER K., HAUTMANN R. : Female fertility following ESWL of distal ureteral calculi. J. Urol., 1992, 148, 1007-1010. 26. WOLF M.C., HOLLANDER J.B. , SALISZ J .A. , KEARNEY D.J. : A new technique for ureteral stent placement during pregnancy using endoluminal ultrasound. Surg. Gyn. Obst., 1992, 175, 575-576. ____________________ SUMMARY Renal stones and pregnancy. The incidence of renal stones in pregnant women is 1 in 1500. The diagnosis may be made more difficult by the particular anatomophysiological conditions of pregnan cy. Ultrasonography is not always sufficient to localise the stone and can be completed by intravenous urogra phy, which is not contraindicated in pregnant women. In more than one half of cases, the stones are eliminated spontaneously during conservative tdreatment. The uro logist may need to intervene in the case of complicated stones : internal or external urinary diversion is gene rally sufficient to palliate the proble m until te rm. As extracorporeal lithotripsy is contraindicated in pregnant wome, some authors recommend ureteroscopy or percu tane ous nephrolithotomy whe n radic al tre atme nt is required. Surgical treatment is very rarely indicated. ____________________ La litiasis urinaria se manifiesta en las mujeres embara zadas con una frecuencia de 1 para 1500. El diagnostico puede ser dificil por las condiciones anatomofisiologi cas proprias del embarazo. La ecografia no es siempre suficiente para localizar el calculo y puede ser comple tada por una urograf ia i ntrav e nosa que n o e sta contraindicada en la mujer embarazada. En mas de la mitad de los casos los calculos se eliminan espontanea mente con oc asion de un tratamiento conservador. El urologo puede ve rse conducido a inte rve nir para los calculos complicados : la derivacion interna o externa de la orina por lo general esq suficiente para tempori zar hasta el final de l embarazo. Estando la litotricia extracorporal contraindicada en la mujer embarazada algunos autores preconizan una ureteroscopia o una nefrolitotopia percutanea cuando resulta necesario un tratamiento radical. El tratamiento quirurgic o es de indicacion excepcional. ____________________ RIASSUNTO Litiasi urinaria e gravidanza La litiasi urinaria si manifesta nelle donne incinte con una frequenza di 1 su 1500. La diagnosi puo' esser resa difficile dalle condizioni anatomofisiologiche proprie alla gravidanza. L'ecografia non è sempre sufficie nte 942 per localizzare il calcolo e puo' esse re completata da un'urografia endovenosa che non è controindicata sulla donna incinta. In più della metà dei casi i calcoli si eli minano spontane amente con una cura c onservatrice. L'urologo puo' essere indotto ad intervenire per i calcoli complicati : la derivazione interna o esterna delle urine è generalmente sufficiente per temporeggiare fino al ter mine della grav idanza. La litotripsia extracorpore a essendo controindicata sulla donna incinta, alcuni rac comandano un'ereteroscopia o una nefrolitotomia per cutanea quando un trattame nto radicale si avv era necessario. Il trattamento chirurgico è un'indicazione eccezionale. ____________________ 943