La Commission inflige une amende à Yamaha pour
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La Commission inflige une amende à Yamaha pour
IP/03/1028 Bruxelles, le 16 juillet 2003 La Commission inflige une amende à Yamaha pour restriction des échanges et fixation des prix de revente en Europe La Commission européenne a décidé d'infliger une amende de 2.56 millions d’euros au fabricant d'instruments de musique Yamaha pour avoir restreint les échanges au sein du marché unique européen et imposé les prix de revente de produits tels que les pianos, les guitares et les hautbois dans certains États membres. Bien que jugées sérieuses, ces restrictions se sont limitées semble-t-il à certains distributeurs, produits et pays, et elles ne résultaient pas d'une stratégie délibérée; il apparaît en outre qu'elles n'ont pas été entièrement mises en œuvre. Enfin, dès l'intervention de la Commission, Yamaha a pris des mesures pour mettre fin à ces pratiques et réorganiser son système de distribution européen. La société Yamaha vend en Europe, dans le cadre d'un système de distribution sélective, toute une gamme d'équipements et d'instruments de musique traditionnels et électroniques tels que pianos, orgues électroniques, guitares, saxophones et violons. Yamaha est numéro un en Europe pour la plupart des instruments de musique. Après une enquête, la Commission est parvenue à la conclusion que cette société avait enfreint les règles de concurrence de l'Union européenne en passant des accords ou en recourant à des pratiques concertées visant à cloisonner le marché et à imposer les prix de revente. Ces pratiques avaient pour objet de restreindre la concurrence, au sens de l'article 81, paragraphe 1, du traité CE et de l'article 53, paragraphe 1, de l'accord sur l'Espace économique européen, dans les pays suivants: Allemagne, Italie, France, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Danemark et Islande. Les restrictions prenaient des formes différentes selon les périodes et les pays. Elles incluaient par exemple la fixation des prix de revente et l'obligation pour les distributeurs officiels de ne vendre qu'aux clients finals, de s'approvisionner exclusivement auprès des filiales de Yamaha ou encore de contacter Yamaha avant d'exporter par l'internet. Comme le montre la jurisprudence, très fournie dans ce domaine, ces accords et pratiques restrictives de cloisonnement du marché et de fixation des prix de vente constituent une violation des règles de l'UE. Bien que les infractions aient été jugées sérieuses, certaines des dispositions en cause n'ont été appliquées qu'à un nombre limité de distributeurs et de produits, n'ont pas été incluses de façon systématique dans tous les accords passés par Yamaha dans l'EEE et n'ont pas été non plus mises en œuvre simultanément. Le fait que Yamaha ait mis fin à une majorité de ces restrictions dès que la Commission est intervenue a également joué en sa faveur.