People Management

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People Management
Juin 2012 • n° 06
Magazine de Beci
Brussels Enterprises Commerce & Industry
People Management :
les 4 rôles du DRH
DOSSIER RH
Q RH : les 7 péchés capitaux
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AXA Belgium
Boulevard du Souverain 25
1170 Brussels
Parking: Av. Tenreuken, “VISITORS” entrance
© Reporters
edito
Jean-Claude Daoust,
président de BECI
« Gestion publique : de la cohérence SVP … »
L
e paradoxe : 22% de chômeurs à Bruxelles et la transhumance quotidienne de dizaines
de milliers de travailleurs venus des quatre coins du pays pour exercer leur emploi
dans la capitale.
Sont-elles discriminantes au point de refuser les compétences qui ne sont pas étiquetées blanc-bleu belge? Ce serait oublier que la croissance démographique de Bruxelles
et l’accroissement de population d’origine étrangère n’est pas un fait nouveau et que
s’il n’y avait pas eu absorption de quantités de nouveaux travailleurs par les entreprises
bruxelloises, le taux de chômage serait autrement impressionnant.
Ces reproches semblent pourtant sous-entendus lorsqu’on parle de l’obligation de proposer toutes nos offres d’emplois à Actiris, Big Brother en devenir, ou lorsqu’on parle de
l’instauration de quotas, comme au temps de Kroutchev sous un autre régime.
Réguler la liberté d’entreprendre, soit. Elle l’est déjà. Mais lui opposer des contraintes
administratives d’un autre âge n’a rien à voir avec une saine régulation. C’est réduire
cette liberté d’entreprendre à un slogan idéologique avec tout ce que cela a de détestable
pour l’utiliser afin de reporter sur nos entreprises la responsabilité d’une situation qui
n’est pas leur fait.
Les 22% de chômeurs à Bruxelles ne sont pas dus à la discrimination ou à l’irrationalité
des entreprises: il ya tout simplement un déficit clair de compétences disponibles sur le
marché de l’emploi à Bruxelles. Or, la responsabilité de l’enseignement et de la formation
incombe de droit et de fait au service public qui détient les budgets, définit les lignes
directrices et oriente ainsi le marché de l’emploi.
Porter le chapeau ET la contrainte d’appliquer une fausse solution à un problème que
nous n’avons pas créé (mais prévu)? Non merci.
1
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Les entreprises bruxelloise sont-elles irrationnelles au point de préférer engager un employé
qui s’épuisera en trajet plutôt que le voisin qui habite deux rues plus loin, ne sera jamais
en retard, ne subira pas les grèves des transports publics et ne réclamera pas de place
de parking? Dans le chef de PME dont la survie et la croissance dépendent de décisions
réfléchies et stratégiques, ce serait sans doute plus paradoxal que le paradoxe ci-dessus.
sommaire J UIN 12
BRUSSELS, ENTERPRISES,
COMMERCE & INDUSTRY
1
Edito
4
L‘Europe à l’écoute des entreprises
5
Les États-Unis en solde
6
Japan & Business
7
La simplification administrative
10
Alliance emploi-environnement: l’axe de l’eau
11
La concertation sociale
12
«Chambers of Commerce»
nouveau N°1 de la presse business!
13
La Belgique handicapée en matière de commerce
DOSSIER RESSOURCES HUMAINES
Entreprendre est le mensuel de Beci
(Chambre de Commerce & Union
des Entreprises de Bruxelles)
Editeur responsable
Olivier Willocx [email protected]
Avenue Louise 500 • 1050 Bruxelles
t +32 2 648 50 02 • f +32 2 640 93 28
www.beci.be
Rédaction
Media Coordinator : Didier Dekeyser [email protected]
Collaborateurs : Frédéric Wauters • Wouter
Devriese • Sylvie Cousin • Hélène Legrand •
DKD Media • Sese Mobutu, stagiaire
Production & Abonnements
Administration : Didier Dekeyser [email protected]
Design : Megalunatriumviraat
Graphisme – Impression : DB Print
Traduction : Wouter Devriese, Litteris & Data
Translations International, Erik Vertriest
Photo de couverture : Reporters
15
Les DRH pourraient-ils être plus stratégiques ?
16
Portraits de DRH
20
Les 7 péchés capitaux
23
Gestion prévisionnelle
Tous droits réservés – Reproductions interdites sans autorisation
écrite de l’éditeur
24
Génération y ?
28
Marre de Facebook
30
Sex in the Cie
Abonnements
Prix : 80 € pour 10 numéros
Infos : [email protected] • t +32 2 563 68 53
31
Le coach ou le regard de l’autre
33
La RSE est aussi sociale
34
Rémunérations alternatives : le point
PUBLICITÉ
Entreprendre/Dynamiek est lu chaque mois
L’ENTREPRISE AU QUOTIDIEN
37
Une société de management pour échapper à
l’enfer fiscal?
39
Comment vos clients vous paieront-ils demain?
42
Les Belges ont l’informatique dans les nuages
44
Optimisez la remuneration de vos collaborateurs
internationaux
45
Bizzboxnews
46
Le fisc mieux armé contre les abus
47
Starters RH: Mondays like Sundays
par plus de 21.000 décideurs.
Tirage moyen par numéro : 13.130 ex.
Infos et réservations :
Geneviève N. Juste • T 02 537 60 31
F 02 534 86 22 • [email protected]
Véronique Legein •T 02 763 18 19
F 02 772 54 22 • [email protected]
NOS PROCHAINS DOSSIERS
Septembre 2012
• The green issue
BECI & Co
48
Espace membres
52
Entrepreneurs Box, la boîte cadeau de Beci
54
Convocations aux assemblées générales
59
Bloc-note
60
Demandes d’admission
Partenaires structurels de Beci
10-32-2225
PRINTED
ON
TCF PAPER
&KHIM
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© merak sa
la meilleure alternative
www.merak.eu
Beci • International
SME FEEDBACK
L
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
4
e SME Feedback est un dispositif
spontané de retour d’information
sur les difficultés résultant de la
législation ou des politiques européennes
existantes, rencontrées par les entreprises
du marché unique.
Le dispositif SME Feedback est un outil
essentiel pour la Commission européenne lui permettant de soutenir son
processus d’élaboration des politiques en
mettant en lumière des problèmes auxquelles sont confrontées les entreprises
au sein du marché intérieur. La finalité
du système est d’identifier les charges
excessives, doubles emplois, lacunes,
incohérences et/ou mesures obsolètes
qui peuvent apparaître à l’usage. Dans
le contexte de la relance du marché intérieur, les cas encodés dans la base de
données peuvent aider à identifier les faiblesses actuelles qui doivent être résolues.
Êtes-vous un entrepreneur rencontrant
des problèmes ou des barrières dans le
cadre de vos activités en Europe et audelà ? Avez-vous perdu du temps et de
QUESTIONNAIRE SME FEEDBACK
IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE
1. Nom de l’entreprise :
2. Personne de contact :
3. Téléphone et e-mail :
NB : vos données ne seront utilisées que pour vous
demander des clarifications et ne seront pas transmises à la Commission européenne.
IDENTIFICATION DU PROBLÈME
Lequel des cas suivants décrit-il le mieux le type
de problème que vous avez rencontré ?
La formulation des législations/programmes
européens ou la procédure affecte particulièrement
les PME
Le manque de précisions dans les textes de la
législation/des programmes européens
Une mauvaise interprétation d’un texte européen au niveau national
Les conditions nationales d’une activité transfrontalière empêchent le fonctionnement correct
du marché intérieur
De graves difficultés à trouver les informations
européennes nécessaires à l’exercice de l’activité.
Autres :
Veuillez fournir de plus amples détails concernant
l’argent à cause de règles ou procédures
manquant de clarté ?
La Commission européenne soutient l’initiative « SME Feedback », dont l’objectif
est de mettre en évidence les problèmes
auxquels se heurtent les entreprises à
l’intérieur du marché unique et dans
des pays tiers.
Il arrive que des politiques européennes
soient décidées sans prendre pleinement
en considération des problèmes pratiques
que pourraient rencontrer les entreprises
et leurs entrepreneurs.
Dans ce cas, le SME Feedback est le meilleur moyen de se faire entendre auprès de
la Commission européenne et d’éliminer
certaines inefficacités du marché unique.
La Commission européenne est réellement intéressée par toutes les questions
liées notamment aux marchés publics,
aux financements, aux marques déposées, à l’étiquetage, au commerce électronique, à l’environnement, aux douanes,
aux taxes sur les produits, aux paiements,
©Reporters
L‘Europe à l’écoute des entreprises
à la recherche et au développement, soulevées dans l’Union européenne ou dans
les pays tiers.
Si vous avez été confronté à des difficultés opérationnelles, résolues ou non, dans
le cadre de votre entreprise au sein du
marché européen ou dans un pays tiers,
veuillez remplir notre questionnaire. Vos
données ne seront utilisées que pour
vous demander des clarifications et ne
seront pas transmises à la Commission
européenne.
le type de problème rencontré :
Quel a été l’impact de ce cas particulier sur la
marche de vos affaires ?
Temps gaspillé/perdu
Effets économiques négatifs sur l’entreprise/
l’entité
Effets sociaux négatifs et/ou effets sur un ou
des individu(s) ou le grand public
Effets environnementaux négatifs
Autres :
À votre avis, quel est le domaine politique principal ?
La concurrence
Les relations avec les consommateurs
Les activités et programmes financiers européens pour les entreprises
Les douanes
L’emploi et les affaires sociales (y compris la
libre circulation des travailleurs)
L’environnement
Le commerce extérieur
Le marché intérieur : la circulation des biens
Marché intérieur : la fourniture de services
Marché intérieur : l’environnement des entreprises
La recherche et l’innovation
Merci de renvoyer le questionnaire soit par mail à [email protected], soit par fax au 32 2 640 93 28, soit par poste à Beci
Enterprise Europe Brussels, Christine Godts, 500 Avenue Louise, 1050 Bruxelles. Infos: +32 2 643 78 02
La fiscalité
Les transports
Autres :
Comment le problème est-il directement ou indirectement lié à des politiques de l’UE ?
Règles (règlements, directives, décisions, autres)
Programmes
Initiatives
Procédures
Autres :
À votre avis, ce type de problème pourrait être
résolu en…
Modifiant et adaptant mieux les programmes/
la législation de l’UE aux caractéristiques des PME
Modifiant la législation nationale pour la mise
en œuvre des règles/programmes de l’UE dans un
pays donné
Fournissant une interprétation plus homogène
des règles/programmes de l’UE à travers l’Europe
(responsabilité nationale)
Fournissant des informations plus détaillées sur
la manière de mettre en œuvre les règles dans les
règles/programmes de l’UE (responsabilité de l’UE)
En rendant l’information plus facilement accessible (sur Internet, dans la langue de la PME, etc.)
Autres :
Beci • International
INTERNATIONAL DISCOVERY BREAKFAST.
©DKD MEDIA
«Pour les Belges, Les États-Unis sont en solde»
Howard Gutman, ambassadeur des Etats-Unis en Belgique
Séduire les investisseurs belges
Point de vue investissements belges,
Howard Gutman a insisté sur la facilité
d’implantation aux Etats-Unis, tout en
précisant qu’une certaine connaissance
des lois et le recrutement d’un comptable
et d’un avocat étaient presque des passages obligés pour y monter un business.
« Il faut bien comprendre que le pays est
loin d’être parfaitement homogène : une
entreprise peut réussir à New-York et dans
l’Oklahoma mais ce ne sera pas de la même
manière, pas avec les mêmes personnes ».
Il a par ailleurs rappelé que le marché du
capital risque était à nouveau au mieux
de sa forme après 1 an et demi d’assèchement et que sa vitalité devrait attirer un
maximum de start-ups belges, certaines,
comme Storify ou Drupal ayant déjà
fait avec succès la démarche. Il convient
d’ailleurs de noter que jusqu’en 2011, les
Etats-Unis ne disposaient pas du moindre
organisme soutenu par l’État fédéral et
ayant vocation à attirer les investissements étrangers. Depuis, « Select USA »
est né et l’ambassadeur lui-même organise des journées d’information au cœur
de sa résidence.
5
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
toutefois été masqués par une crise nettement plus politique, notamment sur la
renégociation du plafond de notre dette,
ce qui a lourdement affaibli le dollar et
nos marchés d’actions », a encore précisé
Howard Gutman. « Surtout, nous produisons actuellement plus de marchandises
et fournissons plus de services qu’en 2007,
juste avant le début de la récession, mais
avec 5 millions de travailleurs en moins ».
Rester en Belgique, même si…
Quant aux investissements d’entreprises
américaines en Belgique, Howard Gutman
a rappelé les différents avantages et inconvénients que présentaient la Belgique :
une logistique de très haut niveau, une
main d’œuvre très qualifiée et souvent
multilingue, déclarant même « que si un
traitement pour la maladie d’Alzheimer
doit être découvert dans les prochains mois,
ce sera presque à coup-sûr le fait d’une
équipe belgo-américaine ». Mais aussi
des coûts salariaux particulièrement élevés. De son côté la chambre de commerce
américaine en Belgique a enfoncé le clou
quelques jours plus tard, en se plaignant
ouvertement de coûts salariaux « 8 à 9%
plus élevés que dans les pays voisins » et
plaidant pour une simplification et un
abaissement de l’impôt des sociétés. Un régime fiscal qu’Howard Gutman n’a évoqué
qu’à demi-mot mais qui reste l’une des
principales entraves à l’investissement
d’entreprises américaines en Belgique.
©DKD MEDIA
V
oilà en résumé la teneur des propos de Howard Gutman, ambassadeur des Etats-Unis en Belgique,
lors d’un déjeuner-débat organisé par le
BECI à la fin du mois de mai. Tout au long
de sa prestation (l’homme a été acteur, on
s’en souviendra), Howard Gutman a insisté sur les multiples possibilités existantes
pour des investisseurs ou entrepreneurs
belges. Sans manquer de citer une longue
série de success-stories belges, telles que
Delhaize ou les speculoos et de rappeler
qu’un Belge sur 12 travaille pour une entreprise américaine. On se rappellera d’ailleurs qu’en terme de chiffre d’affaires: les
50 plus grandes entreprises américaines
basées en Belgique génèrent en tout 70,6
milliards d’euros, dont 26,1 milliards rien
que pour le géant pétrolier ExxonMobil,
4,4 milliards pour le Johnson & Jonson et
3,7 milliards d’euros pour le constructeur
automobile Ford. .
Questionné sur la situation socio-économique des Etats-Unis, l’Ambassadeur a
insisté sur la forte influence du contexte
économique européen, notant que les
Etats-Unis ont certes redressé la barre rapidement mais que leur croissance future
bénéficierait très largement d’une situation plus sereine en Europe. « Nous avons
connu une année de crise économique et
deux ans de retour à la croissance, qui ont
Beci • International
JAPAN & BUSINESS
Le 10 mai, en collaboration avec l’association Belgium - Japan Beci organisait une session
d’information sur les opportunités de faire des affaires avec le Japon.
Plus de 40 participants ont pu écouter et apprécier les aperçus économiques de l’ONDD ainsi que
les recommandations culturelles de Berlitz Consult. Monsieur Serge Laeuffer, Directeur général de
la Maison Dandoy nous a, de son côté, apporté le témoignage concret et, bien sûr, savoureux, de
son expérience personnelle
En vue de la préparation de la mission princière en Turquie d’octobre 2012, un séminaire semblable
sera organisé le 14 septembre 2012.
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
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Quelques participants et Madame Sabine Soetens de Beci
Mission princière en Turquie d’octobre 2012:
Sabine Soetens, International Business Development Manager +32 2 643 78 12 - [email protected]
Beci • Enjeux
LA VIE DES PME DEVIENDRA-T-ELLE PLUS SIMPLE?
Simplification administrative: au travail!
Le 20 avril dernier, Olivier Chastel, ministre du Budget et de la Simplification administrative, présentait en Conseil des Ministres son plan d’action fédéral de simplification administrative. Deux tiers des
mesures proposées concernent les entreprises. La vie des PME deviendra-t-elle plus simple?
A
vec dans ses cartons 284 projets, dont 188 touchent les
entreprises, Olivier Chastel
ne pourra certes pas être accusé de
manquer d’ambition.
Une ambition partagée par ses collègues du gouvernement.
«En effet, les différents projets sont
gérés au sein des administrations
dont mes collègues ont la tutelle»,
précise d’emblée le ministre.
7
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
«Le rôle de l’Agence de Simplification
Administrative, dont j’ai la tutelle, est
d’assurer le suivi et la coordination de
ces différents chantiers et de servir
de facilitateur lorsque plusieurs administrations doivent accorder leurs
violons. Mais je suis très optimiste,
Parmi les mesures proposées dans
le plan de simplification administrative, un approfondissement du
«test Kafka». Initié par Vincent
Van Quickenborne, prédécesseur
d’Olivier Chastel, il visait à amener
les administrations à tenir compte,
lors de l’élaboration de nouveaux
règlements, de la charge administrative que leurs décisions feront
peser les entreprises. «Nous voulons repenser et approfondir ce processus», explique le ministre, «afin
que le test soit utilisé beaucoup
plus en amont du processus législatif. C’est tout à fait faisable, car une
vaste majorité du travail législatif
actuel provient de la transposition
en droit belge de directives européennes. Or, les délais de transposition sont suffisamment longs
pour permettre une telle prise en
compte.»
©Nathalie Bidoul, MR
Revoir et généraliser le
«test Kafka» ?
Olivier Chastel, ambitieux et optimiste
notamment en ce qui concerne les
projets touchant les entreprises: il y a
une réelle volonté, notamment chez
Sabine Laruelle et Laurette Onkelinx (ndlr, respectivement ministre
des Classes moyennes, des PME, des
Indépendants et de l’Agriculture et
ministre des Affaires Sociales et de la
Santé Publique), de faire aboutir ces
projets.»
Poursuivre l’effort
La volonté de diminuer la charge
administrative qui pèse sur les entreprises en Belgique s’inscrit en effet
dans une dynamique démarrée bien
¬
Beci • Enjeux
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
8
avant le Small Business Act lancé en
2007 par l’Union Européenne. «Le gouvernement a lancé la première étude
sur le poids des charges administrative en 2000», précise Olivier Chastel.
«Et entre 2000 et 2010, nous avons
enregistré une diminution de 27%
de ces charges, qui sont passées de
8,57 milliards d’euros à 6,35 milliards
d’euros. Même si elles ont ensuite
légèrement augmenté entre 2008 et
2010, c’est un résultat plus que positif.
Mais nous entendons poursuivre
dans cette voie. Voilà pourquoi nous
avons décidé de prolonger les objectifs du Small Business Act, qui prévoyait une diminution de 25% des
charges administratives entre 2007
et 2012: nous voulons atteindre une
diminution de 30% d’ici 2014.» Le fait
qu’il reste à peine deux années avant
la fin de la législature n’est-il pas un
obstacle à ces ambitions? «Bien sûr, le
délai est court. Mais ce n’est pas une
raison pour rester les bras croisés, au
contraire!», poursuit Olivier Chastel.
«L’important est d’initier ces changements, de les porter le plus loin
possible dans la bonne direction, et
d’engranger les premiers résultats.
D’ailleurs, pour entretenir cette dynamique positive, nous avons prévu
de procéder tous les six mois à une
évaluation de l’avancement de l’ensemble des projets mis en chantier.»
«Only once»
En ce qui concerne les entreprises,
le premier axe important du plan
gouvernemental est la généralisation du principe du “only once”. “Les
entreprises sont trop souvent sollicitées par les administrations pour
obtenir des renseignements qu’elles
ont déjà communiqués à d’autres administrations”, explique le ministre.
“Aujourd’hui, nous voulons exploiter
l’informatisation croissante des administrations et stimuler l’échange
d’informations entre administration
afin d’éviter de demander plusieurs
fois le même document aux entreprises. C’est un chantier très vaste, vu
le nombre d’administrations concernées, mais c’est un premier objectif
absolument essentiel.”
A comme « Administration »
Accès aux marchés publics
simplifié
Dans le même ordre d’idées, le gouvernement entend simplifier l’accès
des PME aux marchés publics.
“Les représentants des PME que j’ai
eu l’occasion de rencontrer sont unanimes”, explique le ministre.
“De nombreuses PME ont tout simplement arrêté de répondre aux appels d’offres parce qu’il leur faut chaque fois, pour pouvoir soumissionner,
fournir une série de documents et
d’attestations, notamment fiscales et
sociales.
Nous avons donc décidé de privilégier, au stade de l’appel d’offres, un
système de déclaration sur l’honneur.
L’entreprise qui répond à l’appel déclare qu’elle répond aux conditions
requises, et s’engage à le prouver si
son offre est retenue.
Il s’agit clairement pour le gouvernement d’une situation winwin: si plus d’entreprises peuvent
participer aux marchés publics, cette
concurrence accrue devrait exercer
une pression à la baisse sur les prix,
ce qui réduira d’autant la facture
pour le gouvernement.”
Digitaliser les factures?
Troisième chantier important: la facturation électronique. “Ce que nous
voulons aujourd’hui, c’est étendre la
facturation électronique aux PME,
tant pour l’émission que pour la réception de ces factures et leur traitement dans les systèmes comptables.
C’est aussi le sens d’une directive européenne, qui entend imposer aux
Etats membres de parvenir à 50% de
factures envoyées sous forme électronique d’ici 2020. En Belgique, nous
nous heurtions encore à quelques obstacles législatifs, notamment en ce
qui concerne la preuve en matière de
TVA”, explique le ministre. “Ces derniers seront bientôt réglés, ce qui ouvre la voie à une généralisation de la
facturation électronique.” L’enjeu est
¬
Beci • Enjeux
en effet de taille: d’après la FEB, le passage à la facturation
électronique permettrait aux entreprises d’économiser
plus de 3 milliards d’euros chaque année. Par ailleurs,
l’Etat fédéral entend montrer l’exemple en la matière. “À
partir du 1er janvier 2013, les administrations fédérales
accepteront les factures électroniques envoyées par tous
leurs fournisseurs”, précise Olivier Chastel.
Donner l’impulsion
À côté de ces trois grands axes, de nombreux autres projets auront également un impact positif sur les entreprises. “L’important”, conclut le ministre, “est de relancer la
dynamique et de poursuivre les efforts afin que les entreprises puissent se libérer des contraintes administratives
pour se consacrer à leur métier et créer de la prospérité et
de l’emploi.”
La Banque Carrefour plus performante
Le Banque Carrefour des Entreprises (BCE), qui reprend une série de données publiques sur les entreprises belges, verra également son rôle renforcé. Mais elle sera surtout mise à jour de manière plus rapide et plus efficace.
«C’est devenu indispensable», relève Olivier Chastel. «En effet, les obligations qui pèsent sur les entreprises, notamment en matière de vérification des dettes sociales et fiscales des cocontractants en matière de travaux immobiliers, sont devenues très contraignantes et ces dernières doivent donc être certaines qu’elles disposent des
attestations et informations les plus récentes en la matière.»
A perfect preparation in Brussels for a Masters abroad !
Next intakes: September 10, 2012 and February 4, 2013
BA (H on s) in B usin ess Stu di es
3- yea r Ba chelo r deg ree
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Beci • Enjeux
L’ALLIANCE EMPLOI-ENVIRONNEMENT
Deuxieme Axe: Eau
L
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
10
’Alliance Emploi-Environnement
est une initiative du gouvernement de la Région de BruxellesCapitale, qui se base sur l’idée que
les défis environnementaux actuels
représentent un potentiel certain
en termes de développement économique et de création d’emploi. L’un des
objectifs de l’Alliance est de mobiliser,
mettre en relation et coordonner les
acteurs publics à différents niveaux
de pouvoir avec les acteurs privés et
associatifs bruxellois autour d’actions
communes pour aboutir au développement de filières économiques dans le
domaine de l’environnement et créer /
consolider les emplois dans la Région.
Le secteur de l’eau est très important pour l’économie de la Région
de Bruxelles en termes d’emploi, de
chiffres d’affaires et d’investissement. Il est défini dans la note cadre
de l’Alliance comme «l’ensemble des
technologies, procédés et équipements
permettant de gérer la ressource « eau
», en garantissant la pérennité de cette
ressource, par son usage économe, en limitant sa pollution et sa dégradation».
Le cycle de l’eau (du captage au rejet
des eaux usées) est géré par le secteur
public, tant régional que non-régional,
lequel fait appel, lorsque nécessaire,
au secteur privé. Les opportunités
de développement sont multiples et
concernent différentes sous-filières
(figure ci-dessous). Il est donc particulièrement intéressant pour les
travailleurs et demandeurs d’emploi
bruxellois d’acquérir de nouvelles compétences dans ce domaine.
Pour relever le défi que représente le
développement durable du secteur de
l’eau à Bruxelles, plusieurs chantiers
ont été identifiés par le gouvernement
bruxellois, regroupés dans deux volets.
Le premier, le maillage gris, concerne
la rénovation des réseaux d’égouttage et de distribution, la prévention
des inondations via la limitation du
ruissellement et de la prévention en
termes d’usages de l’eau potable, ainsi
que la gestion des stations d’épuration
d’eau. Il concerne donc essentiellement des travaux d’intérêt public de
grande envergure, identifiés comme
prioritaires et faisant intervenir des
acteurs publics et privés. Ainsi, Hydrobru envisage de rénover 30% du
réseau d’égouttage, soit 500 km de
canalisation, pour un coût total sur
20 ans (2010 – 2030) évalué à 1,5 milliards d’euros. La Banque Européenne
d’Investissement (BEI) a consenti à un
prêt pour une partie de cet investissement. La Région prévoit également
de restructurer la station d’épuration
Sud, gérée par Vivaqua, de façon à ce
qu’elle assure le traitement tertiaire
des eaux usées, en conformité avec la
réglementation européenne. Le coût
de ce projet est quant à lui estimé à
50 millions d’euros.
Le deuxième volet, le maillage bleu,
concerne plus directement les PME
bruxelloises en s’intéressant, entre
autres, à l’amélioration de la qualité
des eaux à Bruxelles, à la perméabilisation et à la dépollution des sols
(projet Greenfields). C’est dans le cadre
de ce volet que des aides directes aux
entreprises ont été prévues, soit sous
la forme d’accompagnement technologique et méthodologique, soit sous
la forme de primes «expansion économique» et «recherche et innovation».
Différentes types de primes sont également prévues pour les particuliers,
notamment pour l’installation de toitures vertes, de citernes etc.
BECI participe à l’Axe Eau en organisant des séminaires d’information
concernant l’organisation des marchés
publics (MP) du maillage gris dans la
Région de Bruxelles-Capitale, et en
développant une méthodologie visant
à mieux faire connaître les différents
acteurs par les entreprises intéressées.
De plus, BECI souhaite mettre en place
un groupe de travail permanent avec
les participants potentiels aux MP pour
améliorer la caractérisation des MP et
les rendre plus en accord avec la réalité économique bruxelloise, et ainsi
en améliorer les conditions d’accès.
Ce programme de formation concerne
essentiellement les entreprises souhaitant investir dans les MP en environnement et s’encadre parfaitement
dans la mission principale de BECI, qui
est d’aider les entreprises bruxelloises
à se développer.
http://www.aee-rbc.be/axe-2-eau/.
Laura Rebreanu Coordinateur Développement Durable
Coördinator Duurzaam
Ondernemen - +32 2 643 78 04
Beci • Enjeux
LE MARIAGE DE LA CARPE ET DU LAPIN
La concertation sociale
Les élections sociales viennent de se terminer. Patronats et syndicats
vont devoir établir des nouvelles relations.
Modus operandi pour un mariage réussi !
Alain Lancelot
La concertation est d’ailleurs un devoir du
banc patronal et du banc syndical, mais
c’est l’employeur qui a la main en raison
des obligations qui lui sont imposées.
« C’est dans le cadre de la concertation
qu’on peut se parler et tenter de trouver un terrain d’entente », ajoute-t-il. Et
Alain Lancelot d’expliquer que certains
dirigeants d’entreprise peuvent ressentir
l’intrusion syndicale comme une force
contraire au sein de leur entreprise. Mais
que pourtant ils n’ont pas d’autre choix
que de faire «avec».
Alors plutôt que d’entrer dans une attitude de combat et de rejet qui serait de
toute façon contre-productive, Alain
Lancelot recommande d’organiser au
mieux plutôt que de subir la concertation sociale.
La question primordiale est bien entendu
de savoir comment. « Au dirigeant d’être
un leader qui connaît la matière sociale
(droit, fonctionnement des organes
sociaux,…) tout en parvenant à faire du
syndicat un partenaire social dans un
respect mutuel », explique-t-il.
La négociation sociale obéit en effet à des
règles particulières qu’il convient de maîtriser. Il ne s’agit pas d’écraser «l’adversaire» mais bien de dégager une situation
où les deux parties pourront établir un
partenariat efficace. Il ne peut y avoir de
perdants dans l’entreprise.
Et pour cela, une politique de ressources
humaines ambitieuse est indispensable.
Car si les textes sont précis dans ce qu’il
faut faire en matière de législation sociale
(information, consultation, collaboration,...), aucun d’entre eux ne dit comment faire les choses. C’est donc moins
les textes que les rapports, que se crée le
climat entre les partenaires sociaux.
social. « On fait du CE en CE, du CPPT en
CPPT et surtout de la DS en DS. Pour utiliser
une formule un peu triviale, je dirais que
l’on ne ‘pollue’ pas les CE et CPPT avec des
revendications ou la défense de cas personnels qui relèvent de la compétence de
la délégation syndicale ».
La maîtrise implique aussi le respect du
ROI, des agendas, des ordres du jour, du
dialogue, des réponses, des procès-verbaux, de l’avant et de l’après-débats,
La bonne gouvernance implique, quant
à elle, que le banc patronal opère une
fois pour toute sa conversion mentale.
Le fait syndical - inéluctable, normal,
salutaire – est en effet à reconnaître ET
à accepter, à intégrer comme une donnée
de gestion et à faire de cette contrainte
une opportunité.
Deux maîtres mots : la maîtrise et la
bonne gouvernance.
Le fait syndical, ses acteurs, les structures
formelles de la concertation sociale (CE,
CPPT, DS), font partie intégrantes du dialogue social « c’est un des lubrifiants des
rapports sociaux », précise enfin Alain
Lancelot avant de rejoindre un atelier où
de futurs DRH se feront la main dans des
exercices de concertation sociale.
La maîtrise concerne avant tout le respect
de la compétence propre à chaque organe
Propos recueillis par Hélène Legrand
Les trois organes de la concertation sociale
Et c’est au travers de trois organes sociaux que cette concertation s’exerce:
Z Le conseil d’entreprise, pour les matières économiques et sociales (droit d’information, de consultation, de décision
et de gestion);
Z Le Comité de prévention et de protection au travail pour les matières qui touchent au bien-être des travailleurs, à la
sécurité et à l’hygiène … (information, consultation et droit d’initiative)
Z La délégation syndicale pour le contrôle des lois sociales et pour la revendication.
Ce sont les membres des deux premiers organes (conseil d’entreprise et comité de prévention et de protection au travail)
qui sont désignés au travers des élections sociales.
11
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
«L
a concertation sociale, c’est
le mariage de la carpe et du
lapin.» C’est par cette métaphore qu’Alain Lancelot, manager auprès
de Partena Audit Social et chargé de cours
pour ICHEC Entreprises, représente la
concertation sociale en Belgique - une
tradition dans notre pays-. « A priori, le patronat et les syndicats n’ont pas vocation
à se rencontrer. Mais si l’on veut trouver
un terrain d’entente, chacun doit faire un
pas vers l’autre. Le lapin doit se mouiller les
pieds et la carpe sortir momentanément
de l’eau », explique-t-il.
Beci • Enjeux
ÉTUDE «CADRES ET DIRIGEANTS»
«Chambers of Commerce» est le nouveau
N°1 de la presse business !
L’étude «Cadres & Dirigeants 2012» vient de sortir. Confirmant la tendance des années précédentes,
elle consacre une victoire éclatante des magazines édités par les Chambres de Commerce.
Nous sommes dorénavant N°1 de la presse business en puissance de couverture et nous offrons
également un excellent coût aux mille contacts du marché (3e place du ranking !). «Chambers
of Commerce» vous propose donc le meilleur rendement puissance/économie du marché. En ces
temps difficile, c’est un réel atout pour vos actions business-to-business !
Maart 2012 • n° 03
Maandblad van Beci
Brussels Enterprises, Commerce & Industry
Woningmarkt:
de privé schiet te hulp!
Brussels Metropolitan:
Hoe lastig is
Engels voor onze jongeren?
Sociale inspectie:
Rechten en plichten van werkgevers
N°1 en puissance de couverture
7RS1DWLRQDO
% LLP
LDP*
N°1 au niveau flamand
N°1 au niveau francophone
% LLP
LDP*
7RS1/0DQDJHUV
7RS)50DQDJHUV
% LLP
LDP*
Chambers of Commerce
(Voka CCIW BECI)
41,3
Chambers of Commerce
(Voka CCIW BECI)
44,4
Chambers of Commerce
(Voka CCIW BECI)
33,9
Knack Vif
34,6
Knack
34,8
Trends f n
33,7
Trends f n
29,0
Humo
28,8
Chambers of Commerce
South (CCIW BECI)
32,9
Vif/Express
31,7
Cible : Total Cadres National
*LLP/LDP: Laatste Lezers Periode/ Lecture
Dernière période
Cible : Total Cadres National
*LLP/LDP: Laatste Lezers Periode/ Lecture
Dernière période
N°3 en CPM
7RS1DWLRQDO
Cible : Cadres FR (langue privée)
N°1 en Wallonie
&RQWDFW
7RS:DOORQLD
&37&
% LLP
LDP*
Usine/Bedrijf
26,3
131
Trends n f
64,4
142
Chambers of Commerce
(CCI Wallonie)
38,7
116,1
160
Vif/Express
32,3
Trends f n
25,9
Chambers of Commerce
(Voka CCIW BECI)
Cible : Total Cadres National
* CPT/C= Cost per thousand : coût pour
mille contacts
Cible : Cadres travaillant en Wallonie
Chambre de Commerce de Bruxelles (BECI) :, Geneviève N. Juste, Régie publicitaire BECI
[email protected] • Tél. 02 537 60 31 - Fax 02 534 86 22
Véronique Legein • T 02 763 18 19 • F 02 772 54 22 • [email protected]
Source : Kaderledenstudie - Cadres & Dirigeants 2012
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
12
Beci • Enjeux
CHER PAYS
La Belgique handicapée en matière de
commerce
Le premier ‘Livre Blanc du commerce’ vient de sortir. Il met en lumière les coins obscurs de notre
position concurrentielle.
Quels sont nos handicaps ?
Rapport de l’étude, avis éclairés et cas vécus.
François Joseph Van Audennhove
déplore : « sur 45% des critères, la Belgique accuse des désavantages concurrentiels, et sur 55% elle est en position
neutre. »
Pourquoi en est-on là ?
Plusieurs éléments pèsent sur notre
compétitivité. Le consultant pointe
(1) la taille de notre marché intérieur,
favorisant trop peu d’économies
d’échelle, (2) le manque d’homogénéité provenant de notre complexité
structurelle, laquelle étant générée par
une fragmentation des compétences
- nationales, régionales, communales
- et le nombre de groupes culturels, (3)
la pression fiscale - nous en sommes à
21% là où nos voisins sont à quelques
2% de moins -, (4) la politique tarifaire
des fournisseurs internationaux des
supermarchés et de l’électro - à produit
égal, et pour une même enseigne, le
commerçant belge paie 5 à 6% plus
cher ses articles - et enfin le coût du
travail – pour un euro payé à l’employé,
l’employeur paierait chez nous 1,96€,
contre 1,57 à 1,82€ ailleurs.
Ces coûts n’étant compensés que partiellement par une productivité plus
élevée.
Un tableau concurrentiel plombé par
des marges inférieures, un emploi plus
faible et des prix à la consommation
jusqu’à 4,5% plus élevés.
Faire du commerce coûte jusqu’à 6,8 %
de plus à nos commerçants par rapport
à nos voisins.
Faites tout de même du commerce, pas la guerre
Tel est le message d’Etienne De
Calattaÿ, Chief Economist à la Banque
De Groof, qui rappelle que le secteur
offre de la valeur ajoutée et crée de
l’emploi, même si ce dernier est peu
qualifié. « Mais les autorités politiques
doivent appliquer le même principe
pour tous les secteurs », renchérit-il.
Les tarifs des fournisseurs jouent certes
un rôle, mais s’ils vendent plus cher,
c’est qu’il y a des consommateurs pour
acheter plus cher.
Si les salaires progressent, en outre, le
pouvoir d’achat aussi et c’est l’économie qui se développe. « Et puis l’on ne
peut se plaindre à la fois d’une TVA et
d’un index trop élevés.
Je préférerais agir d’abord sur les
charges sociales. »
L’avis de deux enseignes
Carine Kaisergrüber, Country Director
Belgique chez Hema, s’attriste que l’on
puisse ouvrir une enseigne aux PaysBas mais pas en Belgique, à chiffre
d’affaires égal. « Une heure de travail
nous coûte ici 20% plus cher. »
L’ascenseur social pourrait mieux fonctionner pour un emploi moins précaire,
moyennant plus de flexibilité, moins
de charge sociale et de lourdeur administrative », plaide Gérard Lavinay,
Administrateur Délégué de Carrefour
Belgique qui ajoute qu’une augmentation des prix induit aisément une
baisse du chiffre d’affaires en magasin.
« Par ailleurs, les coûts de communication nous reviennent 1,5 fois plus
cher qu’en France et les 25% de charges
administratives en plus alourdissent
encore le bilan », poursuit-il, même si
nous sommes fiers que nos produits,
en raison de contrôles de la sécurité
alimentaire plus sévères, soient plus
sûrs pour le consommateur.
Car tout n’est pas noir : la densité des
magasins est supérieure chez nous. «
Le Belge préfère faire ses achats près
de chez lui et choisir son magasin »,
conclut Dominique Michel, Administrateur Délégué de Comeos : « ce qui
joue sur la concurrence et donc sur
les prix ».
Sylvie Cousin
13
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
F
aire du commerce en Belgique
coûte 7% de plus que dans les
pays voisins, les belges dépensent à l’étranger 2,5 milliards à
leurs achats. Bilan pour notre pays :
2,5 milliards d’euros et 10 000 emplois
perdus !
C’est ce qui ressort de l’étude, commanditée par Comeos, le porte-parole du
commerce auprès du bureau de consultance AD Little. Il s’agissait d’étudier la
position concurrentielle de la Belgique
pour trois secteurs, les supermarchés,
l’électroménager et la mode.
Le « Livre blanc du commerce » passe
au peigne fin l’ensemble des facteurs
influençant la structure des coûts du
commerce belge, comparé à celui de
nos voisins (Pays-Bas, France, et Allemagne),
RESSOURCES HUMAINES
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Ressources humaines
Les DRH pourraient-ils être plus stratégiques ? 15
17
Portraits de DRH
18
People management: les 7 péchés capitaux
22
Génération Y? Quelle génération Y?
26
Sex in the Cie: chaud devant!
29
Marre de Facebook? Too late…
30
Le coaching ou le regard de l’autre
32
Les rémunérations alternatives
34
Ressources humaines
DOSSIER Les DRH pourraient-ils être
plus stratégiques ?
15
© Reporters
Direction ? En quoi peut-il soutenir la stratégie de l’organisation ? Avis d’expert et témoignages.
Stratège, proactif ou opérationnel ?
I
l y a 6 ans, www.capsurlesrh.be a
organisé une rencontre virtuelle
entre la communauté RH et Dave
Ulrich, grand chercheur américain.
Que nous avait appris Ulrich à l’époque
en répondant aux questions des internautes ?
L’enquête ‘HR Competency Study’
attribue un nouveau rôle attendu des
RH, celui de leader. Et en pratique que
cela donnait-il ? Selon Dave Ulrich,
s’appuyant sur la règle du 20/60/20,
on trouverait autant de bons que de
mauvais leaders RH : 20% des DRH
seraient d’excellents leaders, 20% de
mauvais, et les 60% restants se situeraient entre les deux.
Le DRH doit-il ou non participer au
comité de direction ? Pour le chercheur américain, oui, il doit y participer activement et à temps plein, et la
même règle du 20/60/20 s’appliquerait dans la pratique : « Dans 20% des
entreprises, les RH ne peuvent pas
participer aux comités de direction,
mais, par contre, dans 20% des entreprises, elles y participent à temps
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Quel profil pour le DRH aujourd’hui ? Stratège, proactif, opérationnel ? A-t-il sa place au Comité de
dossier
Ressources humaines
plein, et de plus en plus. »
Qu’en pensent les CEO ? Considèrentils les RH comme une composante
utile en période de crise ? Oui, nous
apprend l’Américain. Dans tous les
cas, la mise en œuvre de la stratégie,
la gestion des talents et le développement du leadership figuraient dans le
top 5 des priorités, selon des enquêtes
auprès de grandes sociétés.
Et dans les PME, que se passe-t-il ? Aux
yeux de David Ulrich, les spécialistes
RH pensent de manière plus stratégique dans les petites entreprises,
ayant un accès plus direct à l’équipe
de direction. « La qualité d’un DRH
ne varierait pas selon l’importance
des effectifs mais selon la capacité à
se poser des questions, à analyser les
sujets corrects et à mettre en œuvre
des solutions. »
Quel rôle remplit votre DRH
aujourd’hui ?
L’initiateur du modèle RH Ultrich a
aussi inspiré le ‘HR GPS”, un diagnostic développé par Acerta en collaboration avec le Onderzoek Personeels &
Organisatie de la KU Leuven, qui révèle aux professionnels RH comment
ils se positionnent sur les 4 rôles à
remplir en tant que partenaires de
leur organisation : Stratégic Partner, Change Agent, Administrative
Expert, et Employee Champion. Vous
pouvez faire le test sur www.capsurlesrh.be .
3 DRH nous parlent
Alors qu’en est-il aujourd’hui ? Nous
avons interrogé trois DRH, qui de près
ou de loin, font effectivement de la
stratégie dans le cadre de leurs mis-
sions RH. Une certaine homogénéité
semble se dégager en les écoutant : les
modèles théoriques n’ont aucune valeur s’ils ne s’ancrent pas sur le terrain,
et les grandes idées ont bien du mal à
s’imposer en période de difficultés économiques.
Et le temps, facteur clé de réussite dans
l’humain, est une denrée de plus en plus
rare.
Enfin, deux bonnes nouvelles, à en juger
le témoignage de Laurence Van Hee. Le
plafond de verre ne serait peut-être
qu’une barrière mentale contre lequel
les femmes craignent de se heurter. Et
le secteur public serait de plus en plus
inspirant…
Sylvie Cousin
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
16
PORTRAIT RH
La proactivité avec Laurence Van Hee,
DRH au SPF Sécurité Sociale
I
ngénieur de formation, Laurence
Van Hee nage dans les RH depuis
17 ans lorsqu’elle arrive au SPF Sécurité Sociale. Elle démarre sa carrière
dans le secteur industriel, passe par
Belgacom puis chez DB Associates où
elle exerce en tant que consultante en
environnement du travail. Elle rejoint
plus tard IBA. A la suite d’un burn out,
Laurence, 40 ans, maman d’un petit
Victor agé de 6 ans, décide de rééquilibrer sa carrière en donnant plus
d’espace à ses vies privée et sociale.
C’est ainsi qu’elle arrive il y a deux
ans et demi au SPF Sécurité Sociale et
y prend le poste de responsable des
Ressources humaines, membre du
Comité de Direction.
La révolution immobilière a eu lieu,
l’environnement de travail à la
Sécurité Sociale est passé au mode
dynamique sous le guidage de ses
collègues d’IBA. Restait à ancrer au
quotidien les nouvelles habitudes
requises par la nouvelle organisation
liée entre autres à la redistribution
de l’espace bureaux. Le défi ? Emmener tout l’encadrement vers un nouveau style de leadership basé sur la
confiance.
Depuis près de 3 ans, les indicateurs
sont au vert : la productivité progresse de10 à 20%, 9 millions d’euros
seront économisés en 2012 sur les
frais d’occupation de bureaux, 69%
dossier Ressources humaines
du personnel télétravaillent , 88% se
déclarent satisfaits à très satisfaits,
les taux de rotation et d’absentéisme
sont de 25% inférieurs à la médiane
de l’administration, 80 à 90% des candidats au secteur public voudraient
rejoindre la Sécurité Sociale. Revers
de la médaille : les déçus sont nombreux lors des recrutements.
Innovations
Liberté + Responsabilités = Performance + Bonheur, telle est l’équation
que Laurence Van Hee tente d’imposer
dans l’administration : « Si on laisse
au collaborateur un espace de liberté
à l’intérieur duquel il puisse prendre
ses responsabilités, c’est tout bénéfice,
tant pour l’organisation que pour luimême », plaide la jeune femme, élue
DRH de l’année en 2012 et qui ambitionne de briser les silos entre équipes,
entre administrations, ainsi qu’entre
le privé et le public, voire entre générations, en généralisant l’exploitation
tant en interne qu’en externe des réseaux sociaux. Laurence Van Hee ne
compte pas lâcher si vite l’objectif du
bonheur : cet été la ‘Summer School’
dédiera une nouvelle fois ses cours
sur le thème mais en s’adressant au
collaborateur lui-même. L’objectif du
programme est tout aussi ambitieux :
l’inviter à se prendre en mains, à remplacer plaintes par suggestions, à aimer ses collègues comme on aime sa
famille, à faire confiance plutôt qu’à
motiver, à penser d’abord vert…
La peur n’existe que dans le
mental
Interrogée sur les raisons de ses
succès, Madame Van Hee avance le
besoin de pragmatisme : « Le chan-
gement doit s’adresser à tous les niveaux. Le CEO lui-même n’a pas son
bureau à lui. L’exemple qui est suivi
vient du haut et s’illustre au quotidien. Le Middle Management requiert
toute votre attention… » Les difficultés
l’amusent plus que ne lui font peur : «
Ce sont des barrières mentales, il faut
pouvoir les dépasser, bousculer ce qui
a toujours fonctionné pour répondre
aux exigences d’aujourd’hui, et éviter de revirer à la moindre embûche.
Un exemple ? Le plafond de verre
contre lequel de nombreuses femmes
craignent de se heurter. « Chez nous,
nous dépassons les quotas. Je suis
l’exemple vivant qu’on peut être maman et manager. Nous sommes complémentaires, pour autant que nous
ne perdions pas notre féminité… »
Sylvie Cousin
17
dossier
Ressources humaines
PORTRAIT RH
Sylvain Lobry ou la preuve que les RH
sont stratégiques chez Danone
C
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
18
hez Danone, les équipes sont
motivées et mobilisées. L’usine,
après avoir mené un travail
intense avec les équipes et connu au
moins un an de préparatifs avec les
syndicats, est en action pour mettre
en œuvre une nouvelle organisation.
L’introduction du marketing digital,
amenant un travail en continu et non
plus par campagnes, a aussi exigé de
nouvelles compétences. Et la collaboration marketing-vente doit sans cesse
s’adapter… Pour réussir ces mutations,
le diagnostic que Danone opère sur
ses besoins en formation, en communication et en animation d’équipe
fonctionne en permanence. Et toutes
les actions visent l’appropriation des
changements par l’ensemble du personnel.
Les RH du géant laitier ont, depuis les
premières années, inscrit leur rôle
de manière formelle et claire dans
l’organisation. Il est attendu de tous,
et pour Sylvain Lobry, dans les RH du
Groupe depuis plus de 10 ans, et en
Belgique depuis 2010, cela facilite la
tâche du département. « Ensuite, il
s’agit de travailler en interaction avec
chaque membre du Comité de Direction pour remplir ce rôle de manière
anticipative, éveiller l’attention sur
certains points névralgiques, par ex.
», introduit le DRH qui ajoute : « En
fait, chaque fonction comprend des
éléments de stratégie et d’opérationnel. A mon niveau, cela dépend des
situations : en amont, je suis plus
dans la réflexion sur des sujets soulevés en Comité de Direction, donc
très connecté avec chacun de ses
membres pour diagnostiquer les besoins et identifier les leviers humains
qui nous permettront de réaliser la
stratégie de l’entreprise. Et plus tard,
je serai dans l’animation, la mise
en œuvre sur le terrain auprès des
équipes, pour m’assurer que les décisions que nous prenons soient bien
comprises par tous et traduites dans
les faits. »
La plupart des problèmes
viennent du fait que l’on ne se
parle pas assez
Aux yeux de Sylvain Lobry, l’important est que les collaborateurs se
comprennent. « Pour y parvenir, la
présence dans les équipes est nécessaire.
Afin de traduire le business plan en
actions concrètes où chacun pourra
percevoir ce que l’on attend de lui »,
conseille le DRH de Danone, entreprise conviviale où l’on pourrait
selon lui s’adresser à qui l’on veut
quelle que soit sa hiérarchie. Sylvain
Lobry confie son enthousiasme face
aux ressources personnelles et à la
diversité qu’il observe auprès de la
multitude de collaborateurs qu’il rencontre avec son département, lors de
ses contacts informels. « Les changements demandent du temps, énormément d’écoute et d’explications.
Seules les actions RH mises en œuvre
en totale proximité avec les gens seront cohérentes », appuie-t-il encore :
« Une de mes grandes difficultés est
précisément le temps, car tout bouge
très vite. Il s’agit donc de prioritariser,
de se concentrer sur les choses essentielles qui feront la différence. »
Comment les RH peuvent-elles
être plus stratégiques ?
Y a t-il une grande révolution à mener
dans les RH pour y parvenir ? Non,
selon le DRH du géant du yoghourt:
« En premier lieu, j’insisterais sur
l’attachement aux basiques, telle
la proximité : écouter et animer les
équipes. S’assurer que la communication soit fluide et profonde. Ensuite,
je soulignerais qu’en temps de crise
durable, nous sommes tous amenés à
mener des réflexions en profondeur.
Et notre rôle aux RH est d’aider chacun à négocier les changements nécessaires, à se remettre en question Il
nous revient aussi d’être à l’écoute de
l’organisation et des collaborateurs
afin de garder la confiance et la motivation même dans des circonstances
difficiles. »
Hélène Legrand
dossier Ressources humaines
PORTRAIT RH
Hilde Goethuys
Du pragmatisme avant tout,
avec Hilde Goethuys DRH
chez Europ Assistance
Ce qui l’étonne particulièrement ?
« Que dans un budget restreint, nous
parvenions à atteindre les objectifs de
l’organisation, tout en gardant la motivation intacte. Ici, tout le monde se
connaît et veut aller de l’avant, même
si nous sommes dans de profonds trajets de changement au niveau opéra-
tionnel et administratif. Ma mission
est de faire en sorte qu’ils gardent le
plaisir au travail, malgré le fait que
pour certains, tout vient de changer
après 25 ans de stabilité », se prononce
Hilde Goethuys.
Recettes
Les résultats atteints au travers du
changement se sont traduits par
une hausse de la productivité et en
gardant un climat social agréable.
Comment la DRH en explique le succès ? Rien de bien sorcier, le souci de
la responsable est d’opérer les changements avec les collaborateurs. A
ses dires, tous les managers et coordinateurs ont pu postuler pour un
nouveau job lors du processus de
changement qui s’est appliqué à
toute la maison. Quelles sont les difficultés rencontrées ? “ Nous avons
tenu à rendre les choses très claires
avec les managers. Et l’on savait où
l’on voulait aller. Pas de beau modèle
théorique non plus, les actions que
nous avons menées au niveau des RH
devaient être utiles au business. Pour
cela, nous avons conclu des alliances
avec les départements », motive H.
Goethuys.
Opérationnel
versus stratégique
Même si la responsable ne déplore
aucune difficulté à imposer son avis
auprès de ses quatre collègues du
Comité de Direction, la priorité absolue demeure la rentabilité : tout
grand projet sans garantie de ROI
restant proscrit. « Nous devons être
ingénieux, conclure de bons accords,
comme ceux que nous avons noués
avec un bureau externe ou avec la
Vleerick, dont deux étudiants ont
épousé une de nos problématiques
comme sujets de mémoire. Nous
accueillons en outre plusieurs stagiaires en provenance d’écoles ou
d’instituts de recyclage », illustre
Hilde Goethuys qui regrette naturellement le peu d’espace laissé aux
grandes idées dans le contexte économique actuel : « Tout grand projet est
temporairement mis au frigo En plus
certains outils RH sont plus difficiles
à mettre en place chez nous à cause
de notre taille. Nous ne pouvons
notamment nous offrir le luxe de
préparer trois ‘high potentials’ pour
un seul poste. On attend de nous que
nous soyons flexibles, que nous puissions détecter à temps les changements et réagir avec souplesse pour
accompagner l’entreprise. »
Aspirations
Alors est-on satisfait à la DRH d’Europ Assistance ? La responsable ambitionne de rendre chacun, employé
ou manager, davantage conscient
des réalités et des exigences du marché du travail. « Tous ne voient pas le
besoin de s’adapter aux évolutions,
certains passent à côté de remises
en question, pourtant salutaires »,
regrette-elle, invitant chacun à se
prendre davantage en mains plutôt
que subir sa vie et sa carrière…
Sylvie Cousin
Petit déjeuner d’information pour le lancement du Brussels Waste Network 2012, vendredi
22 juin 2012, de 7h45 à 10h15.
19
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
H
ilde débute sa carrière dans le
conseil juridique aux entreprises auprès d’une organisation patronale, puis décide de les
mettre en pratique elle-même et entre
alors dans le Groupe AGF Belgium/
Allianz. Il y a plus de 4 ans, soucieuse
de compter parmi ceux qui décident,
Hilde rejoint en tant que DRH le Comité de Direction d’Europ Assistance,
une PME de 200 ETP, qui recrute en été
quelque 60 étudiants et 30 CDD par an.
dossier
Ressources humaines
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX
People management
En cette époque de difficultés économiques, une bonne gestion
des équipes devient de plus en plus cruciale. Comme souvent, la
clé de l’efficacité consiste en premier lieu à éviter les faux pas. En
voici une petite liste non exhaustive .
Ne pas communiquer sur la
stratégie
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
20
Robert Simons, professeur à la Harvard Business School rappelle que
«la stratégie est une théorie sur la
manière dont l’entreprise crée de la
valeur pour ses clients». Il est donc
crucial de communiquer avec vos
équipes sur votre vision stratégique.
Des cadres supérieurs aux plus
humbles collaborateurs, chacun doit
comprendre comment ses actions
individuelles et celles, collectives, de
son département, s’intègrent dans
cette vision.
Si possible, communiquez cette stratégie sous forme d’objectifs mesurables, et laissez à vos équipes le soin
de définir comment elles pourront
atteindre ou dépasser ces objectifs.
Vos collaborateur n’en seront que
plus motivés.
Ne pas faire confiance à ses
équipes
Confrontés à la question «faites-vous
confiance à vos collaborateurs?»,
seuls les dirigeants les plus paranoïaques oseraient répondre non.
Souvent, le discours managérial met
même l’accent sur la nécessité pour
les collaborateurs de faire preuve
d’initiative. Mais la structure, les
procédures et les habitudes de l’entreprise sont-elles en accord avec ce
discours ? Vos employés doivent-ils
faire valider la moindre de leurs décisions par la voie hiérarchique ou disposent-ils au contraire d’une marge
de manœuvre? Sont-ils contrôlés au
moyen de «time sheets», de cartes de
pointage, voire terrorisés à l’idée du
savon qui les attend s’ils dépassent
la durée impartie pour leur heure de
table? Un peu de flexibilité ne vous
fera pas perdre le contrôle de la situation, mais fera des miracles pour motiver vos collaborateurs.
Considérer que seule la
rémunération compte
La motivation des travailleurs ne dépend pas uniquement de la rémunération. La société de conseil Mc Kinsey a mené en 2009 une étude auprès
d’un millier de chefs d’entreprise à
travers le monde. Selon les dirigeants
interrogés, trois outils de motivation
non financiers (l’appréciation du
supérieur direct, l’attention du management et l’opportunité de gérer
un projet ou une équipe) sont tout
aussi efficaces, voire plus encore, que
les trois incitants financiers les plus
populaires à travers le monde (bonus,
augmentation et options sur actions).
Une excellente nouvelle en cette période de difficultés économiques!
Mieux encore: ces récompenses non
financières exercent une influence
positive sur la fidélité à l’entreprise.
Or, retenir les meilleurs collaborateurs devient aujourd’hui crucial.
Ne pas installer de politique de
rétention
«Un seul être vous manque, et tout
est dépeuplé», disait Lamartine. Sans
être aussi excessif, retenir les meilleurs collaborateurs reste cependant
une nécessité pour assurer la pérennité et la croissance de votre entreprise. À cet effet, la mise en place
d’une politique d’identification et de
fidélisation des «talents» est indispensable. Les dirigeants de l’entreprise y joueront un rôle d’autant plus
important que l’entreprise est basée
sur la connaissance. En effet, dans
les organisations où la créativité,
l’innovation et le capital intellectuel
font partie de l’avantage compétitif, les dirigeants les plus efficaces
consacrent 40% de leur temps au
people management. Non seulement ils jouent le rôle de mentor et
de coach pour leurs top managers,
mais en outre ils passent aussi du
temps à «re-recruter» les meilleurs
talents afin de s’assurer qu’ils continuent à se sentir accueillis, écoutés
et encouragés par leur hiérarchie.
Mettez au point de petites réunions
informelles - petits déjeuners, petits
lunchs, goûters… - avec les employés
les plus importants. Mettez aussi en
place un système efficace pour faire
remonter le feedback des équipes de
terrain, et rencontrez ) intervalles
réguliers les superviseurs et responsables d’équipes.
Négliger le transfert de
connaissances
«Dans mon pays, chaque fois qu’un
vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui a brûlé», a fait un jour
remarquer un délégué malien lors
d’une assemblée de l’UNESCO. Qu’en
serait-il pour votre entreprise si un
collaborateurs expérimenté devait
quitter le navire? Avez-vous mis en
place une politique efficace de transfert des connaissances? L’expérience
accumulée par vos collaborateurs estelle partagée avec le reste de l’entreprise? Plus votre métier est basé sur
un savoir-faire et des connaissances
de terrain, plus il est important de
concevoir et de mettre en œuvre
une telle politique. Cela peut passer
par la création d’une «base de données des connaissances» à laquelle
tous peuvent accéder et contribuer,
www.volkswagen.be
La technologie BlueMotion pour consommer moins et réduire
les émissions de CO2.
Aujourd’hui, l’économie est devenue une préoccupation majeure et une exigence indiscutable dans notre vie de tous les jours.
Alors, bien entendu, lors du choix d’un véhicule utilitaire, vos attentes sont nombreuses et très précises. Voilà pourquoi, dès
maintenant, le Caddy®, le Transporter et le Crafter sont disponibles avec la technologie BlueMotion. Cette technologie réunit
de nombreuses innovations toujours plus efficientes : système Start/Stop, gestion intelligente du moteur, pneus à faible
résistance au roulement et récupération de l’énergie lors du freinage. Toutes ces mesures aident à réduire la consommation
et diminuer les émissions de CO2. Mais l’économie se fait déjà sentir avant même de s’installer à bord : la technologie
BlueMotion est moins chère que vous ne le pensez. Vous désirez en savoir plus ? Votre concessionnaire vous expliquera
personnellement et en détail comment vous aussi vous pouvez faire entrer l’économie dans votre parc automobile.
® Le nom Caddy est une marque déposée de la société Caddie S.A. et est utilisé par Volkswagen Commercial Vehicles avec l’aimable autorisation de Caddie® S.A.
Informations environnementales (A.R. 19/03/2004): www.volkswagen.be
dossier
Ressources humaines
mais aussi par l’instauration d’un
programme de tutorat au sein de
l’entreprise - une méthode particulièrement efficace pour la formation du
personnel technique.
Multiplier les (mauvaises)
réunions
La « réunionnite » est une maladie
sournoise. Sournoise, parce que souvent, les réunions sont nécessaires:
qu’il s’agisse de planifier ou de faire
avancer un projet, de rencontrer un
client, de faire le «debriefing» d’un
problème de production ou de livraison, réunir les personnes impliquées
autour d’une table s’avère souvent
indispensable. Mais il y a réunion et
réunion.
Selon les experts, quelques petites
astuces peuvent vous permettre de
rendre vos réunions à la fois plus
courtes et plus productives:
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
22
« Assurez-vous que la réunion est
réellement nécessaire: pouvezvous régler la question, ou tout au
moins la débroussailler au préalable, par quelques échanges de
mails ?
« Communiquez clairement l’objectif et l’ordre du jour : chaque participant doit comprendre le contexte
et les objectifs de la réunion, et
l’ordre du jour doit être clair.
« Restés concentré: vous êtes l’instigateur et l’animateur de la réunion. Assurez-vous de bien faire
respecter l’ordre du jour et ne vous
laissez pas entraîner dans des discussions annexes. Lorsque la discussion s’enlise, n’hésitez pas à
couper court ou à la relancer
« Assurez-vous que l’activité prévoit
un temps de debriefing où les participants seront amenés à réfléchir
sur leur expérience, sur son lien
avec le quotidien de l’entreprise
et sur les moyens d’appliquer au
travail les enseignements tirés de
l’activité
« Faites un debriefing à la fin: mettezvous d’accord avec les participants
sur les actions à entreprendre dans
la foulée et assignez-leur un délai
« Tenez compte de la personnalité de vos collaborateurs: certains
exercices, certaines situations leur
conviendront mieux que d’autres et
leur permettront de retirer un maximum de bénéfices de l’activité
« Restez sous les 50 minutes: de
cette manière, les participants qui
enchaînent les réunions toutes les
heures (vous y compris) auront
dix minutes pour se détendre et
rassembler leurs idées
Organiser trop d’événements
de teambuilding
Si les activités de teambuilding
peuvent renforcer la cohésion d’une
équipe, leur multiplication peut, à la
longue, s’avérer contre-productive.
La recette d’un teambuilding réussi?
« Prévoyez un lien avec le monde
réel: les exercices présentés au
cours de l’activité doivent permettre à vos collaborateurs d’acquérir de nouvelles compétences,
ou de porter un nouveau regard
sur leur quotidien.
« Choisissez un formateur dont les
méthodes et les valeurs cadrent
avec vos objectifs et votre culture
d’entreprise. Précisez clairement
vos besoins, vos attentes et vos
objectifs afin de disposer d’une
solution sur mesure
« Rappelez-vous que le team-building peut également se faire au
sein même de l’entreprise: une
réunion motivante, où vos collaborateurs discutent avec vous des
objectifs de l’entreprise, des difficultés rencontrées et de la meilleure manière de les surmonter
peut s’avérer plus efficace.
Frédéric Wauters
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dossier Ressources humaines
GESTION PRÉVISIONNELLE DES RESSOURCES HUMAINES
Gérer au mieux ses effectifs :
entre prévision et rétention
La gestion efficace des
ressources humaines
d’une entreprise
nécessite de déployer des
trésors d’inventivité et de
compréhension, tant du
marché du travail actuel
qu’à venir.
Possédez-vous les compétences nécessaires pour faire partie de la catrographie B ?
mieux l’ensemble de sa masse salariale. Surtout, d’adapter cette gestion
au futur attendu de l’entreprise, aux
défis qu’elle aura à relever et aux
options stratégiques qu’elle choisit.
Opter pour
la gestion prévisionnelle
employés existant, des recrutements
ciblés, ou encore la concentration des
efforts du groupes sur la rétention de
l’un ou l’autre « talent » spécifique,
comme dit plus haut. Sans oublier,
bien évidemment, d’éventuels licenciements et autres modifications de
la structure interne du groupe.
D’où la mise en place de plus en plus
de programmes de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
(GPEC), souvent organisés et gérés par
des consultants extérieurs. Un nom
barbare qui cache une formalisation
étape par étape de la politique de gestion des ressources humaines. Il s’agit
donc premièrement d’établir une véritable cartographie des compétences
présentes au sein de l’entreprise, puis
d’identifier les défis majeurs auxquels
elle devra faire face. Une fois ces deux
étapes formalisées, l’objectif est de
réaliser une cartographie des compétences nécessaires à l’avenir et d’identifier les adaptations nécessaires.
S’en suivra une définition des différentes démarches à mettre en œuvre
pour passer de la cartographie «
A » à la cartographie « B », via des
programmes de formation pour les
Si les démarches de GPEC font en
Belgique l’objet de formations pour,
notamment au sein de Bruxelles Formation, on notera qu’elles ont été coulées dans le béton législatif et entrepreneurial en France, puisqu’elles font
partie des mesures de dialogue social
instituées, sur base triennale et obligatoires pour toutes les entreprises de
300 salariés ou plus. Surtout, elle bénéficie du soutien logistique et financier
de Pôle Emploi, qui prend en charge
la formation d’employés sur base de
dossiers montés avec notamment des
psychologues spécialisés.
Des programmes qui ont entre-autres
pour but d’éviter des licenciements
inutiles et qui concerneraient plusieurs centaines de milliers d’emplois
en France.
YAB
23
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
©Reporters
L
a gestion des talents, surtout, implique de mesurer à
sa juste valeur l’importance
d’un employé, en se concentrant
non seulement sur ses compétences mais aussi sur son potentiel et son attachement à l’entreprise.
Certains profils spécifiques, comme
ceux ayant trait à l’informatique et
à la programmation sont particulièrement rares sur le marché belge, ce
qui en fait une cible privilégiée pour
les chasseurs de tête. Un programmer
capable de créer et déployer une application pour smartphone, par exemple,
risque d’être très largement courtisé
par d’autres entreprises et demande
donc une prise en charge spécifique,
et une foule d’incitants pour rester
dans le giron d’une entreprise. Même
constat pour les ingénieurs de haut
vol, les consultants spécialisés ou, de
plus en plus, les nouveaux acteurs
du marketing prompts à utiliser efficacement les réseaux sociaux, par
exemple.
Des profils précieux, qu’il convient
donc de conserver en ne se limitant
pas à des incitants classiques, facile
à dupliquer pour un concurrent, mais
par une approche plus générale, le
tracé commun d’un parcours professionnel.
S’il est certes fondamental d’identifier et de conserver les profils spécifiques qui fournissent des atouts
particuliers à l’entreprise, cela n’en
diminue pas l’exigence de gérer au
dossier
Ressources humaines
GÉNÉRATION Y
Vous n’existez pas !
Les entreprises doivent-elles adopter une approche spécifique pour attirer et fidéliser la nouvelle
génération des moins de 30 ans ? Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad n’en est
pas du tout convaincu. Pour la simple raison que « la génération Y n’existe pas ».
J
Un défi technique avant tout
L’observateur du marché du travail est plus clément avec le
concept de ‘digital natives’, les jeunes nés avec l’internet. «
On ne peut nier que ces jeunes sont globalement plus doués
pour manipuler un ordinateur ou un smartphone. Le défi pour
les entreprises est donc effectivement de faire en sorte que
ces jeunes, mais pas uniquement eux, puissent utiliser leurs
propres outils dans un cadre professionnel. Cela implique
donc des environnements informatiques plus ouverts mais
tout aussi sécurisés. Le défi est plus technique qu’organisationnel à mon sens. » Faut-il pour autant inciter l’usage des
réseaux sociaux ? « Selon moi, il est ridicule de fermer l’accès
à Facebook ou LinkedIn en entreprise, mais cela vaut pour
tous les travailleurs ! D’ailleurs, y a-t-il tant de différences
dans l’utilisation des réseaux sociaux que l’on ait 25 ou 35
ans ? Les personnes les plus actives sur Twitter par exemple
ont souvent déjà pas mal de cheveux gris... »
Selon Marc Prensky, la jeune génération se distinguerait par
une plus grande faculté d’adaptation, dont les entreprises
auraient tort de se priver. « Mais quand nous étions jeunes,
nous étions aussi plus flexibles. Et nous n’étions pas spécialement plus fidèles à une entreprise que maintenant. Il est vrai
que davantage de jeunes accèdent à des responsabilités de
©Jan Denys
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
24
an Denys n’aime pas les concepts creux et les formules
fourre-tout. Selon lui, l’idée que la génération Y, grosso
modo les jeunes nés entre 1980 et le tournant du siècle,
aurait des attentes spécifiques par rapport au marché du
travail fait partie du lot. « Le concept de génération Y est
rapidement devenu un concept de société, particulièrement
dans le monde des ressources humaines et du marketing.
Mais il n’y a pas la moindre preuve scientifique que cette
génération ait des aspirations ou des valeurs fondamentalement différentes de celles de leurs aînés. Et quand certains
instituts font des études, ils se basent sur des sondages générationnels maintenant alors qu’il faudrait se baser sur des
réponses de la génération X ou des ‘baby boomers’ lorsque
ceux-ci étaient encore jeunes. Les attentes de chacun, quelle
que soit la génération, évoluent avec le temps. Il est logique
qu’une jeune sorti des études accorde moins d’importance à
l’équilibre vie privée-vie professionnelle qu’un père de famille
de 45 ans. Il paraîtrait également que les jeunes accordent
plus d’importance au salaire que les générations précédentes.
Mais aucune comparaison sérieuse n’a pu l’étayer à ce jour,
» s’emporte Jan Denys.
«Pas de traitement de faveur ! »
manager de plus en plus en tôt, mais c’est surtout dû au fait
que les jeunes sont beaucoup plus qualifiés qu’il y a 20 ou 30
ans. La jeune génération serait aussi plus créative ? Mais le
besoin de créativité a gagné en importance dans toutes les
entreprises, au-delà des générations... »
Bref, plutôt que de craindre une quelconque ‘révolution
Y’, les entreprises devraient plutôt se méfier du piège du
jeunisme. « La nouvelle génération ne mérite pas de traitement de faveur. Cela risquerait de frustrer les travailleurs plus
âgés. Par contre, tout jeune qui arrive en entreprise mérite
un accompagnement et une formation spécifique. » Mais çà,
c’est le cas depuis des décennies.
Olivier Fabes
dossier
Ressources humaines
SAGESSE NUMÉRIQUE
Interview de Marc Prensky :
comment fidéliser la génération Y ?
L’Américain Marc Prensky est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages (1) sur les enjeux
de l’éducation à l’heure des nouvelles technologies. Ce visionnaire, à qui on doit notamment
les concepts de ‘digital natives’ ou de ‘sagesse numérique’, nous explique pourquoi les
entreprises qui veulent réussir doivent adapter leur recrutement et leurs méthodes de travail
aux nouvelles attentes des jeunes.
© Reporters
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
26
Trop top : 2 briques sur le Nasdaq en 5 sec !
Les personnes qui arrivent
à présent sur le marché du travail sont généralement rompues
aux nouvelles technologies. Les
plus jeunes d’entre eux, les digital natives comme vous les avez
qualifiés, sont nés avec l’internet
et passent plus de temps devant
un écran d’ordinateur que devant
la télévision. Mais les digital natives d’il y a 10 ans ne sont déjà plus
ceux d’aujourd’hui, qui carburent
à l’internet mobile et aux tablettes
numériques ...
Marc Prensky: « Effectivement,
le terme de ‘digital native’ est déjà
dépassé. Toutes les prochaines générations seront ‘digital natives’.
Les deux tiers des terriens accèdent
désormais à des informations sur
leur téléphone portable. Il y a une
nouvelle vague technologique tous
les six mois. Plutôt que d’opposer
les digital natives et leurs ainés, que
j’avais qualifiés sur un ton provoca-
teur de « digital immigrants » car ils
découvraient une terre inconnue, je
préfère parler du défi de ‘sagesse numérique’ que toutes les générations
doivent relever. »
Qu’entendez-vous par ce concept
de ‘sagesse numérique’ ?
Marc Prensky: « L’idée même de
sagesse, c’est de trouver des solutions
pratiques, appropriées, créatives,
pour résoudre des problèmes et pro-
¬
dossier Ressources humaines
duire un certain nombre de bienfaits
pour tous. Dans un contexte d’interactions permanentes entre homme
et machine, il s’agit désormais de redéfinir ce que peut être une sagesse
numérique dans cette nouvelle relation. »
Sans vouloir généraliser à outrance, quel est le plus grand commun dénominateur de cette génération qui arrive à présent sur le
marché du travail ?
Marc Prensky: « Leur principale qualité est sans doute une très
grande faculté d’adaptation.
Ces jeunes sont nés dans une période
de changements rapides. Leur culture
est celle de l’instantanéité, des nouvelles technologies de l’information,
de l’apprentissage par l’action (2),
de la mondialisation. Le revers de la
médaille, c’est qu’ils deviennent vite
impatients quand ils sont dans des
environnements trop figés. »
Ont-ils un problème avec l’autorité ?
Marc Prensky « Pas en tant que
telle, mais l’autorité est maintenant
davantage liée au respect.
Les jeunes veulent davantage discuter et posent des jugements basés sur
la valeur. De même, ils n’ont pas perdu le goût de l’effort mais ils veulent
davantage voir la relation entre l’effort et les résultats à en attendre. »
Quel conseil donnez-vous aux
entreprises qui veulent attirer et
fidéliser ces ‘digital natives’ ?
Marc Prensky «Il faut se servir
de leurs qualités. Les écouter et leur
donner l’occasion d’exprimer leur
créativité. Google incite ses employés
à consacrer 20% de leurs temps à des
activités créatives ou prospectives
qui ne sont pas directement liées à
leur travail quotidien. IBM a aussi
pris des initiatives semblables. Il faut
gérer les gens par valeur et par mérite
et plus nécessairement par catégorie
d’âge. Heureusement, un nombre
croissant d’entreprises confient des
responsabilités à des gens de plus en
plus jeunes. »
OF
(1) Notamment « From Digital Natives to Digital
Wisdom » (Corwin Press)
(2) Nous avons rencontré Marc Prensky à une
conférence du cluster SeriousGame.be. Le jeu
vidéo dit sérieux, dont le but premier est l’apprentissage, commence à être utilisé par des
entreprises belges (Belgacom, Audi Brussels
notamment) dans un but de formation ou de
recrutement.
27
Mireille a bien plus d’un tour
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dossier
Ressources humaines
FACEBOOK : PLUS LE CHOIX
Marre de Facebook ?
Certaines organisations se montrent tolérantes, se disant qu’elles ne peuvent simplement pas
faire autrement que de composer avec Facebook. D’autres s’appuient même dessus pour asseoir
un changement de culture. Alors, menaces ou opportunités ? Témoignages
© Reporters
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
28
Too much? Too late!
S
téphan Van Lierde est DRH à
la RTBF. Pour la chaine radio et
télé, la question de la présence
sur les réseaux sociaux ne se pose pas.
L’entreprise de communication se
doit d’y être et de laisser ses collaborateurs y exercer leur métier. Pourtant,
la chaine publique, n’a pas de Social
Media Policy. « Mais nous avons une
charte à l’attention de nos 300 journalistes », témoigne le DRH qui à priori
fait confiance, conscient aussi de ne pas
pouvoir contrôler tout ce qui s’y dit : «
Une de nos difficultés est la confusion
entre les statuts : quand un journaliste
connu s’exprime via Facebook sur un
sujet à scandale, le fait-il à titre privé,
ou en tant que membre du personnel ?
Le public ne fait pas la différence. Nos
journalistes ont un devoir de réserve.
Nous dressons de bonnes barrières.
Mais c’est très mouvant. »
Dans un tout autre secteur, axé sur le
risk management, la compliance et
la confidentialité, le Crédit Agricole a
fait le choix de tabler sur Facebook pour
asseoir sa future culture, plus orientée
confiance que contrôle. « Cela s’inscrit
dans notre nouvelle organisation, articulée autour d de l’Open Spaceoffice, du
home et du satellite working », défend
Xavier Van Outryve, HRM de la banque.
Facebook sert-il ou dessert-il la productivité ?
Aucune étude n’a été menée en ce sens:
« Nous n’en sommes qu’au début de
notre histoire - quelques % de notre
effectif sont actifs - mais c’est une démarche cohérente. La nouvelle banque
universelle qui verra le jour, issue de la
fusion avec Centea, sera orientée résultats. Nous affirmons notre confiance
dans l’usage responsable qu’ils en feront et nous ne pouvons interdire au
bureau ce que nous savons possible en
cas de travail à domicile, lequel attire
30% de notre personnel », poursuit le
responsable.
Transparence
Selon Stéphan Van Lierde (RTBF), on
y gagnerait à plusieurs niveaux. « Il
est étonnant de constater la masse
d’infos disponibles pour nos recrutements. On peut apprécier ce que les
candidats ont écrit. Et cela nous évite
aussi de contacter les références. Une
collaboratrice m’a aussi proposé d’être
son ami. J’accepte. Et plus tard, elle se
porte malade : incapacité de bouger, tel
est son motif. Mais selon son profil, elle
est à un camp de boyscout. Arrêtons de
faire la comédie ! » relève le DRH qui
se réjouit par ailleurs de disposer d’une
meilleure vue sur les autres activités du
personnel : « Ce n’est pas interdit, mais
nous demandons à en être informés. Et
parfois c’est concurrent à notre chaine.
» Des bénéfices, Facebook en a apporté
aussi au Crédit Agricole lors du récent
engagement de 50 profils ICT ; 10% ont
été amenés par le réseau des collaborateurs. « Et sans incentives », précise
¬
dossier Ressources humaines
MÉDIAS SOCIAUX ET RECRUTEMENTS: OFFICE TEAM MÈNE L’ENQUÊTE
OfficeTeam a mené une enquête relative à l’utilisation des médias sociaux comme outils de recrutement auprès de 200 DRH. Extraits.
Pourquoi utilisez-vous les médias sociaux dans le processus de recrutement ?
Je n’utilise pas les réseaux sociaux
28%
Communication avec les candidats
23%
Recherche de candidats
20%
Vérification du comportement et/ou de l’adéquation
d’un candidat via son profil en ligne
20%
Recherche de références pour des recrutements potentiels
20%
Les médias sociaux, comme Facebook ou LinkedIn, constituent-elles
des outils de recrutement efficaces ?
Efficaces
23%
Inefficaces
63%
Je ne sais pas.
15%
29
Recherche de candidats
21%
Communication avec les candidats
23%
Recherche de références sur les recrues potentielles
20%
Consultation des profils en ligne des candidats
20%
Autre
6%
Je ne sais pas
17%
Je ne l’utilise pas.
28%
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Comment utilisez-vous les médias sociaux dans le cadre
du processus de recrutement ?
Selon vous, quelle est la probabilité que les profils des sites de réseautage comme LinkedIn ou Facebook remplacent les CV traditionnels dans le futur ?
Très probable
10%
Assez probable
40%
Peu probable
31%
Pas du tout probable
16%
Je ne sais pas
4%
INFO: www.roberthalf.be
son HRM qui déclare ne pas tomber
dans des discriminations négatives à
l’embauche sur seule base du profil
Facebook.
Menaces ?
« Rien d’étonnant à ce que les seniors
managers soient plus réticents à Facebook », cite X. Van Outryve « Mais
c’est lié à la culture de la confiance : le
homeworking est-il contre productif
parce que je n’ai pas la main mise ?
Plus tard, on réfléchira pour faire de
Facebook un outil interactif et collaboratif au service de la performance et/
ou du bien être.
Mais ajoute-t-il, pour conclure sur les
menaces : « Avant de rêver de cela, préoccupons nous de savoir si nos réunions
actuelles sont assez interactives ? »
Pour la RTBF, l’enjeu se situe ailleurs
: « Nous avons dû retarder un licenciement, le temps de nous préparer à
affronter les réactions que nous antici-
pions sur les réseaux sociaux. Comme
les milliers que nous avions reçues lors
du départ d’un animateur radio très
populaire… », nous confie Stephan Van
Lierde (RTBF). Mais c’est un revers de la
médaille pour la chaine publique, qui
joue sur ses community managers pour
créer le buzz et alimenter les conversations avec les candidats…
Sylvie Cousin
dossier
Ressources humaines
SEX IN THE Cie
Chéri, dis-moi que tu m’aimes (mais discrètement)
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
30
Comme des millions d’autres, mais
selon eux à nuls autres pareils évidemment, Julie et Bertrand sont passés par
la plus grande agence de rencontre de
l’univers : l’entreprise.
De la machine à café à la salle de réunion déserte, du couloir du 6è au parking souterrain, du train de navetteurs
aux archives ou aux toilettes des dames,
ce sont toujours les mêmes lieux, les
mêmes codes ancestraux, les mêmes
jeux de l’amour et du regard, les mêmes
danses rituelles facilités, il est vrai, par
l’intranet et les réseaux sociaux, avatars
modernes de conversations chuchotées
au téléphone, des billets doux glissés
sous le buvard et des « Oups, tu as vu
comme il pleut! Je te ramène?». L’amour
vraiment ? Selon le sociologue Pierre
Paulet qui a suivi et décrypté plusieurs
centaines d’idylles au boulot, « sur cent
rencontres au travail, … 99 ne sont que
des histoires de sexe pour une seule qui
débouchera sur une relation durable
». Reste que, comme au temps de nos
parents (et grands parents…), un tiers
des couples affirme s’être rencontré au
©Reporters
T
out à coup, la voix de Julie se fait
plus rauque, les doigts vont instinctivement à la jolie chaîne qui
orne l’ambre de son cou, les pupilles
sont des levers de soleil en mai: « Il m’a
convoquée dans son bureau pour une
broutille, une note de frais mal rédigée
je crois, deux fois rien. Il a dit : C’est
juste une mise en garde amicale. Mais,
ce jour-là, son regard, le ton de sa voix,
toute son attitude me disaient autre
chose. Comme si de rien n’était, il m’a
invitée à prendre un thé. C’était le signal
que j’attendais depuis des semaines.
La déclaration a suivi tout naturellement. Il était libre, j’étais célibataire.
Aujourd’hui, nous vivons ensemble;
Alors nous arrivons ensemble, nous
mangeons ensemble, nous repartons
ensemble et cela ne pose apparemment
aucun problème ni au management ni
à nos collègues. Encore que j’en connais
deux ou trois qui n’arrivent pas à masquer leur jalousie. Bertrand est hyper
séduisant et c’est un cadre. »
Amusant ce plan comptable, non ?
travail. Quand il n’y pas follement passé
à l’acte comme Jean-Pierre et Emma qui,
un mardi soir, au sortie d’une réunion
marathon, ont osé bloquer l’ascenseur
entre deux étages pour grimper au 7è
ciel.
« Et l’idylle se poursuit, raconte JeanPierre qui avoue cependant chercher
de toute urgence un nouveau job. Son
ex, elle aussi, travaille dans la boîte.
Une première scène, un matin, au beau
milieu du plateau, a servi d’avertissement.« Elle m’a demandé en persiflant
si je pratiquais désormais la promotion
canapé comme une vulgaire shampouineuse. Je l’aurais juré!
Il est vrai qu’Emma est ma supérieure
hiérarchique… Bref, la machine à ragot
est lancée, c’est intenable »
Un contrat d’amour ?
Gare en effet au businesse blues!
Car le monde est ainsi fait depuis la
nuit des temps qu’aucune information ne circule aussi vite et aussi fort
que la révélation d’une nouvelle idylle.
Et c’est très rarement pour s’en extasier
ou l’encourager. Rosseries, blagues grivoises, crocs en jambe, courriels courageusement anonymes, chuchotements
outrés dans l’oreille des supérieurs :
Cupidon décoche très vite des flèches au
curare.
Même les collègues les plus proches,
les prétendues vieilles branches, les
soit disant familiers gèrent très mal
la situation. La passion des nouveaux
amoureux, naturellement aveugles et
sourds, génèrent trop de tension dans
leur entourage. C’est le clash assuré
neuf fois sur dix.
« Le risque de déstabilisation du groupe
et partant de dysfonctionnement
de l’entreprise est si fort, explique la
DHR d’une grande société bruxelloise,
confrontée chaque semaine au moins à
un conflit de ce genre, qu’aux Etats-Unis
depuis bien longtemps et désormais
en Grande Bretagne, on a imaginé un…
contrat d’amour.
Les travailleurs signent un document où
ils s’engagent sur l’honneur à signaler
à leur employeur qu’ils entretiennent
une relation avec un collègue ! »
Mieux : ils promettent que cette liaison,
même en cas de rupture, n’influera pas
négativement leur comportement professionnel. Barnum? Autodélation ? Caporalisme ? « A première vue, ramasse
un psychologue du travail. Mais au-delà
des termes utilisés et de cette espèce
d’efficacité puritaine que secrète la société anglo-saxonne, l’idée de ce contrat
d’amour n’est pas idiote. Elle a au moins
le mérite de la clarté et pour les tourtereaux et pour la société qui les emploie
¬
dossier Ressources humaines
©Reporters
». Mais enfin, Emma, Julie, Jean-Pierre
ou Bertrand peuvent s’enlacer sans
souci : ce n’est pas demain la veille que
le chef du service du personnel leur
demandera de signer un tel parchemin.
En Belgique, ce serait une infraction
à loi sur la protection de la vie privée.
Sauf à perturber le bon fonctionnement
professionnel des services, à fantasmer
à en perdre la raison ou à se faire pincer
sur la photocopieuse-couleurs sur le…
coup de 11h34, les (vrais) amoureux du
boulot peuvent même imaginer faire
de vieux os.
Lucie de Vieyres.
Deux minutes, chérie : j’en parle à mon chef, on signe un contrat et je suis à toi !
LES YEUX DANS LES YEUX
Le coach accompagne l’individu ou l’équipe dans l’évolution et le changement, pour atteindre une
meilleure efficacité. L’attitude coach est dans l’air du temps mais le vocable même ne se cuisine-t-il
pas un peu à toutes les sauces ? Qu’apporte-t-il à l’organisation ? Avant, on s’en passait.
Et maintenant ? Doit-on attendre du manager qu’il en endosse le rôle ? Le vrai et le faux sur un
métier parfois décrié. Intervieuw de Pierre-Jean De Jonghe
C’
est l’histoire d’un CEO qui
évoquait un jour avec son
coach les dilemmes qui le
titillaient dans le choix de son futur
Directeur Général. A l’entendre décrire
chacun des 3 candidats très différemment, le coach n’avait pas besoin de lui
demander vers qui allait sa préférence.
« J’ai imité le ton de la voix qu’il prenait
à l’égard de chacun et lui ai demandé
s’il en avait conscience. Il m’a dit, ‘c’est
vrai, j’ai une sérieuse préférence pour
untel. Fort de ce constat, nous avons
défini des critères de choix plus objectifs », raconte Pierre-Jean De Jonghe,
de De Jonghe & Partners qui propose
aux entreprises des formations, du
coaching et de l’intervention sur site
dans le cadre de projets de changement. Pierre-Jean De Jonghe, un des
1ers coachs professionnels du pays,
souligne l’intérêt de se dépolluer de
ses propres sentiments afin de se focaliser sur les qualités professionnelles
requises, dans l’exemple plus haut,
pour exercer la mission. Le coaching
servirait donc à nous faire prendre de
meilleures décisions, affranchis que
nous sommes alors, grâce à l’œil extérieur, de nos barrières, faiblesses, expériences et limites dans l’information
dont nous disposons…’Oui, mais il ne
connaît pas mon métier, mon secteur,
mon organisation. Pourquoi viendraitil me promulguer des conseils ?’, peuton contre argumenter.
Le métier de coach n’est justement pas
de rentrer dans le contenu, mais de
faire prendre de la distance. Et y avoir
recours n’est pas un aveu d’incompétence.
Elargir son champ de conscience
Notre vie, professionnelle comme privée certainement, serait composée de
50% d’incompréhension. Le fait même
de ne pas avoir bénéficié de la même
éducation explique cet écart entre la
manière dont on croit être compris
et la perception d’autrui. Sans en être
conscient, nous affichons beaucoup
d’incohérence entre ce que l’on dit et
ce que l’on fait. Le coach est souvent
externe à l’entreprise et en raison de
cette position, est mieux à même de
montrer la richesse des différences et
d’aider à comprendre les complémentarités.
Certains peuvent jouer ce rôle pour
eux-mêmes, mais il est rare d’avoir une
connaissance complète, car l’on a toujours ses propres filtres. « Souvent, les
patrons ont tant d’informations à gérer
qu’ils ont besoin d’un avis externe qui
étende le champ de leur réflexion et les
aide à prendre les décisions les plus
objectives possibles, non teintées de
leurs expériences personnelles », commente Pierre-Jean De Jonghe : « Notre
déontologie s’explique parfaitement
dans ce contexte.
Nous ne pouvons coacher quelqu’un
de notre famille par exemple, puisque
nous sommes concernés par ses choix,
nous n’avons pas cette totale neutralité
indispensable à l’analyse objective de
la situation. »
31
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Le coach ou le regard de l’autre
dossier
Ressources humaines
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
32
Un manager ou un leader aura toujours
des intérêts qui le lient de près ou de
loin aux décisions que pourra prendre
sous son guidage l’un des membres de
son équipe.
Dans ce sens, il lui est impossible de
bien le coacher. Pierre-Jean De Jonghe
précise : « Là où le manager est payé
pour amener ses collaborateurs à atteindre les objectifs de l’organisation,
le coach lui, est payé pour accompagner un individu dans la réalisation
de son projet personnel. Parfois, c’est
contradictoire ». Prenons l’exemple
d’un manager à qui un bon élément
lui confesse son intention de quitter
l’organisation ou d’un patron qui veut
remettre son affaire familiale à son fils.
Les conseils du premier envers le second seront inévitablement empreints
d’une certaine subjectivité, il parlera
dans l’intérêt de son organisation. Là où
le coach indépendant se gardera de l’influencer : il se contentera d’agir sur le
processus et non sur le contenu. Autre
différence d’importance : le manager a
la responsabilité de son collaborateur,
le coach non. La responsabilité de ce
dernier se limitant à réunir ses compétences pour aider le coaché à prendre
de bonnes décisions, tout en ayant été
briefé généralement par son N+1 afin
de rester dans la ligne des intérêts
de l’entreprise. Mais ici, même si le
contenu du coaching relève du secret
professionnel, la frontière n’en devientelle pas menue pour autant ?
Enfin, le manager, qui peut être considéré comme un moyen pour faire
avancer l’équipe vers le but collectif,
ne compte pas le bien-être de ses collaborateurs parmi ses priorités. Même
si les nouvelles générations et les nouvelles organisations, réclamant plus de
liberté et d’autonomie pour le travailleur soucieux de trouver du sens à ce
qu’il fait, prônent un management
basé sur la confiance et une attitude
moins dans le contrôle, plus dans le coaching. Le pas est vite fait de confondre
le coaching avec l’attitude coach qu’on
attend auprès des bons managers. « Les
programmes de formation ‘Manager
Coach’ alimentent cette confusion »,
©Reporters
Ce n’est pas un manager
«Prend de la distance mon gars...»
soutient P.J. De Jonghe, « Si le manager
est meilleur en étant plus proche de son
collaborateur, en pratiquant l’écoute
active et en contribuant au développement de son autonomie, il restera
néanmoins et avant tout manager. »
Plus neutre
et plus intime à la fois
Plusieurs caractéristiques creusent la
différence entre ce que l’on attend d’un
manager et ce qui fait la qualité d’un
coach professionnel. Comme l’attitude
‘d’égalité’. Un coach agit en parité avec
le coaché, il ne pourra donc s’agir d’un
manager, tout comme d’un parent,
d’un éducateur, d’une école, voire d’un
entraineur, qui occupent une position
hiérarchique supérieure par le seul fait
qu’ils ont quelque chose à apprendre,
une expérience à partager avec leur
coaché et font des choix pour lui.
Un bon coach arrivera à créer une intimité, il prendra toujours plus de temps
pour le connaître que ne pourra le faire
son patron », détaille le responsable de
De Jonghe & Partners.
Qu’est-ce que la ‘posture de coach’ ?
Ce dernier la décrit comme une capacité à rentrer dans le monde de l’autre, à
accueillir ses sentiments, ses émotions,
qui sont le moteur du changement.
Ce, tout en veillant à atteindre les objec-
tifs du coaché et en gardant sa neutralité avec une implacable bienveillance.
« Le coach ose lui dire ce que la plupart
voudraient mais ne diront jamais, en
pointant la chose qu’il n’a jamais vue
à son sujet. Le coach qui pratique la
reformulation est un reflet de la réalité,
pas un conseiller », illustre Pierre Jean
De Jonghe. Les techniques de coach
évoluent et permettent aux professionnels d’exercer encore mieux leur
métier, comme le développement des
neurosciences, l’analyse systémique…
Aujourd’hui, nous pouvons mieux comprendre le fonctionnement du cerveau,
les mécanismes d’émergence du stress,
le processus de prise de décision etc.
Quel coach choisir ?
Ùn coach certifié par l’International
Coach Federation qui réunit quelque
25 000 membres dans 125 pays du
monde, satisfera à plusieurs exigences,
notamment en termes de formation
permanente.
En outre, il est soumis à des examens,
à une éthique et à une supervision systématique par un expert plus qualifié
que lui. Il se tient par ailleurs garant des
règles et normes propres à son métier
d’accompagnement.
Sylvie Cousin
dossier Ressources humaines
LA RSE, VERTE MAIS AUSSI SOCIALE
Bye bye les RH,
bonjour le People management !
L
Patrimoine humain
Dans ce contexte, le rôle des Ressources humaines évolue
de plus en plus de gestionnaire des ressources à celui de
gestionnaire de patrimoine humain.
Et même si les RH ne pilotent pas toute la politique RSE
d’une entreprise, leur rôle est bel et bien stratégique dans
le développement de celle-ci.
Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler que les salariés
sont la partie prenante la plus importante lors de projets
RSE à mettre en place.
33
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
e temps où les entreprises ne s’intéressaient qu’à leurs
résultats financiers et à leurs bénéfices est révolu.
Aujourd’hui, nombreuses sont celles qui consacrent
une part de leurs ressources pour développer leur responsabilité sociétale, gérer leur réputation et mener des opérations
en faveur de la communauté.
Mais quel impact ces initiatives ont-elles sur les ressources
humaines ? Et quel rôle celles-ci peuvent-elles jouer dans
la RSE ?
Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) : la notion reste
encore quelque peu nébuleuse dans l’esprit de nombreux
employeurs.
Et quand l’image de la RSE se veut plus nette, c’est surtout
son axe environnemental qui apparaît :
Recyclage des matières premières, empreinte écologique,
du packaging à la consommation d’énergie, produits verts…
Pour autant, les entreprises ne peuvent se contenter de
devenir plus vertes.
Avec la crise, la dimension sociale de la RSE s’est développée.
Avec des questions parfois très concrètes sur la santé des
travailleurs, la discrimination à l’embauche par exemple. Si
les stratégies de rupture sont encore rares, nombre d’entreprises expérimentent et cherchent leur voie en s’adaptant
progressivement.
Certaines entreprises, comme Novo Nordisk par exemple, ont
déjà intégré cette dimension sociale et ont noté une diminution du roulement du personnel de l’ordre de 5% après
la mise en œuvre de son programme « Values in action »
(valeurs en action), qui harmonise ses objectifs organisationnels avec les principes de développement durable.
D’autres, comme Sears, ont noté une diminution de 20%
du roulement de personnel après le démarrage de son programme RSE.
Values in action
Il reviendra aux RH de sélectionner les meilleurs projets
RSE, ceux qui sont intégrés à la raison d’être de l’entreprise
et ceux qui font vibrer les salariés – et les futurs salariés.
Car pour les RH, l’enjeu est double : il s’agit tout autant de
conserver les meilleurs talents, de gérer intelligemment
le capital humain actuel de l’entreprise que d’assurer sa
pérennité en recrutant de nouveaux talents qui s’inscriront
et se retrouveront dans cette démarche sociétale.
Aujourd’hui, plus que jamais des facteurs aussi divers que
le salaire, les conditions de travail, les possibilités d’évolution, l’intérêt des tâches et la réputation de l’entreprise
influencent la décision d’accepter un nouvel emploi.
Les entreprises qui ne l’ont pas compris s’exposent à de
grands risques.
Avec le soutien de
Dans le cadre du Plan d’action fédéral belge RSE du 25 octobre 2006
dossier
Ressources humaines
RÉMUNERER AUTREMENT
Le point sur les rémunérations alternatives
En début de législature, le gouvernement a fait parler la poudre et lancé une offensive fiscale
tous azimuts. Que reste-t-il aujourd’hui comme possibilités pour booster la rémunération de vos
collaborateurs à meilleur compte fiscal ?
Pauvre voiture !
Avantage extra-légal par excellence,
la voiture de société jouit depuis
longtemps d’un traitement de faveur
tant pour les impôts que pour les cotisations sociales, et tant du côté du travailleur que du côté de l’employeur.
Bref, un véritable deal « Win-Win ».
Le tour de vis annoncé en décembre a
marqué à la fois par sa sévérité et par
son manque de préparation.
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
34
Du côté du travailleur :
« Changements dans le calcul de
la valeur de l’avantage de toute
nature (ATN) à mentionner sur sa
déclaration fiscale. Auparavant
basé sur les émissions de CO2 et la
distance entre domicile et lieu de
travail, son calcul dépend désormais de la valeur catalogue du
véhicule et de ses émissions de CO2
(voir plus loin pour une explication
détaillée).
« La mise à disposition d’une voiture
de société reste exonérée de cotisations sociales
sence et 165gr/km pour les moteurs
diesel. Le coefficient d’indexation
est fixé à 1,1641.
« La déductibilité des dépenses
(hors frais de carburant et de
financement) reste dépendante
des émissions de CO2 du véhicule.
Cependant, s’y rajoute aujourd’hui
une DNA (dépense non admise)
annuelle correspondant à 17 % de
l’ATN que déclare le travailleur.
Le calcul de l’ATN enfin fixé ?
Le gros morceau de la réforme du
régime fiscal des voitures de société
concerne l’avantage de toute nature
que le travailleur doit désormais
déclarer. Introduite en janvier, la réforme visait à faire dépendre l’ATN de
la valeur du véhicule et de son caractère polluant. Les règles de calcul ont
été modifiées plusieurs fois depuis
Du côté de l’employeur :
« Le calcul de la « cotisation CO2 » à
verser à l’ONSS subit l’indexation
annuelle prévue. Elle est donc toujours calculée en multipliant par 9
le taux d’émissions de CO2 du véhicule, et en soustrayant du résultat
un montant qui dépend du carburant : 600 EUR pour les moteurs au
diesel et 768 EUR pour les moteurs
à essence. Le résultat est multiplié
par un coefficient d’indexation
(1,1641 pour 2012). La cotisation
mensuelle est obtenue en divisant
ce résultat par 12. Pour les rares véhicules dont le taux d’émission de
CO2 n’est pas connu, les émissions
de CO2 sont forfaitairement fixées
à 182gr/km pour les moteurs à es-
¬
Quelle valeur catalogue ?
Les dernières décisions gouvernementales laissent en suspens une
question de taille : comment fixer la valeur catalogue ? « À l’heure actuelle, il n’existe pas encore de base de données officielle des valeurs catalogue », détaille Benjamin Freteur, Reward Consultant chez SD Worx.
« Pour le moment, nous nous basons donc sur les valeurs déclarées
par l’employeur avec l’aide, le cas échéant, de leur société de leasing. »
Quand serons-nous enfin définitivement fixés ? Personne n’ose avancer
une date. Cependant, dans notre précédente édition, Jos Gijbels, directeur général de l’Union des Secrétariats Sociaux, nous indiquait qu’il
avait fallu près de trois ans aux Pays-Bas pour constituer un fichier fiable et régulièrement mis à jour. Les employeurs et les secrétariats sociaux ne sont donc pas encore sortis de l’auberge.
dossier Ressources humaines
Enfin, l’ATN est soumis à une règle
supplémentaire : il ne peut être inférieur à 100 EUR par mois.
Essence et carwash ?
Si la voiture est mise à disposition
par la société, les frais d’essence sont
déjà inclus dans l’avantage de toute
nature.
Par contre, si l’entreprise ne met pas
de véhicule à disposition d’un travailleur et lui octroie une carte d’essence,
le régime ne change pas. « L’avantage
est soumis à l’ONSS et imposé dans le
Usage privé du GSM
Un autre ATN a fait couler beaucoup
d’encre depuis l’année dernière : l’utilisation à des fins privées d’un GSM
de société. Depuis 2011, en effet, tant
l’ONSS que le fisc s’intéressent à cet
avantage, sur lequel ils entendent
prélever impôts et cotisations sociales
comme s’il s’agissait d’un salaire. «
L’employeur a deux possibilités », note
Dimitri Morel. « Soit il met au point
un système permettant de séparer
Attention aux
309 % !
Quel que soit l’avantage en nature que vous octroyez à vos
travailleurs, ce dernier est en
général imposable. Il doit donc
figurer sur la fiche de rémunérations - la fameuse fiche
281.10 - du travailleur. À défaut,
l’administration fiscale considérera qu’il s’agit d’une commission secrète et prélèvera
une cotisation spéciale de 309
%. Mieux vaut éviter toute témérité en la matière, notamment en matière d’usage privé
du GSM.
clairement sur la facture les appels
privés et les appels professionnels. Il
ne prend alors en charge que les frais
liés aux aux appels professionnels
et le travailleur assume le coût des
appels privés. Soit l’employeur prend
également en charge les communications privées du travailleur. Dans
ce cas, il doit déclarer un ATN. À cet
effet, il peut en principe se baser sur
un forfait. » Problème : le gouvernement, l’ONSS et le fisc n’arrivent pas
à se mettre d’accord sur un montant.
Comment faire, dès lors, pour éviter
tout problème ? « Nous conseillons
à nos clients de fixer forfaitairement
l’avantage à 12,5 EUR par mois et de
déclarer ce montant sur la fiche de
paie », poursuit l’expert de SD Worx.
« L’important, dans l’état actuel des
choses, est de déclarer d’une manière
ou d’une autre l’avantage. À défaut,
l’employeur risque de se voir appli-
¬
35
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
l’introduction de la mesure en janvier.
Le gouvernement semble enfin s’être
mis d’accord sur un calcul définitif,
applicable à partir du mois de mai (et
heureusement sans effet rétroactif).
Malheureusement, ce dernier calcul
est tout sauf simple :
(VC x 6/7) x coefficient CO2 X nombre
de jours calendriers dans le mois / 365
(ou 366 les années bissextiles), avec
« VC : la valeur catalogue du véhicule, c’est-à-dire sa valeur à l’état
neuf y compris la TVA réellement
payée, mais sans en déduire les
remises. Une décote de 6 % par an,
limitée à 30%, s’applique dès que le
véhicule atteint l’âge d’un an. Elle
n’augmente plus après la 5e année
de décote, donc lorsque le véhicule
atteint 6 ans.
« Coefficient CO2 : la base est de 5,5
%. Cela correspond à des émissions
de 95g/km pour les diesels et 115gr/
km pour les moteurs à essence. Le
coefficient est majoré de 0,1 % par
gramme de CO2 supplémentaire
(avec un maximum absolu de 18 %),
et minoré du même pourcentage
(avec un minimum absolu de 4 %)
chef du travailleur sur base de sa valeur réelle », explique Dimitri Morel,
Reward Consultant chez SD Worx. «
Il suffit de multiplier les frais de carburant par le rapport entre le nombre
de kilomètres privés et le kilométrage
total parcouru. Si l’employeur rembourse par contre les frais de déplacement sur une base forfaitaire et utilise pour ce faire le montant de 0,3352
EUR par kilomètre octroyée aux fonctionnaires, seuls 30% des montants
remboursés ne pourront être déduits
à titre de frais de carburant. Dans ce
cas, aucune cotisation sociale n’est
due sur ces sommes, ni dans le chef
du travailleur, ni dans celui de l’employeur. »
Quant aux frais de car-wash, ils pourraient constituer une dépense propre
à l’employeur, et sont à ce titre entièrement déductibles pour l’employeur.
Dans le cas où la voiture est mise à
disposition du travailleur, la valeur
des frais de car-wash est déjà incluse
dans l’ATN lié à cette mise à disposition. S’il s’agit de la voiture privée du
travailleur, le remboursement de frais
de car-wash est un avantage soumis
à l’ONSS et au précompte professionnel.
dossier
Ressources humaines
Pensez à la prime d’innovation !
Si vous souhaitez récompenser vos travailleurs méritants de manière
entièrement défiscalisée, il vous reste une option intéressante, du moins
jusqu’à la fin de l’année 2012 : la prime d’innovation. Elle s’applique à
toutes les entreprises (du moins, dès que celles-ci sont soumises à la
loi du 5 décembre 1968 sur les conventions collectives de travail et les
commissions paritaires). Tous les travailleurs liés par un contrat de travail peuvent en bénéficier. La seule condition est que le travailleur soit
à l’origine d’une innovation, c’est-à-dire d’une nouveauté qui apporte
une réelle plus-value aux activités normales de l’entreprise. Cette plusvalue peut concerner aussi bien des procédés de fabrication que d’autres
processus de travail, voire l’environnement de travail lui-même.
Des idées simples, mais efficaces
« Les exemples sont variés », explique Renaud Collette, de la Direction générale Qualité et de la Sécurité du SPF Économie. « Il peut s’agir de l’amélioration d’un logiciel ou d’un processus industriel, mais aussi de choses
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
36
plus simples. Un cabinet dentaire a par exemple récompensé une secrétaire qui avait pris l’initiative d’organiser l’envoi automatique de mails de
quer la désormais célèbre “cotisation spéciale sur les commissions
secrètes” de 309 % (voir encadré) ».
Notons que la valeur du GSM luimême, elle, est une dépense purement professionnelle de l’employeur,
entièrement déductible, et qu’elle ne
fait l’objet d’aucune imposition dans
le chef du travailleur.
rappel une semaine à l’avance aux patients qui avaient rendez-vous. Où
Mise à disposition d’un PC
se trouve la plus-value ? Et bien, ce simple dispositif a permis de baisser
Enfin, la mise à disposition gratuite
d’un PC et d’une connexion internet
sont également considérées comme
un avantage de toute nature. Sa
valeur est estimée à 180 EUR par an
pour le PC, et à 60 EUR par an pour
la cotisation internet, et fait l’objet
d’une imposition et du paiement de
cotisations sociales (tant dans le chef
de l’employeur que dans celui du travailleur).
drastiquement le nombre de patients qui ne se présentaient pas au rendez-vous. Un autre exemple remarquable est un employé d’une entreprise
de mécanique de précision, qui a proposé à l’entreprise de réaliser les plus
petits ciseaux du monde et de faire homologuer le record par le Guinness
Book. Cette initiative a permis d’augmenter la notoriété de l’entreprise,
avec un effet très positif sur le carnet de commandes ».
Quelques conditions
En dehors de la nature et des conséquences de l’innovation, quelques
conditions simples s’appliquent :
« La prime ne peut pas remplacer le salaire (ou une autre prime déjà
octroyée), et doit rester inférieure au salaire mensuel brut
« Elle ne peut concerner que 10 travailleurs maximum par projet ou
idée
« L’ensemble des primes ne peut dépasser 1 % de la masse salariale
annuelle brute, et 10 % des travailleurs (pour les entreprises de
moins de 30 travailleurs, le maximum est fixé à 3)
Par contre, une entreprise peut octroyer des primes pendant plusieurs
années, à condition toutefois que cette mesure soit prolongée pour
2013 et 2014 – ce serait la quatrième prolongation.
Une demande simple
Pour demander l’exonération, rien de plus simple. Il faut tout d’abord rentrer un dossier - relativement simple - auprès du SPF Économie (formulaire téléchargeable sur www.economie.fgov.be/primeinnovation). Après
enquête, ce dernier détermine si oui ou non les conditions sont remplies.
Il suffit à l’entreprise de déclarer ensuite le nom de bénéficiaires et le
montant des primes à l’ONSS, en mentionnant le numéro de dossier du
SPF Économie.
Même si l’ordinateur est installé au
domicile privé du travailleur, le propriétaire du PC reste cependant l’employeur. Notons qu’il existe toujours
un « Plan PC Privé » dont les conditions sont plus avantageuses, mais ce
dernier ne peut s’appliquer que pour
les travailleurs dont la rémunération
annuelle imposable est inférieure à
21.600 EUR.
L’entreprise au quotidien
INTERVIEW DE EMMANUEL DEGRÈVE, DEG & PARTNERS
Une société de management pour échapper à
l’enfer fiscal
Le gouvernement Di Rupo Ier a chargé la barque fiscale. Pour autant, les avantages de toute nature
et les sociétés de management restent intéressants. A condition de suivre certaines règles.
gique ! », souligne Emmanuel Degrève.
« Mais bien une comparaison concrète
et objective entre deux fiscalités. On
sait que la Belgique est championne
du monde en matière de charge sur le
travail. Donc logiquement, des formes
alternatives de revenus produiront
immanquablement une situation plus
favorable. »
Si l’on compare tous les cas de figure
(meilleur ou pire taux de l’isoc ou du
précompte mobilier) l’avantage net
variera de 5 à 72%. Autrement dit, un
professionnel qui travaille en société
disposera d’un revenu net complémentaire de 5 à 72 euros pour 100 euros
actuel en personne physique. Cette
différence plaide à elle seule pour
examiner l’opportunité de passer en
société.
Une récente étude menée par le cabinet Deg and Partners montre que les
mesures Di Rupo Ier affectent le potentiel de passage en société d’approximativement 15 à 35%. Autrement dit:
le nouveau gouvernement pénalise ce
choix à concurrence de minimum 1/6e
et de maximum 1/3. Il reste donc au
pire 2/3 de l’avantage initial. « En ces
périodes difficiles, et sous un feu de
la rage taxatoire justifiée par le déficit
budgétaire, les entrepreneurs seraient
fous de ne pas évaluer leur capacité à
échapper partiellement à l’enfer que
constitue la fiscalité belge sur le travail », estime Emmanuel Degrève.
Mais attention, le passage en société
produit des résultats très différents
selon le contribuable. Et surtout,
selon son train de vie. En effet, la
manière qu’a le dirigeant de dépenser son argent ou pas lui permet de
consacrer tout ou partie de ses revenus à des opérations futures comme
37
« Les entrepreneurs seraient
fous de ne pas évaluer leur capacité
à échapper partiellement à l’enfer
que constitue la fiscalité belge sur le
travail », estime Emmanuel Degrève.
la constitution d’un capital pension
ou une acquisition immobilière. Plus
le candidat est «économe», plus il est
capable d’entrer dans une opération de
patrimonialisation et plus son potentiel devrait progresser.
« Les entrepreneurs doivent comprendre que dans une fiscalité belge
tellement touffue les traitements différentiés sont multiples », relève encore
le fiscaliste. Et que passer en société
permet d’accéder à d’innombrables
traitements particuliers qui euxmêmes accentuent l’intérêt à passer
en société. Il cite pêle-mêle: vendre
sa clientèle, activer un plan de rémunération alternative (chèques repas,
voiture, PC, GSM, indemnité de mission, …), acquérir un bien démembré ou
constituer un capital-pension...
Alors le passage en société reste-t-il
toujours un must fiscal ? La réponse
d’Emmanuel Degrève est sans aucun
doute : oui !
¬
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
L
es sociétés de management
ont moins bonne presse depuis
l’avènement du gouvernement
Di Rupo Ier. Au point que d’aucuns
se demandent même si créer ce type
de sociétés reste encore avantageux.
« Oui », répond sans ambiguïté Emmanuel Degrève, partenaire au sein de la
société Deg & Partners.
Et d’expliquer d’emblée que la différence de taux d’imposition justifie à
elle seule le passage en société. « La différence entre la meilleure et la moins
bonne solution est considérable »,
pointe le conseil fiscal. Et de prendre
un exemple en comparant les taux
d’imposition.
« Il faut mettre en balance les charges
fiscales et sociales qui pèsent sur les
revenus du travail d’une personne avec
la charge qui grève la distribution du
bénéfice dans une société. » Ce qui
permet de comparer un revenu professionnel en personne physique à un
revenu mobilier en personne physique.
Ici un petit mot d’explication s’impose.
Le revenu mobilier en personne physique est rendu possible par la création
d’une société dans laquelle les revenus
sont partagés entre :
Z les revenus du dirigeant d’entreprise
(qui restent des revenus professionnels) et
Z les revenus mobiliers du propriétaire
des actions de l’entreprise.
Le professionnel dispose en effet dans
le cadre d’un passage en société d’une
double casquette: celle du travailleur
(le dirigeant d’entreprise) et celle de
l’actionnaire (le propriétaire de l’entreprise) qui donneront deux types de
revenus soumis à des fiscalités différentes.
« Attention, pas ici de débat idéolo-
L’entreprise au quotidien
Intéressante la voiture de société ? Oui, si …
Autre élément passé en revue par Emmanuel Degrève
est le système des avantages de toute nature ou comme
ont dit dans le jargon du milieu les ATN. Et le moins que
l’on puisse dire c’est qu’eux aussi ont la vie dure. Pourtant comme le souligne le conseil fiscal, là également,
le contribuable peut trouver un avantage pour autant
qu’il reste un contribuable raisonnable. Et de prendre
à titre d’exemple la comparaison entre une Citroën C5
(129gr CO2, valeur catalogue de 22.000 euros) qui avant
l’ère Di Rupo représentait 1.580,25 euros d’avantages en
nature contre 1.678,29 euros désormais. Par contre une
Porsche Cayenne (224gr CO2, valeur catalogue 120.000
euros) qui avant Di Rupo Ier totalisait 2.989 euros d’ATN
monte désormais à 18.514,29 euros… Une sacrée différence !
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
38
Le contribuable doit accepter les nouvelles règles du
jeu. S’il accepte de « downsizer » sa voiture, il pourrait
même contribuer moins que par le passé… Les voitures
propres produisent, dans certaines circonstances, une
charge fiscale, plus favorable qu’en 2011.
Bref, la société de management est certainement un
outil d’optimalisation à privilégier. Elle a souffert du
conclave mais réserve encore d’excellentes surprises
à celui qui saura l’utiliser adéquatement et en évaluer
les effets favorables.
Propos recueillis par Hélène Legrand
Publireportage
CANTON FAIR 2012
La 112ème foire de Canton réalise un nouveau
record d’entrées mais constate une baisse de
son CA
L
a session de printemps de la foire
Canton Fair, la 111ème foire Import/
Export Chine, a eu lieu dans la ville
chinoise de Guangzhou. Selon le porteparole, M. Liu Jianjun, 210.000 visiteurs
ont visité la foire, nouveau record d’entrée depuis la 1ère foire de 1957. Mais pour
la 1ère fois depuis 2009, la valeur des
exportations a décru de 2.3% à 36 billion
de dollars, à cause de la crise mondiale,
dont la crise de la dette en Europe et celle
du marché de l’emploi aux USA. M. Liu
ajoute que la foire a révélé un accroisse-
ment significatif des exportations vers
les marché émergents, comme le Brésil, la
Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et d’autres
pays africains mais qui ne compense pas
la baisse d’activité des marchés européens et américains.
«Notre foire de Canton est d’un haut
niveau international et nous faisons
des efforts pour promouvoir l’impact et
la renommée du pavillon international
dédié aux entreprises étrangères; La
plupart des stands sont déjà réservés.
Nous travaillons aussi à l’extension de
ce pavillon pour attirer plus d’entreprises
étrangères vers le marché chinois, plus
spécifiquement des entreprises active
dans l’environnemental. Lors de cette
session de printemps de la foire, plus de
520 entreprises internationales de 44
pays étaient déjà présentes.
La 112ème session de la foire de Canton aura lieu du 15 octobre au 4 novembre 2012 au complexe Canton Faire de Guangzhou:
Phase 1 Oct 15 – 19: Electronics & Household Electrical Appliances, Lighting Equipment, Vehicles & Spare Parts, Machinery,
Hardware & Tools, Building Materials, Chemical Products, International Pavilion
Phase 2 Oct 23 – 27: Consumer Goods, Gifts, Home Decorations
Phase 3 Oct 31- Nov 4: Textiles & Garments, Shoes, Office Supplies, Cases & Bags, and Recreation Products, Medicines, Medical Devices and Health Products, Food, International Pavilion
Canton Fair Call-Center: (008620)28-888-999 Outside the Chinese Mainland - http://www.cantonfair.org.cn/
L’entreprise au quotidien
Altran offre 6 mois de consultance
Pour plus d’informations,
rendez-vous sur http://be.altran-foundation.org/
TENDANCES ICT
Comment les clients vous paieront-ils dès
demain ?
L
a technologie permettant de
nous suivre à la trace, le net se
rapproche du consommateur en
lui proposant des offres du quartier.
Nos schémas de vente ont déjà évolué.
Ce qui est plus surprenant, c’est que
l’on ne paiera plus comme avant…
Comment affronter les défis d’un web
encore plus mobile, plus social et désormais local ? Agenda d’une nouvelle
révolution annoncée.
L’arrivée des Smartphones nouveaux
modèles augure une nouvelle accélération dans l’hégémonie du web mobile
au nom d’une connexion partout, à
tout moment et pour tout faire : acheter, faire des affaires, discuter, partager, etc. 42% des Européens auraient,
selon une étude des majors de la téléphonie mobile, un GSM équipé d’une
connexion internet. Parmi ceux-ci, 20%
accèderaient tous les jours à des sites
de discount local tel Groupon, 40% y
accèderaient tous les mois et 60% y
seraient abonnés.
¬
39
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
La Fondation Altran pour l’Innovation, en association avec
le HUB Mobilité du centre de connaissance du BECI, lance
son prix 2012 « Innovation technologique pour une Mobilité plus intelligente ».
La Fondation Altran pour l’innovation, c’est un engagement de longue date tant au niveau humain que technologique pour promouvoir l’innovation au service de l’intérêt
général.
L’organisme a pour but de mettre les compétences internes
du Groupe Altran à profit d’un lauréat dans chaque pays
où il est actif. Ceux-ci bénéficient, après sélection par un
jury indépendant, de l’accompagnement d’une équipe de
consultants Altran, dans les domaines qui nécessitent une
intervention : développement des technologies, design,
industrialisation, propriété intellectuelle, gestion de
projet, optimisation des coûts, recherche de partenaires,
marketing, communication, etc.
Pour participer, les projets doivent être innovants, au service de l’intérêt général et répondre à l’une des 3 problématiques soulevées:
Réduire les impacts de la mobilité (environnement, bruit,
trafic, santé, sécurité,…)
Améliorer les transports collectifs (inter modalité, transport public, transport partagé, mobilité urbaine et interurbaine,…)
Accroître la productivité à travers une mobilité plus intelligente (logistique, connectivité, télécommunication, multimédia, infrastructure, systèmes High tec,…)
Les candidats ont l’opportunité de faire appel à un consultant Altran pour les aider à construire leur dossier de candidature. Les inscriptions sont ouvertes à partir du 7 juin
2012 et jusqu’au vendredi 8 octobre 2012 minuit.
L’entreprise au quotidien
Le web mobile de plus en plus
social devient local
Il y a 2 à 3 ans, on n’en parlait même
pas. Ces derniers trimestres, l’audience
du web est nettement passée des
mains de sites style Google à celles
des réseaux sociaux : l’utilisateur,
où qu’il soit, investit utilement toute
attente pour consulter sur son mobile
les derniers posts, rester connecté à son
réseau, signaler où il va, partager sa
prochaine activité, demander ce qu’en
pensent ses amis.
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
40
Jorn Lambert, Responsable des nouvelles solutions de paiement chez
MasterCard : « Ce qui change, c’est que
le web, plutôt perçu comme supranational, vient nous toucher de tout près,
grâce aux applications de géo-localisation. Pistant vos déplacements, on est à
même de vous proposer l’offre la plus
adaptée à vos centres d’intérêt, dans la
boutique au coin de la rue. »
Dans ce contexte les nouveaux acteurs
se bousculent pour saisir les opportunités, tels Groupon, LivingSocial,
Foursquare, etc. Et les entreprises
traditionnelles adoptent des stratégies innovantes, comme c’est le cas de
MasterCard, dont le responsable nous
commente trois innovations majeures.
Le mobile wallet pour payer simplement sur le net
Si des sites tels eBay ou Amazon ont
développé leurs modules de paiement
en ligne sécurisés et conviviaux, ce
n’était pas encore le cas pour tous les
sites de m-commerce.
Le Mobile Wallet est un espace virtuel
(dans le Cloud) où sont sauvegardées
les données d’identification de l’utilisateur pour des paiements en ligne
parfaitement sécurisés de n’importe
quel article ou service.
Gros bénéfices : rendre le m-commerce
résolument convivial en évitant des
réencodages fastidieux à partir du clavier et de l’écran réduits d’un Smartphone. La boutique qui y a recours peut
désormais espérer réduire significativement son taux d’abandon et fidéliser
ses clients les plus frileux.
de 7 à 10 cm, permettra bientôt de
transférer via les nouveaux mobiles
en cours de distribution, les données
de votre carte de paiement vers le
terminal ‘contactless’ du magasin où
vous vous trouvez, ou vers le module
de paiement de la boutique en ligne
que vous visitez, voire vers le GSM de
votre ami. En bref, à terme, le même
outil de paiement partout !
Actuellement, 3 000 000 de points de
vente en France sont équipés NFC ; en
Belgique, les commerçants peuvent
déjà s’équiper en attendant les accords
entre banquiers et opérateurs.
Plus besoin de refuser un client
Le commerçant, voire le médecin ou
l’avocat peuvent désormais proposer
le paiement par carte à leurs clients
sans devoir investir dans un terminal.
Il leur suffira de glisser un petit accessoire dans leur Smartphone et d’indiquer le montant de l’achat avant d’introduire la carte du client qui règlera la
note via un simple mot de passe.
Le téléphone devient terminal de
paiement
Toujours plus simple d’encaisser, donc
de dépenser.
La technologie du New Field Communication, protocole disponible actuellement qui fonctionne dans un rayon
Sylvie Cousin
Paiements par smartphones ou GSM
Le cabinet Gartner estime que la valeur des transactions mondiales originaires d’appareils mobiles pourrait atteindre 137 milliards d’euros
en 2012 et devrait croître jusqu’à 490
milliards d’euros en 2016, pour un
nombre d’utilisateurs ayant atteint
448 millions de personnes!
Les pays en développement privilégient pour l’instant l’usage du SMS pour les paiements
ou le transfert d’argent (cf M-Pesa) tandis que chez nous
et en Amérique, l’internet mobile est plébiscité.
Le paiement via puce intégrée dans le smartphone
(NFC) sera probablement le vecteur de croissance déterminant pour ce nouveau mode de paiement (et de
consommation) mais implique, outre un changement
dans le comportement des utilisateurs, une collaboration préalable entre les parties prenantes (banques,
opérateurs de téléphonie mobile, commerçants), donc
un processus plus long qui repoussera sans doute à
2015 l’expansion complète de ce mode de paiement.
Mais tout peut aller plus vite, d’autant que, dans l’intervalle, des services tels que la billetterie sous toutes ses
formes pousseront les transactions NFC. A noter aussi,
l’initiative de quelques majors du e-commerce comme
Starbuck, eBay ou Amazon (Amazon Mobile Payments
Service) qui ont développé des vitrines mobiles spécifiques avec succès; La popularité de ces enseignes devraient certainement accélérer la popularité du mode
de paiement. Un train à ne pas rater.
DKD
http://www.gartner.com
L’entreprise au quotidien
STEVEN STOCKMANS, MICROSOFT BELGIQUE
Les PME belges disent oui à l’informatique dans
les nuages
« Les PME sont tout à fait au goût du jour en ce qui concerne l’automatisation de leur process,
mais par contre pour ce qui a trait à l’administratif… »
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
42
Steven Stockmans : « Une PME peut prétendre aux mêmes services en ICT qu’une grande banque »
C
e n’est un secret pour personne,
les petites et moyennes entreprises constituent la trame de
l’économie belge. Et personne ne s’étonnera non plus de savoir qu’elles disposent
de moins de moyens que les grandes
multinationales. Ce qui ne manque pas
de leur poser des problèmes de compétitivité. « On constate souvent que les
PME sont tout à fait au goût du jour en
ce qui concerne l’automatisation de leur
process, mais que par contre tout ce qui a
trait à l’administratif reste à la traîne »,
explique Steven Stokmans, directeur segment PME de Microsoft Belux. « Logique
puisque cela nécessite souvent un serveur, des logiciels dont les mises à jour
doivent être faites, quelqu’un pour gérer
tout cela. Et les PME n’ont pas toujours le
budget pour cela », ajoute-t-il.
C’est pour les PME confrontées à ce type
de problèmes que le Cloud Computing
peut s’avérer intéressant. « Une PME peut
avec le Cloud Computing prétendre aux
mêmes services en ICT qu’une grande
banque par exemple », explique encore
Steven Stokmans.
Autre avantage, le budget qui aurait dû
être consacré à de tels investissements
en ICT peut être réinvesti dans l’activité
fondamentale de l’entreprise.
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que
près d’un quart des PME belge utilisent
déjà « l’informatique dans les nuages ».
« Seulement un quart », vous étonnezvous ? « C’est un pourcentage vraiment
très élevé, car cela fait à peine trois ans
qu’on commence réellement à parler de
Cloud Computing », pointe encore le responsable de Microsoft.
Et nos PME nationales sont-elles également au goût du jour en matière de
réseaux sociaux ? Eh bien oui ! Selon
une étude récente, 26% d’entre elles y
sont connectées.
Essentiellement sur LinkedIn ou sur
Twitter. 40% des entreprises connectées
utilisent ces réseaux en moyenne 0 à 30
minutes par jour et 30% entre une demiheure et une heure. Des chiffres tout à
fait comparables avec les pratiques dans
le reste du monde.
Seul bémol, 77% des dirigeants de PME
estiment qu’ils utilisent mal ou pas suffisamment ces réseaux et sont demandeurs de formation en la matière. Pour
quel budget ?
« 260 euros pour une demi-journée en
Flandre et 183 euros en Wallonie ». Un
créneau à prendre ?
Les PME et le Cloud Computing : état des lieux
Selon une étude réalisée récemment par la Karel de Grote Hogeschool d’Anvers, 62% des PME sont familiarisées avec
le Cloud Computing et la moitié des PME contactées est capable de définir le concept. Qui plus est, 24% des PME belges
utilisent déjà ce service.
Autre signe de la tendance en faveur de ce concept : 55% des non-utilisateurs se disent prêts à recourir au Cloud Computing dans les 2 ans.
Les entreprises qui ne l’utilisent pas expliquent que «la sécurité et le contrôle » (21%) et la «confidentialité » (14%) constituent les principaux freins.
Lorsqu’elles recourent déjà au Cloud Computing, les PME utilisent essentiellement les e-mails et le partage de documents. Mais 22% des répondants indiquent qu’ils vont utiliser la comptabilité ou leur système d’automatisation d’entreprise (ERP) dans le nuage.
L’entreprise au quotidien
Cloud ou pas Cloud ?
« - Eh! Qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J’aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas...
les merveilleux nuages…» Baudelaire
générale de la société à la décentralisation, comme celle de la
production d’énergie par exemple ?
DKD
Aujourd’hui, en me formant,
j’élargis mes compétences !
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43
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Clouder, c’est déporter sur des serveurs distants stockage et
traitement informatiques. Vos ressources informatiques sont,
en quelque sorte, virtualisées et vous n’y accédez plus que
via le réseau.
« L’informatique dans les nuages est un modèle pratique, à la
demande, pour établir un accès par le réseau à un réservoir
partagé de ressources informatiques configurables (réseau, serveurs, stockage, applications et services) qui peuvent être rapidement mobilisées et mises à disposition en minimisant les
efforts de gestion ou les contacts avec le fournisseur de service. » 91 Cette forme de mutualisation de ressources permet
d’optimiser les coûts par rapport aux systèmes conventionnels
et de développer des applications partagées sans avoir besoin
de posséder ses propres machines dédiées; elle permet aussi
de bénéficier de l’évolution des applications dont le coût est
également mutualisé. Cependant, il ne faut pas négliger le fait
que l’on est dépendant de l’accès au réseau - et on sait que la
configuration du réseau mondial est problématique et qu’un
grand bug pourrait se produire, que des questions de sécurité
spécifiques se posent et que des problématiques d’assurances
et d’ordre juridique inédites pourraient résulter d’une défaillance ou d’un conflit avec le fournisseur. Par ailleurs, cette
centralisation d’un service ne va-t-elle pas contre la tendance
L’entreprise au quotidien
FISCALITÉ ET EXPORTATION
Optimisez la rémunération de vos
collaborateurs «internationaux»
Votre entreprise est en pleine expansion et vos commerciaux passent une partie de leur temps à
l’étranger. Savez-vous qu’il sera souvent possible de tirer parti de cette situation pour augmenter leur
«net» sans toucher à leur rémunération brute?
L
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
44
orsqu’une entreprise décide d’explorer un nouveau marché, le scénario
suivi est souvent identique: un ou
plusieurs commerciaux chevronnés sont
détachés dans le pays de destination, à
temps plein ou à temps partiel. Sur place,
ils entament la prospection, nouent les
premiers contacts et, lorsque tout va
bien, signent les premiers contrats. Par
la suite, ils constituent, supervisent et
animent l’équipe commerciale chargée
de «conquérir» le nouveau marché. Or,
leur présence régulière sur ce sol étranger
peut s’avérer fiscalement intéressant. Il
est en effet possible, à certaines conditions, de répartir leur salaire entre la
Belgique et le pays où ils effectuent leur
mission.
Vous avez dit «split payroll»?
Prenons un exemple simple: un de vos
commerciaux passe régulièrement du
temps dans le Nord de la France, où il
prospecte activement pour le compte
de votre entreprise. «Si ce commercial
est un résident fiscal belge, ses revenus seront en toute logique imposés en
Belgique s’ils sont directement payés
par votre siège social belge», explique
Maître Christophe Boerave, avocat
chez Louise Lawyers. «Mais supposons
à présent que votre entreprise dispose d’un «établissement stable» en
France, par exemple des bureaux, et y
a domicilié une filiale ou une succursale. Cette succursale ou filiale peut très
bien rémunérer votre commercial pour
les journées passées à prospecter en
France. C’est ce qu’on appelle un «split
payroll». La convention préventive de
double imposition (CPDI) conclue entre
la France et la Belgique prévoit alors
que le salaire payé par la succursale est
imposable en France, et le salaire payé
par la maison-mère belge imposable en
Belgique.» Or, cette répartition permet
de diminuer la pression fiscale globale.
«Pour commencer, comme la plupart
des pays de l’OCDE, la Belgique et la
France prévoient un minimum exonéré
d’impôt. Votre commercial bénéficiera
donc d’une deuxième exonération,
celle obtenue sur ses revenus français»,
poursuit Maître Boerave. «De plus, dans
les deux pays, l’impôt est progressif: le
split payroll permet donc de bénéficier
d’un taux d’imposition moyen plus bas.
Et, bien entendu, si votre commercial
travaille également dans un troisième
pays, l’opération devient encore plus
intéressante. Cette technique est applicable dans la plupart de l’OCDE, car les
différentes CPDI sont en général basées
sur la convention modèle de l’OCDE.»
«Le split payroll permet de bénéficier d’un taux d’imposition moyen plus bas»
Quelles conditions?
À quelles conditions peut-on bénéficier
du split payroll ? En principe, le travailleur est imposé là où il perçoit son revenu professionnel (et où il exerce donc
son activité), sauf si trois conditions
sont réunies simultanément:
« il passe moins de 183 jours dans ce
pays ; et
« son salaire est payé par ou au nom
d’un employeur qui n’est pas situé dans
le pays d’exercice de l’activité ; et
« son salaire n’est pas payé par un établissement permanent de l’employeur
dans le pays d’exercice de l’activité.
«Ces trois conditions doivent être cumulées pour que le split payroll ne s’applique pas et que l’employé reste donc
taxable dans le pays de sa résidence fiscale», détaille Christophe Boerave. «Par
exemple, si votre commercial passe un
mois par an sur place, c’est moins de 183
jours. Mais s’il est payé en votre nom
par votre succursale sur place, les deux
autres conditions ne sont pas remplies,
et vous pouvez donc appliquer le split
payroll.»
Une excellente manière d’augmenter le
salaire net de vos collaborateurs commerciaux sans bourse délier.
Et les indépendants?
Un indépendant peut parfaitement recourir à une technique identique s’il exerce dans deux pays différents. «Prenez
un consultant indépendant belge qui travaille régulièrement pour des clients français. Pour autant qu’il dispose d’une
base stable en France, par exemple un bureau à Lille, il peut parfaitement déclarer ses revenus français en France et ses
revenus belges en Belgique.» Une possibilité qui échappe hélas aux dirigeants d’entreprise. «En tant que dirigeants, s’ils
partent eux-mêmes prospecter en France, leur rémunération provient malgré tout de leur fonction de dirigeants pour la
maison-mère belge, et ne peut donc être répartie sur les deux pays. Sauf, bien sûr, s’ils deviennent dirigeants de la société
française !»
Un présentoir Bizzbox dans votre entreprise ?
Communiquer via le réseau Bizzbox ?
bizzbox news
l’actualité économique bruxelloise
www.bizzbox.be
INFORMER. COMMUNIQUER.
Les entreprises ont enfin leur réseau.
Grâce à 200 points de diffusion disséminés dans 390 entreprises à Bruxelles, les présentoirs Bizzbox
diffusent l’information économique et institutionnelle des acteurs bruxellois. Créé en association
avec Beci, le réseau veut renforcer les relations entre institutions de la capitale et promouvoir l’activité économique bruxelloise. La rubrique Bizzbox News entend renforcer cet objectif.
BIZZ
BOX
Bon à savoir
Bruxelles Invest & Export - Actions et missions
On voudrait déjà être à l’automne !
Deux missions princières et
Bruxelles à l’honneur aux Etats-Unis
Deux missions princières sont au
programme : la Turquie (octobre)
et l’Australie / la Nouvelle-Zélande
(novembre). Bruxelles sera également à l’honneur lors des Brussels
Days, qui se dérouleront cette année
à Washington et rassembleront les
opérateurs économiques bruxellois
lors d’événements de promotion de
Bruxelles. Deux escales sont prévues
dans les pays BRIC au mois de novembre : une mission économique en
Chine, dans le cadre de la Shenzhen
High Tech Fair, ainsi qu’une mission
au Brésil - qui passera par l’Uruguay
et l’Argentine. Enfin, quelques grands
rendez-vous sectoriels sont à épingler : le salon Medica à Düsseldorf, le
Gitex (ICT) à Dubaï et la Foire du livre
de Francfort.
Informations et inscriptions : www.
brusselsinvestexport.be
Bon à savoir
Une information pertinente à portée de main de votre personnel
Quelles formations proposer à mon personnel ? Qui
contacter au sein des administrations bruxelloises ? L’exportation : oui, mais comment ? Quels subsides pour nos
investissements ?...
Mis en place à l’initiative de BECI, le réseau des présentoirs BIZZBOX est le seul réseau spécialisé dans la diffusion d’informations économiques, sociales et culturelles,
au sein même de l’entreprise. Aujourd’hui, Bizzbox, ce
sont plus de 200 présentoirs dans 390 lieux… soit plus de
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45
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Le Plan d’actions de Bruxelles Invest
& Export pour le second semestre
2012 emmènera les entreprises
bruxelloises en Europe, aux USA
mais également dans les pays BRIC.
Rencontres commerciales, missions
économiques et salons internationaux seront autant d’occasions de
développement vers des nouveaux
marchés et de rencontres avec des
investisseurs étrangers.
L’ENTREPRISE DU MOIS
Brussels Life Science Incubator
Incubateur d’entreprises en sciences de la vie
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dans le domaine des biotechnologies, dispositifs médicaux et solutions IT destinées au secteur de la santé.
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activités nouvelles en proposant des services d’accompagnement personnalisé.
BLSI offre des espaces administratifs et de laboratoires
modulables et aménagés selon les besoins, ainsi qu’une
infrastructure bureautique et de
nombreux espaces partagés tels
que des salles de réunion équiBIZZBOX Y EST PRESENT!
pées, une salle de conférence,
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LUTTE CONTRE LA FRAUDE ET LES ABUS
Le fisc désormais mieux armé pour faire face aux
abus
Le gouvernement Di Rupo entend renforcer la lutte contre la fraude et les abus en matière fiscale.
De ce fait, l’article 344 § 1° CIR 1992, qui regroupe les dispositions anti-abus a été réécrit. De cette
manière, le gouvernement souhaite fournir au fisc un arsenal de moyens plus efficaces pour lutter
contre la fraude fiscale et l’évasion fiscale.
D
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
46
ans le nouvel article, il est prévu que désormais «l’acte ou
les actes juridiques distincts» ne sont pas opposable(s)
au fisc, et ce au lieu de la «qualification juridique». La
non-opposabilité de la «qualification juridique» impliquait
que l’administration fiscale, en cas de fraude fiscale présumée,
pouvait ignorer la qualification d’un acte, et y substituer une
autre qualification plus habituelle, si cela entraînait les mêmes
conséquences juridiques. En raison de cette dernière condition,
l’ancienne disposition s’avérait difficilement applicable dans la
pratique par l’administration fiscale, par exemple pour ce qui
est de la requalification de l’usufruit en loyer. La disposition
anti-abus, réécrite, est censée y apporter un changement. Quel
en sera l’impact? Il faut encore attendre pour se prononcer.
Définition de l’«abus fiscal»
En vertu de la nouvelle disposition anti-abus, l’acte juridique
lui-même n’est pas opposable à l’administration fiscale dès
lors que l’administration démontre qu’il y a «abus fiscal». Il
est question d’«abus fiscal» lorsque l’administration apporte la
preuve que le contribuable réalise, en posant un acte juridique
en violation des objectifs de la loi, en dehors de la portée d’une
disposition dans le Code ou revendique un avantage fiscal de ce
Code, dont l’octroi serait contraire aux objectifs de la loi.
Cette définition d’«abus fiscal» pourrait viser, par exemple, des
pratiques telles que: le recours à un sous-locataire en cas de
mise en location d’un bien par une personne physique à une
société afin de ne pas être imposé sur le loyer net réel, la mise
en place d’une structure de holding afin d’éviter le précompte,
la mise en place d’une construction usufruit turbo ou la mise
en place d’une structure dont le seul objectif est d’utiliser la
déduction pour capital à risque. Cependant, l’attitude du fisc et
des différents tribunaux face à cette disposition reste encore à
démontrer dans la pratique.
La «preuve contraire» apportée par le contribuable
Le contribuable peut éviter l’application de la nouvelle loi antiabus s’il arrive à prouver que le choix de cet acte juridique ou de
cet ensemble d’actes juridiques se justifie par d’autres motifs
que la volonté d’éviter l’impôt. Toute autre raison non fiscale est
recevable: économique et commerciale, personnelle ou familiale.
Guy Van De Velde
Partner Deloitte Accountancy
[email protected]
Domaine d’application et entrée en vigueur
Le nouvel article s’applique désormais aux actes juridiques de la
sphère privée et de la sphère économique, là où l’ancienne disposition concernait uniquement les actes relevant du domaine
économique.
La nouvelle disposition anti-abus est applicable à partir de
l’exercice d’imposition 2013 et à partir de l’exercice d’imposition 2012 lorsque la période imposable est clôturée au plus tôt
le 6 avril 2012..
À l’avenir, il faudra se montrer (encore) plus prudent avec la mise sur pied de structures (turbo) d’usufruit, de sous-location ou de toute autre structure qui a, principalement, un objectif fiscal, étant donné que la nouvelle disposition anti-abus
offre à l’administration fiscale une arme plus efficace pour combattre l’«abus fiscal».
L’entreprise au quotidien
MONDAYS LIKE SUNDAYS INNOVE DANS LE RECRUTEMENT
Engagez-vous, rengagez-vous (ailleurs…)
Les départements RH ont du souci à se faire s’ils évaluent leurs performances à l’aune d’une enquête récente
de Monster : plus de la moitié des salariés des grandes entreprises souhaiteraient, en effet, réorienter radicalement leur carrière. Dur, dur… La crise économique y est peut-être pour quelque chose mais cela sonne
comme un écho d’une enquête précédente du même Monster selon laquelle beaucoup – trop - de salariés
estiment que les perspectives de carrière dans les grandes entreprises sont bloquées et que leur travail n’est
pas apprécié à sa juste valeur. Ajoutez-y une pincée de questionnement existentiel, l’envie de réaliser un
travail plus proche de ses aspirations ainsi que la recherche d’un environnement plus humain et vous parviendrez la conclusion d’Alexander Prym, fondateur de Mondays like Sundays : travaillez dans une PME!
salariés de multinationales avec une certaine expérience sentent que la sécurité
de l’emploi n’est plus ce qu’elle était et
ils n’ont pas tort; dès lors, le risque est
sans doute de ne pas bouger. Bien sûr,
les grandes entreprises offrent des «récompenses» typiquement RH à leurs
employés, comme des rémunérations
alternatives, des formations, divers services qui déchargent les salariés de certaines tâches domestiques, etc. Mais on
reste là dans des solutions typiquement
RH, somme toute très formatées, et qui
ne répondent pas, selon moi à l’aspiration fondamentale de se réaliser dans un
travail utile; avec, en corollaire, la juste
reconnaissance qu’apporte cet accomplissement et qui permet de s’inscrire
dans un environnement humain où l’on
occupe une vraie place. Une PME peut
certainement offrir ce genre d’opportunité.»
Et votre entreprise se propose de
les faire connaître.
Alexander Prym: «En effet, il y a méconnaissance des opportunités offertes
par les PME et donc peu de «transfuges». Cependant, ceux qui ont fait le
pas ne le regrettent pas, ainsi que cela
m’est apparu lors de conversations avec
diverses personnes ayant réorienté leur
carrière. Aussi me suis-je proposé de faire
connaître très concrètement les atouts du
travail en PME en créant Mondays like
sundays. L’idée est très simple: le candi-
dat, toujours en poste dans son entreprise
actuelle, rencontre des PME via mon organisation et travaille directement avec
celle qu’il choisi, dans le job même qu’il
pourrait exercer s’il lui convient.»
Le don d’ubiquité? Ils exercent donc
deux emplois en même temps?
Alexander Prym : «Presque. En réalité, il s’agit d’une immersion d’une ou
de deux semaines pendant lesquelles
le candidat travaille en temps réel pour
l’entreprise qui l’a choisi. Mais cela se
fait pendant les vacances du candidat
qui n’est pas payé mais preste une sorte
de stage; à la différence qu’il preste ce
stage dans une entreprise qui cherche
un profil tel que le sien et qui entreprend
cette démarche non pour obtenir une
aide ponctuelle mais en vue d’engager
un collaborateur parce qu’il y a un poste
à pourvoir. Ceci est sans aucun doute la
meilleure manière pour les deux parties
de vérifier si leurs attentes respectives
sont rencontrées. N’est-ce pas «devant
les fourneaux que l’on voit au mieux la
qualité du cuisinier ?»
Comment procède-t-on?
Alexander Prym: « Ma société Mondays like sundays SPRL organise cette
immersion de la façon la plus simple
qui soit: le candidat s’inscrit sur mon
site http://mondayslikesundays.com et
répond par lettre de motivation en ligne
à une opportunité d’emploi émise par
une PME. Si la PME est intéressée, et le
plus souvent elle l’est, le «test mutuel»
en immersion est organisé. Le cadre juri-
dique est respecté et la démarche est donc
sécurisée. Il est entendu que la confidentialité la plus stricte s’applique et que les
parties n’ont rien à craindre de ce côté là.»
Quel est votre busines model, qui
paie quoi, comment vous rémunérez-vous?
Alexander Prym: «Le business model
est le suivant: Les offres d’emploi sont
gratuites pour les PME (contrairement
aux sites d’annonces). Le service devient
payant à partir du moment où la PME est
intéressé par le/la(s) candidat(e)(s). Un
deuxième paiement à lieu si et seulement
si la personne est engagée par la suite.
Ce service permet donc aux PME de ne pas
supporter le risque de se lancer dans des
annonces payantes sans savoir quelle en
sera le retour sur investissement. Il permet en plus de tester un (ou plusieurs)
candidat(e)s et ce avant la période d’essai
proprement dite. Je me situe donc à michemin entre les annonceurs classiques
et les chasseurs de têtes de toutes sortes.
Le candidat, lui, ne paie rien et bénéficie
d’un service innovant qui, grâce à cette
immersion, élimine en quelque sorte le
risque d’erreur et permet de passer beaucoup plus facilement l’étape de l’interview et ce même pour des secteurs qui
ne constituent un ‘matching’ parfait par
rapport à leur expérience précédente.
Finalement, il travaille quelques temps
durant ses vacances mais, en suivant une
procédure classique, il aurait dû prendre
des congés pour préparer son interview,
s’y présenter, revenir pour discuter, etc.»
Didier Deckeyser
Rue du Grand-Pré 22 1082 Bruxelles 0479/39.46.36 • http://mondayslikesundays.com
[email protected]
®
47
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
De la grande entreprise à la PME, le
saut n’est-il pas risqué?
Alexander Prym : «Suite à la crise, les
vous bougez !
Espace membres
Vous désirez faire connaître votre activité ? Annoncer un changement stratégique, un déménagement de vos bureaux, des résultats financiers en progrès…? Profitez de la visibilité qui vous
est offerte dans les pages d’Entreprendre, lu par 21.000 décideurs, en envoyant un communiqué
d’une quinzaine de lignes accompagné d’une photo, à [email protected]
Attention : les textes publicitaires ne sont pas publiés. La rédaction se réserve le droit d’écourter les textes trop longs.
Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique sur Google Art !
N° 06 -JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
48
Initié en février 2011, le Google Art Project propose la visite
virtuelle de 17 grands musées internationaux. Pour la deuxième
phase du Google Art Project qui débute en avril 2012, les Musées
royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) ont été invités à
rejoindre le projet.Des reproductions numériques de très haute
qualité couvriront les XVème, XVIème, XVIIème et XIXème siècles.
Deux œuvres emblématiques des Musées royaux des BeauxArts, le Marat assassiné de Jacques-Louis David (inv. 3260) et le
Dénombrement de Bethléem (inv. 3637) de Pieter Bruegel l’Ancien,
ont fait l’objet d’une numérisation particulière qui fourniront des
images d’une définition exceptionnelle.Une deuxième œuvre de
Bruegel l’Ancien, La chute des anges rebelles (inv. 584), a également bénéficié d’un
traitement exceptionnel : l’image obtenue est composée de milliers de fichiers et
compte près d’un milliard de pixels !
Google Art aux musées sur
Youtube : http://tinyurl.com/7okmec7
Gam Consult
L’année 2012 marque les 10 ans d’existence de Gam Consult. Fort de notre expérience,
nous avons décidé de continuer à innover et à renforcer l’esprit initial de notre
entreprise « Doing IT differently » en investissant le domaine du e-business. Un
nouveau partenariat est développé depuis peu avec Adobe: grâce aux solutions
« CQ5 Web Content Management » nous renforçons notre position dans le Digital
Marketing. Fort du constat que la pérennité des grandes et moyennes entreprises
passe aujourd’hui par une présence accrue sur le Web (réseaux sociaux, mobile
markets, advertising, site contextualisé,…), nous apportons du conseil et des
solutions efficaces pour rendre nos clients plus compétitifs sur ce segment de
marché. Celui-ci prend une ampleur sans précédent par rapport à la taille du
marché économique adressable. En effet, 53% des européens ont acheté sur
internet en 2011, 93% des achats étaient basés sur des avis d’autres internautes.
Nous souhaitons que nos clients participent à cette aventure et mettons tout en
œuvre pour les aider à grandir dans cette nouvelle économie.
Un de nos objectifs est aussi d’aider les entreprises à être plus efficaces dans le
traitement de l’information, avec efficacité et simplicité : nous nous concentrons
sur les aspects qui vont réellement permettre au business d’être plus efficace et
d’avoir un retour sur investissement mesurable.
Doing IT Differently…
Rue Victor Hugo 215 - 1030 Bruxelles +32 2 735 21 08 - www.gamconsult.com
Michel Gits, Managing Partner
espace membres
Newton 21 et HealthSTAR Communications (USA)
Une nouvelle alliance ATLANTIQUE !
Newton 21, Groupe International de conseil en marketing
et communications, est fier d’annoncer la signature d’une
alliance stratégique avec le groupe indépendant AMERICAIN en matière de communication SANTÉ: HealthSTAR
Communications. Cet accord de coopération permet désormais à Newton 21, via sa marque VIVACTIS, d’étendre son
offre SANTÉ aux USA et au Canada.
L’association du groupe Newton 21 avec HealthSTAR Communications, un des leaders de la communication SANTÉ
en Amérique du Nord, donne naissance à l’un des plus
importants réseaux capable d’offrir au marché une offre
globale en matière de marketing et communication SANTé: Pharmaceutique, Bien-être et Nutrition.
Ce ne sont pas moins de 43 entités spécialisées, dans 15
pays, comptant plus de 900 employés qui constituent aujourd’hui cette alliance.
La maîtrise d’un large spectre de savoir-faire associée à
une présence géographique étendue, font de ce nouvel
acteur du monde de la communication SANTÉ un partenaire idéal pour toute entreprise du secteur en recherche
de collaborations au niveau Global et Pan-Européen.
Pour plus d’informations:
Alain Mahaux, CEO
Bob Muratore, Group President
+ 32.2.733.97.60
+ 1.201.560.5390
Nexans, expert lance son E-Club de l’actionnaire
www.eclub.nexans.com
COSTMASTERS REPREND
LA FIDUCIAIRE COMPT-AZ
C’est au début de 2012 que Costmasters, bureau comptable,
fiscal et de conseils en management basée à Uccle a repris
la fiduciaire Compt-AZ basée à Jette. C’est une nouvelle acquisition, après celle de la fiduciaire Acosem en 2007.
Créée en 1994 par Charles Markowicz, licencié en Administration des Affaires (ULg.), comptable-fiscaliste IPCF et
membre de la Chambre des Experts judiciaires, Costmasters propose depuis maintenant près de 20 ans ses services en matière de comptabilité, fiscalité et management
consulting aux PME belges et sociétés étrangères s’implantant en Belgique.
Costmasters compte une équipe de professionnels pour qui
conseiller et transmettre leurs connaissances à leurs clients
sont au cœur de leurs préoccupations quotidiennes.
Ce cabinet fait est également le représentant belge du ré-
Vision des marchés et des atouts de Nexans.
Visites et Réunions
visionner les retransmissions en direct (et en différé) des
réunions de présentation des résultats semestriels et annuels,
de l’Assemblée Générale, mais aussi des interviews et « chats»
des dirigeants dans les médias. Sont également accessibles
des comptes-rendus sur les réunions d’information ou visites
organisées à l’intention des actionnaires individuels.
Panels et Consultations
Accès à des consultations en ligne, aux résultats des
précédentes consultations ainsi qu’aux synthèses des panels
d’actionnaires.
Infos:
Ann Everaert Communication Manager Nexans Benelux +32
2 363 17 21 [email protected]
www.nexans.be
www.nexans.be
seau international
Enterprise Worldwide qui rassemble
des cabinets comptables et fiscaux
de par le monde. .
Cette participation
constitue une réelle
plus-value pour les
sociétés qui bénéficient ainsi d’un
accompagnement
international coordonné pour la réalisation de leurs projets transnationaux.
COSTMASTERS
Avenue de Saturne 21A • 1180 Bruxelles
Tel : +32 2 340 82 30
www.costmasters.com
49
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Nexans, expert mondial de l’industrie du câble, a créé l’«
E-Club de l’actionnaire » sur son site Internet. Ce portail
permet désormais aux actionnaires individuels de Nexans
d’accéder à l’ensemble de l’information du Groupe qui peut
leur être utile, notamment à des présentations multimédia, et
ce sur un espace dédié.
L’E-Club permettra également une meilleure compréhension
des activités et de la stratégie de Nexans à travers quatre
rubriques principales :
Documentation
Accès aux dernières publications financières et
institutionnelles de Nexans ainsi qu’aux archives.
Marchés et Solutions
Accès aux dernières actualités des quatre grands marchés que
sert le Groupe (Infrastructures, Industrie, Bâtiment, Télécom
& Réseaux privés), aux reportages vidéo sur la réalisation de
grands contrats, aux interviews de responsables donnant leur
vous bougez !
Online Executive Master in Management:
15 profs de management débarquent dans votre salon!
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
50
3 écoles de gestion proposent un certificat online de haut niveau en management :
HEC® Management School - University of Liège (ULg),
Solvay Brussels School of Economics and Management (ULB),
Louvain School of Management (UCL)
Concrètement :
80% du programme se déroule à distance.
En complément à ces activités en ligne, une rencontre est prévue avec les professeurs en moyenne un samedi par
mois.
2 séminaires résidentiels (vendredi et samedi) ont lieu en début et milieu de formation.
Les contacts « présentiels » réguliers permettent un encadrement solide par l’équipe pédagogique et la constitution
d’une communauté d’apprentissage.
Public cible :
Cette formation post-universitaire de 2 ans s’adresse à un public de professionnels souhaitant occuper une
fonction de manager. Elle est ouverte :
aux titulaires d’un diplôme universitaire de 2e cycle (licence ou master),
aux titulaires d’un graduat avec expérience professionnelle (5 ans).
Modalités :
Le programme est réparti sur deux années civiles et agréé chèques-formation de la Région wallonne (ces chèques
sont accessibles aux PME, indépendants et indépendants complémentaires)
Inscriptions :
www.campusvirtuel.be ou +32 04/2 327 413 ou • [email protected]
Première édition de Teaworld rendez-vous© : un pari gagné !
Teaworld rendez-vous©, première rencontre européenne
autour du thé, a tenu ses promesses : des exposants multiculturels, des visiteurs par milliers, des saveurs infinies et
une découverte de produits originaux et innovants.
Le Kids corner pour amuser nos futurs buveurs de thé a été
couronné de succès, et le restaurant « wok au thé » a ravi les
papilles des plus gourmands.
D’importants échanges commerciaux entre les pays européens et extra-européens se sont noués. Le thé s’exporte, au
grand bonheur de tous.
Les organisateurs avaient la volonté de créer un nouveau
concept et de le faire valider par un public de tous horizons.
Le défi a été amplement rempli !
Un start inaugural très impressionnant, avec 7 ambassadeurs et diverses personnalités, environ 250 invités pour
découvrir cet oasis du thé, le « Teaworld Village© ».
30 exposants pour 15 pays représentés, près de 3000 visiteurs les 5 et 6 mai, et 350 professionnels venus des quatre
coins d’Europe pour la Business Day du 7 mai.
13 conférenciers de renommée internationale étaient en
outre présents, pour alimenter cette rencontre de culture et
d’histoire.
Teaworld rendez-vous© est sur les rails et destiné à voya-
Roland DACOS +32(0)476.811.726
ger. Montréal, Philadelphie, Berlin, et Anvers ont déjà porté
un intérêt à devenir des « villes-hôtes » pour les prochaines
éditions de ce rendez-vous culturel et commercial autour
du thé. A vos agendas pour mai 2013 !
Website:
www.teaworld.me
W
espace membres
FESTI.BE
riel : une garantie optimale aux niveaux
réservation et timing. Ayez le réflexe FESTI
Sprl FESTI Chaussée de Boondael, 152-154
1050 Bruxelles/
Brussel 02 640 40 40 www.festi.be
51
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Voilà déjà plus de 30 ans qu’une clientèle très diversifiée se
montre pleinement satisfaite des services mis à sa disposition par la société Festi dans le domaine de la location de
matériel pour fêtes et événements les plus divers.
Pour répondre mieux encore à l’attente de ses clients, Festi
a récemment mis en ligne un nouveau site - www.festi.be de manière à leur permettre d’obtenir plus aisément et plus
rapidement un devis précis relatif à leurs besoins en maté-
NEOLOGIK
Trends Starter Bruxelles!
Démarrée en 2009 par B.Hendrichs (Ir Civil Architecte) et
O.Olbrechts (Ingénieur Commercial), la jeune start-up vient
de recevoir son prix.
UN « ONE-STOP-SHOP »
L’énergie coûte de plus en plus cher ! L’entrepreneur en bâtiment NEOLOGIK propose une solution clé-en-main pour réduire les consommations énergétiques. Ils conseillent leurs
clients et réalisent les travaux avec leurs équipes.
« La plupart des entreprises actuelles sont mono-spécialisées. Personne ne considère la globalité du contexte pour
déterminer objectivement quels travaux lancer en priorité
». NEOLOGIK couvre l’ensemble des disciplines: chauffage,
cogénération, solaire thermique, pompes à chaleur, isolation, châssis, …
QUALITE & SATISFACTION!
Nos 2 entrepreneurs attachent beaucoup d’importance à
l’image de leur société, convaincus qu’elle se bâtit avec la
satisfaction de leurs clients. Le marché de la rénovation est
souvent fréquenté par des gens peu scrupuleux.
AVENIR PROMETTEUR
« Nos clients sont de plus en plus sensibles tant aux avantages financiers directs & indirects (valeur de leur maison)
… qu’à leur empreinte environnementale ! ». Cela explique
par exemple la vague récente de commandes de chauffeeau solaires.
Leur titre de Trends Starter leur a déjà permis de gagner
de nouveaux chantiers, comme par exemple la rénovation
énergétique d’un bâtiment de 15 appartements, avec 150
châssis en bois labellisé et l’installation d’un réseau de chaleur optimisé..
AVANTAGES MEMBRES
Entrepreneurs box 2012, la boîte avantages
de Beci
Avec l’Entrepreneurs Box que Beci offre à ses membres, vous disposez désormais d’une autre
manière de réseauter : vous pouvez distribuer des cadeaux comme en recevoir !
Vous profitez des avantages pour offrir développement et bien-être aux membres Beci et/ou à
vos collaborateurs, et ce de manière originale.
U
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
52
ne dernière enquête le relève : si la moitié des
membres ont adhéré à la Chambre pour le Networking, tous n’aiment pas ou ne sont pas à l’aise avec
des discussions de cocktail, ne peuvent se rendre disponibles
pour assister aux manifestations etc. « Nous devions donc
trouver une alternative intelligente aux 270 évènements que
nous organisons par an. C’est désormais chose faite avec la
boîte avantages de Beci, distribuée en juin dans les boîtes
postales des membres sous un mode écologique: Ecopostale,
société membre de Beci, livrera à vélo les coffrets cadeau
dans les 19 communes de Bruxelles et par poste à tous les
autres membres.
Une série de privilèges et d’avantages autour du
développement et du bien être
Des faveurs au Club Med Business Club qui propose ses programmes incentives, une ristourne sur l’inscription au Club
de sport Aspria, un menu spécial membre au Kwint sur le
mont des Arts, des cours de langue, des avantages auprès de
Daoust, Forest National, Freeweb ou même Quick , etc. Tout
cela sera proposé par l’Entrepreneurs Box et permettra aux
petites comme aux grandes entreprises membres de Beci
de communiquer de façon originale entre elles.
Retour concret
En réglant sa cotisation à Beci, le membre récupère désormais très vite son investissement, c’est le souci de David
Van der Auwera : « Avec la valeur financière que la première
édition de l’Entrepreneurs Box représente, le membre reçoit
un retour direct sur sa mise. C’est une exclusivité de Beci,
aucune chambre de commerce belge n’offre actuellement
ce pack de bons deals. Cela s’inscrit parfaitement dans notre
mission, favoriser le business entre membres et les fidéliser
», souligne le directeur commercial de Beci qui a négocié
des partenariats avec 15 de ses membres. « Et comme nous
ambitionnons de développer notre offre, chacun aura l’occasion de s’y trouver », ajoute-t-il.
Donner et recevoir
Les entreprises participantes gagnent en visibilité, la
chambre met en évidence leurs activités auprès des autres
membres. « C’est un gage de neutralité et une belle opportunité pour se positionner auprès des decisionmakers de nos
35 000 membres. Il a été facile de réunir les 15 partenaires ;
c’est déjà le signe d’un certain enthousiasme. Et les réactions
enregistrées après en avoir fait part à mon réseau personnel sont très prometteuses », se réjouit-il. L’Entrepreneurs
Box s’inscrit de manière structurelle dans le programme à
raison d’une ou deux éditions par an. « Nous l’avons conçu
en quelques mois avec l’expertise de VivaBox et pensons
déjà à en développer une version digitale. »
Intéressé de participer à la prochaine édition ?
Envoyez un email à [email protected] ou téléphonez au +32 2 563 68 54
espace membres
Ernst & Young Global Information Security Survey
Les entreprises accueillent les nouvelles technologies à bras
ouverts, mais en sous-estiment les risques
Young. L’étude le confirme : seuls 12 % des 1 700 personnes
mondialement interrogées supposent que la protection des
données est un sujet régulier à l’ordre du jour du comité
d’entreprise. Et pourtant, seuls 49 % estiment que la protection des données de leur entreprise répond à ses besoins
réels. En Belgique, ce pourcentage se situe encore plus bas,
à 32 %.
Gilbert Van fraeyenhoven: « Nous devons de toute urgence
adopter une approche proactive en ce qui concerne la protection des données et ce, au plus haut niveau de l’entreprise.
La direction doit mettre en place une stratégie permettant à
l’entreprise d’exploiter au maximum les possibilités offertes
par les technologies de l’information sans s’exposer à des
risques inutiles. La protection des données doit dépasser les
frontières de l’IT et faire partie intégrante de la politique corporate de l’entreprise. Elle est aujourd’hui encore trop souvent considérée comme un aspect accessoire. »
La Global Information Security Survey d’Ernst & Young est
une étude annuelle sur les risques et la protection des données. Depuis 14 ans, l’étude veille à fournir aux clients des
explications sur leurs risques les plus critiques, leurs forces
et faiblesses, et les possibilités d’améliorer la protection de
leurs données.
http://www.ey.com/BE/en/Newsroom/News-releases/Laprotection-des-donn%C3%A9es
Le Social Shopper dépense deux fois plus dans les boutiques en ligne
La multiplication des applications mobiles et des sites Web
adaptés aux appareils mobiles explique la popularité croissante du shopping en ligne via un appareil mobile. Au cours
du premier trimestre, 13,3% de tous les achats en ligne ont
été effectués au départ d’un appareil mobile. Un pic a été
constaté dans les achats mobiles autour de la Saint-Valentin
de cette année. Cette tendance se poursuit depuis lors. Les
résultats chiffrés proviennent du ‘Retail Online Economic
Indicator’ d’IBM, un rapport qui donne un aperçu en temps
réel de la situation du marché de détail en ligne.
2,4% de l’ensemble des ventes de détail en ligne proviennent
d’un transfert de l’utilisateur au départ de médias sociaux
tels que Facebook et Twitter. Le social shopper dépense cependant deux fois plus que l’acheteur en ligne normal. Marcel Holsheimer, expert en marketing chez IBM, explique le
phénomène: « Beaucoup de consommateurs estiment que
les recommandations obtenues via les médias sociaux sont
plus crédibles que les publicités qu’ils s’efforcent d’éviter
tous les jours. Les entreprises signalent qu’elles ont encore
beaucoup de difficultés à engager le dialogue avec leurs
clients. Mais dès l’instant où les consommateurs dépensent
deux fois plus, on comprend l’importance de l’écoute du
client et d’une exploitation efficace des canaux sociaux. »
Le monitorage du marché révèle que les consommateurs
sont de plus en plus convaincus par leurs expériences
d’achat auprès de boutiques en ligne. Les consommateurs
sont plus positifs en ce qui concerne la facilité d’utilisation,
le prix et les services annexes des achats en ligne. Ils sont en
revanche moins satisfaits quand il s’agit de la disponibilité
des produits proposés. « Si elles veulent rivaliser avec leurs
concurrents hors-ligne, les boutiques en ligne doivent être
plus explicites quant aux produits réellement en stock et
aux délais de livraison », conclut Holsheimer.
53
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Les possibilités offertes par les technologies de l’information se multiplient sans cesse et les entreprises s’empressent
d’intégrer rapidement les nouvelles technologies et les nouveaux médias dans leur gestion quotidienne. Elles sont
convaincues des avantages que ces outils peuvent leur apporter, à juste titre. Il y a toutefois un revers à la médaille,
dont elles ne sont pas encore suffisamment conscientes. La
nouvelle édition de l’enquête annuelle d’Ernst & Young intitulée Global Information Security Survey met le doigt sur
le problème : la protection des données des entreprises est
loin de répondre aux besoins. Plus grave encore, elle passe de
plus en plus souvent au second plan, ce qui expose les entreprises à des risques inutiles. Le fait que la protection des données soit encore trop rarement prise en charge à un niveau
élevé dans l’entreprise constitue l’un des obstacles majeurs
dans ce contexte. Ernst & Young tire la sonnette d’alarme:
les résultats de la dernière édition de la Global Information
Security Survey en disent long : dans leur empressement
à adopter les technologies les plus récentes, les entreprises
parviennent de moins en moins à garder la cadence pour
protéger leurs données. Elles encourent de ce fait des risques
inutiles, parfois lourds de conséquences.
« Le nœud du problème réside dans le fait que la protection
des données est encore trop rarement abordée par les plus
hautes instances des entreprises », explique Gilbert Van
fraeyenhoven, IT & Risk Assurance partner chez Ernst &
vous bougez !
Rentabilité : comment allier bien-être et performance dans l’entreprise.
Diminuer le stress et anticiper la complexité
L’étude ESTIME menée par l’IME auprès de 7025 répondants dans 5 pays et régions en 2011 a analysé le moral et
le stress au travail selon 3 dimensions avec l’outil vIPSO:
individuelle, managériale et organisationnelle.
Si 72% des salariés interrogés se disent satisfaits de leur
travail, 1 sur 3 déclare souffrir de stress, d’épuisement psychologique et/ou de perturbation du sommeil à cause du
travail. Trois principales raisons sont mises en avant :
Z hyper-investissement émotionnel qui touche 41% des
salariés ;
Zdémotivation liée au manque de résultat et de reconnaissance, qui affecte 1 salarié sur 4;
Zmanque d’adéquation entre les responsabilités confiées
et les pouvoirs décisionnels réellement donnés pour les
assumer.
Or les études le prouvent: si le stress au travail augmente,
l’efficacité diminue. Le bien-être des travailleurs doit donc
être une priorité.
Pour accompagner les entreprises à connaitre les niveaux
et les causes du stress de leurs salariés et à y faire face, Corporate Agility Center propose de réaliser un diagnostic à
l’aide du vIPSO.
Il restitue des résultats qui identifient points forts, foyers
sensibles et sources de stress au sein de l’entreprise. Surtout, il permet d’aller au-delà des symptômes, car il pointe
les causes structurelles, relationnelles ou individuelles à la
base des indicateurs. Enfin, il permet d’établir des priorités d’actions hiérarchisées en fonction de la fréquence du
facteur identifié et de son effet sur le stress pour le traiter
de manière durable.
www.cacenter.eu/nosoutils - 0475 41 11 37
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
54
Assemblée générale
BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles asbl
Nos membres sont invités à assister à l’Assemblée Générale
de BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles qui se tiendra
au 500 Avenue Louise (salles de réunion) le
2 octobre 2012 à 16 heures
Ordre du jour
Z Approbation du Procès-verbal de l’Assemblée Générale
ordinaire du 5 octobre 2011
ZRapport du Conseil d’Administration
ZRapport du Commissaire réviseur
ZApprobation des comptes pour l’exercice 2011-2012
ZApprobation du projet de budget et fixation du montant
de la cotisation pour l’exercice 2012-2013
ZDécharge aux Administrateurs et Commissaire réviseur
ZNomination du Conseil d’Administration
ZAllocution du Président
ZAttribution de la Médaille de BECI
Jean-Claude Daoust,Président
Assemblée générale
BECI – Union des Entreprises de Bruxelles asbl
Nos membres sont invités à assister à l’Assemblée Générale
de BECI – Union des Entreprises de Bruxelles qui se tiendra
au 500 Avenue Louise (salles de réunion) le
2 octobre 2012 à 16 heures 30
Ordre du jour :
Z Approbation du Procès-verbal de l’Assemblée Générale
ordinaire du 5 octobre 2011
ZRapport du Conseil d’Administration
ZRapport du Commissaire réviseur
ZApprobation des comptes pour l’exercice 2011-2012
ZApprobation du projet de budget et fixation du montant
de la cotisation pour l’exercice 2012-2013
ZDécharge aux Administrateurs et Commissaire réviseur
ZNominations statutaires
ZNomination du Commissaire-réviseur
ZAllocution du Président
Jean-Claude Daoust, Président
espace membres
Sage lance Sage 100 i7, une
nouvelle solution ERP mobile
qui met (trois) points sur les
«i»!
De la comptabilité à la gestion commerciale en passant par la gestion des relations clients, Sage 100 i7 a
été spécialement développée pour permettre aux entreprises de gagner en compétitivité et en rentabilité.
Plus de détails : www.ey.com/be
Une gestion rentable s’appuyant
sur les « i » d’Interaction, d’Intelligence et d’Intuition
Sage 100 i7 garantit un accès permanent, sécurisé,
personnalisé et
en temps réel
aux données de
gestion via une
interface web où
que les collabora- Philippe Tailleur, CEO de Sage Belux
teurs se trouvent
et quel que soit l’appareil qu’ils utilisent (Smartphone,
PDA, tablette ou simple PC). Le résultat ? Des étapes
de ventes accélérées et des clients satisfaits grâce à la
remontée rapide de l’information terrain.
En outre, pour assurer la pérennité d’une PME, il est
essentiel de prendre des décisions réfléchies. D’un
simple clic, Sage 100 i7 donne un aperçu complet de la
situation de l’entreprise via des rapports en format MS
Excel® particulièrement clairs.
Enfin, grâce à son interface limpide et sa navigation
intuitive, cette nouvelle gamme ERP offre une ergonomie exceptionnelle, un gain de temps significatif et
des économies appréciables en matière de formation.
« Depuis toujours, nous faisons évoluer notre offre logicielle en permanence afin d’aider nos clients à gagner
en compétitivité dans un environnement chaque jour
plus mobile », déclare Philippe Tailleur, CEO de Sage
Belux. « Étant donné que nous savons à quel point la
réalité des PME peut être complexe et variée, la gamme
Sage 100 i7 se compose de différents modules évolutifs
et déclinables en fonction du secteur d’activité, des particularités de terrain et des exigences qui varient tant
au plan technique qu’humain. »
Plus d’informations sur Sage et Sage 100 i7 :
www.sage.be
55
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Les mesures de Di Rupo I pèsent-elles sur l’attractivité
de la Belgique auprès des investisseurs étrangers ? La
confiance des entreprises envers la Belgique reste élevée mais notre pays perd de son intérêt en tant que
terre d’investissement.
Il ressort de la première partie du Baromètre de l’attractivité belge, un rapport annuel d’Ernst & Young qui cartographie la perception de la Belgique en tant que pays
d’investissement, que la confiance des investisseurs
étrangers envers notre pays reste relativement élevée.
La Belgique est encore toujours considérée comme un
pays fiable qui, selon 8 investisseurs sur 10, finira par
surmonter la crise économique. L’attractivité de la Belgique en tant que terre d’investissement menace toutefois d’évoluer négativement dans un proche avenir.
En effet, 61 % des investisseurs ne s’attendent à aucune
amélioration de l’attractivité dans les 3 ans à venir et
quelque 17% d’entre eux s’attendent même à une baisse.
Pour 1 personne interrogée sur 4, les mesures récentes
du gouvernement Di Rupo I entraîneront même un
recul direct des investissements. Ainsi, la modification
du système de déductibilité des intérêts notionnels est
perçue négativement : pas moins de 57 % des répondants craignent un effet négatif de cette mesure sur
le climat d’investissement, 16 % des personnes interrogées estimant même que cette modification s’avérera
‘particulièrement’ négative. Par ailleurs, seule 1 entreprise étrangère sur 2 est certaine de rester en Belgique
dans les années à venir. Autre point noir persistant :
bon nombre d’investisseurs potentiels connaissent mal
notre pays, surtout en ce qui concerne ses atouts régionaux. Nous passons dès lors à côté d’une série d’opportunités. L’amélioration de notre image reste donc un
défi important pour le futur.
vous bougez !
FULL SERVICE
A l’image des citoyens, bon nombre d’entreprises ont pris conscience de
leur impact sur l’environnement et souscrivent à la nécessité de respecter
certaines normes éthiques lorsqu’on parle de délocalisation. Partageant
ces préoccupations, FULL SERVICE, active depuis des années dans le secteur des objets promotionnels et du cadeau d’affaires, a pris la décision de
virer au vert : aujourd’hui, nous proposons une très large gamme de produits qui s’inscrivent dans cette logique de développement durable, pour
que les objets publicitaires que vous utiliserez puissent aussi véhiculer
cette image et soient le reflet de vos valeurs.
Square Prévost-Delaunay, 113 B - 1030 Brussels (BELGIUM) +32 (0)2 216 05 02 - http://www.kdo.be/
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
56
Pfizer Puurs, le plus grand site de production européen du
groupe pharmaceutique, a annoncé le 16 mai un investissement de 140 millions d’euros pour, entre autres, la
construction d’une nouvelle unité de production pour
le vaccin Prevenar13®. Le coup d’envoi des travaux a été
donné par le ministre flamand du Bien-être, de la Santé
publique et de la Famille, Jo Vandeurzen. Une grande part
des nouveaux investissements, soit 68 millions d’euros,
sera donc consacrée à la construction d’une nouvelle ligne
de production et d’emballage pour le vaccin contre le
pneumocoque Prevenar13®. À partir de 2015, Pfizer Puurs
produira, conditionnera et distribuera plus de 50 millions
d’unités de vaccin chaque année. En outre, le site investit dans l’augmentation de la capacité pour les produits
existants. Ces nouveaux investissements suivent la décision antérieure de Pfizer en 2010 de renforcer ses racines
« Avec le vaccin Prevenar13®, notre site
apporte une contribution importante à la
réalisation de l’objectif de l’OMS et aussi de
notre mission d’entreprise : « working together
for a healthier world », Luc Van Steenwinkel,
Managing Director Pfizer Puurs.
belges. Pfizer Puurs a réussi à maintenir
une production compétitive en améliorant l’organisation
et en comprimant le prix de revient du processus de production. L’expansion du site permet également la création
d’une centaine de nouveaux emplois. Une grande partie
de la production de vaccins à Puurs aura lieu à la demande
de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui vise à
donner accès aux médicaments permettant de sauver des
vies aux pays les plus pauvres.
FACEJOBB
Après les Cv papiers, puis les Cv numériques, nous entrons
dans une nouvelle ère du recrutement 3.0, celle du CV vidéo.
Facejobb, première mondiale en matière de recrutement
on-line, repousse les limites du recrutement des candidats
et des entreprises incluant dans leur profil une vidéo directement capturable de tous supports via le site. Seul Facejobb donne la chance, tant aux candidats qu’aux recruteurs,
de personnaliser leur profil afin de (ré)humaniser le recrutement et de trouver la bonne personne, pour le bon job !
Afin de faire passer le plus d’informations possibles via leur
profil, les candidats et recruteurs, outre la vidéo, peuvent télécharger des documents de manière illimitée sur la plateforme. L’objectif de Facejobb est bien là : vous donner enfin
votre chance à tous de communiquer une image qui vous
ressemble vraiment !
Les entreprises se livrant maintenant à une quête des Talents, Facejobb vous donne les outils vous permettant d’appréhender au mieux ce marché et vous accompagne dans
votre recherche d’emploi ou de recrutement.
En matière d’Employer Branding, Facejobb est sans conteste
un outil incontournable !
Facejobb offre une transparence totale et résume ses tarifs
en une seule page !
Facejobb est le jobboard que les recruteurs n’auraient
même pas osé rêver
Facejobb vous tend la main, à vous d’avoir le bon réflexe !
www.facejobb.com/fr,
Pour tous renseignements : 02/ 535 79 64,
[email protected]
espace membres
SCOPE réalise une levée de fonds Tax Shelter record en 2011.
SCOPE Invest
Place Flagey 7, 1050 Bruxelles - 02-340 72 00
www.scopeinvest.be
Partena & HDP concrétisent leur projet de fusion
et
forment désormais un nouveau groupe de services
Partena et HDP fusionnent pour former un nouveau
groupe de services, qui sera dirigé par Alexandre Cleven.
Les diverses instances dirigeantes viennent d’entériner
la décision de fusion des quatre activités communes: les
secrétariats sociaux, les caisses d’allocations familiales,
les caisses d’assurances sociales pour indépendants et
les guichets d’entreprises.
Naissance d’un nouveau pôle d’entreprises
Les entreprises fusionnées ainsi que les activités
d’audit social et de contrôle médical de l’absentéisme
constituent désormais au sein de Partena un pôle
intégré.
Toutes ces entreprises disposent chacune d’un Conseil
d’Administration, où la parité entre administrateurs
issus des deux horizons témoigne de la volonté et de
la confiance communes de mutualiser les forces de
Partena et HDP. C’est également en concertation que les
deux acteurs ont choisi d’utiliser le nom ‘Partena’ pour
la nouvelle structure, la marque jouissant déjà d’une
notoriété importante sur le marché.
Ambitions
Le rapprochement entre HDP et Partena s’inscrit dans
un environnement toujours plus compétitif: sur base
des chiffres d’affaires, le pôle d’entreprises sera dans le
top 3 du marché.
HDP et Partena ont souhaité ainsi prendre les devants
de la tendance à la consolidation de leur marché. Ils
se sont librement choisis, sans être contraints par des
éléments extérieurs ou financiers.
Au travers de ces fusions, le nouveau pôle entend
offrir à ses clients des services plus complets, plus
performants et innovants.
Le Groupe Partena s’articule désormais autour de 2
pôles distincts et autonomes : un pôle qui s’oriente vers
les entreprises & entrepreneurs et un pôle orienté vers
les particuliers.
57
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Créée en 2004, SCOPE Invest s’est rapidement positionné comme un acteur majeur du Tax Shelter (mécanisme permettant à toute entreprise belge bénéficiaire
d’optimiser sa situation fiscale) et un partenaire financier important dans les coproductions européennes.
La preuve en est la levée de fonds Tax Shelter réalisée
durant l’année 2011, qui a dépassé 25 millions d’euros,
soit une progression de 30% et de 40% par rapport, respectivement, à l’année 2010 et 2009, déjà les 2 meilleures années de l’histoire de SCOPE. Cette croissance
est largement supérieure à celle du marché et trouve sa
source dans le modèle de SCOPE, basé sur une sélection
stricte de projets de films sécurisés et à haut potentiel
commercial. En 2011, grâce aux succès remportés par
des films comme Rien à Déclarer, La chance de ma vie
ou encore Potiche, les investisseurs SCOPE se sont vus
offrir la possibilité de toucher des rendements importants. En parallèle, ces films ont généré plusieurs millions d’euros de dépenses de production en Belgique,
consolidant l’industrie audiovisuelle dans les 3 régions
du pays. La société de production exécutive de SCOPE
assure le contrôle et le suivi quotidien du bon déroulement de ces dépenses belges..
Mieux gérer vos déchets ?
Faire face à la future obligation de tri ?
BECI lance le programme BWN 2012
Lors du premier programme Brussels Waste Network, démarré
en 2010, des constats ont pu être établis. Peu d’entreprises
ou commerçants connaissent le volume de déchets qu’ils
produisent et le coût que la gestion de ces déchets génère.
A cela s’ajoute le manque de temps nécessaire pour mettre
à jour leurs connaissances en matière de législation sur les
déchets. C’est à ces problématiques que le programme BWN
entend apporter une réponse. Suite au succès remporté lors
du premier programme, BECI renouvelle sa collaboration
avec Bruxelles environnement et lance officiellement le 2nd
programme 2012.
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Appel à projet 2012
Un nouvel arrêté définissant les modalités de tri en RBC
pour tout producteur ou détenteur de déchets autres que
ménagers devrait être adopté début juin. Ces déchets devront
être présentés à la collecte en fractions séparées, sur base
d’une liste préétablie par l’entreprise.
Un Appel à Projets 2012 est adressé aux fédérations et (re-)
groupements d’entreprises. Ceux-ci sont invités à assister
à la réunion de lancement organisée le 22 juin chez BECI.
Les projets-pilotes seront conçus et dirigés par les groupements d’entreprises ou fédérations. Ceux-ci sont invités à
déposer un dossier de candidature comportant l’énoncé des
initiatives projetées et des moyens qui y seront affectés.
Le but étant que les projets apportent une réponse à une
problématique spécifique détectée dans le secteur.
Le renouvellement du programme pour 2012
Intéressé ?
Le programme Brussels Waste network, un service « conseillers déchets » pour les entreprises bruxelloises !
BECI et Bruxelles Environnement ont convenu avec la Ministre de l’Environnement du renouvellement du programme
Brussels Waste network. Le mandat, confiée à BECI pour une
Nous vous invitons, si ce projet vous intéresse, à consulter
le texte intégral de l’Appel à projets sur notre site ou auprès de notre Conseiller Coordinateur de BECI, Mademoiselle Géraldine Verwilghen (+32 2 210 01 75 - [email protected]).
Actualités – Obligation de tri des déchets nonménagers
58
durée renouvelée de dix-huit mois, consiste à organiser par
secteur d’activité ou groupes d’entreprises situées dans zone
géographique homogène, des projets-pilotes - permettant
aux entreprises de développer un ensemble de bonnes pratiques, des outils appropriés pour leur mise en œuvre et un
réseau de « conseillers déchets » répondant aux besoins et
contraintes des entreprises dans la gestion et la prévention
de leurs déchets.
BLOC - NOTES
Personal Management & RH
• Faire faire ou comment réussir la
délégation responsable
Formation de 8 heures
Mercredi 21 novembre 2012, de 9h
à 17h
• Ecoutez activement pour mieux
manager
Formation de 8 heures
Jeudis 29 novembre et 6 décembre
2012, de 13h30 à 17h
• Prise de parole en public
Formation de 14 heures
Vendredis 05 et 12 décembre 2012,
de 9h à 17h00
Fiscalité
• Les 10 mots clés en fiscalité que tout
entrepreneur doit avoir en tête
Jeudi 21 juin 2012, de 14h à 17h30
Organisation personnelle et
efficacité
• Plus de 90 trucs pratiques pour
mieux gérer son temps
³Mardi 3 juillet 2012, de 9h à 17h
³Jeudi 20 septembre 2012, de 9h
à 17h
³Jeudi 22 novembre 2012, de 9h
à 17h
• Assistant(e) de direction : Gagnez 12
ans d’expérience professionnelle en
1 an !
Les mercredis du 12/09/2012 au
12/06/2013 – 10 séances de 9h à 13h
• 9 étapes clés pour réussir sans à coup
les projets qui vous sont confiés
Mardi 16 octobre 2012, de 9h à
17h00
Droit commercial
• Formation en médiation civile et
commerciale à Bruxelles
Du 18 octobre 2012 au 8 février 2013,
de 9h à 18h
Vente, Marketing et
Communication
• Prise de rendez-vous par téléphone
Formation de 8 heures
Vendredis 28 septembre et 5 octobre
2012, de 9h à 12h30
• Ecoutez activement pour mieux
vendre
Formation de 8 heures
Mardis 9 et 16 octobre 2012, de
13h30 à 17h
• Décuplez vos performances de vente
Formation de 14 heures
Vendredis 19 et 26 octobre 2012, de
9h à 17h
• Improvisez en toutes circonstances
(NOUVEAU)
Formation de 8heures
Jeudi 15 novembre 2012, de 9h à 17h
• Time & Territory Management
Formation de 8 heures
Mardi 27 novembre 2012, de 9h à
17h
Infos: Brigitte van der Mensbrugghe
02 643 78 30 – [email protected]
Séminaires
Législation sociale
• Les suspensions et les réductions de
prestations prévues dans le cadre du
crédit-temps
Lundi 24 septembre 2012, de 14h à
17h
• Actualités en matière de fraude
sociale
Mardi 25 septembre 2012 de 14h à
17h
• La concurrence déloyale et le contrat
de travail : la fosse aux lions ?
Jeudi 18 octobre 2012, de 14h à 17h
• Le travail à temps partiel
Mardi 23 octobre 2012, de 14h à 17h
Infos: Frédéric Simon
T +32 2 643 78 17 – [email protected]
Activités internationales
• 19/06/2012
Brussels Infrastructure Business Club
• 20/06/ 2012
International Discovery breakfast –
Afrique du Sud
• Du 20/06 au 21/06/2012
Journées Aliments & Santé
La Rochelle
Infos: Beci’s International Department on 02/643.78.02. or [email protected]
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N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
Formations
DEMANDES D ’ ADMISSIONS À BECI
PAR PRESENTATION AU CONSEIL D’ADMINISTRATION
Anly - Belize Corporate BVBA Koestraat 5 9000 Gent Code Nace : 47716 - Commerce
de détail de vêtements, de sous-vêtements
et d’accessoires pour dame, homme, enfant
et bébé en magasin spécialisé, assortiment
général 47722 - Commerce de détail de
maroquinerie et d’articles de voyage en
magasin spécialisé 4778602 - Le commerce
de détail de bijouterie fantaisie, de gadgets,
etc. del. : Werner De Backer
Guenet Antoine PPE Avenue Bel Horizon
37 - 1332 Genval del. : Antoine Guenet
BCTE - Board Coaching to Excellence ASBL
Rue au Bois 374 - 1150 Bruxelles Code Nace :
70210 - Conseil en relations publiques et en
communication 70220 - Conseil pour les
affaires et autres conseils de gestion 82990
- Autres activités de soutien aux entreprises
n.c.a. del. : Philippe Biart
Ivalis Belgium SPRL Avenue Bourguemestre Etienne Demunter 3 - 1090 Bruxelles
Code Nace : 7022001 - Conseils et assistance
aux entreprises et aux services publics en
matière de planification, d’organisation,
de recherche du rendement, de contrôle,
d’information du gestion, etc. del. : François Loumaye
Beltag SPRL Rue d’Alost 7-11 - 1000 Bruxelles
Code Nace : 70210 Conseil en relations
publiques et en communication 70220 Conseil pour les affaires et autres conseils
de gestion del. : David Seffer
N° 06 - JUIN 2012 - ENTREPREN DRE
60
Club Mediterrannee SA Avenue Louise 59 1050 Bruxelles Code Nace : 79110 -Activités
des agences de voyage 79120 Activités des
voyagistes del. : Dries Tack
Colson Donatienne PPE Rue de Grimohaye
63 - 1300 Limal Code Nace : 70210 - Conseil
en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et
autres conseils de gestion 85592 - Formation professionnelle del. : Donatienne
Colson
Dams Laurence PPE Rue de la Chasse Royale
17 - 1160 Bruxelles del. : Laurence Dams
E.E.C. - Electrical Engineering Consult Avenue Louis Bertrand 122 - 1030 Bruxelles
Code Nace : 4643102 - de groothandel in
audio- en videoapparaten - le commerce de
gros d’appareils audio et vidéo: radio, télévision, chaînes, mag 46693 - Groothandel
in elektrisch materiaal, inclusief installatiemateriaal - Commerce de gros de matériel
électrique, y compris le matériel d’installation del. : Pierre Culot
Fonds Social du Live Entertainment ASBL
Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles del. :
Dries Sel
GL Renove SPRL Chaussée de Drogenbos
75 - 1180 Bruxelles Code Nace : 4312001 - Travaux de terrassement: creusement, comblement, nivellement de chantiers de construction, ouverture de tranchées, dérochement,
destruction à l’explosif, etc. 4321102 - l’installation de systèmes d’alimentation de
secours (groupes électrogènes) 43291 - Travaux d’isolation del. : Gisèle Louis
GL Solutions SPRL Chaussée de Drogenbos 75 - 1180 Bruxelles Code Nace : 70220
- Conseil pour les affaires et autres conseils
de gestion del. : Gisèle Louis
Greenland EU.21 SPRL Boulevard Bischoffscheim 39 - 1000 Bruxelles del. : Basri
Mala
Incentive Destinations SPRL Rue des
Comptes de Robiano 4 - 1440 Braine-leChateau Code Nace : 79110 - Activités des
agences de voyage del. : Claire Massart
Incubateur au Feminin - Incubator voor
Vrouwen ASBL Avenue du Port 86C - 1000
Bruxelles del. : Estelle Bouriez
Parnassius SPRL Avenue de la Folle Chanson
15 - 1050 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Gilles Collard
Quality Training SPRL Rue du Coq 51 - 1180
Bruxelles Code Nace : 62090 - Autres activités informatiques 82990 -Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 85592
- Formation professionnelle del. : Marie
Vandenberghe
Regus Business Center SA Avenue Louise
65 - 1050 Bruxelles del. : Ernst-Jan Luten
Rulkin & Partners SPRL Boulevard Louis
Schmidt 87 - 1040 Bruxelles Code Nace :
69101 - Activités des avocats del. : Guy Rulkin
Konvert Interim NV Président Kennedypark
16 - 8500 Kortrijk Code Nace : 78200 - Activités des agences de travail temporaire del. :
Davy De Rijck
LEFS - Live Entertainment Social Fund ASBL
Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles Code
Nace : del. : Dries Sel
M.E.J.M.C. - Krings - Maurice Krings SPRL
Boulevard Lambermont 304 - 1030 Bruxelles
Code Nace : 69101 - Activités des avocats
del. : Maurice Krings
Mobispot SPRL Rue Colonel Bourg 127 - 1140
Bruxelles del. : Benoit Morel
Mondays Like Sundays SPRL Rue du GrandPré 22 - 1082 Bruxelles Code Nace : 70220
- Conseil pour les affaires et autres conseils
de gestion 85599 - Autres formes d’enseignement del. : Alexander Prym
Office des Porpriétaires Management SA
Avenue Emile De Mot 19 - 1000 Bruxelles
Code Nace : 68201 - Location et exploitation
de biens immobiliers résidentiels propres
ou loués, sauf logements sociaux del. : JeanPaul Van Der Rest
S-Partners SPRL Avenue Josse Smets 20 1160 Bruxelles del. : Robin Evans
Two Minutes BVBA Albert I laan 117 - 8620
Nieuwpoort Code Nace : 70220 - Conseil
pour les affaires et autres conseils de gestion 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès, 85592 - Formation
professionnelle del. : Ludovic Steurs
Villa-Eco SPRL Chaussée de Wavre 1598 1160 Bruxelles Code Nace : 4322201 - Installation dans des bâtim. ou d’autres projets
de construction de: systèmes de chauff.
à l’électricité, au gaz et au mazout, chaudières, matér. et conduites de ventilation
et de climatisation, etc. 4329101 - Mise en
oeuvre dans des bâtiments ou d’autres
projets de construction de: matériaux
d’isolation thermique, matériaux d’isolation acoustique et antivibratile del. : Céline
De Crombrugghe
Vox Media SPRL Rue Victor Allard 169 - 1180
Bruxelles Code Nace : 5911201 - Production
et réalisation de films de tous types (séries,
téléfilms, documentaires, etc.) destinés à
la diffusion télévisuelle 5913003 - Edition
et distribution de films de tous types sur
bandes vidéo à destination du public 73110
- Activités des agences de publicité del. :
Erik Nyindu
Waterschoot Christiane PPE Rue Antoine
Gautier 70 - 1040 Bruxelles Code Nace :
62020 - Conseil informatique 6391001 Activités des agences de presse, c’est-à-dire
la communication aux médias d’informations, de photos 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. :
Christiane Waterschoot
Zerafi Liza PPE Avenue des Jardins 54 - 1030
Bruxelles del. : Liza Zerafi
Les imprimantes laser couleur
les plus rapides de Brother.
La gamme HL-4000 vous assure des impressions très nettes jusqu’à 28 ppm
en couleur ou en noir et blanc. Ces imprimantes sont prêtes pour la mise en
réseau, extrêmement fiables et elles bénéficient de 2 ans de garantie sur site. Pas
mal, surtout si l’on sait qu’elles peuvent aussi être équipées de cartouches haute
capacité qui vous permettent de faire de sérieuses économies. Plus d’infos sur
Déjà disponibles à partir de € 399.
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Au cœur de l’emploi
Nos Job datings
ont un taux de succès
bien plus important
que celui des sites
de rencontres.
C’est quoi un Job dating? Et bien, c’est comme un Speed dating, mais au
lieu de trouver le grand amour en quelques minutes, on y trouve plutôt
un emploi ou un candidat pour venir travailler dans son entreprise.
En 2011 Actiris a organisé 44 Job datings et tout le monde s’accorde à dire
que ce sont des moments de recrutement efficace. Le principe est simple:
les employeurs confient leurs offres d’emploi à Actiris, nos services
organisent le Job dating et présélectionnent des candidats.
Le jour J, en quelques heures, employeurs et chercheurs d’emploi se
rencontrent et préparent leur future collaboration.
Plus d’infos sur les Job datings à venir sur www.actiris.be,
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www.actiris.be