Responsable sécurité et hygiène

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Responsable sécurité et hygiène
MARCHÉ DE L’EMPLOI
AVRIL 2013
ANALYSE
Un ZOOM sur le métier de
DE RESPONSABLE SÉCURITÉ ET HYGIÈNE
Dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, Plan stratégique transversal pour la Wallonie, le Forem poursuit la mise
en œuvre de « Job Focus », un dispositif intégré d’analyse et de suivi des métiers. Ce dispositif couvre à présent
un domaine plus large que les métiers dits en pénurie et vise plus généralement des métiers en demande de
main-d’œuvre.
Cette synthèse présente le métier de responsable sécurité et hygiène ainsi que ses caractéristiques sur le
marché de l’emploi wallon et fait le point sur les enseignements tirés tout au long de l’action d’analyse, de
traitement et de suivi de ce métier.
DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL
SOMMAIRE
DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL ..... 1
L’EMPLOI ET LE RESPONSABLE SECURITE ET
HYGIENE ................................................................. 2
LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE ........................ 2
LES OPPORTUNITES D’EMPLOI .......................... 3
L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE
ET L’OFFRE D’EMPLOI .......................................... 3
COMMENT SE FORMER AU METIER ? ............... 3
Que ce soit dans une entreprise publique (centre hospitalier, service des installations
classées, collectivité locale…) ou privée (industrie chimique, métallurgie,
automobile, bâtiment…), le responsable hygiène, sécurité et environnement
conseille et assiste la direction dans l’élaboration et l’organisation de sa politique
de sécurité (sécurité au travail, conditions de travail). Il en assure la mise en place,
l’animation et le suivi, établit des programmes de prévention afin de réduire le
nombre d’incidents et leur coût (accidents de travail, maladies professionnelles).
Il doit diriger et contrôler toute action de prévention contre les risques et les
nuisances. Il collabore étroitement avec l’ensemble des services de l’entreprise.
Ses compétences de base sont les suivantes :
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participer à l’élaboration de la politique de sécurité et d’hygiène de l’entreprise ;
établir des programmes de prévention ;
proposer et mettre en œuvre des mesures visant à améliorer la politique de sécurité et d’hygiène de
l’entreprise ;
définir les procédures d’audits internes ;
établir les diagnostics et les bilans de sécurité et d’hygiène ;
initier des actions d’éducation et de prévention en matière de sécurité et d’hygiène ;
assurer la formation du personnel dans le domaine de la sécurité et de l’hygiène ;
faire respecter en permanence les consignes de sécurité, d’hygiène et d’environnement ;
gérer un budget ;
veiller à l’application des règles légales en vigueur en matière de sécurité et d’hygiène ;
s’assure du bon fonctionnement des équipements ;
s’assurer de la présence et de la conformité des équipements de sécurité ;
préparer et/ou élaborer les rapports d’activités et de résultats.
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
L’EMPLOI ET LE RESPONSABLE SECURITE ET HYGIENE
En matière d’emploi, le métier de responsable sécurité et hygiène est associé à la catégorie professionnelle des
« inspecteurs d’immeubles, de sécurité, d’hygiène et de qualité »1. En 2010, 2 605 Wallons travaillent dans cette
catégorie professionnelle.
Par rapport à 2007, le nombre de travailleurs a augmenté de 7 % contre + 2 % tous métiers confondus. Selon
les résultats de l’enquête sur les forces de travail, les responsables de sécurité et hygiène apparaissent plus
âgés que la moyenne des travailleurs wallons : 31 % ont 50 ans et + (contre 25 % en moyenne).
A l’instar des cadres techniques de production et des cadres techniques de contrôle-qualité, le cadre technique
d’hygiène et sécurité est une fonction que l’on peut qualifier de transversale au niveau sectoriel, c’est-à-dire
que l’on retrouve cette fonction dans un grand nombre de secteurs.
LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE
Fin décembre 2012, 120 personnes sont inscrites au Forem comme responsables de sécurité et d’hygiène.
Parmi ces personnes :
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La majorité d’entre elles sont des hommes ;
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14 % ont moins de 30 ans. Les personnes âgées de plus de 45 ans représentent plus de la moitié des
candidats. Les personnes inscrites sur le métier sont relativement âgées en comparaison avec l’ensemble
de la demande d’emploi, toutefois selon certains employeurs l’âge ne constitue pas forcément un frein à
l’embauche, l’expérience et la maturité pouvant s’avérer au contraire des atouts dans le métier ;
0
79 % sont inoccupées depuis moins de deux ans (65 % en moyenne pour l’ensemble de la demande
d’emploi) ;
0
86 % disposent d’un niveau d’études au moins équivalent au secondaire 3
l’enseignement supérieur.
ème
degré et 53 % sont issus de
Répartition des demandeurs d’emploi inoccupés selon la classe d’âge
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
< 25 ans
25 < 30 ans
30 < 45 ans
responsable sécurité et hygiène
45 < 50 ans
50 < 55 ans
55 ans et +
total DEI (tous métiers confondus)
Source et calculs : le Forem
1
Source : SPF Economie, Direction générale Statistiques et information économique, Enquêtes Forces de Travail, 2010.
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
LES OPPORTUNITES D’EMPLOI
Durant l’année 2012, le Forem a géré 189 opportunités d’emploi pour le métier de responsable sécurité et
hygiène. Après une forte diminution observée entre 2008 et 2009 suite à la crise économique, le volume des
opportunités d’emploi est à nouveau orienté à la hausse pour ces métiers, sans toutefois atteindre le niveau de
2008.
En 12 mois, le Forem
a géré près de 200
opportunités d’emploi
pour le métier
responsable sécurité et
hygiène informatique.
L’analyse de ces opportunités indique que six postes recherchés sur dix (59 %) proposent un
contrat à durée indéterminée et 23 % un contrat intérimaire. La mesure du PFI (Plan Formation
Insertion) est envisagée par l’employeur dans 2 % des cas.
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Les entreprises sont à la recherche de candidats issus de l’enseignement supérieur . Lorsque le
niveau d’études est mentionné, les employeurs souhaitent majoritairement un niveau « BAC de
type long ».
Cependant, tous les employeurs ne mentionnent pas la qualification attendue, l’expérience
pouvant aussi être un critère prépondérant (plus de 60 % des opportunités d’emploi des
responsables sécurité et hygiène visent des candidats avec un minimum d’expérience).
Les Directions régionales du Forem où sont gérées le plus d’opportunités d’emploi pour ce métier sont Liège et
Nivelles.
La liste des opportunités d’emploi actuellement diffusées par le Forem peut être consultée via la page d’accueil
du Forem : www.leforem.be ou encore via la plateforme « Horizons emploi » aussi accessible par le site
du Forem.
L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE ET L’OFFRE D’EMPLOI
Régulièrement, le métier de responsable de sécurité et hygiène est repris dans la liste des fonctions critiques
éditée par le Forem.
Il s’agit d’abord d’une pénurie quantitative. D’après l’analyse des offres transmises auprès du Forem, le nombre
de candidats positionnés paraît insuffisant pour répondre à la demande des employeurs.
Au-delà de la problématique du manque de candidats sur le marché du travail, une analyse plus qualitative des
données fait également apparaître des points de tension amplifiant ainsi les difficultés d’appariement entre
l’offre et la demande, notamment au niveau de l’expérience des personnes. Or, l’analyse du profil des
demandeurs d’emploi positionnés en tant que responsable sécurité et hygiène montre que 27 % d’entre eux ont
déclaré une expérience récente du métier.
En effet, cet élément apparaît comme étant un critère de sélection prépondérant dans la mesure où il est
renseigné dans six offres sur dix.
Enfin, ce métier demande des formations spécifiques et très pointues.
COMMENT SE FORMER AU METIER ?
Tout conseiller en prévention doit disposer d’un certain nombre de connaissances, comme par exemple la
connaissance des techniques relatives à l’analyse des risques, à la coordination des activités de prévention…
Le profil de responsable sécurité et hygiène requiert souvent une formation de départ correspondant à
l’enseignement supérieur (universitaire ou de type long).
Par ailleurs une formation complémentaire de conseiller en prévention est généralement requise, soit de
niveau I, soit de niveau II.
2
Ces constats sont observés pour les offres d’emploi où l’employeur a mentionné un niveau d’études, ce critère étant facultatif pour
l’employeur.
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
Ces formations diffèrent en fonction de la taille des entreprises, et du degré de risque de l’entreprise pour
laquelle ils travaillent.
Enfin, la formation complémentaire des conseillers en prévention est différente selon qu’il s’agit des conseillers
en prévention interne ou du service externe de prévention et de protection au travail.
Ces formations sont de structure modulaire : elles comprennent un module de base multidisciplinaire de
120 heures, suivi d’un module de spécialisation.
Seules les universités ou les écoles supérieures de niveau universitaire peuvent organiser des cours du
niveau I.
Pour acquérir le niveau I, l’étudiant qui a suivi le module de base, doit suivre le
module de spécialisation niveau I de 280 heures. Pour le niveau II, les élèves
doivent suivre après le module de base le module de spécialisation niveau II de
90 heures.
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www.leforem.be