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n°10 Rés RENOVATION Est Diférentes vues du pont Anna-Shoen avant rénovation a u c o n ta c t d e s t e r r i t o i r e s Un chantier peut en cacher un autre La futur mégazone d’Illange-Bertrange Pour permettre la rénovation du pont Anna-Schoen à Mulhouse, RTE a dérivé une ligne électrique. Une opération préparée en concertation avec la mairie. A Mulhouse, la rénovation du pont Anna-Schoen, qui enjambe le canal de l’Ill, a été lancée au cours de l’été. L’ouvrage, bâti en 1892, accusait le poids des ans. Il doit être détruit et remplacé par un nouveau pont répondant aux exigences modernes de sécurité, notamment parasismiques. Mais ce chantier d’1,2 million d’euros en cache un autre moins visible mais pas moins sensible. Importante voie de circulation routière, le pont est également un axe majeur du réseau électrique local. Sous son tablier, passait en efet une ligne électrique à haute tension. Directeur de la publication : Patrick Bortoli, Directeur de RTE dans l’Est Rédacteur en chef : Hervé List, Directeur des Afaires Publiques de RTE dans l’Est Rédaction : Vianney Aubert Crédits Photos : Médiathèque RTE RTE a réalisé une dérivation provisoire de la ligne à 63 000 volts, qui restera en place pendant toute la durée du chantier. www.rte-france.com ISSBN 2109-3970 Imprimé sur papier issu de forêt gérée en développement durable CONTACT Hervé List Tel : 03 83 92 29 99 [email protected] 4 Réso édition novembre 2012 Consigner cette ligne pendant la durée du chantier, estimée à huit mois, n’était pas envisageable. La ligne dessert l’un des principaux postes électriques du centre ville. Sa mise hors tension aurait fragilisé l’alimentation de Mulhouse et accru fortement la menace de coupures électriques pour les riverains, notamment cet hiver lorsque la consommation électrique sera la plus élevée. Le risque était trop important. RTE a préféré réaliser une déviation provisoire de la ligne à 63 000 volts, qui restera en place pendant toute la durée du chantier. Les 58 mètres de câbles électriques, autrefois situés sous le pont, ont été déplacés et suspendus à des poteaux en béton pour franchir le canal. Les travaux de dérivation de la ligne électrique ont duré trois mois. Ils ont été précédés de nombreux échanges avec les services techniques de la ville. Une double exigence a guidé les préparatifs : la nécessité de respecter le calendrier ain de ne pas retarder le chantier de rénovation du pont et la volonté de limiter les perturbations, tout particulièrement pour le traic automobile. Le pont Anna-Schoen est en efet situé dans une zone fréquentée du centre ville mulhousien, à proximité des lycées Lambert et Lavoisier, et sur le parcours de l’une des lignes de bus les plus fréquentées du réseau de transport en commun urbain. En concertation avec la mairie, des aménagements ont été apportées aux carrefours situés aux deux extrémités du pont ain de limiter la gêne occasionnée et ne pas interrompre le traic des bus. Et malgré la rigueur de l’hiver dernier, qui a contraint à arrêter les travaux pendant deux semaines, la dérivation provisoire de la ligne a été réalisée dans les délais. Elle sera démontée début 2013 lorsque le nouveau pont aura été réalisé. La solution déinitive retenue par RTE prévoit de faire passer la ligne dans les trottoirs du pont. Patrick Weiten, président du conseil général de Moselle “ Illange-Bertrange : un projet à la dimension de la Chine Patrick Weiten, président du Conseil général de Moselle Où en est le projet d’aménagement de la mégazone d’Illange-Bertrange ? Patrick Weiten – Le projet est véritablement lancé. Un comité de pilotage, qui rassemble l’ensemble des partenaires, l’Etat, la Région Lorraine, le Conseil général de la Moselle et les chambres consulaires, a été mis en place ; le chantier de la phase initiale, qui comprend la construction de 240 000 m2 de bureaux et d’espaces d’exposition pour un investissement de 150 millions d’euros, entièrement inancé par des fonds privés, débute cet automne. S’y ajoutera la réalisation d’une tour de bureaux d’une supericie de 25 000m², d’un hôtel de 4 à 5 étoiles d’une capacité de 300 chambres et d’une résidence pour la population chinoise. A court terme, ce sont 3 000 emplois qui seront créés sur place sans compter les emplois indirects. Mais ce n’est qu’un début. ” La mégazone d’Illange-Bertrange, à proximité de hionville, doit accueillir dès 2015 un vaste pôle d’afaires et d’activités sino-européen. Le chantier démarre cet automne pour la réalisation de la première phase, prévue pour héberger 2 000 entreprises chinoises. Ce projet est à la dimension de la Chine. La première phase ne représente que 4 % de la surface totale du site. D’ici à dix ans, des bâtiments de huit étages de hauteur, représentant au total 6 millions de m2, couvriront les 130 hectares. L’objectif est de créer 30 000 emplois directs, soit autant que le nombre d’emplois détruits par la sidérurgie au cours des années 1980. La présence d’infrastructures a-t-elle joué un rôle ? P.W. – La proximité d’infrastructures de qualité a été un atout essentiel dans le choix du site par les investisseurs. Le port luvial d’Illange et son projet de développement d’une plateforme de conteneurs, la ligne TGV Est, l’autoroute A31 qui relie la vallée du Rhône au nord de l’Europe mais aussi la présence de l’aéroport de Luxembourg à seulement une trentaine de kilomètres, ont compté. Il faudra évidemment les adapter pour accompagner le développement du site. J’ai notamment déjà commencé à travailler avec le Gouvernement luxembourgeois pour envisager l’essor des liaisons aériennes avec la Chine. Qu’en est-il des réseaux électriques ? P.W. – Le plus compliqué sera de tenir les délais qui sont très courts puisque la première tranche doit être achevée in 2014. Mais chacun a la volonté d’avancer. RTE a commencé à étudier les diférentes possibilités d’alimentation du site, notamment à partir du poste électrique 225 000 volts / 63 000 volts de Saint-Hubert à Uckange, mais sans connaître encore l’étendue des besoins du site. C’est en cela que ce projet est atypique car il oblige à travailler en amont pour aller le plus vite possible par la suite. RTE l’a bien compris et met tout en œuvre pour être prêt. Réso édition novembre 2012 1 Il pourra aussi évacuer, si besoin est, la production des parcs éoliens qui seraient crées dans les alentours. A cette in, trois lignes souterraines à 63 000 volts partiront du nouveau poste. D’une vingtaine de kilomètres, la plus longue reliera le poste électrique de Poiseul-la-Grange. Son tracé a été aménagé pour ne pas endommager les zones boisées et les milieux naturels protégés, comme les cours d’eau où vit l’écrevisse à pattes blanches. La ligne souterraine ofrira une meilleure qualité d’électricité que l’ancienne liaison aérienne qui alimentait le poste de Poiseul. Construite dans les années 1950, elle n’était pas protégée contre la foudre, occasionnant chaque année de très courtes mais nombreuses coupures de courant. PROGRAMME D’INVESTISSEMENT La construction du nouveau poste électrique de Darcey, en Côte d’Or, a démarré cet été 3eme PROJET 4eme PROJET Installation d’un transformateur à Chalon-sur-Saône Modernisation du poste électrique de Rousson Budget : 12 millions d’euros Budget : 6,5 millions d’euros Un nouveau transformateur 225 000 / 63 000 volts a été livré mi-septembre par convoi exceptionnel au poste électrique de Chalon-sur Saône. 2eme PROJET Création d’une seconde alimentation pour le CEA deValduc 1er PROJET Renforcement du réseau électrique de l’Auxois En Bourgogne, l’avenir se prépare aujourd’hui Un important programme d’investissement a été lancé pour moderniser le réseau haute et très haute tension bourguignon. Zoom sur quelques projets en cours. Le réseau électrique doit en permanence se moderniser et se renforcer pour accompagner le développement des territoires. Du remplacement des lignes les plus anciennes par des infrastructures plus performantes à la création de lignes pour accompagner la croissance démographique et économique, ce sont au total 130 millions d’euros qui 2 Réso édition novembre 2012 seront investis entre 2012 et 2014 en Bourgogne. En hausse signiicative par rapport aux années précédentes (16 millions d’euros en 2010 et 10 millions en 2009), cet efort inancier s’accompagne d’une concertation étroite avec les acteurs locaux pour prendre en compte les contraintes environnementales et limiter la gêne occasionnée. Budget : 29 millions d’euros La construction du nouveau poste électrique de Darcey, en Côte d’Or, a démarré cet été. Il sera alimenté par la ligne à 225 000 volts qui relie le poste électrique de Vielmoulin, près de Sombernon, à celui de Châtillonsur-Seine. Son emplacement a été choisi au fond d’une cuvette pour ne pas être visible du mont Auxois, site de la bataille d’Alésia, ni du château de Bussy-Rabutin, non loin. Qui plus est la réalisation d’un aménagement paysager spéciique masquera l’installation. A sa mise en service début 2014, le poste de Darcey renforcera l’alimentation électrique de la Metal Vallée du Montbardois au nord et de la zone de Poiseul-la-Grange à l’est. Située au sud de l’agglomération, l’infrastructure alimente en électricité la ville et ses alentours, soit environ 80 000 habitants. Alimenté lui aussi par le poste de Vielmoulin et soumis aux mêmes aléas lors des orages, le centre du Commissariat à l’énergie atomique de Valduc, installation technique essentielle pour la force de dissuasion française, sera désormais directement raccordé au poste électrique de Poiseul-laGrange par une ligne souterraine à 63 000 volts de 8 kilomètres. Le tracé de cette ligne tient compte des contraintes environnementales et contourne les zones naturelles les plus sensibles. Entièrement inancés par le CEA, les travaux débuteront en mai 2013. L’ancienne liaison aérienne sera conservée pour servir d’alimentation de secours. Les travaux programmés au poste électrique de Rousson, au nord de Villeneuve-surYonne débuteront en mars 2013. Ils s’achèveront en octobre 2014 avec la mise en service d’un nouveau transformateur. D’une puissance de 170 mégawatts, il remplacera un équipement vieillissant, installé en 1961 sur le site et d’une capacité plus faible. Même si le poste électrique est construit au milieu de terres agricoles, il est à noter que le nouveau transformateur à bruit réduit améliorera le confort acoustique. L’installation d’un troisième transformateur sur le site ainsi que la réhabilitation de certains équipements techniques répond à la hausse de la consommation électrique du chalonnais. Le chantier d’une durée de vingt mois s’achèvera en décembre 2013. La mise en service du transformateur renforcera localement la sécurité de l’alimentation électrique. Elle réduira notamment les risques de coupure en cas d’avarie sur le réseau. Les réserves foncières disponibles sur le site ont permis l’installation du nouvel équipement sans étendre la supericie du poste, situé le long de la Saône à l’extrémité d’une zone d’activité commerciale. Concertation étroite avec les acteurs locaux pour prendre en compte les contraintes environnementales ViLLENEUVESUR-YONNE Au total, trois transformateurs sont en fonctionnement dans l’enceinte du poste qui alimente tout une partie du département de l’Yonne, comprise entre les communes de Sens au nord et de Joigny au sud. Les deux autres transformateurs ont déjà été remplacés en 2002 et 2004. La réhabilitation globale de cette installation répond à la fois à la hausse de la consommation et à la nécessité de renforcer la sécurité de l’alimentation électrique locale. CHÂTILLON-SUR-SEINE VIEILMOULIN DIJON BEAUNE CHALONSUR- SAÔNE Réso édition novembre 2012 3