Irlande - Aquarius

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Irlande - Aquarius
Irlande
Aquarius Abroad
France Diplomatie
Introduction
Après avoir connu une crise économique parmi les plus profondes en Europe, et sept années
d’ajustement budgétaire sans précédent encadré par le programme d’aide UE-FMI, l’Irlande affiche
des chiffres de la croissance record dans l’UE et l’OCDE : 5,2% pour 2014 et 6,7% pour 2015. Ce
rythme de croissance est porté par la reprise au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ainsi que par des
facteurs internes. Le budget adopté pour 2016 est en croissance modérée. A l’approche des élections
générales, qui devraient se tenir entre la mi-février et début avril 2016, le Fine Gael, partenaire
majoritaire de la coalition sortante, est en tête des sondages (30%), fort notamment de son bilan
économique. Le faible score du Labour (9%) rend très incertaine la reconduction de la coalition
actuelle au pouvoir, et pourrait obliger le Fine Gael à chercher l’appui soit du Fianna Fáil, son rival
historique, soit de certains candidats dits « indépendants », devenus des acteurs politiques
incontournables au cours des dernières années.
Mise à jour : 19.01.16
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Données générales
Nom officiel : L’Irlande
Nature du régime : République parlementaire
Chef de l’Etat : Michael D. HIGGINS, Président (depuis le 11.11.2011, pour 7 ans)
Données géographiques
Superficie : 70 273 km²
Capitale : Dublin
Villes principales : Cork, Galway, Limerick, Waterford
Langue officielle : anglais et irlandais (langue gaélique)
Monnaie : l’euro (mis en circulation : 1.1.2002)
Fête nationale : 17 mars
Données démographiques
Population : 4 635 352 (1er janvier 2014)
Croissance démographique (2014) :1,2%, (le solde migratoire est à nouveau négatif depuis 2008)
Espérance de vie : 78,3 ans pour les hommes, 82,8 ans pour les femmes)
Taux d’alphabétisation : 99 %
Religions : catholiques (88,4 %), Eglise d’Irlande (y compris protestants 2,95%), chrétiens (sans
précision) 0,5%, presbytériens 0,5%, musulmans 0,5%, sans religion 3,5%.
Indice de développement humain (Classement ONU 2011) : 7è
Données économiques
PPIB : 194,3 Mds€ (2015)
PIB par habitant (2013) : 42 229€ (2015)
Taux de croissance : % du PIB : 5,2% (2015), 7% (2016)
Taux de chômage : 11,1% (2014), 9,7% (2015)
Taux d’inflation : 5,2% (2014), 6,7% (2015), 4,8% (2016)
Solde budgétaire : -3,7% (2014), -1,9% (2015)
Dette publique : 123,3% (2013), 110,5% (2014p), 97% (2015)
Solde de la balance courante (en % du PIB) : 5,7% (2015)
Commerce extérieur (2015) :
exportations de biens : 88,5 Md€ - importations de biens : 53,4 Md€ - Solde commercial : 35,1 Md€
(2014)
Principaux clients (2014) : Etats-Unis (22,3%), Royaume-Uni (15,1%), Belgique (13,3%), Allemagne
(6,4%), Suisse (5,9%), France (5,3%)
Principaux fournisseurs (2014) : Royaume-Uni (38,4%), Etats-Unis (10,6%), Allemagne (8,4%), PaysBas (6,1%), Chine (4,1%), France (3,6%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
• agriculture : 1,0 % (Répartition de l’emploi : 4,7%)
• industrie : 31,4 % (Répartition de l’emploi : 18,3 %)
• services : 66,4% (Répartition de l’emploi : 77%)
Exportations de la France vers l’Irlande : 2,42 Mds€ (2013), 2,29 Mds€ (2014)
Importations françaises d’Irlande : 6,62 Mds€ (2013), 6,03 Mds€ (2014)
La France est le 6e client et le 6e fournisseur de l’Irlande (2013), l’Irlande est le 36e client et le 15e
fournisseur de la France (2013).
http://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/irlande
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Consulats généraux de France : Section consulaire de l’ambassade à Dublin
Antenne consulaire : 4 consuls honoraires (Cork, Galway, Limerick et Dunmore East)
Communauté française en Irlande : 8310 inscrits (2013) ; total 25.000 (estimation)
Communauté irlandaise en France : 15.000 (estimation)
Politique intérieure
Les prochaines élections législatives devront être organisées avant le 8 avril 2016, et pourraient se tenir
dès la mi-février. Suite à une réforme de 2012, le nombre de sièges au Dáil, la chambre basse, a été
réduit de 166 à 158, et un grand nombre de circonscriptions a été redessiné. A 30% des intentions de
vote (sondage Red C du 16 janvier), le Fine Gael, partenaire majoritaire de la coalition sortante, pourrait
être reconduit au pouvoir, cependant la poursuite de la coalition actuelle avec le Labour n’est pas
acquise, du fait du faible score de ce dernier (9% selon le même sondage).
Le Fine Gael devrait centrer sa campagne sur sa gestion réussie de la crise économique et son
engagement à poursuivre la consolidation des finances publiques, tout en soutenant les plus fragiles
grâce au premier budget expansif depuis sept ans. Les premiers effets des allégements fiscaux et du
retour de certaines aides devraient en effet se faire ressentir dès février 2016. Si le parti maintient son
avance d’ici les élections, il pourrait bénéficier d’un bonus significatif en termes de sièges (ainsi en
2011, il avait obtenu 36% des votes et 46% des sièges). Après avoir connu des difficultés en 2014
(introduction de la très impopulaire taxe sur l’eau domestique, mise en cause suite à des révélations
dans la police et la justice) le Fine Gael semble enfin tirer les bénéfices politiques de son programme
de rigueur budgétaire.
Le Labour, partenaire minoritaire de la coalition, a en revanche connu une chute forte et ininterrompue
dans les sondages tout au long de la mandature : ses soutiens ont fondu de deux tiers. Après sa
défaite aux élections européennes et locales de mai dernier (le parti a perdu la moitié de ses sièges
locaux et ses trois eurodéputés), le Labour a remplacé à sa tête Eamon Gilmore par Joann Burton, la
personnalité politique la plus populaire du pays. Néanmoins, le parti continue à stagner dans les
sondages, remettant en cause la reconduite de la coalition sortante (pour cela il aurait besoin de 10%
des votes). Le Labour garde cependant à son bilan l’adoption du mariage homosexuel par référendum
du 22 mai 2015, avec 62% de « oui » et une participation record.
Les années de crise ont profondément remodelé le paysage politique irlandais, et cela devrait se
traduire au parlement à l’issue des prochaines élections. Le Sinn Féin, détenant 14 sièges dans le
parlement actuel, a presque doublé ses soutiens entre 2011 et 2015, et se positionne désormais en
tête du mouvement anti-austérité. Il s’est notamment illustré lors des protestations contre la taxe sur
l’eau, perçue comme « la taxe de trop » ; le parti attire les déçus du Labour mais également du Fianna
Fáil. Avec près de 20% d’intentions de vote, le Sinn Féin aspire à gouverner un jour, mais la
« normalisation » de ce parti historiquement lié à l’IRA n’est pas achevée. Le Fianna Fáil, en revanche,
peine à regagner ses soutiens perdus avec la crise économique.
Au-delà des partis historiques, les candidats dits « indépendants » ont connu une forte progression, et
réuniraient près de 10% des intentions de vote. Plusieurs nouvelles formations politiques ont vu le jour.
A la gauche du spectre politique, Anti-Austerity-Alliance et People Before Profit Initiative (4% des
intentions de vote) et les sociaux-démocrates (3%) se présentent avant tout comme des partis antiaustérité. Au centre droit, Renua Ireland (1%), fondé par l’ex-députée Fine Gael Lucinda Creighton,
met en avant le besoin de renouvellement de la vie politique, promis en 2011 par Enda Kenny, mais
sur lequel le bilan du gouvernement actuel s’est révélé décevant (échec de l’abolition du Sénat
partiellement non-élu, persistance du déséquilibre entre un exécutif surpuissant et le parlement). Enfin,
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Independent Alliance (2%) réunit plusieurs députés indépendants en vue de participer à un
gouvernement de coalition.
Situation économique
Sortie du programme UE-FMI (67,5 Md€) en décembre 2013, l’économie irlandaise a connu une
reprise vigoureuse au cours des deux dernières années : le PIB a crû de 5,2% en 2014 et de 6,7% en
2015, Ce rythme a été le plus rapide de l’UE deux années à la suite, et situe le PIB irlandais 5,5% audessus de son niveau d’avant-crise. La croissance irlandaise est tirée par la reprise au Royaume-Uni et
les Etats-Unis, deux principaux partenaires commerciaux d’une petite économie très ouverte, mais
également par des facteurs internes : la consommation, grâce aux revenus améliorés des ménages, et
l’investissement privé. La croissance irlandaise a également tiré profit de la politique monétaire
accommodante de la BCE, et se généralise progressivement à travers les différents secteurs de
l’économie. La prévision de croissance pour 2016 est de 4,8%.
Le chômage poursuit sa baisse graduelle mais reste à un niveau relativement élevé, à 8,9% en
novembre 2015. Les chiffres du chômage des jeunes et du chômage de longue durée régressent en
conséquence.
Le rythme exceptionnel de la reprise a produit des revenus fiscaux très supérieurs aux prévisions du
gouvernement, de sorte que le déficit pour 2015 s’élève à 1,9% du PIB seulement au lieu des 2,7%
initialement prévus (niveau qui permet la sortie de la procédure de déficit excessif de l’UE). Le niveau
de dette publique régresse plus rapidement que prévu, il s’élevait à 97% du PIB fin 2015. Le
redressement budgétaire est aidé par des taux d’emprunt bas dont jouit l’Irlande dès le début 2014
(1% pour les obligations à 10 ans) et le remboursement anticipé de la majeure partie des prêts du FMI
(18,3 Md€ sur les 22,5 Md€ empruntés), finalisé en mars 2015. La note de la dette irlandaise a été
relevée à « A+ » par Standard&Poors a l’été 2015.
Après sept années d’austérité budgétaire (dont un ajustement budgétaire sans équivalent en Europe, à
18,5% du PIB sur la période 2008-2013), et un budget neutre pour 2015, le gouvernement a pu
construire pour 2016 un budget modérément expansionniste, tout en maintenant le cap de la
réduction de la dette. La marge budgétaire de 1,2 Md€ se répartira à parts égales entre baisses
d’impôts (relèvement du seuil de l’impôt sur le revenu et abaissement du taux dans les tranches
basses) et augmentations des dépenses (relèvement des salaires dans le secteur public, relèvement
du salaire horaire minimum de 50 centimes, augmentation des retraites et des allocations familiales,
investissement dans l’éducation primaire).
Malgré une situation économique qui s’améliore rapidement, les effets de la reprise sont surtout
ressentis dans Dublin et sa région, et ne touchent pas encore toute la population. Le budget 2016
devrait assurer une plus forte répartition des fruits de la croissance.
L’impôt sur les sociétés à 12,5% reste un élément pivot de la stratégie irlandaise pour attirer les
investissements directs étrangers (secteurs de la pharmacie, informatique et services financiers).
Malgré la fin annoncée de certains dispositifs fiscaux (notamment le « double irish », système de
transfert des bénéfices entre filiales d’une société, permettant leur défiscalisation), les révélations sur la
situation particulièrement avantageuse de quelques multinationales implantées en Irlande (leur taux
d’imposition effectif pourrait être de 2% seulement) ont ravivé les pressions sur le gouvernement
irlandais de la part des Etats-Unis et de l’UE. Longtemps attendu, le nouveau cadre fiscal pour la
propriété intellectuelle, la Knowledge Development Box (précédemment appelée « Patent box »), est
entré en vigueur au 1er janvier 2016, avec un taux d’imposition de 6,25%. Il s’agit de la première
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mesure de ce type au monde, conforme aux règles de l’OCDE autorisant un taux dérogatoire à
condition que les dépenses de R&D s’effectuent dans le pays de la résidence fiscale.
Politique européenne
L’Irlande et l’UE
Membre de l’UE depuis 1973.
Deux opt-outs : Schengen, JAI.
4 dérogations : neutralité, politique fiscale, éducation et famille.
Contribution au budget de l’UE en 2010 : 1 350 M€ (France : 19 581 M€)
Retour annuel sur le budget UE en 2010 : 2 066 M€ (France : 13 105 M€)
• Dont politique de cohésion : 98 M€ (France : 1 474 M€)
• Dont PAC : 1 714 M€ (France : 9 855 M€)
Bénéficiaire net du budget européen + 804 M€ ; + 0,64% du RNB
Total des fonds européens alloués sur la période 2007-2013 : 11 Mds € (contre 140 Mds € pour la
France)
Nombre de députés au Parlement européen : 11 sur 754
Nombre de voix au Conseil de l’UE : 7 sur 345 soit 2% (29 pour la France, l’Allemagne, l’Italie et le
Royaume-Uni)
L’Irlandaise Emily O’Reilly a été élue au poste de Médiateur européen le 3 juillet 2013.
Phil Hogan, ancien ministre de l’environnement, est commissaire européen pour l’agriculture.
L’engagement européen de l’Irlande remonte à 1973, date de son entrée dans la Communauté
européenne. Elle a, depuis, bénéficié de la solidarité communautaire, notamment au titre de la PAC, en
étant bénéficiaire nette du budget depuis son entrée dans la CEE. En 2002, l’Irlande a fait le choix de
l’euro. La vocation européenne de l’Irlande s’affirme avec vigueur depuis la présidence réussie de l’UE
en 2004, et s’est confirmée lors de la présidence conduite avec succès au premier semestre 2013.
Souvent proche de la Commission (l’Irlandaise Catherine Day en est la secrétaire générale), grâce à un
lobbying ciblé, l’Irlande est devenue un acteur respecté de la construction européenne. Cependant,
l’Irlande n’est pas membre de l’espace Schengen car elle partage une zone de voyage commune avec
le Royaume-Uni.
L’Irlande est une grande bénéficiaire de la politique agricole commune (son solde net agricole est
parmi les plus importants), ainsi son attachement à l’Union européenne est-il très lié à la PAC. Les
positions françaises et irlandaises sont traditionnellement proches sur la PAC, notamment le niveau de
son budget. Lors de sa présidence du conseil de l’UE, l’Irlande a réussi à trouver le consensus
permettant de conclure un nouvel accord sur la PAC (juin 2013).
L’Irlande est le seul pays de l’UE qui a eu recours au referendum pour ratifier le traité de Lisbonne.
Après le rejet du traité par référendum de juin 2008, le Conseil européen était convenu que les
préoccupations du peuple irlandais seraient « traitées de manière à satisfaire à la fois l’Irlande et les
autres États membres », à la condition que le gouvernement irlandais s’engage à organiser un second
référendum avant l’automne 2009. Sur cette base, le Conseil européen de juin 2009 a adopté une
décision formalisant les garanties accordées à l’Irlande dans le protocole N°35 annexé au traité de
Lisbonne. L’Irlande a obtenu, avec l’appui alors de la présidence française, le maintien d’un
commissaire par pays et quatre dérogations (neutralité, politique fiscale, éducation et famille).
En octobre 2009, un second référendum organisé en Irlande a autorisé la ratification du traité.
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Grande bénéficiaire de son adhésion à l’UE (sur les plans économique, de modernisation, et
d’influence internationale), l’Irlande est aujourd’hui l’un des rares pays membres dans lequel il n’y a pas
de parti anti-européen : même le Sinn Fein, qui affiche une forte volonté de réformer l’Union, récuse
toute perspective de sortie. L’Irlande suit avec inquiétude les préparatifs du référendum britannique sur
l’appartenance à l’UE. Dans le cas d’une sortie du Royaume-Uni, l’Irlande serait l’un des pays les plus
touchés, du fait de ses liens commerciaux très étroits avec le Royaume-Uni. Dublin redoute également
l’impact négatif que cela pourrait avoir sur le processus politique en Irlande du Nord.
L’Irlande participe à la Politique de Sécurité et de Défense Commune avec un régime dérogatoire
obtenu lors de la ratification du traité de Lisbonne. Traditionnellement neutre, elle s’oppose, en
principe, à toute évolution vers la défense commune et la constitution d’une « armée européenne »,
mais reste engagée dans l’affirmation de cette politique comme instrument concret d’action extérieure
au profit de la paix et de la sécurité internationale. L’Irlande a assuré avec succès le commandement
de l’opération EUFOR lancée le 29 janvier 2008 au Tchad.
Huit personnels irlandais participent à EUTM Mali. Ils forment un contingent mixte avec les
Britanniques, une première dans l’histoire des relations entre les deux pays et une nouvelle
démonstration de la normalisation des relations entre Londres et Dublin.
Suite à la crise migratoire de l’été, les autorités irlandaises ont annoncé pouvoir accueillir 4 000
réfugiés, soit un nombre plus important qu’exigé par les mécanismes de répartition européens.
L’ensemble des candidats à l’asile seront cependant soumis à des vérifications de sécurité, et une loi
actuellement en discussion pourrait rendre plus restrictives les conditions du regroupement familial.
Politique extérieure
Discrète mais active, la diplomatie de Dublin s’articule autour de trois axes : les liens avec le RoyaumeUni et les Etats-Unis, l’engagement européen et les Nations Unies.
Les liens historiques et géographiques entre l’Irlande, qui fut sous domination britannique de 1172 à
1921, et le Royaume-Uni se traduisent par des relations commerciales étroites, un dispositif spécifique
en terme de nationalité et de circulation (400.000 Irlandais vivent au Royaume-Uni), et une implication
mutuelle dans le dossier nord-irlandais. Le Royaume-Uni est le premier fournisseur de l’Irlande (29 %).
La question de l’Irlande du Nord constitue une composante majeure des relations entre les deux pays
et un champ de collaboration très étroit depuis les accords du Vendredi saint de 1998.
Evénement majeur, la visite historique de la Reine Elisabeth II en Irlande (17-20 mai 2011) a suscité
une profonde satisfaction dans le pays. Michael D. Higgins s’est rendu en visite d’Etat à Londres les 711 avril 2014. La reine l’a reçu, ainsi que le vice-premier ministre d’Irlande du Nord Martin
McGuinness, lors d’un banquet à la symbolique forte.
Les liens entre les Etats-Unis et l’Irlande sont très étroits. Les Etats-Unis ayant accueilli les victimes de
la grande famine du milieu du XIXe siècle, la plupart des Irlandais ont un parent établi aux Etats-Unis,
et plus de quarante millions d’Américains sont d’origine irlandaise. Les Etats-Unis ont souvent été
impliqués dans le processus nord-irlandais au plus haut niveau. Les visites de Barack Obama (mai
2011) et de John Kerry (mars 2013) ont démontré l’excellence des relations entre les deux pays.
L’approfondissement des liens économiques avec les Etats-Unis fait partie intégrale de la stratégie de
redressement économique de l’Irlande, du fait de leur potentiel en termes de croissance et d’emploi.
Les Etats-Unis sont de loin le premier investisseur étranger dans le pays (80 % des IDE), avec près de
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600 entreprises (principalement informatiques et pharmaceutiques) tournées vers le marché européen
et employant directement 100.000 personnes.
L’Irlande est très attachée au système des Nations Unies. Elle s’est notamment engagée dans les
opérations humanitaires ou de maintien de la paix au Kosovo, au Liban (47 soldats irlandais y ont
trouvé la mort depuis 1978), au Libéria, en RDC et au Soudan (Darfour). L’Irlandaise Mary Robinson
est l’envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs en
Afrique, et a été une Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme saluée par la communauté
internationale. Elue au Conseil des Droits de l’Homme pour le mandat 2012-2015, l’Irlande y accorde
une attention spéciale à la défense des droits des personnes LGBTI.
L’Irlande est traditionnellement engagée sur la question de la paix au Moyen-Orient. Le 22 octobre
2014, le Sénat irlandais a adopté sans vote une motion appelant le gouvernement à reconnaître l’Etat
palestinien.
L’Irlande est actuellement 5e contributeur européen de personnels aux OMP et 36e contributeur parmi
les Etats membres de l’ONU. Elle déploie 510 personnels au sein de sept OMP, essentiellement au
Moyen-Orient : FINUL (358 militaires dans le secteur Ouest), FNUOD (115 militaires depuis septembre
2013), ONUST (13 experts), FNUCHYP (12 policiers), MINURSO (3 experts), MONUSCO (3 militaires),
ONUCI (2 experts). Rapportées aux effectifs de l’armée irlandaise, ces contributions dénotent un réel
effort et un vif intérêt politique de l’Irlande pour les missions de maintien de la paix.
Suite aux attentats de Paris et à l’appel de la France à l’assistance au titre de l’article 42.7 TUE, le
ministre de la défense irlandais a annoncé que son pays pourrait aider à remplacer des troupes
françaises redéployées vers la Syrie, dans différentes parties du mondes où elles participent à des
opérations de maintien de la paix.
Défense
Historiquement neutre, l’Irlande a montré une certaine hésitation à formuler une politique de défense
de manière explicite et spécifique.
Le livre blanc paru en août 2015, quinze ans après le précédent livre blanc de 2000 (et après un « livre
vert » en 2013), présente cependant une réelle dimension stratégique, et révèle une nouvelle prise de
conscience : l’Irlande devrait à présent se sentir directement concernée par les nouvelles menaces,
dans un « environnement sécuritaire volatil et imprévisible ». Le principe du « triple lock » est réaffirmé
mais il est mis en balance avec l’importance de répondre collectivement et de manière intégrée à ces
menaces, auxquels le livre blanc consacre une part essentielle de son analyse : terrorisme et
radicalisation, migrations de masse, menace cyber, catastrophes naturelles, situation aux frontières
orientales de l’Europe.
Le livre blanc fixe des objectifs décennaux visant en particulier à surmonter le « sous-investissement
dans la défense » qui a caractérisé le pays ces dernières années. Il n’y a cependant pas d’engagement
budgétaire chiffré. Les projets de renouvellement des équipements liés à leur obsolescence sont
complétés par des propositions additionnelles de réorganisation et de nouvelles acquisitions, dans un
effort d’augmentation des capacités à moyen terme.
Au niveau national, l’armée irlandaise apporte un soutien aux forces civiles (transport de fonds, escorte
de prisonniers, neutralisation d’engins explosifs, grandes opérations de sécurité). La marine (Naval
service) et l’armée de l’air (Air Corps) surveillent et patrouillent le vaste domaine maritime irlandais, et
participent à la lutte contre le trafic de drogue.
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Les forces de défense irlandaises sont déployées à l’extérieur uniquement dans le cadre d’opérations
multinationales de maintien de la paix ou à caractère humanitaire. Les interventions extérieures sont
régies par le mécanisme dit du « triple lock », soit la nécessité d’obtenir le triple accord du
gouvernement, du parlement (Dáil) et des Nations unies.
Le budget consacré à la défense est faible (0,6%) et le total des forces irlandaises s’élève à 9500
hommes. Dans ce contexte, l’Irlande est très intéressée par l’initiative « pooling and sharing » de l’UE.
Aide au développement
Victime de la crise économique, le volume de l’aide au développement irlandaise a baissé de 32%
entre 2008 et 2012. A 0,43% du PIB (soit 600M€ en 2015), il reste cependant au-dessus de la
moyenne européenne.
L’aide au développement irlandaise se concentre sur l’Afrique, notamment les pays les moins avancés
et les zones de conflits. Une dizaine de pays sont considérés comme prioritaires : l’Ethiopie, le
Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie, le Timor oriental, l’Ouganda, le Vietnam et la Zambie.
Depuis la nouvelle orientation adoptée en mai 2013 (One World, One Future : Ireland’s Policy for
International Development), l’Irlande met l’accent plus que jamais sur la cohérence des politiques de
développement, et s’est fixé les objectifs de la réduction de la faim, du développement économique
durable et inclusif et de l’amélioration de la gouvernance
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Géographie
L’Irlande occupe la majeure partie de l’île homonyme située au nord-ouest du continent européen
dans l’Atlantique Nord, et s’étend sur 70 273 km. Le pays comprend vingt-six comtés depuis la
partition du pays en 1921. La capitale de l’Irlande est Dublin, mais d’autres villes possèdent une
certaine notoriété : Galway, Cork, Waterford et Limerick. La morphologie de l’île comprend une plaine
centrale entourée de montagnes et de collines, mais les sommets les plus hauts se trouvent au sudouest. Le climat est de type tempéré océanique. Les étés sont généralement doux, la température ne
dépassant que très rarement les 25°C. Les hivers sont frais et pluvieux. Les températures minimales
ne descendent qu’exceptionnellement en dessous de 0°.
Histoire
Les traces les plus anciennes du peuplement de l’île remontent au 9e millénaire av. J. C. C’est vers 500 que les Celtes font leur apparition en Irlande. Les romains, qui occupent la Bretagne (GrandeBretagne actuelle), n’occuperont jamais l’Irlande. La christianisation de l’Irlande marque la fin de la
religion celtique. A la fin du XIIe siècle, l’Angleterre entreprend sa conquête, et en 1541, Henri VIII
prend le titre de roi d’Irlande. Le XIXe siècle est marqué par une émigration massive des Irlandais
(plusieurs millions) en direction de l’Amérique, émigration accrue par les conséquences de la terrible
famine qui sévit en Irlande entre 1846 et 1848. Cette famine est d’ailleurs l’objet de controverses, les
nationalistes irlandais considérant que c’est délibérément que la couronne britannique laissa les
Irlandais mourir de faim.
A la fin du XIXe siècle, le mouvement pour l’indépendance reprend de la force. En 1905, le Sinn Féin
indépendantiste est fondé. En 1914, le « Home Rule » est voté, donnant une autonomie relative à l’île.
Néanmoins le pouvoir suspensif de la Chambre des Lords puis le déclenchement de la Première
Guerre mondiale l’empêcheront d’être mis en œuvre. Durant la guerre, en 1916, sous la direction de
l’Irish Republican Brotherhood du Sinn Féin et de l’Irish Citizen Army de James Connolly, éclate
l’insurrection de Pâques 1916 à Dublin, qui proclame la République au nom de Dieu et des
générations disparues. Elle est écrasée au bout d’une semaine. Mais le Sinn Féin en retire une
popularité accrue : il remporte triomphalement les élections de décembre 1918, constitue un
parlement irlandais (le Dáil Éireann) et proclame l’indépendance. Le pouvoir britannique dissout le
parlement. Le 6 décembre 1921, des négociations entre le gouvernement britannique et les dirigeants
nationalistes irlandais aboutissent au traité de Londres, qui fait de l’Irlande, amputée des deux tiers de
l’Ulster, un dominion au sein de l’empire britannique, l’Irish free state, qui se dota d’une constitution en
octobre 1922. En fait, la partition de l’île s’est faite sur des critères économiques. L’Est de l’Ulster était
la région la plus développée à l’époque. C’est pourquoi six des neuf comtés de l’Ulster restèrent
britanniques dont deux avec une faible majorité catholique. Ce traité fut ratifié de peu par le Dáil
Éireann en décembre 1921, mais fut rejeté par une large majorité de la population. Cela entraîna la
guerre civile d’Irlande qui dura jusqu’en 1923.
En 1937, il fait adopter une nouvelle constitution qui renomme l’État en Éire ou en anglais Ireland. En
février 1948, c’est le parti Fine Gael qui remporte les élections. Le gouvernement est une coalition
constituée avec le parti travailliste. En 1948, l’Oireachtas proclame le Republic of Ireland Act qui prend
effet le 18 avril 1949 et qui déclare que l’Irlande est officiellement une république. Le pays quitte le
Commonwealth.
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Composition du gouvernement de l’Irlande
Président de la République : Michael D. Higgins (Labour), président depuis le 11.11.2011 (mandat,
durée 7 ans)
Gouvernement du 11 juillet 2014 (à la suite de la démission de l’ancien chef du Labour, Eamon
Gilmore)
Premier ministre (Taoiseach), M. Enda KENNY (FG)
Vice-premier ministre (Tánaiste), Mme Joan BURTON (désignée chef du Labour le 4 juillet 2014) (L)
Ministres
• Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, M. Charles FLANAGAN (FG)
• Ministre des Finances, M. Michael NOONAN (FG)
• Ministre de l’Education et de la Formation professionnelle, Mme. Jan O’SULLIVAN (L)
• Ministre de la Dépense publique et de la réforme, M. Brendan HOWLIN (L)
• Ministre de l’Entreprise, de l’Emploi et de l’Innovation, M. Richard BRUTON (FG)
• Ministre de la Protection sociale, Mme Joan BURTON (L)
• Ministre de la Culture, du Patrimoine et des Affaires gaéliques, M. Heather HUMPHREYS (FG)
• Ministre des Communications, de l’Energie et des Ressources naturelles, M. Alex WHITE (L)
• Ministre de l’Environnement, de la Communauté et des Collectivités locales, M. Alan KELLY (L)
• Ministre de la Justice et de l’Egalité Mme Frances FITZGERALD (FG)
• Ministre de la Défense, de l’Agriculture, des Affaires maritimes et de l’Alimentation, M. Simon
COVENEY (FG)
• Ministre de l’Enfance et de la Jeunesse, M. James REILLY (FG)
• Ministre de la Santé, M. Leo VARADKAR (FG)
• Ministre des Transports, du Tourisme, et des Sports, M. Paschal DONOHOE (FG)
Ministres délégués
• M. Paul KEHOE (FG), auprès du « Taoiseach », et auprès du ministre de la Défense, « Chief
Whip » du Gouvernement
• M. Simon HARRIS (FG), auprès du « Taoiseach », et auprès du ministre des Finances, chargé
des Travaux publics, du système bancaire international
• Mme Dara Murphy (FG) auprès du Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur,
en charge des affaires européennes et de la protection des données.
• M Paudie COFFEY (FG) , auprès du Ministre de l’Environnement, déléguée au logement et à
l’aménagement du territoire
• M. Joe McHugh (FG), auprès du ministre de la Culture et du ministre de la Communication, de
l’Energie et des Ressources naturelles, en charge des Affaires gaëliques et des ressources
naturelles
• Mme Kathleen LYNCH (L), auprès du ministre de la Santé, en charge de la protection infantile
et des handicappés
• M. Ged NASH (L), auprès du ministre de l’Entreprise, en charge des PME
• M. Michael RING (FG), auprès du ministre des Transports, en charge du Tourisme et des
Sports
• M. Sean SHERLOCK (L) (L), auprès du Ministre des Affaires Etrangères, en charge du
commerce extérieur et du développement
• M. Damien ENGLISH (FG), auprès du ministre de l’Entreprise et du ministre de l’Education, en
charge de la Recherche et de l’Innovation
• M. Kevin HUMPHREYS (L), auprès du ministre de la Protection sociale, chargé de l’emploi,
des communautés et de l’aide sociale
• M. Aodhan O’Riordain (L), auprès du ministre de la Justice, de l’Egalité et des Arts, chargé
des nouvelles collectivités, de la culture et de l’égalité
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•
•
•
Mme. Ann PHELAN (L) (L), auprès du ministre de l’Agriculture et du ministre des Transports,
chargée du développement économique rural et des transports ruraux
M. Tom HAYES (FG), auprès du ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Marine,
chargé de l’Alimentation, de la Forêt, et de la Sécurité alimentaire
M. Jimmy DEENIHAN (FG), auprès du « Taoiseach » et du ministre des affaires étrangères,
chargé de la diaspora.
Mise à jour : 19.01.16
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La France et l’Irlande
Relations politiques
Relation bilatérale
Les relations politiques avec l’Irlande sont bonnes et la capacité d’initiative de la France jouit d’un fort
retentissement, auquel les Irlandais s’associent le plus souvent. Le partenariat entre la France et
l’Irlande est remarquable à plus d’un égard sur les affaires européennes. Les vues françaises et
irlandaises s’accordent sur nombre de sujets internationaux et communautaires (réforme de l’ONU,
aide publique au développement, PAC et pêche, perspectives financières, PSDC).
Relations économiques
La France est le 6ème fournisseur de l’Irlande et son 6ème client (données 2012). Nos échanges
demeurent fortement déséquilibrés au profit de l’Irlande, avec laquelle nous enregistrons un déficit
commercial de 3, 736 milliards d’euros. En réalité, ce déficit est largement structurel et reflète la forte
présence en Irlande d’investisseurs étrangers principalement américains, qui représentent les ¾ des
exportations irlandaises. A l’inverse, les statistiques d’importations tendent à minorer notre part réelle
de marché dans la mesure où elles ne prennent pas en compte les flux d’origine française via la
Belgique ou le Royaume-Uni, utilisés comme plate-forme logistique. Dans le domaine des
investissements directs étrangers (IDE), la France demeure loin derrière les Etats-Unis, au 7ème rang
pour les flux d’IDE en 2012 représentant 343 implantations, employant plus de 12 000 personnes. La
France se place au 9ème rang des investisseurs en l’Irlande à 18,5 Mds€. Les principaux postes
d’investissement sont les industries agro-alimentaires, l’industrie manufacturière, l’assurance, et les
activités financières.
Si l’investissement français en Irlande se poursuit dans les services financiers, les hautes technologies
ainsi que les services collectifs (environnement, énergie), il se contracte en revanche dans les industries
classiques. De leur côté, les principaux investisseurs irlandais en France sont le groupe Jefferson
Smurfit (pâte à papier, emballage), Cement Roadstone Holding (4ème cimentier mondial) et Kerry
Group (n°1 de l’agroalimentaire irlandais). Citons enfin l’expansion rapide des compagnies aériennes
irlandaises à bas prix sur les destinations françaises : Ryan Air, Aer Lingus, City Jet. La France est
devenue la deuxième destination touristique des Irlandais après l’Espagne. Les principaux prospects
des entreprises françaises concernent aujourd’hui les infrastructures urbaines (gestion des eaux,
extension du tramway de Dublin) et les énergies renouvelables.
Coopération culturelle, scientifique et technique
Nos relations culturelles sont fondées sur un accord cadre du 4 novembre 1967. La coopération
franco-irlandaise est axée sur la coopération scientifique, notamment les biotechnologies et
l’informatique, et sur l’enseignement du français, langue qui reste bien implantée dans le secondaire.
Environ 50,6% des 8% des étudiants qui choisissent d’apprendre une langue étrangère optent pour le
français au Leaving Certificate (équivalent du baccalauréat).
Le lycée français d’Irlande (Dublin, 500 élèves) a signé un accord de partenariat avec la prestigieuse
Université Trinity College de Dublin sur une grille d’équivalence entre le baccalauréat français et le
Leaving Certificate, ce qui représente une avancée majeure. Depuis 2005, le LFI propose un véritable
cursus bilingue aux collégiens en partenariat avec le lycée germano-irlandais St Kilian’s. En janvier
2008, un accord a été signé entre le LFI et St Kilian’s afin d’officialiser l’existence de « l’Eurocampus »
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franco-germano-irlandais. Dans un nouveau bâtiment, qui accueille les élèves depuis octobre 2008, les
élèves de ces deux établissements suivent un cursus bilingue et peuvent passer en fin de troisième le
brevet français et le junior certificate irlandais » franco-germano-irlandais.
La coopération universitaire connaît un développement rapide. On dénombre actuellement plus de 350
accords franco-irlandais, la plupart se rapportant à la mobilité des étudiants, des enseignants et des
chercheurs. Des formations communes aboutissant à des diplômes communs ont été développées,
notamment à University College of Dublin (licence et master en droit), au Dublin Institute of Technology
(gestion et commerce). On constate que globalement l’attractivité des grandes écoles et universités
françaises reste excellente, la France se maintenant au 3ème rang mondial pour la destination des
étudiants irlandais (1er rang comme pays d’accueil des étudiants irlandais dans le cadre du
programme européen Erasmus). L’Irlande est la 6ème destination à l’étranger des étudiants français
du programme Erasmus.
La coopération scientifique s’appuie sur le P.A.I. Ulysse, l’accord Institut Pasteur/Institut de Génétique
de Trinity College et l’amorce d’échanges entre la Génopole d’Evry et BioResearch Ireland. Notre
coopération s’est développée initialement dans les secteurs que l’Irlande a définis comme prioritaires
(biotechnologies, NTIC). Elle se développe aujourd’hui dans de nouveaux domaines (énergies
renouvelables/environnement, sciences de la mer). Les années 2000 ont permis l’installation en Irlande
d’une communauté importante de jeunes diplômés français (environ 3000 personnes), qui participent
donc au développement économique de l’Irlande.
La coopération scientifique se développe aussi à travers des projets d’équipes individuelles, en
particulier dans les biotechnologies, les technologies de l’information et de la communication et depuis
plus récemment dans les secteurs de l’environnement et de l’énergie. Des coopérations existent aussi
en mathématiques appliquées, en informatique, en particulier avec des équipes de l’INRIA ou du CEA,
en imagerie médicale entre la faculté de médecine de Dublin (RCSI) et l’université de Montpellier et en
agronomie avec une équipe de l’INRA de Dijon et du Teagasc basée près de Cork.
Le Collège des Irlandais de Paris, institution remontant au XVIème siècle, est un centre moderne
réservé aux étudiants irlandais à Paris mais aussi le plus grand centre culturel irlandais en Europe. Il a
été entièrement rénové en 2000 (10 M€ de travaux) afin de promouvoir la culture irlandaise à la fois en
France, mais aussi en Europe, Paris ayant été jugée comme la ville la plus appropriée sur le continent.
Mise à jour : 19.01.16
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