Panorama sur le marché de la logistique en France au 1er semestre
Transcription
Panorama sur le marché de la logistique en France au 1er semestre
Les marchés dits « secondaires » tirent leur épingle du jeu Panorama logistique France 1er semestre 2016 Panorama logistique France - 1er semestre 2016 Les marchés dits « secondaires » tirent leur épingle du jeu Un début d’année dynamique pour le marché français1… Un 1er semestre en demi-teinte en Ile-de-France Le marché de l’immobilier logistique réalise un début d’année satisfaisant avec plus d’1,2 million de mètres carrés placés sur l’ensemble du territoire. Bien qu’en baisse de 10 % par rapport au 1er semestre 2015, la demande placée reste nettement supérieure à la moyenne généralement constatée à cette période (autour de 925 000 m²). Si au 1er trimestre, le marché logistique francilien semblait profiter de l’excellente dynamique amorcée dès 2014, celui-ci a fortement marqué le pas au cours du 2ème trimestre avec à peine 100 000 m² commercialisés. Au cumulé, près de 370 000 m² ont été commercialisés au cours du 1er semestre 2016, un résultat conforme à la moyenne généralement observée à cette période. Si l’axe dorsal (Lille-Paris-Lyon-Marseille) affiche un retrait – mais revient à un niveau conventionnel – à l’inverse, les territoires situés hors de ce corridor affichent une dynamique record avec près de 723 000 m² placés, du jamais vu à cette période de l’année. Les utilisateurs profitent de conditions financières avantageuses pour développer, notamment, des opérations clés-en-main de taille plus conséquente. Avec près de 717 000 m² placés, les chargeurs demeurent les plus consommateurs de surfaces et sont à l’origine de plusieurs transactions supérieures à 40 000 m² (totalisant près de 349 000 m²), finalisées essentiellement hors de la dorsale et sur des opérations clés-en-main. Les loyers restent stables sur l’ensemble du territoire à l’exception de la région lyonnaise qui voit son loyer prime augmenter légèrement, oscillant désormais entre 44 € et 47 €/m²/an. … mais un retour à la « normale » sur la dorsale2 Après une année 2015 record sur le couloir rhodanien, l’activité retrouve un rythme plus conventionnel avec 600 000 m² placés au cours du 1er semestre 2016, soit une performance légèrement au-dessus de la moyenne enregistrée depuis 2008 à la même période. En l’absence de transaction XXL (> 40 000 m²), la demande placée a essentiellement porté sur des transactions inférieures à 20 000 m², comme en témoigne le panier moyen qui s’élève à ~ 12 000 m² en région francilienne, quand il est compris entre 20 000 et 25 000 m² sur les autres pôles de la dorsale. On retiendra tout de même les signatures d’UPS pour la réalisation d’un entrepôt en compte-propre de ~ 31 000 m² à Evry, et de BUT pour la prise à bail de ~ 28 000 m² sur la ZA du Val Bréon à Châtres. L’offre poursuit sa hausse amorcée à la fin de l’année 2015 suite à des libérations de locaux de classe A. L’offre reste par ailleurs inadaptée à la demande des utilisateurs, les disponibilités de qualité étant peu nombreuses. Des projets sont actuellement à l’étude (dans le nord francilien en particulier), mais peu d’entre eux sont déjà en possession d’un permis de construire. Le fort niveau d’imposition pénalise toujours la région francilienne. Certaines entreprises vont préférer se positionner sur des régions limitrophes, comme le Centre ou la Picardie notamment, où d’une part l’imposition est plus favorable, et d’autre part, les valeurs locatives sont plus attractives. Avec des performances record au 1er semestre 2015, la plupart des marchés qui composent la dorsale ont enregistré des évolutions négatives de leurs commercialisations ce semestre. 1 Entrepôts > 10 000 m² 2 Entrepôts > 5 000 m² 2 Panorama logistique France - 1er semestre 2016 Un début d’année timide pour le marché lyonnais Un marché en retrait en région marseillaise Après deux années soutenues, le marché lyonnais marque le pas avec 97 000 m² recensés au cours du 1er semestre 2016, un résultat bien en deçà de la moyenne décennale de ~ 144 000 m². Une transaction XXL – la prise à bail par le Groupe AUCHAN de près de 43 000 m² de locaux de classe A à Satolas-et-Bonce – compte, à elle seule pour près de 45 % de la demande placée du semestre. Le marché marseillais enregistre un début d’année difficile avec à peine 57 000 m² d’entrepôts commercialisés au 1er semestre 2016 : une performance bien inférieure aux 104 000 m² généralement constatés à cette période de l’année. Le volume d’offre est orienté à la hausse suite à des libérations survenues au nord de l’Ain. De plus, les disponibilités ne correspondent plus aux attentes des utilisateurs. Cependant, on assiste à un timide retour des surfaces neuves avec deux projets actuellement en chantier totalisant près de 53 000 m² sur les communes de Satolas-et-Bonce et de SaintQuentin-Fallavier, et dont les livraisons sont attendues d’ici la fin de l’année 2016. Epiphénomène pour l’heure, les projets futurs restent trop peu nombreux sur l’agglomération faute de foncier, et les projets se développent en s’éloignant de la région lyonnaise. Evolution à la hausse pour le Nord Pas-de-Calais A l’instar d’autres pôles de la dorsale comme l’Ile-de-France ou la région lyonnaise, le marché nord-pas-de-calaisien a vu son activité marquer le pas au 2ème trimestre. Cependant, avec près de 77 000 m² d’entrepôts commercialisés sur l’ensemble du 1er semestre 2016, ce marché enregistre une évolution positive de sa demande placée en un an. Alors que les opérations clés-en-main sont généralement moteurs de l’activité (47 % de la demande placée annuelle en moyenne), au 1er semestre, ce sont les locaux de classe B qui ont soutenu le marché, grâce à la signature de SIMASTOCK sur 47 000 m² à La Chapelle-d’Armentières. Après une longue période de pénurie, l’offre repart à la hausse avec près de 260 000 m² d’entrepôts actuellement vacants. Cependant, ce stock ne compte que 12 000 m² de locaux neufs. Près de 300 000 m² disposent d’un permis de construire, et sont en attente d’un utilisateur, essentiellement dans le sud de la métropole lilloise. Ce secteur est particulièrement tributaire des opérations XXL, et des réalisations d’opérations clés-en-main dont l’absence impacte très fortement la demande placée. Rappelons d’ailleurs que l’an dernier à la même période, la transaction de près de 100 000 m² pour MAISONS DU MONDE à SaintMartin-de-Crau avait fait exploser le marché. L’offre à un an évolue assez peu pour s’établir à ~ 253 000 m² disponibles (dont près de 113 000 m² sur le secteur d’Ecopole). Des développements futurs sont par ailleurs à l’étude majoritairement sur les secteurs de Distriport et Ecopole. Début d’année dynamique en Vallée de la Saône et blanc en Vallée du Rhône En Vallée de la Saône, après une année 2015 atone, ce début d’année s’avère plutôt dynamique avec une transaction XXL enregistrée. Ainsi, CARREFOUR se fait construire un bâtiment clé-en-main de près de 75 000 m² à Savigny-sur-Clairis, qui devrait être exploité par le géant de la grande distribution dès cet automne. En revanche, en Vallée du Rhône, les six premiers mois de l’année ont été particulièrement difficiles puisqu’aucune transaction n’a été enregistrée. Qu’en est-il sur le reste de la France ? Les marchés hors dorsale tirent leur épingle du jeu depuis le début de l’année avec près de 723 000 m² commercialisés, ce qui représente 60 % des mètres carrés placés sur l’ensemble de l’Hexagone. Ces marchés ont été d’autant plus dynamisés par des logiques d’opérations clé-en-main ou en comptepropre. La Bretagne caracole en tête avec plus de 187 000 m² placés avec deux transactions XXL enregistrées au 1er semestre pour le compte d’INTERMARCHE, démontrant de nouveau la forte activité des acteurs de la grande distribution sur le marché français. 3 Panorama logistique France - 1er semestre 2016 Investissement : un début d’année dynamique mais limité par le manque d’actif à arbitrer Une bonne performance attendue sur le marché de l’investissement au 2nd semestre Les volumes investis en immobilier logistique représentent 6 % des volumes engagés au 1er semestre 2016 en immobilier d’entreprise en France, une part légèrement inférieure à la moyenne observée entre 2004 et 2015 (7 %). Malgré l’annonce du Brexit au début de l’été, il y a toujours actuellement beaucoup de liquidités à investir sur le marché logistique français, et peu d’actifs unitaires ou de portefeuilles à arbitrer, pour lesquels il existe un réel appétit de la part des investisseurs. Après un 1er trimestre dynamique avec un peu plus de 300 millions d’euros investis, le marché de l’investissement logistique a été légèrement ralenti au 2ème trimestre avec 213 millions d’euros engagés, portant la performance du 1er semestre à 517 millions d’euros. Le marché a enregistré une croissance tant en volume (+40 %), qu’en nombre de transactions (+29 %) par rapport au 1er semestre 2015. La performance du 1er semestre 2016 est notamment liée à une transaction de plus de 100 millions d’euros : l’acquisition par ROCKSPRING auprès de FONCIERE EUROPE LOGISTIQUE du portefeuille « Murrayfield », 8 entrepôts (~ 215 000 m²) situés sur la dorsale. Notons également la cession par PROUDREED du portefeuille « Wolf » (~ 378 000 m²) à STAM, réalisée pour 96 millions d’euros. Exception faite de ces dernières, la moitié des transactions a été réalisée sur des montants inférieurs à 15 millions d’euros. Les cessions de portefeuilles devraient de nouveau rester prépondérantes en 2016 : plusieurs transactions devraient être cédées sur la seconde partie de l’année. Ainsi, compte tenu des actifs déjà vendus ou en cours de due diligence, nous estimons que le volume d’investissement devrait à nouveau dépasser 1,5 milliard d’euros en 2016. En parallèle, nous continuons à observer le retour sur le marché français d’investisseurs institutionnels – tant français qu’étrangers – qui souhaitent diversifier leur patrimoine. La baisse des taux de rendement prime devrait se poursuivre compte tenu du manque d’offre conjugué à une demande croissante d’actifs de qualité pour se stabiliser en dessous de 5,50 %. Les VEFA ont fait un retour remarqué au 2ème trimestre avec, notamment, la cession par PRD auprès d’AG REAL ESTATE – pour près de 40 millions d’euros – du bâtiment « LogOne » de Réau. Ce bâtiment traversant de 60 000 m², actuellement en chantier, sera livré en début d’année prochaine. Le manque de produits « core », conjugué à l’appétit des investisseurs pour ce type d’actifs, a provoqué une nouvelle baisse du taux de rendement prime qui se positionne désormais autour de 5,50 %. 4 Paris Le Plessis-Robinson Lyon 40-42, rue La Boétie « La Boursidière » - BP 171 55, avenue Foch 75008 Paris 92357 Le Plessis-Robinson 69006 Lyon T : +33 (0)1 40 55 15 15 T : +33 (0)1 40 55 15 15 T : +33 (0)4 78 89 26 26 F : +33 (0)1 46 22 28 28 F : +33 (0)1 46 22 28 28 F : +33 (0)4 78 89 04 76 La Défense Saint-Denis Marseille « Cœur Défense » 3, rue Jesse Owens 21, rue de la République 100-110, esplanade Charles de Gaulle 93210 Saint-Denis 13002 Marseille 92932 Paris La Défense Cedex T : +33 (0)1 40 55 15 15 T : +33 (0)4 95 09 13 13 T : +33 (0)1 40 55 15 15 F : +33 (0)1 48 22 52 83 F : +33 (0)4 95 09 13 00 Manuela Moura Jean-Marie Guillet Vincent Delattre Consultante Directeur Directeur Etudes & Recherche Département logistique Investissement Régions Paris Lyon Lyon T : +33 (0)1 40 55 85 73 T : +33 (0)4 78 17 13 32 [email protected] T : +33 (0)4 78 17 13 12 F : +33 (0)1 49 00 32 59 Contacts [email protected] [email protected] www.jll.fr COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, inc. 2016 - Tous droits de reproduction, de représentation, de traduction et d'adaptation par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, faite sans l'autorisation de Jones Lang LaSalle ou de s es ayants droits est illicite (art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle) et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Jones Lang LaSalle ne saurait en tout état de cause être tenu responsable de tout dommage direct ou indirect ou de toute perte subie en raison d'une inexactitude ou d'une incorrection de ce document.