Casablanca : Derb Omar version Chinatown

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Casablanca : Derb Omar version Chinatown
Casablanca : Derb Omar version Chinatown
Derb Omar, 15h. C’est l’heure où le quartier ressemble le plus à une ruche. Voitures, camions,
piétons, charrettes, porteurs, « farachats » (marchandises par terre), taxis blancs, tout y est !
Ici, la foule de passants, l’animation des 2 300 boutiques et le va-et-vient incessant des
charretiers créent une ambiance atypique mais chaleureuse. Dans ce brouhaha, se vendent,
pêle-mêle, étoffes de luxe et tissus bas de gamme, appareils ménagers, vêtements,
chaussures, sacs à main, jouets et bien d’autres articles. Depuis une dizaine d’années, ce
quartier commerçant de Casablanca a accueilli des hommes et des femmes aux yeux bridés
qui se sont coulés dans le décor avec pour seul objectif : le commerce.
Chinatown à Derb Omar
Derb Omar possède désormais sa rue chinoise. Pour s’y rendre, il suffit de demander à
n’importe qui « fine jate l’kissaria dial chinois ? » « où se trouve la galerie commerciale des
Chinois ?
». Tout le monde connait cette
taverne d’Ali baba où l’on peut trouver toutes sortes d’articles moyens voire bas de gamme. On
vous indique une petite ruelle qui mène directement à la «
Chinatown
» de Derb Omar. Le lieu ressemble à tous les autres si ce n’est cette banderole à l’entrée sur
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laquelle est inscrit en arabe «
Vente en gros de marchandises chinoises
». Chaque magasin y est tenu par plusieurs Chinois, assistés par des employés marocains.
Alertes et omniprésents, des vigiles surveillent de près le business et veillent également à la
sécurité de la communauté.. Lin Xue Yun, une Chinoise de 32 ans, gère l'un de ces magasins
où elle propose miroirs, souliers et sandales. «
Je ne parle pas anglais, pas bien le français, et l'arabe est difficile
», dit-elle, définissant ainsi la principale difficulté de ses compatriotes à Casablanca.
A quelques mètres se trouve la boutique de Lina, une autre commerçante chinoise installée
depuis trois ans au Maroc. Elle vient tout droit de la province de Fu Jian, au sud-est de la Chine.
Comme elle, ils sont nombreux à s’être installés à Derb Omar. Ici, la communauté chinoise de
la ville est particulièrement visible et les raisons de son installation sont manifestes. Lina
explique comment ses compatriotes ont investi les lieux, peu à peu, en l’espace de quelques
années.
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« Quelqu’un vient, puis il fait venir un à un les membres de sa famille. Moi, je suis venue avec
mon mari, j’ai eu mon bébé au Maroc », explique-t-elle avec un langage fait de mimes et de
bribes de français et de darija. Le couloir de cette kissaria et deux autres rues rassemblent une
vingtaine de commerces vendant nappes, chaussures, vêtements, jouets et accessoires en tous
genres …Yen, le commerçant voisin, importe de Chine du tissu (bas de gamme) pour rideaux et
literie. Lui aussi vient de Fu Jian. Il retourne dans son pays tous les trois mois environ car sa
petite famille est encore en Chine. «
Le commerce à
Casa est bon
», dit
Yen Tieh, 39 ans, arrivé au Maroc, il y a deux ans. Quatre Chinois sont en discussion animée
dans son magasin. «
Ce sont tous mes frères!
», proclame-t-il en les désignant de la main, suscitant un rire général.
Le prix, point fort du business chinois.
Partout, les marchandises sont présentées sur des étals avec beaucoup de cartons fermés
entassés devant les magasins. L’affluence des acheteurs est continue et le commerce semble
florissant. Deux portes principales mènent dans la galerie ouverte tous les jours de 8h30 à 17h
sauf le dimanche. Les prix défient toute concurrence. Les porteurs vont et viennent pour
charger des camions dont la plaque d’immatriculation indique qu’ils viennent de tout le
royaume.
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