Espèce cible : le Sandre Suivi des alevinages et de

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Espèce cible : le Sandre Suivi des alevinages et de
Fédération des Landes pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
102 Allées Marines 40400 TARTAS
05 58 73 43 79 05 58 73 31 63 [email protected]
Espèce cible : le Sandre
Suivi des alevinages et de
l’halieutisme sur le Lac de Mimizan.
Vincent RENARD, Ingénieur de la Fédération des AAPPMA des Landes.
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Fédération des Landes pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
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Contenu
1
2
3
4
Introduction .................................................................................................................................................... 3
Situation géographique ................................................................................................................................... 3
Gestion piscicole ............................................................................................................................................ 3
Protocole ........................................................................................................................................................ 3
4.1
Marquage des individus ......................................................................................................................... 4
4.2
Carnet de Recensement ......................................................................................................................... 4
4.3
Publicité/communication ....................................................................................................................... 4
5
Résultats ......................................................................................................................................................... 5
5.1
Résultats issus des carnets bien complétés ............................................................................................ 5
5.2
Résultats issus de tous les carnets .......................................................................................................... 7
5.3
Autres résultats de captures ................................................................................................................... 8
5.4
Classe de taille de la population de sandre sur l’étang de Mimizan ...................................................... 8
6
Conclusion...................................................................................................................................................... 8
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1 Introduction
Depuis de très nombreuses années, les AAPPMA du littoral Landais effectuent des alevinages
parfois conséquents en sandre sur les plans d’eau qu’elles ont en gestion.
Malgré ces alevinages, les pêcheurs observent une fluctuation interannuelle du nombre de leur
capture.
Dans le but de mieux appréhender et de mieux voir l’impact des alevinages sur la pêcherie et
les populations naturelles, nous avons décidé d’effectuer un suivi des captures sur l’espèce
sandre au niveau du Lac d’Aureilhan-Mimizan.
Cette étude, va au final, nous permettre d’affiner la gestion à réaliser sur cette espèce
(intégration dans le futur PDPG) mais aussi de mieux connaître les us et coutumes des
pêcheurs le recherchant dans le but d’en améliorer l’halieutisme.
2 Situation géographique
Le lac d’Aureilhan-Mimizan est situé à l’ouest du département des Landes sur la façade
atlantique. Il présente une étendue d’eau d’environ 340 ha. La profondeur moyenne est
d’environ 2 m avec des zones plus profondes pouvant aller jusqu’à 5 m.
3 Gestion piscicole
Une seule AAPPMA gère ce secteur, celle de Mimizan. Actuellement, la gestion qu’elle
effectue est une gestion basée sur :
- des alevinages annuels en carnassiers et en cyprinidés,
- l’amélioration de l’habitat de reproduction pour le Sandre et le Black-Bass (bientôt
pour le brochet),
- l’amélioration de l’habitat pour les adultes avec la création et l’engraissement depuis
2009 de récifs artificiels constitués par des blocs de bétons.
De plus, afin de protéger la ressource, elle a mis en place un règlement intérieur avec les
dispositions suivantes :
- Quota de 6 carnassiers (tous carnassiers confondus),
- Taille légale de capture de 50 cm pour le sandre la loi prévoyant 40 cm.
4 Protocole
Pour différencier les sandres présents naturellement dans le milieu de ceux alevinés nous
avons réalisé le marquage de ces derniers.
Parallèlement à ce marquage, nous avons mis en place des carnets de recensement dirigés
uniquement sur cette espèce. Ces carnets vont permettre aux pêcheurs de compiler toutes leurs
captures de sandres (bagués et non bagués) sur l’année 2011.
Pour mettre au courant le maximum de pêcheur dans le but d’en faire adhérer le plus possible
à la démarche et ainsi avoir la plus grande représentativité au niveau des résultats, nous avons
communiqué sur l’action sous différentes formes.
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4.1 Marquage des individus
Le marquage va consister à l’implantation de marque visible et unique sur chaque poisson
aleviné afin de les reconnaître entre eux et par rapport aux individus issus de la population
sauvage. Le choix des marques c’est porté sur les marques spaghettis numérotées (numéro
différents sur chaque bague) en raison de leur facilité de mise en place et de la taille des
poissons alevinés. La marque est insérée au niveau de la 2ème dorsale grâce à un pistolet
manuel se terminant par une aiguille creuse et un poussoir interne à celle-ci.
Environ 200 kg de sandres maillés, ce qui représente 80 poissons ont été mesurés et marqués à
l’aide d’au moins deux marques spaghettis (certains 3).
L’opération s’est déroulée le 5 février avec le concours du directeur de la Fédération de pêche
du Lot qui nous a formés à ce type de manipulation.
4.2 Carnet de Recensement
Des carnets de recensement ont été distribués en nombre (environ 500) aux pêcheurs locaux
afin d’avoir un retour suffisant. Il est assez simple d’utilisation afin que les pêcheurs
s’habituent à ce type d’expérimentation.
4.3 Publicité/communication
Afin de pouvoir informer le maximum de pêcheurs et de promouvoir le plus possible l’action,
des panneaux ont été réalisés et disposés au niveau des ports, des mises à l’eau et de la maison
de la pêche soit sur environ sur une dizaine de sites.
De plus, une information a été réalisée par l’ingénieur halieutique et par le chargé de
communication auprès du CA de l’AAPPMA, les dépositaires et le personnel fédéral habilité
à contrôler sur ce secteur.
Une présentation a été réalisée lors de l’assemblée générale de l’AAPPMA fin Janvier 2010.
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5 Résultats
Les carnets ont été récupérés entre janvier/février 2012.
Ce sont 31 carnets (6,2%) qui nous ont été retournés :
- 21 biens renseignés (4,2%),
- 10 mal renseignés (2%) avec comme principaux problèmes le non marquage des
bredouilles ou de la durée des sorties.
5.1 Résultats issus des carnets bien complétés
Les 21 pêcheurs concernés ont effectué en tout 338 sorties de pêches (de 1 à 77) soit une
moyenne de 16,9 (±18,43) sorties par pêcheurs. Ces 338 sorties correspondent à 1265 heures
de pêche. Une sortie dure en moyenne environ 3h45.
Répartition du nombre de sortie en fonction des mois :
Janvier Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Nombre de
Sortie
%
12
4%
79
60
23% 18%
45
17
21
47
28
29
13%
5%
6%
14%
8%
9%
(Février/Mars/Avril=fermeture)
On observe la plus forte pression de pêche au mois de Mai. Ce mois correspond à l’ouverture
de la pêche du carnassier ce qui explique ce résultat. Ensuite, elle diminue jusqu’au mois
d’Août pour augmenter à nouveau en automne. En hiver, elle diminue fortement au mois de
Janvier.
Ce qui est intéressant de souligner c’est la pression de pêche qui n’évolue pas aussi fortement
que les probabilités de captures. En effet, la pression est moindre en automne/hiver
(novembre/décembre) par rapport au printemps et début d’été alors que la probabilité de
capture est la plus forte (voir graphique et tableau des ratios) et inversement elle est
relativement importante au mois de juillet pour une probabilité faible de capture. Cela montre
que la pêche reste une activité de pleine nature où les conditions climatiques sont un facteur
important pour la pratique.
Sur les 338 sorties, il y a 112 sorties avec captures soit une moyenne de 33,13%.
La majorité des sorties avec captures sont composées par la capture d’un sandre (84,8%). Les
sorties avec deux captures représentent 8,9% des sorties, 3 captures 4,5% et + de 3 captures
1,8%. Il est à souligner une seule sortie à plus de 6 sandres (9).
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Graphique 1 : Présentation de l’évolution des captures en fonction du nombre de sortie mensuelle
139 sandres ont été capturés soit 6,16/pêcheur.
13 bagués soit 9,4% de l’échantillon.
92 ont été conservés : 66,2%.
47 remis à l’eau : 33,8%.
La taille moyenne des sandres est relativement importante avec 67 cm.
La CPUE annuelle est de 0,11 soit 1 sandre pour 9 heures de pêche ou bien 1 sandre pour 2,36
sorties.
Le ratio du nombre de sortie par capture et par mois est le suivant :
Janvier
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
ratio nombre de
sortie/nombre de
capture
12
2,14
2,5
5
5,67
5,25
2,14
1,56
1,38
ratio nombre
d'heure de
pêche/nombre de
capture
56,0
9,2
8,9
15,3
19,3
19,4
8,4
5,7
4,7
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Les meilleurs mois de pêche pour le sandre sont les mois de novembre et décembre avec des
ratios inférieurs à 2 pour le nombre de sorties et inférieur à 6 pour le nombre d’heure
nécessaire à la capture d’un poisson. On peut s’étonner du ratio observé au mois de janvier car
il est très nettement supérieur à ceux rencontrés les mois d’été or ce mois devrait faire partie
des meilleurs mois de pêche. Cela peut être expliqué par la mise en place tardive de l’action.
5.2 Résultats issus de tous les carnets
Les résultats obtenus en prenant en compte les 10 carnets supplémentaires vont nous
permettre d’avoir des données complémentaires sur la population de sandre. En aucun cas,
nous ne pouvons-nous en servir pour les calculs de la CPUE (manque les heures de pêche
et/ou les bredouilles).
La totalité des carnets retournés (31) font état de 476 sorties soit une moyenne de 15,35
sorties par pêcheur.
Répartition du nombre de sortie en fonction des mois :
Janvier Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Nombre de
Sortie
%
37
104 82
51
19
38
58
46
41
8%
22% 17%
11%
4%
8%
12%
10%
9%
214 sandres capturés soit 6,9/pêcheur.
21 bagués soit 9,8% de l’échantillon.
161 conservés : 75 %.
53 remis à l’eau : 25%.
La taille moyenne des sandres ne varie pas et reste aux environs de 67 cm.
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5.3 Autres résultats de captures
Nous avons obtenus des résultats complémentaires par d’autres pêcheurs. Ce qui fait qu’en
tout, 235 sandres ont été capturés par les pêcheurs ayant participé à l’étude avec toujours 21
sandres marqués (9% de la population totale capturée).
5.4 Classe de taille de la population de sandre sur l’étang de
Mimizan
70
Fréquence par classe de taille
60
50
40
nbre
30
20
10
0
On s’aperçoit
que 300
la capture
petite
taille
est rare.
se poser
question
200 250
350 d’individu
400 450 de500
550
600
650 On
700peut
750
800 la
850
900 950 1000
du recrutement était-il bon ? où sont les juvéniles ?
Les classes dominantes sont comprises entre 65 et 75 cm ce qui est par contre bon pour
l’halieutisme.
6 Conclusion
Les résultats obtenus montrent une pression de pêche assez importante sur l’espèce sandre.
Elle n’est pas constante et s’effectue majoritairement en début de saison correspondant à
l’ouverture du carnassier.
Le prélévement effectué par les pêcheurs est fort lui aussi sur cette espèce avec plus de 75%
de poissons gardés. Ceci peut s’expliquer par le fait que la majorité des poissons sont de
tailles importantes (+27 cm par rapport à la taille légale de capture et +17 cm par rapport au
règlement intérieur).
L’effort de pêche reste toutefois important à produire pour capturer un sandre car en moyenne
il faut plus de 2 sorties pour attraper un poisson. La productivité du milieu semble faible pour
cette espèce ce qui explique peut-être la taille moyenne élevée.
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