QUELS LEVIERS D`éCONOMIES ACTIVER EN PéRIODE
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QUELS LEVIERS D`éCONOMIES ACTIVER EN PéRIODE
QUELS LEVIERS D’éCONOMIES ACTIVER EN PéRIODE DE CRISE ? L’AVIS DES DIRECTIONS FINANCIèRES. Le constat dressé par l’INSEE il y a quelques mois est inquiétant : dans un contexte économique incertain, la situation financière des entreprises françaises continue de se dégrader. Le taux de marge en France atteint son plus bas niveau depuis 1985, et surtout le plus faible de toute l’Europe. Au-delà effectivement des effets indéniables de la crise, les entreprises françaises mettent en avant des coûts salariaux en hausse constante, un manque de compétitivité, une pression fiscale accentuée, qui ont pour conséquence de rogner leurs marges et donc, leur capacité d’investissement. Pourtant, correctement maîtrisés, ces sujets peuvent être une source d’économies inespérée et salutaire. Face à cette situation, nous avons souhaité prendre le pouls des décideurs financiers en les interrogeant sur leurs intentions en termes de réduction des coûts qui demeure un levier efficace pour améliorer immédiatement et durablement la rentabilité de l’entreprise. Mais, sur quels leviers d’économies agir ? Pour quelles raisons ? Avec quels résultats ? Grâce à cette enquête réalisée en partenariat avec la DFCG, vous aurez un éclairage concret et précis des pratiques des directions financières qui sont engagées dans une démarche active de recherche d’économies. 1. RECHERCHE D’éCONOMIES ET OPTIMISATION BUDGéTAIRE : UNE DéMARCHE GéNéRALISéE Les entreprises font face à un environnement économique morose avec une faible visibilité sur leurs perspectives de développement. Les prévisions de croissance pour 2013 étant annoncées comme quasi-nulles, comment trouver des ressources financières supplémentaires sans pour autant toucher au capital humain ? La maîtrise des dépenses est-elle une pratique répandue au sein des directions financières et pour quels bénéfices ? Des entreprises majoritairement accompagnées dans l’optimisation de leurs dépenses Lorsqu’il s’agit de piloter le plus finement possible les dépenses, 62 % des entreprises interrogées reconnaissent avoir déjà eu recours à une expertise externe pour les accompagner dans cette démarche d’optimisation. Cette proportion montre que désormais les décideurs financiers ont conscience de la valeur ajoutée des missions proposées par les cabinets de conseil opérationnel. Une démarche généralisée pour plus de 4 entreprises sur 5 86 % des entreprises interrogées sont actuellement dans une démarche de recherche d’économies. La réduction des coûts est donc un enjeu constant pour les entreprises. L’effet de la crise a certainement fait naître de nouveaux besoins et incite clairement les directions financières à investir ce sujet, qui peut facilement faire émerger des coûts cachés et des recettes inespérées. Entreprises en recherche d’économies 14 % Oui Non 86 % La maîtrise des dépenses, la chasse aux sur-cotisations et l’application des bonnes pratiques de gestion sont maintenant considérées comme des leviers efficaces pour améliorer la rentabilité de l’entreprise lorsque la croissance stagne. Pour les entreprises n’ayant pas opté à date pour une démarche d’optimisation, la première raison invoquée est l’absence de contraintes budgétaires particulières, à plus de 40 %. A cela, il est néanmoins tentant de répondre qu’une démarche d’optimisation peut être réalisée à tout moment du cycle de vie de l’entreprise, quelle que soit sa situation financière, pour en garantir la bonne gestion. Habitudes de recours à une expertise externe Oui 38 % Non 62 % Les raisons avancées par les entreprises utilisatrices sont multiples mais, principalement, le besoin de spécialistes et le gain de temps sont cités par 2 répondants sur 3. Recourir à des consultants experts dans leur discipline permet donc d’accélérer les processus de mise en œuvre de dispositifs de recherche d’économies, et ceci de manière pérenne et sécurisée. Quels sont les principaux postes de dépenses concernés ? Principales familles de dépenses Oui Fiscalité Non Masse salariale Achats Frais fixes En % de réponses 0 100 Il apparaît que la fiscalité et la masse salariale sont les deux principaux postes où le recours à une expertise externe a été le plus fréquent (réponses positives dans respectivement 73 % et 58 % des cas). 2. LEVIERS D’éCONOMIES : ANALYSE CROISéE ENTRE EFFICACITé ET SIMPLICITé DE MISE EN ŒUVRE Quels sont les postes de charges jugés comme prioritaires ? Nous savons désormais que le recours à des cabinets de conseil est une pratique courante. Mais, pour autant, quels sont aujourd’hui les postes de charges considérés comme prioritaires à auditer ? Parmi les 4 grandes familles proposées, les résultats sont assez homogènes, même si les achats sont positionnés légèrement devant les autres postes de charges. Ce poste de dépenses apparaît donc comme celui à optimiser en priorité. Cette position est cohérente par rapport aux résultats précédents, car c’est également celui où le recours à l’expertise externe est le moins cité. Achats Masse salariale Frais fixes (loyers, etc...) Fiscalité En % de réponses 0 100 Les entreprises considèrent majoritairement que les dispositifs mis en place pour optimiser leurs charges et dépenses sont plutôt efficaces. L’optimisation de la masse salariale est jugée efficace et très efficace par 71 % des répondants. Les 2 catégories d’achats (achats hors production et de production) sont considérées comme des leviers d’économies efficaces ou très efficaces respectivement par 69 % et 66 % des décideurs interrogés. Moyennement efficace Efficace Très efficace Aucune réponse Opti. MS Opti. Fiscalité Opti. IS Opti. TVA CIR Recherche Aides et Subv. Autres opti. Fiscales Opti. Achats de prod. Opti. Achats hors prod. Ext. Processus ou services En % de réponses La masse salariale est citée en 2ème position, et ceci n’a rien d’étonnant : les coûts sociaux constituent souvent le premier poste de charges pour une entreprise. Ajoutons à cela un environnement législatif en perpétuel mouvement et d’une complexité croissante : nous avons globalement tous les ingrédients pour faire de ces dépenses un axe d’optimisation particulièrement efficace. La fiscalité apparaît en dernière position alors que, de notre point de vue, c’est un domaine d’expertise où il est particulièrement difficile d’en suivre précisément toutes les subtilités. Mais ce résultat est logique lorsqu’il est comparé au nombre de réponses positives obtenues sur le recours à une expertise externe, puisque notre échantillon reconnaît avoir été accompagné sur ce sujet par le passé. Enfin, pour la 3ème catégorie, un manque d’informations et de méthodologies semble expliquer ce déficit d’intérêt. Analyse de l’efficacité des leviers d’économies Inefficace Dans notre enquête, cette famille comprend les achats de production et hors production. Les décideurs financiers, au vu de leurs réponses, estiment donc que les gisements d’économies dans cette catégorie sont potentiellement importants. Les entreprises manquent de temps et de spécialistes en interne pour passer au crible des dépenses aussi diverses que les Télécoms, la flotte automobile, l’intérim, les fournitures de bureaux et les achats d’énergie … Facilité de mise en place par type de dispositifs La mise en place des dispositifs d’optimisation est considérée majoritairement comme complexe ou très complexe par les entreprises interrogées. Simple Moyennement complexe 100 A contrario, les dispositifs d’optimisation considérés comme les moins efficaces par nos interlocuteurs sont : l’optimisation de la TVA (55 % des répondants considérent ce levier comme peu efficace) l’externalisation de processus ou de services (à 52 %) la recherche de subventions nationales et/ou européennes (à 50 %). Nous pouvons expliquer ces résultats de la façon suivante : le 1er sujet est considéré comme un impôt « neutre », payé puis récupéré, ce qui induit des marges de manœuvre jugées à tort faibles par les directions financières. Quant au second sujet, les entreprises n’imaginent pas pouvoir économiser en externalisant des prestations aujourd’hui internalisées. Pourtant, la soustraitance permet de générer des marges de manœuvre budgétaires et de libérer les équipes en place des tâches chronophages et peu valorisantes. Très complexe Aucune réponse Opti. MS Opti. Fiscalité Opti. IS Opti. TVA CIR Recherche Aides et Subv. Autre opti. Fiscales Opti. Achats de prod. Opti. Achats hors prod. Ext. Processus ou services En % de réponses 0 Complexe 0 100 L’optimisation des achats, de la masse salariale, de l’impôt sur les bénéfices et de la fiscalité sont citées comme complexes à mettre en œuvre. Pour le 1er point, le manque de compétences en interne et les périmètres de responsabilités parfois partagés entre plusieurs départements expliquent cette position. De plus, les interlocuteurs craignent souvent une baisse de la qualité de service. Or, l’optimisation des coûts ne se fait pas au détriment de la qualité des prestations. Pour la masse salariale, une fois encore, la complexité de la règlementation pèse très certainement dans le type de réponses données. Les petites et moyennes entreprises sont encore plus démunies face à ces évolutions constantes, et la nécessité de se faire accompagner par des spécialistes est d’autant plus évidente, à la lecture de ces résultats. Opti. MS = Optimisation de la masse salariale / Opti. Fiscalité = Optimisation de la fiscalité / Opti. IS = Optimisation de l’impôt sur les sociétés / Opti. TVA = Optimisation de la TVA / CIR = Crédit Impôt Recherche / Recherche Aides et Subv. = Recherche de subventions nationales et/ou européennes / Autres opti. Fiscales = Autres optimisations fiscales / Opti. Achats prod. = Optimisation des Achats de production / Opti. Achats hors prod. = Optimisation des Achats hors production / ext. Processus ou services = Externalisation de processus et/ou services 3. PRIORITéS DES DIRECTIONS FINANCIèRES POUR 2013 Le paysage fiscal et social français a subi des évolutions conséquentes à l’occasion de l’alternance présidentielle de 2012. Le nouveau gouvernement s’est engagé à corps perdu dans la bataille de la compétitivité et de l’emploi, en dévoilant notamment des nouvelles mesures en faveur des entreprises dans le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Le Crédit Impôt Compétitivité et Emploi (CICE) est la mesure phare du gouvernement afin de réduire le niveau de charge supporté par les entreprises. Le Crédit Impôt Innovation (CII) fait également partie de ces nouveaux dispositifs, censés doper l’innovation et la compétitivité de nos entreprises. Globalement, et sans surprise, le CICE est le plus connu des deux dispositifs évalués compte-tenu de la couverture médiatique importante dont a bénéficié cette mesure depuis l’annonce de sa création. Une incertitude subsiste néanmoins : sera-t-il correctement maîtrisé par l’ensemble des entreprises bénéficiaires ? Priorités des DAF pour 2013 A ce stade de notre enquête, nous avons souhaité interroger nos interlocuteurs sur leurs priorités pour l’année 2013. L’amélioration de la marge et la réduction des coûts apparaissent en tête de classement, avec la majorité des opinions exprimées. Ensuite sont citées à égalité la gestion du cash et l’augmentation du CA. A première vue, il peut paraître surprenant que la trésorerie arrive en 3ème position. Cependant, les 2 premiers sujets restent effectivement prioritaires, le second concourant à l’optimisation du premier permettant notamment d’accroître la confiance des actionnaires et partenaires (clients, investisseurs, banques). La gestion du cash et donc de la trésorerie participe bien évidemment à ce cercle vertueux. Compte-tenu de ces résultats, nous pouvons dire que l’amélioration de la rentabilité de l’entreprise passe par 1/ la maîtrise des coûts et 2/ l’amélioration du BFR (notamment pour une optimisation de la trésorerie). Nous pouvons constater ici la cohérence des réponses obtenues par rapport à l’analyse des résultats de notre enquête. Les entreprises se sont majoritairement engagées dans une démarche de recherche d’économies efficace et pérenne, qui améliore durablement la marge et le résultat net. L’augmentation du CA étant directement liée à l’activité de l’entreprise et en grande partie à la croissance de l’économie française, qui rappelons-le, a été réévaluée à la baisse pour 2013, les directions financières ne se font guère d’illusion. De plus, ce sont généralement des domaines sur lesquels les DAF ont peu d’influence. Par contre, pour préserver la marge et garantir la pérennité de l’entreprise, l’optimisation des dépenses, des charges et du BFR apparait comme un levier incontournable du ressort des interlocuteurs de notre étude. Amélioration de la marge et du résultat net Réduction des coûts Gestion du cash Augmentation du CA Qualité des indicateurs financiers Développement à l’international Recherche de sources de financement Plans de restructuration (fusion, cession, acquisition) Externalisation de services ou prestations (facturation, Système d’Information …) En % de réponses 0 100 86 % 71 % 70 % des entreprises interrogées des décideurs financiers des DAF sont engagées dans une démarche de recherche d’économies. considèrent l’optimisation de la masse salariale comme un levier d’économies efficace. considèrent que les Achats font partie des 3 postes de dépenses à auditer en priorité. Synthèse conçue et rédigée par Sylvie Varoquaux, Directeur Marketing et Communication Groupe, Leyton. Toute reproduction totale ou partielle de cette synthèse est soumise à l’accord préalable de Leyton. Ce document est purement informatif et n’a pas de valeur contractuelle. Les points clés • S’engager dans une démarche de recherche d’économies est aujourd’hui une pratique courante et largement utilisée par une grande majorité des décideurs financiers. 2 entreprises sur 3 précisent avoir déjà eu recours à une expertise extérieure pour les accompagner dans cette démarche, par manque de temps et de compétences disponibles en interne. • Les PME/PMI sont particulièrement sensibles aux problématiques de réduction de coûts et à l’optimisation des charges au sens large. Le secteur industriel semble très concerné par ces sujets dans notre échantillon. • Les achats et la masse salariale sont les postes de dépenses jugés prioritaires à auditer en termes d’optimisation et de rationalisation des coûts. • Les décideurs financiers interrogés jugent que les dispositifs d’optimisation sont efficaces en termes de gains financiers, tout en soulignant néanmoins la complexité de mise en œuvre. CONCLUSION Pour répondre à notre interrogation initiale, il apparaît qu’une large majorité d’entreprises reconnaît avoir une démarche active dans l’optimisation de leurs dépenses, la recherche d’économies et la chasse aux frais superflus. Quelles que soient la conjoncture et la taille de l’entreprise, des gisements d’économies sont toujours possibles à réaliser, à condition de cibler les chantiers d’intervention et de recourir à des spécialistes reconnus dans leurs domaines de compétences. Pour notre panel, deux chantiers d’intervention semblent en tout cas sortir du lot : les achats et la masse salariale. Il est clair que les entreprises manquent de visibilité globale sur leurs achats de fonctionnement, dont la responsabilité fonctionnelle est souvent éclatée dans plusieurs services. Ce domaine reste manifestement un réservoir d’économies. Quant à la masse salariale, sur la base d’une étude récente que nous avons réalisée auprès des entreprises auditées par nos experts, plus de la moitié d’entre elles ont bénéficié d’économies. Ces résultats valident la démarche d’optimisation de ce poste de charge, car le jeu en vaut la chandelle ! Certes, il est difficile de savoir, a priori, s’il existe des économies potentielles sur les charges sociales, car la probabilité d’en trouver dépend de la bonne application des règles en vigueur et des modes de calcul appliqués par l’entreprise. Néanmoins, les erreurs sont très fréquentes et difficilement détectables pour les non-spécialistes. L’optimisation des coûts a un double effet : d’une part, cela vient améliorer le compte de résultat de manière immédiate, et, d’autre part, cela sécurise durablement les pratiques de gestion dans l’entreprise. Puisque l’amélioration de la marge et du résultat net est placée en tête des priorités des DAF, il y a là un lien de cause à effet dont il serait dommage de se priver. Méthodologie et échantillon Cette étude a été administrée par l’envoi d’un questionnaire en ligne, suivi d’une relance téléphonique. L’échantillon représentatif est constitué de près de 200 entreprises qui appartiennent aux secteurs d’activité suivants : Industrie 7% 2% Produits de consommation Construction et ingénierie 7% 38 % 8% Distribution et commerce Média, télécommunications et informatique 8% Autres 10 % 10 % 10 % Banques, assurances et services financiers Transports et logistique Energies, eau et environnement La forte présence du secteur industriel démontre une mobilisation importante des entreprises pour ce sujet d’actualité alors que le fichier initial de notre enquête présentait une répartition à parts égales entre les grands secteurs économiques. Près de 50 % des répondants ont déclaré un CA entre 50 et 500 millions d’euros et près de 40 % d’entre eux emploient entre 250 et 1000 salariés. Les PME / PMI sont donc particulièrement bien représentées dans ce panel. Les interlocuteurs interrogés appartiennent tous à des fonctions financières. L’enquête s’est déroulée du 20 mars au 19 avril 2013, en partenariat avec la DFCG. notre valeur ajoutée chiffres clés 60 M€ de chiffre d’affaires 500 collaborateurs 4 200 clients 10 bureaux en France et 5 à l’international LEYTON FRANCE Pour en savoir plus 146 bureaux de la Colline 92213 Saint-Cloud Cedex Tél. : 01 55 39 11 00 [email protected] www.leyton.com Leyton - Juin 2013 Leyton accompagne ses clients dans l’amélioration de leur performance économique, financière et sociale. Notre engagement au quotidien est d’aider nos clients à dégager de la marge et des ressources financières supplémentaires, de manière pérenne et sécurisée. Nos prestations couvrent 5 domaines principaux que sont la fiscalité, les ressources humaines, le financement de l’innovation, les coûts environnementaux et les achats indirects. Les économies générées par nos missions peuvent être investies dans de nouveaux projets. Nous proposons à nos clients une expertise technique sur-mesure, directement applicable au sein de leurs entreprises. Nous mettons tout en œuvre pour rechercher et générer de nouvelles sources de financement, en toute sécurité afin de devenir un partenaire actif de leur performance.