les appareils indpendants de chauffage au

Transcription

les appareils indpendants de chauffage au
Les appareils
indépendants
de chauffage au bois
Mise à jour novembre 2012
Fiche réalisée par l’ASDER
Le bois est présent sur tout le territoire national : c’est une source d’énergie locale et
décentralisée, créatrice d’emplois en France. L’accroissement de la forêt étant supérieur aux
prélèvements effectués, la ressource est pérenne. Cette gestion du patrimoine en fait une énergie
renouvelable.
De plus, la combustion du bois n’augmente pas la quantité de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère : le CO2 émis correspond à celui absorbé pendant la croissance de l’arbre. Enfin, les
technologies utilisées pour la combustion du bois ont évolué. On trouve aujourd’hui des systèmes
entièrement automatisés, avec des rendements supérieurs à 80%.
La priorité : une combustion efficace
Pour qu’une combustion soit la plus performante possible, les 4 étapes suivantes doivent être
respectées :
1. Séchage du bois : plus le bois à brûler est sec et meilleur sera le rendement.
2. La pyrolyse/gazéification : cette étape nécessite une arrivée d’air dite « primaire ». Il en résulte
80% de gaz à brûler et 20% de produits charbonneux.
3. La combustion des gaz délivre 75% de l’énergie contenue dans le bois. Elle nécessite une
arrivée d’air dite « secondaire »
4. A la fin de la combustion, il ne reste que des cendres (2 à 5% du poids du bois sec)
Les appareils de chauffage indépendants
Les appareils indépendants (poêles, inserts, fourneaux) viennent souvent en complément d’une
autre énergie. Ils ne permettent pas (sauf dans le cas d’une maison très compacte, bien isolée et
organisée autour de l’appareil chauffant) de chauffer toute une maison de manière homogène.
Les différences de températures sont importantes d’une pièce à l’autre. Elles peuvent cependant
être diminuées par un système de distribution de chaleur (par convection naturelle, par un
brassage d’air type ventilateur de plafond ou par un système de gaines).
Zoom sur le poêle à granulés : système automatique
Les poêles à granulés sont équipés d’une réserve de stockage dans le corps du poêle qui
alimente le foyer par une vis sans fin. Ceci permet d’augmenter l’autonomie du système (12 à
72h) tout en assurant une meilleure combustion et avec des rendements très intéressants (de 80
à 90%). Certains poêles offrent un niveau d’automatisation très poussé se rapprochant d’une
chaudière type chauffage central. La régulation n’est cependant pas aussi précise.
Eléments de confort
La diffusion de la chaleur par rayonnement est le système de diffusion le mieux ressenti par notre
corps par rapport aux autres systèmes de diffusion de la chaleur que sont la convection et la
conduction. Il est préférable de chauffer une masse qui restitue la chaleur accumulée au fil du
temps que de chauffer l’air ambiant qui risque de s’échapper au premier courant d’air.
On privilégiera donc des poêles en fonte avec la présence de réfractaires.
Le combustible (pellet ou granulés de bois) est prélevé du réservoir de
stockage (A) et, via une vis sans fin (B) activée par un moteur (C), est
transporté jusqu'au creuset de combustion (D).
L'embrasement du granulé est réalisé grâce à une résistance électrique (E) et à
une aspiration du ventilateur (M).
Les fumées issues de la combustion sont extraites du foyer grâce au même
ventilateur (M) et expulsées par la bouche d'évacuation (F) dans la partie basse
arrière du poêle.
Grâce à deux ventilateurs (G) l'air transite sur l'arrière du foyer où il se
réchauffe puis ressort de la grille frontale pour chauffer l'air ambiant.
- La quantité de combustible et l'extraction fumées/alimentation d'air
comburant, sont régulées par une carte électronique dans le but d'obtenir une
combustion de haut rendement.
- Dans la partie frontale se situe le système de régulation plus ou moins
perfectionné suivant les modèles
Certains poêles ne sont pas équipés de cendrier, il faut alors aspirer le peu de
cendre à l’aide d’une aspiration dédiée à cet usage.
Fumisterie et réglementation
La présence d’un conduit de fumée, si elle n’est pas obligatoire (fonctionnement possible en
ventouse) est fortement conseillée. Sur une installation existante, il est possible de chemiser le
conduit (enduit pour supprimer les fissures) ou de le tuber (tube isolé indépendant du conduit
existant).
Pour l’installation, il faut veiller à ce que l’espace entre le mur et l’appareil soit suffisant afin de
favoriser la convection autour de celui-ci. Comme tout appareil de chauffage, il est recommandé
de faire appel à un professionnel, pour l’installation comme pour l’entretien (ramonage 2 fois par
an).
Légende du schéma d’installation
d’un appareil de chauffage
indépendant
 Conduit inox isolé ou tubage du
boisseau pour éviter la condensation et
les dépôts de bistre
 Ecart au feu de 16 cm minimum entre
le conduit et tout matériau combustible
 Conduit conforme au DTU 24.1
fumisterie, sinon : réaliser un nouveau
conduit double paroi inox ou tuber
 Dépassement sous plafond de 5cm
minimum pour les conduits boisseaux
récents
 Isolation du mur d’adossement
 Conduit inox de diamètre 180 mm
minimum
Les émissions des appareils domestiques
La qualité des émissions atmosphériques est la résultante de l’interaction entre un équipement de
chauffage, un combustible et l’air comburant.
Les appareils individuels, anciens (ne respectant pas les normes types 303.5 ou Flamme verte)
posent des problèmes de pollution atmosphérique. On peut classer les substances polluantes en
deux familles :
- celles provenant d’une combustion incomplète (mauvais réglage de l’appareil ou bois humide)
entraînant des émissions de monoxyde de carbone, composés organiques volatils, poussières
et hydrocarbures aromatiques polycycliques
- celles liées à un combustible souillé (émission de SO2, dioxines)
Comment réduire les émissions ?
Les poêles doivent être conformes à la norme française NF 35376 ou 13240 (ce qui permet de
bénéficier du crédit d’impôt).
La charte de qualité « flamme verte » a été mise en place sur le marché français pour qualifier et
indiquer les inserts, foyers fermés et poêles les plus performants :
Appareils à bûches
Poêles à granulés
Poêles à accumulation de chaleur
Rendement
Taux d’émission de CO*
> 70%
> 85%
> 75%
< 0.3%
< 0.04%
< 0.3%
* pourcentage du volume des fumées à 13% d’O2
Ajuster la puissance de l’appareil aux besoins pour éviter un fonctionnement de l’appareil à bas
régime.
Les températures atteintes au cœur du foyer doivent être importantes (pour une bonne
combustion des gaz), il faut donc privilégier un matériel bien isolé et étanche.
Obtenir un débit d’air suffisant pour apporter l’oxygène nécessaire à la réaction de combustion
mais néanmoins pas trop important pour ne pas refroidir le foyer.
Privilégier les appareils équipés d’une arrivée d’air primaire ainsi que d’une arrivée d’air
secondaire : la première permet de brûler le bois, la seconde, de brûler les gaz de fumée.
Le granulé est normé et comporte moins de 10% d’eau, par contre l’humidité du bois bûche est
beaucoup plus variable : il faut favoriser l’utilisation de bois après 2 ans de séchage minimum
sous abri.
Evolution du pouvoir calorifique du bois en fonction de l’humidité
Equivalences : 0.7 stères de bois bûche = 220 kg de granulés = 100 litres de fioul = 1000 kWh
Caractéristiques
Poêle de conception
ancienne (encore trop
présents sur le marché !)
Insert (ou cassette) ou
foyer fermé
Poêle de masse
Poêle turbo
Prix
Rendement
300 à 750 €
40 à 50 %
800 à
2300 €
30 à 70 %
2500 à 9000 €
70 à 85 %
Occupation permanente des
locaux. Pas approprié pour des
maisons très performantes
600 à
1500 €
70 %
Maison principale ou secondaire
Adapté aux maisons
performantes
1500 à 4500 €
60 à 80 %
1500 à
8000 €
50 à 70 %
Autonomie jusqu’à 72 h
Rendement optimisé
Nécessité d’une alimentation électrique
Moins de manutention
Bonne régulation
3000 à 5000 €
> 80 %
Convient très bien aux maisons
performantes
Pompe de recyclage nécessaire (attention aux retours
froids)
Autonomie 3 à 10 h
Ballon tampon fortement recommandé
3500 à 4500 €
70 %
Prévoir un radiateur dans la
pièce où se situe le poêle
Très polluants
Une seule arrivée d’air
Autonomie 10 h (modèle à feu continu)
Inertie faible
Gaines de distribution d’air chaud possibles
Manutention importante
Autonomie de 8 à 20 h
Chauffage par accumulation dans la maçonnerie : feu vif
puis restitution lente de la chaleur par rayonnement
Poids et volumes conséquents (> 1 T)
Montée en température lente
Chauffe rapidement
Autonomie moyenne
Faible inertie
Air primaire et secondaire (préchauffé)
Réfractaires dans le foyer
Poêle performant de forme Autonomie de 6 à 12 h
classique ou cheminée
Inertie moyenne
(chauffe plat)
Air primaire et secondaire (préchauffé)
Bon abaissement de la température des fumées
Cuisinière à bois avec
bouilleur (raccordement
de radiateurs et ECS)
Poêle à granulés
Poêle avec bouilleur
(raccordement de
radiateurs et ECS)
Bûche ou granulé
Autonomie faible
Inertie moyenne
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Usage
Utilisation occasionnelle
Maison principale ou
secondaire
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