ORAL ORTHOPTISTE

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ORAL ORTHOPTISTE
ORAL ORTHOPTISTE
I) Présentation de l’épreuve orale
L’épreuve orale a pour but de s'assurer de la bonne expression des candidats, et de leur motivation.
Elle permet aussi de tester leurs aptitudes d'analyse et de mémorisation.
Elle dure 20 minutes, notée sur 20 (coefficient 2).
Elle est composée d’un entretien de motivation et de connaissance de la profession.
Dans certaines écoles, il est accompagné de tests d’aptitudes psychotechniques.
Concernant le contenu de l’entretien, il est variable d’une école à une autre mais comporte souvent 3 étapes :
- la présentation du candidat ;
- des questions d’ordre général ;
- un sujet d’actualité au choix à argumenter.
1) La présentation du candidat
Il est conseillé de se présenter de façon succincte : nom, prénom, étude antérieures, éventuellement
l’âge.
Il ne faut surtout pas donner des détails trop personnels et ne pas épiloguer.
Les formules de politesse doivent être utilisées.
La tenue vestimentaire et les règles d’hygiène doivent être respectées.
2) Quelques exemples de questions
-
Pour quelles raisons voulez-vous faire ce métier ?
Quelles sont vos motivations ?
Pourquoi ce métier et pas un autre métier paramédical ?
Pouvez-vous nous donner une définition du métier d’orthoptiste ?
Quels sont les troubles de la vision que l’orthoptiste rencontre le plus souvent ?
Comment y remédier ?
Quels sont les exercices de rééducations les plus souvent pratiqués ?
Passez-vous d’autres concours ?
Pourquoi avez-vous choisi cette ville ?
Pourquoi avez-vous choisi notre école ?
Avez-vous une expérience professionnelle ?
Avez-vous déjà travaillé ?
Si oui dans quel domaine ?
Cela vous a-t-il apporté quelque chose ?
Quoi ?
Quels sont vos loisirs ?
Avez-vous des loisirs ?
Pratiquez-vous un sport ? Lequel ?
Pourquoi notre choix se porterait sur vous et pas un ou une autre candidat(e) ?
Qu’envisagez-vous de faire si vous échouez au concours ?
Quelle votre réaction face à l’échec ?
Avez-vous déjà vécu un échec ?
Quels sont les lieux d’exercice de la profession ?
Préférez-vous exercer en libéral ou en hôpital ?
Pour quelles raisons ?
3) Le sujet d’actualité
Parfois, il est demandé au candidat de donner un avis personnel sur un sujet d’actualité au choix.
Il est préférable de le préparer au préalable et surtout de maîtriser le sujet.
Cette épreuve vise à vérifier les aptitudes du candidat à synthétiser et ses capacités de mémorisation.
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II) Définition
1) Généralités
L’origine du mot ORTHOPTIE vient du grec ORTH(O) qui signifie droit et OPTIE : la vision ou l’œil.
Il s’agit d’une profession para – médicale.
L’orthoptiste est donc un auxiliaire médical.
Il est chargé de dépister, rééduquer et réadapter les troubles de la vision du nourrisson à la personne âgée.
Il peut également conseiller les patients sur l’aménagement de leurs postes de travail (ergonomie), la distance
yeux – écrans dans le cadre de l’utilisation du matériel multimédia, de la télévision ou de l’éclairage au
quotidien.
Ainsi, cela permet aux patients d’utiliser la à bon escient leurs capacités visuelles.
Il intervient également pour les malvoyants afin de l’aider à utiliser au mieux les aides optiques (verres filtrants
ou lunettes équipées de verres très grossissants).
L’orthoptiste travaille uniquement sur prescription médicale. Dans ce cadre, il doit donc collaborer avec les
médecins et surtout les ophtalmologues.
Il peut aussi effectuer des bilans et les séances de rééducation.
Il effectue donc les actes de périmétrie, campimétrie, exploration du sens chromatique (vision des couleurs),
établissement de la courbe d’adaptation à l’obscurité.
La périmétrie vient du grec PÉRI qui signifie « autour » et MÉTRIE « mesure ». Elle se fait avec un périmètre.
Il s’agit d’un instrument d’optique utilisé en ophtalmologie pour explorer l’étendue du champ visuel.
Il existe plusieurs types de périmètres :
- L’appareil de Goldmann : comporte une petite coupole dont le sujet fixe attentivement le centre et sur
laquelle se déplacent des points lumineux de différentes tailles et présentant des points lumineux de
différentes tailles et présentant des variations d’intensité lumineuse.
Le périmètre de Goldman
-
Le périmètre de Landolt
Le périmètre de Maginot
La campimétrie désigne l’exploration de la zone moyenne centrale du champ visuel. Elle se fait avec un
campimètre.
Cela permet essentiellement de mettre en évidence les scotomes (lacunes du champ visuel) centraux et
paracentraux (autour du centre).
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Parfois, les orthoptistes peuvent participer, sous la responsabilité d'un médecin, les examens d'explorations
fonctionnelles suivants :
- La rétinographie
- L'électrophysiologie oculaire
De cette façon, le médecin est en mesure d'en contrôler l'exécution et d'intervenir immédiatement.
2) Présentation de la profession
a. Lieux d’exercice de la profession
Libéral
L’orthoptiste peut s’installer et exercer en libéral.
Il peut donc créer son cabinet orthoptique ou succéder à un orthoptiste qui arrête
son activité.
Il a également la possibilité de s’associer avec un orthoptiste déjà installé. Dans ce
cas, ils partagent la clientèle et les frais de fonctionnement du cabinet.
Parfois, il collabore avec un orthoptiste surchargé de travail et l’aide. Mais il ne vaut
mieux pas maintenir cette situation trop longtemps.
Parfois et temporairement, l’orthoptiste remplace un autre orthoptiste qui arrête son
activité pour une raison précise (exples : maladie, maternité, vacance…)
Salarié
Il existe 2 possibilités pour l’orthoptiste : en secteur public ou privé.
Secteur Public
Il s’agit surtout des orthoptistes travaillant dans les hôpitaux de l’assistance
publique, les CHU ou les CHR.
Dans ce cas, ils doivent donc respecter la convention collective et les règlements
spécifiques.
Peu d’orthoptistes travaillent dans de tels centres et très peu de postes sont créés.
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Secteur Privé
Les orthoptistes peuvent exercer dans divers établissements privés :
-
Les hôpitaux privés : ils ont un statut et une convention collective propres.
Les cliniques : service ou secteur dédiés à l’ophtalmologie.
Ils sont donc salariés de la clinique ou des ophtalmologistes. Dans ces 2
cas la convention collective ne sera pas la même.
-
Les centres municipaux et les dispensaires.
Les cabinets médicaux : en général ce sont des ophtalmologistes qui
salarient à temps complet ou partiel.
Les établissements médicaux sociaux.
b. Historique
-
1938 : début de la pratique orthoptique en France
1956 : institution du Certificat d’Aide-orthoptiste : création de la profession avec libre
installation
1964 : inscription au Code de la Santé Publique
1972 : modification d’appellation du Certificat d’aide-Orthoptiste. Il devient : Certificat de
Capacité d’Orthoptiste (première inscription des actes des actes orthoptiques).
1973 : signature de la première convention nationale entre le Syndicat National Autonome des
Orthoptistes et les Caisses Nationales d’Assurance Maladie.
1988 : décret fixant la liste des actes professionnels qui peuvent être effectués par les
orthoptistes : le bilan orthoptique, la rééducation de la basse vision.
1990 : nomenclature pour le bilan orthoptique
2000 : nomenclature de la basse vision (le bilan et la rééducation)
2001 : second décret de compétence (diagnostic orthoptique, exploration fonctionnelle).
2002 : nomenclature du supplément au bilan et de l’exploration fonctionnelle
c. Les textes réglementaires
Décret du 11 août 1956 : Certificat de Capacité d'Aide-Orthoptiste
Décret du 25 mars 1965 : définition et mode d'exercice de la profession
d'orthoptiste.
Arrêté du 16 décembre 1966 (modifié par l'Arrêté du 17 mars 1999) organise les
études en orthoptie.
Articles du Code de la Santé publique relatifs à la profession d'orthoptiste.
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Arrêté du 17 mars 1999 : modifie l'arrêté du 16 décembre 1966 (relatif aux
programmes d'enseignement et modalités des examens du certificat de capacité
d'orthoptiste) .
Convention Nationale du 19 avril 1999 : elle est destinée à organiser les rapports
entre les orthoptistes et les Caisses d'Assurance Maladie et complétée par plusieurs
avenants.
Ordonnance n° 2001-199 du 1er mars 2001 relative à la transposition des directives
89/48/CEE du Conseil du 21 décembre 1988 et 92/51/CEE du Conseil du 18 juin
1992 prévoyant un système général de reconnaissance des diplômes
d'enseignement supérieur et des formations professionnelles.
Arrêté du 25 juin 2002 : modification de la Nomenclature générale des actes
professionnels des médecins, des chirurgiens-dentistes, des sages-femmes et des
auxiliaires médicaux.
Décret n° 2002-1252 du 10 octobre 2002 relatif à l’organisation des épreuves de
vérification des connaissances des personnels aides-opératoires et aidesinstrumentistes.
Une lettre de la Mission Professionnelle de l'Assurance Maladie en date du 23
Avril 2003 relative à la situation d’un orthoptiste salarié d’un médecin
ophtalmologiste déconventionné.
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