Revue Romain Rolland
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n°01 Lycée Romain Rolland Ivry février 2015 Dans ce Numéro : La cafète : avez-vous vos romrolls ? Notre dossier : Après Charlie Pour les fans : parkour, mangas, Science Ac’, Janus... gratuit Sommaire Au lycée...................................................................6 La Cafète, c’est ouvert ! ...................................................................................6 Les clubs..........................................................................................................7 Clin d’oeil (Prix littéraire des lycéens)...............................................................8 Visite au musée (Musée de l’histoire de l’immigration de Paris)......................12 Interviews de Nora et Majdalena....................................................................14 Points de vue sur l’actu................................................15 L’islam en débat.............................................................................................. 15 Dossier : Après Charlie..................................................................................16 Microtrottoir express après les attentats..........................................................20 Pour se faire une opinion sur la liberté d’expression........................................21 Côté passions..............................................................22 L’impression de voler ! Le Parkour ?..........................................................................22 La Science Académie, la science qui fait envie........................................................... 25 JANUS : un vrai défi ! .............................................................................................27 Mangas, etc..............................................................................................................29 Recipes for a better world......................................................................................... 32 Les élèves ayant participé à ce numéro : Cloé Adequin, Akram Ahmed Zitouni, Aimane Ait el Houss, Clara Allyojghazi, Kelly Attiopo, Caitlin Baltus, Leïla Baghdary Mahfoud, Imane Behloul, Mouad Belairaj, Melissa Belkebir, Adel Belouri, Mohammed Bendjedai, Isis Bernard, Daouda Bouzaïd, Audrey Biret, Soraya Bouziane, Jeremy Brunel, Ana Cardoso, Elodie Carrasqueira, Mathangki Chandrabala, Vera Correia de Almeida, Cécile Delaroche, Fallou Diouf, Mathéus Dos Santos Oliveira, Awa Dramé, Thomas Drouillac, Hams El Mohamady, Medhi El Moutataouia, Mehdi Fatfat, Raphaël Gautier, Mehdi Gueddouri, Axel Henery, Julien Goprou, Océane Goprou, Axèle Haguy, Mahzou Hu, Nathalie Huang, Mélody Huchin, Abirathan Jebanesan, Hager Kamis, Kamilash Kanithanathan, Tara Karmous, Sofiane Kerouani, Lakshika Keteeswaran, Ryan Kettou, Asma Khalfaoui, Sana Khalfaoui, Ramatou Kone, Mathilda Koudriavtzeff, Aniss Lagsas, Maëllie Launay, Nicoleta Macari, Emile Mainenti, Thomas Mariotte, Christelle Mentor, Yamina Mohammedi, Julien Momenteau, Williams Moro-Amne, Dihya Moussi, Ikram Moussi, Zélie Müller, Widad Namir, Ruth Ndangi Mathuvanga, Kadidja Ndeni, Omar Oumari, Fanny Petit-Brechot, Robin Perez, Hugo Portelli, Antoine Pouzet, Kristina Rajter, Samuel Régent, Jonathan Sa, Serigne Seye, Aleksandra Sitko, Santhuru Suthakaran, Djibril Traoré, Louise Vinassac, Stéphanie Yi, Clara You. Dessin de couverture : Fallou Diouf Mangas : Serigne Seye Photographies des “selfies” de livres : la classe de 2nde5 - Photographie cafète : Dario Moréal Interviewé(e)s : Merci à Nora Abakar, Raphaël Gauthier, Majdalena Sakhi, Serigne Seye Et un grand merci à Mme Camper, M. Castel, Mme Chemin, Mme Darmon, Mme Delaroche, Mme Djenderidjian, M. Ely, Mme Larbi pour leur participation active. Maquette : Stéphane Bidoc Coordination : Claire Lafage Envie de participer au prochain numéro du journal ? Réunion du club Journal le 9 mars 15h30, au CDI 2 le journal du lycée Édito Ensemble ! Le journal s’ouvre sur des mains unies, beau symbole de solidarité et s’achève sur des recettes d’espoir et de tolérance. Au gré des pages, on chemine avec les élèves de la MDL, artisans de la convivialité du lycée, on fait un détour par les clubs et les projets, on découvre avec la 2nde5 ce que nous disent les écrivains d’aujourd’hui sur notre monde, on visite le musée de l’histoire de l’immigration avec les 2ndeLitso, on écoute Nora, Majdalena, venues d’ailleurs, on réfléchit, on questionne une actualité préoccupante avec les 1èreES1, on partage avec Caitlin, Maëllie, Serigne, Raphaël leurs passions dans le domaine du sport, des sciences, du manga et de l’animation. Ce n’est rien qu’un journal mais qui nous invite à vivre simplement ensemble, au lycée Romain Rolland. Fallou Diouf le journal du lycée 3 Agenda Samedi soir - Ivry film réalisé par les élèves de 1ère L cinéma dans le cadre de leur projet Hommage à Truffaut avec la Cinémathèque Française. Timbuktu Le film d’Abderrahmane Sissako, s’est imposé lors de la cérémonie des César ce 20 février 2015 : Meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleur montage, meilleure musique, meilleure photographie, meilleur son ! Prix littéraire des lycéens Salon du Livre / Porte de Versailles 20 mars : remise du Prix littéraire des lycéens aux auteurs choisis par les classes (dont la 2nde5) Semaine de la presse à l’école 23 mars : la classe de 1èreES1 participera en direct à la réalisation de l’émission de radio de France Inter “Le téléphone sonne”. En avril Autour de l’égalité hommes - femmes : films, expositions, interventions 11 avril Journée Portes Ouvertes du lycée Romain Rolland 4 le journal du lycée Au lycée La Cafète ? C’est ouvert ! O ui ! La Cafète est ouverte depuis le 29 janvier (pour ceux qui ne savent pas encore, c’est dans le couloir menant à la cantine). La Cafète est un espace de détente où il est possible d’acheter et de consommer des gâteaux et des boissons. La Cafète est ouverte par les élèves, pour les élèves La Cafète est gérée et tenue par les élèves membres actifs de la MDL (Maison des lycéens). Pour devenir membre de la MDL, il suffit de verser une cotisation à l’association. Les responsables de la Cafète s’oc- cupent au moins une fois par mois des courses et de l’entretien. Ils ouvrent la Cafète et tiennent le bar lorsqu’ils ont une heure de libre et pendant les récréations de 10h et 15h. C’est un lieu dédié aux élèves, il est donc possible d’y utiliser son portable ou d’écouter de la musique. DU NOUVEAU Un nouveau babyfoot (maintenant, il y en a donc deux ! ), une table de ping pong (apportez raquettes et balles) et des sièges pour la grande salle de la MDL, voisine de la Cafète vous attendent ! Dorénavant, la Cafète ne fonctionne plus avec de l’argent pour régler les gâteaux et les boissons, mais avec des jetons qui serviront de monnaie propre. Antoine Pouzet, Aleksandra Sitko Donc avant de venir acheter quoi que soit à la Cafète, pensez à acheter vos jetons ! La vente de jetons se fera dans la salle de la MDL : seuls les membres du bureau pourront vendre des jetons. Sont élu(e)s au bureau de la MDL 2014-15 Présidente........... Léïa Caborderie TL1 Trésorier............. Philippe Castel CPE Secrétaire............ Antoine Pouset 1S2 Vice-présidente.......................Isciane Farigole TL1 Vice-trésorier.............................Ulysse Gazin 2nde8 Secrétaire-adjoint..................... Dario Moreal 2nde9 Les membres actifs (Cafétaria 2014-15) Fara Abdula 2nde11, Cloé Adequin 1èreES1, Sophia Amineur 1èreES2, Kelly Attiapo 1èreES1, Imane Behloul 1èreES1, Leïa Caborderie TL1, Coumba Camara 2nde7, Elodie Carrasqueira 2nde5, Louna Espinosa 2nde8, Emilie Fabbe 2nde8, Isciane Farigole TL1, Ulysse Gazin 2nde8, Manel Ghoul 2nde11, Marius Goeme 2nde9, Julien Goprou 1èreES1, Océane Goprou 1èreS1, Lisa Grillo TL1, Alain Ipiele TSTMG1, Wakil Korchi 2nde8, Cyrielle Lejuste 1èreS2, Dario Moreal 2nde9, Julie Nguyen 2nde8, Antoine Pouset 1èreS2, Simon Pouzet 1èreS2, Elisabeth Sanogo 2nde9, Aleksandra Sitko 1èreS2, Ness Yao TSTMG2 6 le journal du lycée Les clubs La première réunion du club lecture a eu lieu le 25 novembre avec Laurie et Sophie, médiathécaires à Ivry. Le « club » se tiendra chaque mois, le mardi entre 11 et 13h, au CDI. Nous avons pu nous présenter, parler des livres qui nous plaisent. Laurie et Sophie avaient sélectionné pour nous des romans, des BD, des nouvelles tout récemment parus, que nous avons pu emprunter. Avec le club, nous avons rencontré des personnes avec la même passion, la passion de la lecture. L’atmosphère est vraiment sympathique parce que tout le monde parle de ses lectures, qu’importe le genre que l’on préfère, le policier, le fantastique, les romans d’amour... Il y a toujours quelqu’un avec qui partager ses goûts, c’est ça le plus agréable au club lecture. A vos agendas ! Prochain club lecture mardi 17 mars, toujours avec Laurie, responsable de l’espace Ado à la médiathèque acompagnée de Sophie ou de Jean-Michel (un fan de BD et de mangas) ou de Violaine... Sur le site de la médiathèque, retrouvez les livres présentés au lycée, lors du club Nicoleta Macari et Zélie Müller La première séance du ciné-club a eu lieu le lundi précédant les vacances de Noël à 15h30 avec « Soyez sympas, rembobinez ! » un film de Michel Gondry, à l’humour vivifiant. En principe, la prochaine séance aura lieu juste avant les vacances de printemps. Surveillez les affiches et venez nombreux ! Lycée Eco responsable Réunion pour concocter le prochain numéro (à paraître pour les Portes Ouvertes) Lundi 9 mars 15h30 au CDI Pour faire connaître ce qu’est un lycée Eco responsable, Eco délégués, élèves de 1ère STMG1, de 1ère et TES, à vos plumes ! Dario, membre du jury au festival du film pour l’environnement, à vos critiques ! le journal du lycée 7 Clin d'œil Prix littéraire 2015 des lycéens d’Île de France Lakshika Ketheeswaran Pour ce prix littéraire, cinq livres étaient à découvrir par la classe de 2nde5 Et si chaque livre envoyait un selfie ? Et si les élèves rencontraient les auteurs, leur posaient des questions ? Entrez dans l’univers de leurs livres grâce aux photographies et commentaires des élèves ! Ahmed Madani est le père de deux garçons difficiles, surtout le dernier, avec qui il a eu de gros problèmes. Puis il a rencontré quelqu’un qui lui a raconté la guerre d’Algérie. Il est allé dans un village en France où il est resté pendant des semaines et a récolté des informations, il a parlé avec des gens qui ont participé à la guerre. Par ailleurs, il a demandé à des jeunes de lui écrire des lettres qu’ils n’écriraient jamais à leurs parents. 8 le journal du lycée Maylis de Kerangal a dit pourquoi et comment elle a réussi à écrire en détaillant tout ce qui concerne la médecine. Son frère est un chirurgien, donc grâce à son frère, elle a réussi à assister à une transplantation cardiaque. Elle a pu entendre des mots techniques et bien nous les expliquer. Elle a parlé également d’une machine qui vérifie la compatibilité entre le donneur et le receveur. Elle trouve cela incroyable. Karin Serres a dit que l’histoire avançait en même temps qu’elle. C’est-à-dire qu’elle n’avait pas anticipé avant d’écrire. Ses idées venaient au fur et à mesure qu’elle écrivait. Elle a dit qu’il y avait des moments où elle était vraiment entrée dans cet univers et qu’elle ressentait ce que les personnages ressentaient. Sylvain Pattieu a décidé d’écrire ce livre quand il a su que l’usine PSAAulnay allait être fermée et que les ouvriers allaient se trouver sans travail. Surtout parce que quelques parents de ses élèves étaient également des ouvriers. Cette histoire l’a touché et il a réussi à interviewer les ouvriers quand les grèves ont commencé et qu’il a pu entrer dans l’usine. Il a dit que les gens le prenaient pour un policier ou un journaliste ; la question qu’on voulait lui poser lui a été posée par les ouvriers « Est-ce que vous pensez qu’en écrivant ce livre, cela va changer quelque chose ? » Avant d’être dessinée en BD, cette histoire a d’abord été un documentaire, Maël a eu du mal à croire qu’un film documentaire pouvait devenir une BD ; Le réalisateur du film Olivier Morel pensait que la BD pouvait montrer des choses qu’on ne peut pas filmer. L’image de la guerre y est toujours présente. C’est un cauchemar qui suit les personnages ; dans la BD, la couleur rouge représente la guerre ou le sang. C’est à travers les pensées des personnages qu’on voit la guerre « en flash back ». le journal du lycée 9 Nos impressions Retour vers le forum des auteurs du 9 décembre 2014 à Gare au théâtre (Vitry) « Les auteurs n’ont pas assez parlé de leurs livres et dans le peu de temps qu’on avait, ont raconté plus leurs vies que leurs livres. Mais les questions des élèves étaient pertinentes ». Leila Baghdary Mahfoud « J’ai vraiment bien apprécié cette conférence dans l’ensemble car je me suis rendu compte que les auteurs avaient beaucoup de choses à nous dire sur leurs œuvres (parfois un peu trop, ça devenait ennuyeux !). Le concept de se donner le micro entre nous et de poser nos questions, et pour certains de donner leur opinion sur les œuvres est vraiment très intéressant. La seule « Je trouve que ce forum a eu ses bons et ses mauvais chose que je trouve dommage, c’est que certains auteurs côtés. Les auteurs lorsque l’on posait une question partaient vraiment trop loin dans leurs explications, prenaient pour moi beaucoup trop de temps pour alors que la question posée était toute simple, répondre souvent en racontant des choses avec ce qui fait qu’ils prenaient beaucoup trop de temps un rapport lointain à la question posée. Mais j’ai aimé donc moins de questions. Mais ce qui est en même lorsque Maylis de Kerangal, nous raconta comment temps formidable dans tout ça, c’est que c’est leur elle a découvert le vocabulaire du surf et de la médecine. On a pu comprendre comment Karin Serres cœur qui parle on sent un raisonnement bien réfléchi, qu’ils sont dans leurs trucs, dans leurs passions, écrivait ses livres, en connaître un peu plus sur la guerre d’Algérie grâce à Ahmed Madani et apprendre probablement ». comment Maël le dessinateur des Revenants et Olivier Thomas Drouillac Morel ont travaillé ensemble ». Daouda Bouzaïd « J’ai bien aimé la séance au Forum qui nous a permis « J’ai trouvé le forum assez bien dans l’ensemble à part les chaises inconfortables. Je trouve que les auteurs n’ont pas vraiment répondu aux questions. Pour moi, ils ont voulu faire des réponses construites pour donner une bonne image d’eux. Karin Serres n’a eu que trois questions alors que les autres ont eu bien plus de questions et nous n’avons pas pu poser toutes les questions que nous avions préparées ». Thomas Mariotte « Les points positifs : C’était intéressant de pouvoir participer à cette rencontre. Nous permettre de rencontrer ces auteurs a pu nous faire changer la vision que l’on avait du livre. Nous avons aussi pu savoir comment les auteurs ont pu trouver leur inspiration (entourage, « journaliste » etc…). Ces auteurs nous ont aussi expliqué le but de leurs œuvres. On a pu sentir les auteurs dans « leurs mondes ». Points négatifs : A mes yeux il n’y a eu qu’un seul bémol, le manque de temps comparé au nombre de questions et peut-être l‘absence d’Olivier Morel ». Jonathan Sa 10 le journal du lycée d’avoir des réponses et des précisions sur les œuvres que nous avons lues. Ryan Kettou Le Prix littéraire des lycéens est organisé par la Région Île de France et mis en œuvre par la Maison des écrivains. Au Salon du livre, Porte de Versailles, le 20 mars un prix sera remis, pour le Val de Marne, à l'auteur élu par les lycéens du 94 - et il en sera de même pour chaque département de l'île de France - Les élèves de seconde 5 pourront choisir un livre sur le Salon grâce à un chèque lire qui leur sera remis. Visite au musée La galerie des dons (Musée de l’histoire de l’immigration) En allant au musée de l’histoire de l’immigration, à Paris, nous, élèves de Littérature et Société avons appris à être plus attentifs aux histoires que les objets d’immigrants en France avaient à nous raconter. Par exemple, en voyant un simple violon, vous pourriez vous demander : A qui appartient-il ? Comment le propriétaire l’a-t-il obtenu ? De quand date-t-il ? Qu’est-ce qui est à l’origine de cette égratignure qui se trouve à côté d’une des cordes ? Quelle est l’histoire de ce violon ? Et bien, dans ce musée, la galerie des dons est un espace où des immigrés, leurs enfants ou leurs petits enfants font part de leur histoire à travers des objets, des photos ou des papiers officiels qu’ils donnent au musée. Nous sommes guidés dans la galerie des dons par des traits en pointillés sur le plafond et sur les murs qui symbolisent les trajets parcourus par les immigrés pour arriver en France. Cette galerie se divise en quatre zones intitulées Hériter, Partager, Contribuer et Accepter. L’immigration ? C’est un héritage pour les descendants d’immigrés car, ceux-ci en quittant leur pays natal, voulaient assurer un avenir meilleur à leur famille. En arrivant dans un nouveau pays, un immigrant partage sa culture et 12 le journal du lycée les traditions de son pays d’origine. Après la seconde guerre mondiale, beaucoup d’immigrants sont venus en France. Ils ont contribué à la reconstruction de ce pays. Celui qui abandonne sa vie, sa famille et ses amis doit avoir beaucoup de courage. Il doit accepter beaucoup de bouleversements : nouveau pays, nouveau travail, nouveaux individus et peutêtre aussi nouvelle langue. Cela peut être dur et long de se familiariser avec ces changements. Un immigrant ne prend pas beaucoup d’affaires en venant de son pays d’origine. Il doit choisir les objets qui le suivront dans sa nouvelle vie, ce qu’il veut garder auprès de lui malgré sa volonté de quitter son pays. C’est ainsi qu’un objet qui semble sans valeur, à première vue, devient un objet inestimable. Tara Karmous 2nde Littérature et société Un peu de vocabulaire Emigré (ou émigrant) Personne qui a quitté son pays pour aller vivre durablement dans un autre pays. C’est ainsi qu’on désigne un migrant dans son pays d’origine. Etranger Personne qui n’a pas la nationalité du pays où il se trouve. En France, les immigrés ne sont pas tous des étrangers : certains sont devenus français par naturalisation. Immigré (ou immigrant) Personne qui a quitté son pays pour s’installer dans un autre pays. C’est ainsi qu’on désigne un migrant dans son pays d’accueil. En France, c’est aussi une catégorie statistique utilisée par l’Insee pour les recensements depuis 1995, avec la définition suivante : « personne qui vit en France, née étrangère à l’étranger ». Migrant international Personne qui se déplace d’un pays à un autre pour s’y installer de manière durable. Demandeur d’asile Personne qui demande le statut de réfugié (au sens de la Convention de Genève). Réfugié Dans le langage courant, un réfugié est quelqu’un qui a dû fuir son pays pour diverses raisons (guerre, persécutions, catastrophes naturelles...). Dans le langage juridique, un réfugié est une personne obligée de quitter son pays car elle y est menacée « du fait de sa race, sa religion, sa nationalité, son appartenance à un certain groupe social ou ses opinions politiques ». Ces réfugiés sont protégés depuis 1951 par la Convention de Genève. Stéréotype Opinion toute faite, schématique, réduisant les singularités, cliché. Témoignage Ce qu’une personne (le témoin) raconte de ce qu’elle a vu, entendu ou vécu. Les historiens comparent ces récits avec d’autres traces du passé pour comprendre les événements historiques dans leur globalité. le journal du lycée 13 Interviews Nora, assistante de langue allemande et musicienne « Hallo ! Wir wollen euch unsere Deutsche Sprachassistentin vorstellen. Sie heißt Nora und kommt aus Köln. Wir sie fur euch interviewt. Hier ist das Interview auf Französisch, damit alle Schüler verstehen können ». Depuis novembre dernier, le lycée accueille une nouvelle assistante allemande, Nora. Elle nous arrive directement de Cologne et nous parle aujourd’hui de cette nouvelle expérience. Comment trouves-tu l'ambiance dans l'établissement et le contact avec les élèves des classes d'allemand ? J'ai de très bons rapports avec la plupart des élèves et les professeurs, donc tout le monde est très cool. Je me sens à l'aise surtout parce que tout le monde est sympathique. J’appréhendais beaucoup le travail avec les élèves au début, mais je me rends compte que tous les élèves ont participé à ma bonne intégration au sein de l'établissement. Y-a-t-il une grosse différence entre Cologne, ta ville natale, et Paris ? OUI, et celle-ci est flagrante ! J'ai pu relever quelques différences ma- jeures. Par exemple je n'avais pas du tout l'habitude d'être entourée par autant de personnes, Paris est très grand et tout le temps bondé, c’est parfois oppressant d’être constamment entourée de gens et je n’ai pas été habituée à ça à Cologne. Les repas sont également très différents en France et en Allemagne. Mais tout cela est très positif pour moi, ça change. Pour quelles raisons es-tu venue en France ? Je suis tout d'abord chanteuse et c'est pour cela que je suis venue. Principalement pour enregistrer mon premier album en France. Je joue aussi de la guitare et je vais prendre des cours de piano prochai- nement. Je me suis dirigée vers la musique depuis deux ans. J’ai terminé ses études cette année et je souhaite maintenant me consacrer à la carrière musicale et avancer ! Je suis dans un groupe de musique dont les registres sont plutôt reggae, soul et folk... Toutes mes chansons sont en anglais et mon style change selon que je joue seule ou en groupe. Propos recueillis par Clara Allyojghazi, Julien Momenteau et Emile Mainenti (germanistes, Terminale) Majdalena, lycéenne italienne Salut Majdalena, est ce que tu pourrais te présenter ? Salut, j’ai 16 ans et je viens d’Italie plus précisément de Milan. Je suis arrivée en France en Juillet 2014. J’habite avec mon père, sa femme et mes demi-frères. Ma mère est restée en Italie. Comment es-tu arrivée en France ? Avec qui ? Je suis arrivée en avion, toute seule. Qu’est ce que tu as ressenti ? J’ai eu beaucoup de nostalgie, mon pays me manque ! Ici tout est différent et j’ai mis du temps pour m’ habi14 le journal du lycée tuer mais je crois que cela a donné un peu de « piquant » à ma vie ! Ce n’est plus la vie calme que j’avais avant où tous les jours c’était la même chose… Comment as-tu appris la langue française ? Au début, c’était vraiment compliqué ! Puis j’ai commencé à regarder la télévision, ensuite à lire. J'ai beaucoup parlé avec mes voisins parce que je ne connaissais pas beaucoup de monde. L’italien et le français sont deux langues latines. J’ai une certaine facilité à apprendre les langues et j'ai eu la volonté d’apprendre donc c’était plus facile. J’ai appris les verbes, les conjugaisons, les temps et les modes par cœur. J’ai aussi téléchargé des applications sur mon portable. Comment t’es tu intégrée au lycée ? Personne n’a remarqué que j’étais étrangère puisque c’était une première année au lycée pour les secondes. Je ne suis pas très timide, je vais facilement à la rencontre des autres élèves. Propos recueillis par Mathangki Chandrabala (2nde Littérature et société) Point de vue sur l’actu L’islam en débat Lors d’ateliers d’une heure, les mercredis de novembre, avec la sociologue Mandana Saeidi Akbarzadeh, la classe de 1èreES1 a choisi un thème de débat qui a porté sur la place de l'islam en France. Les élèves ont échangé avec la sociologue et plusieurs problèmes ont été soulevés, de l'incidence de l'état islamique sur la religion musulmane en passant par le port du voile dans les établissements publics. Des activités interactives ont eu lieu avec les élèves sur la place des musulmans dans la société française. Les échanges ont débouché sur des débats riches et animés permettant aux élèves de montrer leur grande conscience de ces questions. Ils ont été unanimes sur le fait qu'il y a une stigmatisation de l'islam, dans les médias notamment. S’exprimer et débattre de manière approfondie a été une expérience enrichissante et agréable, menée en classe pendant l’accompagnement personnalisé, en SES, avec Mme Trilles, également professeur principal. Ces ateliers ont permis aux élèves de pousser leur réflexion et de dégager une image correcte et non-dégradante de l'islam. Ce travail sera poursuivi en mars en classe de français par l' écriture de saynètes. Trois séances avec les comédiens de la compagnie Daja sont prévues ensuite pour aider les élèves à présenter une petite forme théâtralisée de leurs écrits lors des Journées Portes Ouvertes du lycée. Djibril Traoré RUMEURS Anne-Marie Collin a mené au lycée Romain Rolland, de janvier à mai 2014, un atelier théâtre avec une classe 1èreES et leur professeur M. Candela. Le travail de réflexion et d’interprétation avec ces jeunes autour des textes de Bertolt Brecht, a servi de support – entre autre – à l’écriture d’un texte de théâtre par Anne-Marie Collin autour des thèmes abordés pendant les différentes séances de travail. Comme « Grand’peur » le texte sera composé de différentes scènes qui présenteront une mosaïque inspirée de faits contemporains. L’ensemble portera le titre de : « RUMEURS ». le journal du lycée 15 Dossier Après Charlie Les attentats du 7 et 9 janvier 2015, provoquant la mort de dix-sept personnes ont ému profondément les français. Cependant, des réactions très différentes se sont exprimées. Dossier présenté par les élèves de 1ère ES1 Les Lumières de France sont-elles en train de s’éteindre ? Traité sur la tolérance / Voltaire Contre l’intolérance et le fanatisme religieux lors du procès Calas L e 7 janvier 2015, un attentat terroriste a eu lieu dans la capitale française, Paris. Cet attentat a fait douze morts, victimes de coups de kalachnikov dont Charb, Cabu, Wolinski et Tignous. Cet attentat est-il le début d’une ère de bru- talité ? Les terroristes, armés tous deux de kalachnikov, sont entrés dans le bâtiment du journal « Charlie Hebdo », sachant qu’une réunion allait se tenir ce jour-là. Ils entrèrent et tirèrent sur chaque personne, sans hésiter. Les meurtriers ont tué ces personnes dans le but de venger le Prophète de leur religion, ces publications étant considérées comme insultantes aux yeux des extrémistes. Cet acte de barbarie peut laisser présager un avenir sombre à la France si d’autres personnes pensent comme eux et suivent leur exemple. Il y a aussi le risque que les musulmans de France soient stigmatisés, ceci étant dû aux amalgames qui peuvent être faits entre les croyants de cette religion et les fanatiques. Le 11 janvier 2015, suite à l’attentat envers Charlie Hebdo, il y a eu dans la France entière, des mobilisations, marches, pour soutenir Charlie Hebdo et/ ou la liberté d’expression. En effet, on a pu compter près de 4 mil- lions de manifestants à Paris et dans d’autres villes comme Toulouse, Lille, Nantes ou encore Marseille. Sept millions d’exemplaires du journal de Charlie Hebdo daté du 14 janvier 2015 ont été imprimés puisqu’il y a eu une importante demande des citoyens, provoquant des ruptures de stock dans les kiosques, montrant le soutien du peuple français envers la liberté d’expression. Cela laisse un espoir pour l’avenir du pays et des valeurs qui lui sont propres. Ce drame terrible pour la nation a éveillé un élan de solidarité et de révolte chez le peuple français, montrant qu’il est prêt à lutter pour la liberté d’expression. Cependant cet élan va-t-il durer ? L’avenir de la France est-il certain ? Nous ne le savons pas encore mais il ne faut pas perdre espoir et il faut continuer à faire vivre les Lumières de France. Dihya Moussi, Kristina Rajter, Stéphanie Yi La marche des hypocrites L e 11 janvier 2015, s’est déroulée une marche contre les événements tragiques de Charlie Hebdo et de l’épicerie Hyper Cacher. En effet la France s’est unie pour dire non au terrorisme et soutenir la liberté d’expression. Plusieurs représentants du monde entier se sont rendus à Paris pour l’occasion. Nous pouvons citer la chancelière Angela Merkel, le premier 16 le journal du lycée ministre britannique David Cameron, le premier ministre israélien Netanyahu, le roi de Jordanie ainsi que sa femme, le président palestinien Mamoud Abbas, le ministre des Affaires étrangères russe et bien d’autres. Avaient-ils vraiment leur place au sein de cette marche ? Dans les pays de certains représentants présents a cette marche, la liberté d’expression est en danger ! Parmi eux nous pouvons citer la Russie. En effet Sergei Lavrov défilait à Paris ce jour là. Or, la Russie est un pays dans lequel le journalisme est un métier à haut risque car les journalistes ne sont pas libres d’exprimer leurs opinions. Le meurtre d’Anna Politkovskaïa en 2006, illustre bien ce fait. Netanyahu, le premier ministre israélien exprimait aussi sa lutte contre le terrorisme ainsi que son soutien à la liberté d’expression. Or, la Fédération internationale des journalistes ne cesse de dénoncer la mort de nombreux journalistes, tués par des raids israéliens, notamment lors des bombardements excessifs à Gaza. Plusieurs ennemis de la liberté d’expression étaient présents ce week end comme le premier ministre turc Ahmet Davutoglu et le pésident sénégalais Macky Salls. Ana Cardoso, Hams El Mohamady Charlislam Les derniers événements ont choqué les lecteurs de Charlie Hebdo, mais également la France entière. Cet assassinat était-il indispensable pour les partisans de l’État islamique ? Pour défendre les musulmans et venger le Prophète ? Cela ne va-t-il pas renforcer l’islamophobie ? Nous persistons à croire que l’islam ne fut qu’un prétexte pour tuer, et empêcher toute liberté d’ expression. La plupart des musulmans ont été outrés par les faits commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly. Au nom de Dieu, les extrémismes religieux divisent les hommes et, de- puis toujours, sont source de conflits entre les peuples. Charlie Hebdo ne dénonçait que l’extrémisme de chaque religion. Aucune religion n’a jamais autorisé à tuer quiconque par « manque de respect ». Certains musulmans se sentent salis, et ont très peur de leur avenir en France. Mathilda Koudriavtzeff, Louise Vinassac Respect à Charlie Hebdo, ainsi qu’aux musulmans horrifiés. S’exprimer tue Nous sommes Charlislam Islamophobie, cause ou conséquence du 7 Janvier ? visualisation de données Le Parisien Les attentats, les nombreuses revendications des terroristes au nom de l’islam, provoquent et ont provoqué une vague de haine et de colère envers les musulmans ou islamophobie, au cœur de toutes les discussions. Cet amalgame entre islam et terrorisme a coûté à de nombreuses mosquées, pillages et profanations. Actes qui ont choqué l’opinion publique et politique qui ne cesse depuis les attentats du 7 et 9 Janvier de scander la dissociation entre terroristes et musulmans pratiquants. Peut-être est-ce cette haine envers les musulmans qui a incité les ter- roristes à commettre des crimes. En effet, se sentir discriminés, peutêtre à tort, les a poussés à se replier sur eux-mêmes, se retrancher dans la religion, quite à la détourner de ses vraies valeurs qui est de faire la paix et d’aimer. Ils se sont attribué la tâche de défendre leur religion contre des ennemis inexistants et justifient ainsi leurs actes. C’est le cas des frères Kouachi qui, se sentant insultés par les caricatures de Charlie Hebdo représentant le prophète Mahomet, ont décidé de se venger. Cet attentat a suscité de nombreuses réactions à l’international face à l’exle journal du lycée 17 trémisme des ces actes. Le célèbre humoriste Jamel Debbouze a proclamé que « Le terrorisme n’avait pas de religion ». Ces horribles actes ont ravivé chez la majorité des français le patriotisme trop longtemps endormi et donc précédé une grande marche patriotique. Quant à l’islamophobie, a-t-elle cessé ? Cloé Adequin, Kelly Attioppo, Océane Goprou Union sacrée ? Amalgame, islamisme, terrorisme, tensions, libertés, inquiétudes… Tels sont les termes les plus évoqués ces dernières semaines en France. En effet, l’actualité est impactée par certains faits marquants, les massacres de Boko Haram au Nigéria, ou encore l’assassinat d’Hervé Gourdel, randonneur capturé en Algérie et exécuté en représailles à l’engagement de la France aux côtés des États-Unis dans les frappes contre le groupe État islamique en Irak. Et bien sûr, récemment, l’attentat perpétré par les deux frères Kouachi au siège de la rédaction de Charlie Hebdo. Cet événement, en particulier, a permis aux français de prendre conscience du fait qu’il ne faut pas faire d’amalgames entre communauté musulmane et extrémisme. Par la suite, ce drame a donné lieu à d’innombrables débats, rassemblements et discours prononcés par les hautes personnalités de l’État appelant d’abord à l’union sacrée de tous les français, indépendamment de leur religion ou de leur origine et au fait qu’il ne faut, en aucun cas, associer le terrorisme à une quelconque religion. Les citoyens français, quelle que soit leur appartenance religieuse, ne doivent pas se sentir concernés, rabaissés ou bien opprimés par des actes barbares de personnes agissant sans réelle profondeur d’esprit. Notre point de vue sur ces questions 18 le journal du lycée le savoir est une arme - caricature anonyme est en totale adéquation avec les propos de Manuel Valls : « Je ne veux pas qu’il y ait des musulmans qui aient honte parce que la République elle est fraternelle, elle est généreuse, elle est là pour accueillir chacun. » Mohammed Bendjedai Adel Beloumri Julien Goprou Riss - Charlie hebdo n°1178 Je ne suis pas Charlie Après l’attentat de Charlie Hebdo, il y a eu de nombreuses réactions à travers du monde en faveur du magazine mais surtout des réactions négatives venues de personnes en faveur des terroristes ou contre les rédacteurs et les dessinateurs. Nous avons tous déjà entendu des personnes défendant l’acte des assaillants allant jusqu’à ne pas respecter la minute de silence ou à revendiquer des idées terroristes islamistes. Mais pourquoi de telles réactions pour des jeunes nés en France ? Manuel Valls dénonce un « apartheid social, ethnique et culturel » entre les banlieues populaires et le reste de la France, c’est le premier homme politique à évoquer ce terme aussi violent pour exprimer ces phénomènes. Selon une étude récente, la France serait le premier pays à envoyer des candidats au jihad. Les jeunes ayant ces idées sont souvent ceux qui « se disent victimes de l’État » et qui se sentent rejetés par lui. Le plus souvent ils deviennent radicaux pendant leur séjour en prison qui favorise des mauvaises fréquentations et des rencontres incitant au jihad. Ne faudrait il pas instaurer des mesures pour permettre de contrôler ces afflux d’extrémistes ? Peut être qu’un nombre plus important de psychologues et d’aumôniers musulmans pourrait aider pour lutter contre le terrorisme dans les prisons. Dans le monde, d’autres réactions contre le magazine ont provoqué des manifestions beaucoup plus violentes qu’en France. En effet dans de nombreux pays musulmans comme le Niger, la Palestine, l’Algérie ou encore le Et vous, êtes vous Charlie ? Pakistan des drapeaux français ont Fanny Petit-Brechot, Christelle Mentor été brûlés, des églises détruites et les noms des frères Kouachi acclamés. Dans ces pays, pour une grande partie de la population il paraît normal de tuer les auteurs des caricatures du prophète qu’il est interdit de représenter. La liberté d’expression attaquée ? En contrepoint, la prière irrévencieuse de Jacques Prévert, issue du recueil « Paroles », 1941 PATER NOSTER Notre Père qui êtes au cieux Restez-y Et nous nous resterons sur la terre Qui est quelquefois si jolie Avec ses mystères de New York Et puis ses mystères de Paris Qui valent bien celui de la Trinité Avec son petit canal de l'Ourcq Sa grande muraille de Chine Sa rivière de Morlaix Ses bêtises de Cambrai Avec son océan Pacifique Et ses deux bassins aux Tuileries Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets Avec toutes les merveilles du monde Qui sont là Simplement sur la terre Offertes à tout le monde Eparpillées Emerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles Et qui n'osent se l'avouer Comme une jolie fille nue qui n'ose se une du Charlie Hebdo du1 4 janvier 2015 La représentation du prophète Mahomet sur la dernière couverture de Charlie Hebdo représente la réelle image de l’islam qui est une religion de paix et d’amour. De notre point de vue, il faut dissocier terrorisme et religion musulmane. Mais malheureusement ce n’est pas le cas de tous. Un journal comme Charlie Hebdo est satirique et le demeure envers et contre tout. Malgré les évènements tragiques qui ont eu lieu du fait de la représentation du prophète Mahomet, les survivants de l’attaque de Charlie Hebdo n’ont pas hésité à sortir un numéro représentant encore une fois le prophète. On peut voir celui-ci tenant une pancarte « Je suis Charlie », en versant une larme. Au dessus de lui nous pouvons lire « Tout est pardonné ». Cela reflète la réelle image du Prophète qui pardonne les péchés et qui est pour la liberté d’expression en tenant la pancarte « Je suis Charlie ». Kamilash Kanithanathan Hugo Portelli Abirathan Jebanesan montrer Avec les épouvantables malheurs du monde Qui sont légion Avec leurs légionnaires Avec leurs tortionnaires Avec les maîtres de ce monde Les maîtres avec leurs prêtres Leurs traîtres et leurs reîtres Avec les saisons Avec les années Avec les jolies filles et avec les vieux cons Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons. Jacques Prévert le journal du lycée 19 Micro trottoir express après les attentats Sofiane et Williams, ont questionné le 23 janvier les élèves de la classe de 1èreES1 au sujet du triste événement du 7 Janvier. Parallèlement Omar et Djibril ont posé des questions à leurs confrères de la 1èreSTMG1. Les élèves interrogés ont répondu à nos questions sans détour. Pourquoi Charlie Hebdo poursuit ses caricatures ? Ils rendent d’une certaine façon hommage à leurs camarades tombés sous les balles, ils caricaturent pour montrer qu’ils ne sont pas complètement à terre. Pour vous, est-ce de la surenchère ? Je pense que ce n’est pas réalisé de plein gré, mais sous pression, donc oui, il y a un peu de surenchère. Quand aux réponses données aux questions d’Omar et Djibril, elles semblent refléter l’opinion majoritaire chez les lycéens de Romain Rolland. La liberté d’expression existe-elle vraiment en France ? Non ! Quand vous voyez Dieudonné, vous comprenez directement que la liberté d’expression ne s’applique pas pour tout le monde, quand les musulmans s’élèvent contre les caricatures du prophète on ne comprend pas mais lorsque les juifs se sentent offensés par les sketchs de Dieudonné c’est de l’antisémitisme. Notre position Suite à ces propos, nous nous devons de clarifier notre position. En effet, nous admettons que Dieudonné est un comique de talent néanmoins il suscite la controverse car il ne semble point vouloir distinguer son travail d’artiste de ses opinions politiques. Il invite sur scène des personnages niant l’existence de la Shoah et semble se plaire à dépasser les limites de la liberté d’expression dans certains cas. En France, la loi n’interdit pas le blasphème, ce que peut faire Charlie Hebdo en représentant Mahomet, 20 le journal du lycée mais interdit en revanche toute incitation à la haine raciale ce que fait Dieudonné. Ces extraits de questionnaires montrent que l’image que la majorité des élèves interrogés ont de l’équipe créative de Charlie Hebdo n’est pas bonne et que les caricatures ne sont pas approuvées pour la plupart. Rappelons néanmoins qu’aucun élève ne prend partie pour les terroristes, bien au contraire. Ils les condamnent en affirmant qu’un dessin satirique ne doit pas être gage d’assassinats. Ils condamnent également les caricatures attaquant les religions. Nous avons lu dans les médias qu’un jeune sur cinq pense que c’est un coup monté. Mais ce n’est pas la position des élèves interrogés. Toutefois, malheureusement, nous l’avons entendu souvent dans les couloirs du lycée. Sofiane Kerouani Williams Moro-Amne Omar Oumari Djibril Traoré Pour se faire une opinion sur la liberté d’expression La liberté d'expression est la même pour tous, les lois qui l'encadrent sont les mêmes pour tous. Charlie Hebdo et Dieudonné s'expriment donc librement et font l'objet de procès si certaines personnes ou associations les attaquent pour non respect de ces lois (notamment concernant la provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers des personnes appartenant à telle ou telle communauté). La négation de crime contre l’humanité est un délit depuis la loi Gayssot de 1990. L’injure raciste (ou antisémite) est un délit depuis 1972. En 2014, le ministre de l'Intérieur et le premier ministre ont pour la première fois interdit un spectacle de Dieudonné, non pas pour l'empêcher de parler, mais au motif que ce spectacle était susceptible de provoquer des troubles à l'ordre public En 22 ans d'existence, Charlie Heb- (risque trop important d'affrontedo a été assigné en justice une cinments entre pro et anti-Dieudonné, quantaine de fois et condamné dans par exemple). environ 1 cas sur 5 (par exemple pour injure envers des personnalités D'autres humoristes ont déjà été médiatiques ou politiques). Depuis condamnés quand leurs propos une dizaine d'années, Dieudonné a dépassaient le cadre de l'humour : été 18 fois appelé à comparaître et a par exemple, Christophe Alêvèque été relaxé 5 fois. Les motifs récuren 2013 pour injures envers Zidane rents de ses 13 condamnations sont (10000 euros d'amende). « diffamation, injure et provocation à la haine raciale ». Pour finir, quand Dieudonné poste sur internet « Je me sens Charlie Donc, Dieudonné franchit propor- Coulibaly » juste après le massacre tionnellement plus souvent la ligne de l'Hyper Cacher, il enfreint la loi rouge que Charlie-Hebdo. de 1881 qui condamne l'apologie du terrorisme et la loi Cazeneuve En 22 ans d’existence, Charlie Heb- de novembre 2014 qui aggrave les do a imaginé 22 fois 52 unes pour peines encourues quand l'apologie son journal, parmi lesquelles une du terrorisme se fait sur internet quinzaine se moquant des intég(diffusion plus large et plus rapide tristes musulmans (soit 1,5%). des propos). Il n'est d'ailleurs pas le seul à avoir été condamné depuis le 7 janvier (une vingtaine de condamnations à la prison ferme ont été recensées). Bref, la liberté d'expression est un jeu dont Charlie Hebdo et Dieudonné connaissent très bien les règles ; ils peuvent choisir de les respecter ou de jouer avec elles, et doivent donc accepter la sanction de l'arbitre (la justice) quand ils franchissent la ligne séparant le terrain de l'humour de celui du délit. Mme Delaroche, professeur de lettres 1 un sioniste est un individu qui désire ou soutient la création d’un état juif en terre d’Israël. 2 personne qui affirme que la Shoah n’a jamais existé et que nazis n’ont jamais eu pour intention d’exterminer les juifs. Depuis une dizaine d'années, Dieudonné a consacré une bonne partie de ses sketchs et spectacles à la satire violente des sionistes1 (qu’il confond souvent avec les juifs) et d'un « lobby juif » qui détiendrait le pouvoir politique, médiatique et financier. Il a qualifié la Shoah de « pornographie mémorielle » en 2005 et a invité sur scène en 2009 le négationniste2 Robert Faurisson. le journal du lycée 21 Côté passions L’impression de voler ! Le parkour ? C’est l’art de se déplacer d’un point à un autre le plus rapidement possible en adaptant un mouvement précis pour chaque obstacle rencontré. L’origine de ce sport ? David Belle est le cofondateur du parkour avec les Yamakasi (nom constitué des initiales des personnes du groupe). Le parkour, souvent mal perçu, qualifié de sport de « voyou », de « délinquant », né à Evry dans les années 2000, est devenu populaire grâce à de nombreux films comme « Banlieue 13 » ou « Brick Mansion ». Des clubs d’initiation ont été créés partout : Parkour Paris (mon club), l’ADD (Art du déplacement à Evry), Parkour Miramas (Marseille)... Ce qui me plaît dans le le parkour ? C’est cette impression de voler, de liberté, de fluidité. Ce sport peutêtre pratiqué partout en milieu urbain ou naturel et par tous, du plus jeune au plus âgé, à condition d’être en bonne condition physique. Le parkour, c’est magique, et l’on croise toujours des traceurs (les pratiquants), particulièrement dans les « spots » de Paris. Il m’est arrivé de rencontrer des traceurs d’autres pays dans les spots de Bercy, Chevaleret, Austerlitz ou La Défense. 22 le journal du lycée Ce que le parkour m’apporte ? Il m’aide à vaincre mes peurs, il enseigne le dépassement de soi, la persévérance. Cela m’a aidé à dominer le vertige et, dans certaines situations, il faut avoir un mental fort… J’ai acquis une très bonne condition physique. Le parkour actuel vient du « parcours du combattant », un exercice qui visait à améliorer la condition physique des militaires. Comme dans tous les sports, l’entraînement est la clé du succès pour exécuter parfaitement le saut de chat, le passement, le saut de fond, le passe muraille, le speed vault, les reverse vaults et bien d’autres encore. Il faut être régulier et travailler souvent : être et durer, c’est la devise du parkour. Caitlin Baltus Le free run Mélange de parkour et de gymnastique, le free run est pratiqué par les meilleurs : très spectaculaire, il cherche à impressionner ! Ils l'ont dit David Belle : « Par terre, ça fait des années qu'on connaît les routes, les chemins. Là où on passe, personne n'y est passé ! » Thibault (élève de David et fondateur du club Parkour Paris) : « Grâce au parkour, on a une conception différente de la ville ! » Saut de chat Saut de chat inversé Saut du voleur franchissement d'un obstacle en plongeant et en poussant sur les bras afin de faire passer ses jambes entre ses bras. franchissement d’un obstacle en balançant tout d’abord les deux pieds par dessus l’objet en question. Les deux mains servent d’appui sur l’objet (table, muret...) pour terminer le franchissement de l’obstacle. franchissement d’un obstacle qui consiste à le passer à l’aide d’un seul bras. Saut de bras saut sur un mur - ou autre surface verticale - conclu par une réception avec les bras (et amortie par les jambes). Saut de fond saut effectué d’une hauteur importante suivi généralement par une roulade. On parle de saut de fond à partir de deux mètres. Passe-muraille technique de franchissement d’un mur d’une hauteur assez importante ; consiste à prendre appui sur le mur avec un pied pour atteindre une plus grande hauteur. Réception techniques de flexion des jambes pour un atterrissage amorti (la réception se fait toujours sur l’avant du pied, les talons ne doivent pas toucher le sol). Planche technique permettant d'atteindre le sommet d'un obstacle (mur ou barre) auquel vous êtes suspendu par les bras, les pieds pendant dans le vide (par exemple pendu à une barre) ou reposés contre la partie verticale d'un mur (par exemple dans le cas du passe-muraille). Il faut forcer sur les bras et sur les jambes pour passer le haut du corps au-dessus de l'obstacle (il s'agit de passer de la traction à « l'antépulsion »), puis élever le reste du corps à la force des bras et se hisser complètement en haut de l'obstacle. Cette technique est très efficace juste après un passe-muraille ou un saut de bras, et permet d'atteindre le sommet d'un obstacle très rapidement tout en restant fluide. Saut de détente saut réalisé avec élan pour franchir une distance impossible en saut de précision. Passe barrière technique permettant de franchir une barrière en prenant appui avec les bras et en faisant passer ses jambes jointes d’un côté ou de l’autre ; il est également possible de le vriller, on parle alors de « passe barrière 180». Lâché consiste à se lâcher d’une hauteur en se pendant par les bras puis en effectuant un saut de fond ou en se rattrapant à une autre objet situé en contrebas. Balancé suspendu à l’aide des mains sur une barre ou une branche, lancer le corps d’avant en arrière afin de se lâcher pour rattraper une autre prise ou exécuter une figure ou une réception. Saut de précision saut technique, à pieds joints, dont la réception se fait sur une petite surface (muret par exemple), réalisé sans élan. Tic-tac appui sur un objet ou un mur avec le pied pour passer au dessus d’un obstacle (ou d’une portion de vide), ou pour exécuter un saut de bras. Roulade consiste à amortir sa chute après un saut en retombant sur le devant du pied et en roulant immédiatement sur l’épaule (à ne pas confondre avec la roulade de gym qui se fait droite). Passage fluide ou interligne mouvement de souplesse et de fluidité qui permet de passer les jambes puis tout le corps dans un passage étroit. Mohamed Larbes - 2013 le journal du lycée 23 La Science Académie La science qui donne envie ! Tu aimes les sciences ? Tu veux vivre une expérience inédite qui te fera changer d’avis sur le monde scientifique ? Tu rêves de faire un stage en laboratoire ? Tu voudrais partir à l’étranger pour renforcer ton niveau en anglais ? Parler à des chercheurs ? Rencontrer des passionnés comme toi ? Avoir accès à des stages scientifiques entièrement gratuits ? La science académie est faite pour toi ! L’association Paris Montagne propose le programme Science Académie pour les lycéens, de n’importe quelle filière, afin de leur faire découvrir les sciences autrement ! Elle propose des semaines autour de thématiques scientifiques, et des stages en laboratoire pendant les vacances scolaires. Il y a également des voyages organisés à l’étranger, des groupes d’anglais, une réunion d’information pour l’orientation et beaucoup d’autres choses à découvrir ! même tester certaines manipulations. Durant les grandes vacances, j’ai été en Allemagne, à Tübingen, où j’ai étudié les neurosciences : un sujet passionnant ! J’ai donc pu parler anglais et allemand et renforcer mes connaissances en science et en langues. Une autre image des sciences En plus de tout ça, la Science Ac’, c’est aussi un côté pratique bien utile pour les TPE car on est amené Un séjour d’été au top à rencontrer divers chercheurs à qui on peut poser nos questions, et J’ai également pu faire un séjour d’une semaine pendant les vacances les encadrantes se tiennent à notre disposition si on veut aller dans un d’été, suite à la sélection de mon poster lors du congrès. Sans doute la labo pour effectuer une expérience meilleure semaine de ma vie ! C’est particulière. Pensez-y ! Maëllie Launay une colonie de vacances durant l’été, avec des jeunes de mon âge, passionnés de science tout comme moi ! Le matin ? Visites de labo- J’ai participé à trois semaines thématiques (énergies renouvelables, mémoire, mathéâtre) ? J’ai alors visité des laboratoires et rencontré des chercheurs qui m’ont expliqué leur travail, et donné une autre image des sciences que les maths-physique en cours. J’ai suivi un stage avec un chercheur, dans son laboratoire durant une semaine ! J’ai pu découvrir son métier et ratoire et l’après-midi ? Hip‑hop, atelier photo, escrime ; avec à la fin un festival où l’on fait découvrir aux enfants des expériences sous forme d’atelier scientifique ! L’avantage est que les activités proposées ne sont pas obligatoires, que tout est entièrement gratuit ! De plus, on fait de nouvelles rencontres ? maintenant, j’ai des amis aux 4 coins de la France mais aussi en Allemagne et Nouvelle-Calédonie ! Un atout pour les TPE ! www.scienceacademie.org le journal du lycée 25 Dans cette fable coup de poing, les petits arrangements cèdent la place aux compromis de tous les jours, puis, peu à peu, à l’impasse totalitaire. Associé aux superbes peintures murales de C215, le texte Matin brun, qui a fait le tour du monde, descend dans la rue et nous interpelle, tous, quel que soit notre âge ou notre expérience. JANUS : un vrai défi ! Pas si facile d’initier des seniors à utiliser l’ordi ! Raphaël Gautier, Michaela Naumenko et Valentine Lav, en 1ère et Terminale à Romain Rolland ont été recrutés comme animateurs cette année à la suite d’une réunion d’information organisée par l’Exploradôme en octobre 2014 au lycée. Pour ceux qui sont intéressés, le projet continuera l’an prochain avec une nouvelle équipe lycéenne. Information en septembre-octobre 2015. Entretien avec Raphaël « Jeunes ambassadeurs du nu- en autonomie : pour moi, avec un mérique », en quoi ça consiste ? autre lycéen, je me rends chaque Nous sommes onze lycéens de Romain Rolland et de Jean Macé recrutés pour cette année. L’idée est d’animer des ateliers d’initiation au numérique pour des personnes âgés volontaires résidant en foyer. Des personnes qui sont éloignées de ces outils mais qui veulent s’y mettre. Etes-vous préparés à ce rôle ? Oui. Nous avons un contrat de travail et sommes payés comme animateurs. Pendant une semaine aux vacances de Toussaint, à l’Exploradôme, musée scientifique de Vitry, nous avons reçu une formation à la médiation des pratiques numériques : savoir se comporter, quelle pédagogie adopter, comment communiquer, comment organiser les animations et mis à niveau nos connaissances numériques. Puis, les mercredis après midi entre Toussaint et Noël, on est passé à la pratique : mise en situation, jeux de rôles. Comment se passent les ateliers ? On a commencé début janvier. Nous avons tout d’abord rencontré les bénéficiaires avec nos encadrants. Maintenant nous sommes mercredi de 14h à 16h30, au foyer de personnes âgées Henri Barbusse, à Vitry. Quelles sont les demandes des gens ? Très variées ! Le programme est à la demande ! Cela va de vouloir envoyer un mail ou une photo, à rechercher une recette sur Internet, à lire un DVD, écrire une lettre sur traitement de texte, s’inscrire à un réseau social, faire une commande en ligne... L’atelier est-il fréquenté ? vraiment deux heures et demie non stop ! Aussi, nous réalisons des tutoriels simples pour que les gens puissent avancer seuls pendant qu’on s’occupe de quelqu’un d’autre. C’est une bonne méthode mais certains maîtrisent mal la lecture en français et ne comprennent pas... Il va falloir revoir nos supports. Le dernier atelier, mon coéquipier était malade, j’étais seul pour tout gérer. Un tel effectif pour une seule personne, c’est vraiment trop lourd. Heureusement, on peut toujours discuter avec nos formateurs pour améliorer les choses. Globalement, c’est une bonne expérience ? Oui, il y a à peu près huit personnes Oui, vraiment. D’ailleurs, c’est la chaque mercredi pour deux anima- deuxième année que je participe, teurs. cela me plaît beaucoup. Pour moi, c’est une expérience professionnelle Quelles sont vos impressions en enrichissante. Il y aussi la relation tant que formateur? avec les gens qui sont contents qu’on leur apporte des connaisEt bien, c’est vraiment intéressances et qui partagent un peu de sant et motivant de transmettre leur vie avec nous. des connaissances. Mais c’est pas facile ! Par exemple, d’une séance à l’autre, certains ont tout oublié ! Comme pour ceux qui viennent en pointillé, c’est difficile pour le suivi ! Huit personnes débutantes, pas autonomes devant l’ordi vous sollicitent beaucoup, il faut répondre à chacun, c’est le journal du lycée 27 Dans l’Antiquité Janus avait deux visages, l’un tourné vers le passé, l’autre vers l’avenir. Son nom est repris pour le sigle du projet « Jeunes ambassadeurs du numérique pour l’unité sociale ». L’objectif est de former des lycéens pour qu’ils transmettent aux anciens la pratique des outils d’aujourd’hui. 28 le journal du lycée Mangas etc. Serigne, qu’est-ce qui te plaît dans le manga ? Tout d’abord, le dessin, puis l’histoire, enfin l’action. Je lis Bleach, One piece, des mangas sur le sport, mais par dessus tout ce que j’aime, c’est en dessiner. Cela fait longtemps que tu dessines des mangas ? J’ai toujours dessiné, c’est mon loisir préféré. Mais vers l’âge de 10 ans, j’ai commencé à recopier des mangas à l’identique, pour ensuite m’inspirer des personnages qui me plaisaient pour arriver maintenant à mon propre style. Serigne Seye Tu aimes également les arts plastiques ? Oui, je suis en option facultative arts plastiques au lycée, en 1ère. Pour les portes ouvertes l’an dernier, il y avait une sculpture que j’avais créée. Un projet ? J’aimerais bien pouvoir publier un manga complet sur Internet. Des amis vont m’aider pour ça. J’ai écrit une histoire et déjà réalisé quelques planches... Serigne Sey e extraits de planches réalisées par Serigne Quelques mangakas réputés Tite Kubo (Bleach ) Eiichirō Oda (One piece) Masashi Kishimoto (Naruto) Osamu Tezuka (Astro Boy) Akira Toriyama (Dragon Ball) Jiro Taniguchi (Quartier lointain, Le Sommet des dieux) Katsuhiro Otomo (Domu, Akira, Stream Boy) Serigne Seye Concours Mangaka sur Seine Les documentalistes des CDI et les médiathécaires d’Ivry et Vitry, organisent chaque année un concours de mangas (Exposition des dessins d’élèves en mai dans les médiathèques Nelson Mandela de Vitry et Montmousseau d’Ivry). Pour participer : Renseignements, inscriptions et scan des dessins au CDI Bleach - Tite Kubo 30 le journal du lycée One Piece - Eiichirō Oda Akira - Katsuhiro Otomo Festival Angoulême Janvier 2015 Pour la première fois le Grand Prix du Festival d'Angoulême est attribué à un dessinateur de mangas. Le festival international de bande dessinée d'Angoulême a décerné son grand prix au japonais Katsuhiro Otomo, auteur de la série culte « Akira ». Le Grand Prix attribué à Katsuhiro Otomo marque une reconnaissance de la place prise par les mangas qui constituent un quart des albums de BD vendus en France. le journal du lycée 31 Recipes fo r a better wo rld Take some Blacks, Whites, Asians and Arabs, Mix them together in a bowl and add some tolerance. Cut a handful of equality and friendship, Put all in the blend and stir. Then remove the racists for a better pastry. Cook some Muslims, Catholics and Jewish in a saucepan And season with respect and listening. Cut freedom, hope and happiness into heart shapes, Sprinkle on the paste, Taste it to check if there aren’t any dictators or terrorists, And remove them with the spoon of peace if there are. Pour on the pastry and wait until it’s cool. For decoration, put on the pie a handful of united families and add music, nature, laughs and love. The pie is ready to serve. To make a success of this utopian world pie, Don’t forget to remove all the bad ingredients And you can increase the quantity of all the good ingredients. Enjoy!!! Vera Correia De Almeida Take the beautiful Earth, Mix people from all origins, religions and colours on this Earth. Add a handful of love, and respect to give unity to all these ingredients ; With a skimmer make sure to remove violence and hate That will quickly take shape in the mixture. Put a pinch of tolerance so the ingredients can be in harmony. After that, stir the mixture vigorously, And make sure the ingredients are equality distributed. There has to be no war that takes shape. Sprinkle some intelligence blended With a lot of joy to give some happiness to the ingredients And then heat it all up. The fire should be low so the ingredients get to simmer peacefully. Finally add some justice to balance the taste Serve with a big smile :D And enjoy. Khadidj a Ndeni