l`épargne salariale - CFE-CGC
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l`épargne salariale - CFE-CGC
ACTUALITÉ L’ÉPARGNE SALARIALE ne doit pas se substituer au salaire Il existe en France 4 outils différents d’épargne salariale pour les salariés appartenant à des entreprises de plus de 50 salariés : la participation, l’intéressement, le PEE (Plan d’épargne d’entreprise) et le PERCO (Plan d’épargne retraite collectif ). Définitions des différents types d’épargne salariale : LA PARTICIPATION L’objectif est d’associer directement les salariés aux performances de l’entreprise. Ce dispositif est obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés ayant un bénéfice net fiscal positif. L’INTÉRESSEMENT L’objectif de ce dispositif qui n’est pas obligatoire est de mobiliser les salariés sur des variables spécifiques à l’entreprise, au département ou à l’unité de travail. Il peut s’agir d’un intéressement aux résultats (bénéfice comptable, bénéfice d’exploitation etc.) et/ou d’un intéressement aux performances (sécurité, qualité, production etc.). LE PEE (PLAN D’ÉPARGNE D’ENTREPRISE) Il s’agit d’un des réceptacles des primes d’intéressement et/ou de participation. Le PEE permet de se constituer une épargne à moyen terme puisque les sommes y sont bloquées au minimum 5 ans. Il est également possible de mettre en place ce type de plan d’épargne salariale au niveau d’un groupe, il s’agit alors du PEG (Plan d’épargne groupe). Il existe également le PEI (Plan d’épargne inter-entreprises) qui permet à plusieurs entreprises de mettre en place cet outil d’épargne salariale. LE PERCO (PLAN D’ÉPARGNE RETRAITE COLLECTIF) Il s’agit d’un réceptacle d’épargne à plus long terme, la retraite. Il existe également le PERCOI (Plan d’épargne retraite collectif inter-entreprises), qui comme le PEI, permet à plusieurs entreprises de se regrouper pour permettre à leurs salariés de se constituer une épargne. Rappel des règles en matière de rémunération : Le salaire est la contrepartie d’un travail effectué pour le compte d’une entreprise. Les primes accordées par l’employeur sont elles une contrepartie d’une contrainte liée au poste. Et si c’est exceptionnel alors cela devient une prime exceptionnelle. En ce qui concerne l’intéressement et la participation, ce sont deux dispositifs qui permettent d’associer les salariés aux bénéfices de l’entreprise (participation) ou à l’accroissement de ses performances (intéressement). EM 202 - janvier/février 2014 4 Il est donc pour la CFE-CGC impossible de substituer une partie de salaire par de l’épargne salariale. Positions de la CFE-CGC La CFE-CGC demande le retour du forfait social de 20% à 8%. La CFE-CGC réaffirme le principe de non substitution entre le salaire et l’épargne salariale. La CFE-CGC convient que la participation a le mérite d’exister, cependant, sa formule très rigide et un certain nombre de défauts pénalisent les salariés : • C’est un partage du bénéfice fiscal, agrégat que les entreprises cherchent à minimiser par le biais de stratégies de défiscalisation variées (politique de provisions fiscales, effet des prix de transfert entre filiales, remontée des bénéfices à une holding à faible effectif salarié, qui peut, de plus, être à l’étranger, etc.). Par ces pratiques, la participation aux résultats peut être fortement amenuisée voire carrément annulée. • L’utilisation du bénéfice net fiscal est un principe contre lequel s’insurge la CFE-CGC préférant le bénéfice net, hors imputation des déficits des années antérieures. La référence au bénéfice fiscal permettait de verser des dividendes aux actionnaires tout en refusant l’octroi de la participation aux salariés pour peu qu’abattements, exonérations ou remontées de déficits fiscaux viennent affecter le bénéfice fiscal, • La formule de participation prévoit une rémunération des capitaux propres à hauteur de 5% avant le partage du résultat. Dans les entreprises à niveau élevé de capitaux propres, ce mécanisme pèse sur le montant de la participation. La CFE-CGC rappelle qu’il ne faut pas confondre intéressement et participation qui relèvent de deux logiques différentes. S’agissant de l’intéressement, il faut veiller à privilégier une formule à la performance opérationnelle plutôt qu’un intéressement au résultat. Cela permet de marquer la différence avec la participation, liée uniquement au partage du bénéfice net fiscal. L’intéressement sur des critères bien choisis participe à l’amélioration de la compétitivité des entreprises tout en associant financièrement les salariés aux bénéfices attendus de cette amélioration. Les négociateurs La CFE-CGC encourage ses militants à participer aux commissions de surveillance des accords d’intéressement et de participation et rappelle que ses membres peuvent se faire accompagner par des experts, dont les honoraires peuvent être imputés à l’employeur, selon les cas de figure. Rappel : le centre de formation de la CFE-CGC propose une formation « néophyte » et une formation « expert » sur la participation et l’intéressement. À consulter sur le sujet : le guide LASER est à télécharger sur l’intranet de la CFE-CGC, pour tout savoir sur l’épargne salariale. • CFE-CGC : J.-F. Foucard ; M.-C. Albaret ; F. Boissart ; F. Mikula ; M.-F. Leflon. Assurance chômage L’amortisseur social grippé F ace à la crise, depuis 2008, le régime d’assurance chômage a pleinement joué son rôle d’amortisseur social. Il a permis à la France de mieux résister que d’autres pays aux conséquences du chômage grâce au maintien d’un niveau de ressources à ceux qui perdent leur emploi et à une réduction du risque de précarité pour ceux qui se retrouvent sans salaire. Le régime d’assurance chômage est un bien commun qu’il convient de préserver, en particulier, comme aujourd’hui, lorsque le nombre de demandeurs d’emploi ne cesse de croître mois après mois. Pour les plus jeunes, l’insertion durable dans le monde professionnel est de plus en plus difficile et, quel que soit leur niveau de qualification, ils doivent le plus souvent passer par la case précarité et contrats courts. La CFE-CGC dénonce cette prolifération des contrats de courtes voire de très courtes durées, à l’origine d’une récurrence des périodes de chômage. Au-delà du déficit de création d’emplois, les CDD sont la cause de la plus grande partie des déséquilibres financiers du régime d’assurance chômage. ALLOCATIONS VERSÉES CONTRIBUTIONS REÇUES SOLDE CDI 17 Md€ 28 Md€ 11 Md€ Intérim CDD (hors annexes) Annexes 8 et 10 3 Md€ 8 Md€ 1,2 Md€ 1 Md€ 2,5 Md€ 0,2 Md€ - 2 Md€ - 5,5 Md€ - 1 Md€ Total 29 Md€ 31,7 Md€ 2,5 Md€ TYPE DE CONTRAT EM 202 - janvier/février 2014 5